Henryk SIENKIEWICZ (Pologne)
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Henryk SIENKIEWICZ (Pologne)
Lacazavent Mar 16 Déc 2008, 22:38
De :doriane99 (Message d'origine) Envoyé : 15/10/2007 08:31
Henryk SIENKIEWICZ
Ecrivain Polonais né en 1846, mort en 1916
Lauréat du Prix Nobel de Littérature en 1905
D'abord chroniqueur, il rédige en 1883 ses grands romans nationaux : Par le fer et par le feu, Le Déluge et Messire Wolodoyowski. Cette trilogie fait revivre le passé de la Pologne du XVIIe siècle. Il publie ensuite deux romans de moeurs : Sans Dogme et La famille Polaniecki.
En mars 1895, il commence à publier en feuilleton le fameux Quo vadis ? Il revient ensuite à l'histoire de la Pologne avec Les Chevaliers Teutoniques considéré comme sa dernière grande oeuvre.
Pendant la Première Guerre Mondiale, il se réfugie en Suisse d'où il organise des secours pour les polonais.
De : doriane99 Envoyé : 15/10/2007 08:41
Les chevaliers Teutoniques
Ed Parangon, Trad de Jean Nittman, 358p
Ce livre retrace l'histoire du conflit qui oppose, au XVe siècle, la Pologne à l'Ordre Teutonique.
Tout d'abord, j'avoue ma totale ignorance de cet "ordre teutonique" avant de commencer le livre (et mon ignorance complète de l'histoire de la Pologne médiévale). Ces "chevaliers teutoniques" sont issus de la même mouvance que les Templiers ou les Chevaliers de l'Ordre de Malte, issus des croisades ils viennent christianiser l'Europe païenne.
Dans ce livre, ils ont tous les défauts que l'on a imputés aux Templiers : vice, appât du gain... et se présentent un peu comme les croquemitaines de ces pauvres Polonais. Sous prétexte de les christianiser, ils leur volent leurs terres, les rançonnent et tuent leurs femmes.
Bien entendu, à côté de la Grande Histoire, on trouve dans ce livre l'histoire d'un jeune chevalier, sans peur et sans reproche, qui, pour l'amour de sa belle va aller pourfendre les envahisseurs !
Une histoire intéressante mais pas mal de longueurs et un manque de souffle dans l'écriture. C'est déjà ce que j'avais ressenti il y a quelques années en lisant "Quo Vadis ?", j'avais bien aimé l'histoire mais m'étais ennuyée dans ma lecture. J'ai reprché des répétitions (où l'on parle de "miséricorde", du chevalier qui "embrasse les genoux"). Sans plus.
2,75/5
Henryk SIENKIEWICZ
Ecrivain Polonais né en 1846, mort en 1916
Lauréat du Prix Nobel de Littérature en 1905
D'abord chroniqueur, il rédige en 1883 ses grands romans nationaux : Par le fer et par le feu, Le Déluge et Messire Wolodoyowski. Cette trilogie fait revivre le passé de la Pologne du XVIIe siècle. Il publie ensuite deux romans de moeurs : Sans Dogme et La famille Polaniecki.
En mars 1895, il commence à publier en feuilleton le fameux Quo vadis ? Il revient ensuite à l'histoire de la Pologne avec Les Chevaliers Teutoniques considéré comme sa dernière grande oeuvre.
Pendant la Première Guerre Mondiale, il se réfugie en Suisse d'où il organise des secours pour les polonais.
De : doriane99 Envoyé : 15/10/2007 08:41
Les chevaliers Teutoniques
Ed Parangon, Trad de Jean Nittman, 358p
Ce livre retrace l'histoire du conflit qui oppose, au XVe siècle, la Pologne à l'Ordre Teutonique.
Tout d'abord, j'avoue ma totale ignorance de cet "ordre teutonique" avant de commencer le livre (et mon ignorance complète de l'histoire de la Pologne médiévale). Ces "chevaliers teutoniques" sont issus de la même mouvance que les Templiers ou les Chevaliers de l'Ordre de Malte, issus des croisades ils viennent christianiser l'Europe païenne.
Dans ce livre, ils ont tous les défauts que l'on a imputés aux Templiers : vice, appât du gain... et se présentent un peu comme les croquemitaines de ces pauvres Polonais. Sous prétexte de les christianiser, ils leur volent leurs terres, les rançonnent et tuent leurs femmes.
Bien entendu, à côté de la Grande Histoire, on trouve dans ce livre l'histoire d'un jeune chevalier, sans peur et sans reproche, qui, pour l'amour de sa belle va aller pourfendre les envahisseurs !
Une histoire intéressante mais pas mal de longueurs et un manque de souffle dans l'écriture. C'est déjà ce que j'avais ressenti il y a quelques années en lisant "Quo Vadis ?", j'avais bien aimé l'histoire mais m'étais ennuyée dans ma lecture. J'ai reprché des répétitions (où l'on parle de "miséricorde", du chevalier qui "embrasse les genoux"). Sans plus.
2,75/5
Lacazavent- Admin
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Re: Henryk SIENKIEWICZ (Pologne)
géromino Sam 11 Mar 2017, 10:44
"Quo vadis" Le Livre de Poche 1971 603 pages
A l'origine, le roman est diffusé sous forme de feuilleton dans un journal polonais (1895). Très vite il devient un phénomène d'édition dans le monde entier: en France c'est le livre le plus vendu de l'année 1900; aux Etats-Unis, il s'en vendra 800 000 exemplaires en moins d'un an. Il contribuera à la renommée internationale de Sienkiewicz et à l'obtention du prix Nobel en 1905.
C'est un roman d'aventures qui se déroule dans les années 60 après Jésus-Christ, au temps des premiers chrétiens à Rome, sous le règne de l'Empereur Néron. Un jeune officier romain, Marcus Vinicius, s'éprend d'une jeune fille, Lygie. Elle a le statut d'otage et est hébergée dans la riche maison de Plautius. De surcroît, elle est adepte d'une nouvelle secte qui commence à s'étendre dans le monde romain: les Chrétiens. La jeune fille est craintive; et repousse les avances de Vinicius. C'est Pétrone, l'oncle de Vinicius, qui imagine un stratagème pour l'amener auprès de son neveu: jouant de son influence auprès de Néron, il convainc ce dernier d'inviter Lygie à un banquet, où sera réunie toute la haute société romaine. Mais à la fin du repas, Lygie s'enfuit avec son serviteur Ursus, un colosse doté d'une force herculéenne.
La tension et le suspense augmentent, on s'en doute, au fil des pages, et malgré quelques longueurs, parviennent à captiver le lecteur. Sienkiewicz peint avec réalisme (je suppose... n'ayant pas grande connaissance sur l'époque) un tableau de la Rome antique; sans grand effort d'imagination, on se représente avec clarté les images qu'il fait de la ville et les personnages sont très bien campés. Néron est monstrueux en despote cruel et artiste raté; Pétrone est "le" personnage du roman, le fil conducteur, je dirais presque le vrai héros, tellement sa présence est centrale: il est "l'arbitre de l'élégance" et influence largement les décisions de Néron qui trouve en lui un conseiller à la critique sincère; c'est lui aussi qui avise Vinicius de la façon d'agir, en somme qui aiguille toute la trame du roman.
Pour le style, on ne croule pas sous les descriptions lyriques, l'écriture est à la fois simple et généreuse, ce qui rend la lecture plutôt fluide et agréable. Quelquefois cependant l'auteur s'étend sur des scènes, qui lassent lorsqu'il décrit les banquets ou qui font frémir jusqu'à l'écoeurement, lors des persécutions des chrétiens dans l'arène (des scènes qui auraient peut-être mérité qu'il s'y étende un peu moins); mais dans l'ensemble, ça passe plutôt bien.
En résumé: un brin trop mélo parfois, quelques longueurs, mais un roman historique absolument passionnant et fascinant.
Note: 4,5/5
A l'origine, le roman est diffusé sous forme de feuilleton dans un journal polonais (1895). Très vite il devient un phénomène d'édition dans le monde entier: en France c'est le livre le plus vendu de l'année 1900; aux Etats-Unis, il s'en vendra 800 000 exemplaires en moins d'un an. Il contribuera à la renommée internationale de Sienkiewicz et à l'obtention du prix Nobel en 1905.
C'est un roman d'aventures qui se déroule dans les années 60 après Jésus-Christ, au temps des premiers chrétiens à Rome, sous le règne de l'Empereur Néron. Un jeune officier romain, Marcus Vinicius, s'éprend d'une jeune fille, Lygie. Elle a le statut d'otage et est hébergée dans la riche maison de Plautius. De surcroît, elle est adepte d'une nouvelle secte qui commence à s'étendre dans le monde romain: les Chrétiens. La jeune fille est craintive; et repousse les avances de Vinicius. C'est Pétrone, l'oncle de Vinicius, qui imagine un stratagème pour l'amener auprès de son neveu: jouant de son influence auprès de Néron, il convainc ce dernier d'inviter Lygie à un banquet, où sera réunie toute la haute société romaine. Mais à la fin du repas, Lygie s'enfuit avec son serviteur Ursus, un colosse doté d'une force herculéenne.
La tension et le suspense augmentent, on s'en doute, au fil des pages, et malgré quelques longueurs, parviennent à captiver le lecteur. Sienkiewicz peint avec réalisme (je suppose... n'ayant pas grande connaissance sur l'époque) un tableau de la Rome antique; sans grand effort d'imagination, on se représente avec clarté les images qu'il fait de la ville et les personnages sont très bien campés. Néron est monstrueux en despote cruel et artiste raté; Pétrone est "le" personnage du roman, le fil conducteur, je dirais presque le vrai héros, tellement sa présence est centrale: il est "l'arbitre de l'élégance" et influence largement les décisions de Néron qui trouve en lui un conseiller à la critique sincère; c'est lui aussi qui avise Vinicius de la façon d'agir, en somme qui aiguille toute la trame du roman.
Pour le style, on ne croule pas sous les descriptions lyriques, l'écriture est à la fois simple et généreuse, ce qui rend la lecture plutôt fluide et agréable. Quelquefois cependant l'auteur s'étend sur des scènes, qui lassent lorsqu'il décrit les banquets ou qui font frémir jusqu'à l'écoeurement, lors des persécutions des chrétiens dans l'arène (des scènes qui auraient peut-être mérité qu'il s'y étende un peu moins); mais dans l'ensemble, ça passe plutôt bien.
En résumé: un brin trop mélo parfois, quelques longueurs, mais un roman historique absolument passionnant et fascinant.
Note: 4,5/5
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Re: Henryk SIENKIEWICZ (Pologne)
kattylou Dim 12 Mar 2017, 19:54
Je ne savais pas que le livre avait eu un tel succes . On connait surtout le film
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Re: Henryk SIENKIEWICZ (Pologne)
géromino Lun 13 Mar 2017, 16:14
Kattylou je me suis fais la même réflexion; de plus, je n'aurais pas su associer le nom de l'auteur avec le titre du livre! Pour le film, je suis sûr de l'avoir vu dans mon enfance, mais n'en ai aucun souvenir...juste l'impression d'un film grandiose, comme bon nombre des péplums hollywoodiens.
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Re: Henryk SIENKIEWICZ (Pologne)
Le petit montagnard Lun 04 Avr 2022, 12:20
Quo Vadis
Rome, vers l'an 60 après Jésus-Christ, Néron est alors Empereur du monde romain. Une trentaine d'années après la crucifixion du Christ, le Christianisme se répand peu à peu dans toutes les couches de la société. Pour l'amour d'une jeune femme Lygienne (ex-habitants de la Pologne), fille de roi mais otage à Rome, l'officier-légionnaire Vinicius se convertira à la religion chrétienne, tellement à l'opposé de la mentalité romaine. Mais la vie à Rome sous l'Empereur Néron tient à peu de chose : exécutions sommaires, destruction de la ville, massacre des chrétiens... Vinicus et son ami Pétrone, conseiller de César, auront beaucoup de mal à préserver la vie de la belle jeune femme.
Grand roman historique qui décrit la vie à Rome du temps de Néron. L'histoire d'amour entre le romain et la jeune chrétienne est un peu légère, un peu trop facile. Les jeux du Cirque, le grand incendie de Rome, la vie des premiers chrétiens, les orgies, tout est merveilleusement bien décrits par Sienkiewicz. Sans doute un peu caricatural. Le Christianisme est fortement idéalisé et le roman ressemble un peu à un ouvrage de propagande. Il a été écrit à une époque, 1890-1895, où la Religion Chrétienne était fortement attaquée en Europe. Cette histoire a déjà été représentée de nombreuses fois au cinéma et il est bon de découvrir le texte original. Attention, il existe de très nombreuses versions expurgées de ce roman, bien prendre une version intégrale.
Note : 5/5
Rome, vers l'an 60 après Jésus-Christ, Néron est alors Empereur du monde romain. Une trentaine d'années après la crucifixion du Christ, le Christianisme se répand peu à peu dans toutes les couches de la société. Pour l'amour d'une jeune femme Lygienne (ex-habitants de la Pologne), fille de roi mais otage à Rome, l'officier-légionnaire Vinicius se convertira à la religion chrétienne, tellement à l'opposé de la mentalité romaine. Mais la vie à Rome sous l'Empereur Néron tient à peu de chose : exécutions sommaires, destruction de la ville, massacre des chrétiens... Vinicus et son ami Pétrone, conseiller de César, auront beaucoup de mal à préserver la vie de la belle jeune femme.
Grand roman historique qui décrit la vie à Rome du temps de Néron. L'histoire d'amour entre le romain et la jeune chrétienne est un peu légère, un peu trop facile. Les jeux du Cirque, le grand incendie de Rome, la vie des premiers chrétiens, les orgies, tout est merveilleusement bien décrits par Sienkiewicz. Sans doute un peu caricatural. Le Christianisme est fortement idéalisé et le roman ressemble un peu à un ouvrage de propagande. Il a été écrit à une époque, 1890-1895, où la Religion Chrétienne était fortement attaquée en Europe. Cette histoire a déjà été représentée de nombreuses fois au cinéma et il est bon de découvrir le texte original. Attention, il existe de très nombreuses versions expurgées de ce roman, bien prendre une version intégrale.
Note : 5/5
Le petit montagnard- Nombre de messages : 1308
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