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William GOLDING (Royaume-Uni)

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Message  Lacazavent Mer 10 Déc 2008 - 10:57

De : Friisette Envoyé : 27/05/2004 00:42
VOICI UNE CRITIQUE DE AGNES

Sa majesté des mouches



Pour ma part, j'ai lu Sa majesté des mouches et je dois dire que j'ai été profondément marquée.

Et ce sur plusieurs points :
-déja le style est sobre, et fait passer des émotions quand il le faut ( je me rappellerai toujours de la scène du parachute retrouvé par un des garçons et de la mort de Piggy),
ensuite parce que Golding décit merveilleusement bien l'évolution des mentalités lorsqu'elles sont isolées durant quelques temps, et ce chez des enfants, ce qui se révèle être captivant :

-Tout d'abord les enfants ne sont plus sous la surveillance des adultes, ils se sentent en droit de faire tout ce qui les amuse, ils ne sont plus obligés de travailler etc... L'île est pour cela un lieu particulièrement bien choisi, innatégniable par la terre, avec le cliché du paradis, de la plage de sable fin,...

-Ensuite, ils se voient obligés d'élaborer une organisation spéciale et d'engager un chef qui va devoir surmonter des problèmes et mettre à contribution tout le monde pour la communauté
-Puis pour montrer l'évolution et la révolte de certains dont l'instinct est réveillé par le sang et la chasse, et qui vont s'adonner à des ituels pour le moins inquiétants...

-On voit aussi la peur panique de l'invisible, le culte du monstre, un peu comme une sorte de Dieu et de Diable en même temps

-Et surtout on voit que l'esprit de l'enfant n'est pas froncièrement bon et innocent, il peut se laisser aller à des horreurs, au massacre de son prochain, à la jouissance de la chasse à l'homme...enfin toutes sortes d'abominations qui sont dues au fait que l'enfant n'est plus bridé par la société adulte ( imaginez un peu si la société n'existait pas...).Cela semble d'ailleurs contredire un peu la théorie rousseauiste de la corruption des moeurs par la société.

-Il montre aussi que l'isolement dans un endroit tel que l'île ( paradisiaque) peut être génial au départ et se révéler dramatique à la fin...On voit l'ambiguité de l'île, la dualité qui y règne.

-La fin, sublime, montre que l'adulte symbolise le retour à la réalité, et la fin du rêve ( ou du cauchemar) de l'enfant.



Livre qui remue beaucoup de choses et d'idées, que je trouve écrit d'une telle façon que l'on est complètement pris dans l'histoire, il est vraiment excellent et montre bien les dérives que peut prendre l'être humain dans l'isolement...A lire absolument je le note 5/5

Je sens que je n'ai pas encore tout dit et que j'ai oublié plein d'aspects mais bon i.belge ca me fera une joie que tu me complètes et que tu me dises ce que tu en as pensé.



De : Friisette Envoyé : 27/05/2004 00:56
Lord of the flies

4/5

Lord of the flies raconte l'histoire d'un groupe de jeunes garçons (au moins une cinquantaine d'après ce que j'ai pu déduire) qui se retrouvent sur une île déserte. Les secours ne venant pas, ils finissent pas se créer un mode de fonctionnement à la mesure de leurs capacités de raisonnement. Mais comme dans tout groupe, des rivalités et des luttes de pouvoir s'installent. Elles amèneront ces enfants, qui n'ont plus de balises sociales, à fonctionner comme ils le peuvent pour survivre. Je n'en dis pas plus, afin de ne pas révéler ce qui fait la force de ce récit.

La force de cette histoire réside dans la facôn qu'a l'auteur de nous montrer comment la nature humaine peut être cruelle quand il est question de pouvoir. Par une histoire assez simple, l'auteur nous montre comment les gens ambitieux réussissent à manipuler notre opinion afin de nous soumettre à leur autorité ou leur volonté. On voit aussi que ce ne sont pas nécessairement les plus intelligents qui détiennent le pouvoir (mais ça on le savait, on a juste à regarder nos hommes politiques ) Mais surtout, il nous montre comment notre code moral peut parfois devenir élastique dépendant des circonstances ou pour soulager notre conscience. Bref, on réussit brillamment à nous faire prendre conscience de bien des enjeux de société sans avoir l'air de le faire.

C'est une lecture que je recommande et qui fait beaucoup réfléchir. Il faut donc le lire à petite dose.

Un gros merci à Sereine de m'avoir permis d'en faire la lecture!



De : lassy Envoyé : 08/10/2006 15:29
Lord of the flies

Tout d'abord, il faut savoir que le titre vient de la traduction littérale de l'arabe Baal-zebub, l'une des manifestations du mal.

Tout commence le jour où un groupe d'enfants se retrouve parachuté dans une petite île déserte, sans adulte. Une île paradisiaque, qui suggère fortement Coral island, livre d'ailleurs cité par les enfants, un roman du XVIIIè siècle, dans lequel Ballantyne, l'auteur, décrit une île idyllique...
On s'organise, tant bien que mal. L'autorité revient à celui qui a trouvé la conque, et qui a su rassembler tout ce petit monde au son de cette trompe improvisée. Mais les enfants petit à petit se relâchent, et une rivalité des plus influents se met en place.

C'est un roman dur, car il est difficile de supporter que cette situation se dégrade à ce point, certains enfants peuvent être monstrueux, bien sûr, ne voit-on pas certains adultes se laisser dominer par leurs instincts ? les enfants, ici, en arrivent à oublier la civilisation, qui est le propre de l'humanité... Mais c'est un roman marquant, d'une écriture vive, efficace, dont les images fortes resteront gravées dans ma mémoire un moment, j'en ai peur !

4/5


De : van1709 Envoyé : 09/04/2007 20:53
Sa majesté de mouches

Suite à un accident d’avion, des enfants se retrouvent coincés sur une île. D’abord éparpillés aux quatre coins de l’île, Ralph, sous la suggestion de Porcinet, tente de réunir tous les enfants afin de savoir quelle attitude adopter. Ralph est vite élu chef, et parmi ses préoccupations premières se retrouvent : faire un feu pour se faire plus facilement repérer, et construire des abris. Mais très bientôt, des divergences d’opinions vont apparaître.

Sa majesté des mouches est un très bon livre. Très vite, les enfants, livrés à eux-mêmes vont s’habituer à cette vie, même si les cauchemars sont de plus en plus fréquents depuis que l’un d’entre eux a aperçu un « monstre ». Certains resteront raisonnables et voudront tout faire pour conserver le feu allumé et être plus facilement repérables par les secours. Mais d’autres ne sont pas d’accord avec certains compromis et veulent se consacrer uniquement à la chasse, au détriment du feu. Ces divergences vont vite virer au cauchemar, et de démocratie, on va vite passer à la tyrannie. Cette histoire reflète bien de quoi les hommes sont capables pour accéder au pouvoir et être seul maître des décisions importantes à prendre. C’est révoltant, mais malheureusement bien réel.

Note : 4.5/5


De : Philcabzi5 Envoyé : 19/11/2007 13:49
Sa Majesté des mouches

Edition Gallimard, 1989, 245 pages

Note: 4/5

Mon avis:
Un tout petit bouquin vraiment très intéressant. J'avais peur à ce que l'auteur caricature les personnages mais au contraire je les ai trouvé à la fois crédibles et touchants. Ces enfants, qui reproduisent les mêmes comportements que les hommes ont toujours démontrés, ne cessent tout de même jamais d'être des enfants. Je suis bien contente d'avoir découvert cet univers dont j'avais mainte fois entendue parler. Mon seul bémol, vient du fait que l'auteur à un tendance à la répétition, ce qui m'agace toujours un peu.


De : liza_lou55 Envoyé : 25/11/2007 12:25
Sa Majesté des mouches
(Folio, 285 pages)

Un avion s'écrase sur une ile déserte en plein Pacifique. Les seuls survivants sont des enfants qui, après la première euphorie, doivent apprendre à vivre en communauté afin de survivre et d'organiser leur sauvetage. Election d'un chef, meetings quotidiens pour débattre des problèmes de tous les jours, partage des taches... Tout se passe pour le mieux jusqu'au jour où les premières peurs liées aux jalousies des uns, critiques des autres, fassent que le rêve tourne au cauchemar, l'entente à la guerre, l'amitié en haine.
De paradisiaque, l'île devient un cauchemar; les enfants devenant des sauvages assoiffés de sang et de tuerie. Seul Ralph essaie de contrer cette évolution coûte que coûte avec une seule idée en tête : allumer un feu pour indiquer leur existence aux hypothétiques bateaux de passage...


Une vraie parabole de comment la société humaine peut virer de la démocratie à la tyrannie, à l'image de Jack, chef tout puissant, ne régnant sur les autres que par la peur et la cruauté. Avec ce roman, Golding décrit une humanité livrée à elle même, où les instincts primaires (danses, chasses, peintures sur le corps, sacrifice...) refont rapidement surface. La quête du pouvoir devient la priorité au détriment de leur sauvetage; il n'y a d'ailleurs pas de place pour les faibles, à l'image de Simon ou de Piggy. De même, les "petits" ne comptent pas et vivotent à part sur la plage, en oubliant eux aussi leur vie civilisée.

C'est un roman qui par instants fait frémir de par sa cruauté d'autant plus que les situations décrites par Golding pourraient réellement arriver. Comment nous comporterions nous si notre civilisation s'effondrait et que l'homme serait de nouveau ramené à ses origines? Golding donne ici sa version personnelle, qui n'est pas véritablement à l'honneur de l'être humain...

Ma note : 4,5/5


De : 5859Chouette Envoyé : 30/09/2003 08:47

Sur le même thème mais peut-être pas à conseiller forcément à des enfants (car on navigue dans un monde d'adultes), deux autres livres me reviennent et m'ont bien plu aussi :

* Prisonniers du paradis d'Arto Paasilinna
* L'île des gauchers d'Alexandre Jardin
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Message  Invité Mar 3 Fév 2009 - 8:58

Sa majesté des mouches


je finis tout juste ce livre, et comme la plupart des lecteurs qui ont témoigné ici, j'ai été touché par ce bouquin. Je ne reviendrai pas en détail sur les qualités que d'autres ont déjà largement énumérés (fluidité de l'écriture, mise en opposition entre le bien et le mal, l'ordre et la sauvagerie ...), mais plutôt sur deux détails qui m'ont quelque peu dérangé pendant la lecture.
-Tout d'abord, j'ai attendu tout le long du bouquin une explication plausible sur la façon dont ces enfants ont échoué sur cette île. J'ai tour à tour imaginé une expérience menée par des adultes voulant voir comment des enfants vivraient en autonomie, puis un naufrage de bateau, un crash d'avion .... Je suis peut être passé à coté, mais je ne me suis jamais senti éclairé sur ce mystère.
- Par ailleurs, lors de la mort de l'un des jeunes, j'ai été frappé par l'indifférence avec laquelle ses camarades, mais aussi ses ennemis, vivent la chose. Sa mort est particulièrement terrible et violente, tous les enfants la voient de près mais aucun ne pleurent ou ne semblent montrer une forme quelconque de tristesse (hormis son meilleur ami, mais là aussi, il n'a pas l'air plus marqué que cela). Même si je n'ai jamais vécu sur une île sans adulte, je ne peux donc difficilement juger cette "absence" de sentiments, tout cela me semble particulièrement cruel (mais après tout, c'est peut-être ce que l'auteur a voulu transmettre ...).

A part cela, j'ai beaucoup aimé ce livre, vraiment passionnant !!!


4/5

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Message  Lyreek Dim 6 Sep 2009 - 20:58

William GOLDING (Royaume-Uni) Samaje10


Sa Majesté des mouches - William Golding
Folio - 245 pages

Un groupe d'enfants se retrouvent livrés à eux-mêmes sur une île déserte. Ils ont entre 6 et 12 ans et en attendant les secours, ils doivent s'organiser. Ralph est élu chef mais bien vite, des dissidences apparaissent au sein du groupe, incarnées notamment par Jack.

J'avais déjà lu ce livre il y a des années, il s'agissait d'une lecture obligatoire pour un cours de littérature. Et j'en gardais un très mauvais souvenir, me rappelant m'être ennuyée à mourir pendant ma lecture et avoir eu bien du mal à aller au bout bien que ce soit un roman assez court. Mais bon, on grandit et comme ce roman a beaucoup de bonnes critiques, j'ai voulu retenté l'aventure et voir si je n'étais pas passée à côté du fait de ma jeunesse.
Bilan : à peu de choses près le même, j'ai eu bien du mal à finir et me suis bien souvent ennuyée, au point d'avoir failli abandonner ma lecture. Mais étant curieuse de nature, je voulais tout de même connaitre la fin et donc je suis arrivée péniblement au bout. C'est sur que par rapport à ma précédente lecture, j'en ai tiré bien davantage et j'ai pu apprécié ce que Golding a voulu faire passer sur la nature humaine, la civilisation et la barbarie.
Mais ce n'est pas cette compréhension qui m'a fait aimé le roman davantage. Peut-être dira-t-on que je suis naïve et que je vis au pays des bisounours mais je n'ai pas envie de rester avec cette vision de la nature humaine qu'a voulu nous monter Golding. Je trouve ça trop déprimant, et encore plus parce que ce sont des enfants. Oui, je sais, on dit souvent que les enfants sont cruels, mais tout de même, autant de violence et d'indifférence!
J'ai aussi du mal à comprendre qu'on étudie ce livre en classe avec des ados. Parce qu'avec une vision tellement négative de l'humanité, je me demande ce qu'on essaye de faire passer comme message. Il n'y a pas d'espoir dans ce livre, seulement le constat que l'homme est mauvais et cruel par nature. Peut-être que c'est vrai ou peut-être pas, chacun est libre de penser ce qu'il veut mais disons que ce n'est pas le genre de choses que j'aime lire.

3/5

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Message  FilouDlidou Dim 6 Sep 2009 - 22:41

Lyreek,

Premièrement, merci pour ta belle critique.

Ensuite, sache que je n'ai lu ni ce livre, ni même cet auteur, mais je voulais néanmoins mentionner que moi aussi, j'ai parfois de la difficulté avec les écrivains qui essaient de faire passer leur vision du monde en sursimplifiant la nature humaine (comme Jean-Paul Sartre dans "Huis clos", par exemple). En même temps, j'essaie cependant de me dire qu'ils n'ont sans doute pas complètement tort de procéder ainsi. Non, nous ne sommes pas un super-concentré de bête féroce, mais si un auteur retire suffisamment de paramètres du système, il pourra mettre en lumière une certaine méchanceté, une certaine âpreté dans les humains, dont même ceux qui sont très gentils et bisounours (j'adore ton mot) devront, si l'exercice est bien mené, reconnaître la réalité.

Peut-être la faiblesse de ce livre en est-elle la force??? En surreprésentant à dessein l'être cruel qui sommeille en chacun de nous, peut-être nous force-t-il à le reconnaître? Peut-être des descriptions moins amplifiées nous laisseraient-elles sereins et détachés, aveugles et sans soucis, ignorants de notre tendance innée à la méchanceté et n'en voulant pas entendre parler?

Lorsque Sartre disait que l'enfer, c'est les autres, il était peut-être bien trop réducteur (l'enfer nous vient aussi d'autres lieux; les autres nous apportent aussi le bonheur), mais ne ne nous montrait-il pourtant pas là l'une des facettes de notre perception du monde extérieur et de ses incessantes contraintes. À défaut de vraisemblance dans l'importance accordée au trait explicité, peut-être l'exercice était-il intéressant pour l'explicitation, justement. À charge pour les lecteurs de ne pas surévaluer son importance.

Respectueusement je te salue.
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Message  Lyreek Mar 8 Sep 2009 - 16:22

Merci pour ton commentaire Filou!
Je suis d'accord avec toi, pour faire passer son message, l'auteur ne pouvait l'écrire autrement. Et ce roman a le mérite de faire réfléchir sur la nature humaine, que ce soit pour rejoindre l'avis de l'auteur ou au contraire pour s'y opposer.

En ce qui me concerne, même après la lecture de Sa majesté des mouches, je persiste et signe, je choisis les bisounours Very Happy

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Franchement, ça donne quand même un peu plus envie que la couverture hideuse de Sa majesté des mouches, non ? Wink lol!

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Message  Ysla Lun 9 Nov 2009 - 18:24

SA MAJESTE DES MOUCHES
Folio, 246p (vieille édition)

Je suis allée voir le film (très fidèlement) adapté du roman de Golding mercredi (ciné-club) et cela m'a donné envie de relire le livre. C'est donc ma deuxième lecture de Sa majesté des mouches, 11 ans après la première.
Autant dire que j'avais oublié pas mal de détails, mais pas le fond de l'histoire, ni certains événements, ni la fin, ce qui je le rappelle est rare me concernant après une seule lecture.
Sa majesté des mouches est un livre que j'aime beaucoup. Le concept d'un groupe de personnes coupées du reste du monde et devant s'organiser par lui-même et les différentes versions qu'en donnent les auteurs m'ont toujours fascinée. Ainsi Prisonniers du paradis, cité plus haut et qui reprend le même lieu et la même situation que Sa majesté des mouches. Ainsi Quinzinzinzili lu tout récemment qui s'appuie sur une situation différente mais avec le même concept de base.

Ici, la particularité est qu'il s'agit d'un groupe d'enfants, de garçons anglais d'âges divers, oscillant entre 6 et 12 ans environ. Pas un seul adulte pour dicter une conduite à avoir. Mais ces jeunes garçons ont été élevés dans un système très codifié et leur première idée est de se donner des règles de survie, la plus simple mais la plus importante de toutes étant : allumer et entretenir un feu pour produire de la fumée et être repérés par un bateau, c'est à dire être secourus.
Golding dépeint très bien la façon dont une situation de départ se dégrade progressivement, en raison d'opinions divergentes, de luttes pour le pouvoir, d'incompréhension réciproque. Il met l'accent sur la montée d'un climat de violence, entre des personnages principaux finement décrits, dotés d'une psychologie propre, très réalistes. La fin du livre est terrifiante, ainsi que d'autres passages, mais on rencontre aussi des moments de joie et des passages empreints de mystère dans ce roman.

J'ai lu ce roman dans une traduction qui est sans doute bien faite, car cela ne m'a pas dérangée. C'est un classique que je recommande, malgré sa noirceur qui est avant tout une allégorie, bien sûr.

Ma note : 5/5
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Message  DM29 Jeu 14 Jan 2010 - 12:18

Sa majesté des mouches de Golding
246pages

mon avis : Pas fan des livres d'aventure sur une île déserte comme Robinson Crusoé, (jamais lu et pas envie de le lire),je suis un peu réticente, mais bon, je l'ai entre les mains et je m'attaque à ce petit livre.
Comme prévu, je n'accroche pas, deux / trois phrases font sourire, je persévère parce que le live est court. Et miracle au boute de 70 pages (!), il se passe quelque chose, je suis leurs aventures avec plus d'intérêt et plus d'appréhension aussi. Même si très tôt, on sent que les choses vont dégénérer , je m'attendais à certaines scènes assez cruelles et on les a eu. Ce qui ne veut pas dire que le livre m'ait touché ou révolté. En aucun cas je ne me suis pas attaché aux personnages, (même pas Porcinet). J'avais hâte que ça se termine.
La fin m'a laissé une impression étrange. est ce qu 'on s'y attend ? Peut être, mais pour le coup, j'aurai aimé savoir la suite ...
C'est violent, sombre, mais réaliste ! Ce n'est pas un livre que je relirai, je me suis plutôt ennuyée en le lisant.

Après c'est un livre qui marque c'est sûr, mais c'est une question d'époque aussi. Le livre date de 1954 (si je ne me trompe pas). L'impact a du être différent à l'époque, juste au sortir de la seconde guerre mondiale, alors qu' aujourd' hui de nombreux ouvrages traitent de ce thème, rien de nouveau donc. (Pour ma part, je crois que c'est ça qui a gêné ma lecture).

note 4/5.

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Message  Bernard Jeu 14 Jan 2010 - 13:28

Merci de ta critique DM29. C'est quand même pas un livre facile, dérangeant. Je pense que tu as vu juste, l'époque joue à son rôle.

B
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Message  Invité Mer 19 Oct 2011 - 15:04

Sa majesté des mouches, de William Golding
Gallimard, collection folio
2011, 245 pages

4e de couverture
: Une bande de garçons de six à douze ans se trouve jetée par un naufrage sur une île déserte. L'aventure apparaît aux enfants comme de merveilles vacances : ils se nourrissent de fruits, se baignent, jouent à Robinson. Mais il faut s'organiser et, suivant les meilleures traditions des collèges anglais, ils élisent un chef... Un grand roman d'aventures, mais surtout un magnifique roman d'apprentissage de la vie en société avec ses règles et ses cruautés.

Mon avis
: Une allégorie sur le comportement de l'homme en l'absence de règles et de lois. Bien que le thème soit assez universel pour traverser les âges, l'écriture n'en donne malheureusement pas l'impression. Elle sonne un peu vieillotte, parfois un peu mélangeante. Outre cela, l'histoire prend un certain temps à décoller et lorsque le changement chez les garçons se présente, il semble brusque, moins crédible. De plus, beaucoup de temps passe sur la description de l'île ; descriptions redondantes qui n'apportent pas grand chose au texte.

Outre cela, j'ai bien aimé l'utilisation de la peinture pour masquer le visage des enfants sauvages. Ce masque qu'ils posent sur leur visage, chassant leur humanité, leurs petits rites et normes de société anglaise. Et peu à peu, les tenants d'une image démocratique tombent vers la sauvagerie et la cruauté, sans se soucier du reste.

Comme d'autres lecteurs avant moi, une portion de mon agacement vient de l'âge du texte. Depuis cette époque, bon nombre d'histoire à saveur similaire sont apparues, plus réussies, plus intéressantes. Ça n'enlève rien à l'impact qu'a dû avoir ce texte à l'époque, mais en ce qui concerne mon intérêt de lecture, malheureusement si.

Note : 2,5/5

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Message  cookie610 Lun 17 Aoû 2015 - 16:24

Sa majesté des mouches

Note 3.75/5

Le résumé a déjà été fait ci-dessus 

Critique : Ça faisait un moment que je voulais lire ce livre, qui est un classique de la littérature, j'en avais beaucoup entendu parler en bien généralement et donc je me suis finalement lancée. Je comprends que ce soit un livre qui marque profondément son lecteur. L'histoire est terrible. On suit magnifiquement bien l'évolution des mentalités et le basculement de la situation qui semble tellement idyllique aux enfants dans un premier temps. Le fait que les personnages soient tous des gamins d'une douzaine d'années renforce le propos. La tension monte peu à peu. Cette sensation de montée en puissance est accentuée en plus par le style de l'auteur qui est relativement sobre et dénoué d'émotion, de jugement. On voit bien que la nature humaine peut être cruelle lorsqu'on touche au pouvoir et qu'elle est laissée à elle-même. Par contre, j'ai trouvé qu'il y avait quelques répétitions dans le propos. Le livre a peut être un peu vieilli depuis 1954 et le thème a été de nombreuses fois repris par d'autres. Et, étrangement, j'aurais aimé que la fin soit moins optimiste, ça aurait mieux collé d'après moi aux propos de l'auteur. Le livre est court mais il est dense et ne se lit pas forcément très rapidement avec la force du propos. Par ailleurs, c'est un livre qui fait beaucoup réfléchir et s'interroger. 

PS : Si vous voulez une histoire semblable (enfants abandonnés sur une île paradisiaque) mais plus légère avec un vrai coté "bisounours", il y a Deux ans de vacances de Jules Verne. J’arrêtais pas de penser à ce livre pendant ma lecture.
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