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Avril 2008: La fin d'une liaison de Graham Green

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Message  Prospéryne Jeu 20 Nov 2008 - 18:28

De : doriane99 (Message d'origine) Envoyé : 2008-04-12 08:40

Quatrième de couverture :

" Elle m'avait dit : - L'amour n'a pas de fin. Même si nous cessons de nous voir. Est-ce que les gens ne continuent pas d'aimer Dieu toute leur vie sans le voir ? - Ce n'est pas le même amour que le nôtre. - Je pense parfois qu'il n'en existe qu'un, répondit-elle. Tandis que je la guidais avec précaution à travers le vestibule démoli, l'éclairant de ma lampe de poche, elle ajouta : - Tout doit se passer très bien. Si notre amour est assez grand. Les vitres des fenêtres brisées craquaient sous nos pieds. Seul le vieux vitrail victorien au-dessus de la porte restait solide. Le verre écrasé devenait de la poudre blanche, comme la glace que les enfants piétinent dans les champs gelés ou sur les bords des routes. C'était la première nuit, en juin 1944, de ce que nous appelâmes, par la suite, les V 1. "

Les avis à partir du 12 Avril


De : liza_lou55 Envoyé : 2008-04-12 10:11
La fin d’une liaison
(10/18, 325 pages)

« La haine ressemble beaucoup à l’amour physique ; elle a ses moments de crise et ses moments de calme. »

Sarah et Maurice se sont aimés passionnément durant la seconde guerre mondiale à Londres jusqu’à ce que, brutalement, sans raison apparente, cette liaison prenne fin. Aussi, lorsque Maurice revoit deux ans plus tard par hasard son ancienne maîtresse, tout le passé et le désir ressurgissent. Et lorsque des rumeurs font état d’une possible liaison de Sarah avec un autre amant, engage t-il un détective privé afin de la suivre…

Un roman particulièrement fouillé aussi bien dans ses personnages que dans son thème. Graham Greene insiste particulièrement sur les souffrances que traversent les différents personnages, à savoir Maurice et Sarah mais aussi Henry, le mari trompé ou encore les autres protagonistes secondaires que l’on croise et recroise au fil des pages.

La foi est le thème central du roman, et la réflexion sur le rapport moderne des hommes vis-à-vis de la religion est extrêmement bien documentée. Il est vrai que la religion a toujours été un thème chéri par Greene dans ses romans ; il suffit pour cela de lire son chef d’œuvre, La puissance et la gloire.

L’écriture de Greene est très belle ; les descriptions des caractères et des sentiments des personnages sont d’une profondeur sans égal. Ainsi l’exemple de Sarah, femme futile et volage à première vue mais qui, au fur et à mesure que l’on avance dans le récit, s’avère d’une force de caractère et d’une pureté extraordinaire.

Ce livre est très beau. Mais il est aussi dérangeant. Le récit ne m’a réellement captivée que lorsque l’auteur aborde le journal intime de Sarah et avec, les raisons de cette mystérieuse fin de liaison et ses conséquences. Par la suite, j’ai trouvé que le roman devenait très intéressant de par les réflexions de Greene sur la Raison et la Religion mais aussi sur les raisons qui peuvent bouleverser et métamorphoser une vie et une personne.

Ai-je aimé ? Je serai tentée de répondre par oui et non à la fois. La première partie accuse selon moi quelques longueurs ; j’ai eu du mal à « rentrer » dans l’histoire. Encore une fois, par la suite, la magie a pris, et je me suis surprise à dévorer le récit jusqu’au bout. Malgré tout, je dois avouer que des romans de Greene que j’ai déjà lus, celui-ci ne fait pas parti de mes préférés qui restent, à coup sur, La puissance et la gloire et Le troisième homme.

Ma note : 4/5


De : lalyre7032 Envoyé : 2008-04-12 13:10
La fin d'une liaison Graham Greene 10/18
325 P.
1939 à Londres,Sarah,jeune bourgeoise,passionnée est mariée avecHenry Miles, un homme riche avec qui elle ne se sent pas heureuse.Un jour,participant à une fête ,elle fait la connaissance de Maurice Bendrix ,écrivain qui fait des recherches sur la façon de vivre de certains hauts fonctionnaires,il se fait que Henry occupe un poste très important,ce qui le motive à courtiser la belle Sarah.c'est ce qui va conduire ces deux êtres à une histoire d'amour interdite,Henry,naïf ferme les yeux car les histoires de sexe ne l'interessent pas mais il charge quand même Maurice de trouver un détective pour savoir ou va Sarah qui s'absente souvent,Maurice très jaloux décide de faire mener l'enquête.Ce qu'il apprend,il ne le dévoile pas à Henry,il se fait que Sarah se sentant fautive a pris conseil,elle se convertit sans que nul ne le sache.Sauf par une lettre écrite à Maurice lorsqu'elle tombe gravement malade,demande à âvoir une sépulture chrétienne,mais il ne dévoilera pas la dernière volonté de Sarah,elle sera incinèrée et ses cendres dispersées ,ce qui à l'époque n'était pas tolèré par l'église catholique .

Un roman d'amour et de haine,deux amants dans une relation interdite,un homme bon,amoureux de sa femme sur laquelle il ne porte aucun jugement,un détective assez naïf qui mène l'enquête en compagnie de son petit garçon met un peu d'humour dans cette histoire pathétique.
Ce que je n'ai pas aimé :La haine de l'amant pervers,le non-dit pour les dernières volontés de Sarah.
Ce que j'ai aimé :Le style,Henry un personnage attachant...
4/5
Lalyre


De : Laïze Envoyé : 2008-04-12 13:15
La fin d’une liaison

Ce roman nous jette dans la peau de Maurice Bendrix, un écrivain qui s’éprend d’une femme mariée. C’est cette liaison qui se finit dans ce récit. Au fil de l’histoire on découvre les personnages habituels dans ce genre de situation : le mari cocu, le détective privé, les autres amants…

Le protagoniste, assez froid et haineux et le thème de cette liaison ne m’ont pas particulièrement émue. J’ai suivi les péripéties avec d’un œil détaché.

Mais c’est quand même étonnant, quand j’ai vu ce titre et la photo sur la couverture, j’ai pensé que ce serait un roman sentimental, un peu niais même. Mais pas du tout, c’est même l’opposé de tous les clichés que je m’imaginais : le style est très soigné, l’auteur a une justesse dans ses expressions ses images. C’en est même parfois effrayant de précision.

Et la psychologie des personnages est bien travaillée. Ils ont tous une grande profondeur, et même du mystère. Franchement, je n’ai pas tout compris à ce qui se passait dans la tête de Sarah. Même dans celle de Bendrix d’ailleurs. Leurs humeurs et sentiments me dépassaient parfois, mais au final, je me suis tout de même laissée prendre.

Pendant environ toute la seconde moitié du roman il est beaucoup question de Dieu et de religion. Mais j’ai trouvé que ce thème était abordé sous un drôle d’angle (comparer Dieu à un amant ?). Là non plus je n’ai pas vraiment adhéré mais ça a attisé mon intérêt.

Globalement ça a été pour moi une lecture un peu triste mais intéressante.

Ma note : 3/5


De : Ysla Envoyé : 2008-04-12 13:27
Sans le club des rats, je n'aurais sans doute jamais lu ce roman, alors je suis contente d'avoir participé au "livre du mois" ! Car j'ai beaucoup aimé cette histoire et je vais essayer de dire pourquoi ou comment.

D'abord, deux thématiques font écho chez moi : la relation amoureuse avec la jalousie, la peur de perdre l'être aimé, l'incompréhension qui suit la rupture / la foi ou l'absence de foi, en tout cas le questionnement et l'ambivalence entre les deux positions.

Ensuite, les personnages me plaisent beaucoup : tous, mais surtout Parkis (le détective, si comique malgré lui, si ému, si humain et aussi tellement naïf au sens positif du terme), Sarah (tellement loyale et forte), Henry (et son absence de rancune ou de jalousie) et bien sûr Maurice Bendrix, le narrateur, tellement amoureux et jaloux qu'il ne peut être heureux.

Il y a dans ce roman une quantité de choses, de petits événements, de rebondissements aussi, mais il y a avant tout une grande cohérence et du début à la fin un style agréable qui m'a permis d'entrer facilement dans le récit et d'en imaginer le film.

Je suis tentée de lire d'autres romans de Graham Greene, celui-ci constitue en tout cas une belle entrée dans son oeuvre pour moi.

Ma note : 4.75/5


De : doriane99 Envoyé : 2008-04-12 14:09

La fin d'une liaison

Bendrix, romancier, séduit Sarah, épouse platonique d'Henry Miles. Mais Sarah met fin à leur liaison sans lui donner de raison. Deux ans plus tard, il rencontre Henry qui lui confie son souci : il craint que Sarah ne le trompe. Jaloux, Bendrix engage un détective privé pour suivre la jeune femme.

Une très belle histoire d'amour malgré la "haine" que semble ressentir le narrateur. Les sentiments passionnels que partagent Sarah et Maurice, leur déchirement lors de leur séparation, tout est merveilleusement bien écrit. L'atmosphère est si lourde que le personnage de l'enquêteur met de la fraîcheur entre ces protagonistes déchirés par leurs sentiments. La réflexion sur l'existence de Dieu est intéressante, dommage que l'histoire soit partie sur ces soi-disant "miracles" qui gachent à mon avis la profondeur du texte. J'ai très envie de relire d'autres livres de Greene...
3,5/5


De : zeta-b Envoyé : 2008-04-12 14:30
J'avais lu ce roman une première fois il y a longtemps. Je me rappelais l'avoir aimé, avec quelques restrictions. Il dégageait un charme suranné. Je suis toujours moins intéressée par les histoires d'amour du passé, celles dont on se dit qu'aujourd'hui elle ne se finirait pas ainsi.
Prenez Madame Bovary, à notre époque, elle culpabiliserait moins de tromper son ennuyeux mari, elle souscrirait un crédit permanent pour régler ses dettes, continuerait sa double vie et ne s'empoisonnerait pas à l'arsenic, enfin je pense ! (je suis sure que certains puristes vont me trouver sacrilège).
Je plaisante un peu mais depuis les années 40 tant de choses ont changé dans nos vies amoureuses et sexuelles et ces changements rendent obsolètes toutes ces considérations de péche de chair (elles m'ennuient profondément, pourquoi la religion devrait-elle mettre son nez dans le lit des gens ?).
Alors moi c'est la première partie qui m'a émue et la passion entre cette homme jaloux, dévoré, aliéné à cette femme dont on ne sait finalement si elle partage son sentiment. Et la partie où après leur séparation, ils se revoient chavirés l'un et l'autre (Ah que c'est fort et bien décrit). Dès que la religion entre en jeu mon intérêt s'est un peu relaché (comme à ma première lecture). Je ne peux m'empêcher d'avoir envie de dire à cette pauvre Sarah que la vie est courte et que je ne vois pas pourquoi Dieu lui tiendrait rigueur de vivre un amour si complet. Mais ça c'est mon côté midinette !!
L'écriture de Graham Greene est superbe, classique et pourtant actuelle. Ses personnages tous subtils et crédibles, sauf peut-être, pour moi, celui du détective (un peu too much).
Un beau livre assurément et un amant inoubliable (c'est rare tant d'acharnement dans la passion chez un personnage masculin, non ?)
4/5


De : Lyreek14 Envoyé : 2008-04-13 05:02
La fin d’une liaison
10/18 - 325 pages

Un très beau roman, avec une très belle écriture. Une histoire qu'on pourrait qualifier de simple, finalement on est toujours dans l'éternel triangle amoureux la femme,le mari et l'amant, mais qui n'en est pas moins émouvante et plus profonde qu'il y parait au premier regard.
L'habile construction du récit rend le roman captivant, l'auteur a savamment mis en scène cette histoire, lassant planer un moment le mystère sur les causes de la fin de cette liaison, alternant le point de vue de Bendrix avec les passages du journal de Sarah.
Cette magnifique histoire d'un amour tragique est aussi l'occasion pour l'auteur de brosser un beau portrait d'une femme déchirée par des sentiments contradictoires et finalement aussi une réflexion sur la foi. Je dois avouer quand meme que c'est ces passages sur la foi et sur les reflexions religieuses de Sarah qui m'ont le moins interessés. Je rejoins totalement l'avis de Zeta sur ce point, moi aussi j'avais envie de secouer Sarah et de lui dire d'oublier cette promesse et de vivre sa vie!
J'ai davantage apprécié le développement de la psychologie des personnages, avec une sympathie particulière pour le détective et Henry ; et bien sur la relation Bendrix-Sarah tellement intense et émouvante.

4/5


De : s-lewerentz Envoyé : 2008-04-13 05:48
Bonjour à tous,
Je suis ravie de voir que globalement le livre vous a plu ! :-)
Je ne sais pas trop ce que je peux rajouter à vos critiques que je rejoins. Je l'ai relu pour aujourd'hui et je l'ai à nouveau beaucoup aimé. Je dirais même que je l'ai plus apprécié et surtout j'ai mieux pu savourer la très belle écriture de Graham Greene, son style simple mais direct, très prenant dans la description des sentiments humains (il faut dire que la première fois, je l'avais lu en anglais).
Je trouve le livre très bon tout le long mais dommage la fin avec le non-respect des dernières volontés de Sarah. Comme d'autres, le personnage qui me dérange le plus, finalement, c'est encore Bendrix. D'un côté, la force de ses sentiments sont beaux et "louables" mais de l'autre, sa haine me semblait parfois "ridicule". S'il est vrai que j'avais aussi envie de dire à Sarah de ne pas impliquer Dieu dans son amour, j'aurais aussi voulu pouvoir dire à Bendrix que la vie est suffisamment courte pour se mettre à haïr les gens qu'on aime.
J'aime beaucoup aussi le thème de la foi/religion.

Un extrait que j'aime beaucoup :
"Le chagrin et les déceptions sont comme la haine: ils rendent laids force d'amertume et d'apitoiement sur soi-même. Et comme ils nous rendent égoïstes par surcroît !"

Et la dernière phrase que je trouve sublime et qui termine le roman sur une note forte :
"O Dieu, Vous en avez fait assez. Vous m'avez assez dépouillé. Je suis trop vieux et trop fatigué pour apprendre à aimer, laissez-moi tranquille tout jamais."

4/5
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Avril 2008: La fin d'une liaison de Graham Green Empty Re: Avril 2008: La fin d'une liaison de Graham Green

Message  Prospéryne Jeu 20 Nov 2008 - 18:29

De : mariselya Envoyé : 2008-04-13 16:55
J'ai eu également beaucoup de mal à entrer dans l'histoire dont la première partie fut plus fastidieuse mais la deuxième fut plus aisée et surtout plus intéressante.

Alors par quoi commencer ? Je ne vais pas résumer , d'autres l'ont fait auparavant et cela finirait par être redondant. Je vais donc vous livrer mes impressions ambiguës car je n'ai pas apprécié le narrateur Bendrix (pour tout dire j'avais envie de lui coller des baffes et lui dire ma façon de penser) mais j'ai pourtant apprécié le roman et l'histoire.

"Savoir aimer, sans rien attendre en retour, ni regard ni grand amour pas même l'espoir d'être aimé mais savoir donner" . Ce sont des paroles extraites d'une chanson française de Florent Pagny "Savoir aimer" . Et ce qui est chanté est loin de s'appliquer à Bendrix. Il veut tout de sa "bien" aimée (pour moi sa "mal" aimée) mais ne concède rien finalement.
Donc Bendrix aime Sarah, mariée. Elle choisit de rester pourtant avec son mari qu'elle considère plus comme un bon ami mais ne veut pas lui faire de la peine. Bendrix et Sarah se quittent. Il lui en veut de ne pas avoir été choisi,préféré. Il se dit alors qu'elle ne l'aimait pas ou pas assez. Il doute d'elle , il l'a toujours fait d'ailleurs. Il va même la faire suivre par un détective. Il lui en veut, il finit par la haïr.
Son amour m'a dérangée, un acharnement obsessionnel, maladif. Il l'aime, il ne supporte pas de la perdre,que quelqu'un d'autre la possède. Jaloux de son mari, de ses prétendus et éventuels amants. Elle aurait eu des enfants, il en aurait été aussi jaloux. Il tente d'expliquer cela par un sentiment d'insécurité sentimentale, son besoin de se savoir aimé d'elle.
Il finira par être rassuré et rassénéré. Il sait, il en a obtenu la certitude, Sarah l'aime aussi. Il caresse l'espoir de l'avoir enfin pour lui seul. Plus rien ne s'oppose à leur union : ils s'aiment.
Tout pourrait basculer alors pour le meilleur dans le meilleur des mondes .
C'est mal connaître Graham Greene.
Car il se rend à l'évidence : il n'est pas le seul à être aimé de Sarah. Celle-ci s'est convertie au catholicisme et aime donc Dieu. Et voilà que Bendrix retombe dans sa tourmente amoureuse.
En quelque sorte, il en veut à Dieu de lui avoir volé Sarah et ce sentiment va s'aggraver ensuite à la mort de Sarah. Dieu l'a rappelée à lui, l'a enlevé à Bendrix. Ce qui va le mener à une conduite inqualifiable, même si désespérée, mais pour moi c'est le comble du minable.
Car le fait d'aimer et d'avoir des sentiments ne permet pas d'avoir tous les droits et n'autorise pas tout. Au nom de cet amour, il exige tout et ne concède rien car il va aller jusqu'à lui refuser, au delà de la mort, ce à quoi elle tenait le plus, (sans doute après lui ou avant lui, c'est cela sans doute qui va le blesser) c'est-à-dire une sépulture et un enterrement catholique.
Par un acte ultime de jalousie, il va tout faire pour que la dernière volonté de Sarah ne soit pas respectée. Elle sera incinérée. A cause de sa jalousie qu'il ressent suite à la conversion de Sarah et son "nouvel" amour pour Dieu.
Et bien moi un tel amoureux, je prends mon coeur et mes jambes à mon cou et je m'en vais bien loin.
Dès le début, je ne le sentais pas ce "type" et je l'ai trouvé dérangeant, je n'ai eu aucune compassion pour lui, il ne méritait pas cet amour selon moi. Et son attitude finale a été pour moi la plus indigne et la plus pitoyable.


De : Mousseliine Envoyé : 2008-04-14 07:26
La fin d'une liaison
(10/18, 2000, 325 pages)
J'ai beaucoup aimé ce roman, c'est une belle surprise car c'était la première fois que je lisais Graham Greene et je ne m'attendais pas à autant...

C'est l'histoire de la liaison entre un écrivain, Bendrix, et une femme mariée, Sarah. Au moment où l'on ouvre le livre, Bendrix déteste Sarah, il n'aime pas non plus son mari Henry. Il se surprend à aller prendre un verre avec ce dernier qui lui fait part de ses soupçons concernant la fidélité de sa femme. Henry a envie de la faire filer par un détective mais renonce... Bendrix va de lui-même engager le détective.

Bendrix revient sur le passé, il a eu une liaison avec Sarah. Il l'a aimé par-dessus tout mais il avait le don de provoquer des disputes, il était jaloux et en voulait à Sarah de ne pas l'être. Il savait que cet amour n'avait pas d'avenir, et son amertume détruisait peu à peu leur relation. Un soir, Sarah a mis fin à leur amour, c'était vague, sans explications, elle est partie sans plus donner de nouvelles...

Graham Greene fait d'un roman d'amour une histoire finalement par moments sordide, trouble, parfois on se croit dans un polar... On a l'habitude de lire plutôt le désordre amoureux vu de la femme, ici c'est un homme dont la souffrance d'aimer le fait haïr autant qu'aimer sa maîtresse. Les personnages sont magnifiques, bien fouillés, originaux dans leur banalité tellement ils sont bien décrits, tous autant qu'ils sont : Bendrix, Henry, Sarah, Parkis - le détective... La dimension religieuse m'a étonnée d'abord puis en me situant dans le contexte de l'époque, et me remémorant mes doutes et mes questionnements sur le sujet à l'adolescence j'ai apprécié vraiment. Mais une deuxième lecture ne serait pas superflue tellement le contenu est riche.

Le style est superbe, et l'histoire très prenante, on pourrait le lire d'un bout à l'autre sans s'arrêter et je ne m'arrêterai certainement pas de lire Graham Greene.

Note : 4.75/5

(Mousseline)


De : symphonium Envoyé : 2008-04-17 22:06
Comme le laisse présager le titre, le livre racontre une liaison un peu particulière entre Sarah et Bendrix. Cette relation se termine abruptement sans que l'on comprenne pourquoi. Au fils des pages, on apprend les raisons qui ont poussées Sarah à s'éloigner ainsi que le sentiment de Bendrix dans cette affaire.

La psychologie des personnages m'a bien plu. Chacun avait son caractère bien défini quoique changeant. Chacun à leur manière, ils apportaient une coloration bien différente à l'histoire. Comme l'a fait remarquer Laïze, Sarah et Bendrix ne sont pas des personnages qui se laissent cerner facilement. Parfois j'avais même l'impression qu'ils frôlaient un peu la folie. À certains moment, je me disais qu'il y avait vraiment beaucoup de temps perdu de part et d'autre: Sarah liée par sa promesse un peu incensée et Bendrix qui se plait à haïr. N'empêche que j'ai aimé la relation complexe entre les deux personnages et leur entourage. Seul l'aspect religieux du livre m'a un peu ennuyé.

3.75/5


De : Profgéo Envoyé : 2008-05-06 20:40
La fin d'une liaison de Graham Greene

Le résumé a déjà été fait, je ne le referai donc pas.

Critique:
Le style de Greene m'a paru très verbeux. Je perdais l'attention pendant quelques instants et je me retrouvais aussitôt perdue. Le fait que cette histoire prote sur une liaison, vécu et assumé comme telle par les deux amants avait quelque chose de frais, je ne suis pas habituée par ce genre de récit. Par contre, j'ai vraiment détesté l'espèce de combat intérieur que mène les protagonistes et qui m'a paru prendre une place disproportionné dans l'histoire. Ou peut-être que c'était ça le coeur de l'histoire et que j'ai loupé ça dans ma compréhension de l'histoire. En tout cas, j'ai détesté voir les deux personnages se refuser à croire en Dieu en même temps passer leur temps à s'adresser à lui. Cette partie de l'histoire m'a paru être un long combat perdu d'avance et surtout complètement à côté de la plaque. C'est sûr que la religion a beaucoup changer depuis cette époque et que le seul lien avec Dieu passait par les membres du clergé et leurs règles, mais tout de même, j'ai trouvé cette quête spirituelle un peu trop tarabiscoté. Pour le reste, j'ai bien aimé la façon de raconter et le sujet de l'histoire, la liaison raconté depuis sa fin. Un très beau livre, j'ai compris à la lecture pourquoi on avait parlé du chef d'oeuvre de Graham Greene en le lisant.

Ma note: 3.75/5

P.S. Petite anecdote: La fin d'une liaison est inspiré en parti par la liaison que Greene a eu avec Catherine Watson, une femme mariée avec lequel il a eu une liaison après la Deuxième Guerre mondiale. Cependant, les faits rapportés dans le livre n'ont que très peu de choses en commun avec la réalité, au grand soulagement du mari de Catherine!
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