Nancy HUSTON (Canada/Etats-Unis/France)
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Re: Nancy HUSTON (Canada/Etats-Unis/France)
Lignes de faille de Nancy Huston
(483 pages, Babel)
Cette narration anté-chronologique permet d’avoir une vision d’ensemble des quatre générations. On commence en 2004 avec Sol, petit garçon de 6 ans et on finit en 1944 avec Kristina, son arrière-grand-mère, petite fille de 6 ans aussi.
On rencontre ainsi quatre générations de la même famille, on suit chaque enfant pendant quelques mois, on découvre un enfant, un caractère, un contexte différent. Chacun affronte des circonstances différentes, apprend des choses sur sa famille. Chacun subit un changement de vie avec un déplacement, chacun vit pendant une guerre. En fil directeur, on a ce grain de beauté qui se déplace sur le corps avec le temps mais montre le fort lien qui unit ces quatre enfants.
On apprend des choses, on les approfondit avec le prochain enfant (dans l’ordre du livre) d’une des précédentes générations, c’est un puzzle, on trouve des réponses avant les questions. On aurait aimé les suivre encore sur plus de générations ou même, à un âge différent pour voir leurs évolutions.
Seule chose que j’ai moins aimé, j’ai trouvé le langage non approprié pour un enfant de 6 ans mais est-ce simplement pour mettre des phrases sur des pensées d’un enfant de 6 ans ? Je ne sais pas. J’avais écouté une conférence de Nancy Huston sur ce livre, j’avais pris des notes, il faut que je les retrouve pour les relire. En tout cas, j’aime beaucoup l’écriture de Nancy Huston. Je suis prête à en découvrir d’autres !
Note : 4.5/5
(483 pages, Babel)
Cette narration anté-chronologique permet d’avoir une vision d’ensemble des quatre générations. On commence en 2004 avec Sol, petit garçon de 6 ans et on finit en 1944 avec Kristina, son arrière-grand-mère, petite fille de 6 ans aussi.
On rencontre ainsi quatre générations de la même famille, on suit chaque enfant pendant quelques mois, on découvre un enfant, un caractère, un contexte différent. Chacun affronte des circonstances différentes, apprend des choses sur sa famille. Chacun subit un changement de vie avec un déplacement, chacun vit pendant une guerre. En fil directeur, on a ce grain de beauté qui se déplace sur le corps avec le temps mais montre le fort lien qui unit ces quatre enfants.
On apprend des choses, on les approfondit avec le prochain enfant (dans l’ordre du livre) d’une des précédentes générations, c’est un puzzle, on trouve des réponses avant les questions. On aurait aimé les suivre encore sur plus de générations ou même, à un âge différent pour voir leurs évolutions.
Seule chose que j’ai moins aimé, j’ai trouvé le langage non approprié pour un enfant de 6 ans mais est-ce simplement pour mettre des phrases sur des pensées d’un enfant de 6 ans ? Je ne sais pas. J’avais écouté une conférence de Nancy Huston sur ce livre, j’avais pris des notes, il faut que je les retrouve pour les relire. En tout cas, j’aime beaucoup l’écriture de Nancy Huston. Je suis prête à en découvrir d’autres !
Note : 4.5/5
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9243
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Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Nancy HUSTON (Canada/Etats-Unis/France)
Dolce Agonia - Nancy Huston
J'ai lu - 297 pages
Douze amis se réunissent chez Sean Farrell pour fêter Thanksgiving.
Au fil des pages, on découvre leurs histoires et, puisque c'est Dieu le narrateur, on apprend à chaque chapitre comment un des personnages va mourir.
Globalement, j'ai apprécié la lecture de ce roman même si son côté sombre et même glauque m'a parfois dérangé.
Toutefois, Nancy Huston réussit à merveille les portraits croisés de ces douze personnages avec leur solitude, leurs blessures et leurs espoirs.
Une histoire d'amitié, mais aussi tout simplement une histoire de la vie, du vieillissement et du caractère inéluctable de la mort.
4/5
_________________
Lecture en cours : Astrid et Veronika - Linda Olsson
"Lire est le seul moyen de vivre plusieurs fois"
Lyreek- Nombre de messages : 3099
Age : 42
Location : Côte d'Azur, France
Date d'inscription : 26/10/2008
"Cantique des plaines"
Je ne vais pas résumer "Cantique des plaines" car il l'a déjà été assez souvent sur les pages précédentes. Comme beaucoup, il m'a vraiment beaucoup plu, cette femme qui devine et imagine la vie de Paddon, son grand-père, à partir de ce qui reste des écrits de ce dernier et de ce que lui a dit sa mère est vraiment très jolie et pleine de sensibilité. La description du contexte historique (la détresse des indiens évincés de leurs terres) dont ont été en partie témoin Paddon et sa maîtresse Miranda est intéressante et la manière dont cet homme passe à côté de ses rêves et manque de passer totalement à côté de sa vie de famille aussi est très touchante. Quant à la narratrice, elle essaye de comprendre cet homme mais ne le juge pas, ce qui rend sa démarche d'autant plus belle!
4,5/5 ...
....et un grand merci à Suzanne-écrivain pour m'avoir fait découvrir à la fois cet auteur et ce roman grâce au swap de printemps. Grâce à toi je vais aussi pouvoir découvrir "Dolce Agonia", d'après ce qu'en dit Lyreek c'est très différent mais agréable à lire aussi, donc très tentant!
4,5/5 ...
....et un grand merci à Suzanne-écrivain pour m'avoir fait découvrir à la fois cet auteur et ce roman grâce au swap de printemps. Grâce à toi je vais aussi pouvoir découvrir "Dolce Agonia", d'après ce qu'en dit Lyreek c'est très différent mais agréable à lire aussi, donc très tentant!
nauticus45- Nombre de messages : 2405
Age : 47
Location : Haut-Rhin, France
Date d'inscription : 27/10/2008
INFRAROUGE
INFRAROUGE de nancy huston
Je ne pensais jamais écrire un truc pareil sur un livre de Nancy Huston qui (le croyais-je) m'avais déjà complètement conquise.
Mais son dernier roman, Infrarouge, sur lequel je me suis jetée dès sa sortie est une déception comme je n'en avais pas connue depuis longtemps!
L'histoire? Celle de Rena, une femme de 45 ans qui part en vacances avec son père et sa belle mère en Italie. Le séjour plutôt raté est l'occasion pour elle de faire un point sur sa vie grâce notamment à l'intervention de son double schizophrénique "Subra". Certes c'est un résumé grossier mais la colère a tendance à prendre le pas quand je parle de ce livre.
Le problème? On a vraiment l'impression que la romancière a oublié son métier. Subra n'est pas un personnage ni un double, juste un outil formel bien pratique, un prétexte à ce que Rena plonge dans ses souvenirs et nous raconte toutes les positions qu'elle a expérimentées avec de nombreux hommes. en gros Rena visite l'Italie et dès qu'elle voit une oeuvre elle dit que ca lui rappelle telle chose. Subra s'empresse alors de dire "raconte".... et puis c'est parti pour le souvenir.
L'autre probème? La majorité des souvenirs sont des histoires de cul pur et simples et souvent beaucoup moins bien racontées que ce à quoi Nancy nous avait habitué.
Un autre problème? Le personnage de Rena (nancy???) est d'une prétention démesurée... Aucune femme n'a jamais fait l'amour comme elle. Elle connait les hommes mieux que personne. Elle est un être à part , complexe, etc, etc... Mais elle ne nous le montre jamais...forcément tout a lieu dans sa tête.
Bref ça suinte de prétention et de nostalgie par tous les pores!!!
Je me fourvoie peut être mais la sensation de cette lecture m'a laissé imaginer une Nancy vieillissante, complexée, qui voulait crier au monde à quel point elle avait pu plaire aux hommes et les aimer.
Pffff... Quel ennui mais quel ennui!
Alors pour contrebalancer un peu les choses, je dois reconnaître que certaines histoires sont plutôt pas mal (ouf!) et que la fin relève un peu le niveau. Mais honnêtement on sort de là en ayant la sensation d'avoir perdu 20 euros.
Si quelqu'un a beaucoup aimé cet ouvrage je serai très intéressée de connaitre son avis... Après tout il est fort possible que je sois totalement passée à côté du sens.. Je n'en reviens toujours pas d'écrire cela sur cette auteure que j'adore.
Donc pas de note pour cette fois... Ce serait trop dommage.
Je ne pensais jamais écrire un truc pareil sur un livre de Nancy Huston qui (le croyais-je) m'avais déjà complètement conquise.
Mais son dernier roman, Infrarouge, sur lequel je me suis jetée dès sa sortie est une déception comme je n'en avais pas connue depuis longtemps!
L'histoire? Celle de Rena, une femme de 45 ans qui part en vacances avec son père et sa belle mère en Italie. Le séjour plutôt raté est l'occasion pour elle de faire un point sur sa vie grâce notamment à l'intervention de son double schizophrénique "Subra". Certes c'est un résumé grossier mais la colère a tendance à prendre le pas quand je parle de ce livre.
Le problème? On a vraiment l'impression que la romancière a oublié son métier. Subra n'est pas un personnage ni un double, juste un outil formel bien pratique, un prétexte à ce que Rena plonge dans ses souvenirs et nous raconte toutes les positions qu'elle a expérimentées avec de nombreux hommes. en gros Rena visite l'Italie et dès qu'elle voit une oeuvre elle dit que ca lui rappelle telle chose. Subra s'empresse alors de dire "raconte".... et puis c'est parti pour le souvenir.
L'autre probème? La majorité des souvenirs sont des histoires de cul pur et simples et souvent beaucoup moins bien racontées que ce à quoi Nancy nous avait habitué.
Un autre problème? Le personnage de Rena (nancy???) est d'une prétention démesurée... Aucune femme n'a jamais fait l'amour comme elle. Elle connait les hommes mieux que personne. Elle est un être à part , complexe, etc, etc... Mais elle ne nous le montre jamais...forcément tout a lieu dans sa tête.
Bref ça suinte de prétention et de nostalgie par tous les pores!!!
Je me fourvoie peut être mais la sensation de cette lecture m'a laissé imaginer une Nancy vieillissante, complexée, qui voulait crier au monde à quel point elle avait pu plaire aux hommes et les aimer.
Pffff... Quel ennui mais quel ennui!
Alors pour contrebalancer un peu les choses, je dois reconnaître que certaines histoires sont plutôt pas mal (ouf!) et que la fin relève un peu le niveau. Mais honnêtement on sort de là en ayant la sensation d'avoir perdu 20 euros.
Si quelqu'un a beaucoup aimé cet ouvrage je serai très intéressée de connaitre son avis... Après tout il est fort possible que je sois totalement passée à côté du sens.. Je n'en reviens toujours pas d'écrire cela sur cette auteure que j'adore.
Donc pas de note pour cette fois... Ce serait trop dommage.
Invité- Invité
Re: Nancy HUSTON (Canada/Etats-Unis/France)
Lignes de faille de Nancy Huston
Babel/483 pages
Prix Femina 2006
Comme dans chaque famille ils ont tous eu un jour six ans, l'enfant Sol, le père, la grand-mère, Arrière-grand-mère. Chacun aura une partie consacré à son enfance et en remontant ainsi une histoire familiale on courre après les fils d'une origine gardés dans l'ombre.
Il y a Sol ,six ans en 2004, enfant précoce et surprotégé par sa mère qui navigue sur la toile et absorbe des images et des vidéos en tout genre. Obnubilés par une pureté de tout les instants, il se pense invulnérable.
Il y ensuite Randall, six ans en 1982, le père de Sol le seul dont l'enfance peut paraître à peu près heureuse et pourtant il est furieux lorsque sa mère embarque toute sa famille destination Israël, là où elle pense trouver des archives nécessaire à son travail. Sur fond de guerre au Liban, l' insouciance s'envole définitivement avec l'accident dont est victime la mère la laissant dans un fauteuil roulant pour le reste de ses jours.
Il y a Sadie, six ans en 1962, mère de Randall et grand-mère de Sol, élevé par ses grand-parents canadiens, elle vénère sa mère une chanteuse reconnue dans le monde entier.
Et enfin il y a Kristina, alias Erra, alias AGM, alias Klarysa, six ans entre 1944 et 1945, vivant dans une famille allemande elle va apprendre au cours d'une dispute avec sa soeur Greta qu'elle est une enfant adopté. Il faut replacer cette adoption dans son contexte historique, adopté où plutôt volé, Ukrainienne elle a été tout bébé "sélectionné pour la qualité de ses gènes aryens".
J'ai beaucoup apprécié la construction particulière et originale qui sous forme de compte à rebours va remonter le temps de génération en génération d'enfance en enfance. L'écriture se fait tendre, proche des personnages et du lecteur, c'est une ambiance rassurante mettant en exergue non seulement le lien entre l'enfant et l'adulte mais également l'influence de faits ou "faille" qui auront modelé chaque générations.
J'ai trouvé habile de la part de Nancy Huston d'introduire dans son récit, l'histoire des "fontaines de vie" ses Lebensborn fleuron du programme de germanisation de la société voulu par le pouvoir nazi, elle s'en sert comme d'un ressort dramatique et même si j'aurais apprécié que le sujet fusse davantage développé. Elle utilise la réalité historique la plaçant entièrement au service de son roman, nous ne sommes jamais dans un livre d'histoire, elle garde le même fil conducteur, toujours fidèle à son idée.
C'est un roman captivant, on ressort de sa lecture sous le charme des questions plein la tête.
À lire sans hésiter...
5/5
Babel/483 pages
Prix Femina 2006
Comme dans chaque famille ils ont tous eu un jour six ans, l'enfant Sol, le père, la grand-mère, Arrière-grand-mère. Chacun aura une partie consacré à son enfance et en remontant ainsi une histoire familiale on courre après les fils d'une origine gardés dans l'ombre.
Il y a Sol ,six ans en 2004, enfant précoce et surprotégé par sa mère qui navigue sur la toile et absorbe des images et des vidéos en tout genre. Obnubilés par une pureté de tout les instants, il se pense invulnérable.
Il y ensuite Randall, six ans en 1982, le père de Sol le seul dont l'enfance peut paraître à peu près heureuse et pourtant il est furieux lorsque sa mère embarque toute sa famille destination Israël, là où elle pense trouver des archives nécessaire à son travail. Sur fond de guerre au Liban, l' insouciance s'envole définitivement avec l'accident dont est victime la mère la laissant dans un fauteuil roulant pour le reste de ses jours.
Il y a Sadie, six ans en 1962, mère de Randall et grand-mère de Sol, élevé par ses grand-parents canadiens, elle vénère sa mère une chanteuse reconnue dans le monde entier.
Et enfin il y a Kristina, alias Erra, alias AGM, alias Klarysa, six ans entre 1944 et 1945, vivant dans une famille allemande elle va apprendre au cours d'une dispute avec sa soeur Greta qu'elle est une enfant adopté. Il faut replacer cette adoption dans son contexte historique, adopté où plutôt volé, Ukrainienne elle a été tout bébé "sélectionné pour la qualité de ses gènes aryens".
J'ai beaucoup apprécié la construction particulière et originale qui sous forme de compte à rebours va remonter le temps de génération en génération d'enfance en enfance. L'écriture se fait tendre, proche des personnages et du lecteur, c'est une ambiance rassurante mettant en exergue non seulement le lien entre l'enfant et l'adulte mais également l'influence de faits ou "faille" qui auront modelé chaque générations.
J'ai trouvé habile de la part de Nancy Huston d'introduire dans son récit, l'histoire des "fontaines de vie" ses Lebensborn fleuron du programme de germanisation de la société voulu par le pouvoir nazi, elle s'en sert comme d'un ressort dramatique et même si j'aurais apprécié que le sujet fusse davantage développé. Elle utilise la réalité historique la plaçant entièrement au service de son roman, nous ne sommes jamais dans un livre d'histoire, elle garde le même fil conducteur, toujours fidèle à son idée.
C'est un roman captivant, on ressort de sa lecture sous le charme des questions plein la tête.
À lire sans hésiter...
5/5
Dolce Agonia
Dolce Agonia
- Poche: 297 pages
- Editeur : J'ai lu (3 septembre 2004)
- Collection : J'ai lu Roman
- Langue : Français
- ISBN-10: 2290323594
- ISBN-13: 978-2290323595
Présentation de l'éditeur:
Voici une histoire dans laquelle notre guide n'est autre que Dieu lui-même, lequel s'est pris pour un romancier et s'est donné pour tâchede nous faire voir vers quel destin s'acheminent à leur insu les personnages.
Douze convives passent ensemble une soirée de Thanksgiving dans l'Amérique profonde, chez Sean Farrell. Parmi eux, on en reconnaît quelques-uns - comme Rachel ou Derek que l'on avait rencontrés déjà dans La Virevolte. Ils sont tous campés avec l'autorité que leur donne une romancière rompue dans l'art de révéler le vertige des pensées et la valse des sentiments, une observatrice impitoyable des attitudes, des gestes et du comportement. Les douze parlent donc de la naissance et de la mort, ils discutent de la vie et de l'amour, ils déballent leurs espérances et leurs désillusions, faisant, au passage,voir le métissage profond de leur société. Mais nous, qui avons été avertis par Dieu-le romancier du sort qui les attend, nous assistons à leurs conversations et à leurs manèges avec, dans notre conscience, le poids d'une vérité que nous avons reçue mais que nous ne pouvons leur transmettre. D'où une admirable tension narrative qui est bien la plus haute ambition d'un romancier. Et peu à peu apparaît ainsi l'allégorie dans la fresque singulière que brosse Nancy Huston : à l'occasion de cette soirée de Thanksgiving, c'est, en effet, le sens même de la fiction qui nous est proposé, avec les mythes fondateurs de la littérature romanesque. Dolce Agonia révèle un écrivain qui pourrait désormais s'inscrire dans le cercle des grands romanciers américains si, par la féconde fréquentation des deux langues qui sont siennes, l'anglais et le français, et des deux cultures où elles sont d'usage, Nancy Huston n'outrepassait toutes les frontières,linguistiques et autres, pour ne se réclamer désormais que d'une seule identité : celle d'une romancière que hante et qui habite le monde d'aujourd'hui dans sa vastitude et sa multiplicité. --Ce texte fait référence à l�édition Poche.
Douze convives passent ensemble une soirée de Thanksgiving dans l'Amérique profonde, chez Sean Farrell. Parmi eux, on en reconnaît quelques-uns - comme Rachel ou Derek que l'on avait rencontrés déjà dans La Virevolte. Ils sont tous campés avec l'autorité que leur donne une romancière rompue dans l'art de révéler le vertige des pensées et la valse des sentiments, une observatrice impitoyable des attitudes, des gestes et du comportement. Les douze parlent donc de la naissance et de la mort, ils discutent de la vie et de l'amour, ils déballent leurs espérances et leurs désillusions, faisant, au passage,voir le métissage profond de leur société. Mais nous, qui avons été avertis par Dieu-le romancier du sort qui les attend, nous assistons à leurs conversations et à leurs manèges avec, dans notre conscience, le poids d'une vérité que nous avons reçue mais que nous ne pouvons leur transmettre. D'où une admirable tension narrative qui est bien la plus haute ambition d'un romancier. Et peu à peu apparaît ainsi l'allégorie dans la fresque singulière que brosse Nancy Huston : à l'occasion de cette soirée de Thanksgiving, c'est, en effet, le sens même de la fiction qui nous est proposé, avec les mythes fondateurs de la littérature romanesque. Dolce Agonia révèle un écrivain qui pourrait désormais s'inscrire dans le cercle des grands romanciers américains si, par la féconde fréquentation des deux langues qui sont siennes, l'anglais et le français, et des deux cultures où elles sont d'usage, Nancy Huston n'outrepassait toutes les frontières,linguistiques et autres, pour ne se réclamer désormais que d'une seule identité : celle d'une romancière que hante et qui habite le monde d'aujourd'hui dans sa vastitude et sa multiplicité. --Ce texte fait référence à l�édition Poche.
Commentaire:
Avec Dolce Agonia Nancy Huston a réussi un roman à la fois drôle, touchant et plein d'amertume. On y suit la nuit de thanksgiving d'une douzaine d'invités en passant par les pensées des uns et des autres, chacun réfléchissant à lui, aux autres mais aussi à la vie et à la mort. La mort d'ailleurs est omniprésente grâce à Dieu, le narrateur de cette étrange soirée qui nous explique comment il rappellera finalement à lui chacun des convives, du plus du jeune au plus vieux, et avec des modus operendi toujours plus variés! On suit tous ces destins avec le sourire et avec aussi quelques grincements de dents!
4,5/5 et un grand merci encore à Suzanne pour m'avoir fait découvrir Nancy Huston lors du swap de printemps!
nauticus45- Nombre de messages : 2405
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Location : Haut-Rhin, France
Date d'inscription : 27/10/2008
Re: Nancy HUSTON (Canada/Etats-Unis/France)
Intruments des ténèbres
Ed. Leméac, 1996, 409 pages, ISBN 2-7441-0625-9
Ma note: 3.5/5
Résumé:
Nadia, qui se fait appeler Nada, néant, est une femme écrivaine tourmentée. Elle est hantée par ce frère jumeau qui n’a jamais vu le jour, par ce père autoritaire, par cette mère qui a tout abandonné pour sa famille, par les nombreuses fausses couches de sa mère. Il n’y a pas que les éléments de sa jeunesse qui lui reviennent en tête, il y a aussi tout son parcours et les chemins qu’elle a pris. Parallèlement à son journal, on lit son roman historique sur l’histoire de Barbe et Barnabé, des jumeaux à la vie bien difficile en ce début du XVIIIè siècle.
Mon avis:
Je ne suis pas très férue de littérature contemporaire, ces livres nombrilistes où le je-me-moi est roi. J’ai donc approché ce livre avec appréhension du moins dans sa partie “jounal intime”. J’avoue avoir préféré, et de loin, toute l’histoire de Barbe et Barnabé et je trouvais les coupures entre les épisodes comme des pauses qui cassait le récit. Tout de même j’ai bien apprécié la plume de Nancy Huston et l’histoire de Nadia est intéressante même si j’ai décroché quelques fois. En lisant tout vos commentaires, j’ai une grande envie de retenter l’expérience, en particulier avec La virevolte.
Ed. Leméac, 1996, 409 pages, ISBN 2-7441-0625-9
Ma note: 3.5/5
Résumé:
Nadia, qui se fait appeler Nada, néant, est une femme écrivaine tourmentée. Elle est hantée par ce frère jumeau qui n’a jamais vu le jour, par ce père autoritaire, par cette mère qui a tout abandonné pour sa famille, par les nombreuses fausses couches de sa mère. Il n’y a pas que les éléments de sa jeunesse qui lui reviennent en tête, il y a aussi tout son parcours et les chemins qu’elle a pris. Parallèlement à son journal, on lit son roman historique sur l’histoire de Barbe et Barnabé, des jumeaux à la vie bien difficile en ce début du XVIIIè siècle.
Mon avis:
Je ne suis pas très férue de littérature contemporaire, ces livres nombrilistes où le je-me-moi est roi. J’ai donc approché ce livre avec appréhension du moins dans sa partie “jounal intime”. J’avoue avoir préféré, et de loin, toute l’histoire de Barbe et Barnabé et je trouvais les coupures entre les épisodes comme des pauses qui cassait le récit. Tout de même j’ai bien apprécié la plume de Nancy Huston et l’histoire de Nadia est intéressante même si j’ai décroché quelques fois. En lisant tout vos commentaires, j’ai une grande envie de retenter l’expérience, en particulier avec La virevolte.
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Philcabzi
Ainsi qu'une journée bien remplie donne un doux dormir, ainsi une vie bien employée donne un doux mourir. Leonardo da Vinci
Lecture du moment: Le collier de la reine de Alexandre Dumas
Re: Nancy HUSTON (Canada/Etats-Unis/France)
Dolce Agonia
Note : 5/5
Résumé : Sean invite 12 convives au diner de Thanksgiving. Avec l'alcool, les discussions s'enveniment parfois, les pensées et souvenirs difficiles resurgissent. Et Dieu en profite pour nous raconter pour chacun des cas, comment celui-ci va mourir.
Critique : j'ai adoré ce roman. Ça été un gros coup de coeur pour moi. J'ai découvert cette auteure lorsqu'elle était auteur du mois (en janvier il me semble, merci Aurore). C'est le 3ème livre d'elle que je lis et j'ai vraiment beaucoup aimé. Il faut quelques pages pour se faire au style, bien comprendre qui est qui, quelles sont les relations entre deux personnages. Chaque personnage a son propre histoire, ses traumatismes passés qui le travaillent. J'ai trouvé original le fait d'intercaler entre deux chapitres l'histoire de la mort de chacun des personnages. Une fois rentrée dans l'histoire, j'ai eu du mal à lâcher les personnages. Nancy Huston écrit vraiment très bien, avec un style délicat et élégant. Malgré tout, il faut faire attention parce qu'on change de personnages très souvent, si l'on n'est pas assez attentif, on passe à un autre sans s'en rendre compte. Le dernier chapitre notamment est assez particulier, puisqu'il mélange les rêves de chacun des convives et on change de personnes à l'intérieur même d'une phrase parfois ! Bref, un joli coup de coeur
Merci à Elfe de m'avoir permise de lire ce livre.
Note : 5/5
Résumé : Sean invite 12 convives au diner de Thanksgiving. Avec l'alcool, les discussions s'enveniment parfois, les pensées et souvenirs difficiles resurgissent. Et Dieu en profite pour nous raconter pour chacun des cas, comment celui-ci va mourir.
Critique : j'ai adoré ce roman. Ça été un gros coup de coeur pour moi. J'ai découvert cette auteure lorsqu'elle était auteur du mois (en janvier il me semble, merci Aurore). C'est le 3ème livre d'elle que je lis et j'ai vraiment beaucoup aimé. Il faut quelques pages pour se faire au style, bien comprendre qui est qui, quelles sont les relations entre deux personnages. Chaque personnage a son propre histoire, ses traumatismes passés qui le travaillent. J'ai trouvé original le fait d'intercaler entre deux chapitres l'histoire de la mort de chacun des personnages. Une fois rentrée dans l'histoire, j'ai eu du mal à lâcher les personnages. Nancy Huston écrit vraiment très bien, avec un style délicat et élégant. Malgré tout, il faut faire attention parce qu'on change de personnages très souvent, si l'on n'est pas assez attentif, on passe à un autre sans s'en rendre compte. Le dernier chapitre notamment est assez particulier, puisqu'il mélange les rêves de chacun des convives et on change de personnes à l'intérieur même d'une phrase parfois ! Bref, un joli coup de coeur
Merci à Elfe de m'avoir permise de lire ce livre.
cookie610- Nombre de messages : 5559
Age : 33
Location : Lyon
Date d'inscription : 28/07/2009
Re: Nancy HUSTON (Canada/Etats-Unis/France)
Instruments des ténèbres
Note : 3.75/5
Résumé : ce roman est composé de deux histoires entremêlées : d'une part, celle de Nadia, une écrivaine américaine et d'autre part, celle du roman qu'elle écrit, c'est à dire l'histoire de Barbe et Barnabé, deux jumeaux orphelins au 18ème siècle. Nadia est un peu paumé, elle doute de tout, ses relations avec ses parents sont compliquées.
Critique : c'est le 4ème roman que je lis de cette auteure, j'aime beaucoup ses romans habituellement mais là, je dois dire que j'ai été un pe déçue. C'est une lecture très exigeante. J'ai bien aimé la forme, l'alternance de chapitres concernant Nadia et ceux concernant les jumeaux. Personnellement, j'ai eu une préférence pour l'histoire des jumeaux; la "Sonate de la Résurrection". La partie de Nadia, "Le Carnet Scordatura", m'a paru plus compliquée, plus brouillon et fouillie. On a l'impression que ça part un peu dans tous les sens. Mais j'ai dans l'idée que ce personnage ressemble beaucoup à la vraie Nancy Huston. Ce n'est pas un livre léger, c'est une lecture dure et assez déroutante, qui dégage une forte dose de mal de vivre.
Note : 3.75/5
Résumé : ce roman est composé de deux histoires entremêlées : d'une part, celle de Nadia, une écrivaine américaine et d'autre part, celle du roman qu'elle écrit, c'est à dire l'histoire de Barbe et Barnabé, deux jumeaux orphelins au 18ème siècle. Nadia est un peu paumé, elle doute de tout, ses relations avec ses parents sont compliquées.
Critique : c'est le 4ème roman que je lis de cette auteure, j'aime beaucoup ses romans habituellement mais là, je dois dire que j'ai été un pe déçue. C'est une lecture très exigeante. J'ai bien aimé la forme, l'alternance de chapitres concernant Nadia et ceux concernant les jumeaux. Personnellement, j'ai eu une préférence pour l'histoire des jumeaux; la "Sonate de la Résurrection". La partie de Nadia, "Le Carnet Scordatura", m'a paru plus compliquée, plus brouillon et fouillie. On a l'impression que ça part un peu dans tous les sens. Mais j'ai dans l'idée que ce personnage ressemble beaucoup à la vraie Nancy Huston. Ce n'est pas un livre léger, c'est une lecture dure et assez déroutante, qui dégage une forte dose de mal de vivre.
cookie610- Nombre de messages : 5559
Age : 33
Location : Lyon
Date d'inscription : 28/07/2009
Re: Nancy HUSTON (Canada/Etats-Unis/France)
Cookie, tu me fais replonger dans mes souvenirs avec ton avis de Instruments des ténèbres! C'est vrai que c'est une lecture exigeante, j'avais d'ailleurs abandonné lors de ma première tentative. J'avais repris quelques années plus tard et j'avais beaucoup plus apprécié! On peut dire que Nancy Huston a un style bien particulier!
Cocotte- Nombre de messages : 870
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Location : Québec / Canada
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Nancy HUSTON (Canada/Etats-Unis/France)
Infrarouge
quatrième de couverture
Artiste et reporter-photographe, Rena Greenblatt rejoint à
Florence son père Simon et sa belle-mère Ingrid pour une
semaine de promenades parmi les splendeurs de la
Renaissance. Naguère scientifique brillant, Simon est
désormais un homme fatigué à l'élocution hésitante, et sa
femme semble peu réceptive aux chefs-d'oeuvre toscans. Le
couple traîne la patte. Et Rena, toute au regret de Paris et de
son jeune amant Aziz, s'impatiente. Alors lui viennent quantité
de souvenirs, fantasmes et pensées secrètes qu'elle ne peut
partager qu'avec Subra, son "amie spéciale", son invisible
confidente. Seule Subra sait à quels infrarouges réagit Rena :
désir et déchirements de la maternité, beauté et liberté du sexe,
émotion devant les corps masculins qu'elle adore
photographier dans l'abandon de la jouissance... Par des
chapitres vifs et brefs mêlant présent et passé, Infrarouge
raconte deux voyages : celui, désopilant, de vacances ratées, et
celui, plus sombre et passionné, qui explore les liens et les
conflits familiaux, les codes féminin et masculin, les
archétypes trompeurs et les vérités inavouées.
Les razerates, ai eu bien de la peine...sur la fin, le rythme reprenait enfin, mais que de longueurs et des références à l'histoire que j'ai trouvé discutables....
l'empreinte des traumatisme de l'enfance....c'est omniprésent dans l'oeuvre de Nancy Huston....
mais cela me fatigue un peu à la longue....et ce n'est pas forcément la clef de tout comportement..
Rena la photographe, tiraillée entre son amour pour Aziz et son besoin de faire des vacances avec son père, elle ne m'était pas tellement sympathique, avec son besoin exagéré de séduire, toujours et tout le monde...
bizarre, vraiment bizarre.
et à la fin, suis restée sur ma faim.
Une fin en queue de poisson: le père est malade, la maladie fatale, Rena est toujours coincée à Florence, son Aziz la quitte....
mais ai refermé le bouquin en me disant, elle trouvera bientôt à le remplacer son Aziz, elle les a toujours si vite remplacés, tous....
3.5/5
au final, une déception;c'est bien écrit, y'a des jolis passages, mais que de répétitions!
- Poche: 308 pages
- Editeur : Actes Sud (27 avril 2012)
- Collection : Babel
- Langue : Français
- ISBN-10: 2330006578
- ISBN-13: 978-2330006570
quatrième de couverture
Artiste et reporter-photographe, Rena Greenblatt rejoint à
Florence son père Simon et sa belle-mère Ingrid pour une
semaine de promenades parmi les splendeurs de la
Renaissance. Naguère scientifique brillant, Simon est
désormais un homme fatigué à l'élocution hésitante, et sa
femme semble peu réceptive aux chefs-d'oeuvre toscans. Le
couple traîne la patte. Et Rena, toute au regret de Paris et de
son jeune amant Aziz, s'impatiente. Alors lui viennent quantité
de souvenirs, fantasmes et pensées secrètes qu'elle ne peut
partager qu'avec Subra, son "amie spéciale", son invisible
confidente. Seule Subra sait à quels infrarouges réagit Rena :
désir et déchirements de la maternité, beauté et liberté du sexe,
émotion devant les corps masculins qu'elle adore
photographier dans l'abandon de la jouissance... Par des
chapitres vifs et brefs mêlant présent et passé, Infrarouge
raconte deux voyages : celui, désopilant, de vacances ratées, et
celui, plus sombre et passionné, qui explore les liens et les
conflits familiaux, les codes féminin et masculin, les
archétypes trompeurs et les vérités inavouées.
Les razerates, ai eu bien de la peine...sur la fin, le rythme reprenait enfin, mais que de longueurs et des références à l'histoire que j'ai trouvé discutables....
l'empreinte des traumatisme de l'enfance....c'est omniprésent dans l'oeuvre de Nancy Huston....
mais cela me fatigue un peu à la longue....et ce n'est pas forcément la clef de tout comportement..
Rena la photographe, tiraillée entre son amour pour Aziz et son besoin de faire des vacances avec son père, elle ne m'était pas tellement sympathique, avec son besoin exagéré de séduire, toujours et tout le monde...
bizarre, vraiment bizarre.
et à la fin, suis restée sur ma faim.
Une fin en queue de poisson: le père est malade, la maladie fatale, Rena est toujours coincée à Florence, son Aziz la quitte....
mais ai refermé le bouquin en me disant, elle trouvera bientôt à le remplacer son Aziz, elle les a toujours si vite remplacés, tous....
3.5/5
au final, une déception;c'est bien écrit, y'a des jolis passages, mais que de répétitions!
noemiejardine- Nombre de messages : 604
Date d'inscription : 05/08/2009
Re: Nancy HUSTON (Canada/Etats-Unis/France)
Bad Girl
classes de littérature
Actes sud
257 pages
Présentation de l'éditeur:
Quels sont les facteurs improbables qui transforment une enfant née dans l'Ouest du Canada au milieu du XXe siècle en une romancière et essayiste bilingue et parisienne ? Connaissant les écueils et les illusions du discours sur soi, Nancy Huston tutoie tout au long de ce livre le foetus qu'elle fut et qu'elle nomme «Dorrit», afin de lui raconter sur le mode inédit d'une ©autobiographie intra-utérine» le roman de sa vie. Arrière-grand-père fou à lier, grand-père pasteur, tante missionnaire, grand-mère féministe, belle-mère allemande, père brillant mais dépressif, déménagements constants, piano omniprésent, mère dont les ambitions intellectuelles entrent en conflit avec son rôle familial ; ainsi la création littéraire devient-elle pour Dorrit la seule manière de survivre. Citant ses mentors, Beckett, Barthes, Gary, Weil, Woolf, mais aussi Anaïs Nin ou Anne Truitt, Nancy Huston traque l'apparition, dans le cheminement de la petite Dorrit, des thèmes qui marqueront son oeuvre. Ce livre est fondamental dans la trajectoire littéraire de la romancière. Au plus près du territoire de l'intime, il offre un nouvel éclairage sur son oeuvre.
Franchement, ce livre ne m'a rien apporté.
Je trouve que c'est plein de clichés: genre un trauma reste inamovible, il sidère la personne, il reste toujours vivant etc...
cela se lit, on se demande quand cela va vraiment démarrer....mais rien.
J'eusse aimé savoir pourquoi la mère, Allisson, qui voyage beaucoup et écrit à ses enfants très régulièrement n'a jamais trouvé le temps d'aller les voir...
Bref, très déçue et si c'est autobiographique, ben, cela prouve que tout le monde reconstruit son enfance...
Seul avantage: ce n'est pas trop long et c'est assez bien écrit pour que l'on arrive au bout sans embuches.
3/5
classes de littérature
Actes sud
257 pages
Présentation de l'éditeur:
Quels sont les facteurs improbables qui transforment une enfant née dans l'Ouest du Canada au milieu du XXe siècle en une romancière et essayiste bilingue et parisienne ? Connaissant les écueils et les illusions du discours sur soi, Nancy Huston tutoie tout au long de ce livre le foetus qu'elle fut et qu'elle nomme «Dorrit», afin de lui raconter sur le mode inédit d'une ©autobiographie intra-utérine» le roman de sa vie. Arrière-grand-père fou à lier, grand-père pasteur, tante missionnaire, grand-mère féministe, belle-mère allemande, père brillant mais dépressif, déménagements constants, piano omniprésent, mère dont les ambitions intellectuelles entrent en conflit avec son rôle familial ; ainsi la création littéraire devient-elle pour Dorrit la seule manière de survivre. Citant ses mentors, Beckett, Barthes, Gary, Weil, Woolf, mais aussi Anaïs Nin ou Anne Truitt, Nancy Huston traque l'apparition, dans le cheminement de la petite Dorrit, des thèmes qui marqueront son oeuvre. Ce livre est fondamental dans la trajectoire littéraire de la romancière. Au plus près du territoire de l'intime, il offre un nouvel éclairage sur son oeuvre.
Franchement, ce livre ne m'a rien apporté.
Je trouve que c'est plein de clichés: genre un trauma reste inamovible, il sidère la personne, il reste toujours vivant etc...
cela se lit, on se demande quand cela va vraiment démarrer....mais rien.
J'eusse aimé savoir pourquoi la mère, Allisson, qui voyage beaucoup et écrit à ses enfants très régulièrement n'a jamais trouvé le temps d'aller les voir...
Bref, très déçue et si c'est autobiographique, ben, cela prouve que tout le monde reconstruit son enfance...
Seul avantage: ce n'est pas trop long et c'est assez bien écrit pour que l'on arrive au bout sans embuches.
3/5
noemiejardine- Nombre de messages : 604
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Re: Nancy HUSTON (Canada/Etats-Unis/France)
Infrarouge
Note : 3.5/5
Résumé : Rena part en vacances pour une semaine en Toscane, avec son père et sa belle-mère. Photographe et artiste, elle regrette rapidement d’avoir quitté sa ville de Paris et son homme Aziz. Et les tensions et les non-dits entre eux ne vont pas tarder à plomber la semaine.
Critique : Un bilan mitigé pour cette lecture. Nancy Huston a un style un peu particulier et bien à elle. On retrouve ici ses thèmes principaux : une femme indépendante, des relations familiales compliquées et tendues, l’impact des traumatismes de l’enfance sur un adulte, etc. Mais du coup, j’ai un peu l’impression de relire le même livre, d’avoir affaire au même personnage à chaque fois. Rena n’est pas un personnage particulièrement sympathique, malgré ce qu’on découvre au fur et à mesure sur son enfance. L’auteur utilise la ficelle d’un double, Subra, pour nous raconter l’histoire de Rena, ça passerait si ce n’était pas fait aussi grossièrement. D’ailleurs, les scènes de sexes (assez nombreuses) sont très crues, ça pourrait gêner certains lecteurs. Malgré ça, dans l’ensemble c’est bien écrit, il y a des passages très intéressants. On voyage dans Florence en même temps que les trois personnages, on apprend pas mal de choses. J’ai jeté un coup d’œil plusieurs fois sur internet pour bien visualiser les œuvres dont elle nous parle. Mais du coup, je préférais presque l’environnement du livre que l’histoire en elle-même. La fin est un peu facile et un peu bâclée, on la voit venir à des kilomètres mais elle nous laisse sur notre faim malgré tout. Bref, pas le meilleur roman de Nancy Huston que j’ai pu lire jusque-là. J’en ai un autre dans ma PAL, je lui laisserais donc une autre chance.
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Re: Nancy HUSTON (Canada/Etats-Unis/France)
Le cantique des plaines
Au deces de son grand père Paula reçoit son journal dont elle s’inspire pour raconter l’histoire de sa famille sur quatre génération . Le Grand père Paddy grandit dans un ranch avec un père violent et alcoolique qui veut faire de son fils un rancher dur alors que Paddy se passionne pour la littérature et rêve de devenir écrivain. Il devient instituteur et épouse la douce Karen mais à la naissance de leur troisième enfant en pleine dépression économique il perd pied, quitte son travail et tombe éperdument amoureux de Miranda une indienne
Les paysages de du canada sont magnifiquement bien décrit on imagine ces terres à perte de vue et la rudesse de la vie . Les personnages sont forts et très bien décrits mais pas vraiment attachants .à l’exception de Karen qui est le personnage le plus discret J’ai eu envie de secouer Paddy qui quitte son travail alors que sa famille est sans ressource pour soi disant écrire la encore c’est son épouse qui trouvera les ressources necessaires pour sa famille
.
Le cantique des plaines est un roman à tiroir l’auteur évoque le poids de la religion,la dominance des hommes sur les femmes et la passion de Paddy pour Miranda est en fait le prétexte pour évoquer la la maltraitance envers les Indiens , a travers Elizabeth la sœur de Paddy Nancy Houston nous parle de la misère à Haiti
Belle histoire aussi que la petite fille écrive le roman que son grand père n’a pu faire.
Une très belle lecture qui donne envie de tout lire de Nancy Huston
4.5/5
Au deces de son grand père Paula reçoit son journal dont elle s’inspire pour raconter l’histoire de sa famille sur quatre génération . Le Grand père Paddy grandit dans un ranch avec un père violent et alcoolique qui veut faire de son fils un rancher dur alors que Paddy se passionne pour la littérature et rêve de devenir écrivain. Il devient instituteur et épouse la douce Karen mais à la naissance de leur troisième enfant en pleine dépression économique il perd pied, quitte son travail et tombe éperdument amoureux de Miranda une indienne
Les paysages de du canada sont magnifiquement bien décrit on imagine ces terres à perte de vue et la rudesse de la vie . Les personnages sont forts et très bien décrits mais pas vraiment attachants .à l’exception de Karen qui est le personnage le plus discret J’ai eu envie de secouer Paddy qui quitte son travail alors que sa famille est sans ressource pour soi disant écrire la encore c’est son épouse qui trouvera les ressources necessaires pour sa famille
.
Le cantique des plaines est un roman à tiroir l’auteur évoque le poids de la religion,la dominance des hommes sur les femmes et la passion de Paddy pour Miranda est en fait le prétexte pour évoquer la la maltraitance envers les Indiens , a travers Elizabeth la sœur de Paddy Nancy Houston nous parle de la misère à Haiti
Belle histoire aussi que la petite fille écrive le roman que son grand père n’a pu faire.
Une très belle lecture qui donne envie de tout lire de Nancy Huston
4.5/5
_________________
La Terre - Zola
Re: Nancy HUSTON (Canada/Etats-Unis/France)
Histoire d’Omaya
Omaya est une jeune femme marginale, actrice de théâtre, en rupture avec sa mère, qui peine à s’affirmer hors de la scène. Elle est agressée sexuellement par trois hommes, mais doit ensuite affronter le système juridique où elle peine à faire reconnaitre son agression, car on met en doute sa crédibilité, on argumente qu’elle a accepté de passer du temps avec eux dans le café, qu’elle aurait pu mieux se défendre, que sa vie est dissolue…
Nancy Huston indique que ce livre est basée sur une histoire vraie. Elle ne savait pas si elle devait utiliser la première ou la troisième personne pour raconter l’histoire, alors elle oscille entre les deux au cours du livre. Le récit est aussi intercalé de conseils que l’on donnait (donne?) aux femmes pour réduire le risque d’agression, mais qui renforcent leur position de victime coupable de tenter les hommes ou de ne pas réussir à se défendre. Le livre est dérangeant, car on souffre avec Omaya qui, comme nombre de femmes qui affrontent leurs agresseurs, doivent se justifier et décortiquer un événement traumatisant en public. Le livre est toutefois confus, pas seulement pour sa construction, mais parce qu’Omaya rêve beaucoup, joue des scènes de théâtre et imagine des réalités alternatives. J’ai donc été touché, mais ce n’est pas une lecture que j’ai aimée ni que je recommanderais.
3/5
RR
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3220
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Re: Nancy HUSTON (Canada/Etats-Unis/France)
Bad Girl
Note : 3.5/5
Nancy Huston se parle à elle-même, enfin son soi intérieur et raconte l’histoire de sa famille. Les chapitres sont très courts et on avale le livre très rapidement. Je pense que c’est un livre qu’il faut lire que si on connait déjà l’œuvre de cette auteure parce qu’on retrouve (ou comprend plutôt) pas mal de ses thèmes de prédilections. En première lecture, on risque de se retrouver un peu sur sa faim.
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Re: Nancy HUSTON (Canada/Etats-Unis/France)
Une adoration
Note : 4/5
Critique : j'ai beaucoup aimé cette lecture. Un roman à plusieurs voix qui retrace à la fois un procès, l'histoire de tout un petit village, une histoire d'amour, une histoire de famille. Le roman se lit très rapidement, c'est plein de petits chapitres très courts. Les points de vue de certains personnages (un étang, une glycine, etc.) donne un charme à l'histoire. Ce livre fait remonter le talent Nancy Huston dans mon palmarès, après quelques lectures d'elle assez "moyennes".
Note : 4/5
Critique : j'ai beaucoup aimé cette lecture. Un roman à plusieurs voix qui retrace à la fois un procès, l'histoire de tout un petit village, une histoire d'amour, une histoire de famille. Le roman se lit très rapidement, c'est plein de petits chapitres très courts. Les points de vue de certains personnages (un étang, une glycine, etc.) donne un charme à l'histoire. Ce livre fait remonter le talent Nancy Huston dans mon palmarès, après quelques lectures d'elle assez "moyennes".
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Re: Nancy HUSTON (Canada/Etats-Unis/France)
Lignes de faille
Quatrième de couverture : Entre un jeune Californien du XXIe siècle et une fillette allemande des années 1940, rien de commun si ce n’est le sang. Pourtant, de l’arrière-grand-mère au petit garçon, chaque génération subit les séismes politiques ou intimes déclenchés par la génération précédente.
Porté par la parole d’enfants victimes d’événements qui les dépassent et de choix qui leur échappent – qui les marqueront pourtant toute leur vie –, ce roman se construit à rebours, de fils en père et de fille en mère, comme on suit en remontant le fil de sa mémoire. Quel que soit le dieu vers lequel on se tourne, quelle que soit l’époque où l’on vit, l’homme a toujours le dernier mot, et avec lui la barbarie. C’est contre elle pourtant que s’élève ce roman éblouissant où, avec amour, avec rage, Nancy Huston célèbre la mémoire, la fidélité, la résistance et la musique comme alternatives au mensonge.
Mon avis : avis mitigé à la lecture de ce roman. D'un côté j'ai beaucoup aimé la construction du récit (antichronologique) et l'écriture (bel exercice de style que de faire "parler" 4 enfants à 4 époques bien différentes)
De l'autre, cette lecture m'a demandé un gros effort de mémorisation qui n'a pas été récompensé, selon moi, à la fin du roman.
En effet, dès le premier chapitre, j'ai senti que chaque élément allait compter. Il me fallait retenir chaque évènement, chaque indice, distillé dans le récit car ceux ci allaient être une clé pour la compréhension globale. J'ai donc parcouru, fébrile, tout le roman, en mémorisant un maximum de détails pour être certaine d'être à la hauteur du fina,l qui ne manquerait pas d'être grandiose au vue de la qualité du récit.
Or, je n'ai pas eu cette sensation rendue aux dernières pages. J'étais même déçue de finir sur cette note, avec beaucoup de questions en suspens et un thème très intéressant tout juste effleuré.
En conclusion je dirais que ce fut une lecture décevante car pas à la hauteur de l’exigence demandée au lecteur, mais une auteur que je relirai car je ne veux pas rester sur cette impression.
Ma note : 2,5/5
Quatrième de couverture : Entre un jeune Californien du XXIe siècle et une fillette allemande des années 1940, rien de commun si ce n’est le sang. Pourtant, de l’arrière-grand-mère au petit garçon, chaque génération subit les séismes politiques ou intimes déclenchés par la génération précédente.
Porté par la parole d’enfants victimes d’événements qui les dépassent et de choix qui leur échappent – qui les marqueront pourtant toute leur vie –, ce roman se construit à rebours, de fils en père et de fille en mère, comme on suit en remontant le fil de sa mémoire. Quel que soit le dieu vers lequel on se tourne, quelle que soit l’époque où l’on vit, l’homme a toujours le dernier mot, et avec lui la barbarie. C’est contre elle pourtant que s’élève ce roman éblouissant où, avec amour, avec rage, Nancy Huston célèbre la mémoire, la fidélité, la résistance et la musique comme alternatives au mensonge.
Mon avis : avis mitigé à la lecture de ce roman. D'un côté j'ai beaucoup aimé la construction du récit (antichronologique) et l'écriture (bel exercice de style que de faire "parler" 4 enfants à 4 époques bien différentes)
De l'autre, cette lecture m'a demandé un gros effort de mémorisation qui n'a pas été récompensé, selon moi, à la fin du roman.
En effet, dès le premier chapitre, j'ai senti que chaque élément allait compter. Il me fallait retenir chaque évènement, chaque indice, distillé dans le récit car ceux ci allaient être une clé pour la compréhension globale. J'ai donc parcouru, fébrile, tout le roman, en mémorisant un maximum de détails pour être certaine d'être à la hauteur du fina,l qui ne manquerait pas d'être grandiose au vue de la qualité du récit.
Or, je n'ai pas eu cette sensation rendue aux dernières pages. J'étais même déçue de finir sur cette note, avec beaucoup de questions en suspens et un thème très intéressant tout juste effleuré.
En conclusion je dirais que ce fut une lecture décevante car pas à la hauteur de l’exigence demandée au lecteur, mais une auteur que je relirai car je ne veux pas rester sur cette impression.
Ma note : 2,5/5
Pistoufle- Nombre de messages : 1451
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Re: Nancy HUSTON (Canada/Etats-Unis/France)
Danse noire
Note : 3.75/5
Résumé : Une histoire de famille sur 3 générations. On suit le grand-père Neil, qui se rêverait écrivain et qui lutte pour l’indépendance de l’Irlande. La belle fille Awinita, enceinte et qui se prostitue au Canada. Et Milo, le petit-fils, qui se fait trimbaler de foyer en foyer.
Critique : L’histoire est intéressante mais ce qui fait l’intérêt du livre à mon sens c’est le style de Nancy Huston qui raconte son histoire à la manière d’un film, décrit du point de vue de Paul, l’amant de Milo. C’est intéressant mais ça alourdit parfois la lecture. Idem pour les nombreux dialogues en patois canadien ou en anglais. Ça ajoute un côté réel mais ça casse un peu le rythme de lecture. L'histoire de cette famille est tr_s intéressante, On est obligé de se prendre d'affection pour Milo et Nita. J'ai un peu moins aimé les parties sur Neil mais j'ai appris pas mal de choses sur la situation de l'Irlande dans la première moitié du 20ème siècle. Bref, une bonne lecture mais pas la meilleure que j’ai pu lire de cette auteure.
cookie610- Nombre de messages : 5559
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Re: Nancy HUSTON (Canada/Etats-Unis/France)
Le club des miracles relatifs
Note : 2.5/5
Résumé : Dans un pays situé quelque part au nord d'un continent puissant, naît un enfant très sensible, surdoué, inquiet. Quand son père quitte la maison, n'ayant plus en tant que pêcheur le droit d'exercer son métier sur un océan surexploité, le jeune Varian perd pied. Quelque temps plus tard, sans plus aucune nouvelle il part à la recherche de ce père sacrifié, est embauché dans cet autre monde où le sol est sondé, retourné bouleversé, le sable violenté comme les êtres.
Critique : Je suis complètement passée à côté de cette lecture. Habituellement, j’aime bien les romans de Nancy Huston et son style mais là, je n’ai pas vraiment accroché. C’est un roman difficile à lire. Certains passages, quand on est dans les pensées de Varian, sont écrits sans ponctuation, avec des grands espaces. C’est compliqué à lire et à suivre. Par ailleurs, il y a une galerie de personnages secondaires qu’on suit le temps d’un chapitre uniquement, qui permettent de mieux comprendre le contexte social, mais qui apparaissent et disparaissent comme ça, sans début ni fin, donc on ne s’accroche pas. Je suis arrivée au bout avec difficulté, alors que le roman n’est vraiment pas long. Bref, je ne vous le recommande pas, même aux inconditionnels de Nancy Huston.
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Re: Nancy HUSTON (Canada/Etats-Unis/France)
Huston Nancy
Arbre de l’oubli
Actes Sud 3 mars 2021
305 pages
Quatrième de couverture
Un matin, alors que vous sirotez côte à côte votre jus de pomme pendant la récré, Felisa te lance : C’est vrai que Joel Rabenstein l’anthropologue c’est ton papa ?
C’est vrai.
Et ta maman, c’est une sœur de couleur ?
Nan… ça t’étonne, hein ?
Un silence long et doux s’installe entre vous, au cours duquel le vent d’automne fait danser vos écharpes et arrache quelques feuilles aux arbres dans la cour.
Ou plutôt si, dis-tu enfi n (et c’est la toute première fois que tu en parles en dehors de la famille). En fait, ma vraie mère est une sœur de couleur mais je ne l’ai jamais rencontrée. Elle habite Baltimore.
Ah.
Felisa ne dit pas un mot de plus, mais ses yeux brûlants te donnent une dose d’empathie comme jamais tu n’en as reçu
Quand s’ouvre ce livre, Shayna, qui n’est plus une enfant, arrive à Ouagadougou. Nous sommes en 2016. Elle porte en elle toutes les questions et contradictions de notre temps, celles du féminisme, de la procréation, mais aussi du genre et de la laïcité. Et c’est à l’écoute de ce personnage, de cette jeune femme à l’intériorité confisquée que Nancy Huston, entraînant dans son sillage de lumineuses interconnexions humaines, compose un roman virtuose et généreux.
Mon avis
Arbre de l’oubli
Actes Sud 3 mars 2021
305 pages
Quatrième de couverture
Un matin, alors que vous sirotez côte à côte votre jus de pomme pendant la récré, Felisa te lance : C’est vrai que Joel Rabenstein l’anthropologue c’est ton papa ?
C’est vrai.
Et ta maman, c’est une sœur de couleur ?
Nan… ça t’étonne, hein ?
Un silence long et doux s’installe entre vous, au cours duquel le vent d’automne fait danser vos écharpes et arrache quelques feuilles aux arbres dans la cour.
Ou plutôt si, dis-tu enfi n (et c’est la toute première fois que tu en parles en dehors de la famille). En fait, ma vraie mère est une sœur de couleur mais je ne l’ai jamais rencontrée. Elle habite Baltimore.
Ah.
Felisa ne dit pas un mot de plus, mais ses yeux brûlants te donnent une dose d’empathie comme jamais tu n’en as reçu
Quand s’ouvre ce livre, Shayna, qui n’est plus une enfant, arrive à Ouagadougou. Nous sommes en 2016. Elle porte en elle toutes les questions et contradictions de notre temps, celles du féminisme, de la procréation, mais aussi du genre et de la laïcité. Et c’est à l’écoute de ce personnage, de cette jeune femme à l’intériorité confisquée que Nancy Huston, entraînant dans son sillage de lumineuses interconnexions humaines, compose un roman virtuose et généreux.
Mon avis
A travers le portrait d’une famille américaine contemporaine et privilégiée, ce sont les moments les sombres de l’Histoire qui nous sont révélés. Nancy Hudson avec talent, dessine un chemin tortueux entrelaçant des fils surprenants qui retiennent cette famille américaine intellectuelle aux périodes les plus pénibles de l’Histoire par les objectifs d’aujourd’hui, le racisme, la procréation pour autrui, la représentation, le féminisme et l’émancipation. Des personnages complexes cherchant à s’émanciper se découvrent à travers l’histoire fracassée d’une métisse américaine, donnant à réfléchir sur les violences et les traumatismes que le monde actuel nous inflige. Un très beau roman ou j’ai souvent relu des passages….4,5/5
lalyre- Nombre de messages : 5781
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Re: Nancy HUSTON (Canada/Etats-Unis/France)
La virevolte
Note : 4/5
Résumé : Lin est mariée et mère de deux petites filles. Mais Lin a un passion dévorante pour la danse au point de laisser derrière elle sa famille pour la vivre pleinement.
Critique : J'ai bien aimé ce roman malgré un propos difficile qui ne peut pas laisser indifférent. Il se lit assez facilement même si le style est purement "Hustonien". Pas toujours évident à s'approprier même si je pense que c'est un bon livre pour commencer avec cette autrice (par rapport à d'autres de ces romans beaucoup plus difficiles). J'ai particulièrement aimé la première partie avec la découverte de la maternité de Lin et ses sentiments pour ses enfants. La deuxième partie sur la vie "d'après" est moins percutante à mon avis. Par contre, ca va vite, parfois trop vite, j'aurais aimé qu'elle prenne plus de temps. Une très bonne lecture pour moi.
Note : 4/5
Résumé : Lin est mariée et mère de deux petites filles. Mais Lin a un passion dévorante pour la danse au point de laisser derrière elle sa famille pour la vivre pleinement.
Critique : J'ai bien aimé ce roman malgré un propos difficile qui ne peut pas laisser indifférent. Il se lit assez facilement même si le style est purement "Hustonien". Pas toujours évident à s'approprier même si je pense que c'est un bon livre pour commencer avec cette autrice (par rapport à d'autres de ces romans beaucoup plus difficiles). J'ai particulièrement aimé la première partie avec la découverte de la maternité de Lin et ses sentiments pour ses enfants. La deuxième partie sur la vie "d'après" est moins percutante à mon avis. Par contre, ca va vite, parfois trop vite, j'aurais aimé qu'elle prenne plus de temps. Une très bonne lecture pour moi.
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Re: Nancy HUSTON (Canada/Etats-Unis/France)
Cantique des plaines
Note : 2.5/5
Résumé : Paula raconte la vie de son grand-père, Paddon, fils d'immigrants venus s'installer dans les plaines de l'Alberta. C'est la misère de son enfance dans un climat qui joue souvent des tours aux agriculteurs de cette province. Ce sont ses espoirs littéraires déçus. C'est sa maîtresse indienne qui lui raconte toutes les misères qu'ont eu à subir son peuple face à la domination de l'homme blanc.
Critique : j'ai eu beaucoup de mal avec ce roman. J'aime beaucoup le style de Nancy Huston habituellement mais cette fois, ça n'a pas fonctionné avec moi. Déjà, le personnage principal est tout sauf attachant. Je l'ai trouvé lâche et un peu stupide. Mais ce qui m'a surtout gênée, c'est la construction. Le roman est tout mélangé, on passe de l'enfance de Paddon, à sa vieillesse, à sa vie adulte, puis on revient à l'enfance, le vieux, l'adulte, le vieux, l'enfant, etc. On s'y perd un peu. Ensuite, le roman est écrit à la deuxième personne, "tu", ce qui gène un peu la lecture. Et les dialogues ne sont pas mis en page ni par des tirets ni par des guillemets, là encore ça ne facilite pas la lecture. Bref, le fond de l'histoire est très intéressant mais la portée du propos est un peu gâchée par la forme.
Note : 2.5/5
Résumé : Paula raconte la vie de son grand-père, Paddon, fils d'immigrants venus s'installer dans les plaines de l'Alberta. C'est la misère de son enfance dans un climat qui joue souvent des tours aux agriculteurs de cette province. Ce sont ses espoirs littéraires déçus. C'est sa maîtresse indienne qui lui raconte toutes les misères qu'ont eu à subir son peuple face à la domination de l'homme blanc.
Critique : j'ai eu beaucoup de mal avec ce roman. J'aime beaucoup le style de Nancy Huston habituellement mais cette fois, ça n'a pas fonctionné avec moi. Déjà, le personnage principal est tout sauf attachant. Je l'ai trouvé lâche et un peu stupide. Mais ce qui m'a surtout gênée, c'est la construction. Le roman est tout mélangé, on passe de l'enfance de Paddon, à sa vieillesse, à sa vie adulte, puis on revient à l'enfance, le vieux, l'adulte, le vieux, l'enfant, etc. On s'y perd un peu. Ensuite, le roman est écrit à la deuxième personne, "tu", ce qui gène un peu la lecture. Et les dialogues ne sont pas mis en page ni par des tirets ni par des guillemets, là encore ça ne facilite pas la lecture. Bref, le fond de l'histoire est très intéressant mais la portée du propos est un peu gâchée par la forme.
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Re: Nancy HUSTON (Canada/Etats-Unis/France)
Arbre de l'oubli
Note : 4/5
Le résumé a été fait ci-dessus.
Critique : Un bon cru de Nancy Huston. On retrouve ses thèmes favoris : les liens familiaux, le racisme, la place des femmes. Une lecture agréable et assez fluide. Malgré les différents personnages et les allers-retours dans le temps, on n'est jamais perdu.
Note : 4/5
Le résumé a été fait ci-dessus.
Critique : Un bon cru de Nancy Huston. On retrouve ses thèmes favoris : les liens familiaux, le racisme, la place des femmes. Une lecture agréable et assez fluide. Malgré les différents personnages et les allers-retours dans le temps, on n'est jamais perdu.
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