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Jean-Christophe RUFIN (France)

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Message  Lacazavent Jeu 4 Déc 2008 - 14:02

De : grenouille Envoyé : 06/03/2005 19:06

C'est avec beaucoup d'étonnement que j'ouvre cette page de critique : comment??? Aucun rat n'a lu Rufin???? S'il est caché sur ce site, c'est que j'ai besoin de lunettes car je ne l'ai pas trouvé!!!!! Donc je me lance....

Présentation de l'auteur (trouvée sur internet)

Jean-Christophe Rufin voit le jour le 28 juin 1952 au pied de la cathédrale de Bourges. Abandonné par son père, ses grands-parents se chargent de son éducation. Docteur en médecine, diplômé de l’Institut d’études politiques, il possède une connaissance de l'intérieur de l'humanitaire : ancien directeur médical d’Action internationale contre la faim, ancien vice-président de Médecins sans frontières, son discours sur ce secteur économique est assez critique.

Cet «écrivain de l'ombre» a commencé à travailler pour MSF (Médecin Sans Frontière) en 1977, perpétuant en quelque sorte un héritage familial. Son grand-père, médecin également, avait soigné les combattants de la Première Guerre mondiale, puis il avait été déporté à Buchenwald pour avoir caché des résistants en 1940 dans sa maison de Bourges. « MSF est maintenant vu comme une institution mais au début nous étions considérés comme des hooligans », estime l’auteur, lui qui a passé vingt ans de sa vie pour l'ONG au Nicaragua, en Afghanistan, aux Philippines, au Rwanda et dans les Balkans. Cette expérience du terrain l'a conduit à examiner le rôle des ONG dans les situations de conflit, notamment dans l'essai Le Piège humanitaire (1986), et dans son troisième roman, Les Causes perdues (1999). Toujours humanitaire actif, Jean-Christophe Rufin est prêt à repartir dès que l'occasion se présentera.

À partir de 1993, il se lance dans la politique en entrant au cabinet Léotard, alors ministre de la Défense, comme conseiller spécialisé dans la réflexion stratégique sur les relations nord-sud. Il reprend la médecine à mi-temps et devient administrateur de la Croix-Rouge française. Directeur de recherches à l’Institut des relations internationales et stratégiques, il conduit la mission humanitaire française en Bosnie.
En 1995, il finit par quitter le ministère de la Défense et devient attaché culturel au Brésil. Rufin connaît bien l’Éthiopie. Son positionnement un rien dandy ne cherche pas à masquer son amour des êtres, ni un profond respect de l’état des choses. Médecin, entre autres, il connaît l’Éthiopie depuis le début des années soixante-dix, date de sa première incursion, où il pénètre incognitus le pays avec les forces rebelles érythréennes au sein des bataillons humanitaires.



Bibliographie
Le Piège. Éd. J.C. Lattès, 1986.
L’Aventure humanitaire. Éd. Gallimard, 1994.
La Dictature libérale. Éd. J.C. Lattès, 1994.
L’Abyssin. Éd. originale Gallimard, 1997/ Gallimard Folio,1999. (prix Goncourt du premier roman et prix méditérannée)
Sauver Hispahan. Éd. originale Gallimard, 1998/ Gallimard Folio,2000.
Les Causes perdues. Éd. Gallimard, 1999. (prix Interallié 1999)
L’Empire et les nouveaux barbares. Éd. J.C. Lattès, 2001.
Rouge Brésil. Éd. originale Gallimard, 2001/ Feryane, 2002.(Prix Goncourt en 2001)
La Lutte des seigneurs. Éd. J.C. Lattès, 2003.



De : grenouille Envoyé : 06/03/2005 19:56

Rouge Brésil

Alors là mes ratons, attention!!!! Poids lourd!!!!! Très très lourd!!!!! Foi de grenouille, voilà un auteur à découvrir de toute urgence!! (Je n'arrive pas à me faire à l'idée que vous ne l'avez pas lu...Clarabel l'a lu pourtant et lui a mis une bonne note : où est passée la critique?... Je dois rêver..... et je vais trouver vos critiques qui doivent me sauter aux yeux et que je ne vois pas....)

Résumé :
L'auteur trouve l'idée de ce roman en visitant un musée au Brésil dans lequel se trouve une représentation du pays avant l'arrivée des colons. Fasciné par l'instant de la rencontre entre deux mondes aussi différents, il entreprend un gros travail de documentation sur cet épisode oublié de l'histoire de France : la tentative pathétique de colonisation de cette terre d'Amérique du Sud.

Comment trouver l'angle du récit? Il découvre que des enfants étaient embarqués pour ce voyage afin de servir de traducteurs avec les indigènes (les enfants apprenant les langues plus rapidement).
L'histoire, sous Charles Quint, est donc celle de cet embarquement, de cette traversée, puis de l'arrivée dans ces terres lointaines, pour une colonie hétéroclite composée de chevaliers de Malte, de repris de justice, d'artisans chargés d'apporter leur savoir faire pour bâtir "la nouvelle France", et de deux enfants, Just et Colombe, un frère et une soeur obligée de se travestir en garçon. A la recherche de leur père, ces deux âmes inséparables, sur lesquels plane le doute des origines, se lancent avec toute la fougue de l'adolescence dans l'aventure.
Dans ce Brésil qui les surprend plus qu'il ne les accueille, ils grandiront et approcheront, chacun à leur manière, les traditions de la société dont ils sont issus, leur capacité à s'adapter à de nouveaux repères, à faire face à des coutumes étrangères (nudité des indigènes, cannibalisme..)... Au delà du mythe du bon sauvage, et de la caricature des odieux colonisateurs, Rufin parvient à peindre les ambitions pleines de bonne volonté et d'aveuglement des dirigeants (Villegagnon...), l'opportunisme des uns, la bestialité des autres, la pureté de Just qui trouve en Villegagnon un idéal paternel auquel s'identifier, et la sérénité de Colombe qui trouve en ces terres bien autre chose qu'un père...
A travers le destin de ces enfants qui comprennent le monde et les hommes de manière contrastée, on navigue de l'île du Fort, à la jungle luxuriante entre complots, épidémies, désertions, brigandage, et tentatives folles pour "éduquer "les sauvages à une juste religion. En pleine guerre catholiques/ protestants, on assiste aux luttes fratricides et absurdes entre des catholiques humanistes imbibés de leur foi et des calvinistes pleins de morgue et de haine envers leurs semblables.


Mon avis :
Ce qui m'a le plus impressionnée dans ce fabuleux roman "à l'ancienne", c'est l'écriture d'une qualité absolument exceptionnelle. Ce monsieur n'a pas volé ses prix Goncourt... Je n'ai jamais eu autant recours au dictionnaire qu'avec ce roman là!!!! C'est érudit sans pompe, ça foisonne d'images sans lourdeur, c'est un bonheur à déguster tranquillement : l'intrigue n'est pas haletante au point de hâter la lecture et le jeu savant des mots est comme un fruit qu'on pèle doucement pour profiter du parfum qui s'exale, de la sensation de l'écorce qui s'ouvre, de la fraîcheur de la chair qu'on va mordre, avant de profiter sensuellement de la saveur elle-même...
Voilà un auteur qui me rendrait amoureuse de la langue française si je ne l'étais déjà et c'est avec reconnaissance et humilité que je referme ce roman : il y a tant de mots inutilisés dans la littérature courante que j'ai envie de découvrir au plus vite des auteurs dans son genre...
Je n'ose faire des comparaisons avec d'autres écrivains et j'attends les avis d'autres rats (je pense à Alexandre Dumas, Gabriel Marquez....).

C'est un roman incontournable pour tous les passionnés de littérature, ceux qui ne sont pas pressés, qui savent s'arrêter sur une page pour se délecter d'une tournure de phrase, se laisser surprendre par des associations vertigineuses de vocabulaire et ceux qui aiment les voyages en compagnie de personnages vivants et superbement bien décrits....

Note : 4,5 (Je mettrais 4 pour l'histoire et 6 pour l'écriture si c'était possible, alors je tempère....)



De : grenouille Envoyé : 06/03/2005 20:19

Des extraits pour vous mettre l'eau à la bouche :

- "Just regardait le friselis de l'écume ourler le sable comme une pauvre dentelle de chambrière. Misère! sur plusieurs encablures, l'eau était si peu profonde et si calme qu'on eut dit une vitre grossière posée sur la peau ridée d'un monstre. Tout, dans ce lieu désolé, accablé de soleil et de chaleur montrait assez que la vie des hommes n'y était pas la bienvenue."

- La forêt, luisante d'eau, prenait des teintes de verre pilé et la mer, couleur d'améthyste, se figeait dans une immobilité minérale trop précieuse pour durer....Le tonnerre qui se réverbérait sur les mornes rompait moins ce silence qu'il ne le soulignait. Par son roulement venu du large, il annonçait l'imminence d'une foudre dont on ne savait si elle serait lancée du ciel ou de la terre."

-"C'était une heure d'exception où le soleil, bousculant les nuages, était revenu fouiller la baie comme un promeneur qui remonte un instant chez lui chercher un objet dont il a oublié de se munir."

- "Le reflet de la lune voilèe vernissait l'eau d'un peu de gris, que le clapot des rames semblait vouloir dissoudre"

- "Ce discours, visiblement préparé, était parsemé d'hésitations comme en ajoutent des comédiens qui connaissent parfaitement leur texte mais veulent faire accroire au public qu'ils l'inventent. Et le dernier mot avait été choisi avec la lenteur d'une main qui palpe des fruits dans un compotier."
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Message  Lacazavent Jeu 4 Déc 2008 - 14:03

De : la-grande Envoyé : 08/03/2005 00:16

Ce sera moins complet que grenouille, mais voilà ma critique:

Je saute le résumé, grenouille l'a déjà fait.

Rouge Brésil

Un livre qui nous raconte une histoire vraie et qui nous transporte dans le monde et l'époque de la colonisation et où la religion excusait tout...
Un livre où on nous présente l'envers de la médaille alors que les colons français se laissent aller à un autre rythme de vie sous la chaleur des Tropiques
Pas de guerre, pas de tueries, mais des préjugés, des vis difficiles où les hommes qu'on embarquait dans ces expéditions étaient souvent des criminels.

A lire pour sa saveur historique

Note: 4/5
19 février 2002


De :Arti77772 Envoyé : 26/04/2005 18:06
la Salamandre/Gallimard

Une quadra banale et solitaire part au Brésil passer un mois chez des amis installés à Recife. Choc de la lumière, des parfums, de la chaleur. Sur la plage, elle succombe aux charmes d’un jeune gigolo des favelas qui devient son amant.
On pourrait croire ce début de roman banal, voire fleur bleue. Il n’en est rien. D’une écriture langoureuse et âpre, Jean-Christophe Rufin met à nu les affres d’une passion dévastatrice, et montre comment, au cœur d’un Brésil moite, odorant, glauque et infernal, rythmé par une samba sauvage, Catherine se soumet corps et âme à Gil qui va finir par la détruire.
Jean-Christophe Rufin a réussi le portrait puissant et juste d’une femme égarée dans une tourmente obsessionnelle et que rien ni personne ne peut sauver. Où est-il donc allé chercher tout ça pour le décrire avec une telle fièvre, une telle acuité ? Qu’importe. Il met brillamment en scène la folie amoureuse.

ma note : 4;5/5


De : Ginevra3008 Envoyé : 24/07/2005 00:26
Globalia

C'est le dernier roman de JC Rufin , très différents des précédents mais néanmoins génial ! Pour vous donner un ordre d'idée : je l'ai trouvé aussi bien sinon mieux que 1984 ! Nous voici donc dans un monde que l'on pourrait qualifier d'idéal, plus de dictature la démocratie règne partout sur Globalia. Chaque citoyen reçoit un salaire décent et peut s'épanouir sans penser à la vieillesse qui est désormais vaincue ... Et oui on a inventé le vaccin contre Alzeimer ! Et les beautés construites sont désormais bien plus appréciées que ces jeunes imparfaits ! Bref, le lecteur pourrait penser que Globalia est un paradis, un monde à l'équilibre parfait ? Pourtant la démocratie a besoin d'ennemis pour fonctionner, et si les attentats qui n'émeuvent plus les globaliens ne seraient que des manoeuvres politiques ? Et si la liberté ne pourrait pas coexister avec ce régime parfait ?

4.5/5 Ginevra 3008


De : grenouille Envoyé : 25/07/2005 18:38
Globalia :

Différent de Rouge Brésil et pourtant on retrouve la facilité avec laquelle Rufin se coule dans une époque jusque dans l'écriture... Toujours aussi belle mais avec des tournures qui s'adaptent.

L'histoire :
Baïkal est un jeune homme énergique, révolté, qui s'interroge sur la société et l'histoire. Mais dans Globalia, l'histoire est une discipline dangereuse : tout se qui peut faire ressortir des différences, faire renaître des vélleités identitiares ou nationalistes est effacé sous couvert de protéger la démocratie et les droits égaux pour tous. Baïkal se sent en prison dans cette société de liberté paradoxale.
Kate, née malgré le désir d'avortement de sa mère (et oui les quotas de natalité ne lui ont pas donné le droit d'avorter!!!!) a été élevée comme la plupart des enfants dans un centre d'éducation ( l'enfant n'est plus roi en Globalia.. la jeunesse n'est plus portée aux nues).
Amoureuse de Baïkal, elle va le suivre dans l'aventure : qu'y a-t-il derrière la société Globalienne, regroupée sous une verrière immense qui préserve un éternel beau temps??? Que sont ces territoires maudits dont on ne parle pas? Ces repères de terroristes et de déchus qu'on appelle les non-zones???

Mon avis :
A travers ces deux héros, Ruffin nous entraine dans une réflexion vertigineuse sur l'évolution actuelle de notre société : en Globalia, tout le monde parle la même langue, l'anglobal... le contrôle des individus est partout.. les moyens de communication sont omniprésents et la publicité passe en continu sur les écrans.... les logements sont petits et très chers, tout le monde cohabite dans des studios.... les politiciens sont des pantins et ce sont les patrons des compagnies commerciales qui tirent les ficelles... ça ne vous rappelle rien??? Un roman contemporain-visionnaire?

En tout cas ça fiche la trouille!! On voit que l'auteur a vu et vécu des choses au delà du prisme médiatique et qu'il en fait quelque chose. C'est le premier auteur que j'aimerais rencontrer en vrai : pour écrire des trucs pareils, il doit en avoir encore plus dans la tête.....

Note : 4/5



De : Thomthom1293 Envoyé : 07/09/2005 14:57
"Rouge Brésil"


Bon. Voilà. Il me restait une critique à mettre à jour, c'est désormais chose faite. Il s'agit de "Rouge Brésil", que je lis seulement maintenant, au risque de paraître décalé ! Allez savoir pourquoi je n'ai rien lu de Rufin auparavant...c'est pourtant un écrivain dont on m'a beaucoup parlé. Meme ma grand mère, pour vous dire. Or, ma grand mère a des gouts presque totalement inverses aux miens, très classiques, très...littérature pour grand mère, quoi ! (PARDON MAMIE).
Bref. Quand Mamie me l'a déconseillé, je me suis dit que logiquement et statistiquement parlant même, je devrais aimer. Las...

Bon, là je sais bien que je vais me détester, mon bon. Tant pis ! Déjà, première chose : quand je prends la liste de tous les prix Goncourt (je l'ai sur mon ordi comme beaucoup d'autres - je suis totalement listomane) et que je vois Rufin coincé entre Echenoz (99) / Schuhl (2000) d'un côté, et Quignard (2002) de l'autre, déjà, ça me gène un peu.
Car sans vouloir faire insulte à Rufin, je trouve quand même qu'entre lui et ces trois là, il y a une différence de qualité d'écriture caculable unniquement en années lumières (et pourtant Dieu sait que je n'aime pas Quignard).
Dès les premières pages, j'ai quand même une pensée pour Goncourt (Edmond, pas le prix bien sur), en me disant que si c'est son but était, comme il l'écrivit, de "récompenser un ouvrage marginal et majeur publié dans l'année", il s'est un peu perdu en route (c'est vrai qu'avec Decoin ou Chandernagor dans le jury on ne peut pas non plus s'attendre à un choix révolutionnaire...quelqu'un sait-il ici comment sont élus les membres de l'Académie par hasard ?).

Je mentirai si je disais ne pas avoir apprécié "Rouge Brésil". C'est un bon livre, idéal pour le transat (il fait encore beau en Normandie ces deniers jours), avec juste ce qu'il faut de rebondissements pour tenir en haleine...mais par rapport à tout le bien qu'on m'en a dit, je suis quand même très déçu. Du point de l'écriture, c'est correct. Pas transcendant, mais suffisant pour bronzer en bonne compagnie. L'histoire est intéressante et on sent que le type maîtrise son sujet. Mais je trouve que ça manque quand même un peu souffle (de souffre ?) et que ça patine sévèrement vers le milieu. En plus, c'est bien connu, trop d'information tue l'information, et je me suis même demandé par instant si Rufin n'était pas trop documenté...d'où un malaise de plus en plus important au fil au pages : l'impression curieuse que l'auteur se servait de ses connaissances visiblement considérables pour masquer les faiblesses de son style.

Pour conclure, je dirai donc ceci : je suis rarement enthousiaste quand je lis un Goncourt d'après les années 70, mais il m'arrive d'excellentes surprises.
Celui-ci, en revanche, est sans doute le moins bon que j'ai lu à ce jour. En tant que roman en lui-même, je trouve que ça se lit sans trop broncher. Mais en tant que Goncourt, nom d'une pipe andalouse ! Depuis des années, on nous serine que ce Prix a désormais pour vertue de mettre en avant un livre plus discret, de mettre un coup de projecteur sur un auteur pas forcément super populaire et de lui permettre de doubler ses ventes.

C'est la raison pour laquelle on nous répète régulièrement que quelqu'un comme Houellebecq ne l'aura jamais. Bon ok, moi je veux bien avaler. Mais, Rufin, pour ce que j'en ai lu, est un auteur extrêmement connu et populaire, et l'était déjà avant d'avoir ce prix. Ce qui m'amène à une question assez triste : la petite étiquette PRIX GONCOURT ne servirait elle plus qu'à attirer l'oeil de la ménagère dans les supermarchés ?
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Message  Lacazavent Jeu 4 Déc 2008 - 14:04

De : grenouille Envoyé : 08/09/2005 16:36

Cher ThomThom.... la petite ménagère batracienne de moins de 30 ans que je suis, s'empresse de te répondre.... Tes impressions ne m'étonnent pas du tout car c'est surement un des derniers livres que je t'aurais conseillé!! Selon moi, il faut avoir des goûts assez classiques pour pouvoir l'apprécier. Moi ce qui m'a ravie dans son écriture c'est justement ce style "à l'ancienne". Les auteurs contemporains que je connais n'écrivent pas comme ça...

Quand aux Goncourt je ne les lis jamais à cause de ça (j'ai le vilain préjugé qu'ils récompensent des auteurs au style "moderne", plus brillants conceptuellement que par l'écriture et justement récompensés par des pairs du même cercle et non par un public de "ménagères" ou tout autre public non initié au "bon goût" à la mode du moment...)

Et plutôt que juger des mérites d'un livre selon le prix qu'il a reçu, si on se laissait plutôt aller à l'apprécier en fonction de nos critères.... La médiatisation empêche parfois cette spontanéité en nous préparant à avoir le choc du siècle! Résultat on est souvent déçu par rapport à nos attentes... Le plus important, c'est qu'il t'ait plu!



De : Nyahblue Envoyé : 03/01/2006 22:36
GLOBALIA - Jean-Christophe Rufin 3½/5

Autant être honnête, ce livre a été une lecture plutôt difficile. S'échelonnant sur une période approximative de trois mois, il n'a pas su m'accrocher suffisament pour tenir mordicus à le terminer. Ce ne sont que les dernières parties du roman qui ne m'auront convaincue d'accélérer ma lecture. Globalia me rappelle énormément Le meilleur des monde d'Aldous Huxley ainsi que 1984 de George Orwell. Traitant d'une société fictive vivant l'harmonie "parfaite", le roman tend à nous montrer qu'une société dite parfaite ne peux faire autrement qu'avoir ces lacunes. Globalia nous montre aussi que la manipulation peut être totale et que chacun sert ses propres intérêts. J'ai bien aimé le style de Rufin qui a une écriture claire et fluide. Les descriptions sont concises et assez colorées pour nous permettre d'imaginer par nous-même le décor. En somme, j'ai apprécié le roman, mais je crois qu'il est temps que je passe à un type de littérature différent. Je verrais très bien ce roman faire partie du curriculum de lecture d'un cours de philosophie quelconque.



De : zerestia Envoyé : 02/05/2006 15:10
Globalia - Jean Christophe Rufin (3/5)

C'est assez intéressant comme vision du futur -et pas trôp lointain (ça fait peur)- mais, comme Nyahblue, j'ai trôp pensé à 1984 en le lisant. Il n'a pas vraiment réussi à m'accrocher et me lier avec les personnages. Le postface où l'auteur raconte son but pour écrire le livre est de trôp, d'après moi. J'aurais aimé quelque chose de plus subtil, plus littéraire... Pourtant ce n'est pas mal non plus comme lecture, mais pas mon truc.



De : van1709 Envoyé : 15/05/2006 13:33
Rouge Brésil

Résumé : Le chevalier de Villegagnon veut que la France colonise le Brésil et fait en sorte qu’une expédition parte. Mais tous ceux qui auraient pu servir d’interprètes refusent de partir, car cette expédition serait un aller simple. Il n’a d’autres choix que d’avoir recours à des enfants, trouvés dans des orphelinats, qui pourraient apprendre rapidement le langage des indigènes. Just et Colombe vont se retrouver sur ce bateau.

Mon avis : Une partie de l’histoire qui n’est pas vraiment connue : les français tentant de coloniser le Brésil. De même, cette partie sur les enfants qui étaient amenés pour servir d’interprètes. A travers cette histoire romancée, on en apprend plus sur la façon dont les européens ont pris possession de l’Amérique, sur leurs propres querelles, et tout cela au détriment des indiens qui vivaient déjà sur ces terres. Ca donne envie d’en apprendre encore plus sur cette période de l’histoire. Les personnages du livre sont tous intéressants, la façon dont Colombe se rend compte de l’injustice faite aux indiens, les différentes religions qui engendraient toujours plus de querelles, le fanatisme de certaines personnes… A lire.

Note : 4.5/5



De : lalyre7032 Envoyé : 12/06/2006 15:07
Rouge Brésil - Jean-Christophe Rufin Gallimard

Roman historique,roman d'amour dans un décor de jungle,un désert hospitalier pour les indiens et leur appétit de cannibales,c'est aussi l'époque des guerres entre huguenots et catholiques.Beaucoup de personnages dans ce livre mais on suit surtout le parcours de deux enfants embarqués de force,d'origine un peu mystèrieuse et qui se croient frère et soeur,donc ils devront apprendre la langue des gens de l'île et servir d'interprètes tout cela sous la domination des conquistadors venus là pour brûler la politesse aux Portugais et fonder une nouvelle France antarctique.

Mon avis : Un roman que j'ai trouvé assez long mais qui a le mérite de nous faire connaître une période assez sombre de l'histoire .C'est un livre interessant mais qui ne fera pas partie de mes coups de coeur.

4/5
Lalyre



De : natevaP Envoyé : 2006-07-11 09:06
ROUGE BRESIL de Jean-Christophe Ruffin

A la renaissance, les Français se lancent dans la conquête du Brésil en concurrence avec les Portugais. Pour établir des contacts avec la population locale, ils souhaitent embarquer des enfants, plus aptes à l'apprentissage des langues.Ils se mettent donc en quête d'orphelins. Just et Colombe sont donc proposés par leur tante qui voit là l'occasion de faire main basse sur leur héritage. Il est cependant nécessaire de travestir Colombe, aucun membre de la gent féminine n'étant admis à bord des bâteaux.
Quel temps perdu à la recherche d'un exotisme historique qui n'est pas venu! Les personnages sont de grotesques caricatures, la reconstitution historique est bâclée et on a droit à un romantisme d'une niaiserie spectaculaire. Tout juste bon pour la ménagère de plus de cinquante ans nostalgique des feuilletons télévisés des années soixante-dix style "Angélique, marquise des Anges".



De :van1709 Envoyé : 28/07/2006 18:48
Globalia

Baikal et Kate vivent à "Globalia", qui est séparée du reste du monde appelé "non-zone". Nul n'a le droit d'entrer ou de sortir de Globalia. D'ailleurs, qui pourrait avoir une telle idée? Les habitants vivent au jour le jour, le passé, l'histoire n'est jamais évoqué. Tout doit être oublié, pour qu'il n'y ait plus de guerres. Mais Baikal se sent prisonnier à Globalia et il n'a qu'une idée en tête : rejoindre les non-zones. Cependant, tout va rapidement se compliquer lorsque le gouvernement va s'en mêler.

Ce livre nous montre notre monde, mais divisé, et chaque partie de ce monde va atteindre des extrêmes. Globalia a été crée pour échapper à tous conflits, et cela au détriment des non-zones. Car pendant que Globalia prospère, les autres sont dans une grande insécurité et pauvreté. Mais Globalia n'est pas parfaite, il n'y fait pas bon être jeune, les chirurgies esthétiques sont monnaies courantes et les naissances sont plus que sévèrement contrôlées. On nous montre un monde où tout est manipulation, et où les dirigeants vont jusqu'à créer un nouvel ennemi pour que Globalia ne sombre pas dans l'ennui et pour que les non-zones soient mises en cause. Une histoire très intéressante, et qui pourrait devenir réalité tant certains aspects du livre sont proches de notre réalité.

Note : 4/5



De : doriane99 Envoyé : 29/01/2007 09:30
Rouge Brésil

Just et Colombe, deux enfants orphelins, embarquent à destination du Brésil. Nous sommes au 16e siècle, la France veut faire concurrence aux Portugais et coloniser le nouveau monde. Les deux enfants sont embarqués pour servir de "truchement", ils devront apprendre la langue des indiens afin de faciliter la création de la "France Antarctique". Mais l'arrivée de renforts protestants va déclencher une "mini" guerre de religion.

J'ai un problème avec Rufin, ses livres sont bien écrits, l'histoire en général me plaît beaucoup mais j'ai des difficultés à entrer dans le livre... J'ai adoré découvrir cette période de l'histoire que j'ignorais tout à fait (même si d'après ce que j'ai lu ensuite, l'auteur a occulté le bain de sang qui a clôt l'histoire réelle), pourtant j'ai trouvé que le livre traînait en longueur et j'ai dû attendre d'avoir dépassé une bonne moitié du livre pour qu'il me passionne. Cette conquête est surtout le prétexte de nous exposer les querelles entre protestants et papistes et nous permet d'appréhender ce qu'on appellera ensuite les "guerres de religion".

Un livre à lire mais qui aurait supporté de petites coupures...

4/5


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Message  Lacazavent Jeu 4 Déc 2008 - 14:04

De : Profgéo Envoyé : 07/06/2007 00:23

Je suis surprise de ne jamais avoir fait de critique de Globalia dans cette section. J'avais adoré ce livre, sauf la fin qui m'a parue d'une telle stupidité... Bon enfin, c'était il y a un moment et ce n'est pas de ce livre que je viens parler.

Rouge Brésil - Jean-Christophe Rufin 550 pages

Résumé:
Colombe et Just, frère et soeur très liés, sont embarqués par leur tante pour une expédition en partance pour le Brésil, afin de mettre la main sur leur héritage. Colombe est travestie en garçon pour entreprendre la traversée. Après un pénible voyage, l'arrivée dans la baie de Rio marque le début d'une grande aventure sous la direction de Villegagnon, un chevalier de Malte aux idéaux humanistes, une sorte de Comte de Monte Cristo hautement érudit, accompagnés de repris de justice, d'artisans divers et d'une troupe de soldats. Leur histoire dans cette baie est à l'image de l'arrogance des Européens au Nouveau Monde, alors qu'eux-mêmes ne peuvent se défaire des déchirements qui couvent déjà dans les vieux pays, ferment des guerres de religion qui sont sur le point d'éclater. Colombe et Just auront aussi des destins semblables, forcés de choisir entre la liberté et l'horreur des sociétés primitives des côtes et la beauté sublime et les déchirements atroces de la civilisation européenne.


Très beau roman, porté par une superbe écriture, toute en douceur et en poésie. On suit l'évolution de deux êtres qui sont au départ profondément liés, au-delà des mots. Colombe et Just suivront deux chemins différents, qui les sépareront, tant ils s'enfonceront l'un et l'autre dans l'une et l'autre civilisation, confronteront les horreurs et les beautés de ceux-ci, pour finir par découvrir une vérité toute simple, cachée dans le secret de leurs origines, qui finira par faire jaillir la lumière par-delà les ténèbres des batailles et des violences des hommes. Un seul défaut à ce livre, sa longueur, un peu trop long à mon goût.

Ma note:4.5/5



De :celene721 Envoyé : 29/07/2007 14:21
Jean Christophe RUFIN : Le parfum d'Adam 530 p

l'histoire:
Juliette est une jeune militante écologiste, fragile et idéaliste. Elle participe à une opération commando pour libérer des animaux de laboratoire. Cette action apparemment innocente va l'entraîner au coeur d'un complot sans précédent qui, au nom de la planète, prend ni plus ni moins pour cible l'espèce humaine.
L'agence de renseignements privée"Providence", aux Etats-Unis, est chargée de l'affaire. Elle recrute deux anciens agents, Paul et Kerry, qui ont quitté les services secrets pour reprendre des études, l'un de médecine, et l'autre de psychologie. Leur enqu^rte va les plonger dans l'univers terrifiant de l'écologie radicale et de ceux qui la manipulent. Car la défense de l'environnement n'a pas partout le visage sympathique qu'on lui connaît chez nous. La recherche d'un Paradis perdu, la nostalgie d'un temps où l'homme était en harmonie avec la nature peuvent conduire au fanatisme le plus meurtrier.

Mon avis:
C'est un livre passionnant qui se lit d'une traite est à la fois un roman d'espionnage et d'aventures.Il nous interpelle sur la question de l'écologisme radical qui prend une certaine forme de terrorisme et est la deuxième menace après le fondamentalisme islamique comme nous l'explique l'auteur dans une postface bien détaillée.Au début du roman il est question de libérer des animaux de laboratoire, mais au fil des pages se développe une volonté plus profonde, celle de détruire les populations les plus pauvres qui sont de plus en plus nombreuses et qui constituent la première cause de la dégradation de la planète et les ennemis de la nature.
Et si la réalité n'était pas si loin de tout cela...



De : lalyre7032 Envoyé : 05/09/2007 14:20
Le parfum d'Adam - Jean-Christophe Rufin Flammarion
538 P.

En 2005,un cambriolage vient d'avoir lieu dans un laboratoire à Wroclaw en Pologne.Juliette qui sera au coeur de l'histoire, jeune fille abaissée par ses parents au rang de débiles donc très fragile, voulant se rendre utile à quelque chose oeuvre avec des sympathisants écolos,trouve naturel de participer et d'être l'auteur de ce cambriolage,d'après les ordres reçus,elle libère les animaux servant de cobayes,démolit et vole une petite fiole et va se laisser entraîner dans un complot diabolique sans connaître l'objectif final.Ce vandalisme va faire grand bruit et intéresser les Etats-Unis.Un ancien patron de la CIA,reconverti dans les renseignements contacte Paul ,médecin dans un hôpital et Kerry,psychologue,tous deux anciens anciens agents sous ses ordres pour aller enquêter sur cette affaire.Ce qui va les mener un peu partout dans le monde,des territoires indiens d'Amérique au milieu fermé et très secret des milliardaires du lac Léman et dans les favelas insalubres de Rio .ls suivent la piste de ce groupe d'écologistes extrèmes très dangereux que sont les Nouveaux Prédateurs dont le but est l'écologie radicale,dont l'objectif est de s'attaquer à la première cause de la dégradation de la planète provoquée par la surpopulation humaine qui pour eux serait l'ennemi de la nature et pour cela projettent d'instiller le virus du cholèra dans les bidonvilles du tiers-monde.

Un livre qui fait froid dans le dos,bien documenté en matière d'écologie,thriller avec beaucoup de suspense qui implique de la réflexion sur le terrorisme écologique car jusqu'ou certaines idées pourraientt-elles ?
J'ai eu très difficile de sortir de ce livre après lecture,c'est vous dire à quel point il m'a interpellée.......
4,5/5
Lalyre



De : gallomaniac Envoyé : 18/02/2008 17:23
Rouge Brésil - roman historique de Jean-Christophe RUFIN. Ma note 4/5
Gallimard 2001, 551 pg.

Une épisode sur les débuts d'une colonie française devant la côte brésilienne, autour des années 1556: le recrutement d'un plumage divers en France, la traversée (décrit très en longeur), puis l'arrivée sur une île devant la côte, la rencontre avec les Indiens cannibales, la fondation d'une petite place forte sur l'île. Le récit joue sur les relations complexes entre présences françaises et portugaises, indiens de tribus divisés entre eux, comptoirs normands et bandits de grands forêts; puis des groupement réligieux et des femmes vierges à marier importés en deuxième tour, et les rélations politiques changeantes dans le lointoin Europe. Le récit est construit autour de deux enfants pubères, puis adolescents, faux frère et soeur, qui s'aiment à la limite de l'inceste et qui finalement arrivent à des positions importantes elle chez les Indiens, lui chez les Français, ce qui les oblige à faire quelques choix vitauxs.

Ce roman historique traite un sujet riche de possibilités. Et pourtant, même si le livre est agréable à lire, je m'étonne un peu qu'il a eu le Prix Goncourt 2001: la lecture ne m'a pas donné pleine satisfaction. D'abord, le récit est lent à démarrer et a aussi des longueurs à la suite. Puis il me semble que l'auteur ne veut pas faire monter la tension à la hauteur d'un thriller. Et plus grave encore, les caractères sentent le cliché, et là ou l'auteur essaye de dépasser le cliché par (- selon moi -) des excès de style, les caractères tournent en ridicule.

Ma note: pas plus que 4/5.



De: Fanyoun
Jean-Christophe Rufin - L'Abyssin
(Gallimard/Folio, 1999, 698 pages)

Ce livre est fait pour ceux qui aiment les romans d'aventures, pour ceux qui aiment Alexandre Dumas... et pour ceux qui aiment voyager. Car dès les premières pages, on se sent transporter. L'auteur nous offre un magnifique voyage à travers l'Egypte et l'Ethiopie, nous découvrons de belles et attrayantes contrées en partageant le périple de Jean-Baptiste Poncet. C'est un récit palpitant.

Tous les ingrédients pour faire un bon livre se trouvent là, dans ce roman : Le héros, Poncet, est un libre penseur, indépendant et voyage ainsi dans l'espoir d'être anobli par Louis XIV afin de pouvoir épouser sa belle... Et voilà l'amour qui s'en mêle! Nous avons ici un roman, malgré les apparences, très contemporain : Nous sommes invités à réfléchir sur l'intolérance et le fanatisme, sur ces hommes qui "obéissent" aveuglement pour la grande gloire de Dieu. Il y a également une belle leçon d'émancipation féminine qui va en ravir plus d'une!

L'érudition de Rufin est surprenante et vaste. J'ai passé un moment merveilleux en compagnie de Jean-Baptiste Poncet, de Alix et des autres personnages. Je vous recommande chaleureusement de le lire : vous allez voyager, trembler et aimer sur un rythme endiablé digne de Dumas.

Note : 5/5
(Fanyoun)


De : Garanemsa Envoyé : 29/05/2008 17:00
L’ABYSSIN

Jean_Christophe RUFIN 5/5

4eme de couverture : (plus facile pour moi)

A l’origine de ce livre, un fait historique : Louis XVI est entré en relation avec le plus ténébreux, le plus mythique des grands souverains de l’Orient, le Négus. L’abyssin est le roman de cette fabuleuse ambassade.

Jean-Baptiste Poncet, jeune médecin des pachas du Caire, sera, par une extraordinaire réunion de circonstances, le héros de cette époque baroque et poétique à travers les déserts d’Egypte et du Sinaï, les montagnes d’Abyssinie, de la cour du Roi des Rois à celle de Versailles et retour. L’aventure, l’amitié, l’amour, la découverte joignent leurs forces pour captiver le lecteur et lui faire faire le chemin à une allure palpitante. Mons qu’on y prenne garde : derrière sa simplicité, sa tendresse, son humour, ce roman d’aventures recèle une fable tragique. J’an Baptiste est l’homme qui, ayant découvert un nouvel empire et sa civilisation, fera tout pour déjouer les tentatives de ceux qui veulent le convertir : les jésuites, les capucins et tant d’autres. Grâce à lui l’Ethiopie échappera à toute conquête étrangère et gardera jusqu’à nos jours sa fierté et son mystère.

Le voyage initiatique de Jean Baptiste et Alix sa compagne, l’histoire de leur amour constituent la trame de ce périple casanovien dans les marges du Grands siècle qui donne à penser ce que l’Occident aurait pu être s’il s’était contenter d’aller vers les autres, sans vouloir les conquérir. L’abyssin, tout en empruntant sa langue à Diderot et son rythme à Dumas est un roman bien actuel, une parabole de la haine du fanatisme, la force de la liberté et la possibilité du bonheur

Mon avis : une énorme brique à ne pas lâcher non plus on suit avec intérêt cette aventure inouïe, chaque page est une découverte, un rebondissement. La fourberie, la tricherie, la cupidité, etc….. ont une grande part dans la conquête de ce pays.

Mais les dernières phrases du livre semble dire que ceci n’est pas tout à fait un roman car :
« on retrouve dans les chroniques de l’Erythrée italienne au début du XXe siècle, le nom d’un Poncet, apothicaire à Asmara. Peut-être s’agit-il des descendants de Jean Baptiste qui a eu 4 enfants.

Franchement je vous le conseil, super de chez super



De :Profgéo Envoyé : 29/06/2008 02:00

Jean-Christophe Rufin a été élu à l'Académie française la semaine dernière, au fauteuil d'Henri Troyat. Il a été élu dès le premier tour par 14 voix contre 12. Il a déjà reçu le prix Interralié en 1999 pour son roman Les causes perdues et le Goncourt en 2001 pour Rouge Brésil.





De : gallomaniac Envoyé : 07/07/2008 14:33

J.C.Rufin, Liste des critiques jusqu'au 7 juillet 2008

Rouge Brésil (Grenouille 4,5, La-grande 4, Thom-Thom , Van 4,5, Lalyre 4, NatevaP, Doriane 4, Profgéo 4,5, Gallomaniac 4)
La Salamandre (Arti77772 4,5) Message 12
Globalia (Ginevra 4,5, Grenouille 4, Nyahblue 3,5, Zerestia 3, Van 4)
L'Abyssin (Fanyoun 5, Garanemsa 5)
Le parfum d'Adam (Celene , Lalyre 4,5)


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Jean-Christophe RUFIN (France) Empty Un léopard sur le garrot

Message  lalyre Mar 16 Juin 2009 - 16:53

Un léopard sur le garrot Jean-Christophe Rufin Folio 2009
318 P.
Actuellement ambassadeur de France Au Sénégal,l'auteur nous conte son parcours depuis ses études de médecine,il nous parle de son grand-père qui était médecin dans les tranchées pendant la guerre 1914-18.Il nous fait connaître son ennui pendant ses nuits de garde à l' hôpital ,ayant opté pour une spécialisation en neurologie et lorsqu'il fait son service militaire il est envoyé comme médecin dans sa spécialité en Tunisie.A son arrivée c'est la grande déception ,le service de neurologie est en construction,on l' envoie dans le service obstétrique ou il manquait de tout,il assiste à des scènes incroyables ,il nous dit qu'à cette époque ,il découvrit ce que les touristes ne voient jamais,une maternité en terre d'Islam ou à l' entrée de la maternité ,un gardien armé d' un bâton était chargé de repousser la meute hurlante et menaçante des maris,à l' intèrieur des femmes souffraient ,mais on sentait en même temps le soulagement d' échapper à la pression de l' homme.Le respect de la mort est pour lui très important ,il nous parle de l' acharnement thérapeutique, qu' au delà d' un certain seuil ,il fallait respecter la paix du patient et le laisser accueillir la mort avec sérénité,il ne parle pas d'euthanasie,il évoque seulement les limites d' humanité et conscience .L'auteur est un homme qui a fait beaucoup d' humanitaire avec des déceptions car il faut dire que la politique est à la tête de tout .Il a écrit plusieurs livres et essais ,dont l'Abyssin et Rouge Brésil......

Je salue cet homme neurologue,psychiatre,humanitaire,romancier et essayiste qui nous offre encore une fois une belle aventure ,mais cette fois-çi ,c 'est la sienne....ou je ne me suis pas ennuyée une seule fois.....5/5

Parlant de l'Abyssin l' auteur nous dit ;Ainsi le bonheur que m'avait procuré ce livre se transmettait.Quand je l'avais écrit ,il m'avait tenu chaud,rempli d'émotion,m'avait fait rire ou pleurer.Conçu comme un traitement à usage personnel,ce livre n'avait d'autre prétention que de m'aider à vivre,mais son efficacité était si puissante qu'elle s'exerçait aussi sur les autres, sur l' éditeur,les attachés de presse ,les libraires mais surtout les lecteurs.....

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Jean-Christophe RUFIN (France) Empty Ruffin, divers mais toujours bien écrit !

Message  Invité Sam 14 Nov 2009 - 20:53

je crois que j'ai beaucoup lu de cet auteur, l'Abyssin dans ma jeunesse, Rouge brésil bien sur, Globalia

Des livres de thèmes différents , Rouge Bresil une découverte complète de l'histoire de la France, totalement inconnue de ma part

Globalia , plutôt une science fiction mais qui captive le lecteur.
Je ne sais dire le style que je préfère, mais de façon globale, Ruffin est un excellent auteur, voici un Goncourt mérité. jamais je ne me suis ennuyée, le style est toujours IDEAL pour un lecteur .

Malheureusement aucune n'est à conseillé plus que l'autre, il faut au moins lire Rouge Bresil et Globalia......tant pis votre PAL va augmenter , mais si vous voyiez la mienne .

Une superbe écriture Jean-Christophe RUFIN (France) 397940

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Message  Invité Dim 15 Nov 2009 - 6:16

Le parfum d'Adam >> Un thème passionnant traité poussivement

Les thèmes traités par Jean-Christophe Rufin traitent tous, plus ou moins, de la tentation totalitaire qui emporte une cause ou une idée lorsque ses promoteurs imaginent que l'application forcée réglera tous les problèmes du monde. "Rouge Brésil" était dans cette veine, "glogalia" également. "Le parfum d'Adam" n'échappe pas au dada de l'auteur.

A travers le cheminement de Juliette d'un côté, de Paul et Kerry de l'autre, on suit l'écrivain à la rencontre de la "deep ecology", théorie qui remet en cause la population humaine, laquelle devient source de déséquilibre pour la Nature (vue souvent comme un ensemble vivant autonome et presque douée de conscience). L'auteur pousse les idées de ce courant jusqu'au bout en faisant en sorte qu'un groupe écologiste bénéficiant de moyens donnés par des grandes fortunes, arrive à faire un attentat bactériologique permettant de réduire drastiquement la population de Rio de Janeiro, ville dans laquelle se concentrent des pauvres.

Le scénario semblerait crédible s'il n'était jonché de facilités scénaristiques permettant un peu trop facilement de résoudre les énigmes. Le thriller a ses règles dans lesquelles JC Rufin peine un peu. On sent que ce n'est pas son domaine de prédilection. Par contre, son expérience diplomatique et humanitaire joue à plein dans la description des réseaux et l'addendum figurant en fin de roman est à lui seul aussi palpitant que l'ensemble du roman. Il faut reconnaître à l'auteur une volonté pédagogique en incitant le lecteur à ne pas rester simplement au niveau de l'action romanesque mais à pousser la réflexion un peu plus loin.

En filigrane de ce roman se pose la question de la place de l'Homme sur la Terre, de sa responsabilité comme être conscient, de son comportement vis-à-vis de ses semblables et de la manière dont on peut envisager le développement des sociétés humaines. L'écologie dénoncée dans ce livre est une idéologie qui pousse à l'abstraction et qui ne considère l'Homme que comme une entité numéraire à réguler par divers techniques issues de la doctrine malthusienne. On en voit les fruits "dans la vie réelle" à travers des décisions prises dans les grands organismes internationaux. Par contraste, l'écologie défendue "en creux" par JC Rufin est une écologie dans laquelle l'Homme a toute sa place. C'est plus compliqué, plus long, moins radical, mais plus
concret, incarné, même si c'est plus obscur.

Au final, malgré la longueur de la mise en place de l'action et le fait que l'auteur est un peul mal à l'aise dans le pur thriller, c'est un excellent roman qui pousse à réfléchir.

Veilleur

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Message  Invité Dim 15 Nov 2009 - 6:21

Asmara et les causes perdues >> L'Ethiopie en jeux de miroirs

Jean-Christophe Rufin a une qualité indéniable : celle de savoir écrire... et de bien écrire. C'est tout le plaisir que l'on a en lisant ce livre qui montre les facettes de l'humanitaire, vues du côté des fameuses ONG (lesquelles n'échappent pas aux jeux de pouvoir), et vues du côté des Éthiopiens.

C'est bien écrit mais cependant, on ne ressent pas le souffle que peuvent avoir des livres comme "Rouge Brésil" ou "Globalia". L'action se cherche mais y a-t-il vraiment une action ? La réflexion si chère à l'auteur se cherche aussi mais pourrait-il en être autrement dans ce livre retraçant les méandres de l'humanitaire ? Le très grand avantage est d'avoir placé "l'action" dans le regard et la plume de ce vieil arménien, ce qui permet de prendre de la distance avec le champ émotionnel. Il faut remercier JC Rufin de ne pas nous infliger des tartines de morale sur le thème de "Sauver l'Afrique". Sans aucun doute, son expérience personnelle le vaccine contre cette tentation.

En résumé, un bon livre bien écrit mais une tonalité aigre-douce qui n'apporte pas vraiment l'enthousiasme du lecteur.

Veilleur

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Message  Fifietseslectures Lun 11 Jan 2010 - 20:08

L'Abyssin
ed. Folio, 699 pages

Résumé:


Jean Batiste Poncet est apothicaire au Caire. Il n'a pas de diplôme officiel mais excelle dans son art et jouit d'une excellente réputation au sein de la cité, il est même le médecin personnel du pacha du Caire. Un jour, Jean-Baptiste est convoqué au consulat: le consul, Mr de Maillet souhaite l'envoyer en Abyssinie. En effet, la France souhaite une ambassade en Abyssinie mais les relations avec ce pays sont complètement rompues après le massacre de jésuites français venus convertir les abyssins 50 ans auparavant. Mr de Maillet décide d'envoyer Jean-Batiste auprès du négus (roi d'Abyssinie) qui souffre d'une mystérieuse maladie et souhaite l'assistance d'un médecin franc. Mr de Maillet y voit là une occasion unique de reprendre les relations entre les deux pays.
Jean-Baptiste accepte la mission dans l'espoir de ramener une ambassade et se faire anoblir par Louis XIV: il pourra alors épouser la jolie fille du consul, Mlle de Maillet, dont il est fou amoureux.
Commence alors une extraordinaire aventure aux confins du désert....


mon avis:

Ce livre est un merveilleux roman d'aventure dans la lignée des trois mousquetaires. Tous les ingrédients y sont présents: On y recontre des contrées lointaines, il y a de nombreuses embrouilles politico-religieuses, des personnages secondaires hauts en couleurs et bien sûr une histoire d'amour!! De plus le héros, Jean-Baptiste est doté d'un charisme et d'un talent hors du commun lui permettant de se mettre de nombreuses personnes dans sa poche.
Ce livre est un très bon moment de lecture!

ma note: 4,5/5
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Jean-Christophe RUFIN (France) Empty Re: Jean-Christophe RUFIN (France)

Message  Invité Mar 27 Avr 2010 - 9:50

Asmara ou les causes perdues.

Mon avis :
Comme tous les livres de Jean-Christophe Rufin que j'ai déjà lu, je me suis régalée (faudrait d'ailleurs que je vous fasse mes chroniques ou que je relise certains d'entre eux, histoire de me les remettre en mémoire). Bien plus qu'un écrivain talentueux, Jean-Christophe Rufin est une merveilleux conteur.

Ce roman est magnifique, riche de part son vocabulaire (beaucoup de mots Ethiopiens), riche de part les personnages qui peuplent les pages de ce récit et riche aussi, de part le sujet qu'il aborde.
Jean-Christophe Rufin nous emmène dans les dessous des organisations humanitaires, dans un pays déchiré entre un gouvernement communiste totalitaire et des rebelles prêt à tout.
On y apprend que tous les humanitaires de cette mission intervenant à Rama, au sud d'Asmara, ne sont pas venus seulement pour aider une population dans le besoin. Certains sont là pour la gloire, d'autres pour étancher leurs dettes.
Lors de cette mission humanitaire, des amitiés et des amours vont naîtres.

Jean-Christophe Rufin nous fait découvrir cette mission par l'intermédiaire du journal d'Hilarion. Sachant que cet auteur sait de quoi il parle, puisque médecin de formation, il a participé à des missions humanitaire. De plus, il est maintenant il est ambassadeur de France au Sénégal et en Gambie.
Ce roman est donc, un moment d'évasion pure et de plaisir de lecture.

Ma note : 4/5

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Message  Prospéryne Mar 27 Avr 2010 - 11:30

Avec Rufin, on ne se trompe jamais! As-tu lu Rouge Brésil? De loin mon préféré, il a gagné le Goncourt avec et vraiment, je crois que c'est un Goncourt archi mérité! Cet auteur-là est vraiment mon chouchou!

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Message  Prospéryne Jeu 27 Mai 2010 - 11:48

Le parfum d'Adam Jean-Christophe Rufin Gallaimard Folio 753 pages

Jean-Christophe RUFIN (France) 930454-gf

Résumé:
Wroclaw, Pologne, hier, peut-être aujourd'hui, une jeune écologiste française, Juliette, fait une casse dans un laboratoire de recherche sur les virus. Sous le couvert d'une mission de libération des animaux de laboratoire, elle vole dans les faits un mystérieux flacon rouge. Cet événement poussera le très aristocratique Archibald, propriétaire de l'agence de renseignement privée Providence, sorte de CIA à contrat pour les gouvernements, à engager deux anciens de la compagnie qui ont raccroché, Paul et Kerry. Ceux-ci vont se mettre à la poursuite des indices qui sèment le chemin de Juliette, mais surtout de ceux qui l'ont poussé à commettre le vol. Car ceux-ci forment la nouvelle menace terroriste mondiale: l'écoterrorisme, ceux qui au nom de la nature sont prêt à tuer et à détruire. Des montagnes chics de l'Autriche aux favelas du Brésil en passant par le bush australien, c'est à un tour du monde que nous convie l'auteur, un tour du monde ayant un but très simple: sauver des millions de vie que certains jugent comme étant responsables de la dégradation de la planète.

Critique:
J'avais lu plusieurs livres de J-C Rufin avant et c'est sa capacité totale à entre dans les codes du genre dès les premières pages qui m'a fascinée. Il ne perd pas beaucoup de la poésie de son écriture qui m'avait tant touchée dans Rouge Brésil et pourtant, dès les premières pages, c'est lui. Lui avec sa conscience aïgue de l'humanité, avec ses phrases simples, mais chargées de sens, sa capacité de reconstituer une ambiance en quelques lignes, odeur et lumière comprise. J'avais l'impression de lire un livre de Tom Clancy, mais en mieux parce que l'on ne se perd pas dans les détails inutiles, on est toujours dans l'action, avec juste ce qu'il faut d'informations pour tout comprendre sans se perdre. Les personnages sont magnifiquement bien campé, en particulier Paul et Juliette. Kerry aussi, mais je l'ai un peu moins senti avec netteté. Le monde du renseignement est bien reproduit, mais j'ai trouvé originale l'idée d'une agence de renseignement privée. Et il paraît qu'il y a en a maintenant beaucoup de par le monde... Les descriptions des philosophies écologistes radicales sont fascinantes et on peut comprendre le pouvoir d'attraction qu'elles exercent sur leurs adeptes, en particulier portée par des gourous comme l'est décrit Ted Harrow. Le passage où celui-ci fait visiter les canyons du Colorado à Juliette est absolument magnifique, porté par un hymne à la nature sauvage comme il en existe peu. Magnifique. Car c'est ce ça que parle le livre d'une couverture à l'autre, la nature, sa sauvagerie, mais aussi son humanité, les douleurs qu'on lui inflige. Et en même temps, jusqu'où sont prêt à aller ceux qui qui au nom de la protéger sont prêts à tuer. Un superbe livre, le seul hic, c'est que j'ai trouvé la fin un peu trop facile. Pas assez dans le crescendo pour correspondre au reste de l'esprit du livre. Mais ce n'est qu'une broutille, le reste des 700 autres pages m'a tenu sur le bout de ma chaise. À lire!

Ma note: 4.75/5

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Message  Bernard Jeu 27 Mai 2010 - 16:55

Belle critique Prospé et un livre, apparemment, intéressant, à lire un peu comme un thriller en somme ?

B
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Message  Prospéryne Jeu 27 Mai 2010 - 22:18

En fait, c'est un thriller, c'est juste que la majorité de la production de J-C Rufin n'appartient pas au genre. En tout cas, une superbe belle incursion qui démontre une très bonne connaissance du milieu!

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Message  Prospéryne Sam 29 Mai 2010 - 23:05

Katiba Jean-Christophe Rufin Flammarion 386 pages

Jean-Christophe RUFIN (France) 41LL1jB9NTL._SL500_AA300_

Quatrième de couverture (Source Éditions Flammarion):
Une katiba est un camp de combattants islamistes installé dans le
Sahara c'est à la fois une cache et un relais, un lieu où l'on prie, où
l'on négocie et tue. Repère invisible en avion ou par satellite, c'est
là que les pièges se resserrent et que se décident les attaques. Le
chef de la zone qui s'étend entre le Mali, l'Algérie et la Mauritanie,
Kader Bel Kader, a décidé de court-circuiter les autres bandes de
trafiquants qui sévissent, afin d'asseoir son influence auprès des
chefs d'al-Qaida. Expédié en Mauritanie par l'agence de renseignements
Providence (qui agissait déjà dans l'ombre, avec Le Parfum d'Adam),
pour espionner les artisans de ces menaces terroristes, Dim trouve sur
sa route une jeune femme, Jasmine. A la fois française et algérienne,
connaissant de l'intérieur la diplomatie occidentale et les nouvelles
lois de la guerre terroriste, elle marche à la frontière entre deux
mondes ennemis, elle fascine et inquiète. Elle incarne à elle seule le
proverbe sénégalais qui ouvre le roman et en tisse la trame principale
: "Un chien a beau avoir quatre pattes, il ne peut suivre deux chemins
à la fois." Un grand roman où se croisent et s'affrontent deux
civilisations.

Critique:
Katiba est un livre sur la rencontre entre deux mondes, sur le déchirement de ces enfants issus d'une double culture et qui ne savent pas laquelle choisir. Phénomène parfaitement bien illustré par le proverbe sénégalais mis en citation au début du texte et entièrement illustré par Jasmine, cette jeune fonctionnaire au Quai d'Orsay, au service du Protocole, parfaite incarnation de par ses manières et sa façon d'être, de s'habiller et de se déplacer à l'Occident. Mais en elle brûle le feu du désert, de l'Islam de sa mère algérienne, celui qui la fait vibrer dès qu'elle met les pieds en Afrique. Dans son regard de braise fascinant, on peut lire toutes les dualités et on ne saura qu'aux toutes dernières pages ce qu'elle est vraiment et quels sont les buts qu'elle poursuit. Mais le tout, on le découvre à travers l'enquête menée par l'équipe de Providence, celle-là même que l'on avait rencontrée dans Le Parfum d'Adam, l'excentrique personnage d'Archibald en tête. Ce patron grandiloquent, casse-pied et attaché aux apparences est pourtant un redoutable tacticien qui lutte dans cet opus pour faire entrer son équipe dans la «guerre contre les barbus». Il est juste assez loufoque pour ne pas être emmerdant (enfin à nos yeux, pour ses employés, c'est différent!) et donner une pointe d'humour à ce récit. Contrairement au Parfum d'Adam, on est loin de la lutte à l'écologie radicale, mais l'auteur a le talent de démontrer que ce ne sont pas tous les islams qui se revendiquent de la guerre sainte, qu'en Afrique, habitent des musulmans paisibles qui luttent eux aussi, à leur façon contre les extrémistes. D'ailleurs, le discours des intégristes dans ce livre est un peu laissé de côté pour parler davantage de l'organisation des réseaux. Et de leurs modes opératoires. À travers Dimitri, médecin-espion (tiens, un autre après Paul?), on trouve aussi le regard fasciné de l'Occident sur ces êtres, hybrides culturels, à la fois si proche et si lointain. On reste attaché à lui à travers son destin final. Et surtout, on s'attache au désert où vivent les Katiba, à ses immensités sans frontières où le soleil et le sable sont les maîtres de la vie et de la mort. Les dernières pages sont hachurés en une montée des moments de tension qui nous tient en haleine, rivé aux pages qui défilent. Un roman magnifique. Moins thriller que le précédent opus, mais vraiment, un magnifique roman. (Bon, va falloir attendre combien de temps avant le prochain...)

Ma note: 4.5/5

P.S. Merci J-P!!!!!!!

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Message  belledenuit Dim 30 Mai 2010 - 9:03

Oh lala Prospé, ton avis me donne envie de me plonger dans Katiba très rapidement Jean-Christophe RUFIN (France) Icon_biggrin
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Message  Prospéryne Dim 30 Mai 2010 - 14:22

Tant mieux Belledenuit! Jean-Christophe RUFIN (France) Icon_biggrin En tout cas, moi j'ai vraiment beaucoup aimé!

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Message  Lacazavent Dim 30 Mai 2010 - 15:42

J' ai vraiment hâte qu'il apparaisse sur les rayonnages de ma bibliothèque. Jean-Christophe RUFIN (France) Icon_biggrin
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Message  Prospéryne Mar 8 Juin 2010 - 11:41

Un léopard sur le garrot Jean-Christophe Rufin Gallimard Folio 318 pages

Jean-Christophe RUFIN (France) Leopard-sur-le-garrot

Quatrième de couverture:
Médecin des hôpitaux, pionnier de l'humanitaire, président d'Action contre la Faim, écrivain, Prix Goncourt, aujourd'hui ambassadeur de France au Sénégal, Jean-Christophe Rufin mène sa vie au grand galop. Comme un cheval qu'un léopard aurait saisi au garrot. Pourtant, sous l'apparente diversité de cette existence, on distingue une unité profonde, née de la fidélité à une seule passion: la médecine, vécue comme un engagement total dans une discipline moins scientifique qu'humaniste. Voyage dans une vie, ce récit fait défiler sous nos yeux trente ans de notre histoire, d'un point à l'autre de la planète.

Critique:
En règle générale, j'aime beaucoup mieux les autobiographies que les biographies, même si celle-ci sont en générale plus bavarde. Pourquoi? Tout simplement parce que la façon dont des êtres que j'admire racontent leurs moments de gêne, de ridicule, leurs doutes, leurs peurs, leurs petites bassesses d'êtres humains me rassurent sur ma propre capacité à me dépasser. S'ils peuvent faire des conneries comme moi au quotidien, alors qu'est-ce ce qui m'empêche de penser que je ne peux pas atteindre des sommets comme eux? Bref, ça me rassure. Et l'autobiographie de Jean-Christophe Rufin n'y fait pas exception. Quoique que dans le genre, elle n'en respecte pas vraiment les codes. Il le dit d'ailleurs clairement en introduction: ce livre a pour but de parler de sa grande passion, celle qui a traversé toute sa vie, la médecine. De ses premiers émois d'enfants explorant le cabinet de son grand-père avec la crainte d'être pincé à l'étudiant en médecine surchargé, jusqu'à l'interne épuisé et à l'humanitaire engagé, la médecine aura traversé sa vie de part en part et si aujourd'hui, il ne pratique plus, Jean-Christophe Rufin a toujours vu dans la médecine un engagement envers l'humain plus qu'une pratique de soins. Ce qui explique en bonne partie l'absence quasi-totale de repères chronologiques durant la lecture, on donne ici et là une mesure de temps, mais il est difficile de situer précisément. De même, il y a une grande pudeur dans la mention des noms. Il parle d'un ami, d'une amie, de petites amies, mais jamais les noms ne sont mentionnés. Très peu de détails sur sa vie personnelle. Il y mentionne la rencontre avec sa seconde femme Azeb, la naissance de son premier fils, mais à part ça, très peu de détails filtrent. Ce qui est en quelque sorte un peu frustrant, car on voudrait mieux connaître l'homme, mais il garde une grande pudeur sur sa vie personnelle. Peut-être sommes-nous trop habitués à l'étalage pour accepter cette discrétion. La façon dont il se perçoit, comment il voit l'engagement humanitaire, puis l'écriture, ses premiers projets, ses premiers échecs aussi, puis, surprise, le succès, qu'il n'a pas le moins du monde recherché. La surprise du Goncourt, la rencontre avec les lecteurs et les libraires (ils nous décrit comme étant indissociables, hourrah!). Puis l'éloignement de la médecine clinique et avec la vieillesse, la réflexion, le retour sur une vie d'engagement, mais en rien l'annonce de la retraite. Fort heureusement pour nous!

Ma note: 4.5/5

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Message  Prospéryne Dim 20 Juin 2010 - 18:24

Asmara et les causes perdues Jean-Christophe Rufin Gallimard Folio 299 pages

Jean-Christophe RUFIN (France) 517KV6NPBDL._SL500_AA300_

Résumé:
Asmara, nord de l'Éthiopie, 1985. Hilarion Grigorian, né avec le siècle est un vieillard que plus rien ne vient distraire de sa vie morne et routinière. Mais un soir, il décide de recommencer à tenir son journal. Pourquoi? Est arrivé en ville un homme, un français, qui est venu secourir les affamés de la région. Les affamés? Hilarion n'est a pas vu et n'est pas au courant de leur existence. Mais le français, Grégoire en est lui persuadé. Et il n'est que le premier d'un équipe d'humanitaire qui sont là pour soigner les affamés. Hilarion se met en devoir de les aider, bien plus pour rompre sa solitude et se sentir utile que pour secourir des malheureux. Et la mission suit son cours, devant les yeux calculateurs du gouvernement et les petites et grandes bassesses des humanitaires, qui ni pire, ni meilleur que la grande majorité des gens trouvent chacun à leur façon une manière de trouver leur profit à la situation, financière, morale, de domination...

Critique:
Bon, j'ai lu Un léopard sur le garrot avant, alors je sais que ce livre est en fait son premier roman, même s'il ne fut pas le premier publié. Alors? Il comporte toutes les faiblesses et les forces d'un premier roman, tout en demeurant excellent. Cette incursion dans une mission humanitaire de l'intérieur est en soi une chose rare en littérature ce qui rend le livre en lui-même très intéressant en dehors de ses qualités littéraires. Car c'est le journal d'Hilarion qu'on lit, ce journal qui rapporte presque jour par jour le déroulement des événements. Sur quelques mois, on suit Hilarion dans ses montées et descentes, tant sa crainte de voir Grégoire repartir est forte. L'écriture de l'auteur est moins puissante et ne possède pas encore cette capacité de produire les si belles phrases que l'on a pu voir ailleurs dans son oeuvre, mais on en sent le germe. Une très belle lecture, pas la meilleure de l'auteur, mais pour les mordus (comme moi!), un très bon roman que l'on se doit de lire pour mieux comprendre l'ensemble de l'oeuvre.

Ma note: 4.25/5

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Message  Houppelande Lun 21 Juin 2010 - 1:28

J'ai bien envie de lire ce livre, mais avant je lirai Un léopard sur le garrot. Même s'il n'a pas été choisi livre du mois, il est dans ma PAL et me tente beaucoup!
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Message  Prospéryne Lun 21 Juin 2010 - 11:21

Tant mieux Houppelande! Jean-Christophe RUFIN (France) Icon_biggrin

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Message  Invité Mar 2 Nov 2010 - 16:15

Globalia

Globalia est la Terre du futur où les gens vivent en paix, où il fait toujours beau grâce au globe vitré construit autour de certaines terres, sorte de paradis. Oui,mais Paradis très contrôlé duquel veut s'échapper Baïkal pour rejoindre ce qui est appelé les "non-zones", là où Globalia n'a pas d'emprise et où il croit qu'il va retrouver sa vraie liberté. Il veut entraîner Kate, avec qui il vit le parfait amour, avec lui mais rien ne va se passer comme il le souhaitait.

On m'avait venté les mérites des livres de Jean-Christophe Rufin (merci Chiwi) et je dois dire que je n'ai pas du tout été déçue. J'ai dévoré ce livre,l'écriture de Rufin est fluide et très accessible. L'histoire nous donne envie de savoir ce que Kate et Baïkal vont vivre, ce qui se cache dans ces non-zones et quelles sont les manigances du pouvoir globalien derrière tout ça. Le fait que l'histoire se passe dans un futur plutôt proche lui donne encore plus de retentissement. On peut se poser la question du "monde parfait" auquel on peut rêver parfois: chaque monde parfait, quel qu'il soit, n'a-t-il pas besoin d'un pendant beaucoup moins parfait pour exister?

note: 4,5/5

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Message  anna44 Mar 30 Nov 2010 - 14:05

Globalia, JC Rufin
Ed. Gallimard, 495p.

4ème de couverture : Tu ne comprends pas, Kate. Ce sera partout la même chose. Partout nous serons en Globalia. Partout, nous retrouverons cette civilisation que je déteste. Évidemment, puisqu'il n'y en a qu'une ! Aurais-tu la nostalgie du temps où il y avait des nations différentes qui n'arrêtaient pas de se faire la guerre ? Tu me récites la propagande que tu as apprise comme nous tous. Globalia, c'est la liberté ! Globalia, c'est la sécurité ! Globalia, c'est le bonheur. Kate prit l'air vexé. Le mot de propagande était blessant. Moi, reprit Baïkal d'un ton passionné, je continue à croire qu'il existe un ailleurs. Un grand roman d'aventures et d'amour, par l'auteur de L'Abyssin et de Rouge Brésil (prix Goncourt 2001). Mais aussi une fable visionnaire sur la mondialisation

Ma critique : Je ne suis pas une grande adepte de la science-fiction, notamment quand le réalisme n'est plus de mise. Ce n'est pas le cas avec ce roman de JC Rufin.
L'histoire est bien ficelée. JC Rufin semble savoir précisément où il veut emmener son lecteur dès le départ et il le fait avec concision et élégance.
Ce livre est une ode au voyage, au rêve, à l'espoir mais également un cri d'alarme contre la privation des libertés, en tout genre.
J'y ai retrouvé avec plaisir le style de Rufin que j'avais tant apprécié dans "Un léopard sur le garrot" (quoique ce style soit moins mis en valeur ici). Et pour mon côté midinette, une jolie histoire d'amour en toile de fond, qui n'est pas mal menée (bien que déjà vue).
Un bon moment de lecture.

Ma note : 3.75/5

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Message  jul3 Jeu 13 Jan 2011 - 10:48

Globalia
Ed. Gallimard, 2004, 495p.

Le résumé a déjà été fait de nombreuses fois, notamment ici https://clubdesrats.1fr1.net/t7521-jean-christophe-rufin-globalia

Mon avis: Je n'aurais peut-être pas dû choisir un livre d'anticipation pour découvrir Jean-Christophe Rufin, puisque je ne suis pas une grande fan de ce genre. Bien que j'aie aimé les descriptions de ce monde du futur qui donnent matière à réfléchir (il est vrai qu'on peut facilement imaginer le monde actuel dériver vers le genre d'excès décrits dans le livre) je n'ai malheureusement pas accroché avec l'action et surtout les personnages. Baïkal, Jane et Puig ne m'ont pas paru particulièrement sympathiques. L'histoire d'amour m'a aussi semblé superflue, voire fausse. Et comme il a été dit dans d'autres critiques, la fin laisse un peu perplexe... Ce ne fut toutefois pas un moment de lecture désagréable, et il est bien possible que je retente un autre livre de Rufin dans le futur.

Note: 3.75/5
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