Brigitte GIRAUD (France)
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Brigitte GIRAUD (France)
De : [b]Felindra2775 [/b] Envoyé : 15/02/2005 18:24
[b][color=brown]A présent [/color]de Brigitte Giraud[/b]
Résumé :
Rentrant d'un bref voyage à Paris en 1999 où elle était venue chez son éditeur signer les exemplaires de presse de son deuxième roman, Nico, Brigitte Giraud apprend que son compagnon, Claude, s'est tué dans un accident de moto à Lyon. Comment dire l'horreur de la disparition brutale de l'être aimé sans tomber dans le pathétique ? Comment évoquer les sentiments que l'on éprouve dans ces moments où l'on est anéanti et réduit comme un automate à exécuter mécaniquement les menus gestes de la vie quotidienne ?
Plus qu'un témoignage poignant, le livre de Brigitte Giraud est un voyage étonnant dans les arcanes de la douleur. Sans effets et avec une pudeur et une sobriété extrêmes, il analyse en particulier cette étrange distorsion du temps que provoque le malheur quand on regrette de s'être quittés sans un adieu, quand il faut bien se résigner à affronter l'avenir puisque le couple s'apprêtait à emménager dans une nouvelle maison et qu'il y a un enfant à élever. Portrait attachant d'un homme que l'on se prend à aimer sans l'avoir connu, À présent n'est pas un livre morbide mais au contraire une bouleversante méditation sur la vie. --Yves Bellec Ce texte se rapporte à l'édition Broché.
Mon Avis :
Quel ne fut pas ma surprise. Je n'ai pas fait attention que c'était la propre histoire de l'auteure. Ouah, dur, dur. Brigitte Giraud décrit avec justesse tel un automate l'horreur de perdre un être cher. Petit livre de 100 pages, qui se lit d'une traite. Heureusement car je crois que si l'on s'arrête on ne reprend pas la lecture. Je ressens une boule au fond de la gorge et je ne peux que vous citer quelques passages qui parleront d'eux-mêmes.
"[color=blue]Vous êtes debout et vous regardez. Vous ne pouvez pas lui dire que vous êtes là. Il n'en a rien su que vous seriez là , vivante , et lui mort. Alors vous ne savez pas combien de temps rester. Toute la nuit ou trois minutes. Pour la première fois, le sens vous échappe. Il n'y a plus de sens. Rester, partir, tout est égal. Vous êtes seule désormais à décider. Vous faites ce qu'on attend de vous. Et au lieu de vous mettre à hurler, de tout casser, de péter la gueule aux médecins -qui sont partis -, vous êtes là, sans réaction. Vous dites merci, vous dites pardon, vous êtes pétrie de bonnes manières inculquées depuis longtemps.[/color]"
"[color=blue]Claude ne m'a pas attendue. Pa d'au revoir. Il ne m'a attendue et je n'en reviens pas. Mort pendant mon absence, alors que j'ai le dos tourné.[/color]"
"J[color=blue]e suis un animal très vieux, essoufflé, vidé de sa substance. Je monte dans ma voiture pour l'ultime voyage.[/color]"
"[color=blue]On supporte parce qu'on est sceptique. On se répète mentalement que "ce n'est pas vrai". On est dans le "ce n'est pas vrai", c'est pas possible. Au coeur du déni. On vit l'événement le plus tragique de notre vie, mais heureusement, c'est pas vrai......[/color]"
"[color=blue]Nous partons sans lui. Nous rentrons chez moi pour demeurer ensemble. Il y a désormais un chez-lui et un chez-moi. Chacun chez soi.[/color]"
[b][color=indigo]5/5[/color][/b]
[hr]
De : [b]Claarabel[/b] Envoyé : 16/02/2005 14:08
[b][color=brown]A présent [/color] [color=indigo]4.5/5[/color][/b]
La plume de[b] Brigitte Giraud [/b]est forte à décrire ces instants d'une vie à deux, qui brutalement n'existeront plus. A présent la narratrice se rend compte combien elle était heureuse. Et très gravement, tout simplement, elle raconte ces minutes où elle débarque à l'hôpital, apprend la mort, rencontre la famille, explique à son fils, téléphone à droite et à gauche, prend les dispositions pour l'enterrement.. jusqu'au jour des funérailles. C'est bref, précis, sans émotion morbide, ni exaltation effrénée.. A aucun moment la narratrice ne s'effronde en larmes, elle vit ses douloureuses heures en dehors de son corps, qu'elle pense être habité par son compagnon. C'est merveilleux, bouleversant et poignant.
[b][color=brown]Marée noire [/color] [color=indigo]4 / 5 [/color][/b]
Un roman très grave sur les relations difficiles d'un homme et d'une femme à recoller leurs peines et leurs maux d'amour. Chacun est marqué d'un passé douloureux, l'un par le deuil et l'autre par le départ brutal du mari ingrat... Aujourd'hui tous deux passent leurs premières vacances ensemble, avec aussi leurs enfants respectifs. Et ce roman traduit toute la longue et difficile complexité de refonder un couple, avec tous les bagages que l'un et l'autre apportent.
C'est beau, difficile, terriblement cruel de vérité. Un roman délicat et très lucide.
J'avais aussi acheté [b]Nico [/b]mais je ne l'ai pas encore lu.
[hr]
De :[b] Felindra2775[/b] Envoyé : 16/02/2005 14:46
[b]"[color=brown]Marée noire[/color]" de Brigitte Giraud[/b]
Edition stock 136 p.
résumé:
Ce roman est un long monologue adressé à un homme inaccessible dont la femme morte hante la mémoire. Linda va tenter de réinventer une famille avec cet homme et son fils adolescent, tenter de les apprivoiser et de les sauver du désespoir. A quarante ans, elle est mère de deux petites filles dont le père est parti il y a quelques années. Comment trouver sa place sans marcher sur les pas de la disparue ? Comment vivre avec un enfant meurtri dont on n'est pas la mère ?
Mon avis :
Que dire après Clarabel. Je crois qu'elle a tout dit. Roman fort, rempli d'émotions et qui prouve combien le parcours est difficle pour une femme et un homme de refaire sa vie. Je crois que l'on ne la refait pas. On la continue. Le passé sera toujours là bien présent. Même si on tente de l'oublier ou d'en faire le deuil il est impossible d'oublier. De toute façon les enfants vous le rappelle quoi qu'il en soit.
J'ai juste un petit problème avec la fin. Je ne suis pas sûre de l'avoir bien comprise.
[b]La chambre des parents[/b] et [b]Nico[/b] se trouvent à ma biblio, mais je vais attendre un peu et digérer.
Merci Clarabel de m'avoir fait découvrir Brigitte Giraud et surtout Laurence Tardieu. Pour Véronique Olmi ça va venir mais je sens que je vais aimer.
[color=indigo][b]4/5[/b][/color]
[hr]
De :[b] Felindra2775[/b] Envoyé : 01/03/2005 10:28
[b]"[color=brown]Nico[/color]" de Brigitte Giraud[/b]
Stok 181 p.
Résumé :
Nico est le petit frère de Laura. Les deux enfants tentent de se construire face à un père absent et violent, préoccupé par ses affaires, et une mère médecin des pauvres accaparée par ses patients. Qu'est-ce que la fraternité, se demande Laura, qui regarde Nico, brisé par le père, basculer dans l'irrémédiable.
Mon avis :
J'avais fait un long résumé et je viens denouveau de tout effacer. Je n'ai pas le courage de tout recommencer.
Alors je ferais plus court.
Comme à chaque fois au début des livres de l'auteure j'ai de la peine à rentrer dedans. Je me dis bouf. Banal. Pas beaucoup d'émotions. Jusqu'au passage des repas. Là c'est à la limite du soutenable. Je voudrais crier contre ce père violent qui prend son fils comme bouc émissaire tout au long de sa vie.
Comment décrire la souffrance de ses deux enfants tiraillés entre un père violent et une mère quasi inexistante qui fait passer son métier (médecin) avant ses enfants. Et surtout plus grave, qui laisse faire.
J'ai été bouleversée aussi dans le passage lorsque le père apprend à nager à sa fille.
Comment peut-on être comme ça avec des enfants. Incroyable. Et dire que cela existe en vrai, pas seulement dans les romans.
J'aime beaucoup le style de l'auteure. Elle part comme si elle allait raconter quelque chose de banal et plus on rentre dans le livre plus cela devient fort, bouleversant et révoltant.
il me reste un livre à lire d'elle. "La chambre des parents" que je ne veux surtout pas manquer.
[b][color=indigo]4/5[/color][/b]
[hr]
De :[b]Claarabel[/b] Envoyé : 01/03/2005 10:43
Merci [b]Felindra[/b] pour cette critique ! Je n'ai pas encore ouvert ce livre mais je ne vais certainement plus traîner !!!! (suite à ta critique)
Il y a aussi un autre livre de [b]Brigitte Giraud[/b], que je ne connais pas non plus :
[b][color=brown]Eternité bien sûr[/color][/b]
Présentation de l'éditeur
Je touche l'épaule de Margot et le contact de mes doigts la fait frissonner. Je les glisse sous la bretelle de sa robe ornée d'un feston rouge grenat. Ses yeux brillent par dessus le morceau de peau timide que je cherche encore. J'ai Chaud...Margot sera immortelle, enfin, et sa robe, comme un coquelicot, dansera autour de son corps pour l'éternité.
(Chez l'Harmattan).
N'oublie pas de tenter [b]Véronique Olmi[/b] non plus !!!
[hr]
De : [b]Felindra2775 [/b]Envoyé : 24/04/2005 20:19
[b]"[color=brown]La chambre des parents[/color]" de Brigitte Giraud[/b]
Editions Fayard 152 pages
Résumé :
Quelques jours avant sa libération, un prisonnier éprouve la peur de sortir, de retrouver la "chambre des parents", ce sanctuaire familial qu'il a profané à jamais en tuant son père.
Mon avis :
Je suis très mitigée à propos de son premier roman. Pourtant j'ai beaucoup aimé les trois autres. J'ai trouvé très difficle à lire à cause des retours entre le passé, le présent et le futur. L'histoire est bizarre. Ce jeune qui a tué son père et qui a fait 12 ans de prison se retrouve à évoquer ses derniers jours dans cette dernière. On navigue entre ses souvenirs d'enfance, ce qu'il vit à la prison, et ce retour à la maison qu'il imagine. Heureusement on sait à la fin pourquoi il la tué son père. Mais je reste sur ma faim, car on ne va pas au-delà de son imagination quant à son retour.
[b][color=indigo]3/5[/color][/b]
[hr]
De : [b]Claarabel[/b] Envoyé : 12/05/2005 12:47
[b][color=brown]La chambre des parents[/color][/b]
Stock, 152 pages
Moi j'ai beaucoup aimé !!!
J'ai eu le sentiment de lire un roman d'Olivier Adam avec "La chambre des parents", c'est tout comme ! Les personnages ont cette totale absence d'illusions, ce sont des êtres écorchés, ils n'ont pas une enfance brillante et baignent dans un milieu défavorisé, dans le sens où la communication et les élans affectifs sont inexistants.
Oui, ça se passe comme ça dans ce tout premier roman de Brigitte Giraud. Le narrateur est à quelques jours de sa libération, il est actuellement en prison pour une peine de douze ans. Son crime : avoir tué son Papa. Pourquoi? On le découvre à la toute fin, avant il écrit dans un cahier ses souvenirs, dans la petite bicoque familiale, une maman épuisée, un frère évaporé, un père silencieux, absent, exclus du noyau. Les jours ne sont pas roses, sauf lorsque le garçon fait la rencontre de Marianne, qui deviendra son grand amour. C'est un peu pour elle qu'il rédige son histoire.
On devine le pire dans cette intrigue familiale, qui s'étouffe dans ses non-dits, ses silences et ses carences. Que cache cette fameuse chambre des parents ? Ce lieu clos, interdit, ouaté, presque un sacrilège à transgresser. En lisant ce roman, la sensation d'hypnose est immédiate, l'histoire du jeune homme est terrifiante, presque. On lit d'une traite le roman que Brigitte Giraud a mené avec maestria !
[b][color=indigo]4 / 5[/color][/b]
[hr]
De : [b]Claarabel[/b] Envoyé : 25/05/2005 13:11
[b][color=brown]Nico[/color]
[/b]Poche, 155 pages.
Parce qu'un père a façonné son garçon brutalement, le mettant au piquet, lui infligeant brimades et remontrances dans un but constant de le dévaloriser, cet enfant, Nico, grandit mal. Sous les yeux de sa soeur aînée, Laura, l'enfant va devenir adolescent, instable, boudeur, taciturne et de plus en plus impulsif. Même après le départ du père, Nico ne cessera sans cesse de s'infliger lui-même des punitions, dans un but injustifiable. Qui cherche-t-il à blâmer et sanctionner ? Sa mère trop absente, trop dévouée à ses patients, trop assistante sociale bénévole proche du médecin des pauvres ? Restée seule, celle-ci va laisser sa maison partir à vau-l'eau, impuissante également à maîtriser un garçon qui sculpte son corps, se rase le crâne, incendie des poubelles, fréquente des groupes racistes. Au sommet de cette débâcle familiale, Laura, la soeur, se détache de ce frère qui part en vrilles. Elle décrit la débandade, la fuite des uns, l'abdication des autres et la déconfiture générale.
[b]"Nico"[/b] est un roman suffocant, mal aéré, que l'édition de poche atrophie sournoisement. Deuxième roman après [b]"La chambre des parents"[/b], [b]"Nico"[/b] est un drame en plusieurs actes, une tragédie sourde au sein d'un foyer rongé par le silence, la non-communication entre les membres, les non-dits et les rancoeurs. C'est dur à lire, c'est étouffant et ça impose un irrépressible besoin d'air frais. Ouf... c'est la fin.
[b][color=indigo]3/5[/color][/b]
[hr]
De :[b] Claarabel[/b] Envoyé : 21/08/2005 15:32
[b][color=brown]J'apprends[/color][/b]
Nadia est née en Algérie mais habite la région lyonnaise avec son père, sa soeur, son demi-frère et celle qui n'est pas sa mère. Elle a six ans et entre pour la première fois à l'école. Aussitôt ce monde nouveau devient pour elle une délivrance, un confort, un périmètre de rigueur, d'organisation et d'encadrement. En grandissant, Nadia s'applique toujours autant en classe, en gymnastique mais se détache des autres. Sa différence lui vient du mystère de son passé, sur toutes ces choses qu'elle comprendra "plus tard". Elle apprend ses leçons par coeur mais "personne ne m'apprend mon petit bout d'histoire à moi, ma traversée de la Méditerrannée, ma triste épopée". Car au fil du temps, Nadia devient curieuse, se pose des questions et réfléchit; selon elle, "je ne suis pas celle que tout le monde croit connaître".
En fait, cette jeunesse semi-dorée, semi-amère se passe dans les années 60-70, dans une ZUP où "nous sommes tous des enfants de la guerre d'Algérie, sans le savoir". Nadia est une petite fille attachante, dans laquelle une génération peut se retrouver. Par bribes, elle raconte sa jeunesse et son début d'adolescence, échelonnée de morceaux de poèmes, de règles de grammaire, sciences ou histoire. Nadia s'affirme à l'école mais s'efface chez elle. Sa double identité relève d'un passé familial chuchoté, à peine esquissé. Elle entend "des choses" dans les cages d'escaliers ou près des boîtes à lettres mais elle ne sait rien...
[b]Brigitte Giraud [/b]livre ainsi un nouveau roman en toute simplicité, écrit avec beaucoup d'amour pour la petite Nadia, enfant 'importée", un modèle dont on gomme les angles et avec un pan d'histoire qu'on tente d'effacer, avec maladresse et méchanceté, déjà. "J'apprends" est un mélange d'innocence et de pudeur, de vérité qui sort de la bouche des enfants. C'est très simple, ce qui n'enlève pas sa qualité !
[b][color=indigo]3.8/5[/color][/b]
[hr]
De : [b]2186Elfe[/b] Envoyé : 18/12/2005 14:37
[b][color=brown]J'APPRENDS[/color][/b]
Suite à cette merveilleuse critique de [b]Clarabel[/b], je ne sais qu'ajouter de plus, c'est exactement ce que j'ai ressenti et c'est si bien dit!!!!
Je ne saurais que rajouter que c'est un roman poétique et attachant!! il se lit facilement!
Ma note: [b][color=indigo]3/5[/color][/b]
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[b][color=brown]A présent [/color]de Brigitte Giraud[/b]
Résumé :
Rentrant d'un bref voyage à Paris en 1999 où elle était venue chez son éditeur signer les exemplaires de presse de son deuxième roman, Nico, Brigitte Giraud apprend que son compagnon, Claude, s'est tué dans un accident de moto à Lyon. Comment dire l'horreur de la disparition brutale de l'être aimé sans tomber dans le pathétique ? Comment évoquer les sentiments que l'on éprouve dans ces moments où l'on est anéanti et réduit comme un automate à exécuter mécaniquement les menus gestes de la vie quotidienne ?
Plus qu'un témoignage poignant, le livre de Brigitte Giraud est un voyage étonnant dans les arcanes de la douleur. Sans effets et avec une pudeur et une sobriété extrêmes, il analyse en particulier cette étrange distorsion du temps que provoque le malheur quand on regrette de s'être quittés sans un adieu, quand il faut bien se résigner à affronter l'avenir puisque le couple s'apprêtait à emménager dans une nouvelle maison et qu'il y a un enfant à élever. Portrait attachant d'un homme que l'on se prend à aimer sans l'avoir connu, À présent n'est pas un livre morbide mais au contraire une bouleversante méditation sur la vie. --Yves Bellec Ce texte se rapporte à l'édition Broché.
Mon Avis :
Quel ne fut pas ma surprise. Je n'ai pas fait attention que c'était la propre histoire de l'auteure. Ouah, dur, dur. Brigitte Giraud décrit avec justesse tel un automate l'horreur de perdre un être cher. Petit livre de 100 pages, qui se lit d'une traite. Heureusement car je crois que si l'on s'arrête on ne reprend pas la lecture. Je ressens une boule au fond de la gorge et je ne peux que vous citer quelques passages qui parleront d'eux-mêmes.
"[color=blue]Vous êtes debout et vous regardez. Vous ne pouvez pas lui dire que vous êtes là. Il n'en a rien su que vous seriez là , vivante , et lui mort. Alors vous ne savez pas combien de temps rester. Toute la nuit ou trois minutes. Pour la première fois, le sens vous échappe. Il n'y a plus de sens. Rester, partir, tout est égal. Vous êtes seule désormais à décider. Vous faites ce qu'on attend de vous. Et au lieu de vous mettre à hurler, de tout casser, de péter la gueule aux médecins -qui sont partis -, vous êtes là, sans réaction. Vous dites merci, vous dites pardon, vous êtes pétrie de bonnes manières inculquées depuis longtemps.[/color]"
"[color=blue]Claude ne m'a pas attendue. Pa d'au revoir. Il ne m'a attendue et je n'en reviens pas. Mort pendant mon absence, alors que j'ai le dos tourné.[/color]"
"J[color=blue]e suis un animal très vieux, essoufflé, vidé de sa substance. Je monte dans ma voiture pour l'ultime voyage.[/color]"
"[color=blue]On supporte parce qu'on est sceptique. On se répète mentalement que "ce n'est pas vrai". On est dans le "ce n'est pas vrai", c'est pas possible. Au coeur du déni. On vit l'événement le plus tragique de notre vie, mais heureusement, c'est pas vrai......[/color]"
"[color=blue]Nous partons sans lui. Nous rentrons chez moi pour demeurer ensemble. Il y a désormais un chez-lui et un chez-moi. Chacun chez soi.[/color]"
[b][color=indigo]5/5[/color][/b]
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De : [b]Claarabel[/b] Envoyé : 16/02/2005 14:08
[b][color=brown]A présent [/color] [color=indigo]4.5/5[/color][/b]
La plume de[b] Brigitte Giraud [/b]est forte à décrire ces instants d'une vie à deux, qui brutalement n'existeront plus. A présent la narratrice se rend compte combien elle était heureuse. Et très gravement, tout simplement, elle raconte ces minutes où elle débarque à l'hôpital, apprend la mort, rencontre la famille, explique à son fils, téléphone à droite et à gauche, prend les dispositions pour l'enterrement.. jusqu'au jour des funérailles. C'est bref, précis, sans émotion morbide, ni exaltation effrénée.. A aucun moment la narratrice ne s'effronde en larmes, elle vit ses douloureuses heures en dehors de son corps, qu'elle pense être habité par son compagnon. C'est merveilleux, bouleversant et poignant.
[b][color=brown]Marée noire [/color] [color=indigo]4 / 5 [/color][/b]
Un roman très grave sur les relations difficiles d'un homme et d'une femme à recoller leurs peines et leurs maux d'amour. Chacun est marqué d'un passé douloureux, l'un par le deuil et l'autre par le départ brutal du mari ingrat... Aujourd'hui tous deux passent leurs premières vacances ensemble, avec aussi leurs enfants respectifs. Et ce roman traduit toute la longue et difficile complexité de refonder un couple, avec tous les bagages que l'un et l'autre apportent.
C'est beau, difficile, terriblement cruel de vérité. Un roman délicat et très lucide.
J'avais aussi acheté [b]Nico [/b]mais je ne l'ai pas encore lu.
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De :[b] Felindra2775[/b] Envoyé : 16/02/2005 14:46
[b]"[color=brown]Marée noire[/color]" de Brigitte Giraud[/b]
Edition stock 136 p.
résumé:
Ce roman est un long monologue adressé à un homme inaccessible dont la femme morte hante la mémoire. Linda va tenter de réinventer une famille avec cet homme et son fils adolescent, tenter de les apprivoiser et de les sauver du désespoir. A quarante ans, elle est mère de deux petites filles dont le père est parti il y a quelques années. Comment trouver sa place sans marcher sur les pas de la disparue ? Comment vivre avec un enfant meurtri dont on n'est pas la mère ?
Mon avis :
Que dire après Clarabel. Je crois qu'elle a tout dit. Roman fort, rempli d'émotions et qui prouve combien le parcours est difficle pour une femme et un homme de refaire sa vie. Je crois que l'on ne la refait pas. On la continue. Le passé sera toujours là bien présent. Même si on tente de l'oublier ou d'en faire le deuil il est impossible d'oublier. De toute façon les enfants vous le rappelle quoi qu'il en soit.
J'ai juste un petit problème avec la fin. Je ne suis pas sûre de l'avoir bien comprise.
[b]La chambre des parents[/b] et [b]Nico[/b] se trouvent à ma biblio, mais je vais attendre un peu et digérer.
Merci Clarabel de m'avoir fait découvrir Brigitte Giraud et surtout Laurence Tardieu. Pour Véronique Olmi ça va venir mais je sens que je vais aimer.
[color=indigo][b]4/5[/b][/color]
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De :[b] Felindra2775[/b] Envoyé : 01/03/2005 10:28
[b]"[color=brown]Nico[/color]" de Brigitte Giraud[/b]
Stok 181 p.
Résumé :
Nico est le petit frère de Laura. Les deux enfants tentent de se construire face à un père absent et violent, préoccupé par ses affaires, et une mère médecin des pauvres accaparée par ses patients. Qu'est-ce que la fraternité, se demande Laura, qui regarde Nico, brisé par le père, basculer dans l'irrémédiable.
Mon avis :
J'avais fait un long résumé et je viens denouveau de tout effacer. Je n'ai pas le courage de tout recommencer.
Alors je ferais plus court.
Comme à chaque fois au début des livres de l'auteure j'ai de la peine à rentrer dedans. Je me dis bouf. Banal. Pas beaucoup d'émotions. Jusqu'au passage des repas. Là c'est à la limite du soutenable. Je voudrais crier contre ce père violent qui prend son fils comme bouc émissaire tout au long de sa vie.
Comment décrire la souffrance de ses deux enfants tiraillés entre un père violent et une mère quasi inexistante qui fait passer son métier (médecin) avant ses enfants. Et surtout plus grave, qui laisse faire.
J'ai été bouleversée aussi dans le passage lorsque le père apprend à nager à sa fille.
Comment peut-on être comme ça avec des enfants. Incroyable. Et dire que cela existe en vrai, pas seulement dans les romans.
J'aime beaucoup le style de l'auteure. Elle part comme si elle allait raconter quelque chose de banal et plus on rentre dans le livre plus cela devient fort, bouleversant et révoltant.
il me reste un livre à lire d'elle. "La chambre des parents" que je ne veux surtout pas manquer.
[b][color=indigo]4/5[/color][/b]
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De :[b]Claarabel[/b] Envoyé : 01/03/2005 10:43
Merci [b]Felindra[/b] pour cette critique ! Je n'ai pas encore ouvert ce livre mais je ne vais certainement plus traîner !!!! (suite à ta critique)
Il y a aussi un autre livre de [b]Brigitte Giraud[/b], que je ne connais pas non plus :
[b][color=brown]Eternité bien sûr[/color][/b]
Présentation de l'éditeur
Je touche l'épaule de Margot et le contact de mes doigts la fait frissonner. Je les glisse sous la bretelle de sa robe ornée d'un feston rouge grenat. Ses yeux brillent par dessus le morceau de peau timide que je cherche encore. J'ai Chaud...Margot sera immortelle, enfin, et sa robe, comme un coquelicot, dansera autour de son corps pour l'éternité.
(Chez l'Harmattan).
N'oublie pas de tenter [b]Véronique Olmi[/b] non plus !!!
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De : [b]Felindra2775 [/b]Envoyé : 24/04/2005 20:19
[b]"[color=brown]La chambre des parents[/color]" de Brigitte Giraud[/b]
Editions Fayard 152 pages
Résumé :
Quelques jours avant sa libération, un prisonnier éprouve la peur de sortir, de retrouver la "chambre des parents", ce sanctuaire familial qu'il a profané à jamais en tuant son père.
Mon avis :
Je suis très mitigée à propos de son premier roman. Pourtant j'ai beaucoup aimé les trois autres. J'ai trouvé très difficle à lire à cause des retours entre le passé, le présent et le futur. L'histoire est bizarre. Ce jeune qui a tué son père et qui a fait 12 ans de prison se retrouve à évoquer ses derniers jours dans cette dernière. On navigue entre ses souvenirs d'enfance, ce qu'il vit à la prison, et ce retour à la maison qu'il imagine. Heureusement on sait à la fin pourquoi il la tué son père. Mais je reste sur ma faim, car on ne va pas au-delà de son imagination quant à son retour.
[b][color=indigo]3/5[/color][/b]
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De : [b]Claarabel[/b] Envoyé : 12/05/2005 12:47
[b][color=brown]La chambre des parents[/color][/b]
Stock, 152 pages
Moi j'ai beaucoup aimé !!!
J'ai eu le sentiment de lire un roman d'Olivier Adam avec "La chambre des parents", c'est tout comme ! Les personnages ont cette totale absence d'illusions, ce sont des êtres écorchés, ils n'ont pas une enfance brillante et baignent dans un milieu défavorisé, dans le sens où la communication et les élans affectifs sont inexistants.
Oui, ça se passe comme ça dans ce tout premier roman de Brigitte Giraud. Le narrateur est à quelques jours de sa libération, il est actuellement en prison pour une peine de douze ans. Son crime : avoir tué son Papa. Pourquoi? On le découvre à la toute fin, avant il écrit dans un cahier ses souvenirs, dans la petite bicoque familiale, une maman épuisée, un frère évaporé, un père silencieux, absent, exclus du noyau. Les jours ne sont pas roses, sauf lorsque le garçon fait la rencontre de Marianne, qui deviendra son grand amour. C'est un peu pour elle qu'il rédige son histoire.
On devine le pire dans cette intrigue familiale, qui s'étouffe dans ses non-dits, ses silences et ses carences. Que cache cette fameuse chambre des parents ? Ce lieu clos, interdit, ouaté, presque un sacrilège à transgresser. En lisant ce roman, la sensation d'hypnose est immédiate, l'histoire du jeune homme est terrifiante, presque. On lit d'une traite le roman que Brigitte Giraud a mené avec maestria !
[b][color=indigo]4 / 5[/color][/b]
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De : [b]Claarabel[/b] Envoyé : 25/05/2005 13:11
[b][color=brown]Nico[/color]
[/b]Poche, 155 pages.
Parce qu'un père a façonné son garçon brutalement, le mettant au piquet, lui infligeant brimades et remontrances dans un but constant de le dévaloriser, cet enfant, Nico, grandit mal. Sous les yeux de sa soeur aînée, Laura, l'enfant va devenir adolescent, instable, boudeur, taciturne et de plus en plus impulsif. Même après le départ du père, Nico ne cessera sans cesse de s'infliger lui-même des punitions, dans un but injustifiable. Qui cherche-t-il à blâmer et sanctionner ? Sa mère trop absente, trop dévouée à ses patients, trop assistante sociale bénévole proche du médecin des pauvres ? Restée seule, celle-ci va laisser sa maison partir à vau-l'eau, impuissante également à maîtriser un garçon qui sculpte son corps, se rase le crâne, incendie des poubelles, fréquente des groupes racistes. Au sommet de cette débâcle familiale, Laura, la soeur, se détache de ce frère qui part en vrilles. Elle décrit la débandade, la fuite des uns, l'abdication des autres et la déconfiture générale.
[b]"Nico"[/b] est un roman suffocant, mal aéré, que l'édition de poche atrophie sournoisement. Deuxième roman après [b]"La chambre des parents"[/b], [b]"Nico"[/b] est un drame en plusieurs actes, une tragédie sourde au sein d'un foyer rongé par le silence, la non-communication entre les membres, les non-dits et les rancoeurs. C'est dur à lire, c'est étouffant et ça impose un irrépressible besoin d'air frais. Ouf... c'est la fin.
[b][color=indigo]3/5[/color][/b]
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De :[b] Claarabel[/b] Envoyé : 21/08/2005 15:32
[b][color=brown]J'apprends[/color][/b]
Nadia est née en Algérie mais habite la région lyonnaise avec son père, sa soeur, son demi-frère et celle qui n'est pas sa mère. Elle a six ans et entre pour la première fois à l'école. Aussitôt ce monde nouveau devient pour elle une délivrance, un confort, un périmètre de rigueur, d'organisation et d'encadrement. En grandissant, Nadia s'applique toujours autant en classe, en gymnastique mais se détache des autres. Sa différence lui vient du mystère de son passé, sur toutes ces choses qu'elle comprendra "plus tard". Elle apprend ses leçons par coeur mais "personne ne m'apprend mon petit bout d'histoire à moi, ma traversée de la Méditerrannée, ma triste épopée". Car au fil du temps, Nadia devient curieuse, se pose des questions et réfléchit; selon elle, "je ne suis pas celle que tout le monde croit connaître".
En fait, cette jeunesse semi-dorée, semi-amère se passe dans les années 60-70, dans une ZUP où "nous sommes tous des enfants de la guerre d'Algérie, sans le savoir". Nadia est une petite fille attachante, dans laquelle une génération peut se retrouver. Par bribes, elle raconte sa jeunesse et son début d'adolescence, échelonnée de morceaux de poèmes, de règles de grammaire, sciences ou histoire. Nadia s'affirme à l'école mais s'efface chez elle. Sa double identité relève d'un passé familial chuchoté, à peine esquissé. Elle entend "des choses" dans les cages d'escaliers ou près des boîtes à lettres mais elle ne sait rien...
[b]Brigitte Giraud [/b]livre ainsi un nouveau roman en toute simplicité, écrit avec beaucoup d'amour pour la petite Nadia, enfant 'importée", un modèle dont on gomme les angles et avec un pan d'histoire qu'on tente d'effacer, avec maladresse et méchanceté, déjà. "J'apprends" est un mélange d'innocence et de pudeur, de vérité qui sort de la bouche des enfants. C'est très simple, ce qui n'enlève pas sa qualité !
[b][color=indigo]3.8/5[/color][/b]
[hr]
De : [b]2186Elfe[/b] Envoyé : 18/12/2005 14:37
[b][color=brown]J'APPRENDS[/color][/b]
Suite à cette merveilleuse critique de [b]Clarabel[/b], je ne sais qu'ajouter de plus, c'est exactement ce que j'ai ressenti et c'est si bien dit!!!!
Je ne saurais que rajouter que c'est un roman poétique et attachant!! il se lit facilement!
Ma note: [b][color=indigo]3/5[/color][/b]
[hr]
Re: Brigitte GIRAUD (France)
MAREE NOIRE
amazon : J'étais seule avec mes filles désormais. Nous trois d'un côté, toi et Vincent de l'autre, de part et d'autre d'un mur invisible. Mais je me disais que tout était encore possible, je me croyais capable
de tout changer, de te changer, de dissiper ta douleur. J'étais ton héroïne, la femme qui t'arracherait à ta mélancolie. L'indispensable.Mais je devais rivaliser avec elle, ta femme disparue, et plus le temps passait plus son poids s'installait entre nous. Le poids de sa splendeur, sa perfection, sa beauté, tout ce que j'imaginais. Et je me trompais, forcément que je me trompais. Elle n'était probablement pas parfaite. Elle était seulement morte. Je ne pourrais jamais l'égaler.
commentaire :
court roman lu en deux heures .
Un thème récurent qui me fatigue un peu ... deux personnes cherchant à reconstruire une histoire sur les cendres de leur passé tout en recomposant leur familles.
Chacun ayant vécu une expérience difficile rien n'est simple dans les relations et il faut tout réapprendre, accepter les zones d'ombre et respecter les distances pour mieux se rapprocher ensuite ...
roman raconté à la première personne, la femme est observatrice et actrice à la fois.
rien que de très banal dans l'histoire . Seule la chute est intéressante quoique prévisible ...
2,5/5
_________________
résister c'est exister
odilette84- Nombre de messages : 2261
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Date d'inscription : 28/10/2008
Re: Brigitte GIRAUD (France)
La chambre des parents
Résumé: Un homme va sortir de prison après une peine de douze ans pour avoir tué son père. Il imagine comment se passera son retour chez lui. Tout en décrivant sa vie carcérale il raconte son enfance dans une famille très modeste. Il nous dresse le portrait des gens qui l'entourent: son père, sa mère, son frère et Marianne (le seul amour qu'il ait connu).
Tout à la fin il nous dévoile les circonstances de ce drame.
Mon avis: Je suis entrée très vite dans ce court roman (150 pages). L'auteur entremêle les souvenirs d'enfance du héros et la description de sa vie en prison un chapitre sur deux.
Tout est très sombre dans ce roman: la jeunesse du personnage passée dans une banlieue triste, dans une maison triste, entouré de gens tristes. Le seul rayon de soleil: Marianne.
De sa vie en prison, on retiendra les jours qui se succèdent sans fin, sans but et son "amitié" pour son co-détenu, Mario.
L'écriture de Brigitte Giraud, faite de phrases courtes, est bien adaptée.
J'ai beaucoup aimé cette histoire d'hommes et de femmes "écorchés de la vie".
Ma note 5/5
Résumé: Un homme va sortir de prison après une peine de douze ans pour avoir tué son père. Il imagine comment se passera son retour chez lui. Tout en décrivant sa vie carcérale il raconte son enfance dans une famille très modeste. Il nous dresse le portrait des gens qui l'entourent: son père, sa mère, son frère et Marianne (le seul amour qu'il ait connu).
Tout à la fin il nous dévoile les circonstances de ce drame.
Mon avis: Je suis entrée très vite dans ce court roman (150 pages). L'auteur entremêle les souvenirs d'enfance du héros et la description de sa vie en prison un chapitre sur deux.
Tout est très sombre dans ce roman: la jeunesse du personnage passée dans une banlieue triste, dans une maison triste, entouré de gens tristes. Le seul rayon de soleil: Marianne.
De sa vie en prison, on retiendra les jours qui se succèdent sans fin, sans but et son "amitié" pour son co-détenu, Mario.
L'écriture de Brigitte Giraud, faite de phrases courtes, est bien adaptée.
J'ai beaucoup aimé cette histoire d'hommes et de femmes "écorchés de la vie".
Ma note 5/5
Dernière édition par dodie le Jeu 11 Fév 2010 - 20:41, édité 2 fois
Re: Brigitte GIRAUD (France)
Hum... Intéressant ce livre, je note ! Mais Dodie, son titre est bien La chambre des secrets car dans les coups de cœur, tu as mis La chambre des parents ?
_________________
Louvaluna
« Écrire consiste à rêver avec une intensité telle que nous parvenions à arracher au monde un morceau. » - Pierre Jourde
« J'aime la lecture en général. Celle où il se trouve quelque chose qui peut façonner l'esprit et fortifier l'âme est celle que j'aime le plus. » - La Rochefoucauld
Re: Brigitte GIRAUD (France)
OUPS Merci Louvaluna! Je ne sais pas où j'avais la tête!!! Je vais rectifier ça tout de suite....
Re: Brigitte GIRAUD (France)
Avoir un corps- Stock- Août 2013
Dans cet ouvrage fortement autobiographique Brigitte Giraud nous raconte l'itinéraire d'une femme à travers les perceptions de son corps.
L'enfance tout d'abord avec son lot de maladies mais aussi l'éducation de la mère: une petite fille ne peut faire ceci ou cela, doit se tenir correctement et surtout doit faire attention à son apparence: le corps commence à gouverner la vie.
L'adolescence est bien sûr une étape importante avec le changement progressif du corps, l'apparition des règles mais c'est aussi le moment où le regard que portent les garçons sur ce corps devient important.
Puis viennent les premiers émois amoureux, les premiers désirs, les premières expériences où le corps doit trouver un nouvel équilibre, côtoyer d'autres corps.
Bien sûr la maternité, la grossesse, l'accouchement et l' expérience de mère prennent ensuite une très grande place: là encore le corps subit des métamorphoses.
Mais le corps qui représente la vie peut souffrir, être enlaidi par la maladie et finalement disparaître.
Ce roman est constitué de paragraphes très courts, n'ayant parfois aucun lien entre eux. La vie de cette femme est racontée à travers des petits instantanés et je regrette ce côté un peu superficiel: j'aurais aimé que certaines périodes aient été plus analysées.
Ceci mis à part j'ai pris énormément de plaisir à lire ce roman: l'écriture et le style sont très fluides, les mots sonnent juste.
Voilà un récit dans lequel toutes les femmes peuvent se retrouver et certains passages font revivre des moments forts, font ressurgir des émotions parfois enfouies .
Ma note 4/5
Dans cet ouvrage fortement autobiographique Brigitte Giraud nous raconte l'itinéraire d'une femme à travers les perceptions de son corps.
L'enfance tout d'abord avec son lot de maladies mais aussi l'éducation de la mère: une petite fille ne peut faire ceci ou cela, doit se tenir correctement et surtout doit faire attention à son apparence: le corps commence à gouverner la vie.
L'adolescence est bien sûr une étape importante avec le changement progressif du corps, l'apparition des règles mais c'est aussi le moment où le regard que portent les garçons sur ce corps devient important.
Puis viennent les premiers émois amoureux, les premiers désirs, les premières expériences où le corps doit trouver un nouvel équilibre, côtoyer d'autres corps.
Bien sûr la maternité, la grossesse, l'accouchement et l' expérience de mère prennent ensuite une très grande place: là encore le corps subit des métamorphoses.
Mais le corps qui représente la vie peut souffrir, être enlaidi par la maladie et finalement disparaître.
Ce roman est constitué de paragraphes très courts, n'ayant parfois aucun lien entre eux. La vie de cette femme est racontée à travers des petits instantanés et je regrette ce côté un peu superficiel: j'aurais aimé que certaines périodes aient été plus analysées.
Ceci mis à part j'ai pris énormément de plaisir à lire ce roman: l'écriture et le style sont très fluides, les mots sonnent juste.
Voilà un récit dans lequel toutes les femmes peuvent se retrouver et certains passages font revivre des moments forts, font ressurgir des émotions parfois enfouies .
Ma note 4/5
Re: Brigitte GIRAUD (France)
Giraud Brigitte
Vivre vite
Editions Flammarion 24 août 2022
206 pages
Quatrième de couverture
« J’ai été aimantée par cette double mission impossible. Acheter la maison et retrouver les armes cachées. C’était inespéré et je n’ai pas flairé l’engrenage qui allait faire basculer notre existence.
Parce que la maison est au coeur de ce qui a provoqué l’accident. »
En un récit tendu qui agit comme un véritable compte à rebours, Brigitte Giraud tente de comprendre ce qui a conduit à l’accident de moto qui a coûté la vie à son mari le 22 juin 1999. Vingt ans après, elle fait pour ainsi dire le tour du propriétaire et sonde une dernière fois les questions restées sans réponse. Hasard, destin, coïncidences ? Elle revient sur ces journées qui s’étaient emballées en une suite de dérèglements imprévisibles jusqu’à produire l’inéluctable. À ce point électrisé par la perspective du déménagement, à ce point pressé de commencer les travaux de rénovation, le couple en avait oublié que vivre était dangereux.
Brigitte Giraud mène l’enquête et met en scène la vie de Claude, et la leur, miraculeusement ranimées.
Parce que la maison est au coeur de ce qui a provoqué l’accident. »
En un récit tendu qui agit comme un véritable compte à rebours, Brigitte Giraud tente de comprendre ce qui a conduit à l’accident de moto qui a coûté la vie à son mari le 22 juin 1999. Vingt ans après, elle fait pour ainsi dire le tour du propriétaire et sonde une dernière fois les questions restées sans réponse. Hasard, destin, coïncidences ? Elle revient sur ces journées qui s’étaient emballées en une suite de dérèglements imprévisibles jusqu’à produire l’inéluctable. À ce point électrisé par la perspective du déménagement, à ce point pressé de commencer les travaux de rénovation, le couple en avait oublié que vivre était dangereux.
Brigitte Giraud mène l’enquête et met en scène la vie de Claude, et la leur, miraculeusement ranimées.
Mon avis
Dans Vivre vite, Brigitte Giraud s’interroge beaucoup sur les circonstances qui aurait pu éviter l’accident et la mort de Claude son mari. Elle se pose beaucoup de questions avec des... Si je n’avais pas vendu l’appartement...Si mon frère n’avait pas garé sa moto dans le garage de la nouvelle maison….Si ce mardi matin n’avait pas été si pluvieux…. Et j’en passe, cependant j’ai aimé ce roman qui m’a beaucoup touchée, car bien écrit, l’autrice nous fait suivre la chronologie des événements qui ont conduit à l’accident et c’est une décision qui a fait changer le destin, ce récit sans être larmoyant est très beau et intime, écrit avec beaucoup de pudeur décrivant le portrait d’un homme passionné, ce roman m’a fait revenir des questions sur le destin qui en quelques minutes fait chavirer toute une vie...Un gros coup de coeur 5/5
lalyre- Nombre de messages : 5781
Age : 91
Location : Belgique
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: Brigitte GIRAUD (France)
Je ne connaissais pas cette autrice, elle m'a été signalée par le prix qu'elle a reçu, mais j'ai très envie de lire son roman récompensé, dès qu'il parait en poche (ça ne devrait pas tarder), je l'achète.
zeta- Admin
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Date d'inscription : 25/12/2008
Re: Brigitte GIRAUD (France)
Je ne la connaissais pas non plus je ne lis pas systématiquement les Goncourt j'attends vos avis
_________________
La Terre - Zola
Vivre Vite
Vivre Vite
208 pages
Note: 3/5
J'ai lu ce livre avant qu'il n'ait le Goncourt, attiré par sa faible pagination et un sujet pas facile (l'accident, le deuil). C'est un livre facile à lire avec des chapitres courts. L'idée générale est : "Et si..." et voilà l'impossible analyse de ce qui aurait (sans doute) pu être évité si...: ils n'avaient pas acheté cette maison (qui n'était pas à vendre!), si son frère n'avait pas mis cette moto dans le garage, si... si... si...
Je ne sais pas si ça vaut une distinction de type de Goncourt mais pourquoi pas, il y a eu pire, et au moins celui là est lisible!
Vous pourrez aussi aimer S'adapter, de Clara Dupont-Monod.
208 pages
Note: 3/5
J'ai lu ce livre avant qu'il n'ait le Goncourt, attiré par sa faible pagination et un sujet pas facile (l'accident, le deuil). C'est un livre facile à lire avec des chapitres courts. L'idée générale est : "Et si..." et voilà l'impossible analyse de ce qui aurait (sans doute) pu être évité si...: ils n'avaient pas acheté cette maison (qui n'était pas à vendre!), si son frère n'avait pas mis cette moto dans le garage, si... si... si...
Je ne sais pas si ça vaut une distinction de type de Goncourt mais pourquoi pas, il y a eu pire, et au moins celui là est lisible!
Vous pourrez aussi aimer S'adapter, de Clara Dupont-Monod.
Ondine- Nombre de messages : 86
Date d'inscription : 02/08/2009
Re: Brigitte GIRAUD (France)
Ondine: Je ne connaissais pas cette auteure avant qu'elle ne devienne lauréate du dernier Goncourt. Je l'ai découvert sur France Culture lors d'une présentation de son roman. Je n'ai pas trouvé inintéressants les propos sur celui-ci et me suis promis de le lire quand il sera disponible en version poche et de préférence en mode "occase". Le temps passe si vite que c'est quasi demain. J'ai matière à lire entre-temps.
Ton avis m'encourage dans cette idée. Quant à savoir s'il mérite le Goncourt ou pas, j'ai en général peu d'avis sur l'attribution de ce prix. Il m'est arrivé de lire des Goncourt très faible en qualité d'écriture... Ce prix n'est pas un gage de qualité.
Ton avis m'encourage dans cette idée. Quant à savoir s'il mérite le Goncourt ou pas, j'ai en général peu d'avis sur l'attribution de ce prix. Il m'est arrivé de lire des Goncourt très faible en qualité d'écriture... Ce prix n'est pas un gage de qualité.
Dkois- Nombre de messages : 3460
Age : 61
Location : Nord France
Date d'inscription : 10/01/2015
Re: Brigitte GIRAUD (France)
Une année étrangère
Dans les années 80, Laura, dix-sept ans, part dans le nord de l’Allemagne pour être jeune fille au pair. Il y a deux enfants, dont un garçon de 14 ans. Au début, c’est le mur linguistique : les heures de cours hebdomadaire ne l’ont pas préparée à avoir de vraies conversations, elle suit à peine ce qui se passe et elle comprend à peine ce que lui demande ses employeurs. Elle ne comprend pas sa place dans cette famille, ni ce qu’elle doit faire, mais sait qu’elle occupe une petite chambre puante dans le sous-sol. Au fil des mois, elle franchit l’obstacle linguistique et découvre qu’il y a des choses étranges dans cette famille : les parents semblent déconnectés, se lèvent très tard, le grand-père a un passé dont on ne parle pas, la mère a des comportements bizarres. En parallèle, Laura se cherche : elle a quitté sa famille pour fuir un foyer qui se délite à la suite de la mort du fils cadet.
J’ai bien aimé ce mélange de récit personnel, initiatique et d’analyse sociale, entre autres à travers du grand-père et de pique-nique presque à l’ombre des miradors de la frontière entre l’ouest et l’est. J’aime bien l’écriture naturaliste, la description sans artifice, le récit crédible. Le livre évolue bien, entre la surprise et l’aliénation du début, vers un plongeon plus profond dans le malaise de cette famille, au milieu du non-dit. Par exemple, on ne comprends jamais vraiment pourquoi ils embauchent une jeune fille au pair, elle ne fait pas grand-chose, ou bien est-ce qu’ils savaient déjà pour madame? J’aime bien quand un écrivain ne se sent pas obligé de rattacher tous les fils. Grâce au prix Goncourt, et à Mme RR, j’ai découvert une autrice que je vais revisiter.
5/5
RR
Dans les années 80, Laura, dix-sept ans, part dans le nord de l’Allemagne pour être jeune fille au pair. Il y a deux enfants, dont un garçon de 14 ans. Au début, c’est le mur linguistique : les heures de cours hebdomadaire ne l’ont pas préparée à avoir de vraies conversations, elle suit à peine ce qui se passe et elle comprend à peine ce que lui demande ses employeurs. Elle ne comprend pas sa place dans cette famille, ni ce qu’elle doit faire, mais sait qu’elle occupe une petite chambre puante dans le sous-sol. Au fil des mois, elle franchit l’obstacle linguistique et découvre qu’il y a des choses étranges dans cette famille : les parents semblent déconnectés, se lèvent très tard, le grand-père a un passé dont on ne parle pas, la mère a des comportements bizarres. En parallèle, Laura se cherche : elle a quitté sa famille pour fuir un foyer qui se délite à la suite de la mort du fils cadet.
J’ai bien aimé ce mélange de récit personnel, initiatique et d’analyse sociale, entre autres à travers du grand-père et de pique-nique presque à l’ombre des miradors de la frontière entre l’ouest et l’est. J’aime bien l’écriture naturaliste, la description sans artifice, le récit crédible. Le livre évolue bien, entre la surprise et l’aliénation du début, vers un plongeon plus profond dans le malaise de cette famille, au milieu du non-dit. Par exemple, on ne comprends jamais vraiment pourquoi ils embauchent une jeune fille au pair, elle ne fait pas grand-chose, ou bien est-ce qu’ils savaient déjà pour madame? J’aime bien quand un écrivain ne se sent pas obligé de rattacher tous les fils. Grâce au prix Goncourt, et à Mme RR, j’ai découvert une autrice que je vais revisiter.
5/5
RR
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3220
Age : 48
Location : Outaouais, Québec
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Re: Brigitte GIRAUD (France)
Vivre vite
En une vingtaine de chapitres qui représentent autant de questions de circonstance, l’autrice revient sur la mort de son mari dans un accident de moto vingt ans plus tôt. Elle repense aux petites décisions ou hasards d’une journée qui mène à un embranchement d’effets, souvent anodins, parfois dramatiques.
J’ai aimé le concept ainsi que le rythme du livre. On découvre l’histoire du drame qu’elle a vécu, mais aussi l’environnement de leur vie en 1999 : la musique, Lyon, le milieu immobilier…
4,5/5
RR
En une vingtaine de chapitres qui représentent autant de questions de circonstance, l’autrice revient sur la mort de son mari dans un accident de moto vingt ans plus tôt. Elle repense aux petites décisions ou hasards d’une journée qui mène à un embranchement d’effets, souvent anodins, parfois dramatiques.
J’ai aimé le concept ainsi que le rythme du livre. On découvre l’histoire du drame qu’elle a vécu, mais aussi l’environnement de leur vie en 1999 : la musique, Lyon, le milieu immobilier…
4,5/5
RR
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3220
Age : 48
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Re: Brigitte GIRAUD (France)
Vivre vite - J'ai lu poche
Après presque 20 ans, et beaucoup de critiques écrites sur les livres, on ne sait plus quoi dire pour donner envie aux autres membres de découvrir un roman.
Alors je fais court : c'est un bon et beau livre. Il parle du deuil, mais pas seulement, il évoque les mystères de l'existence, les enchaînements inévitables ou au contraire qui auraient pu ne pas arriver, qui mènent à la catastrophe qui ravage une vie, qui laisse le goût amer de l'inachevé, du pas juste, du mais pourquoi !
Brigitte Giraud revient sur la mort de son époux en 1999 en décortiquant, en analysant, en enquêtant sur les événements qui ont précédé son accident. Il n'y a aucun hermétisme, et c'est à la fois lumineux et tragique.
extrait :
"Quand aucune catastrophe ne survient, on avance sans se retourner, on fixe la ligne d'horizon, droit devant. Quand un drame surgit, on rebrousse chemin, on revient hanter les lieux, on procède à la reconstitution. on peut comprendre l'origine de chaque geste, chaque décision. On rembobine cent fois. On devient le spécialiste du cause à effet. On traque on dissèque, on autopsie. On veut tout savoir de la nature humaine, des ressorts intimes et collectifs qui font que ce qui arrive arrive.
Sociologue, flic ou écrivain, on ne sait plus, on délire, on veut comprendre comment on devient un chiffre dans des statistiques, une virgule dans le grand tout. Alors qu'on se croyait unique et immortel."
Le destin, le hasard, la fatalité, le libre arbitre, on y croit ou pas, mais pour les personnes anxieuses (comme moi), on prévoit, on essaye de déjouer le sort .... et ce roman bien qu'il nous renvoie à nos angoisses, nous fait aussi comprendre que la vie est ce qu'elle est, pour chacun, avec des drames à surmonter et des bienfaits à apprécier.
Après presque 20 ans, et beaucoup de critiques écrites sur les livres, on ne sait plus quoi dire pour donner envie aux autres membres de découvrir un roman.
Alors je fais court : c'est un bon et beau livre. Il parle du deuil, mais pas seulement, il évoque les mystères de l'existence, les enchaînements inévitables ou au contraire qui auraient pu ne pas arriver, qui mènent à la catastrophe qui ravage une vie, qui laisse le goût amer de l'inachevé, du pas juste, du mais pourquoi !
Brigitte Giraud revient sur la mort de son époux en 1999 en décortiquant, en analysant, en enquêtant sur les événements qui ont précédé son accident. Il n'y a aucun hermétisme, et c'est à la fois lumineux et tragique.
extrait :
"Quand aucune catastrophe ne survient, on avance sans se retourner, on fixe la ligne d'horizon, droit devant. Quand un drame surgit, on rebrousse chemin, on revient hanter les lieux, on procède à la reconstitution. on peut comprendre l'origine de chaque geste, chaque décision. On rembobine cent fois. On devient le spécialiste du cause à effet. On traque on dissèque, on autopsie. On veut tout savoir de la nature humaine, des ressorts intimes et collectifs qui font que ce qui arrive arrive.
Sociologue, flic ou écrivain, on ne sait plus, on délire, on veut comprendre comment on devient un chiffre dans des statistiques, une virgule dans le grand tout. Alors qu'on se croyait unique et immortel."
Le destin, le hasard, la fatalité, le libre arbitre, on y croit ou pas, mais pour les personnes anxieuses (comme moi), on prévoit, on essaye de déjouer le sort .... et ce roman bien qu'il nous renvoie à nos angoisses, nous fait aussi comprendre que la vie est ce qu'elle est, pour chacun, avec des drames à surmonter et des bienfaits à apprécier.
zeta- Admin
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Date d'inscription : 25/12/2008
Re: Brigitte GIRAUD (France)
Pas besoin de longue critique Le fait que tu te sois plongée dedans assise sur le banc et que tu l'aies lu si rapidement donne envie de le lire
_________________
La Terre - Zola
Re: Brigitte GIRAUD (France)
Brigitte Giraud est sur ma liste des auteures à découvrir en 2024. Elle m'avait intrigué lors de son Goncourt
Dkois- Nombre de messages : 3460
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Re: Brigitte GIRAUD (France)
VIVRE VITE
Brigitte GIRAUD
J’ai lu 188 Pages
023/2024
Résumé (4° de couverture)
"J'ai été aimantée par cette double mission impossible. Acheter la maison et retrouver les armes cachées. C'était inespéré et je n'ai pas flairé l'engrenage qui allait faire basculer notre existence. Parce que la maison est au cœur de ce qui a provoqué l'accident". En un récit tendu qui agit comme un véritable compte à rebours, Brigitte Giraud tente de comprendre ce qui a conduit à l'accident de moto qui a coûté la vie à son mari le 22 juin 1999. Vingt ans après, elle fait pour ainsi dire le tour du propriétaire et sonde une dernière fois les questions restées sans réponse. Hasard, destin, coïncidences ? Elle revient sur ces journées qui s'étaient emballées en une suite de dérèglements imprévisibles jusqu'à produire l'inéluctable.
L’auteure, le livre et moi
Le 03 Novembre 2022, je me souviens d’être dans ma voiture et écouter France Culture quand, en direct, a été annoncé le Lauréat du Prix Goncourt. Information toujours bonne à prendre quand on est lecteur : Brigitte Giraud. Ce nom ne m’était totalement inconnu, mais une chose est sure, je n’avais jamais rien lu de cette auteure. S’ensuivirent les commentaires et bien sur les interviews de la star du jour (Goncourt oblige). Le thème du roman a été détaillé et les précisions sur celui-ci apportées par l’auteure elle-même. Tout cela m’a interpelé et l’idée de découvrir ce roman s’est ancré dans mon esprite. Le 03 Mars 2024, pour mon anniversaire, ce livre m’a été offert. Ouvert le 05 Mars et terminé le 06 Mars, voici mon avis
Mon avis
Gabriel Garcia Marquez a écrit « Chronique d’une mort annoncée ». Ce roman pourrait s’intituler « Chronique d’une mort inattendue ». 20 ans après le décès accidentel de son mari, Brigitte Giraud revisite à travers ce livre tous les évènements ayant amener, ou pu amener cette tragédie. Et cette façon de revivre les évènements amène le lecteur à faire un point sur sa propre vie et mesurer la fragilité des choses. Si l’écriture est facile, elle est efficace sans nous amener dans le pathos. Tout est de l’ordre du factuel, et le but n’est pas d’émouvoir facilement. Non mais ça émeu malgré tout.
Voici donc un excellent roman qui ne ment pas.
Ma note 4 / 5
Brigitte GIRAUD
J’ai lu 188 Pages
023/2024
Résumé (4° de couverture)
"J'ai été aimantée par cette double mission impossible. Acheter la maison et retrouver les armes cachées. C'était inespéré et je n'ai pas flairé l'engrenage qui allait faire basculer notre existence. Parce que la maison est au cœur de ce qui a provoqué l'accident". En un récit tendu qui agit comme un véritable compte à rebours, Brigitte Giraud tente de comprendre ce qui a conduit à l'accident de moto qui a coûté la vie à son mari le 22 juin 1999. Vingt ans après, elle fait pour ainsi dire le tour du propriétaire et sonde une dernière fois les questions restées sans réponse. Hasard, destin, coïncidences ? Elle revient sur ces journées qui s'étaient emballées en une suite de dérèglements imprévisibles jusqu'à produire l'inéluctable.
L’auteure, le livre et moi
Le 03 Novembre 2022, je me souviens d’être dans ma voiture et écouter France Culture quand, en direct, a été annoncé le Lauréat du Prix Goncourt. Information toujours bonne à prendre quand on est lecteur : Brigitte Giraud. Ce nom ne m’était totalement inconnu, mais une chose est sure, je n’avais jamais rien lu de cette auteure. S’ensuivirent les commentaires et bien sur les interviews de la star du jour (Goncourt oblige). Le thème du roman a été détaillé et les précisions sur celui-ci apportées par l’auteure elle-même. Tout cela m’a interpelé et l’idée de découvrir ce roman s’est ancré dans mon esprite. Le 03 Mars 2024, pour mon anniversaire, ce livre m’a été offert. Ouvert le 05 Mars et terminé le 06 Mars, voici mon avis
Mon avis
Gabriel Garcia Marquez a écrit « Chronique d’une mort annoncée ». Ce roman pourrait s’intituler « Chronique d’une mort inattendue ». 20 ans après le décès accidentel de son mari, Brigitte Giraud revisite à travers ce livre tous les évènements ayant amener, ou pu amener cette tragédie. Et cette façon de revivre les évènements amène le lecteur à faire un point sur sa propre vie et mesurer la fragilité des choses. Si l’écriture est facile, elle est efficace sans nous amener dans le pathos. Tout est de l’ordre du factuel, et le but n’est pas d’émouvoir facilement. Non mais ça émeu malgré tout.
Voici donc un excellent roman qui ne ment pas.
Ma note 4 / 5
Dkois- Nombre de messages : 3460
Age : 61
Location : Nord France
Date d'inscription : 10/01/2015
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