Philippe CLAUDEL (France)
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Re: Philippe CLAUDEL (France)
La petite fille de Monsieur Linh
Ed. Stock, 2005, 184 pages, ISBN 978-2-253-11554-0
Ma note: 5/5
Le résumé a été fait à de nombreuses reprises je ne le répeterai donc pas.
Mon avis:
Est-ce que c'est parce que j'ai lu ce court roman, que l'on pourrait parfaitement qualifier de nouvelle, dans un seul souffle lors d'un trajet en avion que la magie a opéré si fortement? Peut-être... Mais la magie des mots, elle, est tout de même là car comme dans les autres lectures que j'ai fait de cet auteur c'est la poésie du texte qui m'a charmé avant tout. L'histoire semble simple, banale, une histoire d'amitié improbable où transperce la douleur, le deuil mais aussi l'acceptation, la dignité, mais dont les dernières lignes nous chamboulent complètement. Je me suis beaucoup attaché aux deux hommes, j'aurais eu envie de les retrouver sur ce banc face au parc, sans m'en approcher juste les regarder. Bref, encore une fois un coup de coeur pour Claudel!!
Ed. Stock, 2005, 184 pages, ISBN 978-2-253-11554-0
Ma note: 5/5
Le résumé a été fait à de nombreuses reprises je ne le répeterai donc pas.
Mon avis:
Est-ce que c'est parce que j'ai lu ce court roman, que l'on pourrait parfaitement qualifier de nouvelle, dans un seul souffle lors d'un trajet en avion que la magie a opéré si fortement? Peut-être... Mais la magie des mots, elle, est tout de même là car comme dans les autres lectures que j'ai fait de cet auteur c'est la poésie du texte qui m'a charmé avant tout. L'histoire semble simple, banale, une histoire d'amitié improbable où transperce la douleur, le deuil mais aussi l'acceptation, la dignité, mais dont les dernières lignes nous chamboulent complètement. Je me suis beaucoup attaché aux deux hommes, j'aurais eu envie de les retrouver sur ce banc face au parc, sans m'en approcher juste les regarder. Bref, encore une fois un coup de coeur pour Claudel!!
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Philcabzi
Ainsi qu'une journée bien remplie donne un doux dormir, ainsi une vie bien employée donne un doux mourir. Leonardo da Vinci
Lecture du moment: Le collier de la reine de Alexandre Dumas
Re: Philippe CLAUDEL (France)
La petite fille de Monsieur Linh
Le résumé a souvent été fait... Mon avis
Dès les premières pages, j'ai eu le sentiment d'accompagner Monsieur Linh dans sa grande aventure qu'est l'émmigration. Le style de Claudel est poétique, les mots, bien que simples, sont empreints de tendresse et d'émotion.
Le thème de l'amitié est abordé de façon originale. Deux hommes qui ne parlent pas la même langue, mais qui se comprennent grâce à leur coeur... J'avais vraiment l'impression de voir ces deux hommes, assis sur leur banc, en train de converser.
C'est le premier roman que je lis de Claudel, mais sûrement pas mon dernier... Un grand coup de coeur !
Ma note
5/5
Suzanne-écrivain- Nombre de messages : 847
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Re: Philippe CLAUDEL (France)
Philippe Claudel
L'ENQUÊTE
éd. Stock, 2010
277 pages
5/5
Tout d'abord, je commence par vous dire que ce livre est tout à fait exceptionnel, mais si vous voulez vous la couler douce sur la plage, ce n'est pas le bon livre. C'est un livre pour intellectuel! C'est un livre qui touche à la fois à la philosophie et à la science fiction avec une ambiance si sombre que le lecteur ne peut que ressentir une épuisante sensation d'opprression. Ce livre est une torture de l'âme, un calvaire, un labyrinthe du temps et de l'espace, un cauchemar... un chef d'oeuvre!
L'histoire est somme toute assez simple, un homme tout a fait banal; l'Enquêteur, doit se rendre dans un Ville enquêter dans "l'Entreprise" suite à une série de suicides. Mais voilà, tous les éléments; la physique, la météo, le temps, l'espace, les circonstances, la Logique semblent se réunir pour l'empêcher de mener à terme sa Mission. Notre pauvre homme est malmené, secoué tel une bouchon à la dérive entraîné dans un dédal, un chaos ou toute la logique et les conventions sont éclatées. Vraiment, il fait pitié le pauvre. Chaque épreuve rencontrée par l'Enquêteur peut être lue au premier et au second degré. Il y a toujours une grande symbolique dans chaque chapître. Dans ce livre, TOUT peut être analysé; l'emplacement des choses, les couleurs, les réactions humaines, la perception du temps et de l'espace.
À la lecture de ce livre, j'ai parfois trouvé des éléments qui me fesaient penser à "The Matrix" et aussi à "l'aveuglement" de José Saramago. Saramago aussi n'utilisait jamais de prénom. Les personnages étaient nommés par des caratéristiques ainsi, dans l'Enquête les personnages n'ont pas de nom. Ils n'ont que des fonctions: L'Enquêteur, Le Guide, Le Policier, Le Psychologue. Claudel a une très belle écriture. Les chapîtres sont courts mais le rythme est très étrange, comme l'ensemble du récit d'ailleurs, à la fois rapide et d'une grande lenteur. De là le coup de maître car tout dans ce livre est en opposition à un autre élément, comme un effet de réflexion. C'est difficile à expliquer, mais si vous en faites la lecture, vous allez comprendre cet effet de contraste. J'ai trouvé la lecture de "l'Enquête" accessible, même si elle demande un certain travail de lecteur pour apprécier le coup de maître de Claudel. Un livre que je relirais, plus lentement, pour le simple plaisir de l'analyser plus en profondeur. Le genre de livre qui aurait suscité des heures et des heures de discussions avec mes amis du département de littérature du temps de mes études universitaires.
Extrait:
L'ENQUÊTE
éd. Stock, 2010
277 pages
5/5
Tout d'abord, je commence par vous dire que ce livre est tout à fait exceptionnel, mais si vous voulez vous la couler douce sur la plage, ce n'est pas le bon livre. C'est un livre pour intellectuel! C'est un livre qui touche à la fois à la philosophie et à la science fiction avec une ambiance si sombre que le lecteur ne peut que ressentir une épuisante sensation d'opprression. Ce livre est une torture de l'âme, un calvaire, un labyrinthe du temps et de l'espace, un cauchemar... un chef d'oeuvre!
L'histoire est somme toute assez simple, un homme tout a fait banal; l'Enquêteur, doit se rendre dans un Ville enquêter dans "l'Entreprise" suite à une série de suicides. Mais voilà, tous les éléments; la physique, la météo, le temps, l'espace, les circonstances, la Logique semblent se réunir pour l'empêcher de mener à terme sa Mission. Notre pauvre homme est malmené, secoué tel une bouchon à la dérive entraîné dans un dédal, un chaos ou toute la logique et les conventions sont éclatées. Vraiment, il fait pitié le pauvre. Chaque épreuve rencontrée par l'Enquêteur peut être lue au premier et au second degré. Il y a toujours une grande symbolique dans chaque chapître. Dans ce livre, TOUT peut être analysé; l'emplacement des choses, les couleurs, les réactions humaines, la perception du temps et de l'espace.
À la lecture de ce livre, j'ai parfois trouvé des éléments qui me fesaient penser à "The Matrix" et aussi à "l'aveuglement" de José Saramago. Saramago aussi n'utilisait jamais de prénom. Les personnages étaient nommés par des caratéristiques ainsi, dans l'Enquête les personnages n'ont pas de nom. Ils n'ont que des fonctions: L'Enquêteur, Le Guide, Le Policier, Le Psychologue. Claudel a une très belle écriture. Les chapîtres sont courts mais le rythme est très étrange, comme l'ensemble du récit d'ailleurs, à la fois rapide et d'une grande lenteur. De là le coup de maître car tout dans ce livre est en opposition à un autre élément, comme un effet de réflexion. C'est difficile à expliquer, mais si vous en faites la lecture, vous allez comprendre cet effet de contraste. J'ai trouvé la lecture de "l'Enquête" accessible, même si elle demande un certain travail de lecteur pour apprécier le coup de maître de Claudel. Un livre que je relirais, plus lentement, pour le simple plaisir de l'analyser plus en profondeur. Le genre de livre qui aurait suscité des heures et des heures de discussions avec mes amis du département de littérature du temps de mes études universitaires.
Extrait:
Lorsque l’Enquêteur sortit de la gare, il fut accueilli par une pluie fine mêlée de neige fondue. C’était un homme de petite taille, un peu rond, aux cheveux rares. Tout chez lui était banal, du vêtement à l’expression, et si quelqu’un avait eu à le décrire, dans le cadre d’un roman par exemple, d’une procédure criminelle ou d’un témoignage judiciaire, il aurait eu sans doute beaucoup de peine à préciser son portrait. C’était en quelque sorte un être de l’évanouissement, sitôt vu, sitôt oublié. Sa personne était aussi inconsistante que le brouillard, les songes ou le souffle expiré par une bouche et, en cela, il était semblable à des milliards d’êtres humains.
La place de la gare était à l’image d’innombrables places de gares, avec son lot d’immeubles impersonnels serrés les uns contre les autres. Sur toute la hauteur de l’un d’eux, un panneau publicitaire affichait la photographie démesurément agrandie d’un vieillard qui fixait celui qui le regardait d’un œil amusé et mélancolique.
Dernière édition par Isaby le Lun 24 Oct 2011 - 16:32, édité 2 fois
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Re: Philippe CLAUDEL (France)
Quelle magnifique critique Isaby! Vraiment, j'ajoute ce titre à ma LAL immédiatement.
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Philcabzi
Ainsi qu'une journée bien remplie donne un doux dormir, ainsi une vie bien employée donne un doux mourir. Leonardo da Vinci
Lecture du moment: Le collier de la reine de Alexandre Dumas
Re: Philippe CLAUDEL (France)
C'est vrai que ta critique donne vraiment envie de lire ce livre, Isaby
Aurora
Aurora
Re: Philippe CLAUDEL (France)
Philippe Claudel, Le Rapport de Brodeck
Résumé : Après le meurtre d'un étranger dans l'auberge d'un village, Brodeck, le seul à savoir écrire, est chargé de rédiger un rapport. Il en profite pour nous raconter sa propre expérience...
J'ai eu beaucoup de mal au début car la narration n'est pas linéaire. Plusieurs périodes sont mélangées tout au long du roman : je n'ai bien compris leur enchaînement qu'au milieu du roman et à la fin j'ai même relu rapidement le début. Tout s'éclaire :
Je pense que j'ai été déstabilisé car je m'attendais à lire un livre sur la Shoah, or c'est bien plus que cela. Premièrement l'auteur s'affranchit de la réalité historique : tout est changé. A aucun moment il n'est question des Juifs ou des nazis. L'histoire semble même avoir été décalée dans le passé de plusieurs décennies. Aucune automobile ni autre éléments de modernité. L’existence du train nous laisse penser que l'auteur a préféré situer son histoire au XIXe siècle plutôt qu'au XXe. Pareil pour le temps : on devine l'Europe centrale mais à aucun moment, un pays précis n'est évoqué. J'ai cru que le dialecte du village est du yiddish mais tous les habitants ne sont pas déportés donc la correspondance avec les villages juifs d'Europe orientale est erronée.
Finalement, il vaut mieux lire ce roman sans référence historique précise : cela permet de saisir toute l'horreur de la situation. Malgré mes difficultés du fait du mélange des nombreuses périodes, il s'agit d'un beau récit qui permet de s'interroger sur les notions d'humanité et de culpabilité.
L'effacement des références historiques permet à Claudel de produire un récit plus universel : il aurait sans doute encore plus marqué s'il avait transcrit son histoire non pas au XIXe mais au XXIe siècle ! Le choix de cette période sereine ("le temps de la sécurité" écrivait Stefan Zweig) est tout aussi fort.
Ma note : 4.5/5
Résumé : Après le meurtre d'un étranger dans l'auberge d'un village, Brodeck, le seul à savoir écrire, est chargé de rédiger un rapport. Il en profite pour nous raconter sa propre expérience...
J'ai eu beaucoup de mal au début car la narration n'est pas linéaire. Plusieurs périodes sont mélangées tout au long du roman : je n'ai bien compris leur enchaînement qu'au milieu du roman et à la fin j'ai même relu rapidement le début. Tout s'éclaire :
- Spoiler:
- En résumé et chronologiquement on a :
- L'arrivée initiale au village de Brodeck orphelin
- Les études dans la capitale
- Le retour au village et l'occupation
- La déportation en train
- Son expérience du camp
- Le retour au village après le camp
- L'arrivée de l'Autre et sa vie au village
- La rédaction du rapport
Je pense que j'ai été déstabilisé car je m'attendais à lire un livre sur la Shoah, or c'est bien plus que cela. Premièrement l'auteur s'affranchit de la réalité historique : tout est changé. A aucun moment il n'est question des Juifs ou des nazis. L'histoire semble même avoir été décalée dans le passé de plusieurs décennies. Aucune automobile ni autre éléments de modernité. L’existence du train nous laisse penser que l'auteur a préféré situer son histoire au XIXe siècle plutôt qu'au XXe. Pareil pour le temps : on devine l'Europe centrale mais à aucun moment, un pays précis n'est évoqué. J'ai cru que le dialecte du village est du yiddish mais tous les habitants ne sont pas déportés donc la correspondance avec les villages juifs d'Europe orientale est erronée.
Finalement, il vaut mieux lire ce roman sans référence historique précise : cela permet de saisir toute l'horreur de la situation. Malgré mes difficultés du fait du mélange des nombreuses périodes, il s'agit d'un beau récit qui permet de s'interroger sur les notions d'humanité et de culpabilité.
L'effacement des références historiques permet à Claudel de produire un récit plus universel : il aurait sans doute encore plus marqué s'il avait transcrit son histoire non pas au XIXe mais au XXIe siècle ! Le choix de cette période sereine ("le temps de la sécurité" écrivait Stefan Zweig) est tout aussi fort.
Ma note : 4.5/5
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Accomplissement du challenge 2011 : 69 %, du challenge 2012 : 79 %, du challenge 2013 : 110 %
Accomplissement du challenge 2014 : ...
Parch- Nombre de messages : 619
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Re: Philippe CLAUDEL (France)
Le rapport de Brodeck de Philippe Claudel
Stock / 400 pages
Prix Goncourt des lycéens 2007
Le métier de Brodeck n'est pas de raconter des histoires. Son activité consiste à établir de brèves notices sur l'état de la flore, des arbres, des saisons et du gibier, de la neige et des pluies, un travail sans importance pour son administration. Brodeck ne sait même pas si ses rapports parviennent à destination. Depuis la guerre, les courriers fonctionnent mal, il faudra beaucoup de temps pour que la situation s'améliore. «On ne te demande pas un roman, c'est Rudi Gott, le maréchal-ferrant du village qui a parlé, tu diras les choses, c'est tout, comme pour un de tes rapports.»
Brodeck accepte. Au moins d'essayer. Comme dans ses rapports, donc, puisqu'il ne sait pas s'exprimer autrement. Mais pour cela, prévient-il, il faut que tout le monde soit d'accord, tout le village, tous les hameaux alentour. Brodeck est consciencieux à l'extrême, il ne veut rien cacher de ce qu'il a vu, il veut retrouver la vérité qu'il ne connait pas encore. Même si elle n'est pas bonne à entendre.
"À quoi cela te servirait-il Brodeck ? s'insurge le maire du village. N'as-tu pas eu ton lot de morts à la guerre ?
Qu'est-ce qui ressemble plus à un mort qu'un autre mort, tu peux me le dire ? Tu dois consigner les événements, ne rien oublier, mais tu ne dois pas non plus ajouter de détails inutiles. Souviens-toi que tu seras lu par des gens qui occupent des postes très importants à la capitale. Oui, tu seras lu même si je sens que tu en doutes..."
Brodeck a écouté la mise en garde du maire.
Ne pas s'éloigner du chemin, ne pas chercher ce qui n'existe pas ou ce qui n'existe plus. Pourtant, Brodeck fera exactement le contraire.
Cela faisait très longtemps que j'avais envie de lire ce livre. C'est un livre dont l' intrigue progresse relativement lentement, on oscille entre les souvenirs du narrateur et le présent, et malgré les qualités indéniable de l' écriture et le style véritable, je n'ai pu m' empêcher de trouver que le propos manquait quelque peu d' organisation. Je conçois tout a fait que cela puisse être fait exprès mais certaines répétitions m' ont gêné. Pourtant, j'ai lu ce livre quasiment d' une traite, j'en garderai un bon souvenir mais personnellement ce ne sera pas l' un des meilleurs livres que j'aurais lu sur ce sujet.
Stock / 400 pages
Prix Goncourt des lycéens 2007
Le métier de Brodeck n'est pas de raconter des histoires. Son activité consiste à établir de brèves notices sur l'état de la flore, des arbres, des saisons et du gibier, de la neige et des pluies, un travail sans importance pour son administration. Brodeck ne sait même pas si ses rapports parviennent à destination. Depuis la guerre, les courriers fonctionnent mal, il faudra beaucoup de temps pour que la situation s'améliore. «On ne te demande pas un roman, c'est Rudi Gott, le maréchal-ferrant du village qui a parlé, tu diras les choses, c'est tout, comme pour un de tes rapports.»
Brodeck accepte. Au moins d'essayer. Comme dans ses rapports, donc, puisqu'il ne sait pas s'exprimer autrement. Mais pour cela, prévient-il, il faut que tout le monde soit d'accord, tout le village, tous les hameaux alentour. Brodeck est consciencieux à l'extrême, il ne veut rien cacher de ce qu'il a vu, il veut retrouver la vérité qu'il ne connait pas encore. Même si elle n'est pas bonne à entendre.
"À quoi cela te servirait-il Brodeck ? s'insurge le maire du village. N'as-tu pas eu ton lot de morts à la guerre ?
Qu'est-ce qui ressemble plus à un mort qu'un autre mort, tu peux me le dire ? Tu dois consigner les événements, ne rien oublier, mais tu ne dois pas non plus ajouter de détails inutiles. Souviens-toi que tu seras lu par des gens qui occupent des postes très importants à la capitale. Oui, tu seras lu même si je sens que tu en doutes..."
Brodeck a écouté la mise en garde du maire.
Ne pas s'éloigner du chemin, ne pas chercher ce qui n'existe pas ou ce qui n'existe plus. Pourtant, Brodeck fera exactement le contraire.
Cela faisait très longtemps que j'avais envie de lire ce livre. C'est un livre dont l' intrigue progresse relativement lentement, on oscille entre les souvenirs du narrateur et le présent, et malgré les qualités indéniable de l' écriture et le style véritable, je n'ai pu m' empêcher de trouver que le propos manquait quelque peu d' organisation. Je conçois tout a fait que cela puisse être fait exprès mais certaines répétitions m' ont gêné. Pourtant, j'ai lu ce livre quasiment d' une traite, j'en garderai un bon souvenir mais personnellement ce ne sera pas l' un des meilleurs livres que j'aurais lu sur ce sujet.
4/5
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Lectures en cours : Indépendance de Richard Ford ([i]Frank Bascombe T2) $
Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: Philippe CLAUDEL (France)
Le rapport de Brodeck
Ed. Stock, 2007, 401 pages
Ma note: 4.5/5
Résumé:
Dans un petit village d'après-guerre, Brodeck est mandaté pour écrire un Rapport. Un rapport sur les faits, que les faits, qui a amené tout les hommes du village à commettre LE geste. En fait presque tous. Parallèlement au rapport, Brodeck écrira aussi pour lui, pour sa mémoire, pour sa petite fille. Il décrira son arrivé au village étant enfant, mais aussi le malheur de la guerre, mais pas celle des livres d'histoire, celle qu'il a ressenti dans sa chair et dans son âme. Il décrira aussi son retour avec tout ce qu'il y avait de différents et de semblables.
Mon avis:
C'est mon 5ème livre que je lis de cet auteur et j'apprécie toujours autant son écriture. Sa prose s'adapte au personnage, son style se modifie. Ici c'est Brodeck qui écrit, le roman est décousu ou part dans ses souvenirs sans avertissements, sans chronologie. À un moment d'ailleurs Brodeck le fait lui-même remarquer et s'en excuse mais il écrit ce qui lui passe par la tête à ce moment là sans filtre et sans retouche. Comme le souligne Parch, ce bouquin n'est pas un livre sur la Shoah, or c'est bien plus que cela. J'ai été profondément émue par le récit de Brodeck, on ressent chacune des humiliations, des souffrances qu'il décrit. J'ai dû reposer le bouquin quelques fois pour reprendre mon souffle tant les images étaient clairs et bien décrites. Mais c'est aussi un grand livre d'amour, un amour pour la vieille femme, pour Emilia, pour la petite, pour la nature, la forêt et la montagne.
Ed. Stock, 2007, 401 pages
Ma note: 4.5/5
Résumé:
Dans un petit village d'après-guerre, Brodeck est mandaté pour écrire un Rapport. Un rapport sur les faits, que les faits, qui a amené tout les hommes du village à commettre LE geste. En fait presque tous. Parallèlement au rapport, Brodeck écrira aussi pour lui, pour sa mémoire, pour sa petite fille. Il décrira son arrivé au village étant enfant, mais aussi le malheur de la guerre, mais pas celle des livres d'histoire, celle qu'il a ressenti dans sa chair et dans son âme. Il décrira aussi son retour avec tout ce qu'il y avait de différents et de semblables.
Mon avis:
C'est mon 5ème livre que je lis de cet auteur et j'apprécie toujours autant son écriture. Sa prose s'adapte au personnage, son style se modifie. Ici c'est Brodeck qui écrit, le roman est décousu ou part dans ses souvenirs sans avertissements, sans chronologie. À un moment d'ailleurs Brodeck le fait lui-même remarquer et s'en excuse mais il écrit ce qui lui passe par la tête à ce moment là sans filtre et sans retouche. Comme le souligne Parch, ce bouquin n'est pas un livre sur la Shoah, or c'est bien plus que cela. J'ai été profondément émue par le récit de Brodeck, on ressent chacune des humiliations, des souffrances qu'il décrit. J'ai dû reposer le bouquin quelques fois pour reprendre mon souffle tant les images étaient clairs et bien décrites. Mais c'est aussi un grand livre d'amour, un amour pour la vieille femme, pour Emilia, pour la petite, pour la nature, la forêt et la montagne.
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Philcabzi
Ainsi qu'une journée bien remplie donne un doux dormir, ainsi une vie bien employée donne un doux mourir. Leonardo da Vinci
Lecture du moment: Le collier de la reine de Alexandre Dumas
Re: Philippe CLAUDEL (France)
Belle critique Philcabzi! Il est dans ma PAL. Je crois que nous partageons, toutes les deux, un grand intérêt pour cet auteur!
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Re: Philippe CLAUDEL (France)
Isaby a écrit:Je crois que nous partageons, toutes les deux, un grand intérêt pour cet auteur!
C'est bien vrai ça!
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Philcabzi
Ainsi qu'une journée bien remplie donne un doux dormir, ainsi une vie bien employée donne un doux mourir. Leonardo da Vinci
Lecture du moment: Le collier de la reine de Alexandre Dumas
Re: Philippe CLAUDEL (France)
Le rapport de Brodeck - Philippe Claudel
Le livre de poche - 374 pages
Je passe sur le résumé, voyez celui de Phil, il est très bien.
Voilà un roman qui m'a donné du fil à retordre.
D'abord, parce que la narration est loin d'être linéaire, que ce soit pour les évènements dont il est question dans le rapport ou pour le passé de Brodeck. Brodeck le dit, il nous livre ses pensées comme elles lui viennent. D'accord, mais du coup, j'ai eu un peu de mal à entrer dedans.
Ensuite, le thème. Très noir! L'un des romans les plus sombres que j'ai jamais lu et ce n'est pas un genre que j'apprécie beaucoup.
Difficile donc de tourner les pages, même si je pense que c'est un livre nécessaire pour tout ce qu'il dénonce.
Mais je suis d'accord avec Zeta, ce livre ne donne aucun espoir en l'humanité et même si je m'illusionne, je préfère lire des romans qui me donnent foi en l'homme.
Il n'en reste pas moins que c'est un bon livre, qui renvoie en pleine face les horreurs de la guerre, la lâcheté et la cruauté humaine.
Encore faut-il avoir le coeur bien accroché...
3,5/5
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"Lire est le seul moyen de vivre plusieurs fois"
Lyreek- Nombre de messages : 3099
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Re: Philippe CLAUDEL (France)
PARFUMS -Philippe Claudel
Editions Stock - 216 pages.
Soixante trois très courts textes qui nous racontent chacun des parfums mais surtout des odeurs de l'enfance, celle de l'auteur, qu'il a vécue à Dombasle en Lorraine, où il habite toujours, à deux cents mètres à vol d'oiseau de la maison où il est né. Ils sont classés par ordre alphabétique mais ils peuvent être lus dans n'importe quel ordre, au gré des envies du lecteur. Personnellement, je les ai lus à la suite, les uns après les autres, de peur d'en oublier un. Mais il est sûr qu'il est facile d'y revenir et de relire ceux qui nous ont le plus marqués ou plus. Philippe Claudel nous raconte ainsi les odeurs de la nature (forêt de sapins vosgienne, fumier du jardin, rivière où l'eau stagne ou court sur les rochers, poissons, ....), odeurs de maisons, de cuisine, d'école, ... Il y a les odeurs douces, sucrées, attirantes et d'autres plus fortes ou carrément désagréables ou repoussantes (station d'épuration, cimetière, pissotières, gymnase..). Mais chacune quand il la respire à nouveau, fait resurgir des souvenirs enfouis au plus profond de lui. Et en nous racontant ces odeurs, il nous raconte petit à petit ses souvenirs d'enfance, et se livre donc intimement.
Vivant moi aussi en Lorraine à peu près à la même époque en étant enfant, j'ai souvent retrouvé mes propres souvenirs. Et puis ma lecture m'a amenée aussi à en retrouver d'autres petit à petit. Mais chacun, en vivant le temps présent, est amené, constamment, à retrouver des odeurs bien connues, qui rappellent instantanément des souvenirs, toujours présents ou profondèment enfouis dans sa mémoire. Sans nostalgie aucune, on revit alors des moments plaisants ou non, qui font partie de nous, et qui, quelque part, nous ont construits. J'ai aimé aussi beaucoup ses souvenirs d'étudiant à Nancy, habitant lui aussi la vieille ville (comme mon fils en ce moment) et citant des endroits que je connais bien.
L'écriture est toujours aussi "élégante", recherchée tout en étant très agréable à lire, j'ai souvent relu des passages. Et j'ai, comme toujours avec cet auteur, passé un très bon moment de lecture.
4,5/5
Chantal- Nombre de messages : 3216
Location : France
Date d'inscription : 22/12/2008
Re: Philippe CLAUDEL (France)
Le monde sans les enfants
Ed. Stock, 2006, 155 pages, ISBN 978-2-253-12179-4
Résumé de Phil :
Ce
recueil de nouvelles contient 20 petites histoire sous forme de contes,
de poèmes, de fables. Agrémentés de dessins, ces textes très courts
nous font sourire, nous crèvent le cœur ou nous amènent à réfléchir.
Mon avis: Ce recueil de nouvelles qui paraissaient très prometteur m'a un peu déçu de par son inégalité. Comme Phil, j'ai été marqué par la nouvelle sur la ville de Bagdad qui est superbement écrite et sur celle traitant de la maltraitance mais je suis resté complètement indifférent devant d'autres qui m'ont paru assez longue et sans grand intérêt. Un recueil vite lu, ni à découvrir ni à laisser de côté.
Ma note: 3/5
Ed. Stock, 2006, 155 pages, ISBN 978-2-253-12179-4
Résumé de Phil :
Ce
recueil de nouvelles contient 20 petites histoire sous forme de contes,
de poèmes, de fables. Agrémentés de dessins, ces textes très courts
nous font sourire, nous crèvent le cœur ou nous amènent à réfléchir.
Mon avis: Ce recueil de nouvelles qui paraissaient très prometteur m'a un peu déçu de par son inégalité. Comme Phil, j'ai été marqué par la nouvelle sur la ville de Bagdad qui est superbement écrite et sur celle traitant de la maltraitance mais je suis resté complètement indifférent devant d'autres qui m'ont paru assez longue et sans grand intérêt. Un recueil vite lu, ni à découvrir ni à laisser de côté.
Ma note: 3/5
matw25- Nombre de messages : 865
Age : 32
Location : Besançon (25)
Date d'inscription : 10/01/2011
Re: Philippe CLAUDEL (France)
Claudel Philippe
L’arbre du pays Toraja
Editions Stock 4 janvier 2016
209 pages
Quatrième de couverture
« Qu’est-ce que c’est les vivants ? À première vue, tout n’est qu’évidence. Être avec les vivants. Être dans la vie. Mais qu’est-ce que cela signifie, profondément, être vivant ? Quand je respire et marche, quand je mange, quand je rêve, suis- je pleinement vivant ? Quand je sens la chaleur douce d’Elena, suis-je davantage vivant ? Quel est le plus haut degré du vivant ? »
Un cinéaste au mitan de sa vie perd son meilleur ami et réfléchit sur la part que la mort occupe dans notre existence. Entre deux femmes magnifiques, entre le présent et le passé, dans la mémoire des visages aimés et la lumière des rencontres inattendues, L’Arbre du pays Toraja célèbre les promesses de la vie.
Mon avis
Entre des pages souvent sombres, se recèle la mort prématurée d’un ami de Phillipe Claudel. Très choqué par cette disparition. Il rumine son chagrin et ses interrogations, pourquoi la dégradation d’un corps jeune ? Beaucoup de questions se posent, des souvenirs resurgissent, des souvenirs heureux ou blessés par la vie, parfois des remords comme si l’appréhension de la maladie devait s’annoncer pour mieux vivre avec l’être cher les jours qui restent. Bien évidemment la fiction est mêlée à la réalité, ce qui en fait un mélange très beau, une réflexion grave sur la vie, la maladie et la mort. La veille de la mort de son ami, l’auteur lui a conté « L’arbre du pays de Toraja qui en Indonésie est une sépulture, Dans son large tronc, on dépose les corps des bébés qui viennent de mourir. Ensuite on ferme le tronc par un entrelacs de branchages. Au fil du temps, lentement, le tronc se referme, et l’arbre pousse vers le ciel, gardant le corps du bébé sous l’écorce ressoudée. Quel beau roman tendre, une véritable ode à l’amour, à l’amitié, à la vie et aux souvenirs des êtres chers disparus pour toujours. 4,5/5
L’arbre du pays Toraja
Editions Stock 4 janvier 2016
209 pages
Quatrième de couverture
« Qu’est-ce que c’est les vivants ? À première vue, tout n’est qu’évidence. Être avec les vivants. Être dans la vie. Mais qu’est-ce que cela signifie, profondément, être vivant ? Quand je respire et marche, quand je mange, quand je rêve, suis- je pleinement vivant ? Quand je sens la chaleur douce d’Elena, suis-je davantage vivant ? Quel est le plus haut degré du vivant ? »
Un cinéaste au mitan de sa vie perd son meilleur ami et réfléchit sur la part que la mort occupe dans notre existence. Entre deux femmes magnifiques, entre le présent et le passé, dans la mémoire des visages aimés et la lumière des rencontres inattendues, L’Arbre du pays Toraja célèbre les promesses de la vie.
Mon avis
Entre des pages souvent sombres, se recèle la mort prématurée d’un ami de Phillipe Claudel. Très choqué par cette disparition. Il rumine son chagrin et ses interrogations, pourquoi la dégradation d’un corps jeune ? Beaucoup de questions se posent, des souvenirs resurgissent, des souvenirs heureux ou blessés par la vie, parfois des remords comme si l’appréhension de la maladie devait s’annoncer pour mieux vivre avec l’être cher les jours qui restent. Bien évidemment la fiction est mêlée à la réalité, ce qui en fait un mélange très beau, une réflexion grave sur la vie, la maladie et la mort. La veille de la mort de son ami, l’auteur lui a conté « L’arbre du pays de Toraja qui en Indonésie est une sépulture, Dans son large tronc, on dépose les corps des bébés qui viennent de mourir. Ensuite on ferme le tronc par un entrelacs de branchages. Au fil du temps, lentement, le tronc se referme, et l’arbre pousse vers le ciel, gardant le corps du bébé sous l’écorce ressoudée. Quel beau roman tendre, une véritable ode à l’amour, à l’amitié, à la vie et aux souvenirs des êtres chers disparus pour toujours. 4,5/5
lalyre- Nombre de messages : 5781
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Re: Philippe CLAUDEL (France)
L'ARBRE DU PAYS TORAJA :
Stock - 209 pages.
Un livre sur la perte d'un ami proche et qui entraîne le narrateur sur plein de questions existentielles que tout un chacun se pose à ce moment-là. Réflexions sur la mort, l'au-delà, sur la maladie, ou alors le temps qui passe, entraînant la dégradation progressive du corps alors que l'esprit ne change pas, demeure vif et jeune… Rien n'est définitif, rien n'est permanent. Le temps passe, la vie change, évolue et malgré la perte d'êtres chers (mort ou séparations), elle continue et il faut faire avec. L'écriture est belle, simple et intelligente. Il n'y a rien de triste, de trop sombre, mais… Mais je suis un peu déçue. Déjà, parce que le récit m'apparait plus comme un bon scénario amélioré par des pensées existentielles, avec déjà une préméditation de futur film, et non vraiment de la littérature pure. Et aussi parce que le déroulement de l'histoire est assez prévisible, que la fin,à laquelle je m'attendais, m'a déçue, j'aurais préféré quelque chose de moins logique, de plus surprenant. Heureusement qu'il y a les deux personnages de femme qui tirent leur épingle du jeu, face au narrateur.
3,8/5
Stock - 209 pages.
Un livre sur la perte d'un ami proche et qui entraîne le narrateur sur plein de questions existentielles que tout un chacun se pose à ce moment-là. Réflexions sur la mort, l'au-delà, sur la maladie, ou alors le temps qui passe, entraînant la dégradation progressive du corps alors que l'esprit ne change pas, demeure vif et jeune… Rien n'est définitif, rien n'est permanent. Le temps passe, la vie change, évolue et malgré la perte d'êtres chers (mort ou séparations), elle continue et il faut faire avec. L'écriture est belle, simple et intelligente. Il n'y a rien de triste, de trop sombre, mais… Mais je suis un peu déçue. Déjà, parce que le récit m'apparait plus comme un bon scénario amélioré par des pensées existentielles, avec déjà une préméditation de futur film, et non vraiment de la littérature pure. Et aussi parce que le déroulement de l'histoire est assez prévisible, que la fin,à laquelle je m'attendais, m'a déçue, j'aurais préféré quelque chose de moins logique, de plus surprenant. Heureusement qu'il y a les deux personnages de femme qui tirent leur épingle du jeu, face au narrateur.
3,8/5
Chantal- Nombre de messages : 3216
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Re: Philippe CLAUDEL (France)
L’archipel du chien
Editions Grasset 14 mars 2018
ISBN 978 2 234 08595 4
280 pages
Ce fut déjà et cela dès l’aube une chaleur oppressante, sans brise aucune. L’air semblait s’être solidifié autour de l’île, dans une transparence compacte et gélatineuse qui déformait ça et là l’horizon quand il ne l’effaçait pas : l’île flottait au milieu de nulle part. Le Brau luisait de reflets de meringue. Les laves noires à nu en haut des vignes et des vergers frémissaient comme si soudain elles redevenaient liquides. Les maisons très vite se trouvèrent gorgées d’une haleine éreintante qui épuisa les corps comme les esprits.
On ne pouvait y jouir d’aucune fraîcheur.
Puis il y eut une odeur, presque imperceptible au début, à propos de laquelle on aurait pu se dire qu’on l’avait rêvée, ou qu’elle émanait des êtres, de leur peau, de leur bouche, de leurs vêtements ou de leurs intérieurs. Mais d’heure en heure l’odeur s’affirma. Elle s’installa d’une façon discrète, pour tout dire clandestine. »
Mon avis.
Philipp Claudel toujours avec sa belle écriture nous emmène sur un île, une île quelconque, une île de l’Archipel du Chien. Quand on observe cet archipel sur les cartes, nous dit l’auteur, on ne peut de prime abord remarquer le Chien. Il se cache.La vie sur l’île vient du volcan qui la domine et qui pendant des millénaires a vomir sa lave et ses scories fertiles. L’île a sa tranquillité bouleversée par trois corps d’hommes noirs échoués sur la plage, c’est la Vieille qui les découvre, très vite, le maire, l’instituteur, le docteur, le Spadon et Amérique, deux pêcheurs les observent. Le maire avec les autres font disparaître les corps, car un projet est en cours pour faire de l’île un paradis futur pour les touristes. Mais voilà l’instituteur fait des recherches pour situer l’endroit d’oú sont partis ces hommes, ce qui va valoir bien des ennuis pour lui et l’arrivée d’un soit-disant commissaire ne va rien arranger. Une histoire tragique avec des personnages pittoresques, un roman haletant souvent oppressant, ce sont les dérives de notre société, c’est la tragédie des migrants, mais aussi le sacrifice de vies humaines au profit de l’argent qui malheureusement est toujours d’actualité…,.4,7/5
Editions Grasset 14 mars 2018
ISBN 978 2 234 08595 4
280 pages
Présentation de l'éditeur
« Le dimanche qui suivit, différents signes annoncèrent que quelque chose allait se produire.Ce fut déjà et cela dès l’aube une chaleur oppressante, sans brise aucune. L’air semblait s’être solidifié autour de l’île, dans une transparence compacte et gélatineuse qui déformait ça et là l’horizon quand il ne l’effaçait pas : l’île flottait au milieu de nulle part. Le Brau luisait de reflets de meringue. Les laves noires à nu en haut des vignes et des vergers frémissaient comme si soudain elles redevenaient liquides. Les maisons très vite se trouvèrent gorgées d’une haleine éreintante qui épuisa les corps comme les esprits.
On ne pouvait y jouir d’aucune fraîcheur.
Puis il y eut une odeur, presque imperceptible au début, à propos de laquelle on aurait pu se dire qu’on l’avait rêvée, ou qu’elle émanait des êtres, de leur peau, de leur bouche, de leurs vêtements ou de leurs intérieurs. Mais d’heure en heure l’odeur s’affirma. Elle s’installa d’une façon discrète, pour tout dire clandestine. »
Mon avis.
Philipp Claudel toujours avec sa belle écriture nous emmène sur un île, une île quelconque, une île de l’Archipel du Chien. Quand on observe cet archipel sur les cartes, nous dit l’auteur, on ne peut de prime abord remarquer le Chien. Il se cache.La vie sur l’île vient du volcan qui la domine et qui pendant des millénaires a vomir sa lave et ses scories fertiles. L’île a sa tranquillité bouleversée par trois corps d’hommes noirs échoués sur la plage, c’est la Vieille qui les découvre, très vite, le maire, l’instituteur, le docteur, le Spadon et Amérique, deux pêcheurs les observent. Le maire avec les autres font disparaître les corps, car un projet est en cours pour faire de l’île un paradis futur pour les touristes. Mais voilà l’instituteur fait des recherches pour situer l’endroit d’oú sont partis ces hommes, ce qui va valoir bien des ennuis pour lui et l’arrivée d’un soit-disant commissaire ne va rien arranger. Une histoire tragique avec des personnages pittoresques, un roman haletant souvent oppressant, ce sont les dérives de notre société, c’est la tragédie des migrants, mais aussi le sacrifice de vies humaines au profit de l’argent qui malheureusement est toujours d’actualité…,.4,7/5
lalyre- Nombre de messages : 5781
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Re: Philippe CLAUDEL (France)
De nouveau tu nous présente un livre fort intéressant, Lalyre!
_________________
Lectures en cours:
Prochaine lecture:
Avis en attente:
Awara- Nombre de messages : 7113
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Re: Philippe CLAUDEL (France)
L’ARBRE DU PAYS TORAJA
Philippe CLAUDEL
Le Livre de Poche 209 Pages
Résumé : (4° de couverture)
« Qu'est-ce que c'est les vivants ? À première vue, tout n'est qu'évidence. Être avec les vivants. Être dans la vie. Mais qu'est-ce que cela signifie, profondément, être vivant ? »
Un cinéaste au mitan de sa vie perd son meilleur ami. Cette disparition l'amène à plonger en lui-même, à méditer et à réfléchir sur la mort et sur la part que les morts occupent dans notre existence. Il choisit d’aller au-delà du désarroi et du chagrin.
Entre présent et passé, dans la mémoire des visages aimés et la lumière des rencontres inattendues, L’Arbre du pays Toraja célèbre les promesses de la vie.
Mon avis
Contrairement comme annoncé sur bon nombre de présentation de ce livre, celui-ci n’est pas un roman.
Quand 2 évènements viennent bousculer l’esprit de Philippe Claudel ; Un voyage chez les Toraja (Iles de l’Archipèle de l’Indonésie) et à son retour, l’annonce du cancer de son meilleur ami, celui-ci s’attelle à philosopher sur l’existence, la mort et nos relations avec celles-ci. A travers sa propre expérience, il nous fait participer à ses réflexions.
Pour ceux qui connaissent la plume de Philippe Claudel, inutile de préciser que c’est bien écrit. Précis et convaincant.
Pour ceux qui connaissent les qualités de romancier de Philipe Claudel utile de préciser que c’est frustrant qu’il ne les ait pas mis au service de ce livre.
Car ce livre se lit comme un bon devoir auquel on n’est bien obligé d’attribuer une bonne note, mais il se lit sans passion parce que sans surprise, sans intrigue.
J’en retiendrai donc uniquement les réflexions philosophiques autour du sujet en pensant qu’il me tarde de lire un nouveau roman de cet auteur dont j’adore l’atmosphère et l’écriture. Les âmes grises et Le rapport de Brodeck sont si loins déjà.
Ma note 3 / 5
Philippe CLAUDEL
Le Livre de Poche 209 Pages
Résumé : (4° de couverture)
« Qu'est-ce que c'est les vivants ? À première vue, tout n'est qu'évidence. Être avec les vivants. Être dans la vie. Mais qu'est-ce que cela signifie, profondément, être vivant ? »
Un cinéaste au mitan de sa vie perd son meilleur ami. Cette disparition l'amène à plonger en lui-même, à méditer et à réfléchir sur la mort et sur la part que les morts occupent dans notre existence. Il choisit d’aller au-delà du désarroi et du chagrin.
Entre présent et passé, dans la mémoire des visages aimés et la lumière des rencontres inattendues, L’Arbre du pays Toraja célèbre les promesses de la vie.
Mon avis
Contrairement comme annoncé sur bon nombre de présentation de ce livre, celui-ci n’est pas un roman.
Quand 2 évènements viennent bousculer l’esprit de Philippe Claudel ; Un voyage chez les Toraja (Iles de l’Archipèle de l’Indonésie) et à son retour, l’annonce du cancer de son meilleur ami, celui-ci s’attelle à philosopher sur l’existence, la mort et nos relations avec celles-ci. A travers sa propre expérience, il nous fait participer à ses réflexions.
Pour ceux qui connaissent la plume de Philippe Claudel, inutile de préciser que c’est bien écrit. Précis et convaincant.
Pour ceux qui connaissent les qualités de romancier de Philipe Claudel utile de préciser que c’est frustrant qu’il ne les ait pas mis au service de ce livre.
Car ce livre se lit comme un bon devoir auquel on n’est bien obligé d’attribuer une bonne note, mais il se lit sans passion parce que sans surprise, sans intrigue.
J’en retiendrai donc uniquement les réflexions philosophiques autour du sujet en pensant qu’il me tarde de lire un nouveau roman de cet auteur dont j’adore l’atmosphère et l’écriture. Les âmes grises et Le rapport de Brodeck sont si loins déjà.
Ma note 3 / 5
Dkois- Nombre de messages : 3460
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Location : Nord France
Date d'inscription : 10/01/2015
Re: Philippe CLAUDEL (France)
J’ABANDONNE
Philippe CLAUDEL
Le Livre de Poche 118 Pages
Résumé (4° de couverture)
Philippe CLAUDEL
Le Livre de Poche 118 Pages
Résumé (4° de couverture)
« Nous sommes des hyènes. C’est le surnom que l’on nous a donné dans le petit cercle où nous exerçons. Je déteste ce nom. Il me fait mal jour et nuit. Notre tâche consiste à préparer les familles dont un des membres vient de décéder à accepter une demande particulière. Nous leur apprenons sa mort et dans le même temps ou presque nous tentons d’obtenir l’autorisation de prélever sur son corps de multiples organes. ».
Veuf, dégoûté par son travail et la laideur du monde, le narrateur, père d’une petite fille de vingt et un mois, est au bord de l’effondrement. [size=15]J’abandonne est le cri de détresse d’un homme qui, pour l’amour de sa fille, doit retrouver la force de vivre.[/size]
Mon avis
Est-ce parce que je venais récemment de refermer « Son frère » de Philippe Besson qui traite également de la maladie et de la mort ? Est-ce parce que je n’ai pas retrouvé toute (ou totalement) la finesse poétique auquel cet auteur m’a habitué ? Je ne sais pas. Le fait est que ce roman m’a laissé, comme dirait l’expression… sur ma faim.
Ceci dit ce roman très court est un intéressant condensé de réflexions. Une sorte de « gros coup de g…. » de l’auteur contre les agressions ambiantes de notre société : La vulgarité, la médiocrité, la trivialité ou encore le fanatisme qui soit politique, humanitaire ou même sportif.
A travers les relations de son collègue de travail qui est lui-même le symbole de cette bêtise humaine, le personnage central confronté au commerce de la mort fait donc un inventaire sans concession de tout cela. C’est concentré (118 pages) et donc ça dénonce efficacement. Ça interpelle. Ça secoue.
Toutefois il y manque quelque chose. Quoi ? La « touche Claudel » qui m’avait fait tant aimé « Les âmes grises » ou encore « Le rapport de Brodeck ». Je ne vois que cela…
Ma note 3.5 / 5
Dkois- Nombre de messages : 3460
Age : 61
Location : Nord France
Date d'inscription : 10/01/2015
Re: Philippe CLAUDEL (France)
Claudel Philippe
Fantaisie allemande
Editions Stock 23 septembre 2020
173 pages
Quatrième de couverture
Philippe Claudel cite en exergue le si réaliste Thomas Bernhardt : « L’Allemagne a une haleine de gouffre. » Terrible formule qui trouve sa réalisation dans ce roman décomposé où les personnages reviennent, comme dans une ronde que même la mort ne peut interrompre. Un soldat (un déserteur ? un rescapé ?) croit trouver refuge et trouve la fin. Un homme âgé ressasse un passé qui n’en finit pas, et l’on apprend qu’il est le père de Viktor. Qui est Viktor ? Un soldat ou un salaud, ou les deux ? Une fille mal dégrossie, cruelle, maltraite le pensionnaire d’un hospice, mais qui est le plus cruel d’entre eux, puisque l’homme si paisible chantonne à son heure des marches nazies ? Le peintre expressionniste allemand Franz Marc est-il mort à Verdun en 1916 ou au contraire au cours de l’Aktion qui élimina les handicapés physiques et mentaux ? Qu’est-ce que la petite (« die Kleine ») va faire du cadavre carbonisé couché en gisant dans l’usine où elle s’égare et joue ?
Mon avis
Voici un roman décomposé qui évoque l’histoire, la guerre et la perte à travers des personnages qui vont et reviennent, un certain Viktor est peut-être le fil rouge (à chacun de voir) qui relie les cinq nouvelles de cette œuvre de fiction qui a l’Allemagne de l’après-guerre pour décor. Philippe Claudel nous dépeint l’incohérence de l’Histoire et les rôles que les hommes y jouent, certains acteurs m’ont amusée mais d’autre comme cette fille cruelle qui maltraite le pensionnaire d’une maison de retraite, un vieux monsieur paisible qui chantonne des marches nazies. Ce très beau livre est une œuvre de fiction sauf quelques détails réels, que j’ai vraiment aimé grâce à la beauté de l’écriture, les mots bien choisis, les évocations, dès lors à la fin du livre, l’auteur s’adressant aux lecteurs donne une explication de cette belle fantaisie allemande….5/5
Fantaisie allemande
Editions Stock 23 septembre 2020
173 pages
Quatrième de couverture
Philippe Claudel cite en exergue le si réaliste Thomas Bernhardt : « L’Allemagne a une haleine de gouffre. » Terrible formule qui trouve sa réalisation dans ce roman décomposé où les personnages reviennent, comme dans une ronde que même la mort ne peut interrompre. Un soldat (un déserteur ? un rescapé ?) croit trouver refuge et trouve la fin. Un homme âgé ressasse un passé qui n’en finit pas, et l’on apprend qu’il est le père de Viktor. Qui est Viktor ? Un soldat ou un salaud, ou les deux ? Une fille mal dégrossie, cruelle, maltraite le pensionnaire d’un hospice, mais qui est le plus cruel d’entre eux, puisque l’homme si paisible chantonne à son heure des marches nazies ? Le peintre expressionniste allemand Franz Marc est-il mort à Verdun en 1916 ou au contraire au cours de l’Aktion qui élimina les handicapés physiques et mentaux ? Qu’est-ce que la petite (« die Kleine ») va faire du cadavre carbonisé couché en gisant dans l’usine où elle s’égare et joue ?
Mon avis
Voici un roman décomposé qui évoque l’histoire, la guerre et la perte à travers des personnages qui vont et reviennent, un certain Viktor est peut-être le fil rouge (à chacun de voir) qui relie les cinq nouvelles de cette œuvre de fiction qui a l’Allemagne de l’après-guerre pour décor. Philippe Claudel nous dépeint l’incohérence de l’Histoire et les rôles que les hommes y jouent, certains acteurs m’ont amusée mais d’autre comme cette fille cruelle qui maltraite le pensionnaire d’une maison de retraite, un vieux monsieur paisible qui chantonne des marches nazies. Ce très beau livre est une œuvre de fiction sauf quelques détails réels, que j’ai vraiment aimé grâce à la beauté de l’écriture, les mots bien choisis, les évocations, dès lors à la fin du livre, l’auteur s’adressant aux lecteurs donne une explication de cette belle fantaisie allemande….5/5
lalyre- Nombre de messages : 5781
Age : 91
Location : Belgique
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: Philippe CLAUDEL (France)
Claudel Philippe
Crépuscule
Editions Stock 4 janvier 2023
508 pages
Quatrième de couverture
Aux marches de l’Empire « à cent têtes et cent corps », sommeille une province minérale et nue où le froid, le givre, les bourrasques semblent ankyloser les habitants d’une bourgade qui ne signalait jusque-là ni notoriété historique, ni intérêt géographique, si ce n’est d’être placée à la frontière « d’un pays dont la bannière se frappait d’un croissant d’or », et dont la vitalité contraste avec l’épuisement ranci du village aux passions tristes.
Un jour, le curé est découvert mort. La tête fracassée par une pierre. De quelle nature est le crime ? Qui pouvait en vouloir à ce curé d’une terre où les chrétiens et les musulmans vivaient depuis toujours en bonne entente ? Que faire, qui accuser, et qui entraver dans son action si, à partir de ce meurtre, s’ordonne toute une géométrie implacable d’actes criminels et de cruautés entre voisins ? Il y a un heureux : le Policier, Nourio, car « c’était fabuleux pour lui d’avoir une pareille affaire, dans ce lieu abandonné de toute fantaisie, de tout grain de sable, roulé dans l’ordinaire des jours ». Le voilà lancé dans d’inutiles recherches. À quoi sert de s’opposer au cours impétueux des choses ?
Mon avis
Un jour, le curé est découvert mort. La tête fracassée par une pierre. De quelle nature est le crime ? Qui pouvait en vouloir à ce curé d’une terre où les chrétiens et les musulmans vivaient depuis toujours en bonne entente ? Que faire, qui accuser, et qui entraver dans son action si, à partir de ce meurtre, s’ordonne toute une géométrie implacable d’actes criminels et de cruautés entre voisins ? Il y a un heureux : le Policier, Nourio, car « c’était fabuleux pour lui d’avoir une pareille affaire, dans ce lieu abandonné de toute fantaisie, de tout grain de sable, roulé dans l’ordinaire des jours ». Le voilà lancé dans d’inutiles recherches. À quoi sert de s’opposer au cours impétueux des choses ?
Mon avis
Je pourrais commencer par citer les principaux personnages, chacun va jouer son rôle au déroulement de la tragédie, il y a Nourio, le policier qui ne peut résister à ces impulsions qu’il ne sait contrôler, son adjoint, Baraj, un poète mais dont l’apparence fait penser à une bête musclée et obéissante au moindre ordre, enfin voici Lémia qui tiendra son rôle de fillette avec des formes se dessinant ce qui énervent notre policier le mettant dans tous ses états, et d’autres acteurs politiques ou autres moins importants. La jeune Lémia et la femme de Nourio m’ont bouleversée car ce sont des femmes volontaires et fortes, il y a aussi les descriptions des personnages qui parfois m’ont fait sourire, en lisant ce roman extraordinaire qui dès le début nous dévoile une ambiance prodigieuse de folie avec des scènes inoubliables comme la chasse dans ces forêts froides et sombres et la procession lors de l’enterrement du prêtre assassiné. Un roman somptueux, âpre, doté de poésie, qui cependant renvoie à des questionnements sur des faits de notre époque comme les tensions entre des communautés religieuses, et les pratiques de certains hommes politiques et certains arrangements faisant fi de la population. En bref ce roman qui se lit comme un polar et qui m’a emportée de suspense en rebondissements vers une fin inimaginable. Pour ce superbe roman qui m’a fait passer quelques heures de plaisirs intenses, ce ne peut-être qu’un énorme coup de coeur...5/5
lalyre- Nombre de messages : 5781
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Date d'inscription : 01/03/2009
Re: Philippe CLAUDEL (France)
Les Ames grises
Pendant la Première Guerre Mondiale, dans un village à quelques kilomètres à l'arrière du front, une petite fille est retrouvée assassinée au bord d'un canal. L'enquête tente de découvrir qui a commis ce crime odieux, un homme du village ou un vagabond de passage ? A quelques kilomètres de là, des hommes meurent par centaine tous les jours.
Un petit roman bien sympathique, prix Renaudot en 2003 et Meilleur Livre de l'Année pour le magazine Lire. Une écriture simple, agréable à lire, qui ménage de nombreuses zones d'ombres, sur le narrateur lui-même, sur le meurtrier bien sûr, mais aussi sur d'autres points sombres de cette histoire. Une histoire qui se déroule dans une ambiance sombre où l'on entend tonner les coups de canon de l'artillerie, et où certains personnages sont plus haïssables que les soldats allemands, ennemis "officiels".
Seconde lecture pour ma thématique sur la Première Guerre Mondiale.
Note:4/5
Pendant la Première Guerre Mondiale, dans un village à quelques kilomètres à l'arrière du front, une petite fille est retrouvée assassinée au bord d'un canal. L'enquête tente de découvrir qui a commis ce crime odieux, un homme du village ou un vagabond de passage ? A quelques kilomètres de là, des hommes meurent par centaine tous les jours.
Un petit roman bien sympathique, prix Renaudot en 2003 et Meilleur Livre de l'Année pour le magazine Lire. Une écriture simple, agréable à lire, qui ménage de nombreuses zones d'ombres, sur le narrateur lui-même, sur le meurtrier bien sûr, mais aussi sur d'autres points sombres de cette histoire. Une histoire qui se déroule dans une ambiance sombre où l'on entend tonner les coups de canon de l'artillerie, et où certains personnages sont plus haïssables que les soldats allemands, ennemis "officiels".
Seconde lecture pour ma thématique sur la Première Guerre Mondiale.
Note:4/5
Le petit montagnard- Nombre de messages : 1301
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