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Albert COHEN (Suisse)

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Message  Mousseline Mer 12 Nov 2008 - 3:26

De : ThomThom12932 (Message d'origine) Envoyé : 2006-04-15 07:45

Poète, romancier, essayiste, dramaturge...Albert Cohen, né à Corfou en 1895, a tout fait, tout essayé...il s'est attaqué à tous les genres littéraire mais n'a finalement fait qu'une chose du début à la fin de sa vie (en 1981) : du Cohen. Unanimement considéré comme l'un des plus grands écrivains du vingtième siècle, cet immense auteur suisse n'a pas de réel pendant littéraire, sinon peut-être Philip Roth pour le côté "écrivain juif préoccupé par les problèmes isréalites" - mais en ce qui concerne l'un comme comme l'autre cette assertions à la fois vraie et totalement réductrice.

Fanatique de mythologie, mystique à ses heures, Albert Cohen n'a écrit qu'une poignée de romans mais tous ou presque sont des chefs d'oeuvre emprunts d'une marque qui lui est propre et d'un style sans réel équivalent (ou si cet équivalent existe je ne l'ai pas encore lu). Citons entre autres l'admirable "Livre de ma mère" (1954), l'improbable "Ô vous, frères humains" (pas vraiment un roman à proprement parler mais en tout cas une magnifique synthèse de son oeuvre parue en 1972) et celui que je considère comme son chef d'oeuvre absolu, "Solal" (1930) qui tisse d'ailleurs un lien étroit avec "Belle du Seigneur" puisqu'on y retrouve 38 ans plus tard plusieurs des protagonistes.

"Belle du Seigneur" (Gallimard, 1968)

Comme résumé l'irrésummable ? On pourrait vous raconter les choses simplement, dire que ce texte colossal tant par sa longueur que sa densité raconte l'histoire d'Ariane & d'Adrien, jeunes époux presque indifférents l'un à l'autre, jusqu'au jour où Solal, le SSG, le Boss d'Adrien décide de (et parvient à) séduire la belle Ariane.

Voilà un résumé simple et concis, qui veut tout et rien dire et ne vous donnera certainement pas envie de lire le bouquin.

Alors je préfère citer un court passage qui me semble cristalliser toute cette intrigue à tiroirs :

"Ignobles romanciers, bande de menteurs qui embellissaient la passion, en donnant l'envie aux idiotes et aux idiots. Ignobles romanciers, fournisseurs et flagorneurs de la classe possédante."

"Belle du Seigneur", comme vous l'aurez compris, est une histoire d'amours impossibles et contrariées, de passions (auto)destructrices et d'amants maudits - au sens mythologique du terme. Car bien sûr, on retrouve la marque de fabrique de l'auteur - poussée jusqu'à son paroxysme : il n'y a jamais de narrateur à proprement parler, ou plutôt chacun est successivement le narrateur, mais on ne trouve jamais de narrateur omniscient sauf de temps à autre, au détour d'une dernière phrase de chapitre fulgurante symbolisant le bras armé de la fatalité, ou d'une énonciation discrète mais foudroyante, telle celle-ci :

"- Bonne nuit, sourit-elle. Dors bien, ajouta t'elle pour le remercier de partir."

La structure est complexe, chaotique, les trente première pages risquent de rebuter le lecteur non averti. On n'est pas là pour rigoler. On nage en pleine tragédie et ne fut-ce quelques passages lorgnant trop vers le comique ou le cliché pour être involontaires, on est rapidement emporté par une plume d'une intensité rare et des personnages qui prennent miraculeusement vie devant nous.
Je me souviens qu'un de mes professeurs d'agreg nous avait cité ce roman comme "une variation sur le mythe de Tristan et Isolde", ce qui n'est ni totalement vrai ni totalement faux.
On a en effet l'impression, parfois, que le personnage de Solal prend une dimension mythique mais c'est moins en référence au mythe suscité que parce qu'Albert Cohen est parvenu à construire tout un mythe autour de ce personnage étrange et mystérieux, souvent fascinant, qui explose au grand jour le temps d'un chapitre 35 qui entre directement dans mon top 10 des meilleurs passages de romans que j'ai jamais lus de toute ma vie.

D'ailleurs "Belle du Seigneur", si jamais je dois le relire un jour, entrera probablement aussi dans mon panthéon personnel. Le plus beau roman d'amour que j'ai lu depuis des lustres...à moins qu'il ne s'agisse finalement du seul véritable roman d'amour que j'ai jamais lu ? Auquel cas s'il en existe d'autres comme celui-ci, des vrais, pas des gnangnans, j'attends vos suggestions.

Pour conclure par une petite anecdote, ce livre vient de mon CDI. Il y était lorsque j'ai pris mon poste il y a bientôt deux ans. Jamais emprunté. Je me suis même demandé comment un tel livre avait pu échouer dans le CDI d'un collège de province, et j'ai eu beau le tourner et le retourner dans les sens, je ne crois pas que l'élèlve succeptible de lire, comprendre et apprécier ces quelques 106 chapitres et 845 pages soit né pour le moment. Donc en attendant, je le garde pour moi.

Ceux qui me donneront tort seront ceux qui ne l'ont pas lus.

5/5

(845 pages c'est la version grand format , j'ose à peine imaginer la taille de l'édition poche !!!)
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Message  Aurore Dim 1 Mar 2009 - 8:49

Résumé : Ce livre est un
hymne à l'amour, celui qui est fantasmé, celui qui ne peut perdurer.
Ariane est une jeune femme mariée mais prostrée dans une vie banale
qu'elle n'a pas choisie. Solal est le supérieur hiérarchique de son
mari, c'est un jeune homme envié de tous tant pour son ascension
professionnelle que pour son physique irréprochable. Quand ces deux-là
se rencontrent, la magie opère sur le champ, la relation se noue
fusionnelle, toute autre société est bannie. Les jours passent, la
passion rend ces deux êtres éperdus, voués à la perfection sentimentale
toujours renouvelée. La description des rapports humains et la
complexité des sentiments sont admirablement décrites dans cette
histoire idyllique.

Monsieur Cohen, vous avez tout compris à
l'amour et cette crainte qui se manifeste rapidement de moins aimer
vous semble familière. Que de passages sublimement menés comme celui
cité ci-après !
Ce fut une véritable jouissance d'assister à cette
mise en scène de l'amour sublimé, à ces mascarades où deux cœurs brisés
de trop aimer laissent place à un dénouement bouleversant les préjugés.
L'amour doit-il faner ?

Passage préféré
: "Tu l'aimes et tu veux qu'elle t'aime, et tu ne peux tout de même pas
aimer un chien parce qu'il vaut mieux qu'elle ! Eh bien alors séduis,
fais ton odieux travail de technique et perds ton âme. Force-toi à
l'habileté, à la méchanceté. [...] Tu n'es pas encore enraciné et des
méchancetés trop marquées la repousseraient. Il leur reste un peu de
bon sens au début. Par conséquent, du tact et de la mesure. Se borner à
lui faire sentir que tu es capable d'être cruel. [...] Elle sera
indignée, mais son tréfonds aimera. Lamentable de devoir déplaire pour
lui plaire. Ou encore un masque subitement impassible, des airs
absents, une surdité soudaine. Ne pas répondre par distraction feinte à
une question qu'elle te pose la désarçonne mais ne lui déplaît pas.
C'est une gifle immatérielle, une ébauche de cruauté, un petit
plain-pied sexuel, une indifférence de mâle. De plus, ton inattention
augmentera son désir de captiver ton attention, de t'intéresser, de te
plaire, la remplira d'un sentiment confus de respect. Elle se dira,
non, pas se dira, mais vaguement sentira, que tu es habitué à ne pas
écouter toutes ces femmes qui t'assaillent, et tu seras intéressant.
[...] Qui est cruel est sexuellement doué, capable de faire souffrir,
mais aussi de donner certaines joies, pense le tréfonds. Un seigneur
quelque peu infernal les attire, un sourire dangereux les trouble. [...]
Donc,
pendant le processus de séduction, prudence et y aller doucement. Par
contre, dès qu'elle sera ferrée, tu pourras y aller. Après le premier
acte, curieusement dénommé d'amour, il sera même bon, à condition qu'il
ait été réussi et approuvé avec enthousiasme par la balbutiante
pauvrette, il sera même bon que tu lui annonces qu'elle souffrira avec
toi. Encore transpirante, et contre toi collante, elle te répondra
alors que peu lui importe, que la souffrance avec toi ce sera encore du
bonheur. [...]
Lorsqu'elle est entrée en pleine passion, donc
cruautés ouvertes. Mais dose-les. Sois cruel avec maîtrise. Le sel est
excellent mais pas trop n'en faut. Par conséquent, alternances de
duretés et de douceurs, sans oublier les obligatoires ébats. [...]
Ne
renonce jamais aux cruautés qui vivifient la passion, et lui redonnent
du lustre. Elle te les reprochera mais elle t'aimera. Si par malheur tu
commettais la gaffe de ne plus être méchant, elle ne t'en ferait pas
grief, mais elle commencerait à t'aimer moins. Primo, parce que tu
perdrais de ton charme. Secundo, parce qu'elle s'embêterait avec toi,
tout comme avec un mari. Tandis qu'avec un cher méchant on ne bâille
jamais, on le surveille pour voir s'il y a une accalmie, on se fait
belle pour trouver grâce, on le regarde avec des yeux implorants, on
espère que demain il sera gentil."

(pp. 328-330 de la collection Folio Gallimard)

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Message  Aurore Dim 1 Mar 2009 - 8:53

Dans l'état de fatigue avancé dans lequel je suis j'ai oublié de joindre la note.
Il va de soi que je lui accorde un

5/5

amplement mérité ! Quelle oeuvre mes amis ! On n'en sort pas indemne.

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Message  Invité Dim 1 Mar 2009 - 10:38

Je note ce livre, merci! Very Happy

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Albert COHEN (Suisse) Empty Le livre de ma mère - Albert Cohen

Message  Aurore Mar 21 Juil 2009 - 19:22

Le livre de ma mère
(Editions Gallimard, collection Folio)



J’ai déjà eu l’occasion de dire à quel point Albert Cohen constituait pour moi un Pygmalion littéraire. Le récit
dont je vais vous parler me paraît incontournable pour tout prétendant à la beauté littéraire du XXème siècle. Il se place sur mon podium juste derrière Belle du seigneur – l’œuvre maitresse et fondatrice – et gagne à être connu.


Il s’agit en effet d’un bel hymne à la mère, celle qui nous a fait naître et nous comble d’amour chaque jour, nous aide à traverser les étapes de la vie et nous soutient lorsque les coups sont plus rudes.


Cohen livre ainsi un roman autobiographique tout dédié à sa propre mère. Arrivés de l’île de Corfou et
livrés à la cité fosséenne, ils se retrouvent en branle et reclus à ce seul huis-clos familial angoissant et réducteur. L’auteur nous assène des anecdotes incisives, des fragments volés à cette mère envolée qu’il a longtemps mis de côté. Quel plus bel hommage que ces passages touchants où nous sentons, à travers sa plume, se profiler cette petite dame menue et replète déambulant fièrement au bras de son fils !


Ce qui m’impressionne dans la prose de Cohen c’est son esprit de synthèse, son langage vrai et sensiblement
épuré. Parallèlement, le texte est bourré de figures de style, d’images, de tournures de phrases suggestives. Je suis personnellement toujours avide de ses bons mots, de ses trouvailles qui me font dire « je ne l’aurais jamais formulé ainsi mais effectivement c’est pensé très justement ». Et il faut bien avouer que Cohen a une écriture empreinte de lyrisme, pleine d’emphase et de révolte.


Ce qui est stupéfiant et m’a saisi dans ma seconde lecture récente de ce livre est le parallèle que l’on peut faire avec Romain Gary. En effet, tous deux émigrent dès l’enfance vers la Mère patrie française, tous
deux s’éprennent de la langue, des richesses nationales et lui vouent une sorte de culte. Face à la mère – la leur dans le sang et les gènes - qui a plus de mal à s’intégrer, le fils – et surtout Cohen – a du mal à rendre grâce à celle qui tour à tour lui fait honte, pitié… et finit par lui inspirer une tendre compassion.


C’est privé de la présence corporelle que la prise de conscience fait son chemin. Cohen semble bien penaud
face à celle qu’il pensait éternelle. Parfois criant de chagrin, le roman alterne avec des épisodes plus gais qui nous renvoient à notre propre mère et à l’attachement certain qui nous pouvons lui porter.


Un témoignage à picorer et à transmettre !



« Somptueuse, toi, ma plume d’or, va sur la feuille, va au hasard tandis que j’ai quelque jeunesse encore, va ton lent cheminement irrégulier, hésitant comme en rêve, cheminement gauche mais commandé. Va, je t’aime, ma seule consolation, va sur les pages où tristement je me complais et dont le strabisme morosement me délecte. Oui, les mots, ma patrie, les mots, ça console et ça venge. Mais il ne me rendront pas ma mère. Si remplis du sanguin passé battant aux tempes et tout odorant qu’ils puissent être, les mots que j’écris ne me rendront pas ma mère morte. Sujet interdit dans la nuit. Arrière, image de ma mère vivante lorsque je la vis pour la dernière fois en France, arrière, maternel fantôme. » (pp. 10-11)




4,75/5

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Message  dodie Mer 27 Jan 2010 - 6:52

LE LIVRE DE MA MERE

Albert Cohen nous livre ici un merveilleux message d'amour à sa mère "sa chérie" comme il la nomme souvent. C'est un homme que la disparition de sa mère laisse seul et effondré de chagrin. Il martèle sans cesse "elle est morte" comme pour s'en persuader.
A travers ses souvenirs d'enfance à Marseille puis d'homme jeune à Genève, il nous dépeint ce que représentait pour lui sa mère. Il nous dresse le portrait d'une femme ne vivant que pour le bonheur de son fils, ne se faisant belle que pour son fils, accourant au premier appel de son fils, bref entièrement dévouée à lui et n'ayant d'autre but dans la vie que son bonheur .
Forcément il se demande s'il l'a assez aimée en retour et finalement pose la question qui m'a beaucoup émue: montre-t-on assez notre attachement aux gens que l'on aime? Ce n'est pas lorsqu'ils ne seront plus là qu'il faudra leur dire "je t'aime".
Même si la mère de l'auteur et leur relation quasi fusionnelle ne correspondent pas à notre propre vécu, on ne peut qu'être bouleversé en lisant ces lignes car on ne peut que se retrouver dans ces questionnements, ces doutes.
La fin de ce court récit est encore plus fort tant au niveau des sentiments de l'auteur que de l'écriture.
L'écriture, parlons-en, est magnifique. Avec des mots simples toutes les émotions de l'auteur explosent littéralement.

En un mot vous comprendrez que j'ai été complètement emportée par ce livre et que c'est un énorme coup de coeur . Ma note 5/5
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Message  Invité Mer 27 Jan 2010 - 7:37

Très belle critique , je note.

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Message  Bernard Mer 27 Jan 2010 - 13:00

Il y en a qui disent que c'est le plus beau livre d'amour jamais publié.
Eh oui ! Aimons-nous vivant, comme chantait l'autre...

B
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Message  anna44 Sam 16 Juil 2011 - 22:05

Belle du Seigneur, Albert Cohen
Ed. Folio, 1109 pages

Résumé : Ariane Deume mène une vie plutôt tranquille, emmurée entre son mari qu'elle n'aime pas mais qui est aux petits soins pour elle, une belle-mère quelque peu acariâtre, et un beau-père soumis mais affectueux.
Adrien Deume est fonctionnaire à la Société des Nations située à Genève et n'a qu'une ambition : parvenir à côtoyer les "huiles" de la Haute Société Genevoise, Parisienne... ou d'ailleurs. Alors, quand le Grand Sous-Secrétaire Général, Solal Solal, l'invite à dîner dans ses appartements puis à partir en mission diplomatique en Afrique, il est aux anges... loin de se douter que le beau Solal souhaite uniquement se rapprocher de sa femme, la jeune et belle Ariane.
Celle-ci tombera d'ailleurs assez facilement dans ses filets... et là commence une des plus belles histoires d'Amour que la littérature du XXe siècle ait eu à nous offrir, avec ce que cela peut compter de contradictions !

Commentaire : Attention ! Chef d'Oeuvre !
Nous sommes face à 1100 pages d'une écriture tour à tour mystérieuse et magique, d'un style des plus aboutis, chaque mot semble avoir été choisi avec soin. La construction du roman n'est pas laissée au hasard, les pages défilent sans que l'on s'en aperçoive.
Vous me direz : "qu'est-ce qui ressemble le plus à une histoire d'Amour qu'une autre histoire d'Amour ?" Que nenni !! M. Cohen a su maintenir un climat de suspense malgré la banalité du thème et finalement le peu d'action dans le déroulé du roman.
Nous sommes en effet dans de la littérature romantique, mais traité par un homme, avec toute a rudesse, sa virilité, ses désirs, en bref, sa testostérone, et ça change tout.
La lecture de ce roman n'est pourtant pas un long fleuve tranquille : on LE déteste, on LA déteste, on s'ennuie, on s'interroge mais quel plaisir de les voir évoluer... ensemble !
Un classique à ne pas louper !!

Ma note : 4,75/5

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Message  Cyrielle Dim 17 Juil 2011 - 7:47

Je le note, peut être que je me laisserai tenter un jour.

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Message  dodie Dim 17 Juil 2011 - 10:46

Il va falloir tout de même que je le lise!!!!
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Message  anna44 Lun 18 Juil 2011 - 9:02

N'hésitez pas, ça vaut vraiment le détour !! Smile

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Message  Réaliste-romantique Dim 24 Juil 2016 - 14:58

Le livre de ma mère
1954

La mère de l’auteur est décédée. Il était fils unique et l’enfant chéri pour lequel sa mère était prête à tout faire. Cette femme n’existait que pour servir son mari et son fils. Ce dernier n’a pas toujours été un bon fils, il était dépensier et profitait du caractère de sa mère. Maintenant qu’elle n’est plus, il lui rédige un témoignage posthume. Il se rappelle toutes ses qualités, ses particularités et se flagelle pour ses comportements de mauvais fils.
 
Ce livre est très bien écrit, mais je n’ai pas trouvé le narrateur sympathique. Cette relation filiale ne m’est pas apparue saine, selon moi un enfant doit développer dans son autonomie un certain détachement de ses parents. La mort d’un parent devrait nous toucher (j’ai perdu mon père l’année dernière), mais c’est aussi une étape normale dans la vie d’un enfant (c’est le contraire qui n’est pas normal). Le ton et l’intensité de l’émotion me sont apparus trop forts. 
 
3/5

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Message  Le petit montagnard Jeu 4 Mar 2021 - 19:40

Belle du Seigneur

Albert COHEN (Suisse) Cohen10

A Genève en Suisse dans les années 1930, une passion amoureuse entre Solal, haut fonctionnaire à la Société des Nations et Ariane, la femme d’un de ses subordonnés.
 
Un  classique de la littérature francophone (l’auteur est Suisse), souvent considéré comme un des plus beaux romans d’amour. On le voit très souvent dans les classements des meilleurs livres, les 100 meilleurs romans, les livres préférés des français etc.. Mais au final j’ai été assez déçu par ce roman, j’ai trouvé le style assez pénible, de longs monologues, parfois délirant, et jusqu’à 55 pages !, des changements de narrateurs pas forcement pertinents. J’ai beaucoup aimé les 400 premières pages, et vers la page 400 l’histoire d’amour commence. Une histoire d’amour vu par Solal, avec un regard très désabusé, qui sait déjà que cette passion, aussi forte, soit-elle au départ, devra se terminer.
 
Note : 3/5
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Message  Dkois Mar 6 Sep 2022 - 10:33

LE LIVRE DE MA MERE
Albert COHEN
Folio 175 Pages
 
Résumé : (Source Babelio)
 
Peu de livres ont connu un succès aussi constant que Le livre de ma mère.
Ce livre bouleversant est l'évocation d'une femme à la fois "quotidienne" et sublime, une mère, aujourd'hui morte, qui n'a vécu que pour son fils et par son fils.
Ce livre d'un fils est aussi le livre de tous les fils. Chacun de nous y reconnaîtra sa propre mère, sainte sentinelle, courage et bonté, chaleur et regard d'amour.
Et tout fils pleurant sa mère disparue y retrouvera les reproches qu'il s'adresse à lui-même lorsqu'il pense à telle circonstance où il s'est montré ingrat, indifférent ou incompréhensif. Regrets ou remords toujours tardifs. "Aucun fils ne sait vraiment que sa mère mourra et tous les fils se fâchent et s'impatientent contre leurs mères, les fous si tôt punis."
 
L’auteur, le livre et moi
 
D’Albert Cohen je n’avais lu jusqu’à ce jour que « Mangeclous » dont je ne garde qu’un lointain souvenir. Il aura donc fallu des vacances en Bretagne, la location d’un mobil-home équipé d’une télévision et d’une soirée pluvieuse pour découvrir sur une chaine de TV culturelle (il en reste apparemment) le spectacle de Patrick Timsit reprenant la lecture (partielle) de ce « Livre de ma mère ». Patrick Timsit a très bien vendu le roman, tant il a su dégager l’émotion contenu dans celui-ci. Depuis cet événement majeur (celui de regarder la télévision) je n’ai pas manqué de fouiner, comme à mon habitude, les bouquineries à sa recherche, jusqu’à ce Dimanche 28 Aout, où il semblait m’attendre sur le pavé d’un vide-grenier. Corné et jauni peu importe, j’avais en mains l’objet de mes recherches…
 
Mon avis
 
Ce livre peut se lire très vite, mais il faut absolument le lire très, très doucement pour en ressentir toute la poésie, toute l’émotion.
Ce livre est un hymne à l’amour de nos Mamans.
Ce livre prête à réflexion sur nos propres relations avec nos mères.
Ce livre est une analyse qui doit nous éviter les regrets et les remords.
Ce livre se réfère à ma propre mère
Ce livre est à lire par les mauvais fils que nous sommes tous… emportés par notre vie, notre travail, nos loisirs, nos fausses excuses.
 
Ma note 4,5 / 5

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