André SOUBIRAN (France)

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Message  Dkois Sam 17 Mar 2018 - 14:12

L'ILE AUX FOUS de André SOUBIRAN
Le livre de poche 496 Pages

L'auteur

André Soubiran, né le 20 juillet 1910 à Paris et mort le 29 juillet 1999 à Paris, est un médecin et écrivain français.


Résumé (4° de couverture)


Comment échapper à des poursuites judiciaires sans trahir personne pour se disculper? Dans le mutisme qu'il s'impose devant le juge d'instruction, Jean Lacombe entrevoit une solution. On le trouve fou de s'obstiner dans le silence? Parfait, il feindra la folie. Une fois hors des griffes de la justice, entre les mains des médecins, il n'aura aucune peine à prouver que sa place n'est pas dans un asile. Reconnu irresponsable, il est rois en liberté mais c'est pour voir aussitôt les portes de l'hôpital psychiatrique se refermer sur lui. Tout au long de son séjour, Jean Lacombe aura le temps de méditer et de comprendre la réflexion du gardien de prison qui assistait à sa levée d'écrou « Battre le dingue, c'est un moyen de moyenner, mais... » Tout ce qui se cache derrière ce « mais », André Soubitan le décrit avec une lucidité de médecin et une passion généreuse qui rattachent l'Ile aux Fous, à la célèbre série des Hommes en blanc, et en font un documentaire poignant qu'il faut avoir lu.


Mon avis :


 Peu doivent connaitre cet auteur. Moi le premier. Ma fille m'a offert ce "poche" et donc voici la raison de cette découverte
. Voici donc un médecin qui, profitant d'un talent d'écrivain, nous fait rentré dans son univers professionnel. Dans ce roman, c'est dans milieu psychiatrique qu'il nous amène. Et ce n'est pas pour être tendre avec ses confrères qu'il s'est mis à cette écriture.
Nous sommes après la 2° guerre mondiale. La médecine psychiatrique n'en ai qu'à ces balbutiements (semble-t-il) et les patients sont autant coupables de leurs maux que victimes. C'est ce que démontre André Soubiran à travers les différents personnages du récit. Sans réel repaire, peu de soins sont dispensés et les décisions des médecins sont arbitraires. Entrer en asile ( terme de l'époque à présent péjoratif) c'est la perpétuité presque assurée.
A défaut d'être réellement passionnant, ce roman a cet intérêt de nous faire découvrir les milieux des établissements psychiatriques et en particulier au milieu du siècle dernier. S'il s'agissait d'une émission de TV actuelle on appellerai ce roman "IMMERSION EN CENTRE PSYCHIATRIQUE". Il faut oublier le peu d'intrigue et le lire comme un reportage.
L'écriture est très respectueuse du style de l'époque et n'apporte donc pas de fantaisie littéraire, toujours utile pour trouver de la passion de lecture. Rien à voir, je vous l'affirme, avec un "VOL AU DESSUS D'UN NID DE COUCOU", roman de K.KEYSE qui a inspiré le célèbre film du même nom. 
Mais bon... ce fût néanmoins une découverte enrichissante.


3/5

Dkois

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Message  dodie Ven 30 Aoû 2019 - 13:02

Les hommes en blanc (1947-1958)
- Tu seras médecin
- La nuit du bal
- Le grand métier
- Au revoir, docteur Roch!

Quatre tomes constituent cette saga, qui comme son nom l'indique, concerne le milieu médical.
Les trois premiers livres nous font suivre Jean Nérac de sa première année de médecine à Paris (premier tome) jusqu'à son premier remplacement comme médecin de campagne (troisième tome) en passant par ses années d'apprentissage à l'hôpital (deuxième tome). 
L'auteur, lui-même médecin, nous décrit avec d'infimes précisions ces années d'études et ce premier poste. Même s'il se défend d'avoir écrit une auto-biographie, on sent à tout instant le vécu. 
J'avoue que le troisième tome qui glorifie littéralement le travail d'un médecin de campagne dans les années 50 m'a énormément plu par son côté étude de l'environnement social.

Jean Nérac n'apparaît plus dans le dernier tome qui s'attache à nous décrire l'hôpital psychiatrique des années 50 à travers le destin de Jean Lacombe, un patient hors norme, et du docteur Roch qui tente contre vents et marées de réformer le fonctionnement de l'hôpital. Ce livre donne un état des lieux passionnant à lire.

Même si dans l'ensemble le style a un peu vieilli, j'ai pris énormément de plaisir à re-découvrir cette saga. Le côté médical, qui me plaît forcément mis à part, ce sont de très belles aventures humaines qui nous sont racontées.

Ma note globale 4/5
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Message  kattylou Dim 1 Sep 2019 - 14:24

Cette saga me plairait certainement à noter dns le cadre du thème de la médecine dans les romans !

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Message  Dkois Sam 13 Nov 2021 - 12:46

LES HOMMES EN BLANC
1-TU SERAS MÉDECIN
André SOUBIRAN
Le livre de Poche 316 Pages


Résumé (4° de couverture)


«Je serai médecin.» Pour Jean Nérac, c'est depuis le lycée une certitude. Voilà pourquoi ce Toulousain se retrouve un matin de novembre à Paris, entre Cité universitaire, Ecole de Médecine et hôpital, à la découverte des «grands patrons», des malades et des camarades.
Premiers stages, premières dissections, amitiés nouvelles, amours naissantes... Ce sera une année à la fois rude et exaltante, marquée aussi par le doute : la vocation qu'il éprouve résistera-t-elle au travail acharné d'une «bête à concours» ?
Best-seller depuis sa parution dans l'après-guerre, le cycle des Hommes en blanc, qui s'ouvre avec ce volume, demeure une des meilleures peintures romanesques de l'univers médical, à la fois réaliste, vivante et ouverte à toutes les grandes questions morales et humaines de la médecine.
 
Avant-propos : “La vie d’un livre d’occasion”


En dehors des  critères économiques et environnementaux, mon plaisir d’acheter des livres d’occasion tient dans le fait de partager leur histoire et leur parcours. Une note, une dédicace, un papier ou un ticket de train insérés entre 2 pages transmettent des messages leur donnant, à mes yeux,une valeur supplémentaire. Ceci est particulièrement vrai pour celui-ci. 
Voici le message écrit au dos de la page de couverture :


“ Cher Docteur Dardenne, 
Avec mes plus profonds remerciements et tous mes sentiments pour les soins que vous m’avez prodigués, à l’hôpital Georges Pompidou (“opérations”, leur suivi, vos conseils, votre humanité et votre gentillesse), ce livre culte, qui vous rappelera certainement d’anciens souvenirs, après avoir fait rêver de nombreux carabins. (à lire ou à relire? on ne se lasse pas d’une belle oeuvre…). Je l’ai, moi-même apprécié, étudiant en lettres, il y a..., il y a…
Il n’est plus réédité, la FNAC n’a pu me trouver que cet exemplaire d’occasion, par l’intermédiaire de ses libraires correspondants. “Qu’importe le flacon…”
Bonne carrière, bonne chance.
Paris, Août 2017
Yves Serre.


Mon histoire que je me fait de cette histoire résumée en quelques lignes ? Je l’imagine plutôt en version négative. Monsieur Serre reconnaissant, comme il l’a si bien exprimé, offre ce livre en lien direct avec le docteur Dardenne, qui lui, pressé de recevoir un prochain patient, le remercie d’un air distrait et ne manque pas, sans y avoir jeté la moindre attention, de déposer le livre dans sa poubelle aussitôt Monsieur Serre le dos tourné. Un agent de propreté passionné de bonne littérature profite de l’aubaine, le récupére, le lit. De fil en aiguille, il arrive dans la bibliothèque de Dkois… qui refait l’histoire !


Mon avis 


Si la première partie de ce roman privilégie le thème de la vie des étudiants en médecine, la seconde voit apparaître des événements beaucoup plus romanesques. La force de cette œuvre tient précisément dans ce juste équilibre. 
Passé le morbide des scènes de dissection, la souffrance des malades, les badineries des carabins… la mise en avant des sentiments et des émois s’installe pour faire de cette immersion en milieu hospitalier une histoire beaucoup plus large sans être banale.


Bien sur le style est caractéristique de son époque et a en peu vieilli. Nous sommes en 1947. Mais derrière celui-ci des thèmes considérés probablement comme tabou pour l’époque sont abordés ce qui lui donne une note contemporaine.
Cette lecture est toutefois un retour en arrière dans l’histoire de la médecine. Beaucoup de maladies jugées alors comme incurables sont de nos jours anodines. On mesure l’humanisme qui a gagné nos hôpitaux actuels.


Roman réaliste donc, dont j’attends la suite avec plaisir à défaut d’impatience.

Ma note 3.5 / 5

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Message  géromino Dim 14 Nov 2021 - 20:45

J'ai L'île aux fous dans mes prévisions et je découvre ici, Dkois et Dodie, vos critiques sur l'auteur. De quoi alimenter une source intéressante...


Dkois, sur les livres d'occasion: on tombe des fois sur des dédicaces, des mots intimes, des bons voeux, etc...On se dit que ces livres sont vivants, une âme les habite: ils ont eu une vie avant de tomber entre nos mains. C'est très curieux cette sensation...

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Message  géromino Lun 3 Jan 2022 - 22:26

"L'île aux fous"  Le livre de poche 1976    512 pages
                       André SOUBIRAN (France) OIP.pREWpm-233BTlhrI7XTicQAAAA?w=137&h=215&c=7&r=0&o=5&pid=1
                      Dans les Notes en fin de volume, André Soubiran explique pourquoi il a écrit ce roman. Pour le remercier d'avoir aidé un de ses amis, un inconnu lui présente un cahier dans lequel il a consigné ses impressions lors d'un séjour en asile psychiatrique. Sidéré par le témoignage hallucinant qu'il fait sur ce qui se passe dans ce genre d'établissement, André Soubiran décide, en sa qualité de médecin, de mener des enquêtes (dûment autorisées) auprès de plusieurs Quartiers de sûreté "hospitaliers" où l'on interne des malades mentaux parfois dangereux. Constat effarant et sans appel; l'homme qui lui avait remis ses notes n'avait absolument rien affabulé. Les conditions d'internement et d'existence de ces malheureux se révèlent d'une inhumanité à peine croyable.


                      Le roman: Impliqué dans une nébuleuse affaire, Jean Lacombe préfère se faire passer pour fou plutôt que de livrer à la justice des informations mettant des personnes innocentes en fâcheuse posture, à savoir sa femme et des amis proches. Dans son esprit, mieux vaut un internement (qu'il estime provisoire) en asile psychiatrique plutôt qu'une détention carcérale. Mais il ne s'imaginait pas découvrir pareil enfer. 
                     Petit panel de phénomènes qu'il va côtoyer: 
                         -celui qui est persuadé (ils sont tous "persuadés"!!!) que sa femme le trompe avec les chiens du quartier
                         -celui qui attend le débarquement des Alliés (on est dans les années 50...) et qui capte des messages de la Résistance dans ses oreilles 
                         -celui qui "héberge" ses deux enfants dans son ventre, leur parle, les nourrit...
                         -celui qui a été interné comme empoisonneur et qui, sitôt relâché, s'empresse d'empoisonner sa grand-mère et son oncle pour l'héritage
                     Je passe sur les cas des paranoïaque, pyromane, père incestueux, meurtriers, hallucinés en proie à des visions, d'intellectuels aux machinations machiavéliques, etc... La plupart sont de tels dangers pour la société, qu'il est absolument impensable de le voir remis en liberté.  


                      Ajoutez à cela un personnel incompétent, mal formé (pour ne pas dire pas formé), au statut flou, entre infirmier et gardien, aux moyens dérisoires et inadaptés. Le clou est l'incompétence et l'inefficacité des médecins, impuissants à proposer d'autres solutions pour faire face à cet honteux état de délabrement humain.
                      C'est un roman, tout n'y est peut-être pas d'une réelle justesse, mais certains accents ne trompent pas: il y a du vécu là-dessous. 
                      On est dans les années 1950, et certaines méthodes ont bien dû changer dans la gestion des établissements et l'approche des internés. N'empêche que ce livre nous plonge dans un univers très mal connu, et pose la question, celle de la mise à l'écart d'éléments dangereux pour la société. Il y a beaucoup à méditer sur ces pages parfois hallucinantes!


Note: 4/5

_________________
                                                                                                                                                                              

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Message  Dkois Sam 16 Déc 2023 - 15:58

LES HOMMES EN BLANC
2: La nuit du bal
André SOUBIRAN
Le Livre de Poche 377 Pages
098/2023


Résumé (4° de couverture)


Jean Nérac a l'intuition d'avoir réussi le concours de l'externat, mais l'effort fourni lui paraît tellement inhumain qu'il est presque décidé à terminer sa médecine sans plus présenter de concours quand un camarade lui propose de faire un remplacement comme externe dans le service de chirurgie du professeur Hauberger, à l'hôpital de la Charité, excellente préparation pour un autre grand concours, l’internat. Son acceptation lui vaut une invitation au célèbre Bal de l'Internat, ce qui provoque un nouveau vacillement de ses résolutions. Il se ressaisit et c'est tant mieux car, dans ce service, il rencontre Marianne, stagiaire de première année dont la valeur morale égale le charme physique. Leur amitié est bénéfique à Jean. Avec le jovial Chavasse, ils forment un trio qui supporte allégrement les vicissitudes de la Salle Pozzi et de l'Annexe Bichat. Auprès de Clément, Jean s'initie à la médecine en milieu déshérité. Pourquoi faut-il, à la fin de cette année fructueuse sur tous les plans, que Philippon, le carabin combinard, vienne s'installer dans la chambre voisine de celle de Jean ? Jean Nérac saura-t-il résister à la tentation de vie facile ? C'est sur cette interrogation que se termine La Nuit de bal, second volume de la fresque intitulée Les Hommes en blanc.


L’auteur, le livre et moi


J’ai ouvert la saga “Des hommes en blanc” lors du thème de la littérature dans le milieu médical avec, ça va de soit, le tome I “Tu seras médecin”. Il fallait poursuivre cette saga et bien que je fus satisfait de ma 1° lecture, c’est violence que j’ai dû m'imposer pour ouvrir le tome II, qui je l’espère m'encouragera à lire le tome III après lequel je dois me mettre en quête, je ne l’ai pas encore en P.A.L


Mon avis


Le premier tome voyait notre jeune héros faire ses premiers pas dans le monde médical à travers ses études. Ce second volet le voit faire ses premières armes aux côtés des médecins et chirurgiens. Mais si Jean Nerac garde foi en sa vocation, l’éveil de ses sens de jeune homme vient perturber ses résolutions.
C’est une nouvelle fois avec un judicieux équilibre qu’André Soubiran mêle la découverte du monde médicale et le romanesque. Ceci permet au lecteur de ne pas sombrer dans l’ennui d’une lecture élitiste spécialisée dans un univers dans lequel il se sentirait rapidement étanger. C’est en tout cas mon cas. 
L’écriture est classique à son époque (mi XXème siècle) mais aussi rythmée et donc jamais ennuyante. 
Rendez-vous prochainement pour le tome III

Ma note : 3.5 / 5

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Message  kattylou Sam 16 Déc 2023 - 17:31

Il ne faut parfois pas trop tarder les lectures entre les tomes

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