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Boualem SANSAL (Algérie)

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Boualem SANSAL (Algérie) Empty Boualem SANSAL (Algérie)

Message  Invité Mar 2 Déc 2008 - 13:22

De : Claarabel (Message d'origine) Envoyé : 18/09/2005 11:29

Harraga
gallimard, 270 pages

"Harraga" signifie "brûleur de routes", autrement dit l'exilé de son plein gré, qui quitte sa famille, sa ville, son village et son pays pour un ailleurs plus mirifique. Le Maroc, l'Espagne, la France, l'Angleterre... les "harragas" sont prêts à tous les riques pour atteindre l'eldorado et fuir l'Algérie qui saigne, souffre et n'offre plus rien. Surtout plus de rêves. L'héroïne de ce roman en sait quelque chose, car son frère Sofiane a tout quitté pour l'ouest et "brûler la route". Elle n'a aucune nouvelle de lui, si ce n'est qu'un jour elle reçoit la visite de Chérifa, une jeune fille de seize ans, enceinte jusqu'aux dents, envoyée par celui-ci. Lamia, elle, a trente-cinq ans, elle est docteur en pédiatrie, elle vit seule dans sa grande maison hantée par les fantômes du passé, et d'elle on peut facilement dire que c'est une vieille fille méchante, grincheuse et vilaine. Jalouse aussi de la pétulance de Chérifa qui déboule chez elle, chamboule ses habitudes et lui renvoie à la face sa cruelle solitude et le vide de son existence. Entre elles deux, la cohabitation est difficile, Lamia mène la vie dure mais finalement elle est très attachée à Chérifa. Du moins, avec sa langue de vipère qui bave trop, Lamia va commettre un impair qui fera disparaître la jeune Chérifa du jour au lendemain.

Et il s'en passe encore dans ce foisonnant roman, mais je me garde d'en dire davantage! C'est exaltant, passionnant, ça raconte du vrai, du beau, du touchant et ça met en décor une Algérie réaliste, tenaillée par l'islam nouveau, ses rigueurs et ses inepties. J'ai du mal à croire qu'un homme puisse être l'auteur de pareil roman ! Boualem Sansal s'est mis dans la peau d'une femme "aigrie, intolérante, méchante, querelleuse, intempestive mais romantique" - Lamia est tout ça et à la fois elle reste attendrissante, touchante et attachante. Elle dit les choses vraies, elle est cynique et franche, drôle aussi. C'est un beau portrait de femme. Et puis, son amour pour sa maison fait aussi partie d'elle. Ses fantômes, son voisinage, sa solitude cultivée avec minutie et jalousie... C'est une femme complètement seule, abandonnée par ses parents, ses frères, sans nouvelles du seul survivant de la fatrie. Normal qu'elle s'accroche à la Chérifa comme à une bouée ! Il y a dans le roman un instinct de survie qui concerne les clandestins, mais aussi les femmes d'Algérie. "Harraga" rend une très honorable peinture à tout ce petit monde. De la poésie aussi teinte l'écriture de Boualem Sansal... Pour une première approche de l'univers de cet auteur, je suis éblouie, complètement séduite!

Extrait :
"Pour chaque homme de cette planète, il y a un livre qui pourrait tout lui dire comme une formidable révélation. On ne peut lire le livre, son livre, et rester soi-même. "

Note : 4/5



De : Sahkti1 Envoyé : 20/06/2006 08:48

Poste restante : Alger : Lettre de colère et d'espoir à mes compatriotes
Editions Gallimard, ISBN 2070776840

En Algérie, pour importer des livres, les éditeurs doivent recevoir un visa spécial délivré par le Ministère de la Culture. Sans visa, pas de livre. Ça arrive. Peut-être plus souvent qu'on ne le pense. C'est ce qui s'est produit avec ce texte de Boualem Sansal pour lequel la société de diffusion Edif 2000 n'a jamais reçu d'autorisation ministérielle. Cela n'empêche cependant et heureusement pas cette soixantaine de pages de circuler sous le manteau en Algérie, d'autant plus que le texte a été édité en France par Gallimard et largement diffusé dans l'Hexagone et ailleurs. Sauf en Algérie. Pays auquel s'adresse Boualem Sansal. Sa patrie, ses compatriotes. Auxquels il dit tout le mal qu'il pense des islamistes et de ce qu'ils font de l'Islam. Les regrets et la colère qu'il éprouve face à "la dictature policière, bureaucratique et bigote" qui règne en maître en Algérie, un pays dans lequel se mêlent bien trop religion et politique et qui exige du repentir de la part du colonisateur, en se cachant pourtant les yeux devant la compromission dont on fait preuve certains face à la montée du FLN qui a honteusement récupéré les hauts faits de l'Indépendance.

C'est une lettre d'amour, c'est un cri, l'appel au réveil. Sansal n'y dit pas que la France est meilleure, elle a ses défauts, il en parle, sans scrupules. Il n'établit pas de comparaisons, il demande à son peuple de se réveiller. Et ça, évidemment, ça dérange le pouvoir en place. Parce qu'il ne s'agit plus ici de fiction. Tant que Boualem Sansal se contentait d'écrire des romans, même cyniques et critiques, il était aisé de dire que cela n'était jamais que de l'invention. Ici c'est différent, c'est la vérité. J'ai envie de dire "Honte aux censeurs algériens", mais je me prends encore à imaginer que ceux-ci ne sont sans doute que de pauvres bougres qui obéissent aveuglément et craintivement à un pouvoir n'hésitant jamais à utiliser pressions et réprimandes. Suis-je naïve d'accorder cette parcelle d'indulgence? Peut-être. Puisse la lettre de Boualem Sansal circuler librement, un jour peut-être...

Ma note: 5/5



De : Sahkti1 Envoyé : 20/06/2006 08:49

Dis-moi le paradis
Editions Gallimard, ISBN 2070767728

"Dis-moi le paradis" est le troisième roman de Boualem Sansal. L’histoire du Bar des Amis, un endroit chaleureux et bruyant, à Bal-el-Oued. Ammi Salah, le gérant, est un ancien fellagha qui aime cette atmosphère trépidante, ce monde qu’on refait sans arrêt et cette Algérie qu’on critique aussi fort que ce qu’on peut l’aimer. Dans le rôle du narrateur, il nous raconte les histoire de ses clients, nous répète leurs conversations, dans un savant désordre qui contribue au brouhaha général et apporte beaucoup de piquant au récit. En particulier avec l’histoire de Tarik, ce médecin à Alger qui raconte les aventures de deux cousines revenues au pays voir leur mère mourante et ayant traversé tout le pays pour cela. En route, Tarik a recueilli un enfant traumatisé qui semble à lui seul représenter toutes les meurtrissures de l’Algérie. Car l’Algérie ne va pas bien, c’est certain et il n’y a pas que les chaises vides du bistrot, synonymes d’autant de morts, qui sont là pour le rappeler.

Boualem Sansal emploie un ton ironique et vif pour décrire toutes les facettes de l’Algérie, des sourires à la misère, des espoirs aux désillusions les plus profondes. Le Bar des Amis, c’est un condensé de tout cela, un endroit où le malheur peut faire rire et où il faut garder la tête haute même quand ça ne va pas, parce que la vie, quoiqu’il se passe, elle continue, la terre tourne et l’Algérie est toujours debout. Un récit noir et plein d’espoir à la fois. La gouaille des piliers de comptoir donne l’envie d’aller jusqu’au bout, de porter leurs rêves à bout de bras et d’espérer avec eux, qu’un jour, ça ira bien.

Ma note: 3,5/5



De : Pilou Envoyé : 21/08/2008 06:20

Le village de l’Allemand.
Boualem SANSAL né en 1949 écrivain algérien

Il a été viré de la haute administration par le pouvoir car il pensait « mal » et c’est bien dommage car c’est le genre d’homme dont le pays avait grand besoin et, de mon point de vue, il pensait très bien, trop bien sans doute.

Le village de l’Allemand est son dernier roman, remarquable en tout points. Au cours d’un déplacement il s’arrête, le temps d’un café, dans un village qui lui paraît curieux, différend, et apprend par les amis qu’il va voir qu’il avait fait étape dans le « village de l’Allemand ». En fait le village est dirigé par un ancien officier nazi qui, après avoir pris une part active à l’extermination dans les camps nazis, est venu se réfugier en Algérie où il est devenu un héros local du mouvement de libération national.

Cela c’est l’histoire vraie. De là, SANSAL bâtit un roman, lui invente deux fils vivant en France, en banlieue, lesquels découvrent le passé nazi de leur « héros » de père. L’aîné, plus instruit et cultivé, se renseigne à fond sur le parcours du père dans les camps d’extermination et il en est tellement marqué qu’il se suicide, tant sa découverte lui est insupportable. Le cadet, plus rustre, qui vit dans une banlieue parisienne talibanisée, fait le parallèle entre islamisme et nazisme et lutte contre les ayatollahs. Roman triste mais superbement écrit et très juste.

Note : 4/5

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Boualem SANSAL (Algérie) Empty Harraga

Message  doriane99 Mar 8 Sep 2009 - 12:02

4,5/5

"Ce texte est l'histoire de Lamia. Poussée par la vie dans la plus profonde des solitudes, elle se meurt comme le grain de blé mis en terre et un jour d'été miraculeux éclôt en elle la chose la plus réelle et la plus imaginaire qui soit au monde : l'amour."

Il ne s'agit pas ici d'un quelconque roman à l'eau de rose mais d'un roman choc. Lamia est pédiatre, elle a 35 ans et vit à Alger. Elle vivote seule dans sa maison pleine de fantômes lorsque surgit dans sa vie une Lolita, tornade dérangeante, qui bouleversera sa vie.
Après la mort de ses parents et de son frère aîné, Sofiane, son plus jeune frère, prend le large et se fait "Harraga", brûleur de route, migrant clandestin parti chercher l'Eldorado au-delà des mers.

"... j'entrais de plain-pied dans la pire des engeances en terre d'islam, celle des femmes libres et indépendantes. Dans cet état, il est préférable de se dépêcher de vieillir, d'où mes petites rides. Sous la bannière verte, la vieillesse n'est pas un naufrage pour la femme mais un sauvetage."

"Je comprends surtout que les jeunes s'exilent parce que ici tout leur est fermé jusqu'au robinet. Connaissez-vous beaucoup de jeunes qui aiment la captivité ? Autre chose, pourquoi dites-vous émigration clandestine, le mot juste est exode massif... suicide collectif, c'est pas mal aussi !"

Son frère est introuvable, l'agence chargé de retrouver les "disparus" semble bien peu efficace et Lamia se révolte devant ce qu'est devenu son pays.

"... ils cherchent la Terre promise. Le drame, mais ils ne le savent pas encore, est qu'ils viennent de trop loin pour l'atteindre dans cette vie."

Je n'arrive toujours pas à croire que ce livre aie été écrit par un homme ! Boualem Sansal a su parfaitement se mettre dans la peau de son personnage, décrivant la tristesse, la révolte, la souffrance de Lamia, perdue dans cette ville qu'elle ne reconnaît plus.

"Femme, elle n'a aucun droit, prostituée, elle doit des comptes, fille-mère, elle mérite la mort. Sacré fichu bled ! Et puis quel juge m'écoutera, je suis une femme, une célibataire, une râleuse, je ne porte pas le voile, je n'ai pas de burqa, je marche comme un I, je réponds du tac au tac, et Chérifa ne m'est rien au regard de leurs lois infernales ! Et je n'ai personne pour signer pour moi !"

Un réquisitoire pour les droits de la femme, contre l'intégrisme et pour la liberté. Lu dans le cadre de la "chaîne des livres"
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Message  Awara Jeu 24 Nov 2011 - 22:07

LE VILLAGE DE L’ALLEMAND


OU LE JOURNAL DES FRERES SCHILLER




Boualem SANSAL

Gallimard, 2008, 264 pp.



4ème de couverture

« Les narrateurs sont deux frères nés de mère algérienne et de père allemand. Ils ont été élevés par un vieil oncle immigré dans une cité de la banlieue parisienne, tandis que leurs parents restaient dans leur village d’Aïn Deb, près de Sétif. En 1994, le GIA massacre une partie de la population du bourg. Pour les deux fils, le deuil va se doubler d’une douleur bien plus atroce : la révélation de ce que fut leur père, cet Allemand qui jouissait du titre prestigieux de moudjahid…

Basé sur une histoire authentique, le roman propose une réflexion véhémente et profonde, nourrie par la pensée de Primo Levi. Il relie trois épisodes à la fois dissemblables et proches : la Shoah, vue à travers le regard d’un jeune arabe qui découvre avec horreur la réalité de l’extermination de masse ; la sale guerre des années 1990 en Algérie ; la situation des banlieues françaises et en particulier la vie des algériens qui s’y trouvent depuis deux générations dans un abandon croissant de la République. « A ce train, dit un personnage, parce que nos parents sont trop pieux et nos gamins trop naïfs, la cité sera bientôt une république islamique parfaitement constituée. Vous devrez alors lui faire la guerre si vous voulez seulement la contenir dans ses frontières actuelles »



J’ai repris cette présentation, je ne ferais pas de meilleure synthèse de ce livre. Après le suicide de son frère, Rachel, le jeune Malrich reçoit le journal de son frère. Sa lecture l’amène à découvrir qui fut réellement son père, cet officier allemand, chimiste de formation qui mit son talent au service de l’extermination de populations en grand nombre. Le roman alterne le journal de Rachel avec les réflexions de Malrich. Après la défaite de 1945, leur père s’était réfugié en Egypte. Ensuite, il fut envoyé par Nasser comme conseiller technique auprès de l’état-major de l’armée de libération algérienne. Lors de l’indépendance, il vécut dans un village nommé Aïn Deb dans le roman. En découvrant la réelle identité de son père, le fils se fait victime expiatoire.

On est impressionné par cette réflexion sur la Shoah, on est questionné par l’origine du roman Hans Schiller a réellement existé ; Comment un officier SS a-t-il pu se reconvertir en héros du FLN, Comment ces révolutionnaires de l’Afrique du Nord ont-ils pu utiliser les « compétences » de cet officier nazi dont ils connaissaient le passé ? Les comparaisons qu’il laisse apparaître entre le nazisme et l’islamisme sont troublantes.



Ce roman est beau. Le sujet est très douloureux, mais l’écriture en est très belle et elle permet que le lecteur accepté de lire ce qui est insoutenable. Je n’ai jamais autant de malaise à la lecture de ce qui se passait dans les camps d’extermination que dans ce roman.



Né en 1949 à Théniet El Had, petit village algérien des monts de l’Ouarsenis, Boualem Sansal commence sa carrière comme enseignant, devient haut fonctionnaire du ministère de l’industrie algérien. Limogé en 2003 en raison des critiques émises contre le gouvernement algérien, il se tourne vers l’écriture.

Le 16 octobre 2011, il a reçu le Prix de la Paix des libraires allemands, distinction internationale qui récompense une personnalité qui « par son activité littéraire, scientifique et artistique a servi de manière significative la progression des idées pacifistes.

Cette remise de prix a provoqué un scandale dans le monde arabe, ce qui a valu à Boualem Sansal de recevoir insultes et menaces dans son pays. Ce livre est extrêmement intéressant à l’heure des « printemps arabes », à une époque où des pays du monde arabe se révoltent contre les dictatures qui les gouvernent.

Note: 5/5


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Message  lalyre Jeu 12 Jan 2012 - 14:18

Le village de l’allemand
ou le journal des frères Schiller
Boualem Sansal
Folio 2009

Présentation de l'éditeur

Quand en 1994 le GIA massacre une partie de la population du village d'Aïn Deb, près de Sétif, les frères Schiller perdent leurs parents. Mais leur deuil va se doubler d'une autre épreuve : la révélation de qui fut leur père, cet Allemand qui jouissait du titre prestigieux de moudjahid... Basé sur une histoire authentique, ce roman relie trois épisodes dissemblables et pourtant proches : la Shoah ; la sale guerre des années 1990 en Algérie ; la situation des banlieues françaises, de plus en plus délaissées par la République. " A ce train, dit un personnage, la cité sera bientôt une république islamique parfaitement constituée. Vous devrez alors lui faire la guerre si vous voulez la contenir dans ses frontières actuelles. " Sur un sujet aussi délicat, Sansal nous offre une réflexion d'une grande profondeur et d'une sincérité bouleversante.
Petit résumé
Dans ce livre l’auteur fait parler deux frères, Rachel et Malik nés de mère algérienne et de père allemand.Ils ont été envoyés en France par leur père pour faire des études, Rachel a bien réussi, il a un emploi stable, Malik par contre, jeune garçon insouciant de dix-sept vit en banlieu mais dans une cité chez une tante et fréquente les jeunes du coin. Les deux garçons vont nous raconter leurs parcours lors de la mort de leurs parents assassinés des membres du GIA dans un petit village d’Algérie. Lors de la lecture des papiers appartenant à son père, Rachel apprend que celui-ci fut un officier nazi qui a fui lors de la fin de la guerre, vivant tranquille avec sa famille. ce que découvre aussi Rachel, c’est que son père fut responsable de milliers de mort dans les camps. Malik ira jusqu’au bout de ses forces pour refaire le parcours de son père....
Mon avis
Ce livre est une réflexion sur l’holocauste et la Shoa que revit Rachel, mais aussi sur la place laissée aux islamistes en Algérie, un fascisme qui sournoisement est en train de se mettre en place, car nazisme et islamisme sont de la même famille. La honte de Rachel hanté par le passé et l’inquiétude de l’avenir pour Malik deviennent des interrogations pour eux. Pour l’un, comment continuer à vivre avec la honte et la découverte de l’horreur ? Et le plus jeune va t-il pouvoir trainer ce boulet toute sa vie ? Un livre très fort par ses thèmes bien construit par les voix des deux garçons dont l’un nous fait revivre le chemin de croix en suivant la trace de son père. Un livre que je recommande vivement.......5/5
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Message  matw25 Jeu 12 Jan 2012 - 14:44

Merci de ta critique je le note dans un coin

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Ce qui demeure secret chez le père, s’exprime chez le fils et je
découvre souvent grâce à lui le secret que son père n’a jamais dévoilé
-Nietzche



Lecture en cours: Peine Perdue d'Olivier Adam

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Message  nauticus45 Lun 28 Mar 2016 - 12:03

Boualem SANSAL (Algérie) 31hxypKWlIL._AA160_


L'action se passe dans le futur, le personnage principal, Ati, est atteint de tuberculose et, cloîtré dans un sanatorium au milieu des montagnes, il se met à réfléchir sur le monde et sur l'homme. Pour lui comme pour ses pairs, le monde se limite à l'Abiland, le pays d'Abi, délégué de Yolah sur Terre et la vie se résume à adorer à la fois Yolah et Abi. Dans ce monde où la religion est omniprésente et ce depuis les dernières guerres Saintes, la langue est pauvre afin de limiter les idées et la soumission et la piété sont les conditions de la survie. Personne ne doute, sous peine d' en mourir, torturé puis lapidé ou crucifié en place publique. Pourtant, reclus dans son sanatorium, Ati se met justement à douter, et quand des pèlerins de passage évoquent l'existence d'une frontière et la découverte d'un village témoignant d'un passé inconnu où régnait le démoc, ses doutes s'amplifient. Si une frontière existe c'est la preuve qu'un autre monde et peut être un autre mode de vie existent et que, peut être, la Terre n'est même pas plate. Pour Ati c'en est trop, de retour guéri du sanatorium il décide d'en savoir plus, quitte à risquer sa vie....

Ce roman est dans la veine d'Orwell, on retrouve ce monde où tout le monde est observé, où la pensée est unique et la réflexion interdite. La religion sert à aliéner l'esprit et à asservir l'homme, et cette description rappelle forcément les raisonnements de certains fanatiques actuels. Mais, comme le précise Boualem Sansal dès le début du roman, ceci n'est qu'une fiction, et toute ressemblance avec la réalité serait involontaire...

5/5 coeur coeur coeur
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