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Anne HÉBERT (Canada/Québec)

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Anne HÉBERT (Canada/Québec) Empty Anne HÉBERT (Canada/Québec)

Message  gallo Sam 8 Nov 2008 - 8:10

De : carabosse1964 (Message d'origine) Envoyé : 2003-05-06 09:22
Anne HÉBERT: " Aurélien, Clara, Mademoiselle et le Lieutenant anglais "

Tout d'abord, je dois dire que ce petit livre ( 90 pages ) se lit très vite...D'autant plus que le caractère des lettres est assez gros.

C'est l'histoire de Clara née d'une mère morte en couche. Son père ( Aurélien ) décide de la garder avec lui. Ils vivront 10 ans isolés des gens dans une maison de campagne à Sainte-Clothide ( Québec ) . Sa vie est meublée de grands silences ...Jusqu'au jour où Mademoiselle ( l'institutrice du village ) demande à Aurélien d'envoyer Clara à l'école . Clara apprendra à une vitesse folle pendant 2 ans....Ensuite, la solitude à nouveau...

Jusqu'au jour , où elle rencontre un lieutenant anglais caché dans une cabane au fond d'un bois. C'est la guerre dans les vieux pays...Il a peur...Elle a 15 ans, lui 30 ans...Ils ne se verront que 2 fois...sans vraiment se connaître...sans savoir leurs noms...


C'est un récit très épuré. Il n'y a pas beaucoup de place aux descriptions, aux explications...Beaucoup de questionnement sans réponses...Des évènements qui arrivent sans que l'on sache vraiment le pourquoi, le comment...Cela nous laisse le loisir de faire sa propre histoire...

Ce livre m'a surpris, je l'ai lu en une seule journée, sans effort. J'ai bien aimé sans pour autant m'attacher aux personnages, car je n'ai pas l'impression des avoir connus...L'auteure est tellement discrète sur ces derniers...En fait, cela me donne l'impression d'avoir été témoin d'évènements sans avoir connu vraiment le fin fond de l'histoire...

Pour l'originalité, la façon d'écrire...je donne un 3,5\5


De : boogok Envoyé : 2003-06-01 10:02
Anne HÉBERT: Kamouraska

Dans la ville de Québec, Élisabeth, femme sage et respectable aux yeux de tous, encombrée de nombreux enfants, veille son mari qui va mourir. Elle ferme ses yeux et revit, instant par instant, sa jeunesse tumultueuse. Elle tente en vain de s'y perdre à nouveau. C'est une histoire de fureur et de neige qui se passe en 1839. George Nelson, un jeune médecin de Sorel, quitte la ville pour se rendre en traîneau jusqu'à Kamouraska. Rien ne peut l'arrêter. Il faut qu'il aille à Kamouraska tuer un autre homme. Quatre cents milles, aller et retour, dans la neige et le froid. Sa maîtresse, Élisabeth, épouse d'antoine Tassy, attend le retour du jeune médecin, appuyée contre une vitre, pleine de givre. Elle attend, jour après jour, la venue de celui qui doit lui apporter la nouvelle redoutable de son veuvage et de sa liberté.

5/5

J'avais ce livre dans ma bibliothèque, ramassé au hasard d'une vente de garage, je crois bien.

Je ne m'étais jamais décidée à le lire. J'avais des préjugés, des idées préconçues. À cause du film. J'ai souvent des "empêchements" à cause des films!

Une écriture serrée, dense; une puissance d'évocation qui m'a séduite. C'est tout à la fois intemporel et situé dans le temps! On vibre avec les personnages et on conprend leur situation compte tenu de l'époque. Pas de "Happy ending": ça aussi ça me plaît. En quelques heures, je l'ai dévoré.


De : carabosse1964 Envoyé : 2003-08-06 15:30
Anne HÉBERT: kamouraska, Éditions du Seuil , 1970, 250 pages


Quatre vies, quatre noms...Une seule femme...

Enfant, on l'appelle Petite. Petite vit avec trois tantes et une mère éplorée...Petite est entourée d'attention. Un jour, un mari est choisi. Petite a 16 ans., et devient Madame Tassy. Madame Tassy souffre . Son mari est riche, mais ignoble. Souffrance silencieuse dans une grande maison... Soudain, elle rencontre un homme qui réchauffe son coeur. Elle devient Élisabeth. Petits bonheurs coupables. Souffrance encore et encore... La vie et la mort se cotoient. Les coeurs éclatent . La mort est présente. Il faut éliminer le mal pour que le bien triomphe. Combat sanglant. Drame. Madame Tassy et Élisabeth n'existe plus. Souffrance, souffrance, souffrance.. échappatoire: elle devient Madame Rolland . L'épouse de Monsieur Rolland. Il fallait qu'il y ait cet échange de vies, de noms pour qu'un semblant de vie revienne.

Madame Rolland ferme les yeux et revit de façon cahotique sa vie. Elle est en plein délire. Elle sort de son corps pour revoir, vivre des évènements passés. Comme un fantôme, sont esprit reste parfois tapi dans un coin. Comme un spectateur. À d'autrrres moments, elle vit carrément ,comme si elle était dans le moment présent , les évènements du passé...Le "je" et le "elle" se cotoient régulièrment...

L'auteure a une belle plume.Les déchirements de l'héroine sont bien façonnés. Ce livre est un livre d'émotions. Il chevauche les périodes de la vie d'Élisabeth de façon non linéaire. Le drame, on le connaît dès le début... Il n'y a donc pas de suspens..

J'ai bien aimé la façon de raconter l'histoire... Par contre, je dois dire que cela n'était pas le livre idéal pour amener sur le bord d'un lac. ( comme j'ai fait ). En effet, le livre n'est pas "léger". Il est facile de se perdre dans les noms, les périodes ... si notre attention n'est pas à 100% dans notre bouquin...

note: 4\5


De : Frisettefrisette Envoyé : 2003-08-22 18:03
Anne HÉBERT: Kamouraska

3.5/5

Kamouraska raconte la vie d'Élisabeth d'Aulnières, une jeune femme qui a eu le malheur d'épouser un homme violent en premières noces. Ayant peur pour sa vie, elle organisa le meurtre de son époux, avec la complicité de son amant et de sa servante.

L'histoire nous est racontée sous la forme de trois histoires qui s'imbriquent les unes dans les autres, les trois époques de la vie de l'héroïne: la jeune fille, Élisabeth d'Aulnières, la jeune épouse, Mme Tassy et la dame plus âgée, Mme Rolland. L'histoire est un peu décousue puisque deux des époques sont en fait le délire de Mme Rolland.

C'est un récit où la folie et le désespoir sont palpables. Anne Hébert a très bien su rendre l'état d'esprit délirant de son héroïne. Par contre, je ne suis jamais parvenue à m'attacher au personnage, à me sentir près d'elle. C'est pour cela que ma note n'est pas très élevée. Je ne suis jamais parvenue à croire à croire à son désespoir,. Je n'ai pu m'attacher à elle et croire au destin pathétique de cette femme.

Bref, la plume d'Anne Hébert est très belle quoique un peu chargée. On sent aussi très bien le peu de ressources que les femmes pouvaient avoir hors mariage. Pour moi se fut donc une lecture intéressante mais qui me laisse un peu froide...


De : Sandriine_1616 Envoyé : 13/04/2004 18:43
Anne HÉBERT: "Les enfants du sabbat"

Je viens de le terminer. Je suis vraiment heureuse d'avoir découvert cette auteure et son style si particulier. L'histoire était assez étrange mais prenante. J'ai le goût de lire d'autres livres d'elle ( voilà qui va rallonger ma LAL )


De : boogok Envoyé : 25/06/2004 03:54
Anne HÉBERT: "Les enfants du sabbat"

4/5

Soeur Julie qui était amnésique replonge dans son enfance. Une enfance pour le moins étrange. Elle entraîne tout le couvent dans son sillage.

Je m'attendais à tout sauf à ce type d'histoire. J'ai quand même bien accroché même si je ne pouvais m'empêcher de trouver des ressemblances, boîteuses parfois, avec différents auteurs.

Le misérabilisme et le ton narratif m'ont rappelé Un parfum de cèdre. Quand le côté plus sombre et mystique est apparu, je pensais à Sur le seuil. Toutes sortes de références me sont venues au cours de ma lecture.

Chose certaine, l'écriture est passionnée. On suit avec intérêt, et je n'ai pas décroché un seul instant.

Le point perdu, c'est probablement à cause de la surprise que m'a causé l'histoire. Je n'en suis pas encore tout à fait remise.


De : 82naurore Envoyé : 24/07/2004 12:27
Anne HÉBERT: LES ENFANTS DU SABBAT
2.5/5

J'ai accroché sur certains passages et d'autres beaucoup moins. Dans l'ensemble l'histoire m'a plu, mais pendant pas mal de pages, je me suis dis que je ne comprenait vraiment rien, surtout au début, et puis après je me suis aperçu qu'en fait il n'y avait pas grand chose à comprendre.
Je ne regrette pas d'avoir lu ce livre, mis je ne sais pas si je relirai cette auteure.

Aurore


De : sereinejulie1 Envoyé : 14/08/2004 18:19
Anne HÉBERT: Les fous de Bassan
Collection Point 248 pages

L'histoire de déroule en l'été 1938 à Griffin Creek, petit village du Québec perdu au bout des terres. Une petite communauté y vit, réfugié là depuis la guerre d'indépendance des Etats Unis. Un hameau où tout le monde est parent, beaucoup de mariages consanguins ont eu lieu et tous les habitants sont plus ou moins liés par des degrés de parenté divers. Durant un été, deux jeunes filles, des cousines, disparaissent mystérieusement le long de la grève. Chacun a sa propre vision de ce fameux été qui changera tout dans leur existence monotone, qui bouleversera les villageois.

C'est un drame à rebours, le drame a déjà eu lieu et ce sont les témoignages sous différentes formes de plusieurs protagonistes: cahier-journal du pasteur, lettres adressées à un ami, monologue d'un innocent etc... que l'on suit les événements qui ont précédé cette disparition grâce à la confession des spectateurs (et acteurs) du drame. L'intrigue se dévoile lentement, au fil des confessions des personnages. Derrière cette histoire se cache un portrait acerbe de la famille et des liens famillaux.

C'est une histoire tragique, quelque peu complexe. Un roman d'atmosphère décrivant des passions cachées, refoulés et coupables qu'Anne Hébert nous fais intensément ressentir. Il y a aussi une grande poésie dans ses descriptions de cette terre belle et rude de la Côte Nord et de la Côte Sud du Saint-Laurent. J'ai aimé sa description de l'océan, sa violence est la métaphore de la trame de l'histoire, son reflet et une omniprésence tout au long du récit: le vent et l'océan dans leur fugue font frémir et l'eau, son étrange attrait, sa profondeur, sa faculté de noyer... crée une atmosphère unique. Anne Hébert présente merveillesement bien ses personnages. Le style est alerte. La violence est présente tant dans l'écriture que dans l'histoire même.

Je me suis complètement impliquée dans cette histoire merveilleusement composée. Un magnifique récit d'une étonnante tragédie... cette lecture m'a fait une bonne impression avec l'intensité poétique qui la caractérise. Son écriture de finesse et de réflexion nous plonge dans cette lecture avec intensité, émotion et intrigue. Pas étonnant qu'on l'appelait la grande femmes de lettres du Québec.

Point faible: les personnages ne sont pas assez attachants et toute la place est prise par le style. Outre ce fait, cela demeure une intéressante lecture. 4.25


De : sereinejulie1 Envoyé : 04/10/2004 21:27
Anne HÉBERT: Les chambres de bois
Points, 172 pages

Résumé: Des chambres de bois à la fois étouffantes et glacées à cette villa près de la mer, au milieu des mimosas et des oliviers, Catherine pourra-t-elle se libérer de son mari et de sa belle-soeur qui l'enferment dans un monde invivable? Cet ouvrage nous mène au fond du monde troublant et malheureux d'une jeune fille pendant son mariage.

Mon avis: Il s'agit d'un court récit très simple envers lequel Anne Hébert nous immerge dans les sentiments amers de Catherine par des illustrations dramatiques, qui nous transportent dans l'univers ténébreux du jeune couple. Elle nous ramène à une époque déjà lointaine où les espérances et l'impuissance des femmes provoquent chez elles la frustration, qu'elle nous fais ressentir tout au long de cette histoire.

La lecture est d'autant plus agréable que l'écriture est pavée d'un vocabulaire inépuisable qui contribue à captiver notre attention et notre imagination. Anne Hébert atteint une intensité poétique qui nous éblouit. En lisant ce livre, nous plongeons dans un univers sombre et mystérieux. Les chambres de bois relate une expérience débordante de richesse et nous enchante par son éloquence pleine de métaphores étonnantes dans leur parfaite exactitude, décrivant d'un trait bref les personnages, les choses, la nature.

En dépit d'un manque de suspense, Anne Hébert réussit à nous accrocher. Débordant d'images, ce roman a mérité le prix France-Canada en 1958 et le prix littéraire de la province de Québec en 1959.
Ce fut pour moi une lecture très agréable, qui enchante de par son inspiration lyrique et où l'on sent le poids de chaque mot arraché au silence. Il s'agit de ma deuxième lecture de Anne Hébert et certes pas la dernière. 4.50
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Message  gallo Sam 8 Nov 2008 - 8:15

De : sereinejulie1 Envoyé : 11/10/2004 00:47
Anne HÉBERT: Le torrent
Bibliothèque Québécoise 175 pages

Les héros, anges ou démons d'Anne Hébert, parfois les deux, sont des êtres enchaînés dans les lignes de l'existence en même temps que des exilés de la condition humaine, à la frontière trouble où la vie et le rêve se côtoient dangereusement. Fortement teintée des valeurs chrétiennes dans lesquelles a grandi Anne Hébert, son oeuvre a poussé au paroxysme les pulsions primitives qui entraînent ses personnages au coeur de leurs passions obsessionnelles.

Ce recueil comporte 7 nouvelles dont la principale, et première, donne le titre au livre. Les histoires se déroulent dans des univers bourgeois (lorsqu'elles se passent à la ville) et misérables lorsqu'elles se déroulent en campagne. C'est toujours écrit à la troisième personne, et le narrateur est toujours omniscient.

Dans ces nouvelles, Anne Hébert montre le lent travail de la vie sur les êtres, nous fait assister au moment précis où, fugace, leur vérité la plus profonde, affleure à la surface. Elle témoigne d'une imagination très personnelle, apte à décrire des univers mortellement clos sur eux-mêmes, habités par le jeu des passions brutales et la violence des instincts. Le désespoir est ''au centre'' de la méditation d'Anne Hébert, la pulsion de vie se heurte à la pulsion de la mort. Son oeuvre est mystérieuse à de multiples égards: dans l'expression de la violence, du mal, de la tendance meurtrière et du désespoir. Mystérieuse également, par la beauté remarquable de son expression, par la fascination qu'elle exerce sur les lecteurs.

Chaque écrit est un récit puissant, une histoire énigmatique pleine de fougue et de ferveur. Anne Hébert ébloui par ses termes et le style étoffé de son écriture. Entre le mot ''dépossède'' du début, et la ''richesse'' de la fin, c'est tout le récit qui déploie l'essentiel de sa grande articulation symbolique.

Ciselé sur le vif, une lecture saisissante qui anime au delà la lecture terminée. Une vitrine de plaisir et de divertissement. Se lit en un souffle.

Voici le résumé de 2 des 7 nouvelles

Le torrent: le narrateur fut un enfant vivant avec sa mère très sévère dans un domaine éloigné. Elle voulait qu'il devienne prête et lui fit suivre des études au collège, à l'issue desquelles il se révolta. Elle le frappa et le laissa sourd, vivant désormais en communion avec le torrent. Aujourd'hui, se voulant libre, il revient pourtant au domaine avec une femme achetée, qu'il appelle Amica, mais dont il croit qu'à cause de sa surdité, elle lit en lui, qu'elle cherche la cause de la mort de sa mère. Finira-t-il dans le torrent?

L'ange de Dominique: Dominique, infirme clouée à sa chaise-longue, un jour, voit descendre du cap situé près de chez elle, le mousse d'un navire, Ysa, qui revient souvent, à l'insu des ses parents, qui danse pour elle, avant de disparaître un soir d'orage en lui laissant deux flûtes dont elle se sert, se concentrant sur son souvenir et sentant naître en elle le besoin de bouger, d'autant plus qu'elle entend sa voix. Voilà qu'elle est possédée, qu'elle sort, qu'elle trouve Ysa sur la plage où il la fait danser mais où elle en meurt. 4.5


De : Lauric668 Envoyé : 18/10/2004 11:04
LES FOUS DE BASSAN de Anne Hébert
Editions du Seuil - 249 pages

Je ne ferais pas le résumé de livre car il a été fait de façon magistrale par Sereine (message 9).

Mon avis
Il s'agit avant tout d'une saga familiale, puisque les habitants de Griffin Creek ont tous un lien de parenté (cousin, oncle, frère, etc). L'histoire se passe pendant l'été 1936 et le soir du 31 août deux cousines, Nora et Olivia disparaissent. Ensuite chacun des protagonistes nous racontent sa vision de ce fameux été. Et à chaque version, on comprend mieux comment vivent ces familles, quel est la place des femmes dans cette communauté.

J'ai bien aimé cette auteure et sa façon de décrire la vie ainsi que le suspense jusqu'au bout du livre.

3.5/5


De : Chantal5500 Envoyé : 19/10/2004 20:15
Anne Hébert: AURELIEN, CLARA, MADEMOISELLE ET LE LIEUTENANT ANGLAIS :
Seuil - 90 pages.

C'est l'histoire d'une rencontre, rencontre entre deux êtres que tout sépare : une jeune adolescente solitaire, orpheline de mère, qui n'a connu comme évasion que deux années passées auprès d'une institutrice qui lui a appris à lire, écrire et compter ; et un jeune lieutenant anglais de 30 ans, réfugié de la guerre, dans une cabane au fin fond de la forêt.

Il y a plein de non-dits, plein de réponses à trouver, à imaginer entre les lignes. L'écriture est très belle, très épurée et parle à merveille de la nature : l'apparition du soleil à travers le feuillage d'un sous-bois, la forte odeur de la terre mouillée, le bruit de la pluie qui tombe tout d'abord goutte à goutte comme des perles de fer puis qui se déverse en violentes averses....etc, etc,...Elle parle à merveille des sentiments éprouvés et du désir irrésistible né entre cet homme et de cette très jeune femme qui vont si peu se connaître...

Bref, ce très court roman m'a mis l'eau à la bouche. Il va falloir que je lise d'autres livres de Anne Hébert. Kamouraska me tente fort ....

4/5


De : sereinejulie1 Envoyé : 06/12/2004 17:46
Anne Hébert: Le premier jardin

Flora Fontanges, actrice vieillissante, revient dans la ville de son enfance qu’elle croyait avoir abandonnée à tout jamais. Dans cette ville, surgit la petite fille qu’elle a jadis été et compare sa vie d'aujourd'hui.

C'est du Anne Hébert telle que nous la connaissons. Elle est intense et vraie. Elle nous présente un récit nostalgique qui recrée une enfance et ses échos, à travers un texte d'une grande sobriété d'expression. Avec son écriture poétique, alliant douceur et mélancolie, Anne Hébert aborde le thème de la réconciliation avec son moi intime, avec les douleurs et les secrets que l'on enfouit au plus profond de nous-mêmes.<o:p></o:p>

À nouveau, Anne Hébert nous entraîne dans un monde fictif mais qui nous semble très près de notre monde actuel. Les plus grands problèmes de notre société s'y retrouvent amplifiés.

Il m’est difficile de critiquer ce récit, c'est bien écrit, cela coule, toutefois il m'arrivait d'être un peu perdue dans l'histoire. C'est un peu comme si les événements nous étaient relatés d'une manière incohérente.

La plume d’Anne Hébert est poignante et saisissante. La narration respire au rythme d’une voix dense. Porté par une écriture habile, intelligente, Anne Hébert me séduit. Ce n’est pas son meilleur livre mais n’hésitez pas d’y jeter une petit coup d’œil.
4.0


De : Felindra2775 Envoyé : 08/01/2005 00:40

Le 10 Avril 1998

L'art de la fugue
Delphine est morte. Edouard, chez qui elle est comme tombée par hasard, se reconnaît « homme sans grâce et peu sociable ». Il attend le médecin. « Je suis forcé de la veiller un bon moment, pareille à une morte chère à mon coeur. » Forcé et chère. Les deux mots annoncent la suite et une construction romanesque aussi habile qu'efficace. Les souvenirs d'Edouard et les monologues de Delphine sont les thèmes d'une fugue au sens musical. Puis prennent place dans la partition Stéphane, qui, en compagnie d'Edouard, trouva cette fille dans « une immobilité de pierre », Patrick, l'Arlésienne du roman qui en éclaire les coins d'ombre, et d'autres personnages épisodiques mais essentiels.
Delphine, « offusquée d'être au monde », vient, disparaît, revient, incessante fugue au sens de fuite. L'amour en est la cause, mais aussi un héritage, mais aussi l'enfant dont elle est enceinte, à moins qu'elle ne le soit pas, à moins que toutes ces causes soient autant de rêve que de réalité. Il s'agirait donc d'un roman poétique, onirique. Mais Anne Hébert surprend et séduit par le mélange des genres. Poésie de ses images, authenticité du ton de son vocabulaire, et angoissante réalité de son histoire. Nos rues ne manquent pas de Delphine, leur hantise du lendemain, leur tentation de l'impossible, la crainte de l'étrange qu'elles suscitent. Empreint de douceur et de mansuétude, ce récit, fort paradoxe littéraire, est des plus violents qu'on puisse lire sur la condition des êtres à la dérive, accrochés à un espoir qui n'est plus que leur imagination.

Mon avis:

C'est un livre que j'ai trouvé très étrange autant part son contenu que par la façon dont il est écrit. Il me reste une sensation bizarre après avoir refermé le livre.

C'est un tout petit livre qui se lit en deux heures et si l'on peut je dirais que c'est bien de le lire d'une traite pour ne pas sortir de cet étrange et bizarre sensation. C'est ce qui fait tout le charme de ce livre.

j'ai beaucoup aimé et là aussi je viens de découvrir un auteur que je relirai dans d'autres oeuvres.

4/5

felindra


De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 08/03/2005 00:08
Est-ce que je te dérange ? - Anne Hébert

Seuil, 138 pages

Ce court récit d'Anne Hébert se laisse dévorer. La construction du récit ressemble à celle des Fous de Bassan et de L'enfant chargé de songe : il débute par la fin et les clés de l'intrigue se cueillent tout au long du livre. La prose d'Anne Hébert recèle toujours beaucoup de poésie et on se laisse bercer par le rythme et la beauté de ses phrases. De plus, les repères temporels, tout comme les descriptions des lieux, sont rares et permettent aux personnages de bénéficier de toute notre attention.

Mais, souvent, lorsque je termine un livre court, j'ai l'impression que je retiens moins de ma lecture que dans le cas de livres sur lesquels j'ai dû "dormir" plusieurs nuits. Est-ce que je te dérange ? m'a confirmé cela, car les détails se sont déjà envolés de mon esprit. Néanmoins, l'impression crée par l'évolution des personnages dans leur monde éthéré ne m'a étrangement pas quittée. Ce n'est donc pas tellement les détails de ce livre qui importent, mais l'état d'âme qu'il sucite... et c'est pourquoi je vous le recommande!

Note : 4/5

Le-réaliste-romantique


De : teddyteddy_nounours Envoyé : 14/06/2005 19:43
KAMOURASKA D' ANNE HEBERT

Mon avis:

Assez difficile au départ, c'est un peu comme dans un labyrinthe, il faut bien mettre en place les personnages. Après j'ai continué cette lecture comme si j'étais pris dans un tourbillon ; plus j'avançais dans la lecture, plus j'étais avec les personnages. L' histoire est en elle-même très triste, et relève bien les conditions difficiles de vie concernant la femme à cette époque dans tous les pays, ainsi que celle des habitants, surtout pour les travailleurs. Mais je suis déçu par le manque de descriptions des paysages. Dans ma tête cela a très bien pu se passer n'importe où. Déçu de mon voyage, mais pas du récit. Je reprendrai un autre livre de cette auteure.

Teddy 2,7/ 5

Roman historique XIXème siècle
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Message  gallo Sam 8 Nov 2008 - 8:18

De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 12/01/2006 17:54
Un habit de lumière - Anne Hébert

Seuil 1999 137 pages

Rosa-Alba Almevida est concierge dans un immeuble parisien du Ve. La loge est miteuse : toilette dans la cour, eau sur le palier, mais la concierge rêve néanmoins de luxe et de splendeur. Son mari, Pedro, rêve plutôt d'un retour en Espagne, pour enfin s'établir dans un vignoble. Le jeune Miguel est bousculé entre ses parents, mais il possède aussi ses rêves propres : être une fille! Toutefois, ceci n'aura pas l'heur de plaire à son viril de père. La loge est trop petite pour tous ces rêves, et la découverte du cabaret le Paradis Perdu et sa faune étrange, à la fois par la mère et le fils, fera exploser le réduit.

Ce livre se lit très rapidement, le texte est très aéré et le narrateur change constamment. L'écriture d'Anne Hébert est musicale, on se laisse bercer par les mots (mais je dois confesser un parti pris : j'adore cette auteur). Écrite par un autre, je n'aurai probablement pas accroché à l'histoire, mais Anne Hébert a su me la faire dévorer. Cet opus se rapproche de ses autres livres Est-ce que je te dérange? et L'Enfant chargé de songes.

Il est toujours agréable de se faire bercer par la plume d'Anne Hébert.

4/5

le réaliste-romantique


De : odilette84 Envoyé : 25/03/2007 21:30
Anne Hébert, KAMOURASKA

Dés le départ, il y avait malentendu...
Un tel nom, pour moi c'est russe...je savais que l'ateur était canadienne, masi bon.. on peut raconter des histoires qui se passent ailleurs non ?
Ensuite ça ne pouvait être que le nom d'un animal, loup, chien de traîneau...
Comme je n'avais pas lu la quatrième de couverture car j'adore les surprises, imaginez la mienne à la lecture de ce roman...
D'une histoire d'amour entre un animal et un homme,dans le froid du grand nord... on se retrouvait dans une histoire d'amour certes, mais tellement dramatique.
J'avais déjà lu un livre de cet auteur. Son style est très particulier. je pense qu'en fait il ne me convient pas.
ma note : 2/5


De : Profgéo Envoyé : 26/03/2007 01:31
Je suis assez d'accord avec toi Odilette pour dire que ce livre est très particulier! Je l'ai lu en entier par pur orgueil, parce qu'il me laissait une impression perpétuelle de glue qui empêchait de distinguer la réalité de l'imaginaire, le réel du rêve. je déteste ce genre de livre, on ne sais jamais où l'auteur nous emmène. Jusqu'à la dernière page, je me disais que je le détestais. Et puis est venue cette phrase...

Dans un champ aride, sous les pierres, on a déterrée une femme noire, vivante, datant d'une époque reculée et sauvage. Étrangement conservée. On l'â lâchée dans la petite ville. Puis on s'est barricadée, chacun chez soié Tant la peur qu'on avait de cette femme était grande et profonde. Chacun se dit que la faim de vivre de cette femme, enterrée vive, il y a si longtemps, doit être si féroce et entière, accumulée sous la terre, depuis des siècles! On n'en a jamais sans doute connue de semblable. Lorsque la femme se présente dans la ville, courant et implorant, le tocsin se met à sonner. Elle ne trouve que des portes fermées et le désert de terre batue dont sont faites les rues. Il ne lui reste plus qu'à mourir de faim et de solitude...

Et là, par ce seul paragraphe, j'ai compris toute l'histoire et le livre m'est resté dans la tête pendant très longtemps. C'est le récit d'une femme qui a enterré sa vie sous le couvercle du lit conjugal et qui a toujours fuit ses aspirations profondes pour apparaître aux yeux de tous comme une femme exemplaire. Maintenant que son seule garde-fou, son époux, ne sera plus là, que va-t'elle devenir, cette femme dont la soif de vivre a été pendant si longtemps enfouie? C'est pour cette seule raison que j'ai aimé le livre. Alors, je dirais que je risquerais maintenant un autre livre d'Anne Hébert... mais pas une relecture de Kamouraska!

@+ Profgéo


De : gallomaniac Envoyé : 06/05/2008 23:22
Sur sa poésie, voir Anne HÉBERT dans la section poésie
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Message  géromino Jeu 22 Oct 2015 - 14:33

"Les fous de Bassan"  Points 2006   250 pages


    Dans le petit village de Griffin Creek (Québec), un soir d'été de 1936, deux jeunes adolescentes Nora et Olivia disparaissent. On retrouvera un peu plus tard des lambeaux de corps et de vêtements sur la grève. Désirables et désirées, elles enflammaient les coeurs et les esprits d'hommes mûrs; et notamment de leur oncle Jones, révérend de la communauté protestante, et de Stevens, leur cousin (il faut dire que dans ce village, les mariages, par tradition ou par commodité, se sont conclus souvent entre un nombre restreint de familles: Atkins, Brown, Jones, pour les principales. A la longue, chacun se retrouve en plus ou moins proche degré de cousinage avec le reste des habitants).  Dans cette communauté où tout le monde connaît son voisin, la nouvelle de la mort des deux jeunes filles fait l'effet d'une bombe. Une enquête est ouverte. Mais des choses sont cachées...


    Ce roman atypique m'a rappelé "Le bruit et la fureur " de Faulkner pour ce qui est de sa construction: un roman d'atmosphère dans lequel chaque chapitre donne la parole à un narrateur différent qui va raconter sa version des événements; et c'est aussi un idiot qui tient un des rôles majeurs (ici, Perceval, le frère de Stevens). Habile procédé que Anne Hébert maîtrise parfaitement, qui a le double effet de nous faire creuser les méninges (j'ai pris des notes afin de m'y retrouver dans les membres de chaque famille) et de brouiller bien évidemment les pistes dans la recherche de la vérité.
    Ainsi, le livre démarre en 1982, par les confessions du Révérend Nicolas Jones; celui-ci se livre à un examen de conscience et on mesure la perversité de cet abject personnage. Chuuut! J'en dis trop! Puis ce sera au tour de Stevens de prendre la parole, ensuite Nora, Perceval, etc...
   C'est un roman traversé par une certaine violence et plus particulièrement dans les rapports entre hommes et femmes. Il faut y voir la dénonciation des pratiques traditionnelles sociales et surtout religieuses (ce révérend Jones en est la parfaite illustration). 
   Vous n'en saurez pas plus; ce serait gâcher l'histoire!


Note: 4/5

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Message  kattylou Dim 3 Jan 2016 - 14:27

Anne Hébert les fous de Bassan
J’ai vraiment eu l’impression de passer à coté de ce livre . La disparition des deux fillettes est racontée par plusieurs narrateurs et tout d’abord par le révérend Jones l' oncle des fillettes . J’ai trouvé ce passage long du coup je n’ai pas été embarqué dans l’histoire.La construction est intéressante et le livre est bien écrit mais le style m'a dérangé. Il m'a manqué le plaisir de retrouver mon livre .
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Message  géromino Mar 5 Jan 2016 - 7:42

Kattylou, je comprends ton ressenti; le style est assez déroutant et ce, dès le début. Et ça plombe tout de suite le reste de la lecture si on n'accroche pas.
Pour ma part, c'était la comparaison avec "Le bruit et la fureur" qui m'intriguait. Sans être du Faulkner, la trame est quand même bien construite. 

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Message  kattylou Mer 6 Jan 2016 - 16:24

Oui Géromino j'a trouvé que c'était vraiment bien construit. Si le premier livre avait été différent j'aurais accroché. J'ai prévu de relire le bruit et la fureur depuis 2 ans d'ailleurs à la suite de ta lecture . Il faut que je le ressorte su sous sol
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Message  Pistoufle Dim 10 Jan 2016 - 13:33

Les fous de Bassan

Mon avis : comme Kattylou, j'ai été un peu déroutée par la construction du roman. Celle-ci m'a intriguée au début, puis peu à peu lassée. J'ai trouvé que les révélations n'étaient pas à la hauteur du suspens rendu. Pourtant l'atmosphère est très bien dépeinte, le changement de narrateur donne du rythme. J'ai donc un avis mitigé à la fin de cette lecture.

Ma note : 3,5/5
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Message  kattylou Lun 11 Jan 2016 - 20:09

Pistoufle je vois que nous avons eu un avis un peu similaire sur le livre . Je garde l'auteur dans ma liste je regarderai à la bibliothèque si il y a d'autres titres
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