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Léon TOLSTOÏ (Russie)

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Message  petitelune Lun 15 Déc 2008 - 16:58

De : philaera (Message d'origine) Envoyé : 2003-04-07 09:20
Auteur : Léon Tolstoï

Titre : Anna Karénine

J'ai enfin fini les 985 pages de ce livre dont je vous passe le résumé car je pense que tout le monde connait l'histoire de ce classique des classique!
Dans ce livre j'ai apprécié l'écriture que j'ai trouvé "fini", "douce", "précise".

Avant de lire le livre j'ai vu le film (le tout dernier avec Sophie Marceau), c'est d'ailleurs ce film qui m'a incité à lire le livre que je me suis empressée d'acheter.
Peut-être est-ce pour cela que je suis un peu dépitée par le livre. Dans le film le personnage d'Anna est le personnage principal. Dans le livre il en est tout autrement.
Mais même sans prendre en compte le film, je regrette l'importance que prend dans le livre le personnage de Lévine. D'ailleurs "Lévine" aurait trés bien pû être le titre du livre!!!De plus les problèmes d'agriculture et de chasse de Lévine sont extrêmements lassants. Ces chapitres là à mon humble avis n'ont pas lieu d'être, ainsi que les considérations de Lévine sur la vie, la mort, son instinct paternel à la fin du livre.
Aprés ce qui est arrivé à Anna, ces considérations là sont malvenues.
J'ai l'impression tout au long du livre que l'auteur n'aime pas Anna.
Ma déception vient du fait que j'aurais voulu qu'Anna soit vraiment le personnage principal du livre, j'aurai préféré que Tolstoï la traite avec plus de respect, que la fin du livre soit cloturée par la "fin" d'Anna.
Au lieu de cela, Tolstoï représente le désespoire et la fin tragique d'Anna comme un fait mineur, par contre Tolstoï nous montre que le fait que Lévine, ne veuille plus se donner la mort, qu'il voit la vie d'un autre oeil, et qu'il ressente enfin un amour paternel pour son enfant alors là oui pour l'auteur cela est Majeur!
Trés décevant...

Ma note : 3.5/5

Philaera




De : philaera Envoyé : 2003-04-07 09:42

Voilà ce qui explique l'importance de Lévine dans le livre, je survolais les commentaires à la fin du livre et que vois-je ? je vous en laisse juge!

" Aucun roman de Tolstoï n'est aussi autobiographique que celui-ci. "Lévine, c'est toi, Léon, le talent en moins", remarque la perspicace épouse de l'auteur. Tous les contemporains reconnurent dans peine Léon Nocolaïevitch dans ce héros bourru, charmant "pas comme les autres". Ne lui prête-t-il pas, en effet, les événements les plus importants de sa propre vie ? Ses lectures, ses idées, ses vues sur le rôle du propriétaire foncier, ses rapports avec le paysan russe envers qui il refuse d'avoir une attitude intellectuelle, avec qui il a un contact réel, physique, spirituel ?....
De cela on trouve un perpétuel écho dans les journaux intimes que Tolstoï tiendra presque toute sa vie. Toutes les idées exprimées par Lévine en paroles, en actes, dans sa façon de vivre sont celles de l'auteur

Je vois que ma déception par rapport à ce livre s'explique, "Anna Karénine" ne serait-elle qu'une excuse à Tolstoï pour pouvoir parler de LUI, personnellement cela est mon avis, L'auteur n'aime pas Anna, il aime Lévine c'est à dire lui-même. Ce livre est un faire valoir pour l'auteur. Il se sert d'Anna pour pouvoir parler de lui-même.
Vraiment oui le titre du livre aurait du être "Lévine"

(les admirateurs de Tolstoï vont vouloir me tuer)

Philaera


De: Anne

Léon Tolstoï Anna Karénine

Il est vrai qu'en lisant le titre de l'oeuvre: "Anna Karénine", il ne m'a pas effleuré l'esprit que cette dernière ne puisse être que le personnage central autour duquel évoluent les personnages principaux. En effet, le récit de la passion d'Anna avec Vronskï, pour qui elle sacrifiera mari, enfant et honneur, ne constitue qu'une partie, cependant essentielle, de l'oeuvre. Je ne compte pas résumer les événements du livre, qui selon moi ne sont nécessaires qu'au cheminement des pensées et raisonnements des personnages, eux-mêmes essence de l'oeuvre.

Maintenant j'encourage chacun à lire personnellement cette oeuvre et surtout à la méditer. Ceux qui cherchent un roman léger, superficiel, et rieur, s'abstenir. Cette oeuvre pour moi est riche en réflexion, elle m'a beaucoup apportée. Merci Tolstoï.

Note : 4.5/5
(Anne, Pernes/France)


De: Louise

Léon Tolstoï Anna Karénine

Ce livre, que j'ai trouvé splendide et que j'ai très vite lu, est en fait le portrait de la société russe de l'époque de Tolstoï. Effectivement, si vous avez adoré le film, vous n'aimerez peut-être pas le livre, car Anna n'est qu'une facette de toute cette société. Elle n'est donc pas le personnage principal, il y en a plusieurs que l'on suit tout au long de leur histoire, ce qui ne rend le récit que plus palpitant.

Le personnage de Lévine est, à mon avis le personnage le plus proche de Tolstoï, et c'est d'ailleurs lui qui introduit le plus de sujets "de société", visiblement chers à l'auteur.

En résumé, pour moi ce roman est incroyable: on a vraiment l'impression de lire une histoire vraie, tant les personnages sont pleins de vie, tout en abordant de nombreux sujets essentiels (la vie, la mort, la naissance, l'honneur et bien sûr l'amour).

A lire sans hésiter!

Note : 5/5
(Louise, Lausanne/Suisse)


De: Soumi
Je trouve que c'est un roman trop long et très lassant. J'ai lu 500 pages et je n'ai pas pu continuer, je trouve que c'est trop long. Je ne dis pas que c'est une mauvaise histoire mais au contraire, c'est une très belle histoire "d'une femme qui quitte son mari pour un amant." Je résume ce livre en cette phrase précédente. Mais il y a trop trop trop trop trop de détails.
Note : 3/5


De: Maëva
Livre magnifique, un peu difficile à lire, peut-être. Histoire magique.
Note : 4.5/5


De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 2005-07-05 20:54

La Guerre et la Paix - Léon Tolstoï

Un chef d'oeuvre, tout simplement! Je me suis attaqué à cette oeuvre croyant que j'aurais besoin de persévérance pour passer à travers les deux briques de mille pages. Erreur : le livre m'a captivé et je l'ai dévoré pour suivre avec passion les aventures de ses nombreux personnages.

La Guerre et la Paix raconte les aventures d'aristocrates russes pendant la période de 1805 à 1813, avec un saut en 1820 lors de l'épilogue. L'action se concentre autour des campagnes napoléoniennes marquantes pour les Russes, soit Austelitz, la paix entre Napoléon et Alexandre, la campagne de 1812, la conquête de Moscou et la débandade de la Grande armée qui s'ensuivit. Le livre décrit avec moult détails la vie de campement, les mouvements de troupes et les batailles, mais les projecteurs se concentrent surtout sur la vie des divers personnages pendant et autour de ces événements militaires. Tolstoï dépeint magnifiquement la vie dans les deux capitales, Moscou et Pétersbourg, qui continue avec ses bals, intrigues et infidélités, alors que certains partent se battre. Le contraste est encore plus frappant entre Moscou livrée à l'ennemi et Pétersbourg qui continue à bénéficier d'une certaine tranquilité. Tolstoï tient aussi à montrer que les guerres ne sont pas des ballets orchestrés par des génie militaires, comme le racontent beaucoup d'historiens, mais plutôt une boucherie de confusion, d'absurdités et d'horreurs. Les batailles sont illustrées selon le point de vue de protagonistes engagés au coeur de l'action et dépassés par les événements.

Ce livre est une fresque grandiose qui suit l'évolution de nombreux personnages sur une longue période. Les personnages sont riches : ils vieillissent et acquièrent de la maturité. Grâce à leur complexité, le destin de tous et chacun nous tient à coeur. Le style d'écriture est très réaliste, les figures sont rarement manichéennes. Ce roman m'a bouleversé à plusieurs reprises. Même qu'il m'est difficile de trouver les mots justes pour bien rendre l'impression que m'a laissé cette lecture. Je vous recommande ce classique!

Le seul bémol que je vois est si vous ne vous intéressez pas à l'histoire militaire : certains chapitres vous sembleront alors longuets.

5/5 !

Le réaliste-romantique
(Roman historique)


De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 2005-08-02 21:32

Les Cosaques - Léon Tolstoï
Le Livre de Poche, 1965, 249 pages

Pour rédiger ce roman, Léon Tolstoï s'est inspiré d'une période de sa vie. Il raconte le service militaire d'un jeune aristocrate russe, Olenine, qui part servir aux limites de l'empire, au Caucase. Des guerriers tchétchènes menaçaient alors les frontières, des troupes occupaient cette région en permanence (cette région est encore aujourd'hui le théâtre d'affrontements). Il établit ses quartiers dans un maison d'un village cosaque. Au contact de ces gens rustres mais bons, le soldat russe découvre un nouveau sens à sa vie. L'existence de farniente qu'il menait, comme tout aristocrate moscovite, dans les clubs ne lui apparaît plus que futilité. Olenine découvre les plaisirs d'une vie simple de nature, de beuveries et de viriles camaraderies. La vie des soldats cosaques l'inspire, et il passe ses journées à chasser, l'esprit libre de toute préoccupation. Une femme viendra toutefois troubler son coeur...et sa tranquilité, car elle est déjà promise à un autre homme.

À prime abord, le sujet de ce livre me rebutait. Néanmoins, comme Tolstoï m'avait déjà bouleversé à plus d'une reprise cette année, j'ai plongé dans cette oeuvre. Fidèle à son habitude, l'écriture de Tolstoï m'a accroché et j'ai dévoré ce petit livre, malgré qu'il ne raconte, en fin de compte, que l'histoire déjà entendue d'un triangle amoureux. Bien qu'intéressante, ce n'est cependant pas l'intrigue qui fascine le plus dans ce roman, mais la description par Tolstoï de la vie dans ce coins de pays. De plus, l'auteur en profite pour critiquer la vie métropolitaine de ses semblables (et ainsi la sienne), un thème récurrent dans ses oeuvres. Est-ce que le sens de la vie se trouve dans le retour aux valeurs traditionnelles de chasse et d'exploitation de la terre? La réponse n'est pas si simple...

Je n'ai découvert Tolstoï que cette année, mais c'est un coup de foudre! La note de ce livre-ci a un peu baissée, car j'ai fini par trouver un peu longuettes toutes les descriptions des détails du pays, tels les stanitsa, kiziak et tchouviak.

4,25/5
le réaliste-romantique



De : Sahkti1 Envoyé : 2006-04-18 04:17

Léon TOLSTOÏ, La mort d'Ivan Ilitch

Ivan Ilitch est un fonctionnaire appliqué qui a grimpé les échelons de la réussite à force de travail mais aussi de persuasion et de pression sur autrui. Son mariage, au début heureux, le rend amer. Ses collègues ne voient plus en lui qu'une réserve de services en attente. Sa vie pourrait être belle, il essaie de s'en convaincre. Jusqu'au jour où Ivan Ilitch tombe malade. Aucun médecin ne peut le soulager, la douleur ne le quitte plus et avec elle, bientôt, la mort. Les derniers jours d'Ivan Ilitch sont pour lui l'occasion, hélas tardive, de se remettre en question et de poser des questions cruciales sur ce qu'a été sa vie, ce qu'elle aurait dû être, ce qu'il aurait surtout fallu montrer. Jusqu'au bout, l'apparence est maîtresse du royaume.

En une centaine de pages, Tolstoï pose quelques thèmes de première importance: le pouvoir de l'apparence, le poids des normes, la peur de la mort, l'absurdité de la maladie. Autant d'éléments forts qui s'imbriquent les uns dans les autres pour faire d'Ivan Ilitch un être physiquement fragile, à l'esprit tourmenté et aux certitudes cependant bien tenaces. Car même si dans les dernier sinstants, il réfléchit au sens de la vie, on réalise qu'il ne le fait qu'en termes de ce qu'il aurait fallu faire aux yeux des autres, pour autrui. On a beau dire qu'il n'y a plus de conventions à respecter à l'instant ultime, je constate qu'ici, il n'en est rien et jusq'à son dernier souffle, Ilitch tentera de tester la réussite de son bonheur personnel en fonction de normes, des usages et de coutumes. La remise en question personnelle ne l'est qu'aux yeux des autres et Tolstoï le démontre avec talent. L'ironie et la désinvolture avec lesquelles les émdecins considèrent leur aptient, qui s'en remet entièrement à eux, tout en les maudissant, témoigne aussi à mes yeux de cet enfermement dans les apparences et la normalité. On exécute sans aller voir plus loin ce que le médecin a ordonné, on se plie, parce que c'est ainsi. Toute sa vie, Ilitch restera cet homme enfermé dans ses repères. Le constat est amer et admirablement dressé par Tolstoï.

Ma note: 4/5


De : doriane99 Envoyé : 2006-05-01 04:25

Anna Karénine

Il me laisse une impression agréable, mais ne m'a pas réellement marquée...

Tout d'abord, Anna Karénine, à mon avis, n'est pas le personnage central Le vrai héros de l'histoire, c'est Lévine ! avec ses doutes sur la religion, la famille, l'amour, la politique... il est le reflet de Tolstoï.
Une belle peinture de la société russe, tant du grand monde que de la vie dans les campagnes. On est transporté dans un monde à part, désuet, dans lequel on ne se reconnaît pas...
Mais, que de longueurs ! les scènes de chasse, la scène du vote, de la course de chevaux... Tout ça était bien long.
Agréable mais pas inoubliable

3/5



De : liza_lou55 Envoyé : 2006-05-23 05:28

Une paysanne russe

Près de la résidence de Tolstoï à Isnaia Poliana, vivait une paysanne russe nommée Anissia. Rien ne la distinguait des millions d'autres qui peuplaient alors la Russie des Tsars. Cette moujik dicta un jour sa vie à Tatiana Kouzminskaia qui montra le récit à Tolstoï. Celui-ci en fut bouleversé et décida de revoir et de corriger les écrits.

Dans un langage simple, Anissia nous raconte donc sa vie: son mariage forcé à 17 ans à la veille de l'abolition du servage avec un homme qu'elle n'aime pas, son travail dur et pénible lors des corvées, ses joies et ses peines quotidiennes et surtout la tragédie de sa vie avec son long voyage en Sibérie pour suivre son mari.

Une paysanne russe nous présente la vie d'une femme, d'un "coeur simple". La vie d'Anissia est une longue méloppée rythmée par le travail, les corvées, les deuils, les lamentations d'usage, les soucis en tout genre mais également par les naissances de ses enfants, les chants, les jeux populaires, les moments simples de bonheur. Anissia ne se révolte pas car c'est Dieu qui a décidé de son existence mais se résigne face aux malheurs qui l'accablent.

Une paysanne russe est un récit bouleversant. Pas seulement parce que la vie d'Anissia nous touche et que l'on ressent de l'empathie pour elle. Mais tout simplement parce que c'est vrai.

Ma note: 4/5


Dernière édition par petitelune le Lun 15 Déc 2008 - 18:15, édité 1 fois
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Message  petitelune Lun 15 Déc 2008 - 16:58

De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 2006-05-25 20:45

Résurrection - Tolstoï
1899
Le livre de poche, 1968, traduction de E. Beaux, 2 volumes: 370 et 317 pages.

Un autre très bon livre de Tolstoï, mais il ne faut pas avoir peur de visiter les prisons et le système carcéral russe au tournant du XXe siècle.

Ce livre est le dernier roman de Tolstoï. Il n'était pas tout à fait satisfait de la qualité littéraire du produit fini, mais il l'a publié pour aider un groupe religieux ukrainien persécuté à immigrer au Canada, par les droits d'auteur récoltés. Parce qu'il traitait du système de justice, de politique ainsi que du tsar, le livre a été fortement censuré à sa publication. Comme Tolstoï avait d'autres précoccupations que cette oeuvre, il semblerait qu'il n'ait pas remarqué tous les effacements. Il faut absolument lire l'oeuvre intégrale, sinon la majorité des commentaires critiques disparaissent.

Le roman raconte le tourment morale d'un jeune noble. Alors qu'il est juré à un procès, il reconnaît dans une femme qui se fait injustement condamner au bagne, la jeune servante qu'il avait "perdue" jeune : il lui avait fait un enfant puis l'avait abandonnée à son sort. Elle a été chassé de la maison, a ensuite déboulée les diverses marches de la débauche pour se retrouver dans une maison de tolérance, et elle est maintenant accusé de meutre et de vol. Nekhlioudov se sent responsable de cette déchéance, et mettra toutes ses énergies à renverser la décision judiciaire. Il visite aussi la détenue, l'accompagne en Sibérie et offre de la marier. En même temps, il découvrira toute l'horreur du système carcéral et l'inéquité du système judiciaire. Il usera de son influence pour servir d'autres prisonniers qui n'ont pas de recours ou d'appui (au désespoir de la société bien-pensante), mais il y a tellement de malheureux.

On retrouve dans ce livre les préoccupations de Tolstoï, qu'on retrouve aussi dans d'autres livres: comment faire le bien, quel est le sens de la vie, quelle solution pour les paysans russes, comment faire rayonner la justice. Il y a aussi la figure, comme dans Les cosaques, de l'être simple qui est plus près du bien que l'être sophistiqué moderne et urbain. Le sophistiqué peut corrompre l'être simple, mais que ce dernier peut toutefois permettre à l'être superficiel de retrouver la lumière divine.

Cette oeuvre a quelque chose de zolaesque : la réalité est crue et détaillée. L'histoire romanesque apparaît presque un prétexte à dépeindre et critiquer les systèmes judiciaire et carcéral.

très bon livre, mais pour amateurs

4,5/5

le réaliste-romantique


De : Chantal5500 Envoyé : 2006-07-06 08:48

UNE PAYSANNE RUSSE :

Annissia, jeune paysanne russe dans les années 1860, est mariée par convenances à un paysan qui, comme beaucoup, va commettre des méfaits, pour essayer d'échapper à la misère. Il va être pris puis condamné à la déportation en Sibérie où Annissia choisit de le suivre avec ses enfants....

L'écriture est celle, très, très simple, d'une paysanne qui raconte son histoire, faits après faits. Cela forme un récit très réel et assez cruel, mais assez froid et qui m'a laissée très "extérieure" à ce livre.J'ai finalement trouvé ce roman assez "plat", délivrant, pour moi, très peu d'émotions, et j'ai été déçue. 3/5



De : symphonium Envoyé : 2006-07-24 14:55

Anna Karénine - Léon Tolstoï . 1/2

Anna Karénine est l'épouse d'alexis Karénine, un haut fonctionnaire. Lors d'une visite à Moscou, elle rencontre l'officier Vronski dont elle tombe follement amoureuse. Au début elle tente de combattre la passion qui la dévore mais commet rapidement l'irréparable. Parallèlement à cette histoire, Tolstoï brosse aussi le portrait de Kitty et Lévine et Daria et Oblonski. Par eux, on voit l'évolution progressive des moeurs (libertinage, droit de vote, révolution agraire, émancipation de la femme). On comprend que l'intrusion de ces idées menace l'ordre établi.

Résumé: Les relations humaines m'ont vraiment plu. J'ai suivi avec un réel plaisir les discussions entre les personnages, leurs échanges, les interdits, les non dit...

Cependant certains éléments m'ont dérangés dans la lecture. Comme d'autres l'ont soulevé avant moi, j'ai trouvé que certains épisodes étaient longs et auraient gagnés à être abrégés (on n'a qu'a penser aux réflections philosophiques de Lévine en fin de roman). De plus, j'ai trouvé agaçant la dicchotomie entre le mal et le bien. Le mal, représenté par le couple d'Anna Karénine et de Vronski, était présent tout au long du roman sans jouer de rôle positif. Leur amour "extra-conjugal" semble leur apporter bien peu si ce n'est que des soucis: elle est privée de son fils, obtient difficilement le divorce, le couple n'est plus accepté dans la haute-société. Cela se solde même par le suicide d'Anna, c'est beaucoup dire!! À l'inverse, Kitty et Lévine vivent un amour sans grande passion mais à l'intérieur des liens du mariage. Ils résident en campagne, ils vivent une vie rangée sans problèmes apparents. Ils représentent la stabilité du lien du mariage et de l'ancien système...

Je suis consciente que cela exprime les vues de l'auteur sur l'amour et les nouvelles idées des lumières mais j'ai trouvé que la morale était lassante à la longue.

à lire pour les relations interpersonnelles et si vous vous intéressez aux changements dans la société




De : Chantal5500 Envoyé : 2006-07-28 05:36

ANNA KARENINE : Tolstoï
Le Livre de Poche - 985 pages

Ce roman, c'est bien loin d'être juste l'histoire d'Anna et de Vronsky, histoire d'adultère qui finit mal et que tout le monde connaît. En fait, c'est surtout un superbe tableau de la société russe du 19è siècle qui suit la vie de deux couples et de deux amours : Anna et Vronsky qui ont une vie de luxe, de sorties et de plaisirs, Lévine et Kitty qui vont s'établir à la campagne et mener une vie stable, faite de labeur, et en contact permanent avec la nature.

Suivant tantôt un couple, tantôt l'autre, ou suivant la vie d'Oblonski, le frère d'Anna et le beau-frère de Kitty, qui permet la liaison entre les deux histoires parallèles, le lecteur est plongé complètement dans la vie de l'époque. L'écriture profonde, érudite et en même temps si coulante de Tolstoï nous entraîne à la suite de ses personnages, nous les fait aimer, nous plonge dans leurs quotidiens, leurs gestes, leurs pensées les plus intimes. Tolstoï nous immerge dans leurs tourments, leurs questionnements intérieurs : notamment ceux d'Anna juste avant son suicide, ceux de Lévine à la mort de son frère ou lors de la naissance de son enfant...On y est, on les comprend, on le vit. Bien sûr, Tolstoï oppose la vie de Lévine, très morale, conservatrice, en recherche de foi, très rurale, (qui est la sienne propre) à celle d'Anna hédoniste, infidèle, incroyante, mais il y a une telle profondeur dans ses réflexions, que le lecteur lui-même se pose toutes ces questions sur le sens et les mystères de la vie, sur l'amour, sur l'incroyance ou sur la foi, et fait la propre recherche de sa Vérité.

Et puis, il y a tout le côté social qui y est décrit : la vie de la noblesse russe, les bals, la cour, l'éducation des enfants, les conventions sociales, le mariage....toute la vie à la campagne, des descriptions sublimes des travaux des champs (ah, cette fenaison !), de la chasse, des progrès agricoles, les fonctionnements politiques, les prémices du socialisme....

Je l'ai savouré ce livre, il m'a captivée, quelquefois émerveillée, émue. Plus j'avançais dans le livre, plus je l'appréciais. Tolstoï est vraiment un très, très grand écrivain russe. Il faut le lire au moins une fois dans sa vie.

Et laissez tomber le film, ça n'a rien à voir !

5/5


De : grenouille Envoyé : 2006-08-09 11:33

- Enfance et adolescence" de Tolstoï

Autobiographie romancée de l'auteur.

Ce petit livre se lit presque plus comme un journal que comme un roman. On est pas pris dans une intrigue dont on veut connaître la fin ; on peut prendre des bouts de textes par ci par là comme des photos de famille qu'on regarde avec nostalgie.

Nicolas le narrateur, nous fait partager des bribes d'enfance, comme des morceaux de mémoire, reconstruits, un peu bruts, un peu rêvés, peut-être transformés par la vision de l'adulte. Il décrit les personnages phare de sa vie : son précepteur, la vieille nounou, sa mère (sublime, forcément à travers les yeux de l'enfant), son père, ...
En grandissant, son regard change, on suit la métamophose qui s'opère et les sentiments pour ses proches qui évoluent (son père perd de sa superbe et devient plus humain).
Laid et cultivant son statut d'enfant rejeté, Nicolas devient finalement un jeune homme comme les autres, avec ses premiers désirs coupables, un jugement affuté sur ceux qui l'entourent, et des capacités d'autoanalyse que n'auraient pas reniées Freud lui-même...

Un joli texte qui retrace admirablement l'évolution des pensées enfantines dans toute leur complexité et leur ambivalence. Des portraits saisissants et d'une grande finesse. Plus qu'un roman, c'est presque une étude du passage de l'enfance à l'adolescence que nous offre Tolstoï, avec beaucoup d'émotions et de justesse.
Un texte incontournable à mon avis...

Note : 3,5/5



De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 2006-08-21 09:46

Enfance, Adolescence et Jeunesse - Léon Tolstoï
1851, 1855 et 1857, folio classique, 468 pages,

Ces trois textes, une autobiographie romancée de la vie de l'auteur (ce qui est différent de ses autres oeuvres, qui sont plutôt des romans autobiographiques!) valent la peine d'être lu tout d'un bloc, car les liens entre les différentes parties sont très forts. À l'origine, l'auteur cherchait à écrire une tétralogie, par une suite à Jeunesse, mais il n'a jamais complété ce projet. Les titres résume bien les périodes couvertes : Enfance se conclut sur un décès qui sort Nicholas, le narrateur, de l'enfance innocente, Adolescence raconte sa découverte des jeunes filles et d'un monde adulte, Jeunesse couvre la période de son entrée à l'université et aussi dans ce monde adulte de noces, d'amours mais aussi de questions existentielles. On peut considérer en quelques sorte Anna Karénine comme la quatrième partie de cette tétralogie, si l'on se concentre sur les questionnements de Lévine, puisque cette dernière oeuvre illustre la quête existentielle (et spirituelle) d'un jeune homme qui débute dans le monde adulte. Les trois textes sont parmi les premiers publiés de l'auteur.

Le ton charmant des souvenirs me rappelait un peu le début d'À la recherche du temps perdu de Proust (même si c'est l'inverse, chronologiquement)

"Elles me faisaient de la peine! Et Nathalie Savichna, et l'allée de bouleaux, et Phocas! Même cette méchante Mimi me faisait de la peine! Tout, tout m'en faisait. Et cette pauvre maman? Les larmes me vinrent aux yeux encore une fois, mais pour peu de temps." p.89

Le narrateur vit les tourments et les questionnements de tous les jeunes hommes, encore d'actualité au XXIe siècle. J'ai vécu les mêmes hésitations dans ma jeunesse, telles une très grande timidité et une recherche à tout prix du sentiment amoureux, même si l'on ne sait pas trop ce dont il s'agit.

"Le tourment des gens timides vient de ce qu'ils ignorent l'opinion qu'on s'est fait d'eux; dès que cette opinion est exprimée clairement, quelle qu'elle soit, le tourment prend fin." p.116

"«Il est tout de même étrange, songeai-je, que je soit amoureux et que je l'aie tout à fait oublié; il faut penser à elle.»

(...)

Mais, malgré tous mes efforts pour feindre devant les autres et moi-même, malgré que je me fusse attribué délibérément tous les symptômes observés chez les autres lorsqu'ils étaient amoureux, tout ce que je pus faire, ce fut de me rappeler pendant deux jours (par intermittences et surtout le soir), que j'étais amoureux; enfin, aussitôt que je me fus engagé dans la voie nouvelle de ma vie et de mes occupations à la campagne, j'oubliai totalement mon amour pour Sonia." p.377

Lors de son entrée à l'université, Nicholas se joint à ses camarades pour faire la fête. Bien qu'il s'ennuie, il tente d'assurer la façade sociale par une simulation du plaisir. Nombreux sont les jeunes qui se plient à ce jeu pour "en être" et ne pas passer pour marginaux.

"(...) je me rappelle surtout que pendant toute la soirée je sentis constamment que j'agissais très sottement en faisant semblant de m'amuser beaucoup, d'aimer boire beaucoup, de ne pas penser un instant que j'étais ivre, et sentis constamment que les autres aussi agissaient très sottement en jouant la même comédie. Il me semblait que chacun séparément se sentait mal à son aise, comme moi, mais que, supposant qu'il était seul à éprouver ce sentiment pénible, chacun s'estimait obligé de feindre la gaieté, pour ne pas troubler l'allégresse générale; (...) " p.420

J'ai donc fortement apprécié ce livre, car il rejoignait beaucoup d'aspects de mes propres adolescence et jeunesse, mais je crois que la qualité de l'écriture de Tolstoï peut intéresser tous et chacun. Je le recommande entre autre à ceux qui n'ont pas apprécié les digressions sociales et agricoles dans Anna Karénine, ou militaires et sociologiques dans La guerre et la paix, car ces textes-ci se concentrent sur leur sujet, vous pourrez alors profiter pleinement du talent de cet auteur exceptionnel.

4,5/5

le réaliste-romantique



De : Chantal5500 Envoyé : 2006-08-24 16:14

ENFANCE ET ADOLESCENCE :
Le livre de Poche - 292 pages.

Qu'ajouter à la belle critique de Grenouille que je partage complètement ? Ce qui m'a frappé dans ce texte, c'est la parfaite sincérité de l'auteur qui se livre complètement, dans toute son intimité sans rougir de ses défauts, c'est cette capacité à étudier ses propres sentiments, réactions, devant les moments courants ou au contraire suprêmement importants de sa vie. Malgré ses chagrins, douleurs, colères, joies, bonheurs, il reste très "spectateur" et très "observateur" de lui mais aussi de ses proches. On sent dans cette autobiographie une constante recherche psychologique. Et j'aime énormément son écriture, son rapport à la nature. Voilà un regard nostalgique et plein d'acuité sur une enfance qui nous décrit un être de sensibilité et intelligence extrêmes, un être qui va devenir le très grand écrivain que l'on connaît.

4/5
petitelune
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Message  gallo Ven 19 Déc 2008 - 21:10




De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 2006-10-27 19:51

Hadji Mourat - Léon Tolstoï
folio, 258 pages

Ce court roman posthume de Tolstoï revient sur les lieux d'un de ses premiers écrit publié, mais alors que Les Cosaques racontait avec bonhomie les joyeuses aventures d'un citadin en service dans cette contrée de gens vrais, simples et proches de la nature, Hadji Mourat est l'oeuvre d'un Tolstoï en fin de vie, mystique et critique. Il jette un oeil au combien différent sur l'intervention russe dans cette région (il s'agit de la Tchétchénie et des alentours). Comme dans La guerre et la paix, la guerre est une horreur incontrôlable. Les coups de main entrainent représailles et atrocités. Le livre est divisé en courts chapitres, chacun, ce qui rappelle La guerre et la paix, présente le point de vue d'un personnage différent. Souvent ces personnages n'apparaissent que le temps d'un chapitre pour ne jamais revenir, ce qui empêche de s'y attacher, mais le procédé offre l'avantage de montrer différents aspects de la situation.

Hadji Mourat est un chef de clan rebelle qui s'est retourné contre les Russes suite à une trahison. Il est de nouveau victime de trahison, alors il doit revenir vers les Russes pour sauver sa peau. Toutefois, ses proches sont retenus en otages.

3,5/5

le réaliste-romantique


De : Lyreek14 Envoyé : 2007-09-30 15:27

Anna Karénine

Mon avis: Difficile de faire une critique après toutes les excellents commentaires des rats qui l'ont lu avant moi. Je dirais juste simplement que j'ai aimé ce livre, je l'ai lu avec plaisir, parfois avec un peu de difficulté à cause de certaines longueurs mais l'interêt n'a jamais faibli.
J'ai été très surprise du fait qu'Anna ne soit pas le personnage principal du roman et de la place prépondérante de Lévine. Je m'attendais vraiment à ce qu'elle soit le coeur du roman mais en réalité, ce n'est pas le cas du tout, en finissant le livre, on a plutôt l'impression que c'est Lévine le héros.
Malgré ça, j'ai suivi avec interêt les deux histoires d'amour : d'une part, celle de Vronski et d'Anna, passion violente mais destructrice et d'autre part, celle de Lévine et Kitty, plus posée mais aussi profonde. Je trouve que Tolstoï a un incroyable talent pour décrire les émotions et mettre en place une ambiance. En lisant, j'avais vraiment l'impression de ressentir ce que ressentaient les personnages.
Par contre, je dois avouer que parfois, les réflexions politiques et philosophiques m'ont un peu ennuyées mais c'est peut-être par manque de connaissance de ma part.
Bref, un classique qui parle d'amour mais pas seulement et qui mérite d'être découvert, si on se sent d'attaque à lire les presque 1000 pages de ce roman

4/5
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Léon TOLSTOÏ (Russie) Empty Léon TOLSTOI - la mort d'Ivan Ilitch et Maître et serviteur

Message  Garanemsa Lun 2 Mar 2009 - 16:48

LA MORT D’IVAN ILITCH

MAITRE ET SERVITEUR

Tolstoï

Ces deux nouvelles sont assez analogues mais aussi différentes.

Ivan Ilitch, fonctionnaire modèle et le maquignon Brékhounov subissent chacun une crise terrible qui aboutit chez tous les deux à une résurrection, une sorte de nouvelle naissance.

L’un de ses atroces douleurs physiques, l’autre la terreur et l’abandon, de cette façon, ils retrouvent leur vraie personnalité.

Leur âme se dépouille de tous les sentiments et idées contractées dans la vie sociale, se voit nue, se juge et renonce à soi pour renaître pure à une vie nouvelle qui est, du point de vue humains, la mort.

Le génie de Tolstoï consiste précisément à transformer ce thème abstrait, presque un lieu commun religieux, en une tragédie humaine d’une vérité psychologique irréfutable.

Chacun des deux hommes sont faces à deux êtres frustes, deux paysans qui sont purs, bon, en communion directe avec le principe divin, source de toute vie. Pour atteindre à cette simplicité, ils doivent passer par de terribles épreuves qui broient leur orgueil et nettoient leur moi de toutes les impuretés qui y sont accumulées.

Ce qu’est le « bien pour l’auteur : le bien, c’est vivre pour autrui et en autrui, dépouiller sa personnalité, se dissoudre dans le Tout.

B. de Schloezer

Je me suis permise de copier ces quelques phrases car j’aurais été bien incapable de restituer l’essence même de ces deux nouvelles.

J’ai retrouvé enfin et depuis longtemps cette forme d’écriture merveilleuse, concise, qui en quelques mots vous fait voir et comprendre tant de choses.

C’est tout l’art de Tolstoï.

Un de mes auteurs préférés avec Dostoïevsky.

J’ai plus apprécié au départ cette façon d’écrire que le fond de l’histoire, une pure merveille.

Certes les deux histoires sont aussi importantes car elles nous font réfléchir sur la vie, sur la façon de vivre et de se comporter et font remarquer aussi que nous passons à côté de tellement de choses uniquement pour faire mousser notre ego.

Alors que la simplicité, le calme et la sérénité serait tellement mieux.

Merveilleux.

Un 5+/5
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Message  Invité Mar 21 Avr 2009 - 19:02

Auteur: Leon Tolstoi
Titre: Le réveillon du jeune tsar
Editeur: Gallimard, collection Folio
Nombre de pages: 83

Présentation de l'éditeur:

Après une longue journée de réunions, décrets et audiences, le jeune tsar s'endort en attendant sa femme pour le réveillon. Lorsqu'il rouvre les yeux, il n'est plus dans son palais mais à la frontière avec la Prusse et voit un soldat tirer sur un contrebandier. Toute la nuit, il voyage ainsi à travers la Russie et prend peu à peu conscience du poids des responsabilités qui lui incombent...
Des contes d'une vérité poignante, témoins d'une époque en train de disparaître, par l'auteur d'Anna Karénine.


Mon avis:

Ce petit livre comprend quatre contes, très agréables à lire, pleins de sens et pousse à réfléchir à certains sujets somme toute toujours d'actualité.
Encore une fois, ce grand écrivain ne m'a pas déçue même si je préfère ses romans et nouvelles.

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Message  Invité Ven 15 Mai 2009 - 13:56

Anna Karenine de Leon Tolstoi

l'histoire:
C'est l'histoire de deux couples: le menage honnete et simple de kitty et Levine qui s'oppose Anna et Vronski vivant une passion adultere. Entre saint-petersbourg, Moscou et la campagne, on voit ces deux couples se former et vivre ensemble. Anna, femme intelligente, sensible et séduisante, veut vivre sa passion sans mensonge: elle s'oppose en cela a son epoque. Levine navigue entre le desir d'une vie simple et le besoin de tout theoriser. A cote il y a de nombreux personnages (dolly, Stiva) qui croisent ces deux couples.

Mon avis:
J'aime beaucoup le style de Tolstoi: simple, facile a lire, avec peu ou pas de description a la Balzac. Il se met dans la tete de chacun de ses personnages avec precision, utilise beaucoup d analogies pour expliquer un sentiment ressenti avec justesse. Aucun personnage n est une caricature: ils ont tous des tords, des contradictions, aucun traits pousses a l extreme: c'est tres realistes. La diversite et la profondeur du roman sont impressionnantes: Tolstoi decrit completement la vie russe de son epoque: reunion mondaine, fait politique, vie paysanne, chasse, naissance, mariage, mort, religion... Seul defaut: le livre est trop long, et on se lasse un peu des personnages avant le denouement.

Note: 4.5

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Message  Prospéryne Sam 16 Mai 2009 - 13:16

J'avais commencé ce roman il y a un certain temps déjà et j'avais abandonné. Mais tu me donnes le goût de le recommencer Lekepi.

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Message  cookie610 Dim 8 Aoû 2010 - 10:01

Anna Karénine

Note : 5/5 Léon TOLSTOÏ (Russie) 397940 Léon TOLSTOÏ (Russie) 397940 Léon TOLSTOÏ (Russie) 397940

Résumé : Anna Karénine, mariée à Alexis Karénine rencontre lors d’une visite à Moscou Vronski. Ils tombent rapidement amoureux l’un de l’autre et entamé une liaison adultère. Parallèlement, Tolstoï brosse le portrait d’un autre couple, plus posé, celui de Kitty et de Lévine.

Critique : gros coup de cœur. J’ai vraiment adoré ce roman. Malgré les 900 pages, je l’ai lu assez rapidement. Il y a eu quelques surprises. Tout d’abord, comme beaucoup l’ont souligné ci-dessus, Anna est loin d’être le personnage principal du roman. En fait, son histoire est importante et permet de faire avancer l’histoire général mais le vrai personnage central c’est Lévine (après recherche, j’ai trouvé qu’en fait le titre original était « Deux mariages, deux couples » ce qui correspond bien mieux au roman et qui explique que le rôle d’Anna ne soit pas prépondérant). Puisqu’en réalité l’histoire c’est ça, un parallèle fait entre deux couples : la passion dévastatrice d’Anna et Vronski et le couple rangé et paisible de Kitty et Lévine. Tolstoï brosse aussi un magnifique tableau de la société russe de l’époque et des mœurs (mondanité, politique, religion). Tolstoï a un véritable talent pour décrire les personnages, les sentiments, les émotions, les relations des uns avec els autres, les faits, … bref tout. J’ai vraiment aimé le style.

Quelques points négatifs tout de même : le roman est long (900 pages) et si la plupart du temps, les pages défilaient toutes seules, il y a certains passages un peu longs (concernant l’agriculture ou la politique notamment) qui auraient pu être supprimés, surtout les réflexions philosophiques de Lévine dans la dernière partie.

Malgré tout, il reste un roman captivant et très émouvant, classique de la littérature russe.
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Message  Cyrielle Dim 8 Aoû 2010 - 10:37

La dernière partie avec les réflexions de Lévine, je n'ai fais que la survoler, mais sinon comme toi j'avais adoré ce livre. Comment ça se fait que le titre ait été changé?

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Message  cookie610 Dim 8 Aoû 2010 - 17:21

Je ne sais pas pourquoi le titre a changé, c'est dommage parce qu'il correspondait mieux au roman je trouve.
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Message  Shan_Ze Dim 8 Aoû 2010 - 20:13

Cyrielle a écrit:La dernière partie avec les réflexions de Lévine, je n'ai fais que la survoler, mais sinon comme toi j'avais adoré ce livre. Comment ça se fait que le titre ait été changé?

Il s'appelait comment avant ?
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Message  dodie Dim 8 Aoû 2010 - 21:06

Je partage tout à fait ton avis Cookie. Pour moi ce roman me rappelle de merveilleux moments car c'est le livre que je lisais lors de la naissance de ma fille. Mon gynéco à l'époque avait été épaté que je puisse lire un tel pavé entre deux contractions......
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Message  cookie610 Lun 9 Aoû 2010 - 12:02

dodie a écrit:Je partage tout à fait ton avis Cookie. Pour moi ce roman me rappelle de merveilleux moments car c'est le livre que je lisais lors de la naissance de ma fille. Mon gynéco à l'époque avait été épaté que je puisse lire un tel pavé entre deux contractions......

Léon TOLSTOÏ (Russie) 959306 Ca me surprend aussi. Mais la passion d'un rat de biblio est plus forte que tout apparament !!!

Shan_ze : Sur les brouillons de Tolstoï, le titre original était "Deux mariages, deux couples".
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Léon TOLSTOÏ (Russie) Empty Guerre et paix - Léon Tolstoï

Message  Invité Mer 19 Jan 2011 - 10:56

Guerre et paix raconte l'histoire russe au temps de Napoléon. Ce livre est plutôt difficile à résumer car il ne raconte pas une intrigue mais bien une société et une époque. Celle de la noblesse russe en temps de guerre. Voici une définition Wikipédia :

"L'action s'étale de 1805 à 1820, bien qu'en réalité, l'essentiel du récit se concentre sur quelques moments clés : la guerre de la troisième coalition(1805), la paix de Tilsitt (1807) et enfin la campagne de Russie (1812). Outre les batailles de Schoengraben, d'Austerlitz et de Borodino, Tolstoï décrit avec beaucoup de soin et de précision les milieux nobles de la Russie tsariste, abordant de nombreux sujets alors en vogue : la question du servage, les sociétés secrètes, et la guerre. Les personnages de Guerre et Paix sont si abondants et richement détaillés qu'il est difficile d'y trouver un « héros », néanmoins le plus récurrent est très certainement Pierre Bézoukhov."

Quel plaisir de lire Tolstoï. Je me suis complètement plongée dans la vie russe de 1800! J'ai pourtant eu beaucoup de mal à lire ce livre, cela a été long et difficile mais j'ai continué à m'accrocher car à chaque fois j'étais retenue par l'histoire. Il faut dire qu'au début je me suis perdue au milieu de tous ces personnes dont un certain nombre portaient le même patronyme.
Il est délicat de faire une critique de ce grand classique, il est difficile à lire mais passionnant. On se plonge dans une époque et pas dans une intrigue. Une époque merveilleusement bien décrite par l'écriture de Tolstoï.


Dernière édition par Philcabzi le Mer 19 Jan 2011 - 12:45, édité 2 fois (Raison : Augmenter la taille)

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Message  Philcabzi Mer 19 Jan 2011 - 12:44

Attention Albertine à choisir une taille de caractère plus grande...

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Message  catherine Dim 22 Avr 2012 - 17:35

Guerre et Paix
Éditions Le livre de poche
1616 pages en deux tomes


Résumé
Comment résumer cette oeuvre - la tâche me semble impossible! En gros, le livre est partiellement un roman, nous racontant la vie de personnages de l'élite russe dont le destin s'entrecoupe par mariages, alliances, intrigues, amitiés et coïncidences. Le livre est aussi une fresque historique puisqu'en arrière plan de ce roman dans certains chapitres et en avant-plan dans d'autres, on relate les guerres napoléoniennes d'Austerlitz à la fuite de Russie par les troupes françaises après l'occupation de Moscou. Le livre est finalement un essai sur la guerre, sur les historiens qui la racontent et sur le point de vue philosophique de l'auteur de l'origine des événements historiques.

Critique
Quelle œuvre.
Non seulement Guerre et Paix est à la hauteur de sa réputation, mais je n'ai pas trouvé sa lecture ardue. Il faut dire que je m'étais attelée, j'ai commencé ma lecture en notant les noms des personnages et les liens entre ceux-ci, ce qui m'a été grandement utile car je m'y suis référée maintes et maintes fois. Mais ceci réalisé, j'ai été complètement conquise par le livre.

Dans les chapitres de fiction, j'ai aimé les descriptions - complètement dénudées de sentiments mais nous révélant les défauts physiques de tous et chacun d'une manière irrésistible, les dialogues et les agissements des personnages toujours empreints d'intentions cachées... chaque personnage a une personnalité complètement différente de l'autre - on s'attache à leur destin, on souhaiterait s'impliquer parfois pour les aider... On voit les faiblesses de chacun, les questionnements. Pour ce qui est des descriptions historiques, j'ai beaucoup apprécié en connaître davantage sur ces guerres, autant au niveau des faits historiques que du point de vue de l'auteur sur les réalités de la guerre, les intentions individualistes de chaque personnage au détriment de la guerre elle-même... Finalement, le point de vue philosophique sur le rôle de l'homme dans l'histoire est intéressant et mériterait que j'y revienne et médite davantage, car je croyais que Tolstoï avait des conclusions trop religieuses à mon goût et mon intérêt avait commencé à diminuer. En effet, l'épilogue a des passages très religieux où le rôle de la femme est particulièrement misogyne, ce qui est bien entendu d'une autre époque, mais cela commençait à me désintéresser... je devrais donc m'y replonger, mais je vais me laisser quelques semaines pour décanter tout cela.

J'aurais aimé que ma critique rende davantage honneur à l’œuvre, j'y reviendrai peut-être avec des commentaires additionnels... mais bon il faut que je passe à autre chose!!!

Une belle découverte donc, une fierté aussi d'avoir lu cet ouvrage important de la littérature. J'ose même dire que je le relirai un jour...

5/5 et Léon TOLSTOÏ (Russie) 397940 Léon TOLSTOÏ (Russie) 397940 Léon TOLSTOÏ (Russie) 397940 (malgré mes réticences pour la fin, puisque mises en perspectives de l'ensemble de l'oeuvre celles-ci sont mineures et étaient par ailleurs partiellement biaisées par de fausses conclusions de ma part!)
J'en recommande la lecture, qui est comme je l'ai mentionné plus tôt beaucoup moins lourde que ça en a l'air!

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The strange case of Dr Jekyll and Mr Hyde and other tales of terror de Robert Louis Stevenson
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Message  lalyre Sam 20 Oct 2012 - 17:05

Et la douleur ? -se demanda-t-il ? - Où est-elle partie ? Holà douleur, où es-tu ?
Il se mit à l’écoute.
-Oui, la voilà. Soit, c'est la douleur, et puis ?
Mais la mort ? Où est-elle ?
Il chercha sa peur habituelle de la mort et ne la trouva pas.
La mort d'Yvan Ilitch
Quatrième de couverture
Léon TOLSTOÏ (Russie) 97820710
Où était-elle ? Quelle mort ?
Il n'y avait plus de peur parce qu'il n'y avait plus de mort.
Au lieu de la mort il y avait la lumière.
- Voilà ce que c'est ! -dit-il soudain à voix haute
Mon avis
Ainsi commence ce petit livre, une mort annoncée parmi des juges qui se sont retirés pour délibérer, tous ces hommes à l’annonce du décès d’Yvan Ilitch n’ont qu’une seule pensée, non pas une pensée de chagrin mais surtout aux conséquences que cette mort entraîne. Car qui va le remplacer ? Mais revenons tout d’abord à l’agonisant qui revoit toute sa vie passée se demandant s’il a fait le bien ou le mal, le mal qu’il a subit dans sa famille Un ami rend visite à la veuve et se pose la question, quoi toute cette souffrance avant d’arriver à la mort ? Quel est le sens de tout cela ? Ce que cet homme ignore c’est qu’Yvan avait une peur terrible de la mort, il pensait, j’ai toujours fait ce qu’il fallait alors pourquoi cette souffrance comme une punition ? C’est après une dernière visite reçue par le mourant, qu’il va partir apaisé, pardonnant aux siens après avoir pris conscience que sa vie n’a pas été comme elle aurait dû être. Ce roman décrit ce qu’était la magistrature de cette époque, un petit livre court et percutant, de la belle littérature que j’ai appréciée. 4/5
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Message  Lacazavent Mer 2 Jan 2013 - 11:09

Trois morts de Leon Tolstoï (Nouvelle)
24 pages environ, 1859

Léon TOLSTOÏ (Russie) La-mort-d-ivan-ilitch-trois-morts-maitre-et-serviteur-leon-tolstoi-9782070394333
Brève nouvelle d' une vingtaine de page dont le thème principal annoncé par son titre tourne autour de la mort. On y croise peu de temps avant leur mort trois personnages malades, agonisant ou juste présent au mauvais endroit au mauvais moment. Une réflexion sur la fragilité de la vie.


4/5

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Message  cookie610 Mar 15 Jan 2013 - 13:23

La mort d'Ivan Ilitch

Note : 4/5

Résumé : Ivan Ilitch est un fonctionnaire désabusé, sa carrière a atteint son apogée, son mariage est devenu amère… Un jour, il tombe malade. Aucun médecin ne peut le soulager, la douleur ne le quitte plus. C’est l’occasion pour lui de remettre en question sa vie.

Critique : il s’agit d’une courte nouvelle qui se lit très rapidement. On rentre rapidement dans l’histoire. Le titre et le premier chapitre sont sans appel en ce qui concerne la destinée du personnage donc je peux me permettre de vous révéler un peu le livre. Les thèmes abordés ici sont bien sur la peur de la mort, de la maladie, la conformité sociale envers les convenances. Le personnage principal est faible et fragile, parfois attendrissant parfois agaçant. Une nouvelle intéressante, bien écrite et qui donne à réfléchir.
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Message  Chantal Lun 28 Jan 2013 - 15:14

Léon TOLSTOÏ (Russie) Sonate10

LE BONHEUR CONJUGAL - LA SONATE A KREUTZER - LE DIABLE.
Folio classique - 282 pages.


Le bonheur conjugal : l'amour et le mariage de Macha, jeune orpheline de 17 ans et de Serge, vingt ans de plus, ancien ami de son père : la passion puis le désenchantement du mariage au fil du temps qui passe. 4,5/5

La sonate à Kreutzer :
L'enfer conjugal quand la jalousie s'en mêle. Comment un amour peut se transformer en haine à cause de la jalousie, jusqu'au drame final. 3,5/5

Le diable :

Un homme amoureux de sa femme mais possédé par le désir d'une paysanne. 4,5/5

Trois nouvelles réunies dans le même recueil, bien qu'écrites à distance, car elles parlent toutes de l'amour, du couple, du mariage.

Tolstoï se place, surtout dans "la sonate" comme moralisateur, prônant la chasteté, l'acte sexuel uniquement pour la procréation, il parle de la femme d'une façon souvent mysogine et cela m'a souvent irritée.

Mais, mais.... Une écriture magnifique que j'apprécie tellement, une description de la nature, de la vie à la ferme, si bien traduites, une ambiance tellement russe. Tolstoï est un écrivain qui me touche au coeur par son écriture

J'ai beaucoup aimé la première et la troisième, la deuxième "La sonate à Kreutzer" m'a parue bien longue, répétitive et complètement moralisatrice et désagréable, malgré l'écriture.

4/5
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Léon TOLSTOÏ (Russie) Empty Enfance et adolescence

Message  majeanne Mer 6 Fév 2013 - 13:42

« Enfance et adolescence » de Tolstoï est une lecture savoureuse et rafraîchissante.

Pas vraiment une autobiographie. Plutôt une succession de tableaux, de vignettes, mettant en scène les lieux et les personnes de l’enfance
du narrateur.

Nous découvrons la vie d’un enfant de l’aristocratie russe, son éducation, les coutumes de l’époque et surtout les émotions et les sentiments du petit Léon qui s’éveille à la vie, qui nous fait partager ses joies et ses tristesses, ses interrogations, ses bonnes et ses mauvaises
actions.


Ce qui m’a le plus touchée c’est l’intelligence vive de cet enfant puis jeune homme qui analyse finement et en toute lumière ce qu’il ressent face aux situations auxquelles il est confronté (mort de sa mère, premiers émois amoureux, découverte de sa « laideur », observation de
son précepteur, apprentissage de l’humanité de son père qui n’est plus l’idole de l’enfance, relation à son frère, sa grand mère………….)


Ce livre est une tranche de vie enracinée dans un lieu et une époque mais aussi une amorce de réflexion et d’auto analyse pour le lecteur
qui retrouve en le lisant le chemin de sa propre enfance et adolescence.

4/5
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Léon TOLSTOÏ (Russie) Empty La mort d'Ivan Ilitch ; Trois morts ; Maître et serviteur.

Message  majeanne Ven 22 Mar 2013 - 10:37

Léon TOLSTOÏ (Russie) 4193CRPWVHL._SL500_AA300_

Trois nouvelles qui ont pour thème "La mort". Un sujet pas vraiment plaisant et souvent dérangeant voire bouleversant.
Pourtant, quand on se dit que "bien mourir" dépend peut-être de "bien vivre", il est sans doute opportun de cesser de pratiquer la politique de l'autruche. Et si repousser toute pensée de notre fin inéluctable ne faisait que la rendre plus terrible ? Coupé de la nature, coupé de ses émotions profondes, coupé d'un regard intérieur et lucide sur une fin qui arrivera forcément un jour pour chacun de nous, enchaîné par des conventions sociales et leurré par une réussite uniquement professionnelle et économique, l'homme moderne ne se prépare t'il pas à une mort difficile et même à une vie difficile par un refoulement qui l'empêche de vivre pleinement ses valeurs essentielles ? Et n'entretient il pas en lui une angoisse consciente ou inconsciente de n'être pas vraiment ajusté, de n'avoir pas donné à sa vie tout le sens qu'elle demande ?

Voici quelques uns des éclairages donnés par Tolstoï dans ces trois nouvelles à l'écriture simple, sobre, âpre, sèche, sans concession.

Une lecture riche.
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Message  Lacazavent Dim 14 Avr 2013 - 8:44

La mort d' Ivan Illitch de Léon Tolstoï


cf. résumé précédent

C'est une très courte nouvelle dont le sujet principal tourne autour de la maladie, de la déchéance physique et de la mort. Ivan Illitch souffre à chaque jour à chaque heure de la nuit, on est touché par ce qu' il endure et pourtant c'est un personnage que j'ai trouvé plutôt antipathique. J'ai eu quelques difficultés à être prise par cette histoire. Dans Trois morts que l' on retrouve dans le même recueil bien que plus simple, la réflexion autour de la fragilité de la vie m' a semblé mieux menée.


3,5/5

Maître et serviteur de Léon Tolstoï



Elle raconte l'histoire de Vassili Andrévitch Brékhounov, de son serviteur Nikita, de la nuit qu'ils passent perdus dans une tempête de neige, de la transfiguration et de la mort de Brékhounov.


Jusqu' à présent c'est l' une des nouvelles de Léon Tolstoï que je préfère. On y retrouve les grands thèmes présent dans les deux nouvelles précédentes (Trois morts et La mort d' Ivan Illitch) mais l' histoire et le contexte sont plus travaillés et ont une plus grande importance. Quand à la tempête de neige, redoutable, sa description est très belle et particulièrement réussi.


4,5/5

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Message  cookie610 Jeu 22 Sep 2016 - 20:08

La sonate à Kreutzer
 
Note : 3.5/5

Résumé :
Le narrateur voyage avec un vieil homme qui va lui raconter son histoire conjugale : des affres de la jeunesse à la haine de la jalousie, qui l’a poussé à tuer son épouse.
 
Critique : J’ai lu ce court roman avec beaucoup de plaisir. Elle ressemble beaucoup à ce que peut écrire Stefan Zweig. Tolstoï y évoque le couple, l’amour, le mariage. L’écriture est vraiment géniale, très fine. Le portrait de la vie à la russe m’a beaucoup plu. Par contre, dans le fond du sujet, c’est hyper moralisateur, complètement sexiste envers les femmes. Alors, je sais bien « qu’autre temps, autres mœurs » mais tout de même ! Ca gâche un peu le plaisir que j’ai eu à lire ce livre, pourtant superbement écrit.  
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Message  cookie610 Lun 24 Oct 2016 - 17:16

Nouvelles de Tosltoi
 
Note : 3.75/5
 
Le moujik Pakhom : un moujik parcourt du pays pour agrandir toujours plus sa terre.
De quoi vivent les hommes : un fermier recueille chez lui un homme qu’il a trouvé errant nu devant une église. Il parle très peu, semble résigné. Mais parfois, il semblerait qu’il ait une sorte d’illumination.
Les deux vieillards : Deux vieux hommes décident de faire un pèlerinage en terre sainte mais durant le voyage, l’un des deux est forcé de s’arrêter dans une ferme.
Maitre et serviteur : un commerçant se retrouve coincé dans une tempête de neige avec son domestique.
 
Critique : j’aime beaucoup ce genre de nouvelles, qui sont à mi-chemin entre la nouvelle et le conte à mon avis. Je vais redire ce que j’ai dit au-dessus concernant La sonate, si le style est impeccable et très agréable à lire, le ton est parfois un peu trop moralisateur à mon gout. La morale qui ressort derrière chaque histoire est un peu trop gentillette. Mais bon, c’est cohérent par rapport à l’époque d’écriture. Malgré ça, on passe un bon moment. J’ai particulièrement apprécié Maitre et serviteur.
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