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Olivier ADAM (France)

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Message  Mousseline Sam 25 Oct 2008 - 17:35

De : Claarabel (Message d'origine) Envoyé : 30/03/2004 15:07

Passer l'hiver, Olivier Adam

5/5 = Formidablement écrit !!
"Passer l'hiver", c'est neuf textes pour un livre de 167 pages. C'est un livre à ne pas louper tant l'écriture est parfaitement maitrisée et nous apporte ce petit truc qui rend une lecture infiniment agréable.
Pourtant les histoires de "Passer l'hiver" ne sont pas gaies du tout. Les héros sont des anti-héros : ils sont sonnés, lessivés, cassés. Les verres de vin, bière et whisky coulent à flot, s'agrémentent cigarettes et quelques joints. Bref, ça frôle la misère sociale et sentimentale, aussi. Les couples sont souvent lassés d'eux-mêmes, les sentiments sont partis en fumée, les étreintes corporelles ressemblent presque à des actes de survie. Oui, c'est presque minable et ça frise la déprime.
Mais, ce qui sauve ce recueil d'Olivier Adam de toute amertume c'est son incroyable plume, cette énergie des mots et ce phrasé des petites vies ordinaires, des petites gens quelconques. Tout semble terriblement vivant.
Bravo l'auteur. "Passer l'hiver" vous scotche à la peau et ne vous quittera pas de sitôt !

Clarabel


De : nirvana1050 Envoyé : 07/01/2005 14:43

"Passer l'hiver" - Olivier ADAM

Un recueil de nouvelles, très belles et très vite lues.

Pas gais, les personnages de ces nouvelles.
En rupture avec leur travail, leur couple, ou tout simplement avec eux-mêmes.
Froid et insensible, cet hiver, qui tisse autour d'eux un climat qui renforce encore la morosité et leur désespoir.
Mais lumineuse, cette écriture, simple, mais pas simple constat, car si elle nous fait partager la douleur humaine, la peur des jours qui s'enchainent, on y croise aussi parfois l'espoir.

J'ai surtout aimé "De retour", où un jeune homme sorti de prison revient vivre chez ses parents et "Lacanau", pour cette femme qui doit terminer un dossier pour sa supérieure le soir du réveillon de Noël, et culpabilise de ne pas être auprès de ses deux petites filles

Ma note: 4/5


De : Chantal5500 Envoyé : 09/01/2005 20:35

Olivier Adam : PASSER L'HIVER :
Editions de l'Olivier - 167 p.

Neuf nouvelles, toutes aussi belles et réussies les unes que les autres. Elles nous décrivent un moment de vie et les sentiments de personnes souvent "au bout du rouleau", qui se battent pour tenir, pour continuer, pour ne pas tomber. Et il y en a plein autour de nous, de ces êtres arrivés à un tournant de leur vie : ou ils vont baisser les bras et s'écrouler, ou ils vont donner un virage au chemin de leur vie et tout recommencer. Et chaque nouvelle nous questionne sur le devenir de son "héros" ou "héroïne". Une écriture simple et directe qui relate des histoires de VIE qu'on côtoie tous les jours, et qui font réfléchir. Pourquoi ces moments ne nous arriveraient-ils pas, à nous aussi ?
4,5/5


De : 2186Elfe Envoyé : 19/08/2005 19:17

Passer l'hiver de Olivier Adam.

Eh oui, Olivier Adam a encore frappé, et ce recueil de nouvelles me colle à la peau. Je suis encore imprégnée de sa poésie, je ne peux m'en détacher.

Clarabel l'a tellement bie n résumé que je n'ose pas en réécrire un.

Mon avis: C'est un pur chef-d'oeuvre. L'écriture d'Olivier Adam es remarquable dans la sensibilité, la justesse de ses mots. Ma nouvelle préférée est Sous la neige. Est ce parce que c'était la dernière nouvelle du recueil et que j'en ai savouré le moindre mot. Ou est ce parceque Olivier Adam nous décrit si bien les émotions et les chagrins d'une jeune fille qui voit son père partir... Je crois que c'est les deux!!!

Ma note : 5/5


De : Mousseliine Envoyé : 10/12/2006 05:44

Passer l'hiver - Olivier Adam
(Editions de l'Olivier, 2004, 176 pages)

Je ne sais pas pourquoi je lis rarement des nouvelles car j'aime beaucoup ce genre. Et "Passer l'hiver" figure dans les très bons recueils.

Olivier Adam raconte la vie, des instants de vie en fait, dans "Pialat est mort", Antoine est fatigué, probablement fatigué de la routine, des tâches répétives, mais il a ses filles. Dans "A l'usure" c'est une femme, une infirmière, qui a perdu sa petite fille et dont le couple part à la dérive. Certains pourraient trouver ça trop déprimant, pas moi, ce sont des moments de vie, des moments où l'on en a marre, ça pourrait être chacun de nous finalement. Ici, il y a un chauffeur de taxi, là une jeune femme qui travaille dans un "dépanneur" et qui décide pour une nuit de partir avec un client, un inconnu. Et encore une jeune fille dont le père est en train de mourir.

Tout est lié, les mêmes thèmes sont abordés dans chacune des histoires et c'est l'hiver, il y a de la neige. C'est presque toujours la nuit et on retrouve souvent le personnage principal en train de conduire. Ça pourrait se passer n'importe où ou presque. La chûte de chaque nouvelle est bien calculée. On voit que Olivier Adam a travaillé chaque détail, jusqu'à atteindre pratiquement la perfection dans l'ensemble.

Un auteur à découvrir, un recueil de nouvelles à lire par un soir d'hiver.

Note : 4,25/5
(Mousseline)


De : van1709 Envoyé : 2006-12-20 11:23

Passer l’hiver

Passer l’hiver est un recueil de nouvelles traitant de petits passages de la vie plus ou moins tristes, sombres, des choses qui arrivent malheureusement et auxquelles on ne peut pas toujours échapper. Ce sont des moments de la vie où l’on est fatigué de vivre, où on veut lâcher prise et tout laisser tomber. Ce recueil est d’un réalisme très touchant, très frappant, très « vrai ».

Note : 4/5



De : Claarabel Envoyé : 30/05/2004 17:53

Je vais bien, ne t'en fais pas - Olivier Adam

La note: ( 4/5 )

Vague à l'âme
Quel poids ce maigre roman d'Olivier Adam ! Seulement 156 pages qui vous plombent presque le moral, tellement l'absence y est dépeinte solennellement et magistralement.
"Je vais bien, ne t'en fais pas" sont les quelques mots qu'adresse le frère absent, disparu, parti... Des mots griffonnés sur une carte postale et adressés exclusivement à sa soeur. Loïc est parti depuis deux ans, Claire le pleure en silence. Sans nouvelles de lui, elle tente de broder son quotidien, elle est caissière au Shopi, elle loge un petit appartement dans un quartier parisien qu'affectionnait Loïc, elle a peu d'amis, ou pas du tout, elle erre de rencontres hasardeuses en vacances à la recherche de ce frère qui lui manque trop. Sans prévenir des parents meurtris au fond d'eux, Claire part dans ce village où Loïc a posté sa dernière carte postale.. Peut-être le retrouvera-t-elle, l'apercevra-t-elle, ou tentera-t-elle de suivre ses traces, son chemin et de comprendre ce départ inexpliqué...
En chapitres courts et incisifs, l'auteur bouleverse son lecteur avec des mots simples, forts et qui écorchent son héroïne et nous en même temps. Claire est une jeune femme fragile et touchante, complétement désemparée. Son désarroi est poignant et se lit à travers les lignes. On s'apitoie sur son quotidien misérable, sur ses rencontres loupées et ses aventures sentimentales bancales et pitoyables.
Une nouvelle fois, Olivier Adam nous percute en plein coeur. Son roman est une boule de bowling qui renverse ses quilles de lecteurs. Des mots forts et violents pour une rage contenue, une injustice totale qu'on tente d'hurler pour secouer la jeune Claire, lui venir en aide et la sortir de sa mélasse.
"Je vais bien, ne t'en fais pas" est un roman terrible, dans le sens positif. Il décèle un secret effarant qu'on découvre avec ahurissement. C'est à la fois évocateur et pudique, sensible et saisissant. Un roman qui imprime son empreinte pour un bon moment ...


Clarabel,


De: Lalyre
Je vais bien ne t'en fais pas

L'auteur prend prétexte de ce livre pour explorer la douleur de l'absence, de la disparition, il y a les non-dits, les secrets familiaux, le mal-être mais aussi la tendresse. C'est un petit livre original qui m'a beaucoup plu.

Note : 4/5
(Lalyre)




De : odilette84 Envoyé : 24/05/2007 21:42
Je vais bien ne t'en fais pas

bon il va falloir que je lise falaises car ce livre là ne m'a pas inspirée.
j'avais compris très vite ce qui se passait. Le style traduit par contre très bien la tristesse, la routine et la mélancolie. Peut-être trop bien car j'ai trouvé ça pesant.
ma note 2/5
vais-je regarder le film ?


De : Ysla Envoyé : 13/02/2008 19:40

Je vais bien, ne t'en fais pas - Olivier ADAM

Les thèmes traités dans ce roman sont noirs et tristes mais le style clair et vivant de l'auteur rend la lecture agréable et lui donne une touche très contemporaine. Les personnages ressemblent à de "vrais gens", de ceux qu'on pourrait connaître ou même être.
Dans ce récit, il s'agit de Claire, 22 ans, en 1998, à Paris, caissière à Shopi. Ses parents vivent en banlieue et son frère Loïc est parti deux ans auparavant sans laisser d'explication.
Claire, très attachée à Loïc (amour fraternel à la limite de la dépendance : c'est toujours Loïc qui sait, qui connaît, qui comprend, qui lit, qui découvre, qui trouve, etc, elle rien...) ne retrouve goût à la vie que le jour où arrive la première carte postale de Loïc. Par la suite, elle en reçoit plusieurs par mois, jamais plus de 2 ou 3 postées de la même ville. Un jour, profitant d'une semaine de vacances, Claire part à la recherche de son frère à Portbail, c'est de là que vient sa carte la plus récente.
Ce roman se lit vite. Le récit est situé dans un temps et un lieu très précis et très parlants pour ceux qui connaissent. En l'occurence, les références culturelles sont celles que j'avais à l'époque ! Cela donne beaucoup de réalisme à l'histoire.
Les personnages sont assez tristes, n'attendent pas grand chose (sauf Claire, le retour de Loïc), n'ont rien d'exceptionnel (au sens romanesque). Ils se rencontrent, se quittent, se croisent, ont parfois des difficultés à communiquer, ils souffrent souvent.
L'auteur sait remarquablement bien exprimer tout cela, c'est vraiment bien écrit et cela participe de la qualité du tout. J'aime beaucoup le style, le mélange discours direct, indirect, libre, les monologues au futur, ce genre de choses.
J'ai juste un peu tiqué à la fin, une histoire de prénom de grand-père paternel qui ne colle pas avec une évocation antérieure (mais c'est peut-être moi qui ait raté un épisode)...
En tout cas et aussi grâce à vos critiques, j'ai bien envie de lire d'autres livres d'Olivier ADAM !
Note : 4/5


De : mariselya Envoyé : 05/06/2008 07:12

"Je vais bien, ne t'en fais pas" - Olivier ADAM

J'ai vraiment aimé le style et l'écriture d'Olivier Adam. J'avais regardé le film en DVD il y a quelque temps et l'histoire m'avait prise à la gorge et émue
(Kad Mérad !! et le thème musical "Lily" qui est magnifique).
Quelques différences dans le scénario et le roman qui ne m'ont pas dérangée. Notamment le passage à l'hôpital qui ne figure pas dans le livre, et le fait qu'ils ne soient pas jumeaux dans le livre.
Je suis très sensible à l'écriture d'écorché vif d'Olivier Adam, je le relirais certainement car d'autres titres dans ma PAL "A l'ouest" et "Falaises".
Je me suis laissé prendre totalement dans le filet de l'atmosphère lourde de tristesse, de manque de l'autre, de l'attente,du dégoût des choses de la vie ("à quoi bon sans lui ?) aggravés par les non-dits, les souffrances cachées, les "on prend sur soi" et on se tait dans un silence plombé, presque de "mort". Ca semble dur, ça l'est mais j'ai été très sensible à la manière dont l'auteur s'en est emparé pour nous le livrer.


De : doriane99 Envoyé : 24/06/2008 07:43

Olivier Adam : Je vais bien ne t'en fais pas

Claire ne se remet pas de la disparition de son jeune frère. A son retour de vacances ses parents lui ont appris qu'il s'était disputé avec son père et avait claqué la porte pour ne jamais revenir. De loin en loin, elle reçoit une carte postale : "je vais bien..."

Premier roman d'Olivier Adam qui envisageait un diptyque sur le thème de la disparition. Une réussite pour moi ! Une écriture qui vous prend à la gorge, un récit choc, impossible de ne pas partager l'angoisse et la tristesse des personnages. Je ne suis pas tentée par le film, j'ai visionné des extraits et, j'imagine mal comment réussir à faire passer les émotions ressenties à la lecture du livre ! un coup de coeur
5/5
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Message  Mousseline Sam 25 Oct 2008 - 17:41

De : Claarabel Envoyé : 03/06/2004 11:14

La Messe anniversaire - Olivier Adam

La note: ( 4/5 )

Le bel hommage d'une amitié presque éternelle
Ils étaient six amis. Un samedi soir, ils organisent une petite fête dans l'appartement de Caroline. Musique, boissons, chips, jeux et rigolades. Quand tout à coup, le drame : Caroline, assise sur la rambarde du balcon, bascule en arrière et s'effondre sur le bitume. Sous les yeux de ses amis à jamais traumatisés par cette soirée.

Un an après, la famille organise une messe anniversaire pour le souvenir de Caroline. Ils ne sont plus que cinq désormais et depuis un an le groupe a éclaté. Plus jamais l'un ou l'autre n'a reparlé de Caroline et de ce samedi soir tragique. Car au fond d'eux, chacun s'en veut et porte une douleur irréparable. Aussi, l'un après l'autre, ils vont se confesser et confier ce qu'ils éprouvent au fond d'eux. En de brefs chapitres percutants, Titou, Sophie, Nico, Marilou et Alex vont évoquer leur amitié et leurs remords, la fameuse soirée, son avant et son après, ces sentiments indélébiles, l'impression de trahison, la tromperie, la volonté de culte absolu pour entretenir le souvenir, et cette sempiternelle culpabilité. Non personne n'y peut rien, Caroline est morte, elle avait quinze ans et cela fait un an déjà.

"La messe anniversaire" est un bouleversant petit roman, servi de la plume pertinente d'Olivier Adam. Une fois encore, l'auteur dépeint sans vergogne, sans pathos, les coeurs meurtris, les élans amoureux fauchés trop tôt et cette universelle lassitude des corps et des âmes. "La messe anniversaire" rend ce bouleversant hommage aux amitiés adolescentes et à leurs sentiments exacerbés. Empreint de pudeur, "La messe anniversaire" se lit vite et laisse une trace émouvante en mémoire.

Clarabel,


De: Elfe

Je viens de lire "La messe anniversaire", et c'est un vrai coup de coeur!

L'histoire est très émouvante. On approche au plus intime, cinq personnages ayant vécu la mort de leur amie. Chaque personnage laisse exprimer à sa manière, avec pudeur ou non, ses sentiments. Ils sont tous plus touchants les uns que les autres! Un très beau livre à lire!

Note : 5/5


De: Lalyre Envoyé : 17/05/2005 16:48

La Messe anniversaire - Olivier Adam

Ils sont cinq jeunes complètement déboussolés et fragilisés. Il y a un an ils formaient une bande de copains, jusqu'à cette soirée où du balcon de ses parents le corps de Caroline, sous leurs yeux, est allé s'écraser sept étages plus bas. Et chacun de s'enfermer dans son mutisme et essayer de survivre tant bien que mal à ce drame. Chacun reçoit un carton pour la messe anniversaire et cette messe va rouvrir la blessure encore vive et où ils vont être confrontés aux souvenirs et aux retrouvailles avec les autres.

J'ai aimé ce livre écrit principalement pour adolescent(es) mais qui mérite d'être lu à tous les âges, car il prend à la gorge avec des phrases simples et courtes pour parler du vide et de l'absence d'un être cher.

Note : 5/5
Lalyre


De : Claarabel Envoyé : 27/08/2004 15:45

Olivier ADAM - Poids léger
5 / 5

Nostalgie
Progressivement je lis tous les livres d'Olivier Adam et je ne cesse d'être séduite et touchée par l'auteur et son style imparable. Sûr, ça fait mal, ça casse, ça blesse et c'est d'une infinie tristesse, d'un profond désarroi. Dans "Poids léger", Antoine, le narrateur, est un paumé de première classe : au bout du rouleau, à bout de nerfs, à fleur de peau, pour ne pas dire au bord de la dépression. Antoine vit dans un présent qui ne lui donne plus du tout le moral et l'abat de jour en jour. Lui se souvient avec douleur des jours heureux avec ses parents et sa soeur qu'il a adorée. Aujourd'hui, ses parents sont décédés, il doit d'ailleurs vider la maison du père avant la remise des clefs aux nouveaux propriétaires, il vivote auprès d'une société de pompes funèbres et broie du noir à enterrer des inconnus. Sa soeur s'éloigne de plus en plus. Lui se défoule à la boxe. Et la tension du roman va crescendo : on accompagne Antoine au plus profond de son désarroi, on assiste à sa débâcle et on aimerait qu'il s'en sorte, mais bon ...
C'est encore un très bon livre, que voilà. L'auteur m'enchante, livre après livre. Jamais déçue. Tout le temps bouleversée. J'apprécie toute la poigne que dégage son écriture, son coup de griffe et ses coups au coeur. Du bon boulot !

Clarabel


De : Claarabel Envoyé : 27/08/2004 15:46

Olivier Adam : A l'ouest
5 / 5

Bouleversant et humble
Encore un coup de poing littéraire : ce roman d'Olivier Adam, "A l'Ouest", nous entraîne dans un univers intergalactique tant on plonge chez cette famille désespérée, malheureuse et aux bras ballants. Les dés ont été joués, ils ont perdu la partie et ne souhaitent pas remonter la pente. Marie la mère, Antoine et Camille les enfants adolescents. Lui ne va plus à l'école, il boit, fume, vomit et passe ses journées à dormir, marcher sans but, et revoit la jeune vendeuse en boulangerie pour tenter de l'embarquer avec lui pour une escapade sans retour. Camille est murée dans un silence glaçant, elle est transparente, elle s'inquiète pour ceux qu'elle aime, pleure dans sa chambre et prie en silence. Leur mère a décidé de prendre le large aussi. Tous trois sont des désespérés de la vie, le désarroi leur colle à la peau, ils ne sont pas pathétiques, ils inspirent une compassion, une volonté de les aider et les comprendre. En vain. Tour à tour la vie les malmène et les chahute. On les sait condamnés à l'avance : largués, paumés et inconsolables.
Cette lecture peut paraître déprimante, sauf qu'elle est merveilleusement servie du style d'Olivier Adam : économie des mots, des sentiments, corps et coeur désabusés, désarroi palpable et la lassitude d'être, de vivre qui se répand telle une marée noire. Collante, visqueuse, assassine. "A l'ouest" est un roman assez dur, assez grave. Il en ressort une certaine poésie mais, avant tout, une mélancolie assez belle. Assez poignante. Une très belle lecture.

Clarabel


De : nirvana1050 Envoyé : 04/11/2004 16:43
Je ne connaissais pas cet auteur mais je vais m'empresser de découvrir ses autres titres. Ceci est son dernier roman.

Olivier Adam - "Sous la pluie"

Aujourd'hui, c'est vendredi, mais Antoine n'est pas allé à l'école.
Il est chez lui, il "récupère". Du dehors lui parviennent les bruits de la vie de tous les jours de ce petit quartier pavillonnaire.
Ses parents se reposent dans la chambre d'à côté. La semaine a été éprouvante. Et Antoine, avec ses mots d'enfants, sa timidité et ses difficultés à s'intégrer en classe, nous raconte son début de semaine. A raison d'un chapitre par jour, on découvre de manière anecdotique les événements qui l'animent.
Et rien n'est vraiment banal chez lui. Sa mère a toujours été fantasque, se laissant conduire par ses impulsions, mais quand, les événements s'enchaînent, qu'elle arrête la voiture en plein champ pour dormir, car elle est fatiguée, qu'elle peint des fleurs sur les murs nus du salon pour faire venir le soleil, et sort boire la pluie sur l'écorce des arbres apès une averse... Antoine sent l'angoisse monter en lui.
Mais elle est "la plus belle personne du monde" selon son mari, et l'amour qu'il a pour elle recimente l'énorme brèche qui se creuse en elle.
Un très (trop) court roman, au ton juste et au style impeccable, au service du malaise que l'auteur fait si bien monter en nous.

Ma note: 4/5


De : lalyre7032 Envoyé : 18/12/2005 17:22

Sous la pluie - Olivier Adam
Ecole des loisirs

Antoine pense que sa mère est belle et c'est vrai puisque son père le dit souvent.Antoine est en adoration devant quand il la voit boire les gouttes de pluie en riant,frattouiller la terre mouillée par l'orage ,caresser l'écorce des arbres et aussi quand elle lui raconte ses souvenirs d'enfance.mais cette dernière semaine fut épuisante pour lui car sa mère a d'étranges façons d'agir,car certains soirs elle sort en chemise de nuit sous la pluie et se perd dans la campagne.

Mon avis:un livre ou Antoine nous confie ses inquiétudes face à sa mère insouciante et son père amoureux d'elle et qui lui pardonne tout.J'ai souri en suivant cette petite famille solidaire qui tente d'émerger de leurs difficultés quotidiennes.Beaucoup de tendresse dans ce livre pour adolescents
4,5/5
Lalyre


De : Claarabel Envoyé : 18/04/2005 13:19

Olivier Adam - Comme les doigts de la main
L'école des loisirs, medium, 125 pages.


Cher Olivier Adam...
Je ne sais pas quels mots mieux que les vôtres pourraient aussi bien illustrer l'incroyable émotion à la lecture de "Comme les doigts de la main", votre roman publié en section jeunesse, encore un, encore un livre pour les "medium", mais que je lis, moi, à presque trente ans... Car j'aime ce que vous écrivez, si le sujet de vos livres, en général, me parle peu, ça me touche par contre énormément ! J'aime l'élégance de votre ton, l'économie des mots, le style juste et presque ordinaire de parler de ces tourments de nos semblables... On vous associe facilement à un être écorché vif, tourmenté, pensif et réfléchi, sensible à la musique, Air, Radiohead, Leonard Cohen, Dominique A ... Et puis vous parlez des adolescents, tiens, ce couple, Antoine et Chloé, qui se rencontrent une nuit, dans une chambre d'hôpital. Aucun des deux n'est là pour une gravité, mais l'opération est pour le lendemain matin, la nuit risque d'être longue, le jour d'après incertain, et si on ne se réveillait pas de l'anesthésie, par exemple ?.. Quand Antoine et Chloé se regardent pour la première fois, "ça a été pire qu'une décharge". C'est comme si tous deux se trouvaient, tombaient sur la fameuse moitié, c'était lui, c'était elle, point. Et vous de parler de ces sentiments naissants, de ces troubles plus qu'adolescents, presque adultes sans l'être complètement, bref c'est tout une approche poétique, oui, de savoir aller vers l'autre, de l'écouter, de parler, de s'apprivoiser, et de s'aimer ! Même si une nuit, c'est court, ces deux-là ne pourront jamais l'oublier. D'ailleurs, après cette fameuse nuit, ils vont se perdre mais ne jamais oublier l'autre, penser à l'autre et espérer le retrouver. Chloé et Antoine sont tels deux enfants perdus, qui ont su trouver en l'autre cette part manquante dans leur vie, qui ont su se sentir vivant l'espèce d'une nuit. Mais ces choses-là, ça ne s'explique pas, ça ne tient pas en une dizaine de lignes de quatrième de couverture, ça n'est pas du tout à la hauteur. Ces choses-là, ça se lit et pour ça, cher Olivier Adam, merci beaucoup !
4.5/5

De : Claarabel Envoyé : 25/04/2005 19:45
Lu sur Sitart Mag, au sujet de "Comme les doigts de la main" :

Entre amour physique et romantisme légèrement fleur bleue, cette peinture de l'adolescence en éveil insiste avant tout sur les sentiments, sans pour autant occulter les désirs des corps. Olivier Adam fait entendre ici des voix qui portent loin, à la fois graves et légères, et tandis que Chloé et Antoine, chacun de son côté, se raccrochent aux quelques souvenirs de cette nuit d'hôpital (uniques vestiges de leur rencontre), les deux récits introspectifs et rétrospectifs semblent se répondre l'un l'autre, en de multiples échos, sans qu'aucun des deux protagonistes ne le sache encore ; comme si, au-delà de la séparation, déjà un dialogue s'instaurait, présageant un avenir radieux : et leur amour de s'épanouir et de s'affirmer, paradoxalement, à distance, se nourrissant de l'absence de l'autre et d'improbables retrouvailles rêvées.

De : lalyre7032 Envoyé : 08/12/2005 17:28

Comme les doigts de la main - Olivier Adam
L'école des loisirs

Antoine qui s'est cassé un doigt se retrouve à l'hopital dans la même chambre que Chloé qui va être opèrée à la hanche et une nuit inoubliable va rendre ces deux-là inséparables.Il y a des coincidences comme cela ou à tous deux on doit réparer leur corps etparlent de la mort de leurs pères respectifs.Les deux adolescents se découvrent à forces de confidences et de rapprochements des corps.Mais voila Antoine à son réveil constate que Chloé est partie en salle d'opèration et quand Chloé revient dans la chambre, Antoine est reparti avec sa mère.
Mon avis:Il y a dans ce livre un échange d'émotions avec des phrases qui flottent et glissent dans l'atmosphère feutrée de la chambre avec un sentiment de solitude,de désir et de peur
Un très beau livre pour adolescents 4/5
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Message  Mousseline Sam 25 Oct 2008 - 17:43

De : Claarabel Envoyé : 21/04/2005 14:07

Olivier ADAM : Le jour où j'ai cassé le château de Chambord
Mouche de l'Ecole des loisirs, 62 pages.

Antoine est un petit garçon timide, secrètement amoureux de Chloé, et qui, un jour, décide de faire "son intéressant" en se désignant coupable de la ruine du château de Chambord, maquette réalisée par une camarade de classe. Stupéfaction générale, même pour la maîtresse, qui pense que "ça ne lui ressemble pas" ! Mais ça veut dire quoi ?.. A quoi peut-on ressembler ? Entre faire semblant et être vraiment, il y a deux pays qu'Antoine ne parvient pas à délimiter.
Mais toute la classe le conspue, le boude, lui fait la tête. Pour un peu, Antoine est tout content car on s'intéresse enfin à lui ! Bah, qu'importe si les raisons sont mauvaises...
Ce petit livre, destiné aux tout jeunes, montre qu'Olivier Adam maîtrise avec maestria de belles histoires pour enfants, sans morale tapageuse, sans miévrerie aucune, juste une façon légère de traiter de la timidité en classe, avec les autres, et qui paralyse au point de commettre des bêtises ! "Le jour où j'ai cassé le château de Chambord" est vendu pour le prix de 7 euros, c'est cher ! L'histoire s'adresse dès 7 ans, plaisante et alerte.

3.5 / 5


De : Clochette1509 Envoyé : 22/09/2007 12:09

A l'abri de rien - Olivier Adam
Editions de l'Olivier

Marie n'a pas eu vie très heureuse. Elle vit dans le nord de la France, près de ces plages grises, avec un ciel également tout gris au-dessus de sa tête. Et sa vie aujourd'hui se résume à attendre que son mari rentre du boulot, que ses enfants rentrent de l'école. Et Marie n'aime pas cette vie là. Alors elle oublie les cours de tennis de son fils, dépense l'argent qu'elle n'a pas. Et puis un jour, à l'occasion d'une panne de voiture, elle rencontre des Kossovars et se met en tête de les "sauver". Elle les aide, un peu, beaucoup et elle finira par en délaisser ses enfants, son mari, et peut-être se perdre elle-même ?

Mon avis : J'aime beaucoup la plume d'écorché vif d'Olivier Adam. Il sait si bien retranscrire une atmosphère qu'on s'y croirait presque. Ces plages, ce froid, ces réfugiés sales et pouilleux qui ne demandent qu'un peu de nourriture et de chaleur humaine. (on pense forcément à Sangatte dans le nord de la France !)
Mais quelquefois j'ai eu mal. De voir comment Marie traite ses enfants, les oublie... J'avais envie de la booster en lui disant : "mais eux aussi ils existent et ils ont besoin de toi". Mais la dépression, je crois, ne peut être comprise par personne.
En bref, un très beau portrait de femme vers une inexorable chute.

Un coup de pour moi.
Ma note : 5/5

Clochette.


De : odilette84 Envoyé : 29/12/2007 21:25

A L’ABRI DE RIEN Olivier Adam

On retrouve dans ce roman les thèmes chers à Olivier Adam : la mère dépressive, la banlieue triste, le manque d’argent, les enfants malheureux, la mort d ‘un proche…
J’avais déjà rencontré ces thèmes dans « falaises"
Là, l’intérêt du roman réside dans la présence des réfugiés qui cherchent à passer en Angleterre.
Ce thème développé tout au long du livre nous fait toucher du doigt la détresse de ces pauvres gens et leur souffrance au quotidien. Elle nous ouvre les yeux sur une réalité et sur l’hypocrisie de l’état à ce sujet.
On comprend l’élan de Marie vers ces gens, mais je ne crois pas que ce soit comme certains l’ont dit, une volonté d’aider les autres. Je crois plutôt qu’il s’agit pour cette femme d’une planche de salut pour ne pas sombrer.
J’ai pris une grande claque à la lecture de ce livre.
Ce livre est profondément déprimant, je ne pourrais pas en lire plusieurs d’affilé…
Ma note : 4/5


De : Opale_elfique Envoyé : 21/02/2008 11:28

J'ai adoré A l'abri de rien

effectivement on s'y croit tellement qu'on en ressent les sentiments des personnages et ça fait pas tjs du bien au moral...un livre tres réaliste sur une femme qui fait une dépression mais aussi sur une situation des sans papiers qui empire ...ça nous ouvre les yeux!


De : supermartine Envoyé : 2008-08-25 08:36

Olivier Adam : A L' ABRI DE RIEN

Marie est maman de deux jeunes enfants aimants Lise et Lucas, mariée à Stéphane qui l'adore ,un conducteur de bus. Marie, jeune femme fragile et dépressive, tente de survivre dans une vie quotidienne plutôt banale dans la grisaille du nord de la France.
Jusqu'au jour où un jeune réfugié Jallal vient l'aider dans la campagne à changer un pneu crevé.
C'est alors qu'elle va un peu par hasard, sans savoir elle-même pourquoi, rencontrer ce monde difficile des réfugiés, des centres d'accueil débordés et surpeuplés. Un monde si proche, des gens qu'elle croise chaque jour dans la rue, et pourtant tellement inconnu et lointain pour elle.
Comme lui dira un bénévole méfiant lorsqu'elle vient les aider " Tu sais ici, c'est pas un centre aéré pour les femmes au foyer qui s'emmerdent. Faut savoir dans quoi tu mets les pieds."
Elle commence alors à s'investir à fond pour ces réfugiés, elle en oublie tout le reste : son mari ? ses enfants ? même l'anniversaire de sa petite fille !
Comment par la suite s'en sortir ? Ne pas sombrer ?
On découvre aussi la violence et la méchanceté du voisinage vis à vis de Marie " celle qui couche avec les Kosovars" et de sa famille.
Comment survivre lorsqu'on est un réfugié ? Comment est-on traité ?

Des personnages secondaires intéressants également : avec par exemple Isabelle, une bénévole, qui a perdu mari et enfant dans un accident de la route.

Olivier Adam nous dresse un portrait très réaliste et sans complaisance de ce monde des réfugiés, plein de détresse et de désillusions.
J'aime beaucoup la plume d'Olivier Adam.Une écriture directe, des mots durs. Un livre poignant.
Un très beau portrait de Marie qui risque de tout perdre à force de tout donner.

Un très beau livre que je recommande vivement.

Il a été adapté pour la TV l'année dernière : "Maman est folle" un très beau téléfilm avec Isabelle CARRE ( qui a été primée pour son rôle ) : un téléfilm très fidèle au livre.

Ma note : 4,5 /5



De : Claarabel Envoyé : 23/08/2005 12:19
Olivier Adam : Falaises
L'olivier, 206 pages

C'est le vingtième anniversaire de la mort de sa mère. Olivier, narrateur de cette triste histoire, passe la nuit sur le balcon d'une chambre d'hôtel à Etretat. Face aux falaises, il ressasse ses êtres perdus auxquels il s'est attaché toute sa vie. Pourquoi aujourd'hui lui est toujours en vie, même si parfois il était plus proche d'être "mort vivant" ?.. Peut-être son amour pour sa femme Claire et leur petite fille Chloé. Mais à bien y repenser, sa mère, son frère ou ses petites copines avaient matière à s'attacher à quelqu'un, lui en l'occurence, mais cela ne les a pas empêchés, les uns et les autres, de lâcher prise et de tout quitter. Aussi, à partir du souvenir de cette mère qui se jette depuis les falaises d'Etretat, Olivier tente de reconstruire ses souvenirs, plus sous forme de "moments volés, d'irruptions". Car toute son histoire, finalement, n'est qu'une suite de polaroïds - des bouts d'enfance, d'adolescence et d'apprentissage d'une vie trop tôt saccagée.

Alors que je m'habitue au style écorché d'Olivier Adam, je suis très touchée par ce roman. "Falaises" est semblable et différent du reste, se met-il en scène dans celui-ci ? J'ai ce sentiment troublant qui n'a cessé d'enfler. Du moins, l'ambiguité est omniprésente et cela trouble la lecture. On s'y attache différemment, l'oeil plus ému de deviner un puzzle qui se constitue et façonne une existence mélancolique et ravagée. Beaucoup de disparitions, de pertes, de larmes et de chagrins qui se noient dans l'alcool... Aussi, Olivier Adam réexploite quelques pistes déjà parues dans ses romans pour la jeunesse : la perte d'un ami au sein du groupe ("la messe anniversaire"), Lorette l'adolescente mal dans sa peau ("on ira voir la mer"), et la maman dépressive qui part seule la nuit caresser les arbres ("sous la pluie"). Finalement, ce roman c'est une peau de chagrin - à la fois dépouillé, transparent mais quelle tristesse ! Et quand le narrateur affirme "je n'ai pas d'enfance" et que tout est "logé ailleurs", le coeur s'emballe et puis je suis soulagée par l'issue du récit. Toutefois j'attribue un point en moins pour le chapitre avant la fin, celui de son passage sous les toits de Paris. Je n'ai pas trop aimé, ça ne s'explique pas. Mais au-delà je me suis plongée dans une lecture désespérante mais attachante, triste mais belle. L'auteur a ce talent et ça me plaît.

Extrait :
" J'ai trente et un ans et ma vie commence. Je n'ai pas d'enfance et, désormais, n'importe laquelle me conviendra. Ma mère est morte et tous les miens s'en sont allés. La vie m'a fait une table rase où Claire et moi nous nous asseyons, où Chloé s'est invitée, un sourire très doux au coin des lèvres.
J'ai tente et un ans et ma vie commence ainsi, perdue dans la nuit maritime. Derrière moi, à peine plus concrètes que des ombres, moins denses qu'un peu de fumée, Claire et Chloé me regardent, la plus petite au creux des bras de la plus grande, toutes deux figées dans le silence de la chambre d'hôtel. Claire me sourit puis se rendort, et leurs respirations se confondent. "

4.5/5

De : Arti77772 Envoyé : 25/08/2005 09:55

Falaises de Olivier Adam

Plus Olivier Adam écrit des choses graves et sensibles, plus la lectrice aime. Il raconte le suicide de sa mère à Etretat. La violence de son père qui ne sait pas aimer ses enfants. La disparition de son frère aîné. Une adolescence matinée d’une grisaille banlieusarde et de filles compliquées.
Mais au lieu d’enfoncer la lectrice dans un no man’s land semé de Kleenex humides, Olivier Adam amorce une puissante remontée vers la lumière et on le suit tel un poisson pilote grisé. Oui, il parle de douleur, de mort, de cicatrices, de regrets, mais il parle surtout d’amour, de renaissance et d’espoir avec un talent qui lui est propre.

4/5 Arti


De : Thomthom1293 Envoyé : 18/12/2005 17:59

Je crois qu'il n'y a rien à ajouter aux critique d'Arti et Clara sur "Falaises".

J'avais lu "On ira voir la mer", il y a déjà longtemps, depuis j'avais rangé cet auteur dans un coin de ma tête. Jamais indifférent à ses livres, mais jamais fan non plus. Et puis arriva "Falaises". Dévoré en quelques heures.

Et Olivier Adam est devenu mon nouvel ami.

J'en suis sorti tout retourné. Ravagé. Par la poésie du verbe, d'abord. Olivier Adam a une écriture limpide et chaotique, les mots s'entrechoquent, dans une mélodie aussi mélancolique qu'envoutante. J'avais lu ici ou là qu'il s'agissait d'un livre sombre, déprimant...que nenni ! Ce sont bel et bien des flots de vie qui coulent dans les pages de ce livre. Bien sûr la tristesse est omniprésente, le style écorché, l'histoire pesante...mais...
...en fait je ne trouve pas le mot juste. Contrairement à Adam. Ce livre, cet auteur, sont pour moi un mystère. Amour, mort, solitude, dépendance, adolescence douloureuse, mémoire qui saigne encore...voilà des thèmes universels, fondamentaux, évoqués seulement quelques millions de fois dans quelques millions d'époques par queleques millions d'écrivains. Comment, en 2005, peut-on encore écrire une telle histoire sans jamais sombrer dans le déjà-vu ? Je ne sais pas. Je ne sais pas comment il a fait, mais Olivier Adam a réussi son numéro d'équilibriste. Pour arriver (me semble t'il) à un constat : mieux vaut peut-être avoir une vie douloureuse qu'une vie vide.
Peut-être que son secret, finalement, c'est juste le talent. La passion et le feu sacré. Peut-être que ce type est juste un fabuleux poète. Je n'en sais rien en fait - et finalement ce n'est pas si important. La seule chose dont je suis sûr, c'est que "Falaises" est assurément le plus grand livre de cette année 2005 qui s'achève doucement (livre parfait pour la saison d'ailleurs)...pas de doute, on vit vraiment dans un monde bizarre...parce que le Goncourt, bien sûr, c'était lui et personne d'autre.

5/5
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Message  Cocotte Dim 9 Nov 2008 - 0:35



De : Papiillon_vole Envoyé : 19/12/2005 21:38

Falaises de Olivier Adam
Editions de l’Olivier – 2005 – 207 pages.

Un soir, un homme, accompagné de ses deux fils, va chercher son épouse, qui sort d’un hôpital psychiatrique où elle a séjourné plusieurs semaines. Puis il emmène toute la famille à Etretat pour quelques jours de vacances. Une nuit, la mère se suicide en se jetant du haut de la falaise. Après ce décès, toute la famille plonge dans une nuit glaciale. Vingt ans après, le plus jeune fils retourne sur les lieux du drame pour interroger le passé et tâcher de comprendre.

Je n’ai pas du tout aimé ce livre. Je ne prétends pas que ce soit un mauvais livre, mais pas du tout un livre pour moi...

Dès les premières lignes, j’ai détesté le style de l’auteur : froid, précis et minutieux. J’ai été gênée par cette histoire qui dérive entre présent et passé : beaucoup de retours en arrière, parfois dans des époques différentes. Je déteste ce parti pris de citer des personnages qui n’ont pas encore été présentés au lecteur. Exemple page 71 : « Durant de nombreux mois après la mort de Léa, j’avais renoncé à toute activité ». Qui est Léa ? Il faudra attendre la page 152 pour le savoir.
Mais surtout je n’ai vu dans ce roman qu’une accumulation de listes et une liste de clichés, tant dans le style (« j’avais l’impression que le moindre geste brusque pouvait la faire se briser comme du cristal sur le marbre ») que dans l’histoire. Depuis le portrait de la mère qui s’ennuie, coincée dans sa vie de femme au foyer, en passant par l’adolescence qui se traîne dans une banlieue lugubre entre alcool, drogue, sexe et musique, jusqu’à la vie du narrateur dans une chambre de bonne parisienne entre un voisin serbe orthodoxe qui picole, un voisin russe serveur dans un restaurant (on se croirait dans un roman de Nina Berberova ! , une voisine espagnole et paranoïaque, et la fille du propriétaire (la fameuse Léa) dont la grand-mère est (bien entendu, comment eut-il pu en être autrement ? ) morte à Auschwitz.

Et que de malheurs dans la vie de ce jeune homme : après le suicide de la mère, le père devient haineux : haine du bruit, du mouvement, de la jeunesse, de l’étranger, de la vie, quoi. Ses fils, qui le craignent passent leur temps ensemble sans pour autant se parler beaucoup. Il y a les copains : Nicolas, qui se tire une balle dans la bouche à seize ans, Lorette qui devient anorexique. Alors, plus tard, les garçons fuient le foyer familial : Antoine devient marin et fait le tour du monde (quelle imagination !), Olivier atterrit à Paris où il devient alcoolique, écrit des romans, tombe amoureux. De Léa, qui se suicide dans sa baignoire. Pas de chance.

Le mystère n’est pas qu’Olivier ait réussi à survivre mais qu’il ait réussi à rencontrer une fille normale (ni alcoolo, ni anorexique, ni suicidaire) qui va le porter à bout de bras pour lui permettre de vivre enfin à nouveau. Donc la vie d’Olivier est brisé à la mort de sa mère et c’est une autre femme qui lui redonne le goût de la vie, vingt ans plus tard…

Ce roman est avant tout un roman sur l’incommunicabilité. Un livre sans dialogue quasiment puisque personne ne se parle. Le père ne parle pas avec ses fils, se contentant de leur crier après, les deux frères ne se parlent pas, ils boivent avec leurs copains en écoutant de la musique mais sans se parler, ils baisent avec leurs copines mais sans leur parler. Personne ne sait rien de personne. Da sa mère, Olivier dit qu’il n’a jamais rien su ; de son père, il dit qu’il n’a jamais rien su, de Lorette, sa première petite amie, qu’il ne savait rien. Rien non plus de Léa et de son désespoir. Quant à Claire, le femme de sa vie, ce n’est qu’une silhouette, à peine esquissée.

Une bien noire vision de notre monde moderne.

Un extrait (qui m’a particulièrement agacée):
« C’était Paris, mais cela n’y ressemblait pas, du moins c’est ce que je me disais alors, avant de comprendre que Paris ne se ressemblait pas, et que ce n’était qu’ainsi qu’on pouvait l’aimer, avant encore de m’apercevoir que désormais Paris ne ressemblait plus à rien. Une ville musée, une ville de bureaux, une ville de boutiques de luxe et de décoration, de restaurants inabordables, de fooding, de shopping, de clubbing, de couples argentés, investis et épargnants, propriétaires et pourvus d’une vie professionnelle. »

Ma note : 3 / 5


De : 2186Elfe Envoyé : 29/12/2005 19:07

Falaises

Je ne sais que dire après les nombreuses et merveilleuses critiques qui ont été déposé!!
Cet auteur fait parti de mes merveilleuses découvertes de l'année!! C'est un très beau roman à fleur de peau. C'est un livre à lire tout doucement, se délecter de chaque mot, de chaque sentiment exprimé!! Il est vrai que la froideur, le grisatre, le morne, la tristesse, la langueur, la poisse sont prédominants dans ce roman, mais la force d'Olivier Adam est de le retranscrire avec autant de chaleur, son deuil passe à travers ses mots qui le transforme en une ouverture sur la vie!!
C'est un livre magnifique!!

Ma note: 4.5/5


De : lalyre7032 Envoyé : 2007-01-30 05:09

Falaises Olivier Adam Folio

Olivier,31 ans vit avec Claire er leur petite-fille Chloé,en cette journée qui commence,qui est le sombre anniversaire de la mort de sa mère qui s'est suicidée en se jetant d'une falaise à Etretat.une triste journée ou les souvenirs affluent et Olivier nous livre son passé,lui et son frère ne sont que des enfants quand leur Maman les a quitté il y a vingt ans et dès cette disparition,ce fut la dégringolade en enfer pour eux,un père mesquin et violent,la drogue et l'alcool qu'on partage avec les copains et les copines,le suicide d'un ami et la désertion du domicile paternel,la disparition de son frère dont il ne sait rien,est-il encore en vie ?L'envie de comprendre la mort de sa mère,l'indiffèrence du père,le départ de son frère,beaucoup de regrets qu'il faut surmonter,heureusement ,maintenant il y a Claire qui l'aide et le comprend et Chloé si douce qui lui donnera sans doute tout ce dont il a besoin,son petit bout tout tendre comme il dit,ce qui lui fera oublier sa vie de souffrances et de tragédies du moins on l'espère

Mon avis :Sans doute ce livre est autobiographique car l'auteur ne cache rien de son vécu,ce qui rend ce récit touchant de sincèrité et j'imagine voir l'espoir renaître grâce à Claire et Chloé.Une histoire qui fera partie des lectures je garde en mémoire.
5/5
Lalyre


De : Helene267 Envoyé : 2007-02-01 14:38

FALAISES de OLIVIER ADAM
Edition Points 187 pages

Olivier a 31 ans, il est avec sa fille Chloé et sa compagne Claire à Etretat où vingt ans avant jour pour jour sa mère s’est suicidée.

« Le temps d’une nuit il déroule le film de sa vie. Une question s’immisce peu à peu dans son esprit, lancinante, comment suis-je encore en vie ? » Extrait du quatrième de couverture.

Sa vie est ponctuée de rencontres qui se terminent de façon dramatique. Sa mère se suicide ainsi qu’un copain d’école, Lorette sa petite amie devient anorexique, son frère Antoine part au bout du monde et ne donne plus signes de vie. Léa droguée, malade, se noie dans sa baignoire. Son père devient à la mort de sa femme un homme dur sans affection pour ses enfants, qu’il ne cherchera pas à retenir. Il meurt d’ailleurs seul ronger par un cancer.

Olivier aidé de Claire va réussir à briser ce cercle infernal d’alcool, de drogues….L’arrivée de Chloé va l’ancrer dans la vie car il veut donner à sa petite fille toute la tendresse et la présence qu’il n’a pas eu. L’écriture lui permet d’exorciser sa souffrance.

Contrairement à se que l’on pourrait penser ce livre est loin d’être triste, je l’ai trouvé plein d’espoir

Note 4.5/5

Hélène

De : Chantal5500 Envoyé : 08/02/2007 22:41

FALAISES olivier Adam

Editions de l'olivier - 207 pages

Sur le balcon d'une chambre d'hôtel d'Etretat, Olivier, un homme de trente ans, veille, alors
que sa femme, Claire, et sa fille, Chloé sommeillent dans la chambre à côté. Il y a vingt ans, sa mère
au même endroit, s'est tuée en se jetant du haut de la falaise. Cet homme est plongé dans ses souvenirs...

Quel style ! Une écriture épurée, toute en pudeur et en sensibilité, avec juste ce qu'il faut de mots
simples, alignés et assemblés pour provoquer une intense émotion, en nous racontant une enfance saccagée où se
mêlent pertes d'êtres chers, agressivité d'un père, plongées dans l'alcool et la drogue, avec souvent quelques visites
de fantômes...Un récit plein de douleur mais qui finit sur un formidable espoir, celui de la vie, de l'envie de vivre
retrouvées grâce à la tendresse, à l'amour, grâce à une femme, à un enfant, son enfant !

Vraiment superbe ! 5/5


De : doriane99 Envoyé : 2007-03-29 14:32

Falaises

Olivier, la trentaine, jeune père de famille, se remémore son passé partant du drame de sa vie : le suicide de sa mère.

Que de noir dans ce livre ! . Quelle enfance a eu Olivier ! Un père mutique et violent, un frère qui fuit tout le temps, une mère psychotique qui en arrive au suicide et des amis tous désespérés. Malgré tout, ce livre est une belle leçon d'espoir et un bel hommage à cette femme qui lui permet de reconstruire sa vie. Grâce à elle, il peut faire revivre les fantômes et tenter d'exorciser son passé.
A lire vos critiques, j'ai très envie de lire les autres livres d'Olivier Adam.

4/5




De : Clochette1509 Envoyé : 2007-05-09 16:42

Falaises - Olivier Adam
Editions de l'Olivier

Au bord des falaises d'Etretat, Olivier se souvient de son dernier passage sur ces lieux ; c'était au moment du suicide de sa mère, 20 ans auparavant. Et aujourd'hui, pourquoi, lui, est-il encore en vie et qui l'a sauvé ?

Tout au long de ce livre, tant de noir mais également tant de lumière. C'est vraiment l'impression générale que j'ai eu à l'issue de la lecture de ce livre, sombre et à la fois lumineux (paradoxal, non ?). A tous les instants de noirceurs (la mort de sa mère, la déchéance de son père, les morts successives de ses amis, la fuite de son frère) s'oppose la lumière avec l'amour de Claire, sa compagne, qui tente par tous les moyens de le sauver, sa fille Chloé, petit enfant qui lui ôte toute envie de suicide, car il ne veut en aucun cas lui refaire revivre, ce qui lui a vécu.
Autobiographique ou non, je n'en ai été que plus admirative devant le courage d'Olivier Adam, qui de part son écriture simple mais ô combien réaliste, nous donne ici une belle leçon de vie !

Un grand coup de coeur pour moi.

5/5




De : odilette84 Envoyé : 2007-11-05 11:21

Falaises

Je ne reprends pas le résumé.
Quelle tristesse dans ce livre, quelle noirceur, quelle enfance malheureuse.
Comment rester en vie malgré tout cela ? comment trouver la force de se reconstruire ?
Je redécouvre Olivier Adam qui m’avait tant déçue dans « je vais bien en t’en fais pas ».
Je ne pourrais pas lire trop de livres de ce genre, trop sombre pour moi.

Ma note 4/5
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Message  Cocotte Mar 23 Déc 2008 - 22:13

De : Olivier ADAM (France) Cool_global_nickOlivier ADAM (France) Clalyre7032Envoyé : 2008-10-28 10:27
A l'abri de rien Olivier Adam Points/Seuil 2008
218 P.
Marie s'ennuie ,mariée avec Stéphane,mère de deux enfants.Dépressive elle n'a aucune envie de faire son mènage,elle aimerait tout quitter car elle pense que la vie est trop monotone.Elle a travaillé comme caissière dans la grande surface de la ville,mais une colère non maîtrisée envers un client lui a fait perdre sa place.Stéphane est conducteur de bus,il faut vivre sans faire de folie car le salaire est maigre...Un jour,en allant faire des courses,elle voit un rassemblement d'hommes misérables près du Monoprix,curieuse elle se renseigne,ce sont des gens qu'on appelle les Kosovars.Sans réfléchir elle se joint aux bénévoles pour servir les repas.Elle se sent utile,y revient le lendemain et les jours suivants,négligeant ses enfants et son mari,indifférente à sa vie familiale,elle se prend au jeu jusqu'à ce que la police s'en mêle.Privée de ce qui importait le plus pour elle malgré la compréhesion de Stéphane et le chagrin de ses enfants,elle part,disparaît comme volatilisée.......A la fin du livre,elle nous dit que c'est comme cela qu'elle est arrivée ou elle se trouve,qu'elle ne sait si elle sortira dans un mois,un an ou plus.......

Un petit livre triste,une écriture fluide et sobre pour nous faire voir la misère,la solidarité et l'amour du prochain,la maladie telle que la dépression de Marie,l'abandon des enfants que j'ai eu difficile d'accepter pendant ma lecture,l'amour de Stéphane,tout cela est d'une réalité époustouflante telle que sait la décrire cet auteur. 4,5/5
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Message  Réaliste-romantique Lun 16 Fév 2009 - 0:48

À l’abri de rien - Olivier Adam
2007

Une mère de famille sur le bord de la dépression découvre une raison de vivre dans l’aide aux réfugiés qui hantent le Nord, en espérant passer en Angleterre. Elle s’y donne pour oublier son quotidien, négligeant mari et enfants. Le sort des réfugiés du Nord, après la fermeture forcée du centre de la Croix-Rouge, est dur. Ils hantent les rues et les bois, pourchassés et maltraités par les forces de l’ordre, et les bons samaritains sont passibles de poursuites pénales.

Il existe bon nombre de récits de femmes trentenaires qui ne voient pas le sens à leur vie conventionnelle, mais ce récit est original, car la protagoniste n’est pas de la classe moyenne, plutôt d’un milieu de petits besogneux. Elle s’est mariée et à eu des enfants presque par défaut, par absence de choix. Avec les réfugiés, elle croit trouver une mission, mais ça se révèle encore un désastre, comme le reste de sa vie.

4/5

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Message  Invité Lun 23 Fév 2009 - 18:06

Je vais bien ne t'en fais pas d'Olivier Adam
Une autre lettre de Loïc. Elles sont rares. Quelques phrases griffonées sur un papier. Il va bien. Il n'a pas pardonné. Il ne rentrera pas. Il l'aime. Rien d'autre. Rien sur son départ précipité. Deux ans déjà qu'il est partie. Peu après que Claire a obtenu son bac. A son retour de vacances, il n'était plus là. Son frère avait disparu, sans raison. Sans un mot d'explication. Claire croit au bout des lèvres à une dispute entre Loïc et son père. Demain, elle quittera son poste de caissière au supermarché et se rendra à Portbail. C'est de là-bas que la lettre a été postée. Claire dispose d'une semaine de congé pour retrouver Loïc. Lui parler. Comprendre.


J'avais envie de lire ce livre depuis pas mal de temps déjà. Plus j'avançais dans le livre, moins il me plaisait. Le style ressemblait un peu (beaucoup) à celui d'Anna Gavalda et je l'ai même trouvé un peu vulgaire à certains moments. En somme, c'est un livre que je ne relirais pas et que je ne conseillerais pas non plus !

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Message  Réaliste-romantique Jeu 5 Mar 2009 - 0:28

Olivier Adam - Passer l’hiver
2005

Recueil de nouvelles qui exhalent la grisaille et la déprime. Olivier Adam peint une galerie de personnages frappés de plein front par la vie. Il ne se passe pas grand-chose dans les nouvelles, mais le style est néanmoins pathétique, on partage la déprime des personnages. Fidèle à ses habitudes, Adam met en scène des chômeurs, des mères qui ont perdu un enfant, des dépressifs, des révoltés sans causes. Ils sont souvent des classes populaires, mais les histoires qui mettent en scène des bourgeois peuvent être encore plus dures. On retrouve aussi l’allégorie de la déchéance : le jardinet abandonné du petit pavillon de banlieue, envahi par l’ortie et les herbes folles…

Un bon recueil si vous vous sentez trop joyeux.

4,5/5

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Message  Lacazavent Mer 25 Mar 2009 - 20:39

Je vais bien, ne t'en fais pas d'Olivier Adam
édition Le dilettante / 186 pages



Non, non, non et encore non !

J'ai beau y réfléchir, je n'ai pas trouvé les mots forts, l' émotion violente tant vanté. Je n'ai été ni bouleverser ni toucher mais plutôt très vite très très agacé par cette Claire qui ne fait rien d'autre que de pleurer, une victime parfaite en somme. Et puis j'ai été très vite très très agacé également par le style même de l'écriture que j'ai trouvé absolument sans aucun intérêt, plat, et lassant. Un mérite tout de même : avoir si bien su rendre dans les mots et l'histoire la triste routine d'une vie déprimante.
En réalité, je me suis tellement ennuyer, je l'ai trouvé si nul et déprimant que je n'arrive à y voir qu'un seul point positif, éloigner totalement de moi la menace de panne de lecture pour cause d'excès de coup de cœur qui planait au dessus de ma tête depuis quelques semaines. Alors heureusement pour moi lorsque je croise ce genre de livre, plutôt que de me faire déprimer, ils ont une tendance inévitable à me mettre quasi immanquablement en colère . Comment se fait-il qu'un auteur ose présenter un texte pareil ? Comment se fait-il qu'un éditeur l' imprime ? Non vraiment ça me dépasse … mais je vais bien, ne vous en faites pas !
2/5


Je retenterai un autre livre de cet auteur plus tard, quand j'aurais l'esprit plus calme. Quelqu'un a t-il une idée ?
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Message  FilouDlidou Mer 25 Mar 2009 - 21:31

lacazavent a écrit:Je vais bien, ne t'en fais pas d'Olivier Adam
Non, non, non et encore non ! (...)
Comment se fait-il qu'un auteur ose présenter un texte pareil ? Comment se fait-il qu'un éditeur l' imprime ? Non vraiment ça me dépasse … (...)
2/5
Ta note me semble bien généreuse, après tout ces commentaires. Avoir apprécié un livre comme tu semble avoir apprécié celui-ci, il me semble que j'aurais mis ½... bom
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Message  Lacazavent Jeu 26 Mar 2009 - 10:29

Tu sais pour moi entre 0 et 2, y pas une très grosse différence.
Quand c'est nul, nul, nul et renul Mad,c'est nul alors 0 ou 1 ou ...etc aucune importance. C'est kif-kif bourricot comme on dit chez nous ! Very Happy
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Message  Réaliste-romantique Mar 19 Mai 2009 - 23:04

Des vents contraires - Olivier Adam
2009

La femme de Paul Anderen a disparue mystérieusement il y a un an, et depuis, c’est la débandade. Il tente tant bien que mal de se maintenir à flots avec ses deux enfants, mais il sait que leur force n’est qu’illusion : Clément s’isole et Manon multiplie les crises d’asthme. Paul lui-même n’en mène pas large, et il choisi de quitter la banlieue parisienne pour une ville côtière de Bretagne, là où il est né. Mais le changement de décors n’élimine pas la douleur, lorsqu’on s’attend toujours à ce que l’être aimée franchisse le seuil de la porte. Paul Anderen croise d’autres personnages qui ont aussi leur lot de souffrances. C’est un livre d’Olivier Adam, donc c’est gris, ça souffre, la mer bât la côte et le jardin est envahi d’herbes folles. La note est moyenne, car il y a des moments où la lecture m’a passionnée, et d’autres où je me suis ennuyé, entre autre par plusieurs des histoires des personnages qui croisent sa route. Certains sont intéressants, mais aucun n’apporte vraiment à l’histoire, et ils sont typés, frôlent la caricature. Parfois, il me semblait lire un recueil de nouvelles intégrée dans un récit plus large.

3,5/5

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Message  odilette84 Ven 12 Juin 2009 - 21:09

DES VENTS CONTRAIRES

je me suis ennuyée à la lecture ce de roman.
je ne suis finalement pas fan d'Olivier Adam qui ne renouvelle pas tellement ses thèmes ni le lieu de ses romans.
les longues pages de description de la mer la mer la mer, le ciel le ciel le sable le sable, la pluie la pluie les vagues vagues m'a vraiment saturée !
l'histoire ne mène pas bien loin...
j'avais pourtant vraiment aimé 'à l'abri de rien'...il y avait là une vraie histoire
ma note
2/5, et je suis généreuse ...

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Message  Lyreek Dim 14 Juin 2009 - 11:04

Olivier ADAM (France) Alabri10

A l'abri de rien - Olivier Adam
Editions de l'Olivier - 218 pages

Marie a la trentaine. Elle est mariée, mère de deux enfants et selon toute apparence, elle a tout pour être heureuse. Seulement, Marie ne va pas bien. Elle a perdu son travail de caissière et sombre peu à peu dans la dépression. Son existence lui parait vide de sens jusqu'au jour où sa route croise celle des réfugiés kosovars. Elle se jette à leur secours corps et âme, négligeant son mari et ses enfants.

Un roman très sombre, que personnellement j'ai eu bien du mal à lire tant le côté sinistre m'a tapé sur le moral. L'ambiance est lourde, on partage le désespoir de Marie sans toutefois réussir à la comprendre vraiment car finalement rien ne peut expliquer pourquoi Marie sombre à ce point.
Le roman est très bien écrit, mais c'est le thème qui ne m'a pas plu. La détresse de Marie en plus du destin tragique des réfugiés, sans qu'il n'y ait aucune lueur d'espoir au bout du tunnel, que de la souffrance, c'est trop pour moi. Je sais que tout est loin d'être rose dans la vie mais ce n'est pas le genre de chose que j'aime lire. Sans toutefois remettre en question le talent de l'auteur.

2,5/5


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Message  lalyre Sam 1 Mai 2010 - 9:05

Olivier ADAM (France) 51euDYbDH3L._SL500_AA300_Des vents contraires
Olivier Adam
Ed.de l'Olivier 2008
255 Pages
Saint-Malo, c'est une petite famille ,Paul le père et ses deux jeunes enfants ,Clément neuf ans et Manon qui a cinq ans ,ils viennent d'emménager à saint-Malo pour essayer d'oublier la disparition de la maman qui est partie un matin et qui n'est jamais revenue .C'est un grand vide qui s'est fait si soudainement ,Paul ne comprend pas et sa seule raison de vivre est l'amour pour ses enfants qui souffrent beaucoup du manque de la mère .Dans un décor réaliste de bord de mer ,le vent soufflant avec violence ,il voudrait pouvoir répondre aux questions des enfants sur la maman, mais que dire ?? Lui-même ne sait pas ,malgré toutes les recherches ,la police n'a aucun indice ,est-elle partie avec un autre ?Paul en doute car ils s'aimaient ,est-elle morte ? Enlevée ? Il a de la peine de voir ses enfants souffrir ,Clément qui était un garçon enjoué et rieur ,ne parle plus beaucoup ,se renferme en lui-même ,quand à Manon qui est à l'école maternelle paraît insensible à ce qui se passe autour d'elle ,ce qui irrite l'enseignante .heureusement il y a ,Alex ,le frère de Paul et sa femme Nadine qui l'aident ,lui donnant un peu de travail car Paul qui est écrivain ,n'a plus d'inspiration ,il pense sans cesse à Sarah,sa femme tant aimée ,il doit s'occuper des enfants ,les distraire car chaque jour est à réinventer jusqu'au moment ou il apprend ce qu'est devenue Sarah ,mais ce ne sera qu'à la fin du livre.....

Mon avis: L'auteur avec sa belle plume nous décrit très bien l' atmosphère avec réalisme ,le père écrasé par le chagrin voyant ses enfants traumatisés ,minés par le mystère de la disparition ,cette petite famille aux âmes dévastées ou le souvenir d'un amour oblige à vivre ou survivre .J'ai éprouvé un sentiment de tendresse pour ce père qui ne gronde pas et n'élève jamais la voix ,un très beau portrait d'homme dans le malheur et dans le désespoir ,rongé par le doute et la culpabilité qui parvient à s'oublier pour donner quelques instants de bonheur à ses enfants rien que pour les voir sourire.5/5
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Message  gallo Mar 20 Juil 2010 - 12:26

Olivier Adam - Des vents contraires
Editions de l'Olivier 2008, Points 2010 283 pg.

Des vents contraires, c'est aussi bien les vents de la côte d'Emeraude (St.Malo) que les contrarietés de la vie du narrateur, père de 2 jeunes enfants qui, souffrant de ce que sa femme a disparu dèjá depuis un an, retourne à St.Malo pour y travailler avec son frère dans l'école de contduite familiale. Rien ne va plus: l'ecole accepte difficilement ses deux enfants; les élèves de l'école de conduite racontent leurs affaires contrariantes, et puis, un garçon disparaît, et encore une jeune fille disparaît; et à chaque fois, le narrateur se trouve être un des derniers à avoir eu contact à ces personnes disparues. Donc un inspecteur de police va à un an de distance rechercher sur la première disparition; et cet inspecteur a son tour raconte ses vents contraires au narrateur. Mais ses enfants, la mer et les deferlantes au pied de leur maiison à St.Malo sont une consolation à répétition. Jusuq'à jce que les disparitions s'expliquent et que le narrateur ne reste plus qu'à vivre sous les deferlantes des vagues contraires d'émotions triste.

Je ne connaissais pas cet auteur qui a la plume facile, le ton triste, l'emotion à fleur de peau (ou de plume) et j'ai été charmé par le texte; il n'y a pas vraiment de temps mort; ça bouge tout le temps autant pour les émotions que pour les paysages évoqués. Jusqu'à ce que la répétition des tristesses devenait trop manifeste; et voilà que l'intérêt a diminué passé la moitié du livre.
Bon pour une lecture de vacances, mais cela sent trop l'écriture en série. Ma note 3,5/5.

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Message  lalyre Sam 28 Aoû 2010 - 11:58

Le coeur régulier
Olivier Adam
Editions de l'Olivier 19 août 2010
Olivier ADAM (France) 41suge10
232 pages
Le roman met en scène Sarah, la narratrice, une jeune femme en plein désarroi, son jeune frère Nathan s'est tué en voiture ( accident ou suicide ). Depuis la mort de ce frère adoré, elle ne sait plus que faire de sa vie, pourtant elle est mariée avec Alain, un si gentil mari, le couple a deux enfants,jeunes adolescents.Mais elle n'en peut plus, a perdu son emploi et le coeur en cavale, elle part au Japon, se réfugie dans un petit hameau au bord des falaises.Pourquoi le Japon ? C'est à cet endroit que Nathan est venu,essayant d'y trouver le bonheur, car c'était un jeune homme sensible et dépressif qui semble avoir souffert du manque d'attention des parents. Sarah se sent coupable vis à vis de ce frère qu'elle a délaissé, oubliant même sa famille, s'imaginant marcher sur les pas de son frère,marchant souvent au bord des falaises, jusqu'à un certain jour ou en arrêt tout au bord du vide, le coeur prêt à basculer, une main se pose doucement sur son épaule.......

Mon avis

Olivier Adam comme toujours nous entraîne dans un roman sombre et brumeux,écrit avec beaucoup de sensibilité, il explore les sentiments intimes des êtres. Comme la plupart des personnages de ses livres , romans à la fois singuliers et semblables, ici aussi on vit la détresse de Sarah,sa propre quête pour se retrouver,une quête bouleversante, cela sur fond de paysages,de sensations et de limpidité. Toujours les mêmes thèmes, les mêmes obsessions, la mort, le deuil, l'absence, les questions sans réponses lors de la disparition d'un être cher, les liens familiaux écrits d'une façon percutante mais toujours pudique. Mais il n'empêche que ce roman d'une certaine manière fait place à des réflexions..
Bien que ce soit celui que j'ai le moins aimé de tous ceux que j'ai lu de cet auteur, ce sera tout de même un gros coup de coeur pour le style et les thèmes abordés. 5/5
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Message  dodie Sam 28 Aoû 2010 - 12:26

J'aime beaucoup cet auteur. Je le note!
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Message  cecile Sam 18 Sep 2010 - 11:07

Olivier ADAM (France) Poids_10
155 pages
2002

Quatrième de couverture :
" Le gamin devait avoir seize ans, pas plus.
Il s'appelait Karim. Je le connaissais de vue, Chef le tenait pour un des plus sûrs espoirs du club. Il s'est mis à me tourner autour et à décocher des petites droites, il avançait et je ne pouvais rien faire contre ça, je devais rester concentré et anticiper ses coups, ses poings heurtaient mes gants et parfois mes avant-bras. J'ai tenu un round sans qu'il parvienne à me toucher. Chef m'a dit que je me débrouillais pas mal pour une épave."
Antoine travaille dans une entreprise de pompes funèbres. Le soir, il boxe. Mais la vie n'est pas un ring. S'il n'y prend pas garde, Antoine risque de tout perdre : son travail, ses amours. Et sa liberté.

Mon avis :
J'avoue être assez perplexe, j'ignore si le film est intéressant car je ne l'ai pas vu, mais le livre ne m'a pas vraiment captivé. Je ne saurais dire si c'est la manière dont l'histoire est narrée ou le récit qui n'est pas très passionnant mais je n'ai ressenti aucune émotion. C'est d'autant plus dommage car j'adore l'univers de la boxe en général. J'espère que d'autres rats le liront et donneront un avis plus favorable car en ce qui me concerne je ne sais vraiment pas quoi écrire...

Note : 2,5/5
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Message  noemiejardine Sam 20 Nov 2010 - 16:15

poids léger
Olivier ADAM (France) F4c5e10e22a003ce832f0210.L._AA300_

(extrait du premier chapitre)

Un coup de latte, un baiser Ce matin, j'ai couru comme presquechaque matin. À mon réveil, des gens se massaient sous l'abri, je lesai regardés, ils se pressaient sous le toit prune et les RER grinçaientplus qu'à l'accoutumée je crois. J'ai quitté l'appartement après lapluie et les trottoirs luisaient, le béton des quais était plus sombre.J'ai marché vers le parc, sur le pont du 11-Novembre on voyait le cielanthracite et en bas la Seine grasse et boueuse. Plus loin le long dufleuve, cette autre ville où j'avais vécu un temps, où nous avionsemménagé mon père mon frère ma sœur et moi, j'avais dix-sept ans àpeine et maman était morte. Il y avait un jardin potager, une plaque deciment blanc où l'on garait la voiture, mon père avait fixé au mur dela maison l'anneau rouge d'un panier de basket. Aujourd'hui le pavillonest désert, la pancarte à vendre pend sur le grillage rouillé, lejardin est envahi par les herbes hautes, les coquelicots, les orties.Mon père n’aurait pas supporté de voir ça dans cet état. Mesfoulées étaient lourdes et j'avais mal au cœur. La veille j'avaisbeaucoup bu, vraiment beaucoup. L'enterrement du jour, c'était un gaminet c'était insupportable et j'ai mordu mes joues à m'en faire mal. Jene pouvais m'empêcher de fixer sa petite sœur, elle était si pâle, onaurait dit qu'elle allait disparaître, s'effacer ou s'évanouir, elleenfonçait ses mains dans ses poches, les grandes poches de son manteaud'hiver et j'ai vu qu'elle tremblait, emmitouflée dans son manteaud'hiver, un manteau noir alors qu'il faisait vingt degrés. Ses cheveuxblonds encadraient son visage, son regard dur et fixe et absent, elleavait cette manière de se balancer d'un pied sur l'autre, les dentsserrées, les mâchoires contractées. Elle devait avoir une dizained'années. À un moment j'ai cru qu'elle allait hurler mais non, elle aouvert la bouche, juste ça, cet air d'effroi et son visage livide etpresque vert. Elle est restée immobile, ses parents ne la voyaient pas,ses parents ils étaient incapables de voir quoi que ce soit, ilstenaient tout juste debout, vraiment à peine.
Les collègues, eux, yallaient de leurs blagues habituelles, parlaient du match de la veille,semblaient ne porter aucune attention à ce qui se tramait là, non, pasplus d'attention qu'à un téléfilm. La boîte était incroyablement légèreet j'ai poussé trop fort, habitué au poids des cercueils d'adultes. Lesautres m'ont regardé hilares. Jacques a vu que je tirais la gueule, ila dit c'est rien petit, c'est le métier qui rentre.

Présentation de l'éditeurAntoine vit dans la banlieue d’une grande ville, près de la gare. Sonregard se perd dans la grisaille qui l’entoure : un réseau de poteauxet de fils, des passagers anonymes qui se pressent sous la pluie.
Savie ne tient pas à grand-chose : le deuil des autres comme travail (ilest employé dans une entreprise de pompes funèbres), des souvenirsd’enfance (et surtout l’amour nostalgique pour sa sœur) qui donnentquelques couleurs de son existence, et la boxe pour exutoire de sacolère et de son malaise. Et être, un jour, enfin, un “gagnant”.
Enattendant la gloire incertaine du ring, il multiplie les échecs et lescoups.
Affectifs : il ne supporte pas le mariage de sa sœur, neparvient pas à se faire accepter par la famille de Su, la jeuneChinoise dont il est amoureux.
Professionnels : ses retards répétésfinissent par le mener dans le bureau de son chef, qu’il menace d’uncutter.
Sportifs : trop de cuites, pas assez d’entraînement lui fontperdre pied, match après match.
Il ne semble pas avoir la moindre prisesur son existence, tout le pousse à une fuite en avant qui va luicoûter cher : la liberté.

Les personnages d’Olivier Adam nes’interrogent pas, la trajectoire de leur vie ressemble à un assemblagechaotique de lignes brisées.
L’auteur explore ici à nouveau ses thèmesde prédilection : la disparition, la fuite, les ruptures.


  • Poche: 144 pages
  • Editeur : Seuil (18 juin 2004)
  • Collection : Points
  • ISBN-10: 2020631202
  • ISBN-13: 978-2020631204

j'ai vraiment bien aimé ce roman très court, presque une nouvelle.
les phrases sont simples, limpides, précises et tout sonne si juste.

5/5
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Message  Clochette Sam 20 Nov 2010 - 20:10

Ah merci Noémie, je ne savais pas qu'il était sorti en poche !! Et comme j'aime beaucoup beaucoup Olivier Adam (même si c'est une lecture à ne pas faire en cas de moral en berne Very Happy )
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Message  Réaliste-romantique Mar 23 Nov 2010 - 18:17

Le cœur léger, d’Olivier Adam

L’histoire débute au Japon, près des falaises des suicidés. On retrouve Sarah, mère de famille déboussolée, qui a perdu son frère. Elle a laissé son mari plus-que-parfait et ses deux adolescents en France, ne sentant pas qu’ils ont vraiment besoin d’elle, pour tenter de comprendre et de se retrouver.

Adam campe encore son livre sur un rivage, mais cette fois ce n’est pas la côte française, j’ai apprécié le dépaysement. L’auteur peint un portrait à l’acide de la vie des petits cadres d’entreprise (avec la description délicieuse d’une « retraite de motivation d’équipe »). Les personnages sont attachants et complexes. Un excellent Olivier Adam.

4,5/5

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Message  anna44 Ven 23 Déc 2011 - 8:30

Des vents contraires
Points - 282p.
ISBN : 2757816454


Mon résumé : Paul essaie jour après jour de s'inventer une vie malgré l'absence de Sarah, sa femme, qui a disparu en laissant derrière une vie tranquille et heureuse, et deux jeunes enfants.
Il décide alors, pour tenter de se ressourcer, de partir pour St Malo, la ville de son enfance et de recréer un nouveau quotidien pour lui et ses enfants.

Mon avis : Ce livre respire le pessimisme, autant celui de Paul, le mari abandonné que celui de l'auteur.
Les enfants viennent insuffler une bouffée d'oxygène à ce roman malgré leurs peurs, leurs questions sans réponses, leur chagrin. Oxygène également délivré par la description des paysages de cette côte bretonne que j'aime tant.
Je n'ai pas particulièrement apprécié le style de l'auteur qui manque, selon moi, de poésie. Style qui rend l'histoire fade, insipide et qui la dessert complètement.
Le dénouement s'avère vite prévisible, d'autant lorsqu'on connaît déjà l'univers d'Olivier Adam.
Une déception pour moi.

Ma note : 2,75/5

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Message  matw25 Ven 23 Déc 2011 - 10:48

Zut anna, j'attendais vraiment ta critique car il me tente vraiment mais là ça m'attire moins du coup je verrai ce que j'en pense Wink

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Ce qui demeure secret chez le père, s’exprime chez le fils et je
découvre souvent grâce à lui le secret que son père n’a jamais dévoilé
-Nietzche



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Message  Chantal Ven 23 Déc 2011 - 11:59

Quelqu'un a vu le film ?
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