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James JOYCE (Irlande)

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Message  Lacazavent Lun 17 Nov 2008 - 12:54

De : sereinejulie1 Envoyé : 27/12/2004 19:19
James JOYCE - Dublinois
Collection: Folio, 350 pages

Résumé: Dublinois est un recueil de nouvelles plus ou moins longues concernant des habitants de Dublin au début du XX siècle. À travers les personnages décrits par Joyce, on s'aperçoit très vite que la vie à Dublin devait être tout sauf passionnante! Les personnages sont ternes, sans ambitions, sans volonté de s'émanciper dans cette ville étouffante rien qu'à la lire. Il faut néanmoins rester objectif et voir les bons côtés de ce roman. Joyce nous livre un témoignage exact de la vie à Dublin, il ne triche pas ni ne cherche à embellir la réalité.

Mon avis: Dublinois est un texte chargé de symboles: religion, mentalité, conditions de vie, situation de l'Irlande à cette période... Joyce ne lésine sur rien pour rester dans le vrai. Il tient à nous livrer son Dublin comme il est, sans emphase ni fantaisie. Il reste bien dans sa ligne d'écriture en écrivant ''ton sur ton''. Il y a dans chaque nouvelle une tension entre la surface du récit et la profondeur suggérée qui lui donne sens.

Grâce à son talent d'écrivain il nous plonge dans cet atmosphère aristocratique irlandaise. L'intrigue du livre ne repose pas sur l'action mais bien sur la façon d'écrire remarquable de l'auteur qui nous fait une satire très intéressante de ces ''Dublinois'' dont il faisait lui-même partie. Pamphlet, donc, à la fois dur et empreint d'une si grande tristesse... La nostalgie de Joyce concernant ce que les Dublinois sont devenus est poignante.

Conclusion: Ce recueil de nouvelles est parfait pour commencer une lecture de Joyce: il nous montre l'étendue de son talent par toutes ces situations qui apparaissent autobiographiques. Cela donne évidemment une toute autre dimension aux personnages et aux différents petits instants de vie qui y sont décrits. En bref, ce roman incontournable et très agréable à lire - mais plusieurs fois une fois pour se familiariser avec l'écriture et d'autres fois pour comprendre tout ce qu'il veut nous montrer de cette et de ce pays qu'il aimait énormément malgré le portrait cruel qu'il en fait.

Selon moi, ce récit est un apéritif afin d'entreprendre la lecture de son oeuvre maîtresse: Ulysse. 4,50
___________________________________________________________


Né à Dublin en 1882, James Joyce fait ses études dans une école de Jésuites, puis au University College de Dublin où il étudie la philosophie et les langues. Il voyage en France, puis s'installe en Italie où il enseigne l'anglais à l'école Berlitz de Trieste. De retour en Irlande en 1912, il essaie de faire publier son premier livre, « Dubliners », qui le sera finalement en 1914.
Les années suivantes sont fertiles. « Exiles », une pièce, puis « Portrait of the artist as a young man » en 1916, qui lui établissent une réputation grandissante. Il commence également à travailler sur « Ulysse » qui sera publié pour la première fois à Paris en 1922.
En 1939, il fait paraître « Finnegans Wake » qui sera sa dernière œuvre éditée de son vivant.



De : zaphod_0 Envoyé : 09/02/2006 22:21

Ca y est, j’ai fait ma critique d’Ulysse, et elle commence comme ça :

Quinze ans ! Cela fait 15 ans que ce livre est dans ma LAL (bien avant que je n’appréhende le concept de Liste A Lire). Depuis ce temps, il m’attend avec la tranquille assurance du chef-d’œuvre certain de ne pas vieillir. Et c’est grâce au Club des Ratons que j’ai enfin surmonté mon angoisse et me suis attaqué à ce monument. Pour cela, je vous dois une gratitude sans bornes.

Comme dit le cliché, il est des lectures dont on ne sort pas indemne et gnagnagni et gnagnagna. Et bien dans cette lecture, je suis sûr d’avoir perdu pas mal de neurones. Avec un peu de chance, ce sont les plus faibles qui sont passés à la trappe, et il ne me reste que les meilleurs : sélection naturelle, vous voyez…

Au fait maintenant ! Joyce possède un esprit à la courbure bananiforme.

Et « Ulysse » est l’œuvre bananière par excellence. Banane entéléchienne, phallique, callypige, hiérophantique !
La banane irlandaise est un fruit sauvage qui ne se laisse pas dompter facilement.
Qui s’engage imprudemment dans cette labyrinthique cathédrale païenne, le nez pointé vers d’inaccessibles voûtes littéraires, risque de glisser sur cette peau huilée de gras néologismes et zébrée de fulgurances stylistiques.
Sous l’urique pelure entachée de brunes bogues blettes, on découvre toutefois un fruit doré et sucré comme un dessert égéen. Telle est ma conclusion, et je vous la livre d’emblée.

Cette lecture m’aurait-elle définitivement ramolli le cerveau, vous demandez-vous ? C’est qu’en fait, sous la contrainte insensée d’une promesse faite à une participante de ce forum (Cuné en l’occurrence), il me faut aujourd’hui relever le défi d’utiliser la métaphore bananière pour parler de Joyce.

Mais quel fut donc le projet de Joyce en commençant cette œuvre ?
Laissons d’abord un personnage nous donner une piste au début du livre :

« - Sacredieu, fit-il, imperturbable. La voilà bien la mer, celle d’Algy, la grise et douce mer, la mer pituitaire. La mer contractilo-testiculaire. Epi oinopa ponton. Ah, Dedalus, les Grecs. Il faut que je vous les fasse connaître. Il faut que vous les lisiez dans le texte.
[…] si seulement nous pouvions travailler ensemble, nous ferions quelque chose pour notre île. L’helléniser »


Mais que veut dire « helléniser l’Irlande » ?
Que cherche Joyce ? Critiquer la société irlandaise ou anglaise de son temps ? Faire étalage de son immense culture ? Se livrer à un jeu littéraire pour son plaisir personnel ? Révolutionner l’art du roman ? Faut-il éplucher ce livre comme une banane pour en découvrir le sens secret sous les couches d’allégories, d’analogies et de symboles ? Faut-il être féru d’Homère et d’histoire antique pour en saisir toutes les allusions mythologiques ?
Sans doute tout cela ; et c’est donc une tâche bien au-delà de mes capacités ! Jusqu’où allais-je donc pouvoir m’accrocher ?

On commence par suivre Stephen Dedalus près de la mer, puisque tout commence là, et à travers les rues de Dublin. La grammaire « déroute » dès le début : des phrases incomplètes, sans structure ou sans verbe, parfois incompréhensibles ; parfois des mots isolés.

Alors, j’utilise ma botte secrète : prendre tout au premier degré, ne pas chercher à analyser, et laisser l’œuvre faire son travail.

Et là, miracle ! Je me retrouve dans la tête de Stephen, en train de penser ses propres pensées. Vous voyez, les pensées intimes qui ne sont pas destinées à être formulées oralement, on ne prend pas la peine d’en parfaire la forme grammaticale : le processus va trop vite ! Et c’est ce que Joyce arrive à faire passer sous forme écrite ! Il y a donc trois niveaux de langage : la narration ou description dans le style flamboyant de Joyce, les dialogues, dans un style propre à chaque personnage, et la pensée, utilisant tous les raccourcis dont le cerveau est capable.

Dans la peau (ou la tête) de Stephen, je me suis d’abord senti à l’aise, à ceci près qu’il est bien plus intelligent et cultivé que moi, donc je devais pas mal m’accrocher. Mais son caractère me convenait. Un gars un peu angoissé, qui pourrait sans doute tenir un cap, mais qui préfère se laisser porter par le courant, souvent un peu en retrait, plus dans la réflexion que dans l’action, capable d’écouter son interlocuteur pendant une demi heure, puis d’émettre en quelques mots et a mi-voix une opinion qui déstabilise, et qui inspire de ce fait une sorte de respect –non, pas vraiment de respect, plutôt d’inquiétude.

Comme Stephen se laisse pousser par le flot des évènements, je me sens emporté par le flot des pensées de Stephen. Cela va vite, je suis ballotté par le ressac des souvenirs et associations d’idées qui partent en tous sens. L’air me manque, mais …

Ouf, l’accalmie d’une île (Joyce sait exactement quand il faut nous sortir la tête de la Liffey). Second chapitre, nous sautons à bord d’un autre vaisseau, ou dans la tête d’un autre personnage : Léopold Bloom. Caractère différent (ou autre facette du caractère de Joyce ?) : plus actif, réaliste, accessible, pas « florissant » pour autant. Gourmand. Curieux. Toujours à imaginer quelqu’ invention, investissement, ou plan sexe.

Le trajet vers le cimetière, que nous partageons avec Bloom pour assister à l’enterrement d’un ami, est un morceau d’anthologie à ne pas manquer. Ici encore, les pensées se croisent et se superposent, entre observations triviales, souvenirs douloureux évoqués par la destination du cortège, et plaisanteries que font les personnes pas trop proches du défunt en de telles circonstances pour alléger l’atmosphère.

« - Triste, dit Martin Cunningham, un enfant.
Une figure de nain mauve et ridée, comme était celle du petit Rudy. Un corps de nain, malléable comme du mastic, dans une boîte de sapin doublée de blanc. La Mutuelle-Inhumation paie. Un penny par semaine pour un morceau de gazon. Notre. Pauvre. Petit. Bébé. Chose dépourvue de sens. Erreur de la nature. S’il est vigoureux tient de la mère. Sinon du père. Plus de chance la prochaine fois.
[…]
Dunphy, mastroquet du coin. Voitures de deuil arrêtées, noyant leur chagrin. Station au bord de la route. Situation épatante pour un bisrto. M’attends à faire halte là au retour pour boire à sa santé. Passez-moi la consolation. Elixir de vie.
[…]
Une femme et une petite fille en deuil sortaient des grilles. De l’ordre des rapaces, face anguleuse, créature âpre, le bonnet de travers. Visage de la petite barbouillé de crasse et de larmes, son bras accroché au bras de la femme, levant les yeux pour savoir s’il faut pleurer.
[…]
- Et comment va Dick le costaud ?
- Il n’y a plus rien entre le ciel et lui, répondit Ned Lambert.
- Par Saint Paul ! dit M. Dedalus contenant sa surprise. Dick Tivy chauve ?
»

J’aurais voulu tout recopier !

Retour sur Stephen. Moi qui l’avais pris pour un taiseux ! Il nous gratifie avec une éloquence virtuose d’une glose savante sur les œuvres de Shakespeare dont la majeure partie me passe très haut au dessus de la tête. Je persévère et lis avec les phares anti-brouillard.

Scène extérieure, ensuite. Le cerveau de Joyce est maintenant à température. Sous l’effet de cette chaleur, une multitude de personnages saisis d’une sorte de mouvement Brownien (ceci n’est nullement une référence à Danny le brun), entrent dans le champ de perception du lecteur, interagissent brièvement et en ressortent aussitôt au gré de leurs trajectoires d’apparence aléatoire dans les rues de Dublin. Quant à mon cerveau à moi, proche de sa température de fusion, ses différents voyants sont largement dans la zone rouge.

Pourtant, Joyce, en maître exigeant, va m’emmener plus loin encore. En effet, Bloom, notre personnage, est obsédé par une idée fixe qui le fait souffrir. Si j’ai bien compris ce qui n’est qu’évoqué par le texte, il est persuadé que sa femme, qu’il aime énormément, le trompe. Certains évènement ou rencontres viennent raviver ses soupçons d’une manière douloureuse. Il livre alors une véritable bataille dans sa tête pour essayer de réprimer ces pensées involontaires qui l’assaillent et les remplacer par d’autres, plus anodines. Imaginez un troupeau de phrases traversant un champ de mines, et la pagaille qui en résulte, et vous aurez une idée du style d’écriture à ce moment.

Comme ce texte s’insinuait lentement en moi, atteignant jusqu’aux synapses les plus reculées de mon cerveau, que des correspondances secrètes commençaient à m’apparaître, j’eus soudain une révélation foudroyante causée par la mise en perspective des passages suivants:

(*) «Les dames du Lotus les contemplent, serves de leur regard, glandes pinéales qui ardent. Plein de son dieu il trône, Bouddha, sous son bananier. »

(**) «Tout en attendant sur le trottoir de Temple Bar, M’Coy poussa tout doucement du bout du pied jusque dans le ruisseau une peau de banane. Un type peut foutrement bien se casser la gueule avec ça en rentrant plein le soir.»

(***) « […] that old servant Ines told me that one drop even if it got into you at all after I tried with the Banana but I was afraid it might break and get lost up in me somewhere […]»

Ces extraits, assez éloignés dans le texte, mais qui se répondent, attestent bien de la symbolique phallique de la banane (***), et partant, de tout le rejet inconscient (**) lié aux tabous sociaux et religieux (*) hérités de l’époque victorienne, comme élément moteur qui sous-tend et traverse toute l’œuvre de Joyce.

J’en étais là de mes réflexions, quand tout à coup… me voici à la fin du premier volume. Car l’édition que j’ai empruntée à la bibli est en deux volumes. Je m’en vais donc déjà vous livrer cette première analyse, et m’aérer l’esprit par d’autres lectures avant de revenir (dans quinze ans peut-être) pour la 2e partie avec de nouveaux délires.


Mon sentiment à ce stade ? L’impression d’avoir pénétré –intimidé, dans une immense cathédrale littéraire, un sentiment d’admiration, de respect, d’incompréhension souvent ; moins un plaisir de lecture immédiat qu’une satisfaction de m’être confronté à un géant de la littérature. Un léger bourdonnement d’oreille. Et l’envie de manger une banane.

Finalement, il est possible que j’aie enfin compris que Joyce n’écrit pas vraiment au sujet de quelque chose, mais que la langue elle-même est le seul véritable sujet. (Je suis content de celle-là )

Ma note : 3.5/5
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Message  Lacazavent Lun 17 Nov 2008 - 12:54

De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 03/12/2006 21:56
James Joyce - Ulysse
1921

Tel un personnage du bédéiste Fred, je résumerai ma lecture par "Hum".

Je vous recommande d'abord de lire l'excellente et amusante critique de Zaphod pour avoir une idée de cette oeuvre, je ne referai pas de résumé complet (bien que je n'ai pas vu de banane, plutôt des pois...en purée).

Le début de ma lecture m'a fortement enchanté, le style d'écriture est surprenant de modernité. On ne croirait pas que le livre a été écrit autour de 1920, on vit dans la tête de différents personnages tout au long de cette journée du Dublin de 1904.
Joyce jongle avec les niveaux de langue, le style, la forme. On y trouve de la narration très classique, des échanges théâtraux, des phrases à bâtons rompus, du vieux français, de l'argot et le célèbre rêve de 80 pages sans ponctuation. Toutefois, tous ces changements ont fini par me dérouter et je m'enfonçai soudainement, vers le tier du roman, dans la purée de pois. J'ai laissé échapper le fil de la trame des personnages et aussi celui de l'action : j'ai eu l'impression de me retrouver au milieu d'une pièce dont j'avais raté le début. Il faut préciser qu'à un moment les protagonistes se retrouvent au pub pour une soirée bien arrosée : imaginez vivre dans la tête d'un personnage soûl, vous en perdrez facilement le nord! Néanmoins, j'ai persévéré à travers la brique et, heureusement, Joyce m'a finalement tendu une perche pour me sortir de ces sables et me ramener sur la terre ferme. J'ai pu terminer la lecture en éprouvant quand même un certain plaisir.

En résumé? Je ne sais pas si je devrais donner 1,5 pour mon ennui et ma confusion pendant des centaines de pages, ou alors 4,5 pour la puissance du concept et de la forme. En fait, je vais m'abstenir de noter pour l'instant, car je considère cette première lecture comme un défrichage. Je compte revenir à cette oeuvre après une pause de quelques années, peut-être même en version originale. La maturation de cette première lecture devrait me permettre de mieux apprécier alors le tout.

le réaliste-romantique



De : liza_lou55 Envoyé : 25/11/2007 16:45
James JOYCE - Gens de Dublin
(Pocket, 250 pages)

Quinze nouvelles avec, comme point commun, la ville de Dublin que Joyce décrit ici à travers ses habitants.

Quinze nouvelles qui parlent d'hommes et de femmes, de tous milieux, de toutes conditions sociales, de tout âge. On a l'impression dans certaines nouvelles qu'il ne se passe pas grand chose, que Joyce est arrivé à l'improviste dans le quotidien de ces gens pour mieux en appréhender l'histoire.

C'est très bien écrit, et, par conséquent, très abordable pour commencer à lire l'oeuvre de ce grand écrivain qu'est James Joyce. Même si ces nouvelles ont presque un siècle, elles nous interpellent de par leur description ô combien juste de l'âme humaine avec ses défauts et travers.

Joyce décrit particulièrement bien l'attente, la frustration, le désir, la peur qui réside en chacun de nous. Comment ne pas être touché par les tourments et doutes qui traversent Evelyne au moment de choisir s'il lui faut s'enfuir de la maison paternelle ou non? Comment ne pas ressentir, dans cette froide soirée d'hiver, la solitude qui touche cet autre homme lorsqu'il comprend qu'il a perdu la seule et unique amitié de sa vie?

Joyce parle de vie et de mort, de misère et d'alcolisme, d'hommes regrettant leur vie comme Chandler et ses poêmes avortés. Il y a la rage de cette mère qui comprend que sa fille ne sera pas payée pour avoir chanté ou ces deux enfants qui font une rencontre inquiétante dans un terrain vague.

L'ambiance retranscrite de par les descriptions de Joyce est remarquable; à vrai dire, on se croirait dans ce Dublin par moments sombre et pluvieux, et à d'autres instants, résonnant des rires et des chants de la bourgeoisie fortunée.

Un beau récit, avec des nouvelles intéressantes même si certaines m'ont moins touchée que d'autres. Un recueil devenu un classique de la littérature du XXème siècle.

Ma note : 4/5

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Message  géromino Lun 30 Juin 2014 - 5:23

"Dublinois" Folio 1993 350 pages


Je ne me sens pas capable de me lancer dans ce qu'on considère comme le chef d'oeuvre de Joyce, "Ulysse", mais pour découvrir l'auteur, ce recueil de quinze nouvelles me semble approprié.


Par une suite de portraits, Joyce brosse un tableau de la société bourgeoise de Dublin au début du XXe siècle. Chaque personnage mis en scène est campé avec le souci du détail et les situations décrites avec beaucoup de réalisme. On retrouve pareillement l'art de sa plume dans l'atmosphère de la ville, les rues mouillées, les murs sombres. 




Mais malgré ce talent indéniable pour des pages très fortes, très évocatrices, ces histoires m'ont déçu. La plupart du temps, elles tombent à plat, sans vraiment de fin. Joyce n'a pas écrit des histoires, mais peint des portraits. Il a dessiné des gens. Ses nouvelles ne sont qu'un support à son travail, une toile de fond pour faire évoluer ses personnages. Je trouve ça dommage. J'aime bien qu'une histoire ait une fin; heureuse, triste, sordide, inattendue, stupéfiante, glauque, merveilleuse, mais une fin! Car en plus, on s'y attend, la construction de l'histoire pousse immanquablement l'esprit à imaginer un dénouement, quelque chose. Il m'a manqué ça pour être conquis.




Note: 3/5  

_________________
                                                                                                                                                                              

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Message  Réaliste-romantique Mar 24 Fév 2015 - 23:35

Gens de Dublin
240 pages
 
Plusieurs récits sur des habitants de Dublin. Les histoires ne sont pas directement reliées, mais elles ont souvent un fond de solitude et d’alcool. Je ne les qualifierais pas de nouvelles, plutôt de récits, car il n’y a pas vraiment de chute, les histoires ne font que se terminer. Pour paraphraser Snoopy, il y a souvent « un seul personnage auquel il n’arrive rien ». C’est bien écrit, mais j’avais l’impression de ne pas saisir pourquoi il y avait toutes ces pages. Dans quelques-uns, j’ai aimé certaines réflexions, mais je trouvais que les dizaines de pages précédentes qui racontaient une soirée ou une réunion politique ne servaient pas cet élément.
 
C’est une introduction à James Joyce beaucoup plus accessible qu’Ulysse, mais peut-être pas non plus si elle ne vous amène pas à lire autre chose.
 

2,5/5

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Message  Le petit montagnard Ven 24 Mar 2023 - 9:39

Ulysse

James JOYCE (Irlande) Joyce_10

Une journée normale et ordinaire à Dublin, le 16 juin 1904. On suit les déambulations dans la ville de Leopold Bloom et de Stephen Dedalus. Réveil, petit-dèj, promenade dans les rues de la ville, enterrement d'un ami, passage au bureau, au pub, au bordel, virée nocturne avant le retour à la maison pour retrouver sa "Pénélope".

Quel déception ce bouquin. Je me faisais la joie de lire un immense classique de la littérature britannique et mondiale, et puis je découvre un exercise de style, plutôt lourd à lire et à digérer, une masturbation intellectuelle pour universitaire. Le style, qui change souvent, est assez complexe et suit le rythme des pensées des divers personnages, le fameux "courant de conscience". Il faut se laisser aller dans ce courant sans chercher à tout comprendre. Parfois la narration revient à un style normale, ça permet de souffler un peu, mais ça ne dure jamais très longtemps. On a même un passage écrit sous forme théâtrale, c'est à dire avec juste les paroles des personnages. Le texte est aussi rempli de symboles et de références à plein de choses, notamment à "L'Odyssée" d'Homère. J'avoue que, sans la lecture simultanée d'une analyse de l'oeuvre sur Internet, je n'aurais pas compris toutes ces choses-là.

Note: 1/5
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