Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

Vicki BAUM (Austriche/Etats-Unis)

Aller en bas

Vicki BAUM (Austriche/Etats-Unis) Empty Vicki BAUM (Austriche/Etats-Unis)

Message  Mousseline Lun 27 Oct 2008 - 4:52

De : lalyre7032 (Message d'origine) Envoyé : 2007-01-28 09:34

Sang et volupté à Bali Vicki Baum 10/18
Challenge 2007

L'auteur qui a découvert Bali en 1935 grâce au docteur Fabius qui lui légua ses manuscrits constitués des pages de son journal,des notes sur les coutumes de ce pays,le royaume de Badung,au début du XXe siècle.Elle s'est inspirée de ces écrits pour nous conter une grande saga romanesque sur fond historique.En effet sous le prétexte que le roi de Badung refuse d'indemniser le propriétaire Chinois d'une épave pillée,les hollandais débarquent et marchent vers le palais mais face aux canons hollandais,les princes de Badung préfèreront se donner la mort lors d'un tragique puputan ou suicide collectif,les princes,leurs suites et leurs familles,enfants compris sortent du palais pour s'offrir au feu des hollandais,l'île tombe dès lors sous la coupe de la couronne hollandaise,ceci pour l'historique.Dans cette saga,l'auteur nous fait découvrir la vie quotidienne de cette époque féodale principalement en suivant les trois principaux personnages,il y a Pak,serf,paysan travailleur et ses deux femmes;Raka,danseur de la caste des brahamanes et ami du Rajah Alit qui essaye tant bien que mal de faire vivre les dernières années de son royaume.Nous découvrons la colonisation de l'île par les blancs qui envahissent l'Indonésie.

Mon avis :Très long à lire ,ce roman nous fait vivre des moments de cette époque avec beaucoup de détails tels que les toilettes des femmes et des hommes,les combats de coqs,la soumission des femmes,la danse qui est très importante lors de fêtes somptueuses et aussi cette terrible maladie qu'est la lèpre. 4/5
Lalyre
Mousseline
Mousseline
Admin

Nombre de messages : 4359
Date d'inscription : 24/10/2008

https://sites.google.com/site/lauteursamericains/home

Revenir en haut Aller en bas

Vicki BAUM (Austriche/Etats-Unis) Empty Re: Vicki BAUM (Austriche/Etats-Unis)

Message  Invité Jeu 15 Avr 2010 - 20:56

Ulle
Phébus 2006

235 pages
ISBN-10: 2752901461

La tragédie de la vie

Présentation de l'éditeur :

L'un des plus grands romans de Vicki Baum (1924), dans sa veine la plus sombre, la plus "mal-pensante".

Ulle (diminutif d'Ulrich), un gamin qui ne veut pas grandir, est la tête de Turc de son quartier - on est dans une petite ville encore marquée par l'esprit de la vieille Allemagne. Le gamin fait tôt l'apprentissage de la solitude et de la honte assumée, sinon acceptée. A dix ans, il lui faut bien admettre l'évidence : il est nain, et devra continuer de subir sa vie durant quolibets, rebuffades, désamour... Sauvé par le cirque où il se produit comme acrobate, puis par le théâtre, il en vient, l'âge venu - non sans avoir manqué lui-même de s'égarer à l'heure du succès - , le cœur toujours blessé mais presque réconcilié avec lui-même, à attendre la fin dans une délivrance : la mort bientôt, demain peut-être, le rendra l'égal de tous...

La dernière page tournée, on pense à Poil de Carotte, à Freaks (l'évocation du monde du cirque est un grand moment du livre)... mais surtout, on ne peut s'empêcher de songer au Tambour du Günter Grass, qui dans le même sillage sut évoquer lui aussi la grandeur et la détresse d'un destin voué à cheminer au ras des pâquerettes.

Car c'est ainsi que les petits sont grands ! Ce que n'étaient certes pa près d'admettre, à l'époque, les amis d'un certain Adolf Hitler, qui n'en était alors qu'à monter sur la table dans les brasseries pour demander qu'on l'aide à débarrasser la terre de tous les "avortons".
--

Il faut retenir de cet ouvrage une technique narrative et romanesque sans faille qui accroche le lecteur dès les premières lignes. L'auteur se fait simple descripteur assez distant mais avec un art consommé de la mise en ambiance. Tout le passage sur le cirque, ainsi que le mentionne la quatrième de couverture de l'éditeur, est très bien faite. Au long de ce roman, on se prend d'affection pour Ulrich Moog, né pour ne pas être normal et cherchant de toutes ses forces à être normal. Car le roman pose comme question les conditions de la normalité. L'éditeur semble considérer dans sa présentation que les "amis" d'Adolf Hitler étendent leur ombre sur ce roman d'avant le IIIème Reich. Rien n'est plus faux. Non seulement on n'en entend aucun, mais on en voit aucun et le futur dictateur n'est même pas mentionné. Normal pour un roman écrit en 1924. Cependant, la question de la normalité et de l'amélioration de la race imprégnait toutes les idées de cette époque là. On se souvient en France d'Alexis Carrel (L'homme cet inconnu) mais on oublie que les idées eugénistes étaient également répandues dans les milieux dits "éclairés". Les sociétés de pensée promouvaient cette amélioration du genre humain. On se souvient du scandale provoqué il y a quelques années par M. Victor Farias sur les thèses eugénistes de Salavador Allende (La face cachée - antisémitisme et eugénisme, Editions Jacques Grancher, 2006), feu le président Chilien. En Allemagne, les idées d'Adolf Hitler lui ont été soufflées par tout un terrain favorable promouvant la suppression des personnes "dont la vie ne valait pas la peine d'être vécue", ceci par pure compassion. Les docteurs et Juristes Binding & Hoche (Euthanasie, le dossier Binding & Hoche - Editions Le Sarment, 2002) ont faits de remarquables écrits sur ce thème, et cela donne froid dans le dos de savoir que les mêmes propos et les mêmes arguments ont toujours une oreille favorable de nos jours.

Ullrich Moog voit le monde par sa petite taille, le monde comme un théâtre où il ne pourra jamais entrer par une porte honorable, si ce n'est sous des quolibets et des lazzis. Pourtant, il rencontrera un poète qui lui donnera la chance de mettre en scène sa vie sur les planches d'un théâtre. A sa manière, il entrera dans la normalité par un rôle écrit exprès pour lui, mais s'y enferrera jusqu'à l'outrance une fois la mode de la pièce passée. Comme un cycle du destin, Ulle perdra tout ce qu'il aura imaginer gagner et s'en retournera dans sa ville de naissance pour consommer un destin voué au malheur. Si ce roman est court, il n'en est pas moins percutant dans ses fresques splendides, dans ses portraits ciselés au clair-obscur, par ce feu dévorant qui fait que le lecteur a l'impression de voir d'un coup d'œil tout un destin qui lui échappe et sur lequel il sait ne pas avoir de prise. Nous sommes dans la tragédie, la tragédie comique, la tragédie de la vie.

Un très bon roman.

Veilleur

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum