Michelle TOURNEUR (France)

lalyre Ven 16 Jan 2015 - 17:16

Cristal noir
   Michelle Tourneur
Fayard 7 janvier 2015
284 pages

Quatrième de couverture
Enivrée par le Paris des années folles, Pearl prépare pour le compte d’un éditeur new-yorkais un ouvrage illustré consacré à la gastronomie française. Des Halles au somptueux cadre Art déco du Paquebot, le restaurant le plus en vue du moment, rien n’échappe à son regard de photographe. Pas même l’invisible mystère qui entoure le chef Charles-Henri Chelan, acclamé par ses clients, vénéré par sa brigade, et cependant insaisissable.
Piano de cuisson, accords, harmonies, tonalités : Charles-Henri cuisine comme on compose. Mais d’où vient cet étrange rapport à la beauté qui le contraint à dépasser ses propres exigences ?
Ensorcelée par cet homme, Pearl ne répond pas aux télégrammes de son père qui la pressent de rentrer aux Etats-Unis. C’est la fin de l’été 1929. Si la ville-lumière n’a jamais mieux porté son nom, l’obscurité n’est pas loin. Mais la passion créatrice, le souffle de Charles-Henri ne sont-ils pas, comme le pressent Pearl, des ferments de résistance face au désastre qui se dessine ?

Petite chronique

L’histoire se passe principalement au « Paquebot « grand restaurant luxueux à Paris, dans un monde luxe et de haute gastronomie. Les personnages principaux : le Chef Charles-Henri Chelan, vénéré par sa brigade, cuisinant de somptueux plats dont les descriptions font venir l’eau à la bouche, cet homme parfois mystérieux semble cacher un secret…Pearl est une journaliste photographe qui pour le compte d’un éditeur américain, prépare un album illustré sur la gastronomie française, se sentant très à l’aise dans le cadre luxueux du Paquebot et ses créations photographiques, rien n’échappant à son regard et justement là aussi on se laisse envouter par les endroits si bien décrits…. Voici aussi Robert, maître d’hôtel qui avec beaucoup de style et de courtoisie séduit les clients, jusqu’au jour ou……Maurice, le chef-cuisinier n’est pas mal non plus pendant ses altercations avec Charles-Henri….Robert, remplacé pour quelques temps par un certain Lazzlo, un jeune garçon au physique troublant qui semblerait avoir une double vie……,…Il ne faut pas oublier que c’est l’époque ou les cours de la Bourse de New York dégringole et que les gains d’une année s’effondre. Ceci pour la petite information….
Mon avis

Un très beau roman qui m’a fait rêver car hormis les plats décrits, il y a aussi la musique oui mais quelle musique ? Jouée par qui ? Sur quel instrument ? De la musique cuisinée ou des plats musicaux ? Car harmonies, accords et tonalités s’accordent très bien avec la gastronomie. Ce qui est certain c’est que j’ai adoré ce roman ou Michelle Tourneur avec un beau style a su bien concocté cuisine et musique. Je dois aussi dire que la couverture à jaquette m’a séduite. Un gros coup de cœur…. 5/5

lalyre Jeu 9 Avr 2020 - 7:50

Tourneur Michelle
La folle ardeur
Editions Fayard 25 septembre 2019
259 pages

Quatrième de couverture
Pendant dix ans, trois des plus grands génies du romantisme ont vécu dans une étroite intimité.
Delacroix fait flamber la couleur dans ses toiles et dans ses somptueux décors muraux.
Chopin enchante le piano avec des irisations et des mirages.
Entre les deux, George Sand veille. Inspiratrice, admiratrice, amie, amante, parfois soignante.
Et la nuit, elle écrit.
Méandres amoureux, ardeur au travail, défi à tous les canons artistiques du temps.
Leurs lieux de résidence à Paris sont si proches qu’ils partagent repas, sorties au théâtre ou à l’opéra, fêtes officielles, soirées musicales.
Quand le besoin de paix se fait sentir, ils retrouvent la douceur du Berry : Nohant, le petit bois, la table abondamment servie, le grand Pleyel au salon.
Jusqu’à ce que la soudaine violence des événements mette en pièces leur étincelant trio.
Mon avis
Georges Sand, Frédéric Chopin et Eugène Delacroix furent amis, parfois amants, ce sont trois des plus grands artistes du romantisme. C’est la fin d’un régime, nous sommes en 1848, on s’achemine vers les trois glorieuses et les révoltes. Grâce à Michelle Tournier on se trouve dans un monde ou l’on connaît Solange et Maurice, les enfants de Georges Sand, ou les liens se tissent ou se déchirent jusqu’à la réconciliation, j’ai aimé les personnages et les nombreuses lettres échangées entre nos trois héros. Ce superbe roman qui évoquent les liens qui se tissent et se déchirent, mais aussi les discussions sur l’art et les couleurs et cela grâce à la valse des mots que l’on déguste, j’imaginais Eugène peignant tout en écoutant la musique de Chopin tandis que Georges lit la mare au diable. Tristesse, douceur, exaltation et de magie et l’amour qui survole au-dessus des trois héros dans un beau paysage de Nohant et de ses prés verdoyants, des tableaux tels que « L’éducation de la Vierge ou La lutte de Jacob avec l’ange » une œuvre grandiose. Bref un très beau roman que j’ai apprécié...4,5/5