Colin NIEL (France)
4 participants
Page 1 sur 1
Colin NIEL (France)
Colin Niel est ingénieur en environnement, spécialisé dans la préservation de la biodiversité.
Il a quitté la métropole après ses études pour travailler en Guyane durant six années qui lui ont permis de côtoyer les nombreuses cultures de la région et notamment les populations alukus et ndjukas du fleuve Maroni.
Il a voulu faire partager, sous la forme d'un roman policier profondément social et très documenté, le destin parfois tragique d'une partie des habitants de Guyane qui l'ont tant marqué.
C'est ainsi qu'est né Les Hamacs de Carton (2012), son premier roman.
Colin Niel
© Pierre Moralès / Editions du Rouergue
Il a quitté la métropole après ses études pour travailler en Guyane durant six années qui lui ont permis de côtoyer les nombreuses cultures de la région et notamment les populations alukus et ndjukas du fleuve Maroni.
Il a voulu faire partager, sous la forme d'un roman policier profondément social et très documenté, le destin parfois tragique d'une partie des habitants de Guyane qui l'ont tant marqué.
C'est ainsi qu'est né Les Hamacs de Carton (2012), son premier roman.
Colin Niel
© Pierre Moralès / Editions du Rouergue
Dernière édition par Awara le Jeu 12 Nov 2015 - 9:27, édité 1 fois
_________________
Lectures en cours:
Prochaine lecture:
Avis en attente:
Awara- Nombre de messages : 7113
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Colin NIEL (France)
LES HAMACS DE CARTON – Une enquête du capitaine Anato en Amazonie française
Colin NIEL
ACTES SUD, coll. Babel Noir, 2013, 379 pages.
Cet ethno-polar se passe en Guyane, essentiellement dans la forêt amazonienne, le long du fleuve Maroni. Le capitaine de gendarmerie André Anato, évoqué dans le titre, est une exception dans la gendarmerie, même en Guyane. Il est issu d’une famille de noirs-marrons, du groupe des djukas, mais a grandi en France.
C’est justement dans un village de noirs-marrons, du groupe des akulus, qu’un drame a eu lieu : une femme, une djuka, et ses deux enfants sont retrouvés morts, asphyxiés.
Le capitaine Anato mène l’enquête aidé, de ses deux adjoints, blancs, originaires eux aussi de la métropole. Anato se sent en porte-à-faux entre la culture française dans laquelle il a été élevé et la culture guyanaise, plus précisément la culture djuka, celle de ses parents, mais qu’il connait mal et dont il ne parle même pas la langue.
Ce roman nous permet de vivre certains rites et coutumes des noirs-marrons, ces descendants d’esclaves qui ont fuit les plantations avant l’abolition de l’esclavage et qui vivent selon leurs traditions, des deux côtés du fleuve Maroni, entre la Guyane et le Suriname pour lesquels la frontière est une notion difficile à vivre. Nous découvrons la complexité de ces différentes communautés de noirs-marrons, les djukas et les akulus, entre autres, qui ont une même origine, mais ont des relations compliquées, accentuées par la rudesse de leur vie quotidienne.
A travers l’enquête, l’auteur pointe un des problèmes majeurs de beaucoup de personnes qui vivent sur ce territoire, l’obtention des papiers d’identité. Ce problème est une galère pour tous ceux qui sont en situation irrégulière, et ils sont nombreux dans ce pays où le passage des frontières se fait sans aucune difficulté.
Avec le plaisir d’un roman agréable à lire, nous recueillons une multitude d’informations sur ce pays.
Colin Niel relève dans ce roman, le décalage entre les lois de la république et les modes de vie de populations qui ont d’autres logiques et se trouvent de ce fait dans des situations inextricables. La Guyane, c’est la France, mais le multiculturalisme, lié aux nombreuses communautés qui la peuplent, est une grande richesse et une source de difficultés et d’incompréhension.
C’est un roman attachant qui dépayse complètement. Chemin faisant, Colin Niel décrit la faune et la flore, l’atmosphère des sites traversés et j’ai été transportée, grâce à l’écriture dans la forêt amazonienne et le long du fleuve Maroni. La Guyane est chère à mon cœur et j’y ai vraiment retrouvé l’atmosphère propre à ce pays mal connu et peu évoqué dans les romans. J’espère que le capitaine Anato poursuivra ses enquêtes ; je sais qu’un deuxième livre est paru, je vais m’empresser de le lire !
Note: 5/5
Colin NIEL
ACTES SUD, coll. Babel Noir, 2013, 379 pages.
Cet ethno-polar se passe en Guyane, essentiellement dans la forêt amazonienne, le long du fleuve Maroni. Le capitaine de gendarmerie André Anato, évoqué dans le titre, est une exception dans la gendarmerie, même en Guyane. Il est issu d’une famille de noirs-marrons, du groupe des djukas, mais a grandi en France.
C’est justement dans un village de noirs-marrons, du groupe des akulus, qu’un drame a eu lieu : une femme, une djuka, et ses deux enfants sont retrouvés morts, asphyxiés.
Le capitaine Anato mène l’enquête aidé, de ses deux adjoints, blancs, originaires eux aussi de la métropole. Anato se sent en porte-à-faux entre la culture française dans laquelle il a été élevé et la culture guyanaise, plus précisément la culture djuka, celle de ses parents, mais qu’il connait mal et dont il ne parle même pas la langue.
Ce roman nous permet de vivre certains rites et coutumes des noirs-marrons, ces descendants d’esclaves qui ont fuit les plantations avant l’abolition de l’esclavage et qui vivent selon leurs traditions, des deux côtés du fleuve Maroni, entre la Guyane et le Suriname pour lesquels la frontière est une notion difficile à vivre. Nous découvrons la complexité de ces différentes communautés de noirs-marrons, les djukas et les akulus, entre autres, qui ont une même origine, mais ont des relations compliquées, accentuées par la rudesse de leur vie quotidienne.
A travers l’enquête, l’auteur pointe un des problèmes majeurs de beaucoup de personnes qui vivent sur ce territoire, l’obtention des papiers d’identité. Ce problème est une galère pour tous ceux qui sont en situation irrégulière, et ils sont nombreux dans ce pays où le passage des frontières se fait sans aucune difficulté.
Avec le plaisir d’un roman agréable à lire, nous recueillons une multitude d’informations sur ce pays.
Colin Niel relève dans ce roman, le décalage entre les lois de la république et les modes de vie de populations qui ont d’autres logiques et se trouvent de ce fait dans des situations inextricables. La Guyane, c’est la France, mais le multiculturalisme, lié aux nombreuses communautés qui la peuplent, est une grande richesse et une source de difficultés et d’incompréhension.
C’est un roman attachant qui dépayse complètement. Chemin faisant, Colin Niel décrit la faune et la flore, l’atmosphère des sites traversés et j’ai été transportée, grâce à l’écriture dans la forêt amazonienne et le long du fleuve Maroni. La Guyane est chère à mon cœur et j’y ai vraiment retrouvé l’atmosphère propre à ce pays mal connu et peu évoqué dans les romans. J’espère que le capitaine Anato poursuivra ses enquêtes ; je sais qu’un deuxième livre est paru, je vais m’empresser de le lire !
Note: 5/5
_________________
Lectures en cours:
Prochaine lecture:
Avis en attente:
Awara- Nombre de messages : 7113
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Colin NIEL (France)
Quatrième de couverture : Une femme a disparu. Sa voiture est retrouvée au départ d’un sentier de randonnée qui fait l’ascension vers le plateau où survivent quelques fermes habitées par des hommes seuls. Alors que les gendarmes n’ont aucune piste et que l’hiver impose sa loi, plusieurs personnes se savent pourtant liées à cette disparition. Tour à tour, elles prennent la parole et chacune a son secret, presque aussi précieux que sa propre vie [...]
Mon avis : un bon polar, comme je les aime. Une narration originale, des personnages fouillés, un décor bien planté et une tension qui monte crescendo au fur et à mesure des chapitres. Pas hémoglobine, ni de violence gratuite. Le récit n'est pas vécu du point de vue des enquêteurs, mais bien des protagonistes, des habitants de ce village où une femme a disparu. Cela change un peu, et n'est pas pour me déplaire.
Un petit bémol sur l'intrigue et son dénouement (j'avoue, je suis un peu difficile de ce côté là ), mais un ensemble qui "se tient bien" et qui devrait ravir les fans de polar/thriller.
Un auteur dont je vais poursuivre la découverte.
Ma note : 3,75/5
Pistoufle- Nombre de messages : 1451
Age : 39
Location : Val-de-Marne - FRANCE
Date d'inscription : 10/03/2011
Re: Colin NIEL (France)
Je devrais poursuivre la lecture des livres de cet auteur dont j'ai beaucoup aimé la trilogie guyanaise. Une justesse dans la description des lieux et du contexte de cette région qui m'avait beaucoup intéressée.
Awara- Nombre de messages : 7113
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Colin NIEL (France)
Oui Awara, j'ai justement pensé à toi quand j'ai vu que l'auteur avait écrit une trilogie guyanaise (qui a aussitôt rejoint ma LAL )
Je suis entièrement d'accord avec toi, l'auteur sait très bien planter ses décors, c'est ce qui m'a beaucoup plût dans ce roman.
Je suis entièrement d'accord avec toi, l'auteur sait très bien planter ses décors, c'est ce qui m'a beaucoup plût dans ce roman.
Pistoufle- Nombre de messages : 1451
Age : 39
Location : Val-de-Marne - FRANCE
Date d'inscription : 10/03/2011
Re: Colin NIEL (France)
Je vois que deux recensions sont restées dans l'encrier. Un oubli à combler, parce que j'ai aimé ces livres.
Awara- Nombre de messages : 7113
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Colin NIEL (France)
"Entre fauves" - Livre de poche
j'avais l'idée (d'après une crtique lue je ne sais où) que le livre était un thriller et en même temps un plaidoyer contre la chasse. Comme je suis résolument anti-chasse, cela me convenait, Mais en fait l'auteur m'a fait penser fortement à un sketch ancien des « inconnus » : « il y a les bons chasseurs et les mauvais chasseurs » (si on ne le connait pas, il faut aller le voir, c'est amusant et tellement vrai). Peut-être que, Pyrénéen, il a eu peur de se faire écharper par tous les chasseurs du coin, et par les anti-ours. Donc c'est un roman bancal qui n'affiche que des lieux communs : il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier ! N'empêche que pour avoir vécu à la campagne et avoir cotoyé par force des chasseurs, je n'en n'ai jamais trouvé « de bons », et l'actualité le prouve, avec tous les accidents mortels. Quand on affirme que le chasseur aime les bêtes et la nature, je trouve cela ahurissant de bêtise. A noter que son personnage anti-chasse-écolo est grotesquement caricatural.
A notre époque les animaux sauvages sont en voie d'extinction partout, Les chasseurs font des massacres d'animaux réintroduit en forêt quelques jours avant l'ouverture de la chasse, mais élévés en parc ou en cage et habitués à la présence de l'homme, ils chassent dans des régions dévastées par les récents incendies, sans aucun état d'âme, ils vont avec l'aval de certains gouvernements africains, tirer sur des lions et d'autres animaux superbes, eux aussi en voie d'extinction, dans des parcs et se glorifient d'avoir abattus ces bêtes rares, se prenant en photo avec leurs trophées, qu'après ils soient moqués et harcelés ne me gêne pas.
Je suis à fond du côté des animaux, cela vaut le coup qu'on les défende vraiment, sans rester le cul entre deux chaises. Il faut choisir son camp, c'est clivant (dit l'auteur), mais nécessaire.
D'autant que c'est moins les chasseurs (quoique, certains mériteraient une peine de prison conséquente) que les anti-chasse réprouvent que la chasse en elle-même, un passe-temps cruel, qu'on qu'on en dise, d'un autre âge, qui n'a plus aucune valeur de régulation en notre temps.
Un auteur qui m'a bien énervé dont j'abandonne le livre et que je ne relirai pas (franchement ça me fait mal d'avoir alimenté son compte d'auteur, même petitement, avec mes sous).
On comprendra avec tout ce que je dis que je ne juge pas vraiment la valeur du livre, mais ce qu'il véhicule, ce n'est donc pas un avis impartial sur la qualité littéraire de cet ouvrage.
j'avais l'idée (d'après une crtique lue je ne sais où) que le livre était un thriller et en même temps un plaidoyer contre la chasse. Comme je suis résolument anti-chasse, cela me convenait, Mais en fait l'auteur m'a fait penser fortement à un sketch ancien des « inconnus » : « il y a les bons chasseurs et les mauvais chasseurs » (si on ne le connait pas, il faut aller le voir, c'est amusant et tellement vrai). Peut-être que, Pyrénéen, il a eu peur de se faire écharper par tous les chasseurs du coin, et par les anti-ours. Donc c'est un roman bancal qui n'affiche que des lieux communs : il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier ! N'empêche que pour avoir vécu à la campagne et avoir cotoyé par force des chasseurs, je n'en n'ai jamais trouvé « de bons », et l'actualité le prouve, avec tous les accidents mortels. Quand on affirme que le chasseur aime les bêtes et la nature, je trouve cela ahurissant de bêtise. A noter que son personnage anti-chasse-écolo est grotesquement caricatural.
A notre époque les animaux sauvages sont en voie d'extinction partout, Les chasseurs font des massacres d'animaux réintroduit en forêt quelques jours avant l'ouverture de la chasse, mais élévés en parc ou en cage et habitués à la présence de l'homme, ils chassent dans des régions dévastées par les récents incendies, sans aucun état d'âme, ils vont avec l'aval de certains gouvernements africains, tirer sur des lions et d'autres animaux superbes, eux aussi en voie d'extinction, dans des parcs et se glorifient d'avoir abattus ces bêtes rares, se prenant en photo avec leurs trophées, qu'après ils soient moqués et harcelés ne me gêne pas.
Je suis à fond du côté des animaux, cela vaut le coup qu'on les défende vraiment, sans rester le cul entre deux chaises. Il faut choisir son camp, c'est clivant (dit l'auteur), mais nécessaire.
D'autant que c'est moins les chasseurs (quoique, certains mériteraient une peine de prison conséquente) que les anti-chasse réprouvent que la chasse en elle-même, un passe-temps cruel, qu'on qu'on en dise, d'un autre âge, qui n'a plus aucune valeur de régulation en notre temps.
Un auteur qui m'a bien énervé dont j'abandonne le livre et que je ne relirai pas (franchement ça me fait mal d'avoir alimenté son compte d'auteur, même petitement, avec mes sous).
On comprendra avec tout ce que je dis que je ne juge pas vraiment la valeur du livre, mais ce qu'il véhicule, ce n'est donc pas un avis impartial sur la qualité littéraire de cet ouvrage.
zeta- Admin
- Nombre de messages : 4462
Location : Gironde - France
Date d'inscription : 25/12/2008
Re: Colin NIEL (France)
Entre fauves de Colin Niel
Martin, garde au parc national des Pyrénées, est aussi un très grand anti-chasseurs. Quand il voit par le biais de son groupe Facebook, une jeune femme devant un lion mort, il est fermement décidé à la retrouver pour lui faire payer.
Hasard ? J'ai vu ce audio-book alors que j'allais commencé le lion de Joseph Kessel. Les deux couvertures se ressemblent furieusement. J'ai donc lu ces deux livres en parallèle. L'ambiance est semblable, même si les circonstances sont différences. le point commun : le lion, un animal fort et fier.
Quatre voix pour ce roman, une pour chaque protagoniste de l'histoire, dont le lion. On alterne les points de vue et les jours : au moment de la chasse en Namibie, pendant la traque de la fille en France. La mise en parallèle des deux est bien faite, le suspens monte doucement et on est écoeuré par tant de violence... mais qui est finalement le plus fauve d'entre eux ?
Colin Niel a une écriture remarquable, j'ai éprouvé des sentiments très durs pour chacun des personnages, il dénonce les violences prêtes à frapper comme celles qui murissent doucement. Un auteur que je relirai très certainement.
Note : 4.5/5
Martin, garde au parc national des Pyrénées, est aussi un très grand anti-chasseurs. Quand il voit par le biais de son groupe Facebook, une jeune femme devant un lion mort, il est fermement décidé à la retrouver pour lui faire payer.
Hasard ? J'ai vu ce audio-book alors que j'allais commencé le lion de Joseph Kessel. Les deux couvertures se ressemblent furieusement. J'ai donc lu ces deux livres en parallèle. L'ambiance est semblable, même si les circonstances sont différences. le point commun : le lion, un animal fort et fier.
Quatre voix pour ce roman, une pour chaque protagoniste de l'histoire, dont le lion. On alterne les points de vue et les jours : au moment de la chasse en Namibie, pendant la traque de la fille en France. La mise en parallèle des deux est bien faite, le suspens monte doucement et on est écoeuré par tant de violence... mais qui est finalement le plus fauve d'entre eux ?
Colin Niel a une écriture remarquable, j'ai éprouvé des sentiments très durs pour chacun des personnages, il dénonce les violences prêtes à frapper comme celles qui murissent doucement. Un auteur que je relirai très certainement.
Note : 4.5/5
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9243
Age : 40
Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008
Sujets similaires
» Colin Powell
» Colin DEXTER (Royaume-Uni)
» Colin THIBERT (France)
» Colin WILSON (Royaume-Uni)
» Fabrice COLIN (France)
» Colin DEXTER (Royaume-Uni)
» Colin THIBERT (France)
» Colin WILSON (Royaume-Uni)
» Fabrice COLIN (France)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|