Ludovic ZEKIAN (France)
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Ludovic ZEKIAN (France)
Né à Bourgoin-Jallieu, Ludovic Zekian a grandi au milieu des livres de la maison de la presse-librairie familiale. Il vit à Paris.
A La Tour du Pin, la mère de Ludovic Zékian a tenu une maison de la presse où elle a investi temps et argent et y a mêlé son fils. L'histoire commence sur le début du commerce qui est, somme toutes, florissant avec de multiples projets et de belles vitrines appâtant la clientèle.
Mais les années passent et la crise se fait sentir partout. Les livres ne sont pas le défouloir tant espéré et les clients désertent peu à peu. On assiste donc, après l'ouverture pleine de promesses, l'ascension, les clients fidèles, puis la désertion progressive et le temps qui passe plus lentement avant une fin inexorable.
Portrait triste mais juste d'un lieu qui esquisse lui-même deux vies (celle d'une mère et de son fils, qui lui aussi tire le rideau). La mère paraît bien être seule contre tous, alors que son fils obtient son concours sur Paris alors qu'elle, en province, est obligée de vivre dans l'insécurité, ne sachant jamais si le mois sera bon, si les ventes décolleront. On compatit à cette vie de dingue où les dimanches n'en sont pas vraiment, où les horaires se font à rallonge.
Mais la vie n'est pas que morose et la maison de la presse passe aussi par des périodes d'effervescence et de joie :
Le brouhaha des gens qui se rencontraient par hasard entre deux rayons ou à proximité de la caisse, les cris d'enfants, les remarques impatientes de certains, les apartés entre vieilles connaissances perdues de vue qui privatisaient un coin du magasin à l'écart de la foule pour prendre des nouvelles et rattraper en quelques minutes le temps perdu, les landaus encombrants, les chiens qui aboient après s'être reniflés, toute cette vie je l'ai connue, je l'ai vécue.
Mes dimanches. (p. 97)
L'auteur a une jolie plume qui retranscrit parfaitement l'ambiance d'un lieu que, moi, j'affectionne comme une seconde maison (ex-aequo avec la bibliothèque). Et c'est rageant de voir ces passionnés qui ont cru en leur projet lentement se faire une raison. Si la crise ébranle les foyers, pourquoi épargnerait-elle les petits commerces? Que de regrets de laisser filer ces lieux de culture à taille humaine !
Rideau ! - Ludovic Zékian
(Phébus, 2013, 128 p., coll. Littérature française)
(Phébus, 2013, 128 p., coll. Littérature française)
Mais les années passent et la crise se fait sentir partout. Les livres ne sont pas le défouloir tant espéré et les clients désertent peu à peu. On assiste donc, après l'ouverture pleine de promesses, l'ascension, les clients fidèles, puis la désertion progressive et le temps qui passe plus lentement avant une fin inexorable.
Portrait triste mais juste d'un lieu qui esquisse lui-même deux vies (celle d'une mère et de son fils, qui lui aussi tire le rideau). La mère paraît bien être seule contre tous, alors que son fils obtient son concours sur Paris alors qu'elle, en province, est obligée de vivre dans l'insécurité, ne sachant jamais si le mois sera bon, si les ventes décolleront. On compatit à cette vie de dingue où les dimanches n'en sont pas vraiment, où les horaires se font à rallonge.
Mais la vie n'est pas que morose et la maison de la presse passe aussi par des périodes d'effervescence et de joie :
Le brouhaha des gens qui se rencontraient par hasard entre deux rayons ou à proximité de la caisse, les cris d'enfants, les remarques impatientes de certains, les apartés entre vieilles connaissances perdues de vue qui privatisaient un coin du magasin à l'écart de la foule pour prendre des nouvelles et rattraper en quelques minutes le temps perdu, les landaus encombrants, les chiens qui aboient après s'être reniflés, toute cette vie je l'ai connue, je l'ai vécue.
Mes dimanches. (p. 97)
L'auteur a une jolie plume qui retranscrit parfaitement l'ambiance d'un lieu que, moi, j'affectionne comme une seconde maison (ex-aequo avec la bibliothèque). Et c'est rageant de voir ces passionnés qui ont cru en leur projet lentement se faire une raison. Si la crise ébranle les foyers, pourquoi épargnerait-elle les petits commerces? Que de regrets de laisser filer ces lieux de culture à taille humaine !
4/5
Re: Ludovic ZEKIAN (France)
L'instabilité de ces lieux magiques que sont les librairies est d'une tristesse! ? Si seulement, nous qui sommes des lecteurs étions plus sensibles à ce problème alors que nous cédons souvent à la facilité d'une commande internet!
Je crois que je lirai ce roman.
Je crois que je lirai ce roman.
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Awara- Nombre de messages : 7131
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Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Ludovic ZEKIAN (France)
Merci pour ta critique Aurore. Je note aussi ce titre
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Anne-Claire
anna44- Nombre de messages : 1736
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Date d'inscription : 01/10/2009
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