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Honoré de BALZAC (France)

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balzac - Honoré de BALZAC (France) Empty Honoré de BALZAC (France)

Message  Mousseline Lun 27 Oct 2008 - 2:54

De : odilette84 (Message d'origine) Envoyé : 27/09/2005 22:38

Balzac - La peau de chagrin
Ce roman fait partie de "la comédie humaine"

résumé : Raphaël n'attend plus rien de la vie. Ayant perdu son dernier Napoléon au jeu, malheureux en amour, il s'apprête à se suicider en se jetant dans la Seine.
Avant de commetre son geste, il entre dans la boutique d'un antiquaire. Celui-ci lui offre une peau de chagrin sur laquelle est écrit :
SI TU ME POSSÈDES, TU POSSÈDERAS TOUT.
MAIS TA VIE M'APPARTIENDRA. DIEU L'A
VOULU AINSI. DÉSIRE, ET TES DÉSIRS
SERONT ACCOMPLIS. MAIS RÈGLE
TES SOUHAITS SUR TA VIE.
ELLE EST LA. A CHAQUE
VOULOIR JE DÉCROÎTRAI
COMME TES JOURS.
ME VEUX - TU ?
PRENDS. DIEU
T'EXAUCERA.
SOIT !

Cet objet magique exauce tous les voeux de son propriétaire. En revanche, elle rétrécit à chaque souhait. Quand elle disparaîtra, l'homme mourra...
Raphaël souhaite la richesse : il hérite d'un oncle lointain...la peau rétrécit...la prédiction se réalise...
Le jeune homme effrayé s'enferme chez lui et s'efforce de ne plus rien souhaiter, chaque désir le rapprochant de la mort.
S'en suit alors une terrible descente aux enfers...
Raphaël s'interdit de "vivre"
Echappera-t-il à la mort ?
Sera-t-il sauvé par l"amour ?

Ah BALZAC !!
Ses descriptions interminables, ses personnages au romantisme échevelé, son regard claivoyant sur le siècle...
J'avoue ! j'ai sauté des passages , mais c'est avec plaisir que j'ai renoué avec ce grand auteur classique, ça m'a rappelé mon bac de français ...il y a....oh oui...presque 25 ans ...

La dimension fantastique est finalement peu importante, c'est seulement l'élément déclencheur.

Pour info : j'ai appris ici que le mot chagrin est le nom donné à la peau de l'onagre qui est un âne mythique chez les orientaux.
Brillant jeu de mot quand même...
ma note : 3/5


De : louve-épine Envoyé : 28/09/2005 12:53

Balzac - La peau de chagrin

J'ai étudié ce livre il y a deux ans. A la première lecture, mon avis était plutôt "Mouuais...", et à la seconde, ça a changé en "Ah ouais !!!"...
J'avais beaucoup aimé cette histoire tragique... parce qu'on se rend compte qu'on est sans cesse dans le souhait, la volonté... et que si on était effectivement limité, la vie serait extrêmement courte...
Je me suis toujours demandé : Mais pourquoi ne regarde-t-il pas sa peau de chagrin, en disant : "Je souhaite pouvoir avoir toutes les envies que je veux, pour les cinquante ans qui arrivent" ? Pourquoi n'a-t-il pas essayé un voeu immense qui engloberait tous ses petits désirs ? Certainement parce que ça l'aurait tué...
J'avais beaucoup aimé, et avais été touchée par la déchéance de cet homme... qui, parce qu'il ne peut plus désirer, perd son humanité...
Balzac est grand !

Si je me fie à mes souvenirs, je mets, allez... 4/5.
(je crois que c'est l'unique note que j'ai mise depuis que je critique des livres ici...!!!)

Lili


De : Melisande5505 Envoyé : 04/11/2005 18:59

Balzac - L'elixir de longue vie, 21 pages

Résumé: le personnage principal n'est rien moins que Don Juan, très réinventé par Balzac. Il est interrompu au cours d'une fête: son père est en train de mourir. Le vieillard confie à son fils, à qui il n'a rien jamais rien refusé, son secret: il a mis au point un elixir qui lui permettra de revenir à la vie une fois mort. Mais il a besoin de l'aide de Dom Juan, qui devra frictionner son cadavre avec l'elixir....

Commentaire: un texte prodigieux, dans lesquel Balzac joue avec tous les registres: fantastique, merveilleux, mais aussi une ironie féroce et jouissive, une cruauté des rapports humains. Bref, un régal du début jusqu'à la fin. Il est vrai que je suis une inconditionnelle de Balzac et donc peut être pas complètement objective, mais il me semble que ce texte court est idéal pour s'initier à ce grand écrivain.

4,5/5


De : ThomThom12932 Envoyé : 09/03/2006 14:07

Balzac - "Modeste Mignon" [Scènes la Vie Privée, tome II, livre 1] (Louis Conard, 1844)

On pourrait résumer l'histoire de ce roman en quinze lignes comme en quinze pages. Afin d'éviter d'endormir tout le monde, je vais choisir la première option :

Modeste Mignon est une jeune fille de province, tout ce qu'il y a d'ordinaire et de pieux. Elle est la seconde fille du Colonel Mignon, lequel, bien que souvent absent, la surprotège depuis le jour où son autre fille, Carolina, s'est enfuie avec un mystérieux inconnu. Devenue fille unique, Modeste est chargée de soignée sa mère, à l'agonie, puis de prendre soin de son père lorsque celle-ci viendra à mourir - destin qui on l'imagine ne lui convient pas.
Car dans les ténèbres de sa chambre, sous les couvertures et à la bougie, elle se passionne pour la littérature et la poésie...et décide de sauter le pas en écrivant une lettre que nous qualifierons poliment "de groupie" à son poète préféré, le Baron de Canalis, illustre personnage de la vie parisienne. Une réponse s'ensuit. Puis une autre. La correspondance devient de plus en plus intime, de plus en plus amoureuse. Mais Modeste, dont la vie est plus terne que terne, ment dans ses lettres. Et Canalis, pour sa part, lui ment aussi...

J'ai commencé l'entreprise folle de relire tout Balzac, tâche dont je ne m'acquittes je l'avoue que très occasionnellement car ses oeuvres complètes, que j'ai déjà lues une fois, prennent une place assez considérables sur mes étagères ! Mais cette relecture me semblait nécessaire, car de ma première lecture je n'ai guère retenu grand chose.

Et parmi les innombrables choses que j'avais oublié, il y avait la qualité de Modeste Migon roman aussi drôle que tendre, aussi cruel qu'émouvant. Avec cette plume qui n'appartient qu'à lui, Balzac passe au crible la bonne bourgeoisie de province et réduit en cendre la figure mythique du poète torturé souffretant ses vers dans sa mansarde. C'est tout simplement remarquable ! Et en plus, pour reprendre ce qui a été dit plus haut par d'autres, ce roman est l'un des rares de Balzac dans lesquels, justement, il ne se perde pas en interminables descriptions.

Seul bémol : l'intrigue est un peu trop longue à se nouer, et un peu trop longue à se dénouer. Dans mon édition il ne fait que 298, mais j'en aurais volontiers enlever 20 au début et 20 à la fin (fin d'autant plus interminable qu'elle est assez convenue).

4/5


De : Philcabzi5 Envoyé : 28/05/2007 13:40

Eugénie Grandet - Honoré de Balzac

Ed. P.-G. Castex, 1965, 367 pages

Note: 4.5/5

Mon avis:

Que dire... L'écriture de Balzac est envoûtante dans ce roman. J'en suis la première surprise parce que je ne me souvennais pas d'avoir autant aimé le Père Goriot que j'avais lu à l'école. Balzac, ici, use beaucoup d'humour et sa prose est parfaitement poétique. On savoure chacune des phrases sans trop se préoccuper de ce qu'elles disent vraiment. Car ce livre décrit un sujet assez banal, soit les états d'âmes d'une jeune provinciale, fille d'un avare, qui tombe amoureuse de son cousin partis faire fortune aux Indes.



De : DKOIS Envoyé : 20/12/2007 19:20

Balzac - Le Colonel Chabert

Déclaré mort et enterré après la bataille d'Eylau, le Colonel Chabert réapparait à Paris, miraculeusement, quelques années après sa disparition. Avec l'aide de Maître Derville, il tentera alors de reprendre sa place dans la nouvelle société Parisienne, ses biens et le coeur de son épouse, la comtesse Ferraud. Mais les mémoires trouvent un intérêt à l'oubli. La tâche du Colonel est difficile.

Le premier sentiment venu à l'achèvement de cette lecture, est la frustation. En effet, ce livre est trés court et semble passer à côté du développement de l'histoire. Toute la partie précédent le retour de Chabert ( la bataille d'Eylau, la "résurrection", le périple du retour vers Paris) ne font l'objet que d'une narration rapide de l'interressé. Dommage, car cette histoire est passionnante et le talent de Balzac est présent. Je le conseille, toutefois, en particulier à tout ceux qui hésitent à la littérature classique et qui veulent faire une première tentative dans ce genre...
Ma note 3/5


De : gallomaniac Envoyé : 03/03/2008 12:45

Un début dans la Vie, de Honoré de Balzac.
Ma note, d'après souvenir 5/5.

1842. Edition Librairie Giard 1950. 218 pg + 65 prg indroduction et 30 pg notes.
Lu il y a quelque temps, commenté maintenant à l'occasion de Balzac, auteur en Vedette au club des Rats.

"Un début dans la vie" fait partie des "Scènes de la vie privée". La publication tardive cache une longue histoire de génèse. En fait, le récit s'inspire de son séjour de jeunesse à L'Isle-Adam, que Balzac a appelé son "paradis terrestre". Comme le heros d'Un début dans la vie, il a dû voyager plusieurs fois en diligence entre Paris et l'Isle-Adam.
Pour le voyage on utilise un des deux messageries concurrentes entre Paris et L'Îsle-Adam; Balzac décrit en détail cette concurrence, puis le traject du voyage, que l'on
peut suivre sur une carte topographique. Plusieurs localités et une belle déscription de voyage dans ce roman. Le château de Stork, le point tourne-bride, les villages de St.Lo, Presles ("Oh !Oh ! Oh! mais Presles sera le paradis terrestre"), Champagne, le Pavillon de Nogent et le Domaine de Cassan à l'Isle-Adam existent (je les ai visité).
Balzac nous présente les voyageurs et voyageuses, décrit leurs affaires, leurs caractères, spécialement un jeune homme, Oscar Husson, boursier qui va visiter le régisseur de Presles, proprieté du Comte de Sérisy. "Ocar était malheureusement doué d'une dose de sottise que ne soupconnait pas sa mère". Pour se faire important, Oscar commence à mystifier sur soi-même et à raconter ce qu'il a appris par le régisseur sur le Comte, ses amours et ses maladies. Ce qu'il ne sait pas, c'est que le Comte est incognito dans la diligence et un désastre s'annonce à Presles. Plus tard, à son premier boulot, Oscar est reconnu par un voyageur de la diligence qui le croit prince. Quand en plus, il perd l'argent d'une course à faire, il ne lui reste qu'à démissionner et devenir soldat en Algérie.
Quatorze ans plus tard, il se retrouve dans la diligence, et là, le hasard y met quelques-uns des mêmes voyageurs, qui se trompent donc sur son identité.
On trouve un déscrition du livre dans wikipedia wik-ici


De : gallomaniac Envoyé : 09/03/2008 21:39

Ursule Mirouet, par Honoré de BALZAC. Ma note 4,5/5.
1841, Edition Manz, Vienne, sans date, 365 pg.

Une scène de la vie de Province. À Nemours, vers 1830-1840, le riche docteur Minoret prend vers la fin de sa vie sa nièce, l'orpheline Ursule Mirouet, sous sa protection. Les héritiers du docteur craignent pour leur héritage. Balzac, qui n'a jamais été fort en calcul, veut faire impression sur le lecteur par ses calculs de capitaux et de rentes, qui sont d'ailleurs moins complexes que ses calculs de genéalogie. L'intrigue démarre lentement avec la présentation des caractères des personnages et de tous leurs liens, mais une fois l'intrigue mis au flot, la plume de Balzac nous tient jusqu'à la fin. À part la chasse à l'héritage, le fort du récit est l'amour de rêve entre la douce, la pure Ursule et l'enfant prodigue Savinien qui se repentit. Une forte image est donné aussi du remords de l'un des héritiers, voleur de testament et de valeurs après la mort du docteur, homme qui a tous les sympathies du lecteur. Et remarquons le jeune clerc de notaire Goupil, qui intrigue pour l'argent mais aussi contre l'amour d'Ursule. Des scènes ahurissantes sont la lutte criante des héritiers au lit de mort du docteur et la ruée de la population à la criée de l'inventaire dans l'espoir d'y trouver des trésors cachés. Il faut admirer la vision de Balzac qui sait utiliser des visions paranormales (à la Swedenborg) pour terminer l'intrigue sur un happy end quand même.
L'ambiance est tout à fait vieille France, ce qui n'est pas sans charme.

NB1. Pour la chasse à l'héritage il y a une parallèle avec le livre de Jean GIONO "Hortense ou l'eau vive" (que j'ai apprécié encore plus).
NB2. Le jeune clerc a de ces jeux de mots qui feraient le plaisir de l'auteur Québecois Réjean DUCHARME : "à patente"- "à ma tante" - "ça tente"- "à patte entre".
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Message  gallo Mer 26 Nov 2008 - 18:31

De : gallomaniac Envoyé : 13/03/2008 12:47

Jésus-Christ en Flandre, court récit de Honoré de BALZAC.
Ma note 3,5/5.
Dans: Contes philosophiques, Collection Gallia, sans date, pg 133-153.

Un bateau part de "Cadzant" (=Cadzand, Pays-Bas) à Ostende (Belgique) à travers une tempête. Au dernier moment, un jeune homme monte à bord et s'installe dans la classe des pauvres. On suit les discussions des riches hypocrites et des pauvres plus justes. Puis le naufrage s'annonce. Le jeune homme demande la foi de le suivre à pied sur les flots, les pauvres le suivent, les riches hypocrites se noient. Par reconnaisance on construit une chapelle, c'est là que Balzac se trouve en visite et il y rencopntre une femme, d'aspect lugubre: comme une morte. La lutte morale reprend devant les yeux de Balzac, jusqu'`a ce que le bédeau de la chappelle éveille l'auteur.

Ce petit récit est dédicacé ainsi:
"À Marceline Desbordes-Valmore, à vous, fille de la Flandre, et qui en êtes une des gloires modernes, cette naïve tradition des Flandres - DE BALZAC".

Récit sympa, Balzac qui utilise le rêve pour s'egarer dans un pays de légende. Ma note 3,5/ 5.

Pour Marceline Desbordes-Valmore, voir wikipedia


De : gallomaniac Envoyé : 13/03/2008 22:12

La Grande-Bretèche, court récit de Honoré de BALZAC.
Ma note 4/5.
Dans: Contes philosophiques, Collection Gallia, sans date, pg 243-268.

La Grande-Bretèche est un jolie domaine au bord du Loir, pas loin de Vendôme. "Une invisible main a partout écrit le mot Mystère", car depuis dix ans le domaine est à l'abandon. Pourquoi, c'est ce que le narrateur, médecin de passage, cherche à savoir. Le notaire de Vendôme l'avertit: suite à un testament il ne faut pas toucher au domaine pour 50 ans. Le sujet est le dada du notaire qui raconte avec plaisir comment madame de Merret a vecu vers la fin de sa vie, comment elle a rédigé son testament avant de mourir. L'aubergiste du médecin sait un peu plus: il y avait un bel Espagnol dans auberge qui allait nager nuitement, mais qui une fois n'est pas revenu, laissant argent et vêtements. Pour connaître la suite, le medecin décide de fair la cour l'ancienne servante de madame de Merret, qui lui raconte les détails de ce drame Le fin mot est que madame de Merret considère La Grande-Bretèche comme une sorte de monument pour son amant et pour raison.

La Grande-Bretèche est dans le fond un drame conjugal; dans la forme, c'est un récit qui nous révèle comment un secret s'ébruite. C'est comme un récit de détective: Balzac a été considéré un précurseur du roman de détective. La tension y est, les déscriptions sont tout à fait Balsaciennes, le dénoument fait impression. Ma note 4/5.


De : gallomaniac Envoyé : 14/03/2008 20:13

Le chef-d'oeuvre inconnu, récit de Honoré de BALZAC. Ma note 5/5.
Dans: Contes philosophiques, Collection Gallia, sans date, pg 2197-223.

À Paris, 1612, le peintre Porbus et son élève Poussin reçoivent la visite d'un vieillard Frenhofer, l'unique élève du peintre Mabus. Débordant d'enthousiasme pour le talent apparent du jeune Poussin, il donne spontanément un cours de peinture à Poussin en corrigeant un tableu de Porbus. Il dit travailler depuis dix ans sur un chef-d'oeuvre, La Noiseuse, portrait d'une femme, belle et vivante comme on n'a jamais vu. Il cache la toile pour tout le monde, jaloux comme un amant.
Poussin, qui veut voire cette toile, demande sa maitresse Gillette, fille d'une beauté parfaite, de se laisser peindre par le vieillard sur condition qu'il montre la toile cachée. Le vieillard refuse, mais sur la vue de la fille il est subjugé par sa beauté, et il cède. Poussin et Porbus découvrent que Frenhofer, gâteux, a barbouillé presque toute la toile, sauf un pied magnifique. Par la faute du jeune Poussin, Frenhofer prend conscience qu'il est gâteux et Gilette, tout en aimant Poussin, le haït pour cela. Frenhofer détruira toutes ses toiles et se tuera.

Un texte merveilleux de Balzac, vrai chef-d'oeuvre, et un coup de coeur pour moi. Ma note 5/5.
Wikipédia a un texte intéressant sur "Le chef-doeuvre inconnu", sur sa signification pour Picasso, et sur le film. http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Chef-d%27%C5%93uvre_inconnu


De : gallomaniac Envoyé : 14/03/2008 20:17

Ferragus, suivi de Pierre Grassou, de Honoré de BALZAC. Ma note 4/5.
1839, Ed. librairie Gründ, série la Bibliothèque précieuse, sans date, 224 pg.

Ferragus est dans "La comédie humaine" une des "scènes de la vie parisienne", ville dont Balzac décrit ici quelques contrastes: salons mondains, rues de bas-fonds et maisons suspectes.
Madame Jules aime son mari Jules Desmarets et c'est réciproque, leur amour semble heureux et immuable. Auguste, un jeune officier amoureux d'elle, la surprend pendant une rencontre secrète avec un homme lugubre. Il en tire des fausses conclusions: la chaste madame Jules serait-elle donc accessible pour lui? Auguste jubile, il se met à espionner Madame Jules qui rend des visites à un certain Ferrragus, ancien chef des dévorants (Dévorant: compagnon ouvrier du Tour de France). Ferragus, ancien forçat (il reste longtemps hors de scène; il est probablement lié avec le fameux Vidocq), a ses propres façons de défendre le secret de madame Jules: espion pour espion, il use de déguisements, d'accidents provoqués, de lettes falsifiés ou codés et même d'empoisonnements. Mais déjà, Auguste a interpellé Madame Julie et elle est forcé de mentir devant son mari. Un secret à cacher en engendre un autre, un secret trahi en trahit un autre. Le doute est né, des discussions pénibles s'engagent, homme et femme souffrent chacun de son coté. Et quand Ida, amoureuse de Ferragus s'en mêle, il est hors de doute qu' "(...) à Ferragus aboutissaient tous les fils de cette intrigue". Et le mari se met à espionner Ferragus jusque par un trou de mur chez lui. Quelle découverte saisissante... plus de secret, mais le mal est fait.

Un vrai thriller au ritme du 19e siècle, avec ses déscriptions détailles des personnes et du cadre parisien. Mais pour Balzac, la fin de l'histoire est rarement la fin: il y a toujours une suite a donner; ici cela traite de funérailles et qu'il serait beau de "rétablir, pour les grands personnages, le bûcher funéraire". Et au cimetière, les morts de l'histoire se rencontrent comme les vivants. Les joueurs de boules auprès du cimetière sont comme une dernière scène de la vie parisienne. Ma note 4/5.
Lien wikipedia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Ferragus

Pierre Grassou (pg. 195-224) est un petit recit, également scène de la vie parisienne, sur un peintre pauvre qui vend à petit prix à des marchands de tableaux: "avec quinze francs de recette par an et mille francs de dépense on va vite et loin...". Sur demande il peint en style des grands artistes. Un jour, il arrive à la gloire au Salon des Peintures. On le fait faire le portrait d'une jeune fille riche, qui deviendra son épouse. Le père a une collection de peintures de grands maîtres, dont Pierre Grassou reconnait beaucoup de peintures à lui: "Il était à lui seul vingt grands maîtres". Le peintre, honnète homme, prend une revanche douce. Ma note 4/5.
Lien wikipedia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Grassou



De : cmia11 Envoyé : 18/05/2008 13:33

La cousine Bette / Honoré de Balzac

Quatrième de couverture
Lorsque, en 1846, Balzac publie La Cousine Bette, le roman doit constituer avec Le Cousin Pons le diptyque des Parents pauvres, l'un et l'autre accablés d'injures. Mais à la différence de Pons, qui sera le vieux musicien plein de coeur, dès l'origine La Cousine Bette devait voir la vieille fille disgraciée se venger de ses douleurs, ce qu'elle fera jusqu'à la ruine des siens. Le premier projet s'est cependant élargi. Non seulement parce que les amours du baron Hulot vieillissant font de La Cousine Bette un roman érotique, et la dénonciation des affairistes dans le Paris de la monarchie de juillet un roman de l'argent, mais parce que Balzac, renouvelant ses habitudes narratives pour mieux rivaliser avec les feuilletonistes, écrit là un livre d'action un livre sombre, aussi, et qui n'écarte ni les ressorts ni les rebondissements du roman noir.

Critique
Ce livre est absolument passionnant. Deux personnages sont vraiment sympathiques: Adeline et Josépha vers la fin. L'intrigue avance rapidement et avec un suspens insoutenable. Les chapitres sont en plus très courts ce qui permet de lire plus facilement. J'ai adoré toutes les allusions à Phèdre de Racine. M. le baron Hulot est un personnage profondément antipathique. Valérie et Crevel ont la fin qu'ils méritaient mais ce baron Hulot s'en sort comme toujours avec les honneurs. Tout le monde est corrompu ou devient corrompu même Adeline qui est obligé de se prostituer pour gagner de l'argent. Bien sûr, il faut parler de Lisbeth. Curieusement, c'est celle qui change le moins. Elle a une idée derrière la tête et elle la garde jusqu'à la fin. Enfin, ce livre montre la réalité en face; horible, énervante et affreuse. Tous les reproches ordinairement adressés ordinairement à Balzac ne s'applique aucunement à ce livre qui happe le lecteur du début jusqu'à la fin dans une histoire de vengeance et de complots typiquement parisien du XIXe siècle.

Note
4.5/5


De : doriane99 Envoyé : 2008-09-01 17:02

L'auberge rouge
Folio, 67p

Lors d'un repas dans la bonne société, un convive est invité à distraire la compagnie en racontant une anecdote. De sa mémoire, il raconte l'histoire d'un homme injustement condamné à mort pour meurtre. Mais le vrai meurtrier ne serait-il pas autour de la table ?

Une petite nouvelle bien agréable qui se lit toute seule. Un gros reproche : la couverture !!! On y voit une scène du film "l'auberge rouge" avec Christian Clavier alors que l'histoire relatée dans le livre n'est pas du tout celle du livre ! Il est incroyable qu'une telle bourde ait pu se produire ! La fameuse "auberge rouge" du film se situe en Ardèche, celle de livre de Balzac du côté d'Andernach.

Dans ce livre, on sent l'angoisse monter et la fin est réellement cocasse!

4/5


De: mousseline

Honoré de Balzac - La cousine Bette
(Gallimard/folio, 1972, 496 pages)

La cousine Bette est la parente pauvre de la famille. C'est une vieille fille évidemment. Pour la famille, elle est un ange mais en fait elle est hypocrite et très méchante. Elle est très jalouse.

La famille, ce sont le baron Hulot, sa femme et leurs enfants. Le baron pratique l'adultère. Il est endetté. Caractérisques qu'on retrouve souvent dans les romans de Balzac.

C'est l'histoire de cette famille avec leurs drames et de tous les gens qui gravitent autour.

J'ai beaucoup aimé ce livre. J'ai appris beaucoup de choses sur les moeurs des Parisiens à cette époque.

Note : 4/5
(Mousseline)





De : lalyre7032 Envoyé : 14/11/2008 19:01
La cousine Bette Honoré de Balzac Pocket

La cousine Bette est la parente pauvre de la famille Hulot,l'histoire se passe entre 1838 et 1843.On découvre le désespoir de Adeline car il y a Hortense,une fille à marier dans la famille Hulot et le baron Hulot,endetté,n'en fait qu'à sa tête et par ses frasques met en danger le mariage de leur fille qui n'aura guère de dot à offrir à son futur époux.La jolie Hortense n'en n'a cure car elle a fait la connaissance du jeune artiste polonais,Wenceslas Steinbock qui se trouve sous la protection de la cousine Bette,elle est immédiatement séduite par lui,mais le jeune homme n'a pas de fortune ,malgré cela ,le mariage est décidé.Ce qui provoque une grande colère de la cousine Bette qui est une vieille fille hypocrite,très méchante et très jalouse de sa jeune cousine Adeline.Elle va se venger avec la complicité de Valérie,sa séduisante voisine,cette femme aguichante a pour mission de séduire le baron et de ruiner la famille Hulot.
Trois ans plus tard on apprend que les efforts des deux mauvaises femmes ont réussi à mettre la famille Hulot en difficulté,le baron ne sait plus freiner les dépenses de sa maîtresse qui est aussi devenue la maîtresse d'une autre homme et séduit également le mari d'Hortense....

Je n'en dis pas plus car c'est au lecteur de découvrir cette incroyable machination.L'histoire d'une famille et tous les gens qui gravitent autour m'ont fait mieux connaître les moeurs des parisiens nantis de cette époque.Des personnages diaboliques ou victimes qui habitent ce roman, je dirais que je les ai suivi mot par mot avec grand intérêt,car ils nous maintiennent dans le suspense jusqu'à la dernière page. 5/5
Lalyre
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Message  Mousseline Dim 11 Jan 2009 - 19:13

Merci Lalyre pour ce très bon résumé de La cousine Bette... la critique que j'en avais fait - fait pitié... remonte à des années... et j'ai aimé lire ton résumé pour me rémémorer ce roman... maintenant j'ai l'impression - presque de l'avoir lu hier.

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Message  Invité Lun 23 Fév 2009 - 20:35

Le père Goriot
balzac - Honoré de BALZAC (France) Goriot10



Dans Le père Goriot, Balzac nous fait découvrir la maison Vauquer : « pension bourgeoise des deux sexes et autres ». On y découvre une belle galerie de personnages avec entre autres : le jeune Rastignac, issu de la noblesse provinciale qui vient faire son droit à Paris, le Père Goriot, ancien vermicellier qui semble dépenser tous ses sous pour entretenir des femmes, l’imposant Vautrin dont le passé n’est pas sans tache et Victorine Taillefer, jeune fille timide qui pourrait, sous certaines circonstances hériter de belles sommes.

Difficile de trouver quelque chose d’original à dire sur un classique si connu que Le père Goriot. Ce qui m’a tout d’abord frappée, c’est à quel point Balzac se permettait de critiquer ses propres personnages et décors. Au début on se dit que c’est un peu cruel et déprimant, et puis au fil de l’histoire, on apprécie l’ironie. Ça donne de l’attrait aux situations les plus banales. J’avoue que de nos jours, c’est relativement rare de voir un auteur se moquer de ses héros, j’ai l’impression qu’on est plus souvent dans l’excès inverse.

En parlant d’excès, l’affection paternelle du père Goriot m’a beaucoup touchée. Il reprend des phrases qu’on peut entendre dans la vie de tous les jours du style : « Je sacrifie tout pour mes enfants ». Le père Goriot, c’est ça, puissance 10. D’où le « Christ de la paternité » décrit par les critiques. Petit extrait :

« Ma vie, à moi, est dans mes deux filles. Si elles s’amusent, si elles sont heureuses, bravement mises, si elles marchent sur des tapis, qu’importe de quel drap je sois vêtu, et comment est l’endroit où je me couche ? Je n’ai point froid si elles ont chaud, je ne m’ennuie jamais si elles rient. Je n’ai de chagrin que les leurs. Quand vous serez père, quand vous vous direz, en oyant gazouiller vos enfants : « C’est sorti de moi ! », que vous sentirez ces petites créatures tenir à chaque goutte de votre sang, dont elles ont été la fine fleur, car c’est ça ! vous vous croirez attachés à leur peau, vous croirez être agité vous-même par leur marche. »

Un dernier point que j’ai apprécié, c’est les quelques références médicales, notamment à la physiognomonie (science des bosses du crâne). J’ai aussi aimé découvrir les termes désuets des pratiques médicales de l’époque, comme les moxas par exemple qui sont des boules de coton enflammées servant à cautériser. N’est-ce pas inimaginable de nos jours ?

Le père Goriot est un classique incontournable en effet : le talent dans l’écriture, la justesse des personnages, le déroulé parfait de l’intrigue. C’est excellent.


Ma note : 4,75/5

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Message  Réaliste-romantique Ven 13 Mar 2009 - 0:53

Honoré de Balzac - La peau de chagrin
1831

Un jeune homme désespéré, en attendant de se jeter dans la Seine à la nuit venu, entre chez un antiquaire pour tuer le temps. Il se fait offrir une peau de chagrin magique, qui aurait le pouvoir d’exaucer les vœux. Sarcastique, il souhaite une grande orgie avec paillettes et boustifaille, et ressort en riant. Toutefois, sur le pas de la porte de l’antiquaire, il croise un groupe d’amis qui l’emmène à une riche fête pour célébrer la création d’un journal. Le jeune homme rit de la coïncidence, et souhaite alors la richesse. Cependant, au cours de la fête, un notaire lui apprend qu’il est le seul héritier d’un oncle lointain et millionnaire. La magie existe! On pourrait croire en son bonheur, mais la peau de chagrin comporte aussi un maléfice : elle rétrécit à chaque désir, et représente la vie qu’il lui reste. Elle rétrécit...comme peau de chagrin! Le héros n’a d’autre choix que de vivre caché, sans aucune excitation qui puisse susciter un désir. Mais quelle vie reste-t-il à celui qui ne souhaite plus rien?

Intéressant récit, qui m’a rappelé le Portrait de Dorian Gray, d’Oscar Wilde (qui lui est postérieur, mais mes lectures ne sont pas toutes en ordres chronologiques…). Certaines descriptions et digressions s’étirent, par exemple il faut près d’une centaine de page pour que le héros raconte son passé, comment il est arrivé à un tel niveau de désespoir, avant d’arriver au moment où la peau commence à opérer ses miracles et ses malheurs. La description de l’orgie prend des pages et des pages… Je ne suis pas un grand amateur du style balzacien, mais ce récit surnaturel vaut néanmoins la lecture.

3,5/5

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Message  nauticus45 Lun 11 Mai 2009 - 12:26

"Ursule Mirouët" d'Honoré de Balzac, édité chez Gallimard

Ursule Mirouët est une jeune orpheline qui a été recueillie par le docteur Minoret, qu'elle appelle "mon oncle" mais qui est en fait un proche de son défunt père. Ensemble, ils mènent une vie paisible à Nemours, où le docteur s'est retiré. Chaque jour le docteur s'efforce d'éveiller l'esprit de sa pupille et d'encourager sa bonté et son honnêteté naturelles tout en la mettant en garde contre la méchanceté de certains de leurs contemporains, et notamment de ses héritiers potentiels qui guettent chacun de leurs faits et gestes en s'inquiétant ouvertement de leur héritage.
A la mort du docteur, ses craintes se réalisent et les héritiers ne laissent aucun répit à la jeune Ursule, usant de tous les stratagèmes pour récupérer l'héritage du docteur. Malgré tout, Ursule reste fidèle à ses principes et fait face dignement à ses ennemis. Aidée par les amis du docteur et par son aimé, elle résiste fièrement mais c'est finalement une aide beaucoup plus inattendue qui fera à nouveau basculer le sort en sa faveur.

Ce court roman, paru pour la première fois dans le "Messager" en 1841, fait partie des "Scènes de la vie de Province" de la Comédie humaine. On y retrouve le style caractéristique de Balzac, ses descriptions qui en disent long sur les personnages et leur vie, et son oeil critique sur une société qui n'a finalement pas tant changé que l'on ut le penser. L'intervention du fantastique en revanche surprend beaucoup, elle rappelle un certain Hamlet et je me suis demandé ce que cela faisait dans un texte prévu pour être réaliste...
L'ensemble reste agréable à lire, mais j'ai quand même connu mieux chez Balzac.

3/5
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Message  nauticus45 Lun 11 Mai 2009 - 12:41

La maison du chat qui pelote d'Honoré de Balzac, édité chez Gallimard

Monsieur Guillaume, aidé de sa femme, de ses deux filles et de deux commis, voue sa vie à son commerce. Marchand drapier et successeur du riche et réputé monsieur Chevrel, il veille scrupuleusement à son négoce autant qu'à l'éducation et à l'avenir de ses filles. Alors quand Théodore de Sommervieux, aristocrate et peintre de son état, s'éprend d' Augustine, sa plus jeune fille, il se voit obligé de revoir ses plans pour ses filles. Pour le plus grand bonheur d'Augustine et de Théodore et contre l'avis de sa femme, il consent finalement à leur mariage et laisse donc sa fille changer de vie et de classe sociale. Les premières années du couple lui donnent raison, ils s'aiment et vivent heureux ensemble, mais les différences qui fascinent les prétendants lassent parfois les maris...

Ce premier roman de la Comédie Humaine, paru en 1830 sous le titre "Gloire et malheur", annonce nombre de ses thèmes.
C'est une bonne manière de découvrir cette oeuvre, même si dans ce récit on sent que Balzac n'a pas encore totalement aiguisé sa plume...Il y a en effet peu de descriptions, et le ton sarcastique de Balzac n'est pas là. C'est en fait une histoire sympathique, mais qui ne reflète pas très bien le ton de la Comédie Humaine

3,5/5
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Message  Messaline Sam 28 Nov 2009 - 14:40

Le père Goriot de Balzac

M. Goriot, un riche bourgeois, aime ses deux filles à la folie. Peu à peu, il se laisse dépouiller par elles, jusqu’à s’imposer une vie de misère dans une pension de famille de second ordre. Dans cette pension vit aussi Eugène de Rastignac, noble désargenté, étudiant en droit, ambitieux et faible, qui rêve de devenir riche et puissant. Lorsqu’Eugène tombe sous le charme de Mme de Nucingen, l’une des deux filles du père Goriot, un rapprochement inattendu s’opère entre les deux hommes.

Il faudrait parler bien sûr du talent de Balzac pour créer des atmosphères incroyablement réalistes. Lorsqu’on lit la description de la pension Vauquier, on croirait sentir l’odeur de moisi, l’humidité du lieu semble nous coller à la peau. Chaque objet décrit, mêmes les plus anodins, participe à l’élaboration de cette atmosphère lugubre qui contraste si bien avec le monde brillant dans lequel évoluent les filles du père Goriot.

En tant qu’écrivain réaliste, Balzac aborde ici deux thèmes récurrents de ce mouvement littéraire : l’argent et la déchéance physique.

En effet, tout dans Le Père Goriot tourne autour de l’argent : le manque d’argent, l’avidité d’argent, l’argent corrupteur, l’argent outil de l’ascension sociale, l’argent partout, tout le temps.

Mais à travers ce motif, c’est de la cruauté et de la faiblesse des hommes dont il s’agit. La cruauté des filles du père Goriot qui le renient après l’avoir dépouillé, la faiblesse de Rastignac dont la morale ne cesse de s’étioler au fil des pages malgré son bon cœur. Le Père Goriot est donc un livre sur les hommes, leurs travers, leur folie, leur faiblesse.

Le personnage de Goriot est probablement une des figures les plus émouvantes de la littérature française. La scène où nous comprenons qu’en réalité il connaît le véritable visage de ses filles, qu’il ne faisait que tenter vainement de s’aveugler sur leur vraie nature, blâmant ses gendres tant qu’il le pouvait, est particulièrement émouvante.

Un très beau roman.

5/5 coeur
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Message  Réaliste-romantique Mer 2 Juin 2010 - 16:51

César Birotteau, d’Honoré de Balzac
1837

César Birotteau, paysan arrivé à Paris avec une seule pièce en poche, réussit à s’établir dans la parfumerie. Bourgeois respectable, adjoint au maire, royaliste reconnu, il voit grand, organisera un somptueux bal, agrandira ses appartements et se lancera dans une opération de spéculation immobilière. Mais, trop bon homme, il ne soupçonne pas la rancune et la bassesse des hommes. Alors qu’il se croyait sur un élan ascendant, une combinaison de facteurs entraînera la déchéance de sa fortune.

Le livre sera excellent s’il avait, bof, à peine 100-200 pages de moins! J’ai aimé suivre l’évolution du personnage, sa montée et descente, mais c’est looooong et tellement descriptif. J’admets que je ne suis pas un grand amateur de Balzac. La structure est très traditionnelle : lorsqu’un nouveau personnage arrive en scène, on décrit d’abord son physique (1/4 page) puis son passé (1/2 page). Et Balzac raconte en détail les principes commerciaux, les tribunaux administratifs, la loi sur les faillites de l’époque. Déjà que les systèmes contemporains sont compliqués à saisir, je n’avais pas grand intérêt à décortiquer ceux d’il y a deux siècles.

En bref, j’ai suivi avec intérêt l’intrigue, mais en passant très très rapidement à travers de nombreuses portions.

2,5/5

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Message  Bernard Jeu 3 Juin 2010 - 12:14

Je suis d'accord avec toi RR, Balzac ça pourrait être bon s'il était plus concis. Je me suis toujours fait la remarque, pour comparer, entre Balzac et Simenon = Simenon, 200 pages pleines et exploitables, Balzac 600 pages dont 400 de blabla et on arrive au même résultat.
Pour ma part j'ai lu Le père Goriot et Eugénie Grandet, cela me suffit amplement.

B
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Message  Garanemsa Dim 25 Juil 2010 - 9:26

FERRAGUS – le chef des devorants

Honoré de Balzac



Les Compagnons de l'ordre des Dévorants l'ont, jadis, élu chef sous le nom de Ferragus XXIII.

Très vieux livre que j’ai retrouvé.

Je ne connaissais pas du tout ce livre de Balzac.

En réalité une énigme bien de l’époque, mais on y retrouve les fameuses et longues descriptions de Balzac

Il semblerait que Balzac a reçu l’autorisation d’écrire sur ces personnes, mais d’une façon restreinte, sans donner trop d’explication de cette société secrète qu’était les dévorants.

Ils avaient fait partie d’un groupuscule, issu du compagnonnage et prêt à tout des diables en somme,

Il semblerait aussi que ce groupe ait réellement existé

L’auteur raconte ici l’histoire un jeune homme, de bonne famille, tombé éperdument amoureux d’une jeune femme marié et qui par un curieux hasard l’aperçoit dans une rue mal famée de Paris.

Il veut en savoir plus et c’est là qu’il se heurte à ce monsieur.

Qui modifie son apparence, qui apparaît sous diverses identités etc… cela cachait un vrai grand secret, mais tout ceux qui approchent ce Ferragus, trouve la mort d’une manière différente

Suite à ce que j’ai lu sur internet, sur cette société, elle tire également du franc maçon. D’où les grands secrets, les grands entrées etc..

J’ai été fortement attirée par ce livre, et me suis posée beaucoup de question c’est la raison pour laquelle je me suis documentée sur cette ordre des dévorants.

À vous de voir si cela vous intéresse ces sociétés secrètes anciennes

Un 4/5
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Message  gallo Dim 25 Juil 2010 - 18:07

Balzac dit dans son introduction "Dévorants, est le nom d'une des tribus des compagnons..."
Il s'agit des Compagnons du Devoir, une des grandes lignées du Compagnonnage en France; le mot n'a rien à faire avec dévorer.

C'est d'ailleurs le premier livre de la trilogie L'Histoire des Treize. Les deux autres sont La Duchesse de Langeais et La fille aux yeux d'or.
Quelle variation de sujets chez Balzac, il ne se repetait jamais, il me semble.

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Message  nanet Sam 28 Aoû 2010 - 13:38

"Si tu me possèdes, tu posséderas tout. Mais ta vie m'appartiendra. Dieu l'a voulu ainsi. Désire, et tes désirs seront accomplis. Mais règle tes souhaits sur ta vie. Elle est là. A chaque vouloir je décroîtrai comme tes jours. Me veux-tu ?"

Le résumé...

Octobre 1830. L'automne d'après la Révolution. Raphaël de Valentin s'apprête à se suicider après avoir perdu au jeu son dernier Napoléon quand il entre dans la boutique fabuleuse d'un antiquaire, lequel lui offre un mystérieux talisman : une peau qui réalise tous ses voeux mais dont le rétrécissement mesure désormais sa vie. Elle lui procure successivement un festin chez le banquier Taillefer, l'énorme héritage d'un oncle disparu et l'amour de Pauline, sa jeune voisine des temps impécunieux.

Mais celui qui avait été un adolescent ardent et frustré, un jeune homme passionné par l'étude puis victime de la russe Foedora, « femme sans coeur », n'est plus qu'un précoce vieillard, dévoré par la maladie. Ni la consultation des autorités savantes, ni des séjours aux eaux d'Aix puis au coeur de l'Auvergne ne peuvent sauver Raphaël qui meurt sur le sein de Pauline, foudroyé par un ultime désir.

Les films

Le roman a été adapté au cinéma : un film muet de Michel Carré, vers 1910 ; un film d’animation tchèque des années 1930 ; un téléfilm, diffusé fin décembre 1981...

L'histoire

Le jeune aristocrate Raphaël de Valentin, après avoir perdu toute sa fortune pour payer les dettes de son père, a l'intention de se suicider. Il rentre par hasard chez un antiquaire, où un vieil homme lui montre alors une peau de chagrin ayant le pouvoir d’exaucer tous les vœux de son propriétaire : « Si tu me possèdes, tu posséderas tout, mais ta vie m'appartiendra ».

Qui n’accepterait pas cet étrange présent ? Il est ruiné, et on lui offre la fortune, l’amour, la gloire… bref tout ce qu’il désire ! Mais bien sûr, cela a un coût… Le vieil homme le met en garde : chaque désir exaucé fera diminuer la taille de cette peau, symbole de sa vie : « Le cercle de vos jours, figuré par cette Peau, se resserrera suivant la force et le nombre de vos souhaits, depuis le plus léger jusqu'au plus exorbitant ». Le jeune homme accepte ce pacte diabolique, sans bien mesurer les mises en garde de l'antiquaire. Comment le pourrait-il, a vingt ans ? D’autant qu’il désirait mourir, peu de temps auparavant…

Derrière le conte fantastique se retrouve le thème classique du pacte avec le Diable : "je t’offre du bonheur contre ta vie ou ton âme". Il rappelle au lecteur que toute chose a un prix et que le bonheur perpétuel n’existe pas. Un choix est indispensable entre vivre plus intensément moins longtemps et moins intensément plus longtemps. C’est d’ailleurs l’objet de la discussion entre Raphaël de Valentin et l’antiquaire sans âge qui lui offre la peau. De façon plus générale, cette œuvre constitue une réflexion sur le désir : faut-il chercher à satisfaire tous ses désirs pour être heureux ?

Certaines analyses ont trouvé une similitude entre l’auteur et le personnage de Raphaël… qui comme lui veut produire une grande œuvre, mais vit de misère dans un Paris où le surnaturel semble à la mode. Balzac lui-même est curieux d’occultisme, de magie, de phénomènes mystiques et magnétiques… sans oublier l’allusion à l’ouvrage de Hoffmann (auteur de fantastique s’il en est), “Les élixirs du diable”.

Dans un premier temps, Raphaël ne se préoccupe pas de cet avertissement et se lance dans des folies. Il devient immensément riche, mène grand train, connaît la gloire et les succès mondains. La Peau lui procure l’énorme héritage d’un oncle et l’amour de Pauline, sa jeune voisine.

On retrouve ici l’un des points fort de l’auteur : ces études sociales, avec richesse et pauvreté… Balzac nous présente le coût de la vie vers 1827 à Paris, ainsi que celle de la campagne (avec Pauline). Il nous présente aussi la société, où apparaissent deux microcosmes opposés en apparence : le monde de l’orgie (l’évocation colorée d’une civilisation éperdue de jouissances effrénées dans le dévergondage des passions et du luxe qui s’étalent avec impudence, voilà la féerie incroyable mais authentique, dit Balzac) et le monde des eaux d’Aix, qui se ressemblent par leur intolérance.

Fin 1829, Raphaël rencontre Rastignac (Balzac le fait réapparaître en décembre 1834 dans l'édition Revue de Paris du Le Père Goriot, après avoir appelé son personnage, dans le manuscrit, Eugène de Massiac. Il a ensuite la carrière romanesque que l'on sait…). Celui ci lui fait découvrir la luxueuse société parisienne et le dissuade de travailler. Ce n’est pas ainsi lui dit-il qu’il réussira. Mieux vaut au contraire intriguer et bénéficier de protecteurs fortunés. Rastignac lui présente la comtesse Foedora, une jeune femme qui fascine le tout Paris tant elle est riche et belle. Elle a un parfum mystérieux car nul ne connaît vraiment son histoire. Elle a également la réputation de n’avoir aucun amant…

Mais très vite le jeune homme passionné qui envisageait de produire une grande œuvre (La Théorie de la volonté), devient un être prématurément vieilli, dévoré par une maladie, que ni les plus savants médecins ni les cures dans des villes d’eau ne peuvent sauver.

Prenant conscience de l’inexorable rétrécissement de la peau, et du temps qui lui est compté, il en vient à vivre en reclus, espérant éviter toute occasion de formuler quelque vœu que ce soit. Sa survie devenant sa seule préoccupation, il constate que, bien que doté d’un pouvoir extraordinaire, il n’en a rien fait, et il meurt rongé d’amertume, foudroyé par un dernier désir, celui de vivre encore.De nouveau « la peau de chagrin » rétrécit et l’on assiste lentement à la fin de sa courte vie, à son agonie…

Le style

«Avoir non seulement un style, mais encore un style particulier, était l’une des plus grandes ambitions, sinon la plus grande, de l’auteur de “La peau de chagrin”», écrivit Baudelaire.

Les descriptions sont moins nombreuses que dans d’autres roman de l’auteur, ou alors plus fluides… mais ce n’est pas pour moi une qualité, c’est juste un détail, car ces fameuses descriptions sont surement ce que j’affectionne le plus chez lui ! Et je ne dois pas être le seule, si

L’histoire se déroule en trois parties distinctes: “Le talisman”, “La femme sans cœur”, “L’agonie” que j’ai trouvée un peu plus difficile à lire.

La composition d’ensemble du roman s’articule sur l’alternance entre le présent (d’octobre 1830 à juin 1831) et le passé (le récit de Raphaël, de sa naissance en 1804 jusqu’en 1830). Balzac alterne des temps forts avec des moments de calme, tel que le passé de Raphaël mais d’un autre côté, c’st le moment le plus troublant de ce livre, avec un ressort dramatique. On apprécie le personnage et on commence à refuser qu’il puisse mourir… A la fin, le retour au présent pour présenter la dernière action, renforce la scène.

La gestion du temps est aussi très importante, ici : dans la première partie, le temps est ralenti, puisque tout se passe en deux jours et une nuit ; puis, subitement, le temps s’accélère, malgré les tentatives de Raphaël pour le ralentir : plus de six mois se passent dans la troisième partie…

Enfin, je relèverai les quelques pointes d’humour, de plaisanteries et les rares jeux de mots qui perlent dans ce livre. Un vrai délice.

Au final

Je suis bien contente d’avoir relu ce livre… j’y ai vu d’autres choses, d’autres beautés. Et j’aime toujours autant cet auteur.

notation : impossible, 5/5 ne serait pas assez payé ^^
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Message  géromino Sam 28 Aoû 2010 - 14:07

De Balzac je n'ai lu que "Les chouans" et "Le colonel Chabert" et ce sont des bons souvenirs de lecture. Mais jamais je n'ai pu en lire d'autres: trop de descriptions dans ses pages, une impression de ramer, de ne pas avancer dans le livre... Par contre Nanet, grâce à ta critique sur "La peau de chagrin", si je dois retenter Balzac, ce sera avec ce titre.
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Message  lalyre Mer 16 Nov 2011 - 17:42

Le père Goriot
Honoré de Balzac

Folio classique janvier 2011
311 pages

4ème de couverture

Rastignac est un jeune provincial qui cherche à s'insérer dans la société parisienne. Il lui manque les manières et l'argent. Pour parvenir, il côtoie les femmes du monde, mais reste attaché à son voisin de la pension Vauquer, le père Goriot, vieillard malheureux abandonné de ses filles. Vautrin, forçat évadé, Marsay, politicien ambitieux, et Rubempré, écrivain talentueux, sont animés du même désir de pouvoir. Ils apprennent, chacun à leur manière, les complicités et les alliances indispensables dans une société gouvernée par les intérêts. Seules figures du désintéressement : le père Goriot, vaincu par son amour paternel, et Mme de Beauséant, abandonnée du Tout-Paris. La passion bout dans cette maison comme dans une cocotte-minute, les pages se tournent toutes seules; c'est que chaque palier de la pension Vauquer est devenu un étage de ce que Balzac vient de concevoir : La Comédie humaine.

Mon avis

Le personnage très attachant du Père Goriot, un pauvre vieillard devenu le bouc émissaire de la maison Vauquer et dont le triste destin fut de se ruiner pour ses filles, des filles ingrates qui l’ont laissé mourir seul. Rastignac, ce jeune homme de petite noblesse, venu à Paris pour faire fortune, m’a paru assez niais et crédule. Vautrin avec ses machinations mystérieuses que j’ai trouvé méprisant. Mme Vauquer la tenancière avare de la pension de famille miteuse ou logent les personnages cités et d’autres qui viennent y prendre leur repas. J’ai lu ce livre comme un vaudeville mais comme souvent le style de Balzac est assez lent en descriptions des lieux et des personnages qu’il rend grotesques, cela est sans doute dû à l’époque ou ce roman fut écrit. Je me suis amusée lors de cette lecture sauf la fin du père Goriot que j’ai trouvé émouvante. Le désintéressement, la médisance, l’ingratitude et le mépris sont les principaux thèmes repris dans ce livre que j’ai apprécié...4/5






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Message  Cafrine Jeu 17 Nov 2011 - 17:47

Lalyre,
Ta critique nous fait remonter le temps. J'avais beaucoup aimé ce roman ainsi que "Eugénie Grandet". En tout cas en te lisant, je me dis que des relectures pourraient être tout aussi agréables. Merci.

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Message  lalyre Lun 2 Jan 2012 - 18:07

Eugénie Grandet
Honoré de Balzac
Livre de poche juillet 2011
306 pages
balzac - Honoré de BALZAC (France) 41cvcn10
Quatrième de couverture
« Tout est grand dans ce célèbre roman, sans que rien ne bouge. Eugénie est une sorte de sainte selon l'homme, toujours fidèle à une même pensée, mais toute naturelle. [...] Eugénie est le premier personnage de ce drame d'amour [...] En Grandet, ce rocheux Grandet, il y a une source de tendresse émouvante, quand il se cache pour voir sa fille à la toilette. [...] Au rebours on trouvera dans Eugénie tous les stratagèmes du coeur, et un vrai courage à affronter le terrible homme aux gants de cuir. On a tout dit sur Grandet. On a moins remarqué ce mot de reine, lorsque Eugénie se trouve maîtresse d'une immense fortune et assiégée d'intrigues. Elle répond : « Nous verrons cela» comme son père faisait. [...] Ainsi l'âme de Grandet finit par être sauvée. Balzac laboure la terre.
Résumé
Dans la ville de Saumur, nous sommes en 1819, Grandet est un homme très riche, ancien tonnelier qui s’est enrichi pendant la Révolution 1789, mais c’est le plus grand avare de cette époque, à tel point que sa femme et sa fille Eugénie sont privées de tout. Il veut marier Eugénie et pour cela il a des vues sur les Cruchot et les des Grassins. Mais voici la venue de Charles, son neveu dont le père endetté s’est suicidé. L’amour né entre Eugénie et Charles ce qui engendre une très grande fureur de Grandet, il enferme la jeune fille et envoie Charles aux Indes, Eugénie attend vainement une lettre du jeune homme, il rentrera au pays ayant amassé une fortune mais c’est là que le drame se joue....
Mon avis
Je n’ai pas trop aimé ce roman que j’ai trouvé assez lent, le père Grandet est un homme insupportable, Eugénie et sa mère trop soumise et la fin de l’histoire m’a déplu. Oui c’est du Balzac, mais j’ai déja lu mieux de cet écrivain et ma note sera basse n’ayant pas apprécié....3/5
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Message  Lacazavent Lun 2 Jan 2012 - 18:12

Un jour il faudrait que je le lise Rolling Eyes
ma maman a le même avis que toi Lalyre sur ce livre... c'est une lecture qui l'a tellement marqué que pendant des années elle a réussi à me convaincre de ne pas le lire !

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Message  cookie610 Mar 3 Jan 2012 - 9:47

affraid J'ai été traumatisé au collège, en troisième, par ce livre. Attention Lacazavent, je ne pense pas que je vais te convaincre de le lire. J'avais trouvé que c'était affreux comme livre. Plat, long, lent. On se fait franchement ch***. J'avais envie de secouer les personnages, surtout Eugénie. C'est rare que j'ai autant de mal à lire un livre mais là, j'avais trouvé que c'était une véritable torture0.
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Message  Caro Mar 3 Jan 2012 - 12:14

Moi, j'ai été traumatisé avec "Le père Goriot", j'ai du la lire au collège, à chaque fois que je mis mettais c'était avec des soupirs à chaque demi-pages, j'ai failli être écoeuré de la lecture, heureusement je lisais autre chose en parallèle.
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Message  Bernard Mer 4 Jan 2012 - 13:48

Madre mia, au secours, que de souvenirs douloureux avec ce livre et Le père Goriot, aie-aie-aie mes aïeux !

Belle critique douce Lalyre.

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Message  Réaliste-romantique Mar 3 Avr 2012 - 13:21

Eugénie Grandet
1833

Le père Grandet est l’archétype de l’avare. Il contrôle au sou près les dépenses de sa maison, tout en engrangeant des millions grâce à ses vignobles, ses fermes et de la spéculation. Sa femme et sa fille sont résignées à cette vie austère, jusqu’à ce que surgissent un cousin parisien. Eugénie s’éprend de ce beau dandy et veut faire des dépenses « extravagantes », comme une bougie au lieu d’une chandelle et 2 morceaux de sucre pour son café. Affront suprême à son père, elle ose donner au cousin tout son pécule de pièces d’or, sans garantie en retour. Le père est outré, il séquestre sa fille au pain et à l’eau. Celle-ci subit avec sérénité, ceci ne fait que confirmer son amour pour son cousin. Mais un Parisien ambitieux n’est pas le meilleur parti pour une jeune fille vertueuse.

Un Balzac captivant, c’est rare! Il est beaucoup question d’argent, mais on ne se perd pas dans les détails, comme pour César Birotteau. Les personnages sont des caricatures, mais j’ai aimé découvrir jusqu’où l’avare était prêt à aller pour gagner ou économiser quelques sous. Il n’est pas devenu riche en jetant ses deniers aux quatre vents.

4,5/5

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Message  catherine Dim 13 Mai 2012 - 1:39

Les chouans
Folio classique
463 pages


balzac - Honoré de BALZAC (France) 183669_2783979

Résumé
Les chouans est considéré comme le vrai premier roman de Balzac, le premier d'ailleurs qu'il signa de son nom. Le roman est d'ailleurs le seul qui fait partie des scènes militaires de la Comédie Humaine. Le roman se passe en Bretagne, en 1799, et porte sur le conflit militaires entre les Chouans (royalistes) et les Bleus (républicains) - les combats opposent des personnages fictifs, soit Hulot (bleus) et le Marquis de Mautaran, surnommé Le Gars. Marie de Verneuil, républicaine, est envoyée par Touché pour séduire le marquis. Elle est secondée par Corentin, personnage peu scrupuleux et épris de Mme de Verneuil. Mais la belle séductrice tombera amoureuse du Gars...

Critique
J'ai peu lu Balzac, et je dois avouer que je n'ai pas accroché autant que je l'aurai souhaité à cette fresque historique et amoureuse. Mon esprit était parfois ailleurs lors de cette lecture, ce qui n'est pas un bon signe... Les descriptions sont bien écrites - j'ai aimé comment le paysage est décrit, à la fois magnifique et dangereux. Les différents personnages sont bien décrits, mais j'ai trouvé les positions de l'auteur trop peu nuancées - les personnages nous sont sympathiques ou pas, il n'y a pas tellement de gris. Les chouans sont décrits comme peu intelligents, presque des animaux - autant par leur apparence que leurs comportements, mais c'était peut-être proche de la réalité... J'ai peu accroché à l'intrigue amoureuse, peut-être que le tout a mal vieilli et a trop été visité... je n'ai pas embarqué dans les multiples rebondissements dans les sentiments de Marie, entre la haine et la passion au fil des angoisses et de la peur de la trahisons de la part du Gars.

J'ai tout de même apprécié l'ambiance du livre, l'angoisse des batailles ou plutôt de l'angoisse lors l'attente de celles-ci, les tactiques souvent horribles pour cerner l'adversaire. Et l'auteur communique bien cette impression de guerre contre-nature entre français, comme quoi les Chouans ne sont pas tellement différents des Bleus malgré cette terrible guerre qui les opposent.

3.5/5

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Message  Lacazavent Lun 3 Sep 2012 - 19:54

Le Colonel Chabert de Honoré de Balzac
La comédie humaine, Scènes de la vie parisienne, 1832
Gallimard, Folio 192 pages


balzac - Honoré de BALZAC (France) 01029374852.gif?13467019628900

Chabert ! Un nom dur à porter pour cet homme foudroyé. Célèbre, certes, mais qui passe désormais pour un imposteur. Car Chabert, colonel, comte d'Empire, est mort à Eylau, et son décès, historique, est consigné dans les actes militaires. Enseveli vivant ! Tel fut le sort de Chabert. Jeté dans une fosse au milieu des cadavres, sortant de ce charnier par miracle pour rester pendant six mois entre la vie et la mort. Un espoir ultime reste à ce malheureux : retrouver son identité. Hélas ! Enterré sous des morts, le voilà maintenant enterré sous des actes. On le croit fou. Il gêne. Même sa veuve, remariée et héritière de ses biens, souhaite le voir rentrer sous terre...


Un très court roman que j'avais lu pour la première fois au cours du collège. J' avais conservé quelques souvenirs de ce livre, la première partie lorsque le Colonel Chabert raconte son infortune, la scène de son sauvetage, la toute fin du roman. Je me souviens également que j'avais bien aimé ce texte et que les malheurs de ce pauvre colonel m'avait rendu bien triste.
À la relecture, les souvenirs resteront certainement les mêmes même si j' ai été plutôt déçu par la seconde partie plus lente et descriptive à l'excès.
À relire dans une dizaine d'année...



3,75/5

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Message  Lacazavent Jeu 18 Avr 2013 - 10:49

Un drame au bord de la mer d' Honoré de Balzac
La Comédie Humaine, Études philosophiques (13/20), 1835
Édition La part commune / 64 pages



Un couple en vacances à la pointe du Croisic rencontre au bord de l'eau un pauvre pécheur à pied. La conversation s'engage et bien vite le couple empreint de pitié propose à l' homme de les accompagner comme guide sur le chemin qui mène Le Croisic au « petit village de Batz ». Leur chemin croisera celui que les villageois ont surnommé l' Homme-aux-voeux, le pécheur est l' un des rares à connaître la véritable histoire de cet homme, Pierre Cambremer, une histoire qu' il tient de sa défunte mère.
« (...)Ma mère nous a fait promettre, à mon père et à moi, de n'en rin afférer aux gens du pays, mais je puis vous dire que le soir où ma mère nous a raconté ça, les cheveux me grésillaient dans la tête. (...)

Je n'en dirai pas plus pour ne rien dévoiler, si ce n'est que Balzac nous fait ensuite le récit d' un drame familial. C'est écrit sous la forme d' une longue missive, dont le narrateur, Balzac du moins nous le laisse-t-il penser raconte cette anecdote de voyage à son oncle. C'est un très court récit, assez lent, proche du conte, laissant la place à des descriptions sur les paysages qui entourent le narrateur, ce sont des passages très intéressant que j'ai particulièrement apprécié. Certaines considérations et réflexions de celui-ci sont à force un peu lassantes, elles paraissent de temps en temps surfaites, comme sur-joués. Ceci dit, cette impression est renforcée par les procédés d'écriture si particulier à cette époque.
Un drame au bord de la mer est le treizième de vingt ouvrages composant les Études philosophiques de La Comédie Humaine.



3,5/5

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