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Boris VIAN (France)

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Message  Philcabzi Mer 12 Nov 2008 - 11:14

From: philaera (Original Message) Sent: 6/11/2003 8:51 AM
"l'arrache coeur"

Résumé :
Voilà un coin de campagne où l'on a de drôles de façons...La foire aux vieux, par exemple. Curieuse institution! On sait bien aussi que tous les enfants peuvent voler comme des oiseaux dés qu'ils étendent leurs bras _ mais est-ce une raison suffisante pour les enfermer derrière des murs de plus en plus hauts, de plus en plus clos ? Le psychiatre Jacquemort se le demande _ puis ne se le demande plus, car il a trop à faire avec la honte des autres, qui s'écoule dans un bien sale ruisseau.

L'auteur nous décrit un monde(notre monde!!), où plutôt un village complétement surréaliste, c'est d'ailleurs ce qui rend ce livre si passionnant et troublant.

A lire...

Ma note 5/5

Philaera


From: 5859Chouette Sent: 6/19/2003 7:27 AM
Le Nouvel Observateur Semaine du jeudi 19 juin 2003 - n°2015 - Livres
La veuve de l’écrivain parle

Quel bon Vian vous amène?

Alors que paraissent les deux derniers volumes de son oeuvre complète, Ursula Vian Kübler, la veuve de l’auteur de «l’Ecume des jours», évoque devant Didier Jacob le génial prince de Saint-Germain-des-Prés, mort à 39 ans

--------------------------------------------------------------------------------

Boris Vian est vaincu: terrassé sous le poids de ces 15 tomes bien ventrus, de ces 9662 pages et 1524 notes de bas de page, de ces 35 préfaces et introductions, de ces quarante ans d’efforts enfin déployés par ses amis, disciples et la seconde femme de l’auteur, mandataire légale de la succession, pour tenter d’élever un monument au Facteur Cheval de la littérature. Facteur? Un bureau de poste, plutôt: ingénieur zazou, compositeur de tubes (le mot est de lui), trompettiste, mécanicien, écrivain français et auteur américain, traducteur, bricoleur, équarrisseur de 1re classe au Collège de Pataphysique, réformé des armées et déserteur pour la rime, chroniqueur de jazz et directeur de maisons de disques, dramaturge, poète, ambassadeur des caves de Saint-Germain-des-Prés. Manque seulement l’armoire à cuillères, qu’il eût inventée du reste, s’il en avait eu le temps.
Le mystère Vian, c’est bien sûr d’avoir su mettre autant de talents dans un si petit bocal – sa vie. Mais il est aussi dans l’incroyable appel que ses livres lancent encore à la jeunesse. Vian demeure, parce qu’il était, non pas de, mais, son époque. Moins existentialiste que libertaire et fantaisiste, il marque le triomphe de l’esprit de calembour sur la langue de plomb des grands binoclards de son temps – «Merloir de Beauvartre», «Pontartre de Merlebeauvy», «Sarvoir de Perteaumilon», «Beaupont de Sarmertrelepy», «Ponbeaumerle de Sarvoirtre», «Merboitre de Ponteausavoir». Dans «engagé», il y a «âgé». Vian mourut de ne pas vieillir, pétitionnant seulement pour la vie, au moins l’allongement de la durée de la sienne. «Quoi de plus seul qu’un mort, de plus tolérant, de plus stable, de plus adapté à sa fonction, de plus libre de toute inquiétude? Un mort, c’est bien. C’est complet. Ça n’a pas de mémoire. C’est terminé. On n’est pas complet quand on n’est pas mort.»
Vian complet? Presque, répond Ursula Vian Kübler, la seconde épouse de Boris, dans le petit village d’Eus où elle réside, à quelques kilomètres de Prades, dans les Pyrénées: seules manquent les comédies musicales, et la correspondance, qu’il est trop tôt pour publier. «Mais je n’ai rien déchiré. Pas le moindre papier. Je ne suis pas une veuve abusive», explique-t-elle, régnant sur le souvenir dans une maison nichée sous une église, la dernière avant que le chemin ne se perde dans les rochers. Elle est méfiante, recluse, lassée. N’empêche: les souvenirs reviennent, la surprise-partie reprend.

Le Nouvel Observateur. – Comment avez-vous rencontré Boris Vian?
Ursula Vian Kübler. –C’était lors d’un cocktail, chez Gallimard. J’habitais alors à Paris, après avoir vécu en Suède et à Zurich. Je logeais dans une pension pour jeunes filles de bonne famille, avenue des Champs-Elysées. J’avais 19 ans, je prenais des cours de danse au studio Vacaire, où tous les danseurs allaient s’entraîner. Il y avait Roland Petit, Maurice Béjard, Zizi Jeanmaire.

N. O. –Quelle a été votre première impression en le voyant?
U. Vian Kübler. – Il était très séduisant, très pâle, grand, avec un beau sourire. Je ne savais pas encore qui il était. Je l’ai revu chez lui, avec Django Reinhardt. Parlotte de ceci, petite parlotte de cela. Il avait une réputation très sulfureuse à l’époque. On m’avait dit: c’est le diable.

N. O. –Et vous l’avez épousé…
U. Vian Kübler. –Oui. Ça n’a pas été toujours facile. D’abord on n’avait pas un rond. On habitait au 8e étage dans une seule pièce-cuisine. Moi, je dansais, j’avais mon métier. J’étais souvent en tournée, ou bien sur scène. Et lui-même a commencé à chanter, donc on se voyait après le spectacle. C’était la nuit, on se racontait notre soirée, s’il y avait eu du monde...

N. O. –Vous viviez dans une seule pièce, mais Boris Vian allait d’un talent à un autre.
U. Vian Kübler. –C’est vrai. Par exemple il était très bricoleur. Il avait fait des aménagements lui-même, pour mettre le lit, le pick-up. Il travaillait beaucoup; il faisait des traductions pour vivre. Je me souviens qu’il avait traduit en deux semaines les 900 pages des «Mémoires» du général Bradley. Comme il n’écrivait pas à la machine, mais à la main, il avait la crampe de l’écrivain. Après, il s’est vengé en écrivant «le Goûter des généraux».

N. O. –Il a beaucoup souffert des attaques dont il a été l’objet, à la sortie de «J’irai cracher sur vos tombes»?
U. Vian Kübler. – C’est un titre maudit. Il a essayé de se défendre, mais en vain. On était moralement épuisés, il était malade, et on vivait toujours dans ce studio minuscule. Donc j’ai dit qu’on ne pouvait plus rester là. On a déménagé pour aller habiter cité Véron. C’est ainsi qu’on est devenus les voisins de Jacques Prévert. Il y avait une terrasse, où l’on a organisé les grandes soirées pataphysiques.

N. O. –Vous vous souvenez de ses concerts, des folles nuits de Saint-Germain-des-Prés?
U. Vian Kübler. – Quand je l’ai connu, cette époque était déjà presque terminée. Je l’ai entendu une seule fois jouer de la trompette, à un bal de banlieue, avec Abadie. Comme il était gravement malade du cœur, il ne pouvait plus jouer, il avait donc fait cadeau de son instrument au fils d’un ami. Ça le rendait triste de ne plus pouvoir jouer, alors son frère Alain lui a offert une guitare lyre, et il a appris à jouer là-dessus, et à composer.

N. O. –Il avait aussi la passion des voitures de sport.
U. Vian Kübler. –Il adorait ça. On a eu la fameuse Brasier de 1911, qu’il avait trouvée chez un vieux monsieur qui s’en est séparé en pleurant. Boris s’occupait de l’entretien du moteur, moi j’étais préposée aux cuivres. Seulement quand on l’a sortie, pour la première fois, on s’est aperçu qu’elle buvait 40 litres aux 100. On a fait des virées mémorables à Saint-Tropez, où on louait une petite maison de pêcheurs. Après il s’est acheté une Morgan. Je l’ai toujours ici dans un garage. Moi, j’avais une BMW. Et attention, toutes des voitures décapotables. Il aimait conduire très vite, mais il détestait les voyages. Il n’a jamais été aux Etats-Unis, par exemple, alors qu’il était immergé dans ce décor et cette mythologie. Mais le jazz lui suffisait. Quand il avait besoin de renseignements, pour un livre, sur telle ou telle ville américaine, on achetait la carte et il se repérait sur le plan.

N. O. –Pourquoi a-t-il arrêté d’écrire des romans?
U. Vian Kübler. –A cause de ce silence autour de son œuvre. Personne n’en parlait. Donc il s’est mis à écrire des chansons, d’abord parce que ça va plus vite, et puis parce qu’on peut écrire un roman dans une chanson. Il était dégoûté du milieu littéraire. C’est difficilement imaginable aujourd’hui, mais ses romans étaient totalement inconnus de son vivant. Sauf d’une poignée d’admirateurs et d’amis, comme Raymond Queneau.

N. O. –Il a également assuré la direction musicale de plusieurs grosses maisons de disques.
U. Vian Kübler. –Oui, pour gagner sa vie. Il est entré chez Fontana, où il s’occupait du catalogue de jazz. Puis chez Phillips, où il a enregistré des tas de jeunes complètement inconnus, au désespoir de la maison.

N. O. –Depuis sa disparition, vous avez lutté pour que son œuvre soit accessible dans son intégralité. C’est maintenant chose faite.
U. Vian Kübler. –Quand Boris est mort, j’ai commencé à classer, à chercher, à mettre de l’ordre. Ce qui m’a le plus ému, c’est quand j’ai retrouvé «Je ne voudrais pas crever». J’ai retrouvé aussi «Quand j’aurai du vent dans mon crâne», un manuscrit à l’écriture un peu désespérée avec en bas une signature qui descendait. J’ai tout fait taper, tout classer, puis Nicole Bertolt a repris le flambeau. C’est un travail qui a pris quarante-cinq ans.

N. O. – Ce qui frappe, c’est l’ampleur de l’œuvre, qui est à la fois celle d’un moraliste et d’un touche-à-tout, d’un humoriste et d’un grand sentimental. Comment parvenait-il à concilier toutes ces écritures différentes, de la comédie musicale à la traduction, de la chanson à la critique de jazz?
U. Vian Kübler. –C’est le signe d’une vraie liberté d’esprit. Je ne sais pas comment il faisait. Il passait de l’un à l’autre, il était toujours en retard pour remettre la copie. Je me souviens que les gens de «Jazz Hot» attendaient à la porte pendant qu’il finissait ses articles. Il les écrivait d’une traite, vite et bien, sans ratures, sans fautes.

N. O. –Vous sentiez, vers la fin, qu’il allait mourir?
U. Vian Kübler. – Il m’avait toujours dit de ne pas trop m’attacher à lui. Il avait même senti, je ne sais pas comment, qu’il ne vivrait pas jusqu’à 40 ans. Et en effet il faiblissait. Je restais près de lui. Il regrettait que la médecine ne puisse rien pour lui. Je me souviens qu’il m’avait dit: «Si je pouvais changer de cœur, je le ferais tout de suite.» Mais on n’a rien pu faire. Vous savez qu’il est mort dans une salle de cinéma, à la projection de «J’irai cracher sur vos tombes», un film contre lequel il s’était beaucoup battu. C’était un crève-cœur pour lui d’assister à cette chose qu’on lui avait volée. Il m’avait dit de ne pas venir. Voilà. Ça l’a tué, ce film, ce livre, tout le reste. Après sa mort, j’ai reçu une lettre anonyme où il y avait seulement ces quelques mots écrits: «Si j’allais cracher sur sa tombe maintenant?» Vous voyez, toujours ce titre maudit. Propos recueillis par Didier Jacob

«Œuvres», par Boris Vian, tomes 9 et 15, Fayard, 1152 p. et 595 p., 39 et 30 euros.

Né le 10 mars 1920 à Ville-d’Avray, Boris Vian fait ses études à Condorcet à Paris. Ecole centrale, ingénieur à l’Association française de Normalisation. En 1939, sa santé fragile lui épargne la mobilisation. Il entre dans l’orchestre de jazz de Claude Abadie. Il publie, après la guerre, «l’Ecume des jours» et, sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, «J’irai cracher sur vos tombes», un pastiche des romans noirs américains. Il meurt à 39 ans, en 1959.

Didier Jacob

Des millions de lecteurs

Les jeunes ont fait un triomphe à Boris Vian dès les premières éditions de «l’Ecume des jours», de «l’Arrache-cœur» et de «l’Herbe rouge» chez Pauvert, puis de «J’irai cracher sur vos tombes» chez Christian Bourgois en 1973. Mais c’est avec la parution en 10-18 d’une vingtaine de titres que Vian a battu tous les records, à raison de 100000 ventes annuelles environ, dont 80000 seulement pour «l’Ecume des jours». Ce dernier roman totalise aujourd’hui 5 millions d’exemplaires ven-dus. 95% des jeunes Français disent le connaître, et le lire. L’engouement pour la nou-velle édition en 15 tomes n’est donc pas surprenant: les premiers volumes, parus en 1997, se sont déjà vendus à 200000 exemplaires.

Didier Jacob

Vian, suite et fin
Au programme de ces deux derniers tomes, le théâtre, à commencer par «l’Equarrissage pour tous», «le Goûter des généraux», «les Bâtisseurs d’empire» et «J’irai cracher sur vos tombes». Dans le tome 15, un passionnant «Dictionnaire des personnages de Vian», ainsi que ses écrits radiophoniques. On ne résiste pas au plaisir de citer le début de «l’Amélioration de Paris», écrit pour une émission de François Billetdoux diffusée en 1954: «L’amélioration de Paris est un des problèmes sur lesquels je me penche dangereusement depuis des années, et j’ose espérer que c’est un de ceux auxquels tout le monde s’intéresse aussi. Je ne parlerai pas de la circulation des voitures. [...] Si les constructeurs les faisaient un peu plus solides, la question ne se poserait pas; soyez assurés qu’un tank de 60 tonnes n’aurait aucune difficulté à progresser dans les rues les plus encombrées. Voilà une [...] solution entre mille: que chacun garde sa voiture chez lui, dans sa salle à manger, et on se promènera tranquillement dans Paris.»

Didier Jacob
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Message  Philcabzi Mer 12 Nov 2008 - 11:17

From: Cryssilda_ Sent: 8/9/2003 6:19 AM
Conte de fées à l'usage des moyennes personnes de Boris Vian

L'histoire : Un prince part à la recherche de sucre...

Un très bon livre où l'on retrouve bien la dérison et l'humour de Boris Vian. Dans ce conte de fées, on se retrouve dans des situations loufoques et une ribambelle de jeux de mots. Il n'y a rien d'autre à dire, il faut le lire, c'est tout.

Ma note : 4/5

Cryssilda


From: coeur de trèfles Sent: 5/21/2006 1:36 PM
J'irai cracher sur vos tombes
Boris Vian
env 200 pages

Dans une bookinerie je suis tombé sur ce livre dont j'ai entendu parlé de nombreuse fois sans vraiment savoir de quoi il était question...Je l'ai pris et ai plongé dedans directement...La quatrième de couverture n'indique strictement rien sur l'histoire, elle ne parle que de l'auteur en vantant son écriture particulière...UNE quatrième de couverture parfaite...En effet l'histoire telle quel est écrite par l'auteur ne peut être résumé...Son écriture permet de savourer le moment présent de l'histoire sans penser au reste tout en suivant une trame...mais des question surviennent, c'est, je suppose tout l'art de l'auteur.Ns entendons parler du "gosse" de "Clem" sans savoir de qui il s'agit mais cela ne perturbe en aucun cas la lecture...Tout s'enchêne parfaitement.Vous devez quand même vous demander de quoi il s'agit en gros ^^
C'est l'histoire d'un noir, blanc de peau...il est metisse et c'est le seul enfant de la famille à être blanc, hasard.Il veut venger son frère(noir de peau) qui a été tué par des blanc sous pretexte qu'il était noir...Des scènes choc tellement bien écritent, qu'elles envoutent.Nous ne sortons en aucun cas de ce roman avec un goût amère mais seulement avec un sentiment d'avoir lut un bon roman...
3,8/5


From: Livrovore Sent: 5/24/2006 11:35 AM
J'IRAI CRACHER SUR VOS TOMBES

Résumé Amazon.fr :

Lee Anderson, vingt-six ans, a quitté sa ville natale pour échouer à Buckton où il devient gérant de librairie. Il sympathise dans un bar avec quelques jeunes du coin. Grand, bien bâti, payant volontiers à boire, Lee, qui sait aussi chanter le blues en s'accompagnant à la guitare, réussit à séduire la plupart des adolescentes. Un jour il rencontre Dexter, le rejeton d'une riche famille qui l'invite à une soirée et lui présente les soeurs Asquith, Jean et Lou (17 et 15 ans), deux jeunes bourgeoises avec "une ligne à réveiller un membre du Congrès". Lee décide de les faire boire pour mieux les séduire... et poursuivre son sinistre dessein.

Mon Avis :
Ce roman est... dérangeant. L'histoire d'un jeune blanc qui a des ancêtres noirs, et qui a soif de vengeance face aux riches blancs qui ont exploité les noirs (bien sûr ma phrase est bien grotesque face à la subtilité de l'écriture de Vian).

Ca m'a beaucoup touchée, je n'avais jamais lu un roman comme celui-là et j'ai du mal à faire passer dans ce commentaire ce que j'ai ressenti... C'est une histoire très dure, très crue par moments. Quelques passages ont été durs à lire pour moi, effrayants. Mais quand j'ai refermé le livre, je n'en suis pas restée indemne.

4/5


From: ithys13 Sent: 1/27/2008 10:49 AM
L'ecume des jours
Le coup de foudre!

B. Vian, c'était pour moi le doux délire, ses chansons, les anecdotes le concernant , tout faisait de lui un personnage atypique qui m'effrayait un peu. Sur quel fou furieux allais-je tomber?

En fait c'est une tragédie ," le plus poignant des romans d'amour " a dit Queneau , en ce qui me concerne , ce fut le cas et peut-être plus, car tout au long du livre monte l'angoisse matérialisée par le rétrécissement de l'appartement, le soleil qui ne filtre plus à travers les fenêtres, une humidité qui transforme la chambre de Chloé, alors malade, en un marécage et on se prend à s'inquiéter pour ces jeunes gens qui vivent des histoires d'amour qui , on le pressent, finiront mal. Tout cela sur une toile de fantaisies , mais qui dans le monde de B. Vian deviennent cohérentes.

Je ne vous raconterai pas l'histoire , ce serait dommage, seules quelques phrases de la poésie de Vian

Un petit nuage rose descendait de l' air et s'approchait d'eux ....et le nuage les enveloppa. A l'intérieur , il faisait chaud et ça sentait le sucre et la cannelle....on ne nous voit pas, mais nous on les voit ( un petit nuage qui protégerait les amoureux des regards indiscrets ) ou encore

des billes de verre roulaient dans la rue et des enfants venaient derrière.

Il y aurait tant de choses à dire , laissez-vous emporter par l' écume des jours.

Bien sûr 5/5


From: Poons91Elo Sent: 6/20/2008 3:48 PM
L'Ecume des jours

Une lecture "forcée" du lycée... Vous ne pouvez pas vous imaginer la joie que j'ai ressenti quand on m'a dit: "tu vas voir, c'est un roman un peu merveilleux, à la limite du conte et du surréalisme". Ca changeait des romans réalistes et naturalistes que j'avais dû lire avant!
Cependant, l'histoire est pessimiste (je sais, j'ai un truc contre les pessimistes!) et ne m'a franchement pas accroché... Je ne sais toujours pas vraiment pourquoi... Je ne sais qu'ajouter d'autre, j'ai passé de mauvais instants à le lire, c'est tout... (Snif!)

Note: 2/5


From: lionel_de_lyon1 Sent: 10/4/2008 11:26 AM
J'irai cracher sur vos tombes
Le Livre de Poche, 1973, 219 p.

Résumé : Il a déjà été fait plus haut...
Critique : C'est un roman très court qui se lit très vite et pourtant il faut un long moment pour ensuite le digérer ! C'est un roman cruel, violent, bouleversant, dérangeant. L'écriture est simple, directe, crue. Vian ne cherche pas à nous en mettre plein la vue avec des figures de style ampoulées, non il va droit au but et assume ce style jusque dans sa froideur clinique. Jamais il ne cherche à nous rendre sympathique son héros, jamais il ne sombre dans le pathos, il est dans l'exposé factuel. Et c'est probablement ce qui rend ce roman, cet exposé de la vengeance, si déroutant. On finit avec une profonde sensation de malaise, mais avec le sentiment d'avoir lu un livre important... à ne pas mettre devant tous les yeux...
4/5
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Message  DM29 Jeu 25 Juin 2009 - 13:26

L'écume des jours

Comme toi Poons91Elo , ma première lecture de ce roman est une lecture forcée pour le collège (à 13ans). Et j'ai détesté ! Cependant, je l'ai relue il y a un mois (j'ai 21 ans maintenant), par hasard pour être honnête et je peux vous dire que j'ai adoré ! Bref, pour moi un des meilleurs de Boris Vian, un univers unique, un humour corrosif, une magnifique histoire d'amour, une fin qui vous marque ... Je pourrais encore continuer longtemps mais un conseil : LISEZ LE !!

note 5/5
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Message  Nathalire Ven 26 Juin 2009 - 8:50

L'Ecume des jours

Petit résumé: (même si tout le monde connaît)
L'histoire est simple. Un jeune homme, Colin, vit dans la richesse et n'a pas besoin de travailler, ce qui lui manque c'est l'amour. Il décide alors qu'il va tomber amoureux et rencontre la belle et douce Chloé. Ils s'aiment et tout est beau mais soudainement Chloé tombe malade, un nénuphare lui pousse dans le poumon...

Bémol:
Le résumé correspond à l'histoire mais pas du tout à ce qui se passe vraiment, car cela est indescriptible... Je me demande ce que Boris Vian prenait Suspect ça devait être fort puissant!

Avis:
Je me demandais pourquoi je n'avais jamais lu de Vian mais au fait j'ai compris... c'est très étrange... En vérité je ne m'attendais pas à ça. J'ai dû relire à plusieurs reprises un passage qui n'avait ni queue ni tête... et qui, selon moi, n'amenait pas spécialement plus d'éléments au récit...
Par contre j'apprécie beaucoup ses allusions critiques à tout le système... c'est rebelle! Et sa poésie pour parler de la maladie et de la mort (là c'est même gore parfois). Quel genre lui donner?

Ma note: 3.5/5 ... non je n'ai pas adoré. Mais j'ai bien envie d'en lire d'autre pour voir...
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Message  Houppelande Ven 26 Juin 2009 - 12:30

Nathalire, Boris Vian a écrit des livres très différents les uns des autres, alors ne te prive pas d'essayer les autres. J'ai lu ce livre à l'adolescence et le souvenir que j'en garde est très flou, ça me donne envie de m'y remettre.
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Message  Nathalire Ven 26 Juin 2009 - 13:18

Oui Houppelande, c'est l'impression que j'ai en lisant les commentaires et les conseils des rats, j'ai empreinté un receuil à la biblio, cela me permettra de me faire une idée de ses différents genres Very Happy
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Message  aBeiLLe Jeu 2 Juil 2009 - 4:45

Boris VIAN (France) 41043442
4e couverture:

Voilà un coin de campagne où l'on a de drôles de façons… La foire aux vieux, par exemple. Curieuse institution! On sait bien aussi que tous les enfants peuvent voler comme des oiseaux dès qu'ils étendent leurs bras – mais est-ce une raison suffisante pour les enfermer derrière des murs de plus en plus hauts, de plus en plus clos? Le psychiatre Jacquemort se le demande – puis ne se le demande plus, car il a trop à faire avec la honte des autres, qui s'écoule dans un bien sale ruisseau.

Mais nous, qui restons sur la rive, nous voyons que Boris Vian décrit simplement notre monde. En prenant chacun de nos mots habituels au pied de la lettre, il nous révèle le monstrueux pays qui nous entoure, celui de nos désirs les plus implacables, où chaque amour cache une haine, où les hommes rêvent de navires, et les femmes de murailles.


En ouvrant ce roman, j'ai pénétré dans un univers totalement délirant! Je ne connaissais pas du tout cet auteur avant mon voyage à Paris l'an dernier où je me suis procuré ce roman et aussi L'écume des jours. Il traînait dans ma PAL depuis bientôt 1 an et je crois que c'est le meilleur moment pour le découvrir puisque le 23 juin, on commémorais le 50e anniversaire de la mort de ce grand écrivain.

L'histoire de L'arrache-cœur est drôlement absurde. Et j'adore l'humour absurde! L'écriture de Vian est très poétique, je ne m'attendais pas du tout à ça et j'ai été agréablement surprise! Il signe ici un roman satirique et humoristique, une critique de la société complètement loufoque. Un roman drôle et inventif. Qu'elle découverte!

4.75/5

Extrait:

"On ne reste pas parce qu'on aime certaines personnes ; on s'en va parce qu'on en déteste d'autres. Il n'y a que le moche qui vous fasse agir. On est lâches." p.120


Boris VIAN (France) 41043506

Boris Vian 1920-1959


Boris Vian est né le 10 mars 1920 à Ville-d'Avray dans les Hauts-de-Seine. Il était un écrivain français, ingénieur de l'École centrale, inventeur, poète, parolier, chanteur, critique, musicien de jazz (trompettiste), conférencier, scénariste et traducteur (anglo-américain). Il a également publié sous les pseudonymes de Vernon Sullivan, de Bison Ravi, de Baron Visi ou de Brisavion (anagrammes de son nom). Il a écrit onze romans, quatre recueils de poèmes, plusieurs pièces de théâtre, des nouvelles, de nombreuses chroniques musicales, des scénarios de films, des centaines de chansons. Il est décédé à Paris le 23 juin 1959, terrassé par une crise cardiaque alors qu’il assistait à l’avant-première de J’irais cracher sur vos tombes, film adapté de l’un de ses plus fameux romans. Il n’avait que 39 ans.


L'arrache-coeur, Boris Vian, Pauvert, Le livre de Poche, 1979, 221p.
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Message  Ysla Jeu 2 Juil 2009 - 18:25

L'HERBE ROUGE
Le livre de poche

Résumé :
Wolf est ingénieur. Il fabrique avec l'aide de Saphir Lazuli, le mécanicien, une machine surprenante qui permet de revivre ses souvenirs et ses angoisses afin de les oublier. Wolf, à la recherche d'un sens à sa vie, ne pense désormais plus qu'à la machine, qu'il essaye. Pendant ce temps, Saphir est tourmenté par un homme qui apparaît (et que seul lui voit) dès qu'il a envie d'embrasser Folavril, la jeune femme dont il est amoureux. Et Lil, la femme de Wolf, ne souhaite que le bonheur de son mari. Ce quatuor plus le Sénateur Dupont, un chien parlant, évoluent dans un univers sombre et surréaliste. Une histoire teintée d'humour noir, d'absurde et d'éléments autobiographiques.

Mon avis : Je n'avais lu L'herbe rouge qu'une fois jusqu'à présent (il y a une quinzaine d'années), ce qui explique que j'avais oublié de quoi il s'agissait. En le relisant, l'histoire m'est revenue à l'esprit ou plutôt l'ambiance de l'histoire. C'est un de ces romans de Vian où chaque mot peut conduire à un sens nouveau, à un jeu, à un détail humoristique, mais aussi à une image très belle. Par exemple, au sujet des maisons, une métaphore avec les fleurs :
La ville s'approchait d'eux. Les petites maisons en bouton, les demi-maisons presque grandes avec une fenêtre encore enterrée à moitié et les toutes poussées de diverses couleurs et odeurs.
En traitant de la quête du bonheur, de la solitude de l'être humain, des conséquences du passé sur le présent, Boris Vian aborde des thèmes importants de l'époque, qui le sont toujours d'ailleurs, importants. Le roman est également truffé de références littéraires, musicales, etc, auxquelles des notes en bas de page dans l'édition que j'ai permettent d'accéder. Et c'est l'époque de Simone de Beauvoir, comme en témoigne un excellent dialogue entre les deux personnages féminins du roman.
Si vous avez aimé L'écume des jours et L'arrache-coeur, je pense que vous aimerez L'herbe rouge, on y retrouver l'univers unique et incroyablement imaginatif de Boris Vian.

Ma note : 5/5

Dans l'édition que j'ai, il y a aussi trois nouvelles regroupées sous le titre Les lurettes fourrées. Egalement très bonnes, n'hésitez pas à les lire !
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Message  Ysla Jeu 16 Juil 2009 - 16:48

ELLES SE RENDENT PAS COMPTE (Vernon Sullivan)
Le livre de poche, 123p

Résumé
: Washington, vers 1950. Francis se rend à un bal costumé chez son amie d'enfance Gaya, il est déguisé en femme et méconnaissable ! Peu après, Francis apprend que Gaya va se marier avec un certain Richard Walcott. Le hic, c'est que Richard préfère les garçons et qu'il fournit de la drogue à Gaya. Francis décide de sauver son amie et c'est parti pour pas mal d'action !

Mon avis :
Tout comme On tuera tous les affreux, Elles se rendent pas compte adopte un ton humoristique et parodique tout le long de l'histoire et la lecture est très agréable et amusante, malgré tous les coups que reçoivent les personnages (ils s'en remettent bien en général, sauf vers la fin !) L'histoire est assez simple, mais c'est la façon dont elle est racontée qui prime (style unique), et les dialogues notamment. Vian provoque son lectorat avec une misogynie ouverte, mais à mon avis, c'est du second degré et de la parodie d'un certain type de roman noir. En tout cas, ça m'a bien amusée et divertie ! Le rythme est sans temps morts et c'est une lecture qui ne prend pas beaucoup de temps mais qui remplit bien son rôle.

Ma note : 4,5/5
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Message  cookie610 Sam 8 Aoû 2009 - 16:00

L'écume des jours

Note : 4/5

Résumé : c'est assez difficile de résumer un tel roman : Colin, un jeune homme insoucient vit sa vie très librement, n'ayant pas besoin de travailler pour vivre, entouré de Nicolas son cusinier et de son ami Chick. Un jour, il rencontre Chloé, c'est le coup de foudre et ils se marient. Mais rapidement, Chloé tombe malade...

Critique : Boris Vian nous transporte dans un monde imaginaire plein de poésie et de beauté, enfin c'est ce qu'on pense au début du livre. Rapidement l'atmosphère change et devient confinée et inquiétante, étoufante même par moment. Personnellement, je n'aime pas trop le fantastique mais finalement, on se laisse prendre dans cet univers bizarre. Je m'attendais (surtout avec le début du roman) a une histoire gaie et positive et en fait c'est un roman triste et mélancolique. Vian aborde beaucoup de sujet : l'amour, la mort, la religion, la maladie, le fanatisme (avec le philosophe Jean-Sol Patre). Un bon roman.
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Message  Nathalire Dim 30 Aoû 2009 - 13:32

Conte de fées à l’usage des moyennes personnes

Résumé
Pas facile d’en dire beaucoup. C’est un conte de fées, avec un prince, une princesse et absolument rien de conventionnel.

Avis
Complètement absurde (on nage en plein dedans) je suis toujours à me demander quel genre de substance prenait Boris Vian… mais j’avoue que c’est drôle, originale et divertissant. Son ironie est très bien accommodée avec le genre littéraire qu’il a choisit pour ce roman. Pas mal, mais je dois continuer sur la lecture de l’œuvre de Boris Vian avant de savoir si j’aime vraiment ou pas ce genre…

Note : 3.5/5 [/size]
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Message  Aurore Dim 20 Sep 2009 - 20:54

L'écume des jours - Boris Vian
(Union générale des éditeurs, 1963, 183 p.)


Un homme, Colin, tombe amoureux d'une femme, Chloé. Jusque-là rien de plus banal sauf que Chloé tombe elle malade et d'une maladie on ne peut plus étrange puisqu'un nénuphar attaque ses poumons. Tandis que leurs amis Chick et Alise sont les pions soumis à un destin tragique, tous tentent par leur imaginaire d'adolescent d'aller au bout de leurs sentiments.

Ce livre s'est révélé tout autant touchant que poignant car le comique laisse place au tragique et le destin semble s'être mis en branle ce qui fait de ce petit conte de fées une machinerie inexorable dans les tréfonds de l'âme humaine. On assiste impuissant à la marche silencieuse de ce à quoi nos héros sont voués.
J'ai aimé ces personnages vivant à fond leur bout d'existence et se raccrochant avec toute la force de leur humanité à leur condition d'animal ayant une naissance et une mort. Les situations peuvent paraître insolites, les détails, comme la maladie de Chloé, très imagés mais c'est justement cette symbolique qui fait de ce livre un indispensable à placer entre toutes les mains.

"Il prit délicatement une rose et tenta de briser la tige. Il fit un faux mouvement et l'un des pétales lui déchira la main sur plusieurs centimètres de long. Sa main saignait, à lentes pulsations, de grosses gorgées de sang sombre qu'il avalait machinalement. Il regardait le pétale blanc marqué d'un croissant rouge" (p. 146)

"Il chercha sur la liste le nom suivant et vit que c'était le sien. Alors il jeta sa casquette et il marcha dans la rue et son cœur était de plomb, car il savait que, le lendemain, Chloé serait morte" (p. 166)

5/5

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Message  Lacazavent Lun 21 Sep 2009 - 7:11

Salut Aurore ta critique me rappel de bon souvenir de lecture.
J'ai lu "L' écume des jours" alors que j'avais peut-être 15 ou 16 ans pas plus, ce livre m'avais bouleversé. C'est un de mes grands moments de lecture que ta critique me donne envie de le relire. Je me demande ce que j'en penserais aujourd'hui.
En tout cas merci de me l'avoir rappeler à mon souvenir.
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Message  Réaliste-romantique Jeu 1 Oct 2009 - 22:17

Boris Vian
J’irai cracher sur vos tombes

1947

Lee Anderson est le nouveau gérant de librairie d’une petite bourgade américaine. Il a fuit une situation trouble, et cherche une vengeance parfaite. Homme de vingt-cinq ans, il se lie avec une bande de plus jeunes. Il leur procure alcool et cigarettes, et eux l’accepte dans leur groupe. Ils traînent au « drugstore », vont se baigner à la rivière, chantent autour du feu, ont des relations sexuelles. Lee mène une vie de glandeur, jusqu’à ce qu’il découvre l’objet de sa vengeance : les superbes filles de la riche famille Asquith.

C’est crûment réaliste, sexuel et violent, à l’opposée de l’absurde et du surréalisme (sans en être) qui peuplent souvent les livres de Vian. Vian traite du racisme aux États-Unis, des classes riches qui vivent comme des seigneurs moyenâgeux, avec droit de regard sur la vie de leurs sujets, surtout s’ils sont noirs. Le ton est particulièrement bon, je croyais lire un roman américain traduit. Il n’y a pas de détail, de référence ou de glissement qui rappellent que l’auteur est européen. Peut-être est-ce dû à son amour du jazz? Le message du livre dérange. Pour l’instant, je l’ai classé comme « bon », mais je pourrais augmenter la note si cette lecture me travaille encore dans quelque temps.

4/5

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Message  Fitzartiseuse Dim 4 Oct 2009 - 15:21

"L'écume des jours"

From: Poons91Elo Sent: 6/20/2008 3:48 PM
L'Ecume des jours

Une lecture "forcée" du lycée... Vous ne pouvez pas vous imaginer la joie que j'ai ressenti quand on m'a dit: "tu vas voir, c'est un roman un peu merveilleux, à la limite du conte et du surréalisme". Ca changeait des romans réalistes et naturalistes que j'avais dû lire avant!
Cependant, l'histoire est pessimiste (je sais, j'ai un truc contre les pessimistes!) et ne m'a franchement pas accroché... Je ne sais toujours pas vraiment pourquoi... Je ne sais qu'ajouter d'autre, j'ai passé de mauvais instants à le lire, c'est tout... (Snif!)

Note: 2/5

J'ai eu le même sentiment la 1ère fois que je l'ai lu et pour les mêmes raisons.
Soyons franc, à part ceux qui ont la fibre littéraire ou qui ont été habitués à lire beaucoup depuis tout jeune, l'éducation national fait tout pour nous dégouter de lire. Enfin c'est mon avis... du Boris Vian à 15-16 ans... hmmm c'est peut-être pas ce qu'il y a de mieux.

L'été dernier en déménageant, je suis tombée sur le livre et étant en panne de lecture à ce moment là, je l'ai relu car je n'avais pas aimé l'impression "Bon sang, je crois que j'ai rien compris à ce livre" qu'il m'avait laissé...

...et j'ai adoré Boris VIAN (France) Icon_eek .

J'envoie ce commentaire pour tous ceux qui à la simple idée de lire ou relire le genre de livre qu'on nous oblige à lire à l'école, en ont des boutons. Croyez-moi ça vaut vraiment le coup d'en relire certains et celui-ci en est un très bon exemple.

Je ne ferai pas de résumé, d'autre l'on fait.

AVIS (d'aujourd'hui): Une histoire d'amour tragique très poétique et imagée. L'auteur a un style qui lui est définitivement propre, indémodable et inimitable.

Note: 4/5

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Message  opalecat Lun 2 Nov 2009 - 11:18

J' irai cracher sur vos tombes Boris VIAN 213 pages Edition Le Livre de Poche (1973)

Résumé: voir plus haut.

Mon avis: j'ai lu ce livre il y a déjà quelques semaines et je voulais attendre un peu avant de rédiger une critique pour faire décanter un peu mon impression. Je trouve que le contenu est, pour moi, à l'image du titre, c'est-à-dire percutant, déroutant,intriguant voir choquant (mais dans le bon sens du terme: cela donne à réfléchir...). Je suis très bien rentré dans l'histoire (du coup qui se lit vite) et je me suis surprise à lire des passages très violents, vulgaires avec l'omniprésence du sexe évoqué de façon très crue (chose dont je n'ai pas l'habitude) et pourtant je trouve que ces passages ne gâchaient rien de l'histoire, bien au contraire, ils allaient de soi... C'est bizarre mais j'ai un peu de mal à rendre par écrit ce que je ressent pour cette histoire: bien que Lee soit un personnage violent et "torturé" psychologiquement, je m'étonnais, au tout au long du récit, à comprendre ses faits et gestes et à les "tolérer" du fait de son passé... je pense que cela vient de l'excellente écriture de Boris VIAN et de sa capacité à nous faire ressentir ce que ressent son personnage car, en réalité, les actes de Lee me sont intolérables et je suis la première à les condamner...d'en reparler, je suis encore en train de me demander ce qui fait que cette oeuvre arrive à me faire ressentir des choses aussi contradictoires...Comme certains autres commentaires l'expriment, ce livre, une fois refermé, ne laisse pas indemne...et pour ma part j'ai beaucoup apprécié cela (je ne crois pas avoir eu une telle impression en refermant un livre, du moins pas d'une telle intensité).
Je lirai de nouveau Boris VIAN, c'est une certitude!!!

Ma note: 4,75/5 (pour l'effervescence qu'il à provoqué dans mon esprit)

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Message  Louvaluna Lun 2 Nov 2009 - 12:55

Opalecat, ce livre a l'air tout à fait déroutant ! Boris VIAN (France) Icon_eek J'ai plusieurs livres de Vian dans ma PAL et je crois que celui-ci en fait partie. Boris VIAN (France) Icon_smile

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Message  Lionel de Lyon Lun 2 Nov 2009 - 18:15

Tout à fait de ton avis Opalecat !

C'est un roman que j'ai lu il y a un an jour pour jour et qui continue à me "hanter"... Et un an après, je ne me suis toujours pas fait un avis définitif ! Tu as bien su montrer tous ces sentiments contradictoire qui nous habitent au cours de cette lecture...
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Message  DM29 Ven 4 Déc 2009 - 14:57

Mademoiselle Bonsoir suivi de La reine des garces
Boris VIAN (France) 68358_une-vian

Deux textes inédits de Boris Vian (ça tombe bien pour les fêtes ! Laughing ) , je ne les ai pas lu mais en arrivant dans la librairie je suis tombée sur toute la pile !! impossible de le rater.

résumé : (de la couverture)
Mademoiselle Bonsoir suivi de La Reine des garces
La vie s'égrène mollement dans la rédaction du magazine Coeur Maître, jusqu'au jour où le responsable du courrier du coeur lance une idée géniale : trouver une demoiselle capable d'aller endormir les célibataires... La belle est trouvée, et très vite toute l'équipe tombe sous son charme ainsi que tous ceux qu'elle approche, dont un tueur en série insomniaque...
Ballets, choeurs, chorégraphies de clochards, danse des robots... Mademoiselle Bonsoir est une comédie à la fois tendre et virevoltante, digne de Broadway !
Overlord Mauser mène une vie de star jusqu'au mariage de sa fille qui, pour une raison fort cocasse et inattendue, décide de se venger de son père en devenant... la Reine des garces !
Qu'elles soient « Reine de coeur » ou « Dame de pique », les héroïnes de ces deux comédies musicales inédites font revivre le génie fantaisiste, satirique et visionnaire de Boris Vian.

Fan de Boris Vian, j'ai bien l'intention de le lire !

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Message  Ysla Lun 7 Juin 2010 - 17:54

CONTE DE FEE A L'USAGE DES MOYENNES PERSONNES
Le livre de poche, 126p

Boris VIAN (France) 41V6R00V42L._SL500_AA300_

Résumé : irrésumable !

Mon avis : Je suis une inconditionnelle de Boris Vian depuis mon adolescence, comme je vous l'ai peut-être déjà dit. J'ai lu presque tous ses romans, des nouvelles et j'ai écouté des chansons. Cependant, ce conte de fée m'était encore inconnu. J'ai retrouvé tout ce qui fait que j'aime cet auteur : humour absurde, jeux de mots et calembours, péripéties inattendues, personnages déjantés.
Avec en plus dans mon édition, une préface intéressante sur les raisons d'écriture de ce texte, une seconde version restée inachevée et un projet de suite également resté inachevé.
Une petite lecture divertissante, réjouissante et viantesque Boris VIAN (France) Icon_cyclops Boris VIAN (France) Alien à souhait !

Ma note : 4,5/5
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Message  Cyrielle Sam 25 Mai 2013 - 12:31

L'écume des jours

4,5/5
J'ai mis du temps à me décider à lire ce court roman. Je ne regrette pas de m'être plonger dedans.
Une écriture magnifique, un univers riche et une histoire tellement belle mais tristre...
Au début, ne connaissant pas du tout l'histoire, je pensai à un roman plein d'humour et de loufoquerie. J'ai tout de suite été embarquée dans le monde que nous conte Boris Vian. Ces couleurs, ces semelles de chaussures qui repoussent, son Jean Sol Patre, ...
Plus on avance dans l'histoire, plus l'émotion grandit, la triste prend le pas sur le plaisir de vivre et la dur réalité des choses nous frappe.
Boris Vian est un vrai magicien et un grand écrivain.

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Message  Réaliste-romantique Jeu 17 Nov 2016 - 13:39

Elles se rendent pas compte
1948-1950

Francis Deacon s’inquiète de fréquentations de son ami Gaya. Il réalise qu’elle est tombée dans les pattes de trafiquants de drogues, il décide de sauter dans la mêlée pour leur régler leur compte. Il ne fait pas appel à la police, mais utilise plutôt son front de bœuf et son impavidité.
 
Ça cogne, ça saigne, ça baise. Pas de respect pour les femmes, les homosexuels et les conventions. Écrit sous le pseudonyme de Vernon Sullivan : l’action se déroule aux États-Unis, le drame est policier et il y a de la violence, du sexe et de l’humour noir. De prime abord, ce n’est pas un genre que j’apprécie, en particulier pour les scènes de bagarre ou de torture. Le rythme est néanmoins allègre et le ton m’a fait lire avec un sourire aux lèvres (même s’il faut remplacer le livre dans son époque : une jeune femme est lesbienne mais les prouesses au lit des protagonistes masculins la font changer d’orientation…). À lire si vous aimez le genre policier et si vous êtes capables de vous situer à l’époque où il a été écrit.
 
3/5

RR
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