Carnets d'Afrique de Miquel BARCELO
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Carnets d'Afrique de Miquel BARCELO
Miquel BARCELO est un artiste catalan.
Il découvre l'Afrique en 1988 et parcourt le Mali, le Sénégal et le Burkina Faso faisant de ces pays, avec Paris et Majorque les lieux de sa création.
Barcelo ne nous dit pas pourquoi l'Afrique. Il nous faut deviner au détour d'une phrase, d'un mot, pourquoi sa fascination pour ces pays qui parfois lui rappellent sa Majorque natale "J'ai l'impression de rajeunir, peut-être parce-que je retrouve ici le pays barbare de mon enfance sale et fort" ; ce lieu de dépouillement, de vacuité, loin du vacarme planétaire "c'est seulement en lisant la page des sports que j'ai compris que le journal était vieux de cinq mois, mais ça n'avait pas tellement d'importance" ; ce lieu où la durée n'est pas la même, où le temps s'étire interminablement " Lorsque je suis arrivé à Mopti, il y avait un chien mort près du fleuve. A mon départ il y était encore et il y est sûrement toujours...Il n'y a rien de plus désagréable qu'à Barcelone, par exemple, après un an d'absence, de ne pas connaître les nouvelles rues, ni les bars, ni les garçons, ni la ville." L'absence de distraction, le temps suspendu, créent une atmosphère propice à la création "Comme un serpent qui avale un gros rat il faut digérer lentement tout l'ennui du monde et d'un coup comme la foudre l'éblouissement".
Ce journal est fait de vide et de non dits autant que de mots et Barcelo nous dit d'ailleurs qu'il a l'impression de ne noter que ce qui n'a pas d'importance. Il fait des listes, écrit des noms de personnes, de lieux ; il nous fait partager ses lectures, ses maladies, les gestes les plus intimes de son quotidien.
Le tout dans un langage concis, lacunaire, hermétique parfois, percutant aussi.
Il dessine énormément et le livre est parsemé de photos de pages de son carnet : dessins et écritures.
L'Afrique, par la démesure de sa vacuité et de son intemporalité suscite sa création et le sentiment qu'il est vivant, pleinement "...des heures d'ennui mortel et d'un coup, comme un éclair, une image, une odeur, un rien qui traversent mon corps d'un bonheur absolu jamais connu ailleurs, pour un instant". C'est ça le mal d'Afrique.
Il découvre l'Afrique en 1988 et parcourt le Mali, le Sénégal et le Burkina Faso faisant de ces pays, avec Paris et Majorque les lieux de sa création.
Barcelo ne nous dit pas pourquoi l'Afrique. Il nous faut deviner au détour d'une phrase, d'un mot, pourquoi sa fascination pour ces pays qui parfois lui rappellent sa Majorque natale "J'ai l'impression de rajeunir, peut-être parce-que je retrouve ici le pays barbare de mon enfance sale et fort" ; ce lieu de dépouillement, de vacuité, loin du vacarme planétaire "c'est seulement en lisant la page des sports que j'ai compris que le journal était vieux de cinq mois, mais ça n'avait pas tellement d'importance" ; ce lieu où la durée n'est pas la même, où le temps s'étire interminablement " Lorsque je suis arrivé à Mopti, il y avait un chien mort près du fleuve. A mon départ il y était encore et il y est sûrement toujours...Il n'y a rien de plus désagréable qu'à Barcelone, par exemple, après un an d'absence, de ne pas connaître les nouvelles rues, ni les bars, ni les garçons, ni la ville." L'absence de distraction, le temps suspendu, créent une atmosphère propice à la création "Comme un serpent qui avale un gros rat il faut digérer lentement tout l'ennui du monde et d'un coup comme la foudre l'éblouissement".
Ce journal est fait de vide et de non dits autant que de mots et Barcelo nous dit d'ailleurs qu'il a l'impression de ne noter que ce qui n'a pas d'importance. Il fait des listes, écrit des noms de personnes, de lieux ; il nous fait partager ses lectures, ses maladies, les gestes les plus intimes de son quotidien.
Le tout dans un langage concis, lacunaire, hermétique parfois, percutant aussi.
Il dessine énormément et le livre est parsemé de photos de pages de son carnet : dessins et écritures.
L'Afrique, par la démesure de sa vacuité et de son intemporalité suscite sa création et le sentiment qu'il est vivant, pleinement "...des heures d'ennui mortel et d'un coup, comme un éclair, une image, une odeur, un rien qui traversent mon corps d'un bonheur absolu jamais connu ailleurs, pour un instant". C'est ça le mal d'Afrique.
majeanne- Nombre de messages : 276
Age : 63
Location : le Grand Sud
Date d'inscription : 02/11/2009
Re: Carnets d'Afrique de Miquel BARCELO
Je vais regarder si ce livre est dans la bibliothèque, sinon leur en souffler l'achat!
_________________
Lectures en cours:
Prochaine lecture:
Avis en attente:
Awara- Nombre de messages : 7113
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
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