Delphine de VIGAN (France)
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Re: Delphine de VIGAN (France)
D'après une histoire vraie
452 p.
Après le succès inattendu de son roman précédent, Delphine de Vigan bloque face à l’écriture. Elle se fatigue des questions des lecteurs à savoir si tout est « vrai » dans son récit familial. Lors d’une soirée, elle rencontre L. avec qui le courant passe immédiatement. L. connaît beaucoup la narratrice, devient son amie et devient rapidement indispensable. L. est nègre d’écriture et signera des courriels et même de courts textes pour de Vigan. Elle cherche à la pousser à revenir au « vrai » et laisser tomber la fiction pour de bon. Delphine ne parvient toutefois plus du tout à écrire, d’autant plus qu’elle est perturbée par des lettres anonymes. L’emprise de L. est de plus en plus forte
Un roman captivant sur une emprise complète; je dirais un croisement entre le film Jeune femme cherche colocataire et Misery. En même temps, le livre offre une bonne réflexion sur le « vrai » dans la littérature actuelle, une mise en abyme avec ce livre dans le personnage porte le nom de l’auteure et partage beaucoup avec elle. Ceci est bien mené au point où moi, qui ne se préoccupe généralement pas de savoir si les histoires vraies le sont vraiment, je crois que l’auteure a toujours le droit de broder, même dans un livre « autobiographique », j’avais la tentation d’aller voir sur Internet si certains éléments s’étaient produits, car le récit est surprenant mais en même temps très crédible. La fin est ouverte, comme un bon roman fantastique, le lecteur peut choisir plus d’une explication.
4,5/5
Réaliste-romantique
452 p.
Après le succès inattendu de son roman précédent, Delphine de Vigan bloque face à l’écriture. Elle se fatigue des questions des lecteurs à savoir si tout est « vrai » dans son récit familial. Lors d’une soirée, elle rencontre L. avec qui le courant passe immédiatement. L. connaît beaucoup la narratrice, devient son amie et devient rapidement indispensable. L. est nègre d’écriture et signera des courriels et même de courts textes pour de Vigan. Elle cherche à la pousser à revenir au « vrai » et laisser tomber la fiction pour de bon. Delphine ne parvient toutefois plus du tout à écrire, d’autant plus qu’elle est perturbée par des lettres anonymes. L’emprise de L. est de plus en plus forte
Un roman captivant sur une emprise complète; je dirais un croisement entre le film Jeune femme cherche colocataire et Misery. En même temps, le livre offre une bonne réflexion sur le « vrai » dans la littérature actuelle, une mise en abyme avec ce livre dans le personnage porte le nom de l’auteure et partage beaucoup avec elle. Ceci est bien mené au point où moi, qui ne se préoccupe généralement pas de savoir si les histoires vraies le sont vraiment, je crois que l’auteure a toujours le droit de broder, même dans un livre « autobiographique », j’avais la tentation d’aller voir sur Internet si certains éléments s’étaient produits, car le récit est surprenant mais en même temps très crédible. La fin est ouverte, comme un bon roman fantastique, le lecteur peut choisir plus d’une explication.
4,5/5
Réaliste-romantique
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3220
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Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Delphine de VIGAN (France)
Les loyautés
Dans ce roman choral, Delphine de Vigan fait intervenir quatre narrateurs, deux enfants et deux adultes. Les enfants, ce sont Théo et Mathis, deux amis de collège âgés de douze ans. Théo est un enfant de parents divorcés dont la garde alternée est insupportable à vivre pour lui: ses parents se haïssent mutuellement. Il essaie d'échapper à ce mal-être en suivant une voie qui ne peut que le mettre en danger. Son ami Mathis n'a pas les mêmes préoccupations mais, par amitié, va le suivre sur la mauvaise pente.
Les adultes sont Hélène, professeur des deux jeunes garçons, qui ayant eu elle-même une enfance brisée va très vite ressentir le malaise de Théo et essayer de lui venir en aide. Enfin, Cécile, la mère de Mathis va découvrir quelque chose qui va venir bousculer sa vie en apparence stable et bien rangée.
Ce roman est poignant du début à la fin et Delphine de Vigan, fidèle à son style, nous plonge dans cette histoire avec une écriture tout en délicatesse.
Les loyautés ce sont les promesses que l'on se fait à soi-même et qui sont parfois dures à tenir, c'est l'amitié indéfectible plus forte que la raison, c'est aussi parfois savoir dire "assez" et partir pour mettre fin à une situation intenable.....
Un très beau roman
5/5
Dans ce roman choral, Delphine de Vigan fait intervenir quatre narrateurs, deux enfants et deux adultes. Les enfants, ce sont Théo et Mathis, deux amis de collège âgés de douze ans. Théo est un enfant de parents divorcés dont la garde alternée est insupportable à vivre pour lui: ses parents se haïssent mutuellement. Il essaie d'échapper à ce mal-être en suivant une voie qui ne peut que le mettre en danger. Son ami Mathis n'a pas les mêmes préoccupations mais, par amitié, va le suivre sur la mauvaise pente.
Les adultes sont Hélène, professeur des deux jeunes garçons, qui ayant eu elle-même une enfance brisée va très vite ressentir le malaise de Théo et essayer de lui venir en aide. Enfin, Cécile, la mère de Mathis va découvrir quelque chose qui va venir bousculer sa vie en apparence stable et bien rangée.
Ce roman est poignant du début à la fin et Delphine de Vigan, fidèle à son style, nous plonge dans cette histoire avec une écriture tout en délicatesse.
Les loyautés ce sont les promesses que l'on se fait à soi-même et qui sont parfois dures à tenir, c'est l'amitié indéfectible plus forte que la raison, c'est aussi parfois savoir dire "assez" et partir pour mettre fin à une situation intenable.....
Un très beau roman
5/5
Re: Delphine de VIGAN (France)
J'ai vraiment très envie de le lire! Merci, Dodie.
_________________
Lectures en cours:
Prochaine lecture:
Avis en attente:
Awara- Nombre de messages : 7113
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Delphine de VIGAN (France)
Très beau roman
Le post de Dodie vous dit tout ce qu’il faut savoir...
Ai toutefois trouvé la fin assez abrupte....
Est il possible qu’un Kindle ne vous soit téléchargé qu’en partie???
Mais non, ai vérifié, cela s’arrete Bien la
Et me prouve une fois de plus que terminer un récit est vraiment difficile!
4.5/5
Le post de Dodie vous dit tout ce qu’il faut savoir...
Ai toutefois trouvé la fin assez abrupte....
Est il possible qu’un Kindle ne vous soit téléchargé qu’en partie???
Mais non, ai vérifié, cela s’arrete Bien la
Et me prouve une fois de plus que terminer un récit est vraiment difficile!
4.5/5
noemiejardine- Nombre de messages : 604
Date d'inscription : 05/08/2009
Re: Delphine de VIGAN (France)
LES LOYAUTÉS :
JC Lattès - 206 pages.
Je vous livre la première page dont le roman en sera "l'illustration" :
Les loyautés.
Ce sont des liens invisibles qui nous attachent aux autres - aux morts comme aux vivants -, ce sont des promesses que nous avons murmurées et dont nous ignorons l'écho, des fidèlités silencieuses, ce sont des contrats passés le plus souvent avec nous- mêmes, des mots d'ordre admis sans les avoir entendus, des dettes que nous abritons dans les replis de nos mémoires.
Ce sont les lois de l'enfance qui sommeillent à l'intérieur de nos corps, les valeurs au nom desquelles nous nous tenons droits les fondements qui nous permettent de résister, les principes illisibles qui nous rongent et nous enferment. Nos ailes et nos carcans.
Ce sont les tremplins sur lesquels nos forces se déploient et les tranchées dans lesquelles nous enterrerons nos rêves.
Là tout est dit. Ces loyautés régissent la vie de Théo, de Mathis, d'Hélène et de Cécile. Jusqu'où peut on aller pour respecter ces loyautés? Quand faut-il passer outre? Pour sauver une vie?
Toujours cette écriture claire, limpide, pleine de sensibilité et de profondeur que j'aime tellement.
5/5
JC Lattès - 206 pages.
Je vous livre la première page dont le roman en sera "l'illustration" :
Les loyautés.
Ce sont des liens invisibles qui nous attachent aux autres - aux morts comme aux vivants -, ce sont des promesses que nous avons murmurées et dont nous ignorons l'écho, des fidèlités silencieuses, ce sont des contrats passés le plus souvent avec nous- mêmes, des mots d'ordre admis sans les avoir entendus, des dettes que nous abritons dans les replis de nos mémoires.
Ce sont les lois de l'enfance qui sommeillent à l'intérieur de nos corps, les valeurs au nom desquelles nous nous tenons droits les fondements qui nous permettent de résister, les principes illisibles qui nous rongent et nous enferment. Nos ailes et nos carcans.
Ce sont les tremplins sur lesquels nos forces se déploient et les tranchées dans lesquelles nous enterrerons nos rêves.
Là tout est dit. Ces loyautés régissent la vie de Théo, de Mathis, d'Hélène et de Cécile. Jusqu'où peut on aller pour respecter ces loyautés? Quand faut-il passer outre? Pour sauver une vie?
Toujours cette écriture claire, limpide, pleine de sensibilité et de profondeur que j'aime tellement.
5/5
Chantal- Nombre de messages : 3216
Location : France
Date d'inscription : 22/12/2008
Re: Delphine de VIGAN (France)
LES GRATITUDES :
JC LATTES - 192 pages
Ce livre tourne autour de trois personnes : Michka, Marie et Jérôme. Michka est une vieille dame qui ne peut plus rester seule chez elle et qui doit donc entrer en epadh, Marie est sa seule amie, la petite voisine devenue grande qu’elle a souvent recueillie chez elle, et qui lui doit beaucoup ; Jérôme c’est l’orthophoniste de l’Epadh, celui qui rend visite à Michka tous les jours. Et les liens de compassion, d’affection, de gratitude qui les unient .
Michka souffre d’aphasie : elle perd ses mots, les remplacent par d’autres, un fauteuil roulant devient un fauteuil croulant, elle tombe souvent. C’est Marie qui va lui trouver une place en Epadh et va venir la voir le plus souvent possible. Et c’est Jérôme qui va aider Michka non pas à retrouver ses mots mais à ralentir la maladie.
C’est un livre sur la vieillesse et sur la fin de vie, et c’est un livre sur la gratitude, une invitation à dire merci, merci avant qu’il ne soit trop tard.
C’est loin d’être triste, il y a de l’humour aussi, mais c’est plein d’émotion et d’humanité, c’est servi par une belle écriture, comme toujours chez Delphine de Vigan.
J’ai encore une fois beaucoup aimé.
5/5
JC LATTES - 192 pages
Ce livre tourne autour de trois personnes : Michka, Marie et Jérôme. Michka est une vieille dame qui ne peut plus rester seule chez elle et qui doit donc entrer en epadh, Marie est sa seule amie, la petite voisine devenue grande qu’elle a souvent recueillie chez elle, et qui lui doit beaucoup ; Jérôme c’est l’orthophoniste de l’Epadh, celui qui rend visite à Michka tous les jours. Et les liens de compassion, d’affection, de gratitude qui les unient .
Michka souffre d’aphasie : elle perd ses mots, les remplacent par d’autres, un fauteuil roulant devient un fauteuil croulant, elle tombe souvent. C’est Marie qui va lui trouver une place en Epadh et va venir la voir le plus souvent possible. Et c’est Jérôme qui va aider Michka non pas à retrouver ses mots mais à ralentir la maladie.
C’est un livre sur la vieillesse et sur la fin de vie, et c’est un livre sur la gratitude, une invitation à dire merci, merci avant qu’il ne soit trop tard.
C’est loin d’être triste, il y a de l’humour aussi, mais c’est plein d’émotion et d’humanité, c’est servi par une belle écriture, comme toujours chez Delphine de Vigan.
J’ai encore une fois beaucoup aimé.
5/5
Chantal- Nombre de messages : 3216
Location : France
Date d'inscription : 22/12/2008
Re: Delphine de VIGAN (France)
RIEN NE S'OPPOSE A LA NUIT
JC Lattès 437 pages
Ma note : 4/5
Présentation de l'éditeur : « La douleur de Lucile, ma mère, a fait partie de notre enfance et plus tard de notre vie d’adulte, la douleur de Lucile sans doute nous constitue, ma sœur et moi, mais toute tentative d’explication est vouée à l’échec. L’écriture n’y peut rien, tout au plus me permet-elle de poser les questions et d’interroger la mémoire.
La famille de Lucile, la nôtre par conséquent, a suscité tout au long de son histoire de nombreux hypothèses et commentaires. Les gens que j’ai croisés au cours de mes recherches parlent de fascination ; je l’ai souvent entendu dire dans mon enfance. Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l’écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd’hui je sais aussi qu’elle illustre, comme tant d’autres familles, le pouvoir de destruction du Verbe, et celui du silence.
Le livre, peut-être, ne serait rien d’autre que ça, le récit de cette quête, contiendrait en lui-même sa propre genèse, ses errances narratives, ses tentatives inachevées. Mais il serait cet élan, de moi vers elle, hésitant et inabouti. »
Dans cette enquête éblouissante au cœur de la mémoire familiale, où les souvenirs les plus lumineux côtoient les secrets les plus enfouis, ce sont toutes nos vies, nos failles et nos propres blessures que Delphine de Vigan déroule avec force.
Mon avis : L'écriture d'une biographie, surtout après avoir vécu ce genre de vie, est certainement un exercice à but thérapeutique. Mais je suis toujours demandée si le fait d'être lu par des inconnus contribuait à cette thérapie. Je n'ai jamais été une grande fan des biographies. Alors, j'ai lu ce livre comme un roman.
C'est noir, c'est triste. L'auteure enquête auprès de sa famille pour mettre la vie de sa mère en lumière. Même s'il y a eu quelques années avec un semblant de bonheur, la folie guette et rattrape. L'écriture tout en simplicité, ne cherche pas à condamner, mais fait plutôt un constat et chercher à comprendre comment on en est arrivé là. Et surtout, comment est-il possible de vivre et de s'en sortir quand sa propre famille subit en permanence les attaques de la vie.
Je suis sortie de cette lecture assez triste, en pensant à tous les gamins que j'ai pu croiser qui ont eu une enfance compliquée et à quel point j'avais eu de la chance dans ma petite vie tranquille.
JC Lattès 437 pages
Ma note : 4/5
Présentation de l'éditeur : « La douleur de Lucile, ma mère, a fait partie de notre enfance et plus tard de notre vie d’adulte, la douleur de Lucile sans doute nous constitue, ma sœur et moi, mais toute tentative d’explication est vouée à l’échec. L’écriture n’y peut rien, tout au plus me permet-elle de poser les questions et d’interroger la mémoire.
La famille de Lucile, la nôtre par conséquent, a suscité tout au long de son histoire de nombreux hypothèses et commentaires. Les gens que j’ai croisés au cours de mes recherches parlent de fascination ; je l’ai souvent entendu dire dans mon enfance. Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l’écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd’hui je sais aussi qu’elle illustre, comme tant d’autres familles, le pouvoir de destruction du Verbe, et celui du silence.
Le livre, peut-être, ne serait rien d’autre que ça, le récit de cette quête, contiendrait en lui-même sa propre genèse, ses errances narratives, ses tentatives inachevées. Mais il serait cet élan, de moi vers elle, hésitant et inabouti. »
Dans cette enquête éblouissante au cœur de la mémoire familiale, où les souvenirs les plus lumineux côtoient les secrets les plus enfouis, ce sont toutes nos vies, nos failles et nos propres blessures que Delphine de Vigan déroule avec force.
Mon avis : L'écriture d'une biographie, surtout après avoir vécu ce genre de vie, est certainement un exercice à but thérapeutique. Mais je suis toujours demandée si le fait d'être lu par des inconnus contribuait à cette thérapie. Je n'ai jamais été une grande fan des biographies. Alors, j'ai lu ce livre comme un roman.
C'est noir, c'est triste. L'auteure enquête auprès de sa famille pour mettre la vie de sa mère en lumière. Même s'il y a eu quelques années avec un semblant de bonheur, la folie guette et rattrape. L'écriture tout en simplicité, ne cherche pas à condamner, mais fait plutôt un constat et chercher à comprendre comment on en est arrivé là. Et surtout, comment est-il possible de vivre et de s'en sortir quand sa propre famille subit en permanence les attaques de la vie.
Je suis sortie de cette lecture assez triste, en pensant à tous les gamins que j'ai pu croiser qui ont eu une enfance compliquée et à quel point j'avais eu de la chance dans ma petite vie tranquille.
_________________
Lecture en cours : La guerre de la faille I : Magicien - L'apprenti de Raymond E. Feist
PAL : 571
Livres lus depuis le début de l'année : 17 (7478 pages)
Re: Delphine de VIGAN (France)
Les gratitudes
La gratitude est d'après la définition du dictionnaire "le sentiment affectueux que l'on éprouve envers quelqu'un dont on est l'obligé à l'occasion d'un bienfait ou d'un service rendu".
Dire merci est une phrase que l'on emploie des dizaines de fois par jour: merci pour le sel à table, merci aux commerçants, merci de m'avoir tenu la porte d'entrée....
Il y a même des variantes pour marquer vraiment notre contentement: merci beaucoup, infiniment, du fond du cœur.....
Mais en y réfléchissant bien, n'avons-nous pas oublié de dire "merci" à des personnes qui nous ont apporté l'essentiel: la vie tout d'abord, une épaule sur laquelle s'appuyer quand tout allait mal, une oreille attentive et patiente lors de nos demandes de conseils...?
La gratitude peut certes se manifester par un merci, mais ce mot paraît bien faible.
Delphine de Vigan nous fait rentrer dans son univers d'émotion et d'humanité et met le doigt sur ce sentiment.
Michka est une vieille dame sans famille qui ne peut plus rester seule: elle chute souvent et commence à souffrir d'aphasie: les mots ne viennent plus ou elle emploie un mot pour un autre.
Marie est une jeune femme qui connaît Michka depuis l'enfance. Cette dernière lui est venue en aide souvent alors que sa mère la délaissait.
Jérôme est orthophoniste et travaille dans l' Ehpad dans lequel Michka a été admise.
Marie et Jérôme, sans se connaître, vont permettre à Michka de passer la dernière étape de sa vie sans rien regretter. Grâce à eux, elle va pouvoir remplir une mission qu'elle voulait accomplir depuis son enfance.
Alors, certes ce roman concerne, la vieillesse, la perte d'autonomie et finalement la mort.
Tous ces sujets sont abordés avec beaucoup de sensibilité, les choses sont dites mais le roman n'est à aucun moment larmoyant.
Encore un très beau roman de cette auteure.
Ma note 5/5
La gratitude est d'après la définition du dictionnaire "le sentiment affectueux que l'on éprouve envers quelqu'un dont on est l'obligé à l'occasion d'un bienfait ou d'un service rendu".
Dire merci est une phrase que l'on emploie des dizaines de fois par jour: merci pour le sel à table, merci aux commerçants, merci de m'avoir tenu la porte d'entrée....
Il y a même des variantes pour marquer vraiment notre contentement: merci beaucoup, infiniment, du fond du cœur.....
Mais en y réfléchissant bien, n'avons-nous pas oublié de dire "merci" à des personnes qui nous ont apporté l'essentiel: la vie tout d'abord, une épaule sur laquelle s'appuyer quand tout allait mal, une oreille attentive et patiente lors de nos demandes de conseils...?
La gratitude peut certes se manifester par un merci, mais ce mot paraît bien faible.
Delphine de Vigan nous fait rentrer dans son univers d'émotion et d'humanité et met le doigt sur ce sentiment.
Michka est une vieille dame sans famille qui ne peut plus rester seule: elle chute souvent et commence à souffrir d'aphasie: les mots ne viennent plus ou elle emploie un mot pour un autre.
Marie est une jeune femme qui connaît Michka depuis l'enfance. Cette dernière lui est venue en aide souvent alors que sa mère la délaissait.
Jérôme est orthophoniste et travaille dans l' Ehpad dans lequel Michka a été admise.
Marie et Jérôme, sans se connaître, vont permettre à Michka de passer la dernière étape de sa vie sans rien regretter. Grâce à eux, elle va pouvoir remplir une mission qu'elle voulait accomplir depuis son enfance.
Alors, certes ce roman concerne, la vieillesse, la perte d'autonomie et finalement la mort.
Tous ces sujets sont abordés avec beaucoup de sensibilité, les choses sont dites mais le roman n'est à aucun moment larmoyant.
Encore un très beau roman de cette auteure.
Ma note 5/5
Re: Delphine de VIGAN (France)
D'après une histoire vraie de Delphine de Vigan
Troisième livre que je lis de Delphine de Vigan et c'est le plus saissisant. La narratrice comme l'auteure s'appelle Delphine et est écrivain. Elle rencontre une femme qu'elle nomme L (elle ?) et qui prend une grande place dans sa vie. Après son dernier succès de son dernier livre, l'angoisse la saisit. Que peut-elle écrire après ça ?
J'ai aimé la narration de l'auteur, bien posée, qui décrit bien cette femme avec ses forces et ses failles. Delphine fait la connaissance de L, elle semble ébouie par son caractère. Ce roman, c'est essentiellement la relation entre Delphine et L. Celle-ci évolue doucement, la fascination se transforme bientôt en interrogation. La tension monte progressivement, entre l'échec de l'écriture et l'assurance de L, il est difficile de lacher cette histoire... le final est éclatant et pourrait laisser le doute sur l'mais en repensant certains passages, la vérité est claire.
D'après une histoire vraie : à travers ce roman, l'auteur nous interroge sur nos lectures et nous invite (en partie) dans sa vie d'écrivaine : la difficulté à trouver l'inspiration, à écrire ou savoir trouver un sujet accrocheur, les doutes, les peurs... Un roman magistral ! Je me vois obligée de poursuivre ma découverte de Delphine de Vigan et de lire Rien ne s'oppose à la nuit.
Note : 4.5/5
Troisième livre que je lis de Delphine de Vigan et c'est le plus saissisant. La narratrice comme l'auteure s'appelle Delphine et est écrivain. Elle rencontre une femme qu'elle nomme L (elle ?) et qui prend une grande place dans sa vie. Après son dernier succès de son dernier livre, l'angoisse la saisit. Que peut-elle écrire après ça ?
J'ai aimé la narration de l'auteur, bien posée, qui décrit bien cette femme avec ses forces et ses failles. Delphine fait la connaissance de L, elle semble ébouie par son caractère. Ce roman, c'est essentiellement la relation entre Delphine et L. Celle-ci évolue doucement, la fascination se transforme bientôt en interrogation. La tension monte progressivement, entre l'échec de l'écriture et l'assurance de L, il est difficile de lacher cette histoire... le final est éclatant et pourrait laisser le doute sur l'mais en repensant certains passages, la vérité est claire.
D'après une histoire vraie : à travers ce roman, l'auteur nous interroge sur nos lectures et nous invite (en partie) dans sa vie d'écrivaine : la difficulté à trouver l'inspiration, à écrire ou savoir trouver un sujet accrocheur, les doutes, les peurs... Un roman magistral ! Je me vois obligée de poursuivre ma découverte de Delphine de Vigan et de lire Rien ne s'oppose à la nuit.
Note : 4.5/5
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9243
Age : 40
Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008
Les loyautés
Éditeur : Le Livre de Poche (28 août 2019)
Langue : Français
Poche : 192 pages
ISBN-10 : 2253906875
ISBN-13 : 978-2253906872
Présentation de l'éditeur:
Théo, enfant du divorce, entraîne son ami Mathis sur des terrains dangereux. Hélène, professeur de collège à l’enfance violentée, s’inquiète pour Théo : serait-il en danger dans sa famille ?
Quant à Cécile, la mère de Mathis, elle voit son équilibre familial vaciller, au moment où elle aurait besoin de soutien pour protéger son fils.
Les loyautés sont autant de liens invisibles qui relient et enchaînent ces quatre personnages
Commentaire:
Ce roman à quatre voix est bouleversant! En à peine 200 pages Delphine de Vigan y concentre la violence physique et psychologique que les parents font endurer parfois inconsciemment à leurs enfants, la loyauté dont ces enfants font preuve vis-à-vis de parents qu'ils savent au fond fragiles, la loyauté entre enfants lorsqu'ils sentent que l'un d'eux n'a pas la même chance qu'eux, et la loyauté des adultes par rapport à l'enfant qu'ils ont été eux-mêmes. Ces loyautés, ce sont ces liens invisibles qui nous incitent à nous cacher ou à cacher les autres, à taire nos besoins pour satisfaire ceux de l'autre, à préserver un image bourgeoise, tout en retenue et en bonne éducation, alors qu'au fond de nous rugit la haine et la rage. Toutes ces loyautés sont nos poisons quotidiens, ces liens destructeurs qui nous font parfois tenir, parfois fuir. Avec une grande sensibilité et une écriture ciselée, où chaque mot est pesé et son sens précisément choisi, Delphine de Vigan nous met face à nous-mêmes et aux autres, et nous incite à nous libérer de ces liens jamais libérateurs, mais toujours toxiques, pour nous comme pour les autres, qu'ils soient nos enfants, nos parents, nos amis, élèves, ou voisins.
5/5
nauticus45- Nombre de messages : 2405
Age : 47
Location : Haut-Rhin, France
Date d'inscription : 27/10/2008
Re: Delphine de VIGAN (France)
Merci Nauticus, je le note.
Pistoufle- Nombre de messages : 1451
Age : 39
Location : Val-de-Marne - FRANCE
Date d'inscription : 10/03/2011
Re: Delphine de VIGAN (France)
Il me reste à lire les gratitudes et les loyautes. Les précédents avaient été des coups de coeur.
_________________
La Terre - Zola
Re: Delphine de VIGAN (France)
Je vais le lire, le sujet m'intéresse.
Une amie m'a offert Les enfants sont rois... Sujet qui me semble d'actualité également.
Une amie m'a offert Les enfants sont rois... Sujet qui me semble d'actualité également.
Awara- Nombre de messages : 7113
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Delphine de VIGAN (France)
Les enfants sont rois
Editions Gallimard 4 mars 2021
347 pages
Quatrième de couverture
"La première fois que Mélanie Claux et Clara Roussel se rencontrèrent, Mélanie s'étonna de l'autorité qui émanait d'une femme aussi petite et Clara remarqua les ongles de Mélanie, leur vernis rose à paillettes qui luisait dans l'obscurité. "On dirait une enfant" pensa la première, "elle ressemble à une poupée" songea la seconde.
Même dans les drames les plus terribles, les apparences ont leur mot à dire."
A travers l'histoire de deux femmes aux destins contraires, Les enfants sont rois explore les dérives d'une époque où l'on ne vit que pour être vu. Des années Loft aux années 2030, marquées par le sacre des réseaux sociaux, Delphine De Vigan offre une plongée glaçante dans un monde où tout s'expose et se vend, jusqu'au bonheur familial.
Mon avis
Dans ce roman, j’ai appris qu’en France, certaines chaînes You Tube ou autres mettent en scène depuis des années des familles et des enfants qui sont suivis par des millions d’internautes, ce sont les enfants qui sont les vedettes de ces chaînes, dites familiales, animées et gérées par leurs parents qui filment leurs faits et gestes, ces enfants reçoivent des cadeaux dont ils font la publicité et cumulent plusieurs millions d’abonnés. Dans cette histoire qui est en réalité de société, que l’ont pourrait nommé criminelle, Delphine de Vigan nous fait suivre le parcours de deux enfants avec en toile de fond les conséquences des réseaux sociaux. Mais aussi le portrait de deux femmes, l’une s’appelle Mélanie, la maman addictive et harceleuse et Clara jeune policière qui participe aux recherches de la petite fille disparue. Ce roman inquiétant et palpitant m’incite à me poser des questions, Quel avenir est-il réservé à nos petits-enfants, quelle sera la société de demain ? Ai-je raison de m’inquiéter ? A chacun de voir…..4/5
lalyre- Nombre de messages : 5781
Age : 91
Location : Belgique
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: Delphine de VIGAN (France)
On me l'a offert. Je ne vais pas tarder à le lire! Merci Lalyre
Awara- Nombre de messages : 7113
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Delphine de VIGAN (France)
Les enfants sont rois
Kim et Sam sont des vedettes de YouTube, millionnaires, mais ils n’ont pas encore dix ans. C’est leur mère Mélanie qui gère la chaine, qui les met en vedette, elle qui avait rêvé d’être une vedette de téléréalité. Mais est-ce que des jeunes enfants peuvent vouloir être quotidiennement au centre de l’attention, de voir leur image scrutée par tous, tous les jours? Est-ce mauvais pour eux, est-ce que cela attire la jalousie, ou pire? Un après-midi, Kimmy disparait lors d’une partie de cachecache, la police met en branle une brigade spéciale pour retrouvée la fillette kidnappé. Clara, policière experte, femme à l’opposé de Mélanie, découvre le monde des chaines de mise en scène des enfants, la téléréalité qui n’a pas de fin de saison. Mais parviendront-ils à retrouver Kimmy à temps?
L’autrice utilise la trame dramatique pour dénoncer ces parents qui se servent de leurs enfants pour vivre leur rêve de vedette et s’enrichir. Oui il y a toujours eu des enfants vedettes, mais aujourd’hui les prestations sont quotidiennes, et même plusieurs fois par jour. Le livre fait même un bond dans le temps vers 2031 pour montrer ce qu’on pu devenir ces jeunes enfants livrés en pâturage au web. Le personnage de Clara est un pendant intéressant, car elle vient d’un tout autre milieu et vit à contrecourant des attentes sociales et des modes. J’ai trouvé ce livre très intéressant et enlevant.
4,5/5
RR
Kim et Sam sont des vedettes de YouTube, millionnaires, mais ils n’ont pas encore dix ans. C’est leur mère Mélanie qui gère la chaine, qui les met en vedette, elle qui avait rêvé d’être une vedette de téléréalité. Mais est-ce que des jeunes enfants peuvent vouloir être quotidiennement au centre de l’attention, de voir leur image scrutée par tous, tous les jours? Est-ce mauvais pour eux, est-ce que cela attire la jalousie, ou pire? Un après-midi, Kimmy disparait lors d’une partie de cachecache, la police met en branle une brigade spéciale pour retrouvée la fillette kidnappé. Clara, policière experte, femme à l’opposé de Mélanie, découvre le monde des chaines de mise en scène des enfants, la téléréalité qui n’a pas de fin de saison. Mais parviendront-ils à retrouver Kimmy à temps?
L’autrice utilise la trame dramatique pour dénoncer ces parents qui se servent de leurs enfants pour vivre leur rêve de vedette et s’enrichir. Oui il y a toujours eu des enfants vedettes, mais aujourd’hui les prestations sont quotidiennes, et même plusieurs fois par jour. Le livre fait même un bond dans le temps vers 2031 pour montrer ce qu’on pu devenir ces jeunes enfants livrés en pâturage au web. Le personnage de Clara est un pendant intéressant, car elle vient d’un tout autre milieu et vit à contrecourant des attentes sociales et des modes. J’ai trouvé ce livre très intéressant et enlevant.
4,5/5
RR
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3220
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Re: Delphine de VIGAN (France)
Les enfants sont rois
A travers l'histoire de deux femmes que tout oppose, Delphine de Vigan nous plonge dans l'univers impitoyable et glaçant de la télé-réalité.
Mélanie, dont le rêve de devenir une star de la télé-réalité ne s'est pas réalisé, prend sa revanche en créant sa propre chaîne Youtube dont ses deux enfants Sammy et Kimmy sont les héros bien malgré eux, filmés et mis en scène en permanence dans leur vie quotidienne. Mélanie vie "sa vie" parfaite jusqu'au jour où Kimmy, âgée de 6 ans, disparaît.
Clara, elle, préfère rester dans l'ombre, mène une vie la plus paisible et rangée qui soit. Policière, spécialiste des procédures, elle intervient avec son équipe sur l'enquête suite à la disparition de Kimmy.
Ce roman n'est pas seulement une intrigue, même si celle-ci est bien menée. A travers cette enquête, l'auteure pointe du doigt un phénomène de société, que je ne savais pas aussi glaçant et irresponsable, qu'est l'utilisation de ses propres enfants par des parents avides de notoriété. Delphine de Vigan nous dépeint un monde, d'autant plus terrifiant qu'il est réel, où les êtres égocentriques à l'extrême brisent tous les codes de prudence et de responsabilité. Le pire est qu'ils n'en ont aucunement conscience et se croient dans leur bon droit. Ils sont prêts à tout pour être connus et reconnus. Elle nous alerte également sur la dérive des réseaux sociaux, un véritable danger pour les enfants et les personnes fragiles.
Quel peut être le devenir de ces enfants exploités dès leur plus jeune âge? Comment peuvent-ils se construire et mener une vie "normale" par la suite?
RR: Je suis curieuse de connaître ton avis sur un point:
Ma note 5/5
A travers l'histoire de deux femmes que tout oppose, Delphine de Vigan nous plonge dans l'univers impitoyable et glaçant de la télé-réalité.
Mélanie, dont le rêve de devenir une star de la télé-réalité ne s'est pas réalisé, prend sa revanche en créant sa propre chaîne Youtube dont ses deux enfants Sammy et Kimmy sont les héros bien malgré eux, filmés et mis en scène en permanence dans leur vie quotidienne. Mélanie vie "sa vie" parfaite jusqu'au jour où Kimmy, âgée de 6 ans, disparaît.
Clara, elle, préfère rester dans l'ombre, mène une vie la plus paisible et rangée qui soit. Policière, spécialiste des procédures, elle intervient avec son équipe sur l'enquête suite à la disparition de Kimmy.
Ce roman n'est pas seulement une intrigue, même si celle-ci est bien menée. A travers cette enquête, l'auteure pointe du doigt un phénomène de société, que je ne savais pas aussi glaçant et irresponsable, qu'est l'utilisation de ses propres enfants par des parents avides de notoriété. Delphine de Vigan nous dépeint un monde, d'autant plus terrifiant qu'il est réel, où les êtres égocentriques à l'extrême brisent tous les codes de prudence et de responsabilité. Le pire est qu'ils n'en ont aucunement conscience et se croient dans leur bon droit. Ils sont prêts à tout pour être connus et reconnus. Elle nous alerte également sur la dérive des réseaux sociaux, un véritable danger pour les enfants et les personnes fragiles.
Quel peut être le devenir de ces enfants exploités dès leur plus jeune âge? Comment peuvent-ils se construire et mener une vie "normale" par la suite?
RR: Je suis curieuse de connaître ton avis sur un point:
- Spoiler:
- Comment as-tu interprété à la toute fin "l'épisode" du papillon? Selon toi est-ce une fausse impression de Kimmy, qui disait elle-même que voir un si beau papillon était étonnant? Ou est-ce que Sammy avait finalement raison en se croyant surveillé en permanence?
Ma note 5/5
Re: Delphine de VIGAN (France)
Dodie, je dois avouer que je ne me rappelle plus cet épisode. J'ai surtout aimé la partie du présent et j'ai lu plus légèrement la partie du futur. Comme le web où tout peut être faux, je ne me suis pas attardé à savoir si c'était vrai ou pas, j'ai gardé ça dans un flou, comme pour les vidéos youtube "réels" qui sont souvent mis en scène (et vice-versa). J'ai pris l'approche chat de Schrödinger : à la fois oui et non, en même temp.
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3220
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Re: Delphine de VIGAN (France)
« Les enfants sont rois » - Folio
J'ai lu trois romans de Delphine de Vigan, j'ai toujours adoré son écriture et ses thèmes. « Les enfants sont rois » ne déroge pas à cette règle.
A peine commencé, je n'ai plus eu envie de le poser. Il m'a fait toute une journée, dès le matin, au déjeuner à table, l'après-midi et le début de soirée, pour la fin (il n'est pas très épais non plus). Sachant que je regretterai après de l'avoir lu si vite (mais je le relirai), j'avais malgré tout une urgence à le continuer tant il me subjuguait. C'est un roman passionnant, extrêmement bien écrit et intelligent, dans le genre d'un polar-thriller (qui n'est pas son genre habituel), sans effusion de sang. Tout l'intérêt de l'intrigue qui se noue tient à la psychologie fouillée des personnages. Mais le thème principal c'est l'émergence de la télé-réalité, de l'addiction aux réseaux sociaux et à internet. Sujets maintes fois abordés par les psys et les média mais rarement aussi bien analysés, tout-au-moins dans le cadre d'un roman. On pourrait discourir dessus, entre lectrices, pendant un bon moment tant tout ce qui est abordé est intéressant, actuel, important pour la société. Je le recommanderai chaudement à tout le monde sans distinction. On est tous plus ou moins concerné, il me semble, tant le paraître gagne du terrain sur l'être, à notre époque, même en y étant vigilant.
A la suite de cette lecture, on se demande aussi, même en y ayant peu d'amis, triés sur le volet si l'on devrait continuer à poster des photos de ses petits-enfants sur FB, si l'on ne commet pas en le faisant une mauvaise chose.
J'ai lu trois romans de Delphine de Vigan, j'ai toujours adoré son écriture et ses thèmes. « Les enfants sont rois » ne déroge pas à cette règle.
A peine commencé, je n'ai plus eu envie de le poser. Il m'a fait toute une journée, dès le matin, au déjeuner à table, l'après-midi et le début de soirée, pour la fin (il n'est pas très épais non plus). Sachant que je regretterai après de l'avoir lu si vite (mais je le relirai), j'avais malgré tout une urgence à le continuer tant il me subjuguait. C'est un roman passionnant, extrêmement bien écrit et intelligent, dans le genre d'un polar-thriller (qui n'est pas son genre habituel), sans effusion de sang. Tout l'intérêt de l'intrigue qui se noue tient à la psychologie fouillée des personnages. Mais le thème principal c'est l'émergence de la télé-réalité, de l'addiction aux réseaux sociaux et à internet. Sujets maintes fois abordés par les psys et les média mais rarement aussi bien analysés, tout-au-moins dans le cadre d'un roman. On pourrait discourir dessus, entre lectrices, pendant un bon moment tant tout ce qui est abordé est intéressant, actuel, important pour la société. Je le recommanderai chaudement à tout le monde sans distinction. On est tous plus ou moins concerné, il me semble, tant le paraître gagne du terrain sur l'être, à notre époque, même en y étant vigilant.
A la suite de cette lecture, on se demande aussi, même en y ayant peu d'amis, triés sur le volet si l'on devrait continuer à poster des photos de ses petits-enfants sur FB, si l'on ne commet pas en le faisant une mauvaise chose.
zeta- Admin
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Date d'inscription : 25/12/2008
Re: Delphine de VIGAN (France)
Les enfants sont rois
Quatrième de couverture : «La première fois que Mélanie Claux et Clara Roussel se rencontrèrent, Mélanie s'étonna de l'autorité qui émanait d'une femme aussi petite et Clara remarqua les ongles de Mélanie, leur vernis rose à paillettes qui luisait dans l'obscurité. On dirait une enfant , pensa la première, elle ressemble à une poupée, songea la seconde. Même dans les drames les plus terribles, les apparences ont leur mot à dire.»
À travers l'histoire de deux femmes aux destins contraires, Les enfants sont rois explore les dérives d'une époque où l'on ne vit que pour être vu. Des années Loft aux années 2030, marquées par le sacre des réseaux sociaux, Delphine de Vigan offre une plongée glaçante dans un monde où tout s'expose et se vend, jusqu'au bonheur familial.
Mon avis : suite aux différents échanges de Zeta au sujet de ses autrices favorites, je me suis décidée à ouvrir ce roman qui me faisait de l'oeil depuis un petit moment. Et grand bien m'en a pris ! (merci Zeta )
Le roman démarre comme un thriller avec la disparition de Kimmy, 6 ans, alors qu'elle jouait avec son frère dans sa résidence. Accident ? Fugue ? Enlèvement ?
Petit à petit, comme les policiers en charge de l'enquête, le lecteur découvre "l'envers du décor" : l'histoire de cette famille qui a créé un monde à la frontière entre le réel et le virtuel avec les conséquences, très réelles, que leur empire a générées.
Le roman glisse ensuite dans l'analyse psychologique et sociologique de notre société et du microcosme des réseaux sociaux.
Les thèmes de l'addiction, de l'intimité, du besoin de reconnaissance, du business des réseaux sociaux sont bien traités avec des remarques intéressantes. Tout cela fait froid dans le dos !
J'émettrai tout de même un petit bémol sur les personnages secondaires que j'ai trouvé un peu moins fouillés que ceux de Mélanie et Clara. Le sujet m'a tellement intéressée que j'aurais aimé en savoir plus sur la posture du père notamment, ou sur les parents de Mélanie, à l'origine d'un bon nombre de choix de leur fille (rivalité avec sa sœur, intérêt partagé pour la télé-réalité...)
Une petite frustration qui n'a pas entaché mon plaisir de lecture pour ce roman que je recommande.
Ma note : 3,75/5
Quatrième de couverture : «La première fois que Mélanie Claux et Clara Roussel se rencontrèrent, Mélanie s'étonna de l'autorité qui émanait d'une femme aussi petite et Clara remarqua les ongles de Mélanie, leur vernis rose à paillettes qui luisait dans l'obscurité. On dirait une enfant , pensa la première, elle ressemble à une poupée, songea la seconde. Même dans les drames les plus terribles, les apparences ont leur mot à dire.»
À travers l'histoire de deux femmes aux destins contraires, Les enfants sont rois explore les dérives d'une époque où l'on ne vit que pour être vu. Des années Loft aux années 2030, marquées par le sacre des réseaux sociaux, Delphine de Vigan offre une plongée glaçante dans un monde où tout s'expose et se vend, jusqu'au bonheur familial.
Mon avis : suite aux différents échanges de Zeta au sujet de ses autrices favorites, je me suis décidée à ouvrir ce roman qui me faisait de l'oeil depuis un petit moment. Et grand bien m'en a pris ! (merci Zeta )
Le roman démarre comme un thriller avec la disparition de Kimmy, 6 ans, alors qu'elle jouait avec son frère dans sa résidence. Accident ? Fugue ? Enlèvement ?
Petit à petit, comme les policiers en charge de l'enquête, le lecteur découvre "l'envers du décor" : l'histoire de cette famille qui a créé un monde à la frontière entre le réel et le virtuel avec les conséquences, très réelles, que leur empire a générées.
Le roman glisse ensuite dans l'analyse psychologique et sociologique de notre société et du microcosme des réseaux sociaux.
Les thèmes de l'addiction, de l'intimité, du besoin de reconnaissance, du business des réseaux sociaux sont bien traités avec des remarques intéressantes. Tout cela fait froid dans le dos !
J'émettrai tout de même un petit bémol sur les personnages secondaires que j'ai trouvé un peu moins fouillés que ceux de Mélanie et Clara. Le sujet m'a tellement intéressée que j'aurais aimé en savoir plus sur la posture du père notamment, ou sur les parents de Mélanie, à l'origine d'un bon nombre de choix de leur fille (rivalité avec sa sœur, intérêt partagé pour la télé-réalité...)
Une petite frustration qui n'a pas entaché mon plaisir de lecture pour ce roman que je recommande.
Ma note : 3,75/5
Pistoufle- Nombre de messages : 1451
Age : 39
Location : Val-de-Marne - FRANCE
Date d'inscription : 10/03/2011
Re: Delphine de VIGAN (France)
Merci Pistoufle, recommander un roman et constater qu'il a plu à une autre lectrice chevronnée, c'est un plaisir.
zeta- Admin
- Nombre de messages : 4462
Location : Gironde - France
Date d'inscription : 25/12/2008
Re: Delphine de VIGAN (France)
Les enfants sont rois de Delphine de Vigan
J'ai lu ce livre il y a un an et demi mais le manque de temps, les impressions et les réflexions tournant en boucle dans ma tête m'ont empêché de mettre des mots sur cette lecture. Bouleversante, marquante.
Kimmy, la fille de six ans de Mélanie Claux, disparait. Kimmy n'est pas n'importe quel enfant, avec son frère, ils sont des "enfants youtubeurs" mises en scène par leur mère. Au fil des pages, en parallèle de l'enquête, on découvre leur quotidien, des vidéos où ils montrent leur joie de manger ceci, d'utiliser cela. Delphine de Vigan s'attarde aussi sur les personnages féminins, Mélanie Claux, la mère, marqué par le passé par la télé-réalité et Clara Roussel, en charge d'enquêter sur la disparition de la fillette.
J'avoue, je ne connaissais pas ces jeunes youtubeurs qui font la joie des publicitaires, en même temps ça ne m'étonne pas connaissant la capacité de ces derniers pour trouver comment faire de l'argent avec des enfants... J'y réfléchis à deux fois avant de mettre une photo sur internet (non que j'en mettais beaucoup avant...). La fin de l'histoire est moins intéressante mais montre que cette exhibition peut avoir des conséquences sur l'avenir de ces enfants-là... Un roman faisant office d'avertissement pour les parents...
Note : 4.5/5
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9243
Age : 40
Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Delphine de VIGAN (France)
Les loyautés
Livre de poche - 192 pages - janv. 2018
Quatrième de couverture : Théo, enfant du divorce, entraîne son ami Mathis sur des terrains dangereux. Hélène, professeur de collège à l’enfance violentée, s’inquiète pour Théo : serait-il en danger dans sa famille ?
Quant à Cécile, la mère de Mathis, elle voit son équilibre familial vaciller, au moment où elle aurait besoin de soutien pour protéger son fils.
Les loyautés sont autant de liens invisibles qui relient et enchaînent ces quatre personnages.
Mon avis : 3ème roman que je lis de cette autrice et j'avoue avoir passé un bon moment. Comme avec les précédents livre lus, l'écriture est facile d'accès, les thèmes abordés intéressants (violences familiales, relations de couple, amitié, relations enseignant-élève...), les éléments de l'intrigue bien amenés. L'autrice semble être une fine observatrice de notre société, et cela se ressent dans ses tournures de phrases et les détails qu'elle apporte à son récit.
Je regrette toutefois que ce roman-ci soit aussi court. J'ai eu l'impression (désagréable) de refermer le livre au beau milieu de l'intrigue, avec des personnages qui méritaient d'être beaucoup plus étoffés (notamment le personnage de Cécile) Cela m'a d'autant plus frustrée que j'étais vraiment immergée dans ce roman, difficile à lâcher.
Un roman bien écrit donc, mais qui m'a laissée sur ma faim.
Ma note : 3,5/5
Livre de poche - 192 pages - janv. 2018
Quatrième de couverture : Théo, enfant du divorce, entraîne son ami Mathis sur des terrains dangereux. Hélène, professeur de collège à l’enfance violentée, s’inquiète pour Théo : serait-il en danger dans sa famille ?
Quant à Cécile, la mère de Mathis, elle voit son équilibre familial vaciller, au moment où elle aurait besoin de soutien pour protéger son fils.
Les loyautés sont autant de liens invisibles qui relient et enchaînent ces quatre personnages.
Mon avis : 3ème roman que je lis de cette autrice et j'avoue avoir passé un bon moment. Comme avec les précédents livre lus, l'écriture est facile d'accès, les thèmes abordés intéressants (violences familiales, relations de couple, amitié, relations enseignant-élève...), les éléments de l'intrigue bien amenés. L'autrice semble être une fine observatrice de notre société, et cela se ressent dans ses tournures de phrases et les détails qu'elle apporte à son récit.
Je regrette toutefois que ce roman-ci soit aussi court. J'ai eu l'impression (désagréable) de refermer le livre au beau milieu de l'intrigue, avec des personnages qui méritaient d'être beaucoup plus étoffés (notamment le personnage de Cécile) Cela m'a d'autant plus frustrée que j'étais vraiment immergée dans ce roman, difficile à lâcher.
Un roman bien écrit donc, mais qui m'a laissée sur ma faim.
Ma note : 3,5/5
Pistoufle- Nombre de messages : 1451
Age : 39
Location : Val-de-Marne - FRANCE
Date d'inscription : 10/03/2011
Re: Delphine de VIGAN (France)
No et moi
Quatrième de couverture : Adolescente surdouée, Lou Bertignac rêve d’amour, observe les gens, collectionne les mots, multiplie les expériences domestiques et les théories fantaisistes. Jusqu’au jour où elle rencontre No, une jeune fille à peine plus âgée qu’elle. No, ses vêtements sales, son visage fatigué, No dont la solitude et l’errance questionnent le monde. Pour la sauver, Lou se lance alors dans une expérience de grande envergure menée contre le destin.
Mais nul n’est à l’abri...
Mon avis : ce court roman d’une autrice que j’apprécie apparaît dans la liste des romans suggérés par l’Education Nationale aux élèves de 4ème dans le cadre du programme de français. C’était l’occasion rêvée de partager une lecture avec ma fille pendant cette année d’”instruction en famille”
L’histoire, assez romanesque, n’en est pas moins habile et permet d’aborder plusieurs thèmes qui m’ont interpellée : le rapport prof-élèves, l’adolescence, la différence, les relations parents-enfants, le deuil. Avec des mots justes, des observations pertinentes, l’autrice arrive à nous faire adhérer à l’histoire de Lou et à sa perte d’innocence. Mention spéciale pour la fin que j’ai trouvée très touchante.
Un bémol tout de même sur certains personnages vraiment stéréotypés (notamment le prof d’économie) Je crois que j’avais déjà eu ce type de réserve sur un précédent roman de cette autrice.
En tous cas c’était un plaisir de partager une lecture avec ma grande fille, qui a beaucoup aimé ce roman et l’a dévoré en quelques jours alors qu’elle est plutôt une “petite” lectrice
Ma note : 3,5/5
Quatrième de couverture : Adolescente surdouée, Lou Bertignac rêve d’amour, observe les gens, collectionne les mots, multiplie les expériences domestiques et les théories fantaisistes. Jusqu’au jour où elle rencontre No, une jeune fille à peine plus âgée qu’elle. No, ses vêtements sales, son visage fatigué, No dont la solitude et l’errance questionnent le monde. Pour la sauver, Lou se lance alors dans une expérience de grande envergure menée contre le destin.
Mais nul n’est à l’abri...
Mon avis : ce court roman d’une autrice que j’apprécie apparaît dans la liste des romans suggérés par l’Education Nationale aux élèves de 4ème dans le cadre du programme de français. C’était l’occasion rêvée de partager une lecture avec ma fille pendant cette année d’”instruction en famille”
L’histoire, assez romanesque, n’en est pas moins habile et permet d’aborder plusieurs thèmes qui m’ont interpellée : le rapport prof-élèves, l’adolescence, la différence, les relations parents-enfants, le deuil. Avec des mots justes, des observations pertinentes, l’autrice arrive à nous faire adhérer à l’histoire de Lou et à sa perte d’innocence. Mention spéciale pour la fin que j’ai trouvée très touchante.
Un bémol tout de même sur certains personnages vraiment stéréotypés (notamment le prof d’économie) Je crois que j’avais déjà eu ce type de réserve sur un précédent roman de cette autrice.
En tous cas c’était un plaisir de partager une lecture avec ma grande fille, qui a beaucoup aimé ce roman et l’a dévoré en quelques jours alors qu’elle est plutôt une “petite” lectrice
Ma note : 3,5/5
Pistoufle- Nombre de messages : 1451
Age : 39
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Date d'inscription : 10/03/2011
Re: Delphine de VIGAN (France)
Hello Pistoufle, comme tu aimes cette autrice, je ne saurais trop te conseiller de lire "rien ne s'oppose à la nuit", c'est un roman autobiographique qui devrait te plaire et, à mon avis,tu ne resteras pas sur ta faim car il est marquant, dense, très profond, il n'y a dedans aucune des petites légèretés que tu as relevées dans ses autres ouvrages.
Cela me fera plaisir d'avoir ton avis sur celui-là.
Cela me fera plaisir d'avoir ton avis sur celui-là.
zeta- Admin
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Date d'inscription : 25/12/2008
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