Alexandre SEURAT (France)
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Mandarine
Shan_Ze
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Alexandre SEURAT (France)
Shan_Ze Dim 20 Sep 2015 - 13:22
La maladroite d’Alexandre Seurat
La maladroite ou l’histoire d’une maltraitance, celle de Diana, petite fille de huit ans. Je l’aurai lu d’une traite… s’il n’y avait eu ce malaise permanent, cet arrière-goût désagréable tout le long de ma lecture. Au début, on sait déjà que ça finit mal. Le pire, c’est que cette histoire est tirée d’une histoire vraie, celle de la petite Marina. Le pire, c’est qu’il y a qu’il y a tant d’autres… L’auteur choisit de donner la parole à l’entourage de Marina : sa grand-mère, sa tante, les directrices, les instituteurs… tous essayent de faire quelque chose pour sauver cette petite fille, mais il y a ce doute, ce doute qui empêche de faire quelque chose. Ce doute qui par la loi, signifie impuissance. A travers ces témoignages, à travers les blessures, on ne devine qu’un pan de la maltraitance dont elle a été victime.
Difficile de parler de ce livre… Je suis une mère et ça m’a révolté de lire qu’on peut faire mal à un enfant. C’est un livre qui me hantera longtemps. Un roman coup de poing.
Note : 5/5
Shan_Ze- Admin
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Re: Alexandre SEURAT (France)
Mandarine Lun 21 Sep 2015 - 7:06
J'avais repéré ce livre, dont on ne parle pas énormément, et il m'avait déjà tentée.
Ton avis confirme!! Merci Shan_Ze
Ton avis confirme!! Merci Shan_Ze
Mandarine- Nombre de messages : 3347
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dodie- Nombre de messages : 6189
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Re: Alexandre SEURAT (France)
Réaliste-romantique Mer 18 Oct 2017 - 15:58
L’administrateur provisoire
Un jeune homme découvre que sa famille cache un passé lourd : son arrière-grand-père aurait été administrateur provisoire sous l’Occupation. Dans ce rôle, il saisissait, ou rachetait à vil prix, les biens confisqués aux Juifs pour les « gérer », en prélevant des frais. Après des enquêtes auprès des membres ainés de la famille et parmi les archives, le narrateur arrive à tracer un portrait dérangeant de cet ancêtre, qui n’a pas activement persécuté de Juifs, mais qui a néanmoins fait son travail avec zèle, en profitant largement de la situation.
J’ai aimé la lumière portée sur ce rôle peu connu d’administrateur. On sait que les biens était saisis, mais comment? Le livre montre aussi un peu ce qui s’est passé après la guerre, autre aspect dérangeant. Par exemple, une veuve doit échanger de la correspondance avec l’administrateur pour réclamer un remboursement au nom de son mari mort en déportation, mais l’administrateur maintient qu’il avait la justice de son côté. Il va même jusqu’à argumenter qu’il a eu des frais supplémentaires non couverts et que c’est plutôt la veuve qui lui doit de l’argent. Le livre est bien écrit et l’auteur entremêle aussi un récit familial complexe (un frère difficile, une relation distante avec les parents, des oncles qui ne gardent pas contact…). J’ai toutefois été un peu confus au début parmi la myriade de membres de la famille élargie (on remonte quatre générations). De plus, il y a la description de certains éléments « de base » de la persécution des Juifs en France, soit la rafle du Vel d’hiv, Drancy, les gendarmes, les passeurs… Cela est probablement nécessaire pour des nouvelles générations qui abordent le sujet, mais moi j’ai lu beaucoup sur ce thème et ça devient de la redite. Au final, c’est quand même un livre que j’ai apprécié, il offre un regard sur un aspect que je ne connaissais pas.
3,5/5
RR
Un jeune homme découvre que sa famille cache un passé lourd : son arrière-grand-père aurait été administrateur provisoire sous l’Occupation. Dans ce rôle, il saisissait, ou rachetait à vil prix, les biens confisqués aux Juifs pour les « gérer », en prélevant des frais. Après des enquêtes auprès des membres ainés de la famille et parmi les archives, le narrateur arrive à tracer un portrait dérangeant de cet ancêtre, qui n’a pas activement persécuté de Juifs, mais qui a néanmoins fait son travail avec zèle, en profitant largement de la situation.
J’ai aimé la lumière portée sur ce rôle peu connu d’administrateur. On sait que les biens était saisis, mais comment? Le livre montre aussi un peu ce qui s’est passé après la guerre, autre aspect dérangeant. Par exemple, une veuve doit échanger de la correspondance avec l’administrateur pour réclamer un remboursement au nom de son mari mort en déportation, mais l’administrateur maintient qu’il avait la justice de son côté. Il va même jusqu’à argumenter qu’il a eu des frais supplémentaires non couverts et que c’est plutôt la veuve qui lui doit de l’argent. Le livre est bien écrit et l’auteur entremêle aussi un récit familial complexe (un frère difficile, une relation distante avec les parents, des oncles qui ne gardent pas contact…). J’ai toutefois été un peu confus au début parmi la myriade de membres de la famille élargie (on remonte quatre générations). De plus, il y a la description de certains éléments « de base » de la persécution des Juifs en France, soit la rafle du Vel d’hiv, Drancy, les gendarmes, les passeurs… Cela est probablement nécessaire pour des nouvelles générations qui abordent le sujet, mais moi j’ai lu beaucoup sur ce thème et ça devient de la redite. Au final, c’est quand même un livre que j’ai apprécié, il offre un regard sur un aspect que je ne connaissais pas.
3,5/5
RR
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3236
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Re: Alexandre SEURAT (France)
Mandarine Lun 10 Déc 2018 - 12:54
La maladroite
Il est difficile de donner un résumé de ce livre sans en dire inévitablement trop.
Le thème est la maltraitance, et est traité d'une manière tout à fait originale, c'est à dire non pas de l'intérieur, du point de vue des acteurs principaux, mais plutôt à travers le regard de toutes les personnes qui peuvent graviter autour d'une famille dans cette situation: d'autres membres de la famille, les institutrices, directeurs d'école, médecins scolaires, etc etc.
On lit se livre en retenant son souffle, en connaissant l'issue mais en étant pourtant sous le joug de l'indicible, l'impensable, l'incompréhensible, l'inexcusable!
Je recommande vivement cette lecture, qui ouvre les yeux, qui pourrait même ouvrir la voie à de nouvelles vocations pour certains dans le monde des services sociaux, tant le sentiment que nous laisse la fin est puissant…
5/5
Il est difficile de donner un résumé de ce livre sans en dire inévitablement trop.
Le thème est la maltraitance, et est traité d'une manière tout à fait originale, c'est à dire non pas de l'intérieur, du point de vue des acteurs principaux, mais plutôt à travers le regard de toutes les personnes qui peuvent graviter autour d'une famille dans cette situation: d'autres membres de la famille, les institutrices, directeurs d'école, médecins scolaires, etc etc.
On lit se livre en retenant son souffle, en connaissant l'issue mais en étant pourtant sous le joug de l'indicible, l'impensable, l'incompréhensible, l'inexcusable!
Je recommande vivement cette lecture, qui ouvre les yeux, qui pourrait même ouvrir la voie à de nouvelles vocations pour certains dans le monde des services sociaux, tant le sentiment que nous laisse la fin est puissant…
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Mandarine- Nombre de messages : 3347
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Re: Alexandre SEURAT (France)
Aurore Mer 28 Aoû 2019 - 11:45
Petit frère / Alexandre Seurat
(Le Rouergue, 2019, 176 p., coll. La Brune)
Voilà le dernier né, Petit frère qui n’est pas des plus gais car le narrateur évoque son frère cadet qui est à présent décédé. A travers une existence solaire et explosive , le narrateur a côtoyé un être inadapté refusant les conventions. S’enfonçant jeune dans la drogue, il expérimente les cocktails détonants drogue/alcool et devient de plus en plus agressif envers sa famille.
Alexandre Seurat remonte le temps, non pas de manière chronologique, mais à l’inverse : du décès jusqu’aux plus jeunes années du cadet, où il était aventurier et impulsif. Se brosse le portrait d’un adulte à la dérive, incompris de ses proches et plus enclin à se tourner vers un monde de marginalité, synonyme de liberté.
Le portrait est tour à tour cinglant, bienveillant ou réservé. Le frère devient insaisissable car il a emporté tous ses secrets. Comment le narrateur peut-il se positionner dans cette famille amputée ? Quelle place n’a-t-il pas donné à l’écorché qui ne demandait que de la reconnaissance ? Le texte est à vif et ne laissera pas insensible.
Quand je l’appelais et qu’il ne me rappelait pas, il me semblait qu’il n’y avait, autour de moi, plus que du vide : je ne savais pas où m’asseoir, j’avais peur qu’il lui soit arrivé quelque chose sans que je puisse me représenter quoi. A ce que je lui disais, il répondait toujours « T’inquiète ». A ma colère et à ma peur résistaient son silence, son sourire, le sentiment de mon impuissance totale. Tout ce que j’essayais de dire s’étranglait en moi. Les coutures du monde craquaient les unes après les autres. (p. 79)
4/5
Aurore- Nombre de messages : 2290
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Re: Alexandre SEURAT (France)
kattylou Dim 1 Sep 2019 - 13:06
. J'avais lu maladroite que j'avais aimé mais la encore le sujet était difficile
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La Terre - Zola
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