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Antonio TABUCCHI (Italie)

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Message  petitelune Lun 8 Déc 2008 - 16:36

De : sereinejulie1 (Message d'origine) Envoyé : 2004-01-03 09:51

Antonio TABUCCHI - Nocture Indien
Prix Médicis étranger en 1986 220 pages

Une histoire étrange, celle d'un narrateur innomé part sur les traces d'un ami disparu en Inde. Il parcourt la pays en taxi, en bateau ou en car. Il loge dans des hôtels minables ou des établissements de luxe. Il fera des rencontres éphémères en situations insolites.

C'est un récit qui mêle le rêve et la réalité. Chaque capitre raconte une rencontre. J'ai bien aimé l'ambiance de ce roman. Le mystère qui s'ouvre avec le livre et qui reste en fin de lecture tout aussi mystérieux

C'est une lecture diversifiante. J'ai ressenti une émotion particulière, une atmosphère particulière. L'écriture vide et dynamique confère à ce court récit l'absurdité dans la recherche de son ami. Une belle surprise!

Cinq de ces livres ont été adaptés au cinéma. J'ai l'intention de lire la totalité de l'oeuvre - il y a certains auteurs qui me donnent cette sensation avec la certitude que je ne serai pas déçu.
___________________________________
Derrière son oeuvre, Tabucchi s'est forgé une figure d'écrivain européen emblématique. Né à Pise en 1943, grand spécialiste dans la littérature du vieux continent, traducteur italien de Pessora, ancien directeur du centre culturel italien de Lisbonne de 1987 à 1990.
Parmi ses oeuvres: prerera prétend, une malle pleine de gens, piazza d'italia.

4/5




De : sereinejulie1 Envoyé : 2004-01-04 15:42

Antonio TABUCCHI: Pereira prétend
Christian Bourgeois éditeur, 219 pages

Pereira, le personnage central, vieux journaliste portugais responsable de la page culturelle d'un journal salazariste en plein été 1938 fait la connaissance d'une jeune révolutionnaire constamment talonné par la police de Salazar qui va bouleverser sa vie. Pererira vivait replié sur son passé et se morfondait d'ennui jusqu'à l'arrivée de ce dernier. Au fil des rencontres avec ce jeune homme qui lui rappelle celui qu'il fut, le vieux journaliste prendra lentement conscience de la gravité de la situation de l'europe sous la menace fasciste.

L'auteur, avec ce roman existentiel, retrace l'évolution d'un homme plutôt lâche qui refuse toute implication politique en se refermant sur une abnégation théorique et abstraite de son sort.

C'est un livre humain, émouvant et intelligent qui plaira aux lecteurs exigeants et opiniatres. La force de l'écriture réside dans la description de l'auteur d'un choix, un tourment, une vie dans un style narratif qui m'a beaucoup plu. J'ai ressentie intimement le poids de cet état policier et ses conséquences sur la vie quotidienne. C'est avec nostalgie que j'ai refermé ce livre. Une très belle oeuvre. 4.5




De : sereinejulie1 Envoyé : 2004-02-03 16:25

Antonio TABUCCHI: La tête perdue de Damasceno Monteiro
Éditions Points, 245 pages

L'idée de ce roman vient d'un fait divers arrivé dans les alentours de Lisbonne (plus précisément la petite ville de Porto) où un homme a été tué et décapité par des policiers, dans un commissariat en 1996. Le rédacteur en chef d'un journal envoie Filipino (principal personnage) sur les lieux. Il décide d'engager un avocat pour la famille épleurée, Don Fernando, qui aura une place centrale dans le roman.

L'auteur crée une enquête policière, certes, mais elle ne constitue pas ''l'intérêt'' principal de ce livre. L'intérêt est plutôt ''théorique'' dans un questionnement philosophique final comment un homme peut-il torturer et tuer? et atteint son apogée dans la plaidoirie de Fernando contre les policiers accusés du meutre.

Un autre intérêt de ce roman est l'ambiance décrite. Je ne connais pas le Portugal et ce livre est agréable dans les descriptions que l'auteur en fait. Le journaliste chargé de l'enquête n'aime pas Porto mais apprend peu à peu à la découvrir et cette découverte nous la partageons avec lui car Tabucchi profites de cette histoire pour que Firmino flâne à travers la petite ville.

Mais j'ai tout de même une critique à savoir que le discours de l'avocat est très théorique, citant de nombreuses références et est parfois difficile à comprendre et d'autre part, l'auteur semble jour avec les styles et de ce fait s'éparpille un peu.

Bref, ce n'est pas un coup de coeur. Par contre Tabucchi est un bon point d'entrée pour l'univers de la lecture italienne/espagnole sans négliger le fait qu'il invite à une réflexion sur l'abus du pouvoir et la corruption institutionnalisée. 4.0




De : Sahkti1 Envoyé : 2007-03-30 06:07

Antonio TABUCCHI, Femme de Porto Pim et autres histoires
Littérature italienne

Un livre étrange et fascinant que celui-ci. Mixte d'histoires fictives ou réelles ayant un fil conducteur et un point commun: les Açores. Mélange d'ambiances et d'impressions teintées de recueillement. C'est très particulier, ça ressemble à un voyage culturel, il y a aussi beaucoup d'introspection humaine et sociale. Tabucchi évoque des voyages à bord d'un bateau vers des îles oubliées par la civilisation trépidante; il parle des petites baleines bleues et des pêcheurs, des traditions qui durent, du temps qui passe sans vraiment défiler... Successions d'éléments qui attisent l'attention tout en créant un climat de torpeur, celui si délicat et si juste qui veut qu'on se sente chez soi dans le livre tout en étant spectateur devant une toile dont jamais on ne parvient à détacher le regard.
Il y a de l'aventure dans tout cela, de la misère, de l'amour, beaucoup de non-dit. C'est cela que j'ai aimé, surtout, beaucoup, ces silences, cette manière de tout dire en quelques mots à travers un langage épuré et pourtant si riche. Ça donne envie de lever l'ancre, d'embarquer pour nulle part, juste voir la mer, l'horizon, le vide. (4/5)




De : Sahkti1 Envoyé : 2007-03-30 06:07

Antonio TABUCCHI, Nocturne indien
Littérature italienne

A la manière de Vincent Engel dans son "Raphael et Laetitia", on pourrait "reprocher" à Tabucchi d'avoir laissé son lecteur sur le carreau à la fin du récit en adoptant l'ultime pirouette qui clôture un texte sans vraiment le faire. Mais Tabucchi est subtil et il ne se contente pas de se débiner, il intègre l'histoire dans l'histoire en prévenant qu'il y aura frustration d'une manière ou d'une autre.
Et à dire vrai, on le sent un peu venir tant au fil des pages, le narrateur partir à la recherche de son frère/ami Xavier finit par se confondre complètement avec l'objet de sa quête.
L'histoire est belle et bien écrite, Tabucchi plante les décors et pose les ambiances de manière telle qu'on l'on s'y croit sans faire d'efforts. Tout est réuni pour nous entraîner avec lui dans sa course après un fantôme. L'Inde est palpable et la perspective employée, celle d'un quasi touriste venu faire des recherches dans le pays, est bien restituée.
Juste cette fin qui me laisse un peu amère. Pas parce que ça s'arrête comme ça, sans rebondissement, mais parce que j'aurais aimé plus d'épaisseur, un ultime affrontement, un événement plus profond qui lui aurait permis de se trouver autrement. Cela n'enlève cependant pas grand chose au plaisir de cette lecture, ça l'empêche simplement d'être excellente. (2,5/5)




De : Sahkti1 Envoyé : 2007-03-30 06:08

Antonio TABBUCHI, Tristano meurt
Littérature italienne

Un homme âgé, malade, prisonnier dans sa maison de Toscane parce que sa santé ne lui permet plus de sortir. A défaut de prendre l'air au-dehors, il le fera au-dedans, en voyageant dans le temps et ses souvenirs. Un voyage dans la mémoire qu'il partage avec un écrivain chargé de coucher tout cela sur papier. Le travail peut commencer. Tâche ardue si il en est car comment démêler le vrai du faux. Le vieil homme perd-il la tête? Fait-il preuve au contraire des derniers sursauts de clairvoyance au crépuscule de sa vie? Le lecteur se sent perdu, tout comme l'écrivain sommé de tout consigner. Entre fiction et réalité, le coeur s'emballe et au moment où celui-ci pourrait enfin soufflé, le vieillard malade en remet une couche, brouille les cartes, parle du quotidien et de liberté, celle pour laquelle on se bat. A nouveau un plongeon dans les souvenirs enfouis. Avec de plus en plus grandissante une certaine désillusion lorsque le vieil homme, tout comme le lecteur d'ailleurs, réalise que se battre pour une liberté, c'est bien mais à quoi cela a-t-il servi? Quels sont les combats d'aujourd'hui et quelle place occupe encore la pensée? La mode est à la non-pensée, qui évite de réfléchir et de devoir s'impliquer. La paresse a pris le pouvoir. Tristano, jadis héros de la résistance italienne, réalise sombrement à quel point son pays s'est enfoncé dans le n'importe quoi. Finalement, ce besoin de se promener sur les territoires de la mémoire n'était peut-être pas une si bonne idée que cela.

La désillusion du principal protagoniste transpire à chaque page, Antonio Tabucchi a rédigé un ouvrage terriblement désabusé et lucide sur les dérives d'une certaine société de consommation de la pensée. On pourrait y voir une critique d'une certaine Italie, celle de Berlusconi et sa dictature de la pensée et des médias, mais je pense que ça va beaucoup plus loin, le propos est universel. A quoi on servi les combats d'antan? L'humanité se complaît-elle dans sa régression constante? Les certitudes se font fragiles et la colère gagne du terrain.
C'est un ouvrage par moments confus, comme les pensées de Tristano. Tristano qui meurt, emportant avec lui les espoirs d'un monde oublié. Un malaise sociétal que Tabucchi restitue avec beaucoup de force et de justesse; on sent à travers son écriture qu'il le vit profondément, personnellement. Cela n'en rend son livre que plus fort, parce que véridique dans l'expression de ses émotions. (3,5/5)
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Message  Lacazavent Jeu 9 Juil 2009 - 15:38

Nocturne Indien d' Antonio Tabucchi
Christian Bourgeois Éditeur / 120 pages



C'est l' histoire très brève et un peu étrange d'un homme parti à la recherche d'un ami perdu dans l'immensité de l'Inde. C'est une histoire très belle et bien écrite mais il y a beaucoup de subtilité. Il réussi avec un incroyable succès à recréer des lieux et des ambiances où chaque chapitres est le prétexte à une nouvelle rencontre. Cependant il y a des mais, d'abord je n'ai pas du tout apprécié la fin quasi inexistante et puis et surtout il ne se passe pas grand chose. Tous les ingrédients sont pourtant réunis mais ce roman manque d' épaisseur. Il demeure très agréable à lire mais sans plus... 3/5
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Message  Invité Mar 14 Sep 2010 - 7:01

Nocturne Indien d' Antonio Tabucchi

Ce roman est une quête, la quête d'un homme, le narrateur, qui en cherche un autre. Le narrateur nous emmène en Inde, dans une Inde subjective voire onirique.

J'ai beaucoup aimé ce livre pour diverses raisons.
Je l'ai trouvé prenant et agréable à lire. J'ai apprécié la mise-en-abyme.

En outre, l'idée que dans un voyage ce n'est pas la réalité qui importe mais ce que le voyageur en retire me séduit. Je pense que l'on ne peut pas être objectif quant à un voyage à l'étranger car cela dépend des rencontres que l'on fait, de ce que l'on voit, de ce que l'on vit.

Beaucoup ont été déçus par la fin, moi j'ai été séduite. Je pense que ce qui est important dans une quête ou dans un voyage, ce n'est ni la finalité ni la fin mais le trajet parcouru.
J'y ai lu cet enseignement (peut-être seulement parce que j'ai voulu le lire).

4,5/5

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Message  géromino Sam 11 Fév 2017 - 9:36

"Piazza d'Italia" Folio 2015   213 pages


      C'est un curieux roman historique, traité à la façon d'un conte, qui nous fait revivre un siècle de l'Histoire Italienne, à compter de l'épopée de Garibaldi jusqu'au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Cette fresque lapidaire raconte une famille d'anarchistes sur trois générations. L'amour, la révolution, la guerre, voilà les trois cordes qui font vibrer les pages, avec son lot de sang, de trahisons, de romanesque et de poésie. On se perd parfois dans les personnages dont les noms reviennent comme un éternel recommencement d'événements (Garibaldo, Volturno). Ces personnages d'ailleurs possèdent de la consistance, regorgent de caractère, mais la narration sous forme de fragments ou de courts chapitres en amoindrit leur pleine expression; c'est dommage, j'aurais aimé m'attarder sur ces insoumis hauts en couleur.
      Pourtant, ce style particulier, mélange d'humour, de gravité, d'Histoire, de fantastique aussi, ne m'a pas laissé indifférent. Ce trop rapide survol historique et politique de l'Italie n'a fait que suggérer de multiples idées de lectures, et déjà, me pousse à en savoir plus sur Garibaldi et ces anarchistes, sur Mussolini, sur ceux qu'on appelait les Partisans... Et sur cette chanson "Bella ciao", car tout au long du livre, comme une illustration de chacun des épisodes de l'Histoire italienne, c'est ce chant de révolte qui a accompagné ma lecture.


Note: Je ne saurais pas trop dire... 4/5 pour l'originalité du récit   3/5 parce que je suis resté un peu sur ma faim

_________________
                                                                                                                                                                              

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Message  Le petit montagnard Dim 17 Oct 2021 - 9:48

Tristano meurt

Antonio TABUCCHI (Italie) Tabucc10

En Italie, Tristano, un vieil homme qui meurt, fait venir à son chevet le journaliste qui autrefois écrivit un livre sur lui. Car Tristano a été un héros national, combattant le fascisme pendant la seconde guerre mondiale. Le temps d'un été, les deux hommes plongent dans de vieux souvenirs.

Comme la mémoire d'un vieil homme malade, le roman est souvent confus, on fait des va-et-viens dans l'Histoire, celle de l'Italie mais aussi celle du personnage. Ce long monologue n'est pas trop long donc on arrive à ne pas être perdu. Ce roman décrit la terrible désillusion de ce vieil homme, déçu du chemin emprunté par son pays et qui finalement se demande si ça valait le coup de se battre pour cela.

Note : 3,5/5
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