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Avril 2006: Le porc épique de Manuel Rui

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le porc épique - Avril 2006: Le porc épique de Manuel Rui Empty Avril 2006: Le porc épique de Manuel Rui

Message  Prospéryne Mar 18 Nov 2008 - 20:55

De : JoAnn_Kamar (Message d'origine) Envoyé : 2006-02-18 10:36

Manuel Rui Alves Monteiro est un écrivain Angolais né en 1941. Il a tout fait, juriste, professeur de littérature, chroniqueur, écrivain, ministre. Il écrit et publie des romans, des chroniques, des recueils de poésie, des nouvelles, des contes por enfant, des paroles de musique, les paroles de l'hymne national angolais, a collaboré pour la radio et la télévision. Bibliographie: Crónica de um mujimbo (Chronique d'une rumeur) (1989), Morto & Vivos (Le mort et les vivants) (1993), Rioseco (Rivière sèche) (1997)...
Manuel Rui est aussi, avec Pepetela, un des écrivains angolais les plus lus et traduits dans le monde.


Le porc épique
Titre original: Quem me dera ser onda (J'aurais voulu être une vague) (1982)
Éditions Dapper, 112 pages, 5.8€ (disponible sur Amazon)

Tout de suite après l'indépendance, du temps encore des "camarades" une famille, qui en a assez de manger du poisson frit et du manioc, achète un porcelet pour l'engraisser à domicile, dans un appartement où le réglement intérieur interdit d'animaux vivants autres que les chiens, chats et oiseaux.
" Si c'est une poule, qu'elle soit morte et déplumée, porcelet ou agneau, déjà mort et nettoyé, ça passe pour de la viande. Porcelet comme ça, vivant, vous n'avez pas le droit, camarade Diogo, c'est hors la loi."
Le problème arrive lorsque les enfants veulent sauver le porc à tout prix et l'adoptent comme un animal domestique. Ils lui donne même un nom. Puisque c'est le Carnaval, il s'appellera Carnaval. Et puisqu'ils sont convaincus qu'il sera sauvé, il sera, à présent Carnaval da Vitória (Carnaval de la Victoire).

Sous ses airs de comédie disjonctée, Manuel Rui n'a fait autre que faire une satire à la société angolaise après l'Indépendance.


En espérant que ce tour par mon pays vous plaise. Bien de choses ont changé depuis, mais c'est toujours "nous".


De : lalyre7032 Envoyé : 2006-04-12 05:05
Le porc épique Manuel Rui



En 1975,l’Angola et le problème de la population est que la viande fait défaut,une famille décide d’élever un cochon sur le balcon de leur appartement au 7ème étage.Le père surtout en a marre du poisson et voila le cochon de lait installé mais il va falloir jouer de finesse car il y a les voisins jaloux et mouchards.les deux gamins de la famille ont décidé de lui mettre un nom et ce sera Carnaval de la Victoire parce que semblerait-il,lors de l’indépendance,le carnaval de Luanda a été rebaptisé Carnaval de la Victoire.Malheureusement les gamins s’attachent au cochon auquel ils ont appris à faire des courbettes de remerciement et qui se pâmait le ventre en l’air aux chatouilles que lui faisaient les enfants.Et un beau jour arriva ce qui devait arriver………



Mon avis :En lisant ce petit livre,impossible de garder son sérieux,j’en ai lu une grande partie dans la salle d’attente du dentiste et je me suis faite remarquer par mon manque de sérieux hi hi !!!!!!!Merci JoAnne pour ce moment de joie

4/5

Lalyre


De : Sahkti1 Envoyé : 2006-04-12 08:26
Une couverture signée Enki Bilal et une jolie typographie, la lecture débute sous les meilleurs auspices.
L'histoire d'une famille angolaise, confrontée aux longues queues devant les magasins, aux pénuries alimentaires, au poids oppressant d'un régime qui surveille tout, à la dérive des passe-droits et à la perversité d'un système qui asservit l'homme au nom d'une soi-disant liberté.
Diogo, le père, ramène un cochon à la maison, dans l'espoir de l'engraisser et puis de le manger. Il en a marre du poisson-frit. Oui mais voilà, comme on pouvait s'y attendre, les deux mômes s'attachent à la bête, le lavent, le chérissent et le moment du sacrifice, qu'ils tentent comme ils peuvent de reporter, ressemble à une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes.

A travers les péripéties d'un cochon et de ses petits protecteurs, c'est un portrait assez cynique de la société angolaise qui est dressé là. Quelques excellents pasages soulignent la détresse d'un peuple victime d'une idéologie qui l'étouffe complètement.

"Tribalisme! Oublie un peu les ismes ma petite, ça ne remplit pas le ventre. Enfait d'ismes, il y a le poisosn-fritisme, le manioquisme et les autres ismes du ventre. Et le tribaliste, c'est celui qui combat les ismes du ventre du peuple, comme ce crétin de Faustino. C'est pour ça qu'on n'avance pas (...) (page 11)

"Papa dit que le bourgeois doit finir par être liquidé. Est-ce que ça veut dire que si on laisse quelqu'un s'embourgeoiser, c'est pour finalement le tuer?" (page 50)

Carnaval de la Victoire (c'est le nom du cochon) représente une importante source de nourriture mais aussi, plus symboliquement, la liberté, le plaisir d'évoluer librement sur un territoire, puisqu'il était cochon sauvage avant d'être domestiqué dans le seul but d'être mangé. Comparaison osée et pertinente entre l'homme asservi au nom de son développement.

L'écriture de Manuel Rui est teintée d'humour et d'ironie; il écrit dans un langage fluide et simple qui rend les situations encore plus proches du lecteur et terriblement réalistes. Une belle découverte que cet auteur!

Ma note: 4/5


De : EnglishSummerRain101 Envoyé : 2006-04-12 12:21
LE PORC ÉPIQUE
Dapper littérature, 107 pages

Dans l’Angola des années qui ont suivi l’indépendance de 1975, un père de famille ramène à l’appartement où il habite un cochon afin de pouvoir l’engraisser davantage, de le tuer et le manger par la suite. Graduellement, les enfants s’entichent de l’animal, mais le père ne voit dans le cochon qu’un bon morceau de viande comestible. Les enfants trouvent alors plein d’astuces afin de garder leur compagnon en vie.

La couverture et le format du livre sont géniaux !

Ceci étant dit, je verrais bien ce roman sur une scène de théâtre. Les dialogues sont savoureux et charmants, juste assez piquants. C’est un roman très drôle avec des personnages fort sympathiques, surtout les deux enfants et leur verve.

Cependant, malgré son côté léger et loufoque, Le porc épique cache une critique d’un pays, l’Angola. Les inspecteurs du gouvernement et leur corruption, les citoyens et leur individualisme représentent tout un système précaire et douteux résultant d’une indépendance récente et les troubles (une guerre civile) qui ont suivis.

En somme, une lecture que j’ai bien appréciée : ça se lit vite et c’est cocasse !

Note : 3,5 / 5


De : Cocotte8017 Envoyé : 2006-04-12 19:55
Le porc épique
(Dapper Littérature, 1999, 106 pages)

Lassé de se nourrir de poisson frit, le père d’une famille angolaise décide d’élever et d’engraisser un cochon dans son appartement du septième étage. Le problème est que les enfants en viennent à s’attacher à cette bête et tenteront toute sorte de stratagème pour retarder la mort de leur nouveau locataire.

J’ai beaucoup ri avec ce récit cocasse qui se laisse dévorer de la première à la dernière page. Les tribulations de cette famille m’ont permis d’en apprendre sur la culture angolaise, la politique en place qui influence grandement le quotidien des gens. Une culture tellement différente de celle dans laquelle je vis où l’abondance règne.

Un livre drôle à souhait!

Ma note : 4/5


De : Melisande5505 Envoyé : 2006-04-13 16:19
Le porc-épique

Après une certaine hésitation, je me décide de me lancer dans la critique de Porc-épique. Comme l'ont fait ressortir les critiques précédente, ce livre est un bel objet, la couverture et la typographie sont très réussies. L'histoire de cette famille angolaise est attachante et nous fait décovrir la réalité quotidienne des habitants d'un pays que l'on connaît très mal en Europe, c'est finalement un témoignage rare sur une réalité que nous avons peu de chance de pouvoir approcher.
Mais ce n'est que cela, et j'attends autre chose d'un roman. L'écriture de Rui est approximative, bâclée, beaucoup plus journalistique que littéraire. Et du coup j'ai eu l'impression de lire le brouillon ou le plan d'un livre plus qu'une véritable oeuvre littéraire aboutie.Ce d'autant plus dommage qu'il y a plein de bonnes idées, il y a vraiment matière à un bon roman, mais tout cela reste à l'état d'embryon, et aurait mériter un traitement plus convaincant.
En résumé une petite pochade plutôt sympathique, mais pas vraiment indispendable.

1,5 / 5


De : zerestia Envoyé : 2006-04-13 17:43
Si pudiera ser una ola / Le porc épique de Manuel Rui

À Louanda, capitale de l’Angola actuelle, Faustino rencontre dans l’ascenseur Diogo et le cochon qu’il va gaver pour après le manger. Liloca, l’épouse de Diogo, se surprend de l’idée de garder l’animal dans un appartement du 7ème étage. Les mômes, par contre, sont ravis et baptisent le cochon du nom Carnaval. Après avoir dupé le fiscal du bâtiment et les membres de la Organisation de la Défense Populaire, qui voulait confisquer l’animal, celui est renommé Carnaval de la Victoire. Les enfants le nourrissent, l’essuient, le mettent un auriculaire dans l’oreille pour le faire écouter de la musique…

Un délicieux conte qui nous approche de l’Angola postcoloniale avec de l’humeur, et qui nous laisse au même temps entrevoir les traces de douleur, la faim, la répression après la guerre... C’est une toute petite histoire domestique où on peut trouver des grandes phrases sur la liberté, la politique… et le mélange de tous les deux. Merci de nous faire poser les yeux sur ton pays, JoAnne !

Ma note : 3,5/5


De : doriane99 Envoyé : 2006-04-17 06:13
Le Porc épique

En Angola, au tout début de l’indépendance, le camarade Diogo rapporte chez lui un cochon vivant dans l’intention de l’engraisser pour échapper à son sempiternel « poisson-fritisme ». Ses enfants s’attachent à l’animal et rivalisent de ruses pour épargner la pauvre bête…

Un récit court, amusant, qui retrace l’ambiance en Angola aux tous débuts de l’indépendance… Cette relation suspicieuse entre les habitants de l’immeuble, tous les gestes du quotidien sont décortiqués afin d’y trouver un manque au patriotisme de rigueur… Une lecture agréable

3/5


De : Laïze Envoyé : 2006-04-17 13:03
Le porc épique est une fable politique qui offre plusieurs niveaux de lecture.

C’est marrant et les personnages sont attachants mais l’histoire seule ne vaut rien si on n’y recherche pas les sens cachés ou plutôt suggérés comme par exemple le cochon comme métaphore du petit bourgeois qui est tenu au bout d’une corde et ne fait que s’engraisser avant de mourir.

Ce récit est un bel éloge de la liberté (d’où le titre original qui, malgré le bon jeu de mots, ne réapparaît pas en français). Mais on parle là de la vraie liberté et pas cette sorte de propagande que servent ceux qui se prétendent défenseurs du peuple alors qu’ils ne songent qu’à s’agripper au pouvoir.

Rui ne se gêne pas pour ridiculiser les révolutionnaires, leur propagande et leur petite hiérarchie. Je pense notamment aux profs du centre de recherche pédagogique qui sont perplexes face à la rédaction de Ruca sur son cochon, Carnaval de la Victoire : est-ce de la provocation, un acte contre-révolutionnaire, ou même un problème psychiatrique ?

Cette histoire nous montre que l’indépendance angolaise s’est déroulée dans la douleur. Ce livre nous fait partager le quotidien des Angolais fait de longues queues aux magasins d’alimentation, de poissons frits et de bulgares (pots de confiture importés de Bulgarie pour faire face à la pénurie de verres) à cette époque.

Ce livre ne m’a pas transportée de manière incroyable, mais j’y ai appris beaucoup de choses sur un pays que je ne connaissais pas du tout. Et j’en ai aussi apprécié l’humour. Je trouve ça admirable d’écrire une petite histoire toute légère qui n’a l’air de rien pour en fait dénoncer des choses bien plus sérieuses.

Merci pour cette belle découverte.

Ma note : 3/5


De : Shan_Ze Envoyé : 2006-05-12 09:35
En Angola, juste après l'indépendance, Diogo, père de famille lassé de ne manger que du poisson, décide de faire engraisser un cochon en l'élevant sur son balcon du 7ème. Ses enfants se sont attachés à l'animal, font tout pour empêcher sa mort...
Une lecture simple et amusante où on apprend beaucoup de choses sur l'Angola et sa politique.

Note :3/5
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