Julie RESA (France)
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Julie RESA (France)
Julie Resa est mère d’une petite fille. Elle est actuellement journaliste et vit à Grenoble, après une quinzaine d’années passées à Paris.
Le camion blanc est son premier roman.
Source : Babelio
Re: Julie RESA (France)
Le camion blanc / Julie Resa
(Buchet Chastel, 2010, 89 p., coll. Littérature française)
La narratrice vient d'avoir un bébé, Elise, et décide de passer du temps au calme en province chez ses parents. Il y a l'absente, sa mère, qui est décédée il y a peu et ces figures masculines, son père et son mari qui ne sont pas très présents. Et au milieu de ça, elle se dépatouille avec un certain mal être existentiel sans doute lié à la maternité.
Ce qui la tire des affres de la solitude, c'est ce camion blanc qui un jour s'arrête et stationne devant chez elle. Et cet énorme engin qui lui gâche la vue va progressivement aussi lui pourrir la vie.
Commence alors des tentatives pour entrer en contact avec le propriétaire qui ne sont pas franchement concluantes. Et du dialogue, on bascule progressivement vers les actes car ce problème devant chez elle devient une obsession, une bête noire à éradiquer.
C'est une fable noire courte mais efficace qui est divertissante tout autant qu'obsédante. Que ferions-nous à sa place si un intrus s'infiltrait dans notre quotidien sans crier gare ?
4/5
Un enfant ou une voiture / Julie Resa
Un enfant ou une voiture / Julie Resa
(Buchet-Chastel, 2012, 131 p., coll. Littérature française)
Après avoir lu "Le camion blanc" qui m'avait amusée, je me suis empressée de lire le second roman de l'auteure. Même si le fil narratif m'a moins tenu en haleine, j'ai tout de même été agréablement surprise par cette nouvelle intrigue.
Babette et Paul sont d'anciens Parisiens qui sur le tard décident de se mettre au vert en partant à Chambéry. Lui, trouve un travail qui ne lui réussit guère à Lyon, elle est mutée à Chambéry même. Alors que leur rêve de province se réalise, d'autres projets éclipsent le premier. Paul veut investir dans une voiture car les trajets en train l'épuisent. Babette veut, à l'aube de ses 40 ans, devenir mère et suit des traitements pour favoriser la fertilité. Autant dire qu'au lieu de se rapprocher, ces deux-là s'éloignent dans des préoccupations un tantinet égoïstes où l'autre passe au seconde plan. le couple de joyeux amants est loin dans ce marasme quotidien et leurs états d'âme n'iront pas arranger les choses.
Moi qui ai pris le train quotidiennement (trajet province-Paris) pendant 5 ans 1/2, ce texte ne pouvait qu'éveiller mon intérêt. Car la lassitude des transports est un facteur important dans les tensions qui émaillent la vie d'un couple. Maintenant que tout est derrière moi, j'admire les téméraires navetteurs qui "perdent" tant de temps à aller travailler. Je comprends donc pleinement le point de vue de Paul qui cherche à tout prix une alternative aux trains en retard et au coût mensuel de l'abonnement.
3,5/5
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