Joyce Carol OATES (Etats-Unis)
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Re: Joyce Carol OATES (Etats-Unis)
Délicieuses pourritures
L'action de ce court roman (120 pages) se déroule dans un collège du Massachusetts au milieu des années 70. Gillian est une jeune étudiante de 20 ans passionnée de poésie. Elle participe avec une dizaine d'autres élèves à des ateliers d'écriture organisés par son professeur de littérature, Mr Harrow.
Ce professeur qui se fait appeler par son prénom Andre par ses élèves est un personnage charismatique, exigeant avec ses étudiantes. Malgré un physique assez banal, il agit comme un aimant pour ces jeunes filles. Gillian en tombe forcément amoureuse et cherche à le séduire à tout prix sans se douter un seul instant du piège dans lequel elle va tomber.
Si on ajoute à cette histoire des épisodes de pyromanie, des comportements d'auto-destruction en tout genre de la part de certaines élèves, le personnage de l'épouse du professeur: Dorcas, une sculptrice spécialiste des totems, on arrive à un cocktail des plus sordides.
Ce court roman se lit très vite. Les premières pages, même si elles laissent deviner un drame sous-jacent, nous racontent l'histoire assez banale d'une étudiante amoureuse de son professeur. Mais progressivement l'atmosphère devient très lourde et le lecteur se sent de plus en plus mal à l'aise.
L'écriture de JC Oates nous plonge dans cette histoire de façon diabolique. Certaines descriptions sont assez violentes mais la plupart du temps les situations sont juste suggérées faisant alors travailler notre imagination, ce qui est encore plus dérangeant.
Une ambiance trouble pour une histoire terrible servie par une écriture efficace..... On ne peut que sortir mal à l'aise de ce roman que j'ai néanmoins apprécié!
Ma note 4,5/5
L'action de ce court roman (120 pages) se déroule dans un collège du Massachusetts au milieu des années 70. Gillian est une jeune étudiante de 20 ans passionnée de poésie. Elle participe avec une dizaine d'autres élèves à des ateliers d'écriture organisés par son professeur de littérature, Mr Harrow.
Ce professeur qui se fait appeler par son prénom Andre par ses élèves est un personnage charismatique, exigeant avec ses étudiantes. Malgré un physique assez banal, il agit comme un aimant pour ces jeunes filles. Gillian en tombe forcément amoureuse et cherche à le séduire à tout prix sans se douter un seul instant du piège dans lequel elle va tomber.
Si on ajoute à cette histoire des épisodes de pyromanie, des comportements d'auto-destruction en tout genre de la part de certaines élèves, le personnage de l'épouse du professeur: Dorcas, une sculptrice spécialiste des totems, on arrive à un cocktail des plus sordides.
Ce court roman se lit très vite. Les premières pages, même si elles laissent deviner un drame sous-jacent, nous racontent l'histoire assez banale d'une étudiante amoureuse de son professeur. Mais progressivement l'atmosphère devient très lourde et le lecteur se sent de plus en plus mal à l'aise.
L'écriture de JC Oates nous plonge dans cette histoire de façon diabolique. Certaines descriptions sont assez violentes mais la plupart du temps les situations sont juste suggérées faisant alors travailler notre imagination, ce qui est encore plus dérangeant.
Une ambiance trouble pour une histoire terrible servie par une écriture efficace..... On ne peut que sortir mal à l'aise de ce roman que j'ai néanmoins apprécié!
Ma note 4,5/5
Re: Joyce Carol OATES (Etats-Unis)
Marya, une vie de Joyce Carol Oates
Livre de Poche / 408 pages
Orpheline de père, abandonnée par sa mère, Marya Knauer est confiée à son oncle et sa tante. Elève brillante mais solitaire, confrontée à la peur et à la cruauté, elle se plonge avec passion dans les études.
Présenté comme un roman à caractère autobiographique, ce ne sera pas une lecture qui me laissera un souvenir impérissable. Pourtant les premières pages consacrés à l'enfance de Marya sont très belles, Marya est une enfant à qui la vie n' a pas fait de cadeau, brillante, elle excelle dans un domaine les études, c'est une enfant solitaire plus elle grandit et plus elle va se détacher volontairement ou non de ses camarades d' école, de lycée, dans ses premières années de facultés elle se consacre à corps perdu à l' étude. En bref, sa vie entière tourne autour du savoir.
Au final plus le récit avance, plus Marya grandit et plus j' ai fini par me lasser de son histoire, le ton s' alourdit, Joyce Carol Oates donne l' impression de ne pas aller au bout de sa réflexion. C'est un peu dommage.
Un ouvrage aux pistes intéressantes mais qui n'est pas à mon sens le meilleur de cette auteur.
Livre de Poche / 408 pages
Orpheline de père, abandonnée par sa mère, Marya Knauer est confiée à son oncle et sa tante. Elève brillante mais solitaire, confrontée à la peur et à la cruauté, elle se plonge avec passion dans les études.
Présenté comme un roman à caractère autobiographique, ce ne sera pas une lecture qui me laissera un souvenir impérissable. Pourtant les premières pages consacrés à l'enfance de Marya sont très belles, Marya est une enfant à qui la vie n' a pas fait de cadeau, brillante, elle excelle dans un domaine les études, c'est une enfant solitaire plus elle grandit et plus elle va se détacher volontairement ou non de ses camarades d' école, de lycée, dans ses premières années de facultés elle se consacre à corps perdu à l' étude. En bref, sa vie entière tourne autour du savoir.
Au final plus le récit avance, plus Marya grandit et plus j' ai fini par me lasser de son histoire, le ton s' alourdit, Joyce Carol Oates donne l' impression de ne pas aller au bout de sa réflexion. C'est un peu dommage.
Un ouvrage aux pistes intéressantes mais qui n'est pas à mon sens le meilleur de cette auteur.
3,5/5
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Lectures en cours : Indépendance de Richard Ford ([i]Frank Bascombe T2) $
Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: Joyce Carol OATES (Etats-Unis)
Joyce Carol Oates Les chutes
Points 552 p
Résumé Amazon
Veuve au matin d'une nuit de noces hallucinante, lorsque son époux, un jeune pasteur, se suicide en se jetant dans les Chutes du Niagara, Ariah Littrell se considère désormais comme vouée au malheur. Pourtant, au cours de sa semaine de veille au bord de l'abîme, en attendant qu'on retrouve le corps de son mari d'un jour, La Veuve blanche des Chutes (ainsi que la presse l'a surnommée avant d'en faire une légende) attire l'attention de Dirk Burnaby, un brillant avocat au cœur tendre, fasciné par cette jeune femme étrange. Une passion improbable et néanmoins absolue lie très vite ce couple qui va connaître dix ans d'un bonheur total avant que la malédiction des Chutes s'abatte de nouveau sur la famille. Désamour, trahison, meurtre ? C'est aux enfants Burnaby qu'il reviendra de découvrir les secrets de la tragédie qui a détruit la vie de leurs parents. Une quête qui les obligera à affronter non seulement leur histoire personnelle mais aussi un sombre épisode du passé de l'Amérique : les ravages infligés à toute une région par l'expansion industrielle gigantesque des années 50 et 60, expansion nourrie par la cupidité et la corruption des pouvoirs en place. Un roman aussi beau et tumultueux que ces Chutes au charme maléfiqque.
Mon avis
« Un roman aussi beau et tumultueux que ces Chutes au charme maléfique »
En refermant ce livre c’est exactement ce que j’ai ressenti tout au long de ce livre.
Tous les personnages du roman sont torturés
Ariah « la veuve blanche des chutes » à la fois fragile et diaphane mais aussi exclusive avec et manipulatrice avec sa famille.Au fil du roman j'ai éprouvé pour elle de la compassion puis de l'incompréhension et j'ai fini par la détester !
Son premier mari pris entre les « bonnes mœurs et ses propres tendances va finalement choisir les chutes au mariage .
Dirk le brillant avocat a qui tout réussi évoluant dans les hautes sphères de la région va prendre fait et cause pour des ouvriers et se mettre à dos ses anciens amis et sa famille.
Ce roman, est aussi une fresque de de l’amérique des années 60-70 qui a vécu une expansion industrielle fulgurante au mépris de la santé de ses habitants . Un monde ou l’argent et la cupidité domine. Puis à partir de 80 les prémices d’une conscience « collective « des dégats qu’à pu causer cette industrialisation . En 2015 je pense que que l'économie a toujours le pas sur la santé publique mais il y a plus de voix pour le dénoncer
Dernier personnage central ces chutes qui sont aussi belles tumultueuses, et irrésistibles .
Première rencontre avec Joyce Carol Oates J’ai mis plus de temps à lire ce livre mais j’ai savouré ce roman et adoré la plume de l'auteur.
2015 s'ouvre donc sur 5/5
Points 552 p
Résumé Amazon
Veuve au matin d'une nuit de noces hallucinante, lorsque son époux, un jeune pasteur, se suicide en se jetant dans les Chutes du Niagara, Ariah Littrell se considère désormais comme vouée au malheur. Pourtant, au cours de sa semaine de veille au bord de l'abîme, en attendant qu'on retrouve le corps de son mari d'un jour, La Veuve blanche des Chutes (ainsi que la presse l'a surnommée avant d'en faire une légende) attire l'attention de Dirk Burnaby, un brillant avocat au cœur tendre, fasciné par cette jeune femme étrange. Une passion improbable et néanmoins absolue lie très vite ce couple qui va connaître dix ans d'un bonheur total avant que la malédiction des Chutes s'abatte de nouveau sur la famille. Désamour, trahison, meurtre ? C'est aux enfants Burnaby qu'il reviendra de découvrir les secrets de la tragédie qui a détruit la vie de leurs parents. Une quête qui les obligera à affronter non seulement leur histoire personnelle mais aussi un sombre épisode du passé de l'Amérique : les ravages infligés à toute une région par l'expansion industrielle gigantesque des années 50 et 60, expansion nourrie par la cupidité et la corruption des pouvoirs en place. Un roman aussi beau et tumultueux que ces Chutes au charme maléfiqque.
Mon avis
« Un roman aussi beau et tumultueux que ces Chutes au charme maléfique »
En refermant ce livre c’est exactement ce que j’ai ressenti tout au long de ce livre.
Tous les personnages du roman sont torturés
Ariah « la veuve blanche des chutes » à la fois fragile et diaphane mais aussi exclusive avec et manipulatrice avec sa famille.Au fil du roman j'ai éprouvé pour elle de la compassion puis de l'incompréhension et j'ai fini par la détester !
Son premier mari pris entre les « bonnes mœurs et ses propres tendances va finalement choisir les chutes au mariage .
Dirk le brillant avocat a qui tout réussi évoluant dans les hautes sphères de la région va prendre fait et cause pour des ouvriers et se mettre à dos ses anciens amis et sa famille.
Ce roman, est aussi une fresque de de l’amérique des années 60-70 qui a vécu une expansion industrielle fulgurante au mépris de la santé de ses habitants . Un monde ou l’argent et la cupidité domine. Puis à partir de 80 les prémices d’une conscience « collective « des dégats qu’à pu causer cette industrialisation . En 2015 je pense que que l'économie a toujours le pas sur la santé publique mais il y a plus de voix pour le dénoncer
Dernier personnage central ces chutes qui sont aussi belles tumultueuses, et irrésistibles .
Première rencontre avec Joyce Carol Oates J’ai mis plus de temps à lire ce livre mais j’ai savouré ce roman et adoré la plume de l'auteur.
2015 s'ouvre donc sur 5/5
Re: Joyce Carol OATES (Etats-Unis)
Kattylou : L' année commence bien
Pas facile une première lecture de cette auteure, il y en a tellement !
Pas facile une première lecture de cette auteure, il y en a tellement !
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Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: Joyce Carol OATES (Etats-Unis)
Oui Elfe merci tu as bien choisi !.
Lacazavent Je compte bien lire d'autres livres d'elle !
Lacazavent Je compte bien lire d'autres livres d'elle !
J.C.OATES ( Etats-Unis )
DELICIEUSES POURRITURES
J.C.OATES Collection J'AI LU 120 pages
Résumé :
Comme à son habitude J.C.Oates nous livre des personnages sans limite dans leur comportement.
Tout d'abord le professeur de littérature et de poésie, André Harrow, qui joue de son statue et de sa personnalité pour semer le trouble émotionnel parmi ses élèves féminines. Son épouse, sculpteuse reconnue, dont les œuvres ambiguës soulèvent l'admiration ou le scandale. Enfin les élèves. Jeunes filles en crise post-adolescente dont les réactions aux charmes du couple les entrainent, pour certaines, à la frontière de la mort.
Parmi elles, Gillian, stéréotype même de la fille fragile et discrète qui ne manquera pas d'être approché par le couple. Malgré les exemples de destruction autour d'elle, elle ne peux résister à la tentation. Toutefois, si le couple à son quota de perversité, Gillian détient aussi sa part.
Mon avis :
Du J.C.A "pur jus" qui nous emmène une nouvelle fois, dans une histoire psychologique à la limite du "supportable".
La description des personnages est précise et sans faille. L'atmosphère lourde et mystérieuse.
Je conseille ceux et celles tentés de découvrir cette auteur de commencer par ce roman. Il est court, facile à lire et représentatif de son œuvre générale.
Ma note 4/5
J.C.OATES Collection J'AI LU 120 pages
Résumé :
Comme à son habitude J.C.Oates nous livre des personnages sans limite dans leur comportement.
Tout d'abord le professeur de littérature et de poésie, André Harrow, qui joue de son statue et de sa personnalité pour semer le trouble émotionnel parmi ses élèves féminines. Son épouse, sculpteuse reconnue, dont les œuvres ambiguës soulèvent l'admiration ou le scandale. Enfin les élèves. Jeunes filles en crise post-adolescente dont les réactions aux charmes du couple les entrainent, pour certaines, à la frontière de la mort.
Parmi elles, Gillian, stéréotype même de la fille fragile et discrète qui ne manquera pas d'être approché par le couple. Malgré les exemples de destruction autour d'elle, elle ne peux résister à la tentation. Toutefois, si le couple à son quota de perversité, Gillian détient aussi sa part.
Mon avis :
Du J.C.A "pur jus" qui nous emmène une nouvelle fois, dans une histoire psychologique à la limite du "supportable".
La description des personnages est précise et sans faille. L'atmosphère lourde et mystérieuse.
Je conseille ceux et celles tentés de découvrir cette auteur de commencer par ce roman. Il est court, facile à lire et représentatif de son œuvre générale.
Ma note 4/5
Dkois- Nombre de messages : 3460
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Date d'inscription : 10/01/2015
Re: Joyce Carol OATES (Etats-Unis)
Bellefleur de Joyce Carol Oates
Trilogie gothique t1
Livre de poche / 976 pages
Quatrième de couverture :
Ce grand roman gothique, empreint de merveilleux, fut le premier best-seller de Joyce Carol Oates, dans les années 1980 aux États-Unis. Il nous entraîne dans la pénombre des consciences d'une Amérique qui peine à se relever de la guerre de Sécession et où les origines sociales et le poids de la lignée entravent toujours les destins individuels. Tout au long du XIXe siècle, les Bellefleur vont exercer une influence déterminante sur l'Etat de New York. Ils composent un clan des plus bigarrés : un tueur en série, un original qui part se terrer dans les montagnes à la recherche de Dieu, un brillant scientifique, et Leah, une jeune femme délicate, qui décide de restaurer l'empire des Bellefleur, quel qu'en soit le prix. Le livre que Joyce Carol Oates appelait son « roman vampire » qui l’avait « vidée de son énergie »…
Quel livre surprenant ! Que Joyce Carol Oates en parle comme d’ un « roman vampirique qui l’aurait « vidée de son énergie » ne m’ étonne guère. C’est un roman complexe et foisonnant, l’ histoire passe d’ un personnage à un autre d’ une époque à une autre sans jamais marquer la moindre pause, le résultat en est à la fois déroutant et essoufflant.
L’ arbre généalogique des premières pages est une bénédiction bien que bon nombre de personnages secondaires gravitent dans cette histoire sans y apparaître, je m’ y suis sans cesse référé pour me remettre en mémoire les liens des uns et des autres.
C’ est un ouvrage impossible à résumer autrement que dans ces grandes lignes tant les histoires sont nombreuses, l’ histoire de la famille Bellefleur c’ est un incroyable méli-mélo, une succession d’ histoires à la Prévert où l’ on croise des frères des oncles, des tantes, des enfants, grands-pères, grands-mères, des « ancêtres », des chiens, des chats, des chevaux et même des araignées, des disparitions, des réapparition, l’ ombre d’ une malédiction et tant d’autres…
On le lit par petite dose chapitre après chapitre ; il faut du temps pour bien entrer dans l’ histoire, du temps pour l’ apprivoiser mais plus j’avançais dans ma lecture plus le plaisir était au rendez-vous.
C’est une lecture étonnante qui ne plaira pas à tous, à recommander aux lecteurs déjà familier de l’ univers de Joyce Carol Oates.
Trilogie gothique t1
Livre de poche / 976 pages
Quatrième de couverture :
Ce grand roman gothique, empreint de merveilleux, fut le premier best-seller de Joyce Carol Oates, dans les années 1980 aux États-Unis. Il nous entraîne dans la pénombre des consciences d'une Amérique qui peine à se relever de la guerre de Sécession et où les origines sociales et le poids de la lignée entravent toujours les destins individuels. Tout au long du XIXe siècle, les Bellefleur vont exercer une influence déterminante sur l'Etat de New York. Ils composent un clan des plus bigarrés : un tueur en série, un original qui part se terrer dans les montagnes à la recherche de Dieu, un brillant scientifique, et Leah, une jeune femme délicate, qui décide de restaurer l'empire des Bellefleur, quel qu'en soit le prix. Le livre que Joyce Carol Oates appelait son « roman vampire » qui l’avait « vidée de son énergie »…
Quel livre surprenant ! Que Joyce Carol Oates en parle comme d’ un « roman vampirique qui l’aurait « vidée de son énergie » ne m’ étonne guère. C’est un roman complexe et foisonnant, l’ histoire passe d’ un personnage à un autre d’ une époque à une autre sans jamais marquer la moindre pause, le résultat en est à la fois déroutant et essoufflant.
L’ arbre généalogique des premières pages est une bénédiction bien que bon nombre de personnages secondaires gravitent dans cette histoire sans y apparaître, je m’ y suis sans cesse référé pour me remettre en mémoire les liens des uns et des autres.
C’ est un ouvrage impossible à résumer autrement que dans ces grandes lignes tant les histoires sont nombreuses, l’ histoire de la famille Bellefleur c’ est un incroyable méli-mélo, une succession d’ histoires à la Prévert où l’ on croise des frères des oncles, des tantes, des enfants, grands-pères, grands-mères, des « ancêtres », des chiens, des chats, des chevaux et même des araignées, des disparitions, des réapparition, l’ ombre d’ une malédiction et tant d’autres…
On le lit par petite dose chapitre après chapitre ; il faut du temps pour bien entrer dans l’ histoire, du temps pour l’ apprivoiser mais plus j’avançais dans ma lecture plus le plaisir était au rendez-vous.
C’est une lecture étonnante qui ne plaira pas à tous, à recommander aux lecteurs déjà familier de l’ univers de Joyce Carol Oates.
4,75/5
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Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: Joyce Carol OATES (Etats-Unis)
Sexy
Note : 4/5
Résumé : Darren a 16 ans, c’est un adolescent, lycéen au lycée de North Falls. Un gosse normal, membre de l’équipe de natation, plutôt mignon, sexy. Mais assez mal à l’aise avec tout ça. Un jour, Mr Tracy, son prof d’anglais, lui propose de le ramener chez lui en voiture.
Critique : J’ai passé un très bon moment avec ce roman. Le sujet est casse gueule, homophobie, pédophilie ; mais il est très bien traité et tristement très actuel. Le personnage de Darren est très bien décrit notamment d’un point de vue psychologique. Au final, Oates dépeint un portrait peu reluisant de la société : un père maladroit, un proviseur lâche, … La fin est assez réussie, d’autant que c’était difficile de conclure une histoire pareille. Le roman est plutôt court et se lit d'une traite. Par contre, c’est un livre jeunesse mais je pense qu’il s’adresse à des jeunes en fin d’adolescence, des jeunes adultes parce que ce n’est pas accessible à tous sinon je pense. Bref, un roman court mais puissant, qui reste en tête même après avoir refermé le livre. Il faut vraiment que je me mette à lire plus de livres de cette auteure.
Note : 4/5
Résumé : Darren a 16 ans, c’est un adolescent, lycéen au lycée de North Falls. Un gosse normal, membre de l’équipe de natation, plutôt mignon, sexy. Mais assez mal à l’aise avec tout ça. Un jour, Mr Tracy, son prof d’anglais, lui propose de le ramener chez lui en voiture.
Critique : J’ai passé un très bon moment avec ce roman. Le sujet est casse gueule, homophobie, pédophilie ; mais il est très bien traité et tristement très actuel. Le personnage de Darren est très bien décrit notamment d’un point de vue psychologique. Au final, Oates dépeint un portrait peu reluisant de la société : un père maladroit, un proviseur lâche, … La fin est assez réussie, d’autant que c’était difficile de conclure une histoire pareille. Le roman est plutôt court et se lit d'une traite. Par contre, c’est un livre jeunesse mais je pense qu’il s’adresse à des jeunes en fin d’adolescence, des jeunes adultes parce que ce n’est pas accessible à tous sinon je pense. Bref, un roman court mais puissant, qui reste en tête même après avoir refermé le livre. Il faut vraiment que je me mette à lire plus de livres de cette auteure.
cookie610- Nombre de messages : 5559
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Re: Joyce Carol OATES (Etats-Unis)
Je partage tout à fait votre avis sur cette auteure, qui a en plus une bibliographie intarissable, semble-t-il.
J'ai pour le moment lu une dizaine de ses ouvrages. J'ai encore beaucoup à lire et à découvrir.
Je conseille vivement à ceux et celles qui ne l'ont pas encore lu, de le faire.
Bon week-end à tous !!
J'ai pour le moment lu une dizaine de ses ouvrages. J'ai encore beaucoup à lire et à découvrir.
Je conseille vivement à ceux et celles qui ne l'ont pas encore lu, de le faire.
Bon week-end à tous !!
Dkois- Nombre de messages : 3460
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Date d'inscription : 10/01/2015
Re: Joyce Carol OATES (Etats-Unis)
Mudwoman de Joyce Carol Oates
Points / 576 pages
Quatrième de couverture :
Etouffée par la boue : voilà comment aurait du finir la petite "Mudgirl", si un couple de Quakers ne l'avait pas sauvée in extremis des griffes de sa mère démente. Pendant des années, ses parents adoptifs la protégeront des conséquences de son ignoble passé. Adulte, devenue présidente d'une université de renom, elle doit retourner sur les lieux de son enfance. Confrontée à ses origines et à des angoisses professionnelles qui la rongent de manière imprévisible, elle sombre peu à peu dans la folie...
Un excellent roman qui se dévoile peu à peu, l’ histoire fait étrangement écho à un autres de ses romans que j’avais pu lire précédemment Marya, une vie comme si l’ un était le brouillon de l’autre une variation autour d’ une même histoire.
Et si les deux se ressemblent Mudwoman apparaît comme bien plus complexe, presque plus aboutit.
La petite M.R. aujourd’hui est une présidente d’ université reconnue, enfant elle était la petite « Mudgirl » sortie de la boue par le hasard et la bonté d’ un couple de Quakers qui l’ a adopté.
C’est un roman où le passé s’entremêle en permanence au présent, rattrapé par ses souvenirs, la petite fille revient hanter M.R. , les peurs resurgissent, les angoisses, les hallucinations. La folie qui peu à peu s’insinuent dans la vie si ordonnée de M.R. va mettre à mal le fragile équilibre qu’elle avait construit autour d’elle.
Fidèle à elle même Joyce Carol Oates n’offre aucune rédemption à son personnage, elle se cherche, court après elle-même, tourne en rond pour au final sombrer et « retourner à la boue ».
En quête d’identité, il lui a manqué et lui manquera la reconnaissance et l’amour inconditionnel, désintéressé d’ une mère ou d’ un père à son enfant pour se construire et se reconstruire.
C’est à mon avis l’ un des meilleurs romans de Joyce Carol Oates, l’ un des plus beau et des plus fort que j’ai eu l’ occasion de lire d’elle.
Points / 576 pages
Quatrième de couverture :
Etouffée par la boue : voilà comment aurait du finir la petite "Mudgirl", si un couple de Quakers ne l'avait pas sauvée in extremis des griffes de sa mère démente. Pendant des années, ses parents adoptifs la protégeront des conséquences de son ignoble passé. Adulte, devenue présidente d'une université de renom, elle doit retourner sur les lieux de son enfance. Confrontée à ses origines et à des angoisses professionnelles qui la rongent de manière imprévisible, elle sombre peu à peu dans la folie...
Un excellent roman qui se dévoile peu à peu, l’ histoire fait étrangement écho à un autres de ses romans que j’avais pu lire précédemment Marya, une vie comme si l’ un était le brouillon de l’autre une variation autour d’ une même histoire.
Et si les deux se ressemblent Mudwoman apparaît comme bien plus complexe, presque plus aboutit.
La petite M.R. aujourd’hui est une présidente d’ université reconnue, enfant elle était la petite « Mudgirl » sortie de la boue par le hasard et la bonté d’ un couple de Quakers qui l’ a adopté.
C’est un roman où le passé s’entremêle en permanence au présent, rattrapé par ses souvenirs, la petite fille revient hanter M.R. , les peurs resurgissent, les angoisses, les hallucinations. La folie qui peu à peu s’insinuent dans la vie si ordonnée de M.R. va mettre à mal le fragile équilibre qu’elle avait construit autour d’elle.
Fidèle à elle même Joyce Carol Oates n’offre aucune rédemption à son personnage, elle se cherche, court après elle-même, tourne en rond pour au final sombrer et « retourner à la boue ».
En quête d’identité, il lui a manqué et lui manquera la reconnaissance et l’amour inconditionnel, désintéressé d’ une mère ou d’ un père à son enfant pour se construire et se reconstruire.
C’est à mon avis l’ un des meilleurs romans de Joyce Carol Oates, l’ un des plus beau et des plus fort que j’ai eu l’ occasion de lire d’elle.
5/5
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Re: Joyce Carol OATES (Etats-Unis)
J'avais beaucoup aimé les chutes si celui ci croise mon chemin ...
Re: Joyce Carol OATES (Etats-Unis)
Ca fait longtemps que je n'ai pas lu Joyce Carol Oates, je note celui-ci. Merci Lacazavent !
Shan_Ze- Admin
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Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Joyce Carol OATES (Etats-Unis)
Pareil pour moi, pas lu de JC Oates depuis longtemps et pourtant j'aime toujours ses romans. A suivre.... ça donne envie !
Lacazavent, est-il judicieux de lire d'abord Marya, une vie avant celui là ?
Lacazavent, est-il judicieux de lire d'abord Marya, une vie avant celui là ?
petitemartine- Admin
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Date d'inscription : 04/01/2009
Re: Joyce Carol OATES (Etats-Unis)
Petitemartine : Non pas beaucoup d' intérêt !
Ils ne se complètent pas, ne se font pas suite, l' histoire développée est simplement très très similaire.
Si tu dois choisir, lis plutôt Mudwoman plus complexe mais bien plus réussi (à mon avis).
Si ça vous tente je peux le ramener à la rencontre...
Ils ne se complètent pas, ne se font pas suite, l' histoire développée est simplement très très similaire.
Si tu dois choisir, lis plutôt Mudwoman plus complexe mais bien plus réussi (à mon avis).
Si ça vous tente je peux le ramener à la rencontre...
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Mudwoman de JC Oates
Mudwoman de JC Oates
Résumé ( Babelio )
Abandonnée par sa mère à demi-folle au milieu des marais de l’Adirondacks, Mudgirl, l’enfant de la boue, est sauvée on ne sait trop comment, puis adoptée par un brave couple de Quakers qui l’élèvera avec tendresse en s’efforçant toujours de la protéger des conséquences de son horrible histoire. Devenue Meredith "M.R" Neukirchen, première femme présidente d’une université de grand renom, Mudgirl, brillante et irréprochable, fait preuve d’un dévouement total à l’égard de sa carrière et d’une ferveur morale intense quant à son rôle. Mais précisément épuisée par la conception d’une rigidité excessive qu’elle a des devoirs de sa charge, tourmentée par ses relations mal définies avec un amant secret et fuyant, inquiète de la crise grandissante que traverse les États-Unis à la veille d’une guerre avec l’Iraq (crise qui la contraint à s’engager sur un terrain politique dangereux) et confrontée à la classique malveillance sournoise des milieux académiques, M.R. se retrouve face à des défis qui la rongent de manière imprévisible. Un voyage sur les lieux qui l’ont vue naître, censé lui rendre un peu de l’équilibre qui lui échappe, va au contraire la jeter dans une terrifiante collision psychique avec son enfance et menacer de l’engloutir une fois encore, mais dans la folie. Cette impitoyable exploration des fantômes du passé, doublée du portrait intime d’une femme ayant percé le plafond de verre à un coût gigantesque, fait de ce livre ainsi que l’a proclamé la critique, "un géant parmi les grands romans de Oates".
Mon avis :
"Mud" c'est la boue... Tout au long de ce roman nous découvrons petit à petit le destin tourmenté de M R Neukirchen, petite fille abandonnée et sauvée in extremis de la boue, une boue dont elle essaiera toute sa vie de s'extraire tant bien que mal mais qui la rattrapera lors d'un retour dans la région où elle a été abandonnée petite... Et là, MR devenue présidente d'une prestigieuse université s'effondre.
Si vous êtes un/une adepte de JC Oates, vous ne serez pas déçus et serez en terrain connu.
On retrouve dans ce roman tous les thèmes de prédilection chers à l'auteur : un être tourmenté, les noirceurs de l'âme, le milieu universitaire- panier de crabe- , le rapport aux autres- si difficile- , une enfance terrible avec une mère foldingue. Comment MR peut elle se construire et vivre avec un passé si lourd !
Nous voyageons dans l'est américain entre la prestigieuse université Harvard et une petite ville moyenne peu engageante, la nature, les lacs, rivières sombres et les paysages un peu hostiles sont très présents et donnent une atmosphère pesante.
Les chapitres alternent entre la terrible enfance de Mudgirl et sa vie d'adulte solitaire. Et peu à peu nous comprenons...
C'est toujours aussi bien écrit, c'est très dense, beaucoup d'images, des portraits psychologiques toujours aussi fins et subtils. C'est fascinant et prenant du début à la fin.
Ma note : 5/5
Résumé ( Babelio )
Abandonnée par sa mère à demi-folle au milieu des marais de l’Adirondacks, Mudgirl, l’enfant de la boue, est sauvée on ne sait trop comment, puis adoptée par un brave couple de Quakers qui l’élèvera avec tendresse en s’efforçant toujours de la protéger des conséquences de son horrible histoire. Devenue Meredith "M.R" Neukirchen, première femme présidente d’une université de grand renom, Mudgirl, brillante et irréprochable, fait preuve d’un dévouement total à l’égard de sa carrière et d’une ferveur morale intense quant à son rôle. Mais précisément épuisée par la conception d’une rigidité excessive qu’elle a des devoirs de sa charge, tourmentée par ses relations mal définies avec un amant secret et fuyant, inquiète de la crise grandissante que traverse les États-Unis à la veille d’une guerre avec l’Iraq (crise qui la contraint à s’engager sur un terrain politique dangereux) et confrontée à la classique malveillance sournoise des milieux académiques, M.R. se retrouve face à des défis qui la rongent de manière imprévisible. Un voyage sur les lieux qui l’ont vue naître, censé lui rendre un peu de l’équilibre qui lui échappe, va au contraire la jeter dans une terrifiante collision psychique avec son enfance et menacer de l’engloutir une fois encore, mais dans la folie. Cette impitoyable exploration des fantômes du passé, doublée du portrait intime d’une femme ayant percé le plafond de verre à un coût gigantesque, fait de ce livre ainsi que l’a proclamé la critique, "un géant parmi les grands romans de Oates".
Mon avis :
"Mud" c'est la boue... Tout au long de ce roman nous découvrons petit à petit le destin tourmenté de M R Neukirchen, petite fille abandonnée et sauvée in extremis de la boue, une boue dont elle essaiera toute sa vie de s'extraire tant bien que mal mais qui la rattrapera lors d'un retour dans la région où elle a été abandonnée petite... Et là, MR devenue présidente d'une prestigieuse université s'effondre.
Si vous êtes un/une adepte de JC Oates, vous ne serez pas déçus et serez en terrain connu.
On retrouve dans ce roman tous les thèmes de prédilection chers à l'auteur : un être tourmenté, les noirceurs de l'âme, le milieu universitaire- panier de crabe- , le rapport aux autres- si difficile- , une enfance terrible avec une mère foldingue. Comment MR peut elle se construire et vivre avec un passé si lourd !
Nous voyageons dans l'est américain entre la prestigieuse université Harvard et une petite ville moyenne peu engageante, la nature, les lacs, rivières sombres et les paysages un peu hostiles sont très présents et donnent une atmosphère pesante.
Les chapitres alternent entre la terrible enfance de Mudgirl et sa vie d'adulte solitaire. Et peu à peu nous comprenons...
C'est toujours aussi bien écrit, c'est très dense, beaucoup d'images, des portraits psychologiques toujours aussi fins et subtils. C'est fascinant et prenant du début à la fin.
Ma note : 5/5
petitemartine- Admin
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Re: Joyce Carol OATES (Etats-Unis)
Contente qu' il t'ai plu,
Si d'autre rats sont tentés, n' hésitez pas !
Autrement ne t' inquiètes pas tu me le repassera la prochaine fois qu' on se croisera.
Si d'autre rats sont tentés, n' hésitez pas !
Autrement ne t' inquiètes pas tu me le repassera la prochaine fois qu' on se croisera.
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Lectures en cours : Indépendance de Richard Ford ([i]Frank Bascombe T2) $
Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: Joyce Carol OATES (Etats-Unis)
Le mystérieux Mr Kidder
Editions Points 2014
210 pages
Quatrième de couverture
Lolita postmoderne, Katya Spivak oscille entre la naïveté de ses seize ans et le cynisme d?une gamine élevée à la dure. Et, quand le vieux et très distingué Mr Kidder l?aborde courtoisement alors qu?elle a le nez collé contre une vitrine de dessous affriolants, elle réagit avec la méfiance polie qui convient. Pourtant, peu à peu, au fil des jours et de leurs rencontres, la jeune fille en mal d?affection se laisse vaguement séduire par le charme et la générosité désintéressée que déploie à son égard le vieil homme. Mais, derrière sa richesse, ses manières impeccables, ses talents artistiques, sa grande maison vide, ses tableaux bizarres, sa gouvernante et son chauffeur discrets, qui est le mystérieux Mr Kidder ? Et que veut-il vraiment de Katya ?
Mon avis
Comme souvent lorsque l’on s’engage dans un roman écrit par J.C.Oates, on sait que ce sera une histoire sombre et une ambiance glauque. Je n’ai pas aimé l’énigmatique Mr Kidder, un homme âgé dont on ne devine pas ses intentions, il n’empêche que Katia se laisse prendre dans ses filets pour de l’argent, des billets par poignées. Bien évidemment le thème principal évoque les dangers de l’adolescence face à certaines propositions malsaines d’adultes, c’est en tous cas ce que j’ai étrangement ressenti. Ce vieil homme qui a étalé ces peintures de femmes, ne répondant pas aux questions de Kathia sur celles-çi, m’a laissée perplexe. J’ai beaucoup lu de très bons romans de J.C.Oates, mais non vraiment je n’ai pas aimé ce roman trouble, ni la fin me laissant avec un certain mal à l’aise. 3/5
lalyre- Nombre de messages : 5781
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Re: Joyce Carol OATES (Etats-Unis)
Les Chutes
Note : 4/5
Résumé : Le résumé a déjà été fait plusieurs fois ci-dessus.
Critique : J’ai beaucoup aimé ce livre. Je ne suis pas une spécialiste de cette auteure, il s’agit du 4ème livre d’elle que j’ai l’occasion de lire. Je ne saurais dire si c’est son meilleur mais j’ai tout de suite accroché à cette histoire. Les premières pages commencent avec un rythme soutenu, avec le suicide du premier mari d’Ariah. Je me suis prise d’affection très rapidement pour celle-ci, c’est un personnage complexe à la fois sympathique et antipathique qu’on a envie de protéger mais aussi parfois envie de secouer. J’ai suivi son histoire et celle de sa famille avec plaisir. Les personnages principaux et secondaires sont tous bien fouillés psychologiquement. Les Chutes en elles-mêmes sont aussi un personnage à part entière du live. C’est également un beau portrait du développement économique et écologique de la ville de Niagara Falls sur plusieurs dizaines d’années. On sent que JCO a bien documenté son sujet, notamment sur la problématique du Love Canal. Le livre aborde beaucoup de thèmes différents en fait et le ton change au fur et à mesure. J’ai beaucoup aimé les deux premières parties du livre mais j’ai trouvé que la dernière partie sur les trois enfants souffrait de quelques longueurs et répétitions. Ca redécolle un peu vers la fin quand on aborde le portrait de Juliet et l’épilogue conclue superbement le roman. Bref, j’ai trouvé que c’était une belle saga familiale qui dénonce au passage la mainmise des industriels qui font passer l’argent et le profit avant la santé publique et l’environnement, avec la bénédiction des pouvoirs publics. J’ai hâte de lire d’autres livres de cette auteure. J’ai ai au moins deux qui trainent dans ma PAL depuis un certain temps …
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Re: Joyce Carol OATES (Etats-Unis)
Délicieuses pourritures
Note : 3.75/5
Résumé : Dans une université pour femmes de la Nouvelle-Angleterre, au beau milieu des années 1970, Gillian Bauer, étudiante de littérature, tombe éperdument amoureuse, comme la plupart des étudiantes, de son professeur, le séduisant et charismatique André Harrow. Celui-ci vit sur le campus, avec sa femme Dorcas, sculptrice fascinante et énigmatique, qui choque autant qu’elle plait. Cette même année, un certain nombre d’incendies pyromanes vont être déclenchés à plusieurs endroit du campus.
Critique : Un très court roman de Joyce Carol Oates, qui se lit très rapidement. 126 pages vite avalées, d’autant qu’elles sont découpées en 25 chapitres, qui sont donc très courts. Le titre est brillant, je suis allée lire ensuite le poème de DH Lawrence qui se rattache. Comme toujours avec cette auteure, le style est un peu déroutant au départ. Mais on s’habitue assez rapidement. Elle arrive à dresser rapidement en quelques pages des descriptions très fines de ces personnages principaux, tous plus pervers, pourris et dérangés les uns que les autres, en particulier André. Concernant l’atmosphère, on est très proche de celle décrite dans Fille noire, fille blanche. Le sujet est très dérangeant, il peut mettre mal à l’aise mais le livre est assez bien construit pour que ça passe malgré tout. J’ai bien apprécié cette lecture même si le sujet est particulier. JCA a un talent indéniable pour écrire mais malgré son faible nombre de pages, je ne pense pas que ce soit un livre idéal pour commencer avec Joyce Carol Oates parce qu’il reste très déroutant. Il s’adresse peut-être plus à ceux qui sont familiers de son style et qui l’apprécient déjà.
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Re: Joyce Carol OATES (Etats-Unis)
Carthage
Note : 4/5
Résumé : Dans la ville de Carthage, dans l’état de New-York, la jeune Cressida, 19 ans, a disparu. Sa famille lance une vaste opération de recherche pour la retrouver. La dernière fois qu’on l’a vu, elle était dans un bar en compagnie de Brett, un ancien caporal qui revient d’Irak blessé et qui vient de rompre avec Juliet, la sœur de Cressida.
Critique : J’ai beaucoup aimé ce livre. Il commence tout de suite, on embarque dès les premières pages dans l’histoire. On suit les points de vue des différents personnages et on comprend au fur et à mesure le dessous de l’histoire même s’il n’y a pas un immense suspense, on voit rapidement où l’auteure va nous emmener. J’aime beaucoup les portraits psychologiques que l’auteur dresse. Joyce Carol Oates a un véritable talent pour nous dépeindre des personnages. Pourtant les personnages ne sont pas très attachants dans ce roman. J’ai préféré la première et la troisième partie, je trouve que la seconde perd un peu en intérêt et qui est très lente. C’est dommage par contre que la fin ne soit pas plus approfondie. Ça aurait valu le coup de faire quelques coupes avant (il y a quelques répétitions) et étoffer un peu le dénouement. Bref, j’ai beaucoup aimé cette lecture. Il faut que j’approfondisse mon exploration de l’œuvre de Joyce Carol Oates.
cookie610- Nombre de messages : 5559
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Re: Joyce Carol OATES (Etats-Unis)
LES CHUTES
Editions France Loisirs 689 pages
Ma note : 4/5
Quatrième de couverture : Au matin de sa nuit de noces, Ariah Littrell découvre que son époux s'est jeté dans les chutes du Niagara. Durant sept jours et sept nuits, elle erre au bord du gouffre, à la recherche de son destin brisé. Celle que l'on surnomme désormais "la Veuve blanche des Chutes" attire pourtant l'attention d'un brillant avocat. Une passion aussi improbable qu'absolue les entraîne, mais la malédiction rôde...
Mon avis : Même si ce n'est pas un coup de cœur, j'ai fait une belle découverte avec ce livre.
Ariah n'est pas vraiment un personnage sympathique mais je me suis quand même attachée à elle. Je l'ai plus plainte que je ne l'ai détestée. Elle a réussi à trouver le bonheur après un mauvais départ dans la vie, mais n'a pas su le voir totalement. Elle a préféré se couper de toutes émotions plutôt que d'affronter son chagrin entourée de ses enfants.
Le cadre du roman est tout simplement magnifique. L'ambiance des chutes du Niagara est présente à tout moment et rappelle en permanence que la nature est la plus forte, qu'elle a toujours le dernier mot.
On découvre aussi l'industrialisation de cette zone, on déplore la déforestation et les problèmes de pollution, mais aussi l'évolution du tourisme
Ce fut une très belle lecture, mais que j'ai trouvée longue à la fin. La troisième partie, bien que nécessaire pour conclure l'histoire, n'en finissait pas de finir.
Editions France Loisirs 689 pages
Ma note : 4/5
Quatrième de couverture : Au matin de sa nuit de noces, Ariah Littrell découvre que son époux s'est jeté dans les chutes du Niagara. Durant sept jours et sept nuits, elle erre au bord du gouffre, à la recherche de son destin brisé. Celle que l'on surnomme désormais "la Veuve blanche des Chutes" attire pourtant l'attention d'un brillant avocat. Une passion aussi improbable qu'absolue les entraîne, mais la malédiction rôde...
Mon avis : Même si ce n'est pas un coup de cœur, j'ai fait une belle découverte avec ce livre.
Ariah n'est pas vraiment un personnage sympathique mais je me suis quand même attachée à elle. Je l'ai plus plainte que je ne l'ai détestée. Elle a réussi à trouver le bonheur après un mauvais départ dans la vie, mais n'a pas su le voir totalement. Elle a préféré se couper de toutes émotions plutôt que d'affronter son chagrin entourée de ses enfants.
Le cadre du roman est tout simplement magnifique. L'ambiance des chutes du Niagara est présente à tout moment et rappelle en permanence que la nature est la plus forte, qu'elle a toujours le dernier mot.
On découvre aussi l'industrialisation de cette zone, on déplore la déforestation et les problèmes de pollution, mais aussi l'évolution du tourisme
Ce fut une très belle lecture, mais que j'ai trouvée longue à la fin. La troisième partie, bien que nécessaire pour conclure l'histoire, n'en finissait pas de finir.
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Lecture en cours : La guerre de la faille I : Magicien - L'apprenti de Raymond E. Feist
PAL : 571
Livres lus depuis le début de l'année : 17 (7478 pages)
Re: Joyce Carol OATES (Etats-Unis)
Tout semble aller comme il se doit dans la petite ville de Carthage en ce début de juillet 2005, si ce nest que Juliet Mayfield, la ravissante fille de lancien maire a, pour des raisons peu claires, rompu ses fiançailles avec le caporal Brett Kincaid, héros de retour de la guerre dIrak. Un héros très entamé dans sa chair et dans sa tête, dont pourtant Cressida, la jeune sur rebelle de Juliet, est secrètement amoureuse. Or, ce soir-là, Cressida disparaît, ne laissant en fait de traces que quelques gouttes de son sang dans la jeep de Brett. Qui devient alors le suspect numéro 1 et, contre toute attente, avoue le meurtre
Sept ans après, un étrange personnage surgit qui va peut-être résoudre limpossible mystère. Cest ce que vise Joyce Carol Oates qui est sur tous les fronts : violence, guerre, dérangement des esprits et des corps, amour, haine. Et même exploration inédite des couloirs de la mort Un roman puissant et captivant.
Malgré l'épaisseur du roman, il se lit assez vite, car on est totalement immergé dans l'histoire dès les premières lignes.
Chaque personnages est analysé, face à la situation ; avec la plume de l'auteur, c'est un régal.
Sept ans après, un étrange personnage surgit qui va peut-être résoudre limpossible mystère. Cest ce que vise Joyce Carol Oates qui est sur tous les fronts : violence, guerre, dérangement des esprits et des corps, amour, haine. Et même exploration inédite des couloirs de la mort Un roman puissant et captivant.
Malgré l'épaisseur du roman, il se lit assez vite, car on est totalement immergé dans l'histoire dès les premières lignes.
Chaque personnages est analysé, face à la situation ; avec la plume de l'auteur, c'est un régal.
MARYA, UNE VIE
MARYA, UNE VIE
Livre de Poche 405 pages
Résumé 4eme de couverture édition Stock
Marya Knauer a huit ans quand son père est tué dans une rixe. Un peu plus tard, sa mère la confie à une tante et un oncle avant de disparaître complètement. Cette jeune fille secrète, solitaire, apprend la peur, la cruauté. Au lycée, elle devient brillante et bien supérieure aux autres, ce qui la condamne à encore plus d’isolement. Elle entre à l’université et se plonge violemment dans l’écriture, en développe une passion proche de la folie. Il lui faut encore attendre quelques années pour connaître un amour heureux avec un journaliste, mais Marya si forte dans le désespoir saura-t-elle maintenir une vie heureuse ? On la quitte alors qu’elle entame une recherche sur son passé et surtout sur sa mère qui lui disait si souvent : « Ne commence pas à pleurer, tu ne pourras plus t’arrêter.
La marque de fabrique de J.C.OATES est de mettre en scène des personnages à la psychologie particulière . Elle a l'art de décrire des caractères complexes, trouble, nébuleux ...
Dans ce roman, elle n'échappe pas à cette tradition. Toutefois, cette fois-ci, l'intrigue est beaucoup moins prenante que dans autres romans que j'ai lu précédemment. J'ai attendu le démarrage du roman quasiment jusqu'à son terme. Il se décompose de période de la vie de l'héroine ( sa tendre enfance, son adolescence, sa scolarité, l"université, le travail..) sans qu'un lien existe vraiment. A chaque période, ses relations avec autrui sont décrites et répétées.
Livre de Poche 405 pages
Résumé 4eme de couverture édition Stock
Marya Knauer a huit ans quand son père est tué dans une rixe. Un peu plus tard, sa mère la confie à une tante et un oncle avant de disparaître complètement. Cette jeune fille secrète, solitaire, apprend la peur, la cruauté. Au lycée, elle devient brillante et bien supérieure aux autres, ce qui la condamne à encore plus d’isolement. Elle entre à l’université et se plonge violemment dans l’écriture, en développe une passion proche de la folie. Il lui faut encore attendre quelques années pour connaître un amour heureux avec un journaliste, mais Marya si forte dans le désespoir saura-t-elle maintenir une vie heureuse ? On la quitte alors qu’elle entame une recherche sur son passé et surtout sur sa mère qui lui disait si souvent : « Ne commence pas à pleurer, tu ne pourras plus t’arrêter.
La marque de fabrique de J.C.OATES est de mettre en scène des personnages à la psychologie particulière . Elle a l'art de décrire des caractères complexes, trouble, nébuleux ...
Dans ce roman, elle n'échappe pas à cette tradition. Toutefois, cette fois-ci, l'intrigue est beaucoup moins prenante que dans autres romans que j'ai lu précédemment. J'ai attendu le démarrage du roman quasiment jusqu'à son terme. Il se décompose de période de la vie de l'héroine ( sa tendre enfance, son adolescence, sa scolarité, l"université, le travail..) sans qu'un lien existe vraiment. A chaque période, ses relations avec autrui sont décrites et répétées.
D'autres "Oates" m'ont beaucoup plus tenu en haleine.
Note 3/5
Dkois- Nombre de messages : 3460
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Re: Joyce Carol OATES (Etats-Unis)
CONFESSIONS D’UN GANG DE FILLES
Joyce Carol OATES
Stock 383 Pages
Résumé (Source Livre de Poche)
Un quartier populaire d'une petite ville ouvrière de l'État de New York dans les années 1950. Cinq lycéennes – Maddy, la narratrice, Goldie, Lana, Rita et Legs –, pour survivre et se venger des humiliations qu'elles ont subies, concluent un pacte, à la vie, à la mort : elles seront le gang Foxfire. La haine, surtout celle des hommes, va les entraîner dans une impitoyable équipée sauvage. Dans une langue crue, précise et concrète, Joyce Carol Oates dépeint la « fureur de vivre » des cinq inséparables et leurs accès de générosité envers d'autres déshérités. Comme toujours chez l'auteur de Blonde, le Mal est d'autant plus vraisemblable qu'il nous ressemble...
Mon avis
Avant de rédiger cet avis, j’ai enquêté sur la bibliographie de J.C.O. Il faut avouer que c’est assez impressionnant. Entre les nombreux romans écrits sous son nom, le bon nombre de ceux écrits sous différents pseudonymes, les essais, les nouvelles, les recueils de poésie, les pièces de théâtre…c’est tout simplement époustouflant. Je pense qu’elle est la seule auteure à écrire plus que je ne lis personnellement !!!
Au terme de ma lecture et en me référant donc au volume de l’œuvre de J.C.O, je me conforte dans l’idée qu’une « surproduction » d’écriture engendre forcement du bon, du moins bon et du mauvais. Ce « Confession… » fait parmi du moins bon (limite mauvais)
Comprendre une histoire est essentielle. Comprendre où l’auteur veut vous emmener ne l’est pas moins. Et là, j’avoue n’avoir pas saisi la finalité de ce roman.
Roman féministe ? Oui peut-être mais dans ce cas, et de mon point de vue, l’image de la femme n’en sort pas glorifiée. Ce thème, d’actualité, est bien trop compliqué et grave pour le traiter avec la surenchère exprimée à travers ce livre. Tous les hommes de la ville de Hammond semblent être des s…. pervertis. En réponse à cette perversion, ce gang d’adolescente répond avec sa propre perversion. Une escalade qui n’aboutit à rien et ne fait surtout pas avancer le débat de la condition féminine dans notre société occidentale. Un livre qui ne se veut que noir, sans espoir, sans réponse…
Bien sûr, j’ai lu ce livre avec ma vision masculine, j’y ai peut-être cherché des choses qui n’avaient pas lieu d’être. Suis-je passé à côté d’un message profond ?… peut-être
Côté style, l’écriture est tout sauf fluide. Les paragraphes sont bien souvent longs mais hachés par d’incessantes précisions ou références. J’ai eu beaucoup de mal à m’y habituer mais toutefois ce style se justifie pour rendre au mieux la noirceur du thème et faire participer le lecteur. Là c’est plutôt bien jouer par l’auteure.
Ma note 2.5 / 5
Joyce Carol OATES
Stock 383 Pages
Résumé (Source Livre de Poche)
Un quartier populaire d'une petite ville ouvrière de l'État de New York dans les années 1950. Cinq lycéennes – Maddy, la narratrice, Goldie, Lana, Rita et Legs –, pour survivre et se venger des humiliations qu'elles ont subies, concluent un pacte, à la vie, à la mort : elles seront le gang Foxfire. La haine, surtout celle des hommes, va les entraîner dans une impitoyable équipée sauvage. Dans une langue crue, précise et concrète, Joyce Carol Oates dépeint la « fureur de vivre » des cinq inséparables et leurs accès de générosité envers d'autres déshérités. Comme toujours chez l'auteur de Blonde, le Mal est d'autant plus vraisemblable qu'il nous ressemble...
Mon avis
Avant de rédiger cet avis, j’ai enquêté sur la bibliographie de J.C.O. Il faut avouer que c’est assez impressionnant. Entre les nombreux romans écrits sous son nom, le bon nombre de ceux écrits sous différents pseudonymes, les essais, les nouvelles, les recueils de poésie, les pièces de théâtre…c’est tout simplement époustouflant. Je pense qu’elle est la seule auteure à écrire plus que je ne lis personnellement !!!
Au terme de ma lecture et en me référant donc au volume de l’œuvre de J.C.O, je me conforte dans l’idée qu’une « surproduction » d’écriture engendre forcement du bon, du moins bon et du mauvais. Ce « Confession… » fait parmi du moins bon (limite mauvais)
Comprendre une histoire est essentielle. Comprendre où l’auteur veut vous emmener ne l’est pas moins. Et là, j’avoue n’avoir pas saisi la finalité de ce roman.
Roman féministe ? Oui peut-être mais dans ce cas, et de mon point de vue, l’image de la femme n’en sort pas glorifiée. Ce thème, d’actualité, est bien trop compliqué et grave pour le traiter avec la surenchère exprimée à travers ce livre. Tous les hommes de la ville de Hammond semblent être des s…. pervertis. En réponse à cette perversion, ce gang d’adolescente répond avec sa propre perversion. Une escalade qui n’aboutit à rien et ne fait surtout pas avancer le débat de la condition féminine dans notre société occidentale. Un livre qui ne se veut que noir, sans espoir, sans réponse…
Bien sûr, j’ai lu ce livre avec ma vision masculine, j’y ai peut-être cherché des choses qui n’avaient pas lieu d’être. Suis-je passé à côté d’un message profond ?… peut-être
Côté style, l’écriture est tout sauf fluide. Les paragraphes sont bien souvent longs mais hachés par d’incessantes précisions ou références. J’ai eu beaucoup de mal à m’y habituer mais toutefois ce style se justifie pour rendre au mieux la noirceur du thème et faire participer le lecteur. Là c’est plutôt bien jouer par l’auteure.
Ma note 2.5 / 5
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