Ivan GONTCHAROV (Russie)

Oblomov
Ivan GONTCHAROV 1812 – 1891 (RUSSIE)

Je
me suis inspiré de la belle préface de Gilbert Sigaux dans l’édition du Cercle
du Bibliophile en 1969.

Ivan
Alexandrovitch Gontcharov est né le 6 juin 1812 à Simbirsk dans une famille de riches
marchands. Etudes commerciales à Moscou, puis faculté des lettres, où il étudie
le latin et le grec. Il connaissait déjà le français, l’anglais et l’allemand. Après
une année à la Chancellerie du Gouvernement de la province de Simbirsk, il rejoint
Saint-Pétersbourg en tant qu’interprète au Ministère des Finances. Il traduit
Schiller et Goethe et se met à écrire, d’abord de courts récits, puis un
premier roman, Une histoire commune
(1847). En 1849 paraît le Songe d’Oblomov dans une revue, qui n’est qu’un chapitre
du futur roman qui sortira définitivement en 1859. Entre temps, nommé
secrétaire de l’amiral Poutiatine, il commence un tour du monde qui durera d’octobre
1852 à février 1855, sur la frégate Pallada. Il en tirera un long récit de
voyage en deux volumes : La Frégate
Pallada (1855-1857).


Oblomov est donc publié
en 1859 et connaît un succès considérable. En 1869, Gontcharov publie un
troisième roman : Le Ravin.


Oblomov.


Oblomov
est un représentant typique de la vieille noblesse décadente, attaché au passé,
incapable de vivre sans domestiques, sans serfs. Mais il a le cœur pur et un
manque total d’esprit critique, ce qui lui vaudra de se faire rouler par de
prétendus amis qui sauront tirer profit de son oblomovisme (indolence,
passivité, insouciance, manque total d’énergie).


Ce
roman est long, 700 pages. J’ai lu rapidement les deux premières parties. J’ai
traîné sur la troisième partie, à tel point que j’ai laissé le livre reposer
sur un coin de mon bureau pendant de longues semaines, mais j’ai retrouvé un
grand plaisir à la lecture de la quatrième partie. En fait, le héros de ce
livre, Ilia-Ilitch Oblomov, finissait par m’agacer par son indolence et son manque
de décision, j’avais envie de le bousculer, de lui dire : « Enfin,
quoi, prends une décision ! Ne reste pas comme ça à tout remettre au
lendemain… ». Et j’avais l’impression qu’il y avait des longueurs. Mais en
fait, ces longueurs sont nécessaires, elles font partie de la trame du roman,
elles nous amènent à vivre avec Oblomov selon son rythme. Gontcharov a su nous
montrer dans cet ouvrage des personnages typiques de la société russe au milieu
du dix-neuvième siècle, tels qu’il les a fréquentés aussi bien dans sa jeunesse
à Simbirsk que dans sa vie professionnelle à Saint-Pétersbourg. Il y aurait
beaucoup de choses à dire tant sur Oblomov lui-même que sur Zakhar, son
domestique, sur son ami Andrey et sur la gentille Olga qui essayent de le
sortir de son apathie et sur d’autres personnages beaucoup moins sympathiques.
J'espère que les rates qui ont prévu de lire ce beau roman complèteront ma
brève présentation…


En
définitive, un très bon livre d’un grand auteur russe du dix-neuvième siècle.


Ma
note : 4/5.

Je rejoins Franillon: Oblomov est un excellent livre! Ne soyez pas effrayés par les 700 pages: on ne les voit pas passer!