Norman MAILER (Etats-Unis)
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Norman MAILER (Etats-Unis)
De : Friisette Envoyé : 10/01/2006 03:41
Norman MAILER - L'évangile selon le fils
L'auteur, sous des airs d'autobiographie nous relate la vie de Jésus, de sa naissance à sa résurrection. Il le fait en utilisant les faits que nous connaissons tous et en y ajoutant quelques sentiments et impressions du principal intéressé.
Toutefois, je suis restée un peu froide face au procédé. Est-ce parce l'intrigue était déjà connue? Parce que finalement il y a peu de viande autour de l'os? Que les sentiments qu'on attribue à Jésus sont convenus et qu'on y avait déjà pensé par nous-même? Probablement un peu à cause de tout ça. Mais il reste que le roman ne m'a pas émue. Ça se lit bien mais c'est froid et donc ça ne m'a pas charmée. J'aurais aimé un peu plus de substance. C'était un peu trop factuel à mon goût. Pas mauvais comme lecture mais pas transcendant non plus.
3/5
De : Mousseliine Envoyé : 06/07/2008 04:14
Un auteur qui est bien peu critiqué sur le forum et semble-t-il que "L'Evangile selon le fils" est loin d'être son meilleur livre... alors pour le découvrir je vous copie un article qui provient de la Presse et qui dresse un très bon topo de ce célèbre auteur, célèbre du moins en Amérique.
La Presse
Actualités, dimanche, 11 novembre 2007, p. A9
Décès de l'auteur Norman Mailer
L'électron libre de la littérature américaine n'est plus
Girard, Mario
AP; AFP
Il avait du caractère. On redoutait ses humeurs, on craignait ses opinions. Norman Mailer, l'auteur du chef-d'oeuvre Les nus et les morts, est mort d'insuffisance rénale hier à l'âge de 84 ans.
Celui qu'on a souvent surnommé l'enfant terrible de la littérature américaine est décédé à l'hôpital Mount Sinaï. Le romancier, mais aussi journaliste, poète, metteur en scène, scénariste et acteur de cinéma, n'a pas survécu à une récente opération au coeur.
Auteur prolifique et engagé, Norman Mailer avait notamment reçu le prix Pulitzer pour Les armées de la nuit, en 1969, et pour Le chant du bourreau, en 1980. Encore actif, il venait de publier un roman où il décrit la jeunesse d'Adolf Hitler.
"Mailer fut un grand auteur réaliste, dit Jean-François Chassey, professeur de littérature américaine à l'UQAM. Il est toujours resté en marge des courants postmodernistes."
Il fut un infatigable critique de l'Amérique, à ses yeux toujours plus puissante économiquement mais de moins en moins créative et cultivée. "George W. Bush est le pire président que j'aie vu. Ce n'est pas peu dire, car j'ai connu Ronald Reagan", avait déclaré Mailer l'an dernier, en évoquant la manie américaine de vouloir exporter la démocratie dans d'autres pays. "On n'insuffle pas la démocratie à un pays malade", avait-il ajouté.
On ne compte plus les combats qu'il a menés, de la contestation de la guerre du Vietnam à celle d'Irak. "Pour moi, c'est le vrai auteur américain ancré dans cette réalité mais qui ne se gêne pas pour la critiquer, dit Jean-François Chassey. Il a toujours su poser la question politique à travers la littérature."
Mais ce rôle de critique, qui lui a valu beaucoup de succès, lui a aussi joué de mauvais tours. "On a souvent confondu l'homme et l'oeuvre, dit Jean-François Chassey. Et je crois que ça s'est retourné contre lui. Son oeuvre a été masquée par le personnage."
Le critique littéraire Robert Lévesque est d'accord avec cela. "Je le compare à Mordecai Richler, dit-il. Ce sont des auteurs fabuleux qui attaquent tout le monde. Ce sont des agitateurs, et cette agitation fait parfois de l'ombre à leur oeuvre."
Norman Mailer a manié mieux que quiconque le genre biographique romancé. Marilyn Monroe, Picasso, Mohammed Ali, Lee Harvey Oswald, Jésus et, tout récemment, Adolf Hitler, ont été des figures inspiratrices.
Il a aussi démontré son talent dans des romans-reportages, notamment avec Le chant du bourreau, où il décrit les neuf mois précédant l'exécution de Gary Gilmore, reconnu coupable d'un double meurtre. "Il avait repris cette manière à Truman Capote, avec qui il était en rivalité", dit Jean-François Chassey.
En effet, Mailer a souvent été opposé à Capote, mais aussi à Gore Vidal. "Ils ont été en même temps trois auteurs américains importants, célèbres et fortement médiatisés", précise M. Chassey.
Le vieux lion
Né le 31 janvier 1923, Norman Kingsley Mailer a vécu à Brooklyn dans une famille de la petite bourgeoisie juive. L'élève brillant qu'il fut a écrit sa première nouvelle à 12 ans. Entré à Harvard en 1939, diplômé en mécanique aéronautique quatre ans plus tard, il est parti combattre dans le Pacifique jusqu'à sa démobilisation, en 1946.
La guerre lui a fourni la matière de son premier livre, Les nus et les morts, grâce auquel il a connu la consécration. Fervent défenseur des causes radicales dans les années 60, il a été l'un des fondateurs de l'hebdomadaire new-yorkais Village Voice.
En vieillissant, il s'était bâti une légende turbulente, à la fois chaleureuse et sulfureuse, notamment en récitant de la poésie pornographique. Bagarreur, grande gueule, buveur, fumeur et amateur de femmes (il a été marié six fois et a eu neuf enfants), il avait failli tuer sa deuxième femme en la poignardant au cours d'une soirée arrosée.
Norman Mailer a aussi collectionné les échecs. Il avait produit cinq mauvais films et s'était lancé dans une improbable course à la mairie de New York, en 1969.
Il y a quelques semaines, il s'était entretenu avec un journaliste du magazine français Le Point. Celui-ci lui avait demandé comment il imaginait la fin de sa vie.
"C'est quelque chose dont j'ignore tout, que je ne contrôle pas, qui excite même ma curiosité. Je suis plus calme, assagi que jadis. Et puis, j'ai une idée de la vie au-delà. Je ne la crains pas. Mon seul regret: j'ai encore des livres à terminer. Je ne me relis pas. Je vais de l'avant."
Malgré la maladie, Mailer n'avait jamais cessé d'écrire. Au début de 2007, il a lancé son 39e livre, Un château en forêt, chronique fictive sur la jeunesse d'Hitler racontée par un agent secret SS qui est aussi un envoyé du diable. Mais l'accueil que récolte ce dernier livre est plutôt tiède. Dans une critique qui sera publiée dimanche prochain dans La Presse, Robert Lévesque fait part de sa grande déception face à cette oeuvre "scatologique". "C'est dommage, mais il nous quitte sur un échec littéraire total, dit M. Lévesque. C'est un livre ridicule et qui est de trop."
De : Mousseliine Envoyé : 05/08/2008 15:50
Norman MAILER - Le chant du bourreau
(Robert Laffont, 1980, 899 pages)
Norman Mailer s'est basé sur un fait réel pour écrire "Le chant du bourreau". Aux Etats-Unis on appelle ce genre littéraire "journalistic fiction". C'est le même procécédé qu'a employé Truman Capote pour écrire "De sang-froid", d'ailleurs je n'ai pas peur de m'avancer en vous disant que si vous avez aimé l'un vous aimerez l'autre. C'est l'histoire de Gary Gilmore qui est racontée ici, un criminel américain connu pour avoir été la première personne à subir la peine de mort après que celle-ci fut rétablie par la Cour suprême en 1976. Je n'avais pas lu la 4e de couverture ni aucune critique de ce livre sinon que j'avais lu à quelque part que c'est l'un des meilleurs romans de Norman Mailer, alors je n'avais aucune idée du sujet, la surprise fut totale.
On est à Provo, 80 km au sud de Salt Lake City, une petite ville habitée principalement par des mormons. Gary Gilmore vient de sortir de 13 ans de prison, il est accueilli par sa famille qui veut lui donner une seconde chance. Mais il y a quelque chose qui ne va pas chez Gary, il rend les gens mal à l'aise.
Norman Mailer dévoile habilement au compte-gouttes la personnalité de notre héros. Un homme très inquiétant mais par moments tendre et gentil. C'est tout à fait passionnant de suivre le profil psychologique de Gary Gilmore, on se pose des questions, on cherche à comprendre comment cet homme est devenu un criminel.
Les personnages sont décrits avec réalisme. L'auteur nous fait ressentir combien certains sont tordus. La misère sociale est bien là sans qu'on tombe dans le misérabilisme. Mais bon il y a peu d'avenir pour ces gens. Il y a beaucoup de personnages : entre autres Nicole Baker la petite amie de Gary Gilmore, une jeune fille qui a connu son lot de malheurs, mais on dirait qu'elle court après la misère. Brenda et Toni les cousines de Gary, son oncle Vern et sa tante Ida. Et on va aussi du côté de sa famille directe qui vit dans la région de Portland : sa mère, son père décédé, son jeune frère... Les amis et collègues de travail, des codétenus.
J'avais un peu peur du nombre de pages mais quand on parle d'un roman qui se lit tout seul "Le chant du bourreau" en est un parfait exemple, il y a un quelque chose dans l'écriture autant que dans l'histoire qui fait qu'on ne peut plus lâcher d'autant plus qu'on est bien accroché par l'histoire dès le début. Quoique la 2e partie comporte des longueurs. Gary est en prison et tout se joue entre les avocats, journalistes, producteurs de films, écrivains... bref tout le monde veut faire de l'argent avec son histoire. Norman Mailer décrit fort bien toutes ces magouilles et la cupidité des uns et des autres.
Enrichissant à bien des points de vue, certainement un livre à lire!
Note : 5/5
(Mousseline)
Norman MAILER - L'évangile selon le fils
L'auteur, sous des airs d'autobiographie nous relate la vie de Jésus, de sa naissance à sa résurrection. Il le fait en utilisant les faits que nous connaissons tous et en y ajoutant quelques sentiments et impressions du principal intéressé.
Toutefois, je suis restée un peu froide face au procédé. Est-ce parce l'intrigue était déjà connue? Parce que finalement il y a peu de viande autour de l'os? Que les sentiments qu'on attribue à Jésus sont convenus et qu'on y avait déjà pensé par nous-même? Probablement un peu à cause de tout ça. Mais il reste que le roman ne m'a pas émue. Ça se lit bien mais c'est froid et donc ça ne m'a pas charmée. J'aurais aimé un peu plus de substance. C'était un peu trop factuel à mon goût. Pas mauvais comme lecture mais pas transcendant non plus.
3/5
De : Mousseliine Envoyé : 06/07/2008 04:14
Un auteur qui est bien peu critiqué sur le forum et semble-t-il que "L'Evangile selon le fils" est loin d'être son meilleur livre... alors pour le découvrir je vous copie un article qui provient de la Presse et qui dresse un très bon topo de ce célèbre auteur, célèbre du moins en Amérique.
La Presse
Actualités, dimanche, 11 novembre 2007, p. A9
Décès de l'auteur Norman Mailer
L'électron libre de la littérature américaine n'est plus
Girard, Mario
AP; AFP
Il avait du caractère. On redoutait ses humeurs, on craignait ses opinions. Norman Mailer, l'auteur du chef-d'oeuvre Les nus et les morts, est mort d'insuffisance rénale hier à l'âge de 84 ans.
Celui qu'on a souvent surnommé l'enfant terrible de la littérature américaine est décédé à l'hôpital Mount Sinaï. Le romancier, mais aussi journaliste, poète, metteur en scène, scénariste et acteur de cinéma, n'a pas survécu à une récente opération au coeur.
Auteur prolifique et engagé, Norman Mailer avait notamment reçu le prix Pulitzer pour Les armées de la nuit, en 1969, et pour Le chant du bourreau, en 1980. Encore actif, il venait de publier un roman où il décrit la jeunesse d'Adolf Hitler.
"Mailer fut un grand auteur réaliste, dit Jean-François Chassey, professeur de littérature américaine à l'UQAM. Il est toujours resté en marge des courants postmodernistes."
Il fut un infatigable critique de l'Amérique, à ses yeux toujours plus puissante économiquement mais de moins en moins créative et cultivée. "George W. Bush est le pire président que j'aie vu. Ce n'est pas peu dire, car j'ai connu Ronald Reagan", avait déclaré Mailer l'an dernier, en évoquant la manie américaine de vouloir exporter la démocratie dans d'autres pays. "On n'insuffle pas la démocratie à un pays malade", avait-il ajouté.
On ne compte plus les combats qu'il a menés, de la contestation de la guerre du Vietnam à celle d'Irak. "Pour moi, c'est le vrai auteur américain ancré dans cette réalité mais qui ne se gêne pas pour la critiquer, dit Jean-François Chassey. Il a toujours su poser la question politique à travers la littérature."
Mais ce rôle de critique, qui lui a valu beaucoup de succès, lui a aussi joué de mauvais tours. "On a souvent confondu l'homme et l'oeuvre, dit Jean-François Chassey. Et je crois que ça s'est retourné contre lui. Son oeuvre a été masquée par le personnage."
Le critique littéraire Robert Lévesque est d'accord avec cela. "Je le compare à Mordecai Richler, dit-il. Ce sont des auteurs fabuleux qui attaquent tout le monde. Ce sont des agitateurs, et cette agitation fait parfois de l'ombre à leur oeuvre."
Norman Mailer a manié mieux que quiconque le genre biographique romancé. Marilyn Monroe, Picasso, Mohammed Ali, Lee Harvey Oswald, Jésus et, tout récemment, Adolf Hitler, ont été des figures inspiratrices.
Il a aussi démontré son talent dans des romans-reportages, notamment avec Le chant du bourreau, où il décrit les neuf mois précédant l'exécution de Gary Gilmore, reconnu coupable d'un double meurtre. "Il avait repris cette manière à Truman Capote, avec qui il était en rivalité", dit Jean-François Chassey.
En effet, Mailer a souvent été opposé à Capote, mais aussi à Gore Vidal. "Ils ont été en même temps trois auteurs américains importants, célèbres et fortement médiatisés", précise M. Chassey.
Le vieux lion
Né le 31 janvier 1923, Norman Kingsley Mailer a vécu à Brooklyn dans une famille de la petite bourgeoisie juive. L'élève brillant qu'il fut a écrit sa première nouvelle à 12 ans. Entré à Harvard en 1939, diplômé en mécanique aéronautique quatre ans plus tard, il est parti combattre dans le Pacifique jusqu'à sa démobilisation, en 1946.
La guerre lui a fourni la matière de son premier livre, Les nus et les morts, grâce auquel il a connu la consécration. Fervent défenseur des causes radicales dans les années 60, il a été l'un des fondateurs de l'hebdomadaire new-yorkais Village Voice.
En vieillissant, il s'était bâti une légende turbulente, à la fois chaleureuse et sulfureuse, notamment en récitant de la poésie pornographique. Bagarreur, grande gueule, buveur, fumeur et amateur de femmes (il a été marié six fois et a eu neuf enfants), il avait failli tuer sa deuxième femme en la poignardant au cours d'une soirée arrosée.
Norman Mailer a aussi collectionné les échecs. Il avait produit cinq mauvais films et s'était lancé dans une improbable course à la mairie de New York, en 1969.
Il y a quelques semaines, il s'était entretenu avec un journaliste du magazine français Le Point. Celui-ci lui avait demandé comment il imaginait la fin de sa vie.
"C'est quelque chose dont j'ignore tout, que je ne contrôle pas, qui excite même ma curiosité. Je suis plus calme, assagi que jadis. Et puis, j'ai une idée de la vie au-delà. Je ne la crains pas. Mon seul regret: j'ai encore des livres à terminer. Je ne me relis pas. Je vais de l'avant."
Malgré la maladie, Mailer n'avait jamais cessé d'écrire. Au début de 2007, il a lancé son 39e livre, Un château en forêt, chronique fictive sur la jeunesse d'Hitler racontée par un agent secret SS qui est aussi un envoyé du diable. Mais l'accueil que récolte ce dernier livre est plutôt tiède. Dans une critique qui sera publiée dimanche prochain dans La Presse, Robert Lévesque fait part de sa grande déception face à cette oeuvre "scatologique". "C'est dommage, mais il nous quitte sur un échec littéraire total, dit M. Lévesque. C'est un livre ridicule et qui est de trop."
De : Mousseliine Envoyé : 05/08/2008 15:50
Norman MAILER - Le chant du bourreau
(Robert Laffont, 1980, 899 pages)
Norman Mailer s'est basé sur un fait réel pour écrire "Le chant du bourreau". Aux Etats-Unis on appelle ce genre littéraire "journalistic fiction". C'est le même procécédé qu'a employé Truman Capote pour écrire "De sang-froid", d'ailleurs je n'ai pas peur de m'avancer en vous disant que si vous avez aimé l'un vous aimerez l'autre. C'est l'histoire de Gary Gilmore qui est racontée ici, un criminel américain connu pour avoir été la première personne à subir la peine de mort après que celle-ci fut rétablie par la Cour suprême en 1976. Je n'avais pas lu la 4e de couverture ni aucune critique de ce livre sinon que j'avais lu à quelque part que c'est l'un des meilleurs romans de Norman Mailer, alors je n'avais aucune idée du sujet, la surprise fut totale.
On est à Provo, 80 km au sud de Salt Lake City, une petite ville habitée principalement par des mormons. Gary Gilmore vient de sortir de 13 ans de prison, il est accueilli par sa famille qui veut lui donner une seconde chance. Mais il y a quelque chose qui ne va pas chez Gary, il rend les gens mal à l'aise.
Norman Mailer dévoile habilement au compte-gouttes la personnalité de notre héros. Un homme très inquiétant mais par moments tendre et gentil. C'est tout à fait passionnant de suivre le profil psychologique de Gary Gilmore, on se pose des questions, on cherche à comprendre comment cet homme est devenu un criminel.
Les personnages sont décrits avec réalisme. L'auteur nous fait ressentir combien certains sont tordus. La misère sociale est bien là sans qu'on tombe dans le misérabilisme. Mais bon il y a peu d'avenir pour ces gens. Il y a beaucoup de personnages : entre autres Nicole Baker la petite amie de Gary Gilmore, une jeune fille qui a connu son lot de malheurs, mais on dirait qu'elle court après la misère. Brenda et Toni les cousines de Gary, son oncle Vern et sa tante Ida. Et on va aussi du côté de sa famille directe qui vit dans la région de Portland : sa mère, son père décédé, son jeune frère... Les amis et collègues de travail, des codétenus.
J'avais un peu peur du nombre de pages mais quand on parle d'un roman qui se lit tout seul "Le chant du bourreau" en est un parfait exemple, il y a un quelque chose dans l'écriture autant que dans l'histoire qui fait qu'on ne peut plus lâcher d'autant plus qu'on est bien accroché par l'histoire dès le début. Quoique la 2e partie comporte des longueurs. Gary est en prison et tout se joue entre les avocats, journalistes, producteurs de films, écrivains... bref tout le monde veut faire de l'argent avec son histoire. Norman Mailer décrit fort bien toutes ces magouilles et la cupidité des uns et des autres.
Enrichissant à bien des points de vue, certainement un livre à lire!
Note : 5/5
(Mousseline)
gallo- Nombre de messages : 2598
Location : Pays-Bas
Date d'inscription : 29/10/2008
Re: Norman MAILER (Etats-Unis)
The Naked and the Dead (Les nus et les morts)
Norman Mailer
1948
Une division américaine débarque sur une petite île du Pacifique pour la reprendre aux forces japonaises. Le livre raconte principalement le récit d’une escouade de reconnaissance, mais il offre une multitude de points de vue, du soldat analphabète au général. Cette construction permet de dresser le portrait de nombreux types de soldats américains : le juif insulté, le père de famille qui a peur pour ses enfants, l’immigrant mexicain fier d’être apprécié, le coureur de jupon, le magouilleur... Le livre raconte le quotidien d’une campagne de combat dans la jungle humide et étouffante, mais offre aussi une bonne place à l’état de chacun des hommes, à leur peur et découragement. Il critique aussi l’appareil militaire, les absurdités mortelles qu’il entretien. Le livre est basé sur l’expérience personnelle de l’auteur. C’était son premier livre, mais aussi celui qui a connu le plus grand succès. J’ai eu à quelques occasions des difficultés avec le texte en anglais, à cause des abréviations militaires ainsi que de certains dialogues qui reflètent le fort accent régional des soldats. Parfois, je devais articuler les sons dans ma tête pour comprendre les phrases. Néanmoins, c’est une lecture marquante sur le sujet.
5/5
le réaliste-romantique
Norman Mailer
1948
Une division américaine débarque sur une petite île du Pacifique pour la reprendre aux forces japonaises. Le livre raconte principalement le récit d’une escouade de reconnaissance, mais il offre une multitude de points de vue, du soldat analphabète au général. Cette construction permet de dresser le portrait de nombreux types de soldats américains : le juif insulté, le père de famille qui a peur pour ses enfants, l’immigrant mexicain fier d’être apprécié, le coureur de jupon, le magouilleur... Le livre raconte le quotidien d’une campagne de combat dans la jungle humide et étouffante, mais offre aussi une bonne place à l’état de chacun des hommes, à leur peur et découragement. Il critique aussi l’appareil militaire, les absurdités mortelles qu’il entretien. Le livre est basé sur l’expérience personnelle de l’auteur. C’était son premier livre, mais aussi celui qui a connu le plus grand succès. J’ai eu à quelques occasions des difficultés avec le texte en anglais, à cause des abréviations militaires ainsi que de certains dialogues qui reflètent le fort accent régional des soldats. Parfois, je devais articuler les sons dans ma tête pour comprendre les phrases. Néanmoins, c’est une lecture marquante sur le sujet.
5/5
le réaliste-romantique
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3220
Age : 48
Location : Outaouais, Québec
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Norman MAILER (Etats-Unis)
Le sujet est inspirant. Je vais sûrement le lire un de ces jours.
_________________
Mousseline
Magasin général tome 2 : Serge de Loisel et Tripp et L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter May
"Happiness is only real when shared." (Christopher McCandless)
Re: Norman MAILER (Etats-Unis)
Je l'ai acheté à la Braderie de Lyon en novembre dernier. J'espère vite le lire ! Merci RR pour ta critique !
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9243
Age : 40
Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008
Norman MAILER(Etats-Unis)
Le chant du bourreau pavillons poche robert laffont 1297 pages
Résumé de l'éditeur
Ce que nous raconte Norman Mailer dans ce livre,c'est la vie ,les amours et la mort de Gary Gilmore,
un assassin qui fascina l'Amérique.Meurtrier de deux étudiants à sa sortie de prison,Gilmore devait
ensuite littéralement exiger son châtiment par fusillade...Le peloton d'execution fut composé de
volontaires,car cela se passe dans l'Utah,le pays des mormons,dernier réservoir de prophètes et
d'anges vengeurs.Gilmore lui-même faisait partie de l'Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers
jours!
C'est ainsi que,dans un récit à couper le souffle,Mailer nous dépeint son "hero" en train de se battre
pour être fusillé:contre ses avocats qui veulent le sauver,contre les abolitionnistes en tous genres et
contre les coutumes de l'Utah où-pas de chance-la peine de mort était tombé en désuétude.
Gilmore,"l'homme qui voulait mourir"était une proie rêvée,un sujet hors pair pour Mailer l'imprécateur.
De cette vie là,il a fait un chef d'oeuvre,le Crime et Châtiment de l'Ouest américain.
Résumé de l'éditeur
Ce que nous raconte Norman Mailer dans ce livre,c'est la vie ,les amours et la mort de Gary Gilmore,
un assassin qui fascina l'Amérique.Meurtrier de deux étudiants à sa sortie de prison,Gilmore devait
ensuite littéralement exiger son châtiment par fusillade...Le peloton d'execution fut composé de
volontaires,car cela se passe dans l'Utah,le pays des mormons,dernier réservoir de prophètes et
d'anges vengeurs.Gilmore lui-même faisait partie de l'Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers
jours!
C'est ainsi que,dans un récit à couper le souffle,Mailer nous dépeint son "hero" en train de se battre
pour être fusillé:contre ses avocats qui veulent le sauver,contre les abolitionnistes en tous genres et
contre les coutumes de l'Utah où-pas de chance-la peine de mort était tombé en désuétude.
Gilmore,"l'homme qui voulait mourir"était une proie rêvée,un sujet hors pair pour Mailer l'imprécateur.
De cette vie là,il a fait un chef d'oeuvre,le Crime et Châtiment de l'Ouest américain.
valérie- Nombre de messages : 779
Age : 58
Location : marseille
Date d'inscription : 01/02/2010
Re: Norman MAILER (Etats-Unis)
C'est un coup de cœur pour toi ?
(Excuse-moi, je ne lis pas toute ta critique, j'attendrai de l'avoir fini à mon tour.)
(Excuse-moi, je ne lis pas toute ta critique, j'attendrai de l'avoir fini à mon tour.)
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9243
Age : 40
Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Norman MAILER (Etats-Unis)
C'est une histoire très prenante!L'auteur nous décrit la vie de petits blancs pauvres dans le milieu mormon.
Il évoque très bien la psychologie des personnages.
Mais au delà de l'histoire de Gary,c'est le système judiciaire américain et ses dérives qui est mis en cause,
de même que le déchainement médiatique et les manoeuvres financières qui lui sont associés.
Je n'ai pas réussi à éprouver de l'empathie pour Gary et j'ai été très surprise par la permissivité chez les
mormons(je pensais que de tels comportements vous faisez exclure de la communauté).
Malgré cela j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman 4,5/5
Il évoque très bien la psychologie des personnages.
Mais au delà de l'histoire de Gary,c'est le système judiciaire américain et ses dérives qui est mis en cause,
de même que le déchainement médiatique et les manoeuvres financières qui lui sont associés.
Je n'ai pas réussi à éprouver de l'empathie pour Gary et j'ai été très surprise par la permissivité chez les
mormons(je pensais que de tels comportements vous faisez exclure de la communauté).
Malgré cela j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman 4,5/5
valérie- Nombre de messages : 779
Age : 58
Location : marseille
Date d'inscription : 01/02/2010
Re: Norman MAILER (Etats-Unis)
Presque 4,5/5Shan_Ze a écrit:C'est un coup de cœur pour toi ?
(Excuse-moi, je ne lis pas toute ta critique, j'attendrai de l'avoir fini à mon tour.)
valérie- Nombre de messages : 779
Age : 58
Location : marseille
Date d'inscription : 01/02/2010
Re: Norman MAILER (Etats-Unis)
Norman MAILER
Le chant du bourreau (The Executioner's Song)
(Une histoire d'amour américaine)
Robert Laffont - 1979 - 891 pages (pour mon édition = France Loisirs)
Gary Gilmore
Nicole Baker
Ce livre a, parfaitement, été résumé, ci-dessus.
Mon avis (sous spoiler) :
- Spoiler:
- Une histoire d'amour américaine :
C'est l'amour vache ! Nicole quitte Gary parce qu'il la frappait. Elle a raison ! Lorsqu'ils sont appelés à moins se voir, par la force des choses, tout va bien. Incompatibilité d'humeur ? On s'aime mais pas en vivant ensemble. Oui, certainement.
Gary Gilmore :
Truqueur, menteur, calculateur, manipulateur, assassin, multirécidiviste, bref un monstre. Il faut être un monstre pour dire, Baby mourons ensemble, quand on est condamné à mort, non ? Et aussi, après ma mort tu feras ce que bon te semblera, mais si tu me rejoignais, ce serait pas mal, sinon fais voeu de chasteté, ben voyons, pourquoi pas Gary. Chevaleresque avec ça ! Elle a le choix !
Bessie la mère dit, les mormons m'ont pris ma maison, mon fils hait les mormons, donc c'est la raison pour laquelle il a tué ces mormons. Syllogisme s'il en fut !
Gary dit : j'ai tué ces hommes, pour éviter de tuer Nicole.
Nicole :
Elle subit, paumée, amoureuse, au début, oui, après les coups, moins. Crédule, peut-être, sincère, aussi. Sa tentative de suicide est sincère comme est sincère, après l'exécution, son détachement de Gary, le temps efface tout. A-t-elle été heureuse ? Allez savoir. ce qui est sûr, c'est sa culpabilisation d'avoir quitté Gary et elle se reproche ce geste, facteur détonateur des meurtres, selon elle.
La famille :
Surprenante famille. Gary revient de prison et est accueilli comme le fils prodige. Argent, logement, nourriture, travail, tout lui est offert sur un plateau comme un dû, une compensation, une récompense, un devoir. Qu'en fait-il? Il les piétine, n'en a cure et recommence ses conneries. Même si le mormonisme n'est pas prévalant dans cette famille, les principes de la communauté restent présents, donc une telle conduite est fortement improbable. Tout au long du récit les mormons sont plus qu'invisibles, pardon, ils apparaissent de temps en temps à contre emploi.
Chacun des membres, à sa façon, aura des remords, mais pourquoi ? Mikal, le frère, pourquoi ? Bessie, la mère, pourquoi ? Vern, pourquoi, Brenda, pourquoi ? Pour se donner bonne conscience et éviter de s'imputer, personnellement, les meurtres. Je n'ai pas été une bonne mère, tante, cousine, frère, etc.
Personne ne dit : il était irrécupérable. Il a tué sans raison des innocents, qu'il paie (certains le disent avec, toujours, un mais...).
Le gouverneur de l'Utah :
La fuite en avant, air connu.
Les victimes :
Mailer a eu raison d'enfoncer le clou et nous dire que ces deux hommes n'avaient pas à mourir. Ecrasés par un bus, comme tout un chacun en traversant une rue, à la rigueur, mais pas de la main de Gilmore. Ils ont eu tort de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, selon la formule consacrée. Cela ne suffit pas. La mort pitoyable ou courageuse de Gilmore n'y change rien. Victimes de la connerie humaine. Je vais récrire ce livre et je l'appellerai le courage des mères. Les feux de la rampe sont réservés aux assassins, les mouchoirs, aux victimes. VOS GUEULES LES VICTIMES !
Norman Mailer et son livre :
Juger un livre ayant eu autant de récompenses est bien prétentieux, disons que, sans juger, je dis ce que je pense de l'exercice de style de M Mailer.
Excellent tout au long du livre I, le récit tombe platement lorsqu'il s'agit de maquignonner les droits d'écriture et d'images (qui se soucie de la jeunesse de rugbyman de l'un, de la chiasse de l'autre...).
J'aurais écrit : Schiller a obtenu les droits d'écriture et d'images de l'histoire de Gary, (Mailer nous aurait épargné 200 pages inutiles, cependant bien écrites.), tout le monde se fout des droits de l'histoire des victimes. C'est suffisant.Ensuite, les gros sous débattus, le roman reprend son rythme et son intérêt revient.
Le style de Mailer est, indéniablement, celui d'un écrivain de grand talent. Il n'est pas alambiqué mais terriblement tranquille, très descriptif, journalistique, sans que ce soit péjoratif. Les phrases sont courtes, les dialogues incisifs, l'intrigue pensé, prenante et bien menée.
J'ai été moins emballé que par le Underworld USA de Ellroy.
La comparaison entre Le chant du bourreau et De sang froid, peut servir à un débat spécifique sur le forum. Je ne crois pas que ce soit l'endroit, ici.
B
Bernard- Nombre de messages : 3697
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Re: Norman MAILER (Etats-Unis)
Je n'ai pas lu toute la critique, je veux garder du suspence. C'est sympa d'avoir mis les photos, Bernard ! Gilmore a vraiment une tête de psychopate, un peu comme je l'imaginais, par contre Nicole est extraordinnairement belle, je ne l'imaginais pas du tout comme ça !
cookie610- Nombre de messages : 5559
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Re: Norman MAILER (Etats-Unis)
Oui, Cookie, c'est la belle et la bête. Gilmore a bien la tête de l'emploi !
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Bernard- Nombre de messages : 3697
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Re: Norman MAILER (Etats-Unis)
Merci beaucoup pour les photos Bernard!
valérie- Nombre de messages : 779
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Re: Norman MAILER (Etats-Unis)
De rien Valérie.
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Bernard- Nombre de messages : 3697
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Re: Norman MAILER (Etats-Unis)
J'ai du mal à me faire une idée des têtes dans les livres. Mais je ne voyais pas du tout Gary Gilmore avec cette tête et ce sourire flippant mais faut dire qu'il est bien tel que le décrit Mailer. J'espère d'imaginer le regard que lui décrivait l'auteur...brrr
J'avais du mal à imaginer Nicole mais ça correspond bien. Elle n'a que 20 ans à ce moment-là de l'histoire (là, elle doit avoir moins, dans les 17 ans).
Merci pour les photos Bernard.
J'avais du mal à imaginer Nicole mais ça correspond bien. Elle n'a que 20 ans à ce moment-là de l'histoire (là, elle doit avoir moins, dans les 17 ans).
Merci pour les photos Bernard.
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9243
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Re: Norman MAILER (Etats-Unis)
De rien Shan_Ze
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Bernard- Nombre de messages : 3697
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Re: Norman MAILER (Etats-Unis)
Le chant du bourreau
Note : 3.5/5
Résumé : Norman Mailer nous présente ici l'histoire de Gary Gilmore, depuis sa sortie de prison, jusqu'à son exécution suite à l'assassinat de deux hommes. Mailer nous raconte l'histoire, les faits, tous les faits et rien que les faits de cette histoire, fait divers incontournable aux USA en 1977.
Critique : je ne sais pas trop par quoi commencer. Mailer nous présente ici une histoire incroyable, une histoire d'amour d'une part entre Gary et Nicole, et l' histoire judiciaire d'autre part. Gary est un personnage incroyable comme l'a très bien décrit Bernard
J'avais aussi du mal à comprendre les autres membres de la famille, surtout au début quand ils acueillent Gary comme un héros. Je ne comprends toujours pas pourquoi Gary a tué ces deux hommes ? Ce personnage reste pour moi un mystère.
Concernant le style, c'est excellent, très bien construit et organisé entre livre, partie, chapitre, sous chapitre très courts, qui au final défilent très vite. Norman Mailer explique avoir un véritable travail de journaliste. Il décrit bien les faits, les rouages du système judiciaire américain, décidément très compliqué. Par contre, je pense que Mailer aurait pu supprimé certains détails notamment (là aussi, Bernard l'a très bien souligné) quant aux droits cinématographiques, j'avoue avoir lu certains de ces passages en diagonale, trop de blabla. Il y a un petit passage à vide au milieu du livre qui disparait vers la fin. Dans la postface, il explique avoir eu 15 000pages de matière entre les interviews, les recherches, etc.... Je pense que le livre était inutilement trop long, 1291 pages tout de même, dont plusieurs auraient pu être supprimées. Je me mélangeais un peu aussi entre tous les personnages, certains n'étaient pas très utiles et auraient pu être aussi supprimés.
J'aurais aimé aussi savoir ce qui arrive ensuite à Nicole. Savoir comment et si elle se remet de cette histoire ??
En somme, une bonne lecture, un peu longue par moment, mais très intéressante.
Note : 3.5/5
Résumé : Norman Mailer nous présente ici l'histoire de Gary Gilmore, depuis sa sortie de prison, jusqu'à son exécution suite à l'assassinat de deux hommes. Mailer nous raconte l'histoire, les faits, tous les faits et rien que les faits de cette histoire, fait divers incontournable aux USA en 1977.
Critique : je ne sais pas trop par quoi commencer. Mailer nous présente ici une histoire incroyable, une histoire d'amour d'une part entre Gary et Nicole, et l' histoire judiciaire d'autre part. Gary est un personnage incroyable comme l'a très bien décrit Bernard
- Spoiler:
- Truqueur, menteur, calculateur, manipulateur, assassin, multirécidiviste, bref un monstre.
J'avais aussi du mal à comprendre les autres membres de la famille, surtout au début quand ils acueillent Gary comme un héros. Je ne comprends toujours pas pourquoi Gary a tué ces deux hommes ? Ce personnage reste pour moi un mystère.
Concernant le style, c'est excellent, très bien construit et organisé entre livre, partie, chapitre, sous chapitre très courts, qui au final défilent très vite. Norman Mailer explique avoir un véritable travail de journaliste. Il décrit bien les faits, les rouages du système judiciaire américain, décidément très compliqué. Par contre, je pense que Mailer aurait pu supprimé certains détails notamment (là aussi, Bernard l'a très bien souligné) quant aux droits cinématographiques, j'avoue avoir lu certains de ces passages en diagonale, trop de blabla. Il y a un petit passage à vide au milieu du livre qui disparait vers la fin. Dans la postface, il explique avoir eu 15 000pages de matière entre les interviews, les recherches, etc.... Je pense que le livre était inutilement trop long, 1291 pages tout de même, dont plusieurs auraient pu être supprimées. Je me mélangeais un peu aussi entre tous les personnages, certains n'étaient pas très utiles et auraient pu être aussi supprimés.
J'aurais aimé aussi savoir ce qui arrive ensuite à Nicole. Savoir comment et si elle se remet de cette histoire ??
En somme, une bonne lecture, un peu longue par moment, mais très intéressante.
cookie610- Nombre de messages : 5559
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Date d'inscription : 28/07/2009
Re: Norman MAILER (Etats-Unis)
Bien dit Cookie et tu poses une bonne question pour Nicole. Rien sur le web. Qui s'en soucie vraiment, comme de toutes les victimes et, c'en est une, assurément ?
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Bernard- Nombre de messages : 3697
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Date d'inscription : 28/10/2009
Re: Norman MAILER (Etats-Unis)
Le chant du bourreau Norman Mailer
Pavillons poches 1297 pgs
Ce roman étant une lecture commune nous avons partagé régulièrement nos avis sur ce livre.Après avoir "digéré" ce long roman et lu vos critiques je n'ajouterais que quelques commentaires.
Ce livre est très dense et rempli de détails jusqu'à l'overdose.C'est ce que j'ai ressenti parfois une impression d'être submergée de détails à n'en plus finir.On en vient à confondre certains personnages.Mais on ne peut pas reprocher à Mailer la qualité de son travail et son souci de la vérité.C'est ce qui rend d'autant plus énigmatique la toute fin du livre: que devient Nicole?
Quant à Gary le cotoyer ainsi pendant plusieurs semaines peut donner des cauchemars.Un manipulateur, un menteur, un égoiste qui tue de sang-froid et qui décide de mourir entraînant sa petite amie dans sa chute.
Le contexte familial mormon: étrange communauté.Avons nous des à-priori sur les mormons? En tout cas ceux-ci sont vraiment permissifs.
Les victimes après avoir fait l'objet de plusieurs chapitres soigneusement documentés sont oubliées à la fin du livre.
Le côté remarquable du livre c'est le travail journalistique de Mailer (et lui combien a t-il payé pour les droits du livre??).Ainsi que ce talentueux exercice de style: un documentaire sous forme de roman.
Ma note:3/5
Pavillons poches 1297 pgs
Ce roman étant une lecture commune nous avons partagé régulièrement nos avis sur ce livre.Après avoir "digéré" ce long roman et lu vos critiques je n'ajouterais que quelques commentaires.
Ce livre est très dense et rempli de détails jusqu'à l'overdose.C'est ce que j'ai ressenti parfois une impression d'être submergée de détails à n'en plus finir.On en vient à confondre certains personnages.Mais on ne peut pas reprocher à Mailer la qualité de son travail et son souci de la vérité.C'est ce qui rend d'autant plus énigmatique la toute fin du livre: que devient Nicole?
Quant à Gary le cotoyer ainsi pendant plusieurs semaines peut donner des cauchemars.Un manipulateur, un menteur, un égoiste qui tue de sang-froid et qui décide de mourir entraînant sa petite amie dans sa chute.
Le contexte familial mormon: étrange communauté.Avons nous des à-priori sur les mormons? En tout cas ceux-ci sont vraiment permissifs.
Les victimes après avoir fait l'objet de plusieurs chapitres soigneusement documentés sont oubliées à la fin du livre.
Le côté remarquable du livre c'est le travail journalistique de Mailer (et lui combien a t-il payé pour les droits du livre??).Ainsi que ce talentueux exercice de style: un documentaire sous forme de roman.
Ma note:3/5
Lulu- Nombre de messages : 1229
Age : 42
Location : Cholet, Maine et Loire
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Norman MAILER (Etats-Unis)
merci pour les photos Bernard je ne les avais pas vues. Je rejoins votre avis Gary a vraiment l'air d'un psychopathe ! et Nicole semble douce . Je vais refaire une tentative cette semaine
Re: Norman MAILER (Etats-Unis)
C'est la moindre des choses Kattylou.
Je pense, comme je le disais plus haut, Lulu, que Nicole disparait avec les cendres de Gary, elle n'intéresse plus grand monde. Peut-être est-ce de son fait, pour la tranquillité de ses enfants, une nouvelle vie, etc. Tu as raison de dire, comme nous tous, que le livre pouvait être plus concis, 200 pages au moins de remplissage, et que le style reste journalistique et pourtant, Mailer, sait être un remarquable écrivain. J'ai mis une semaine pour le lire, quinze jours pour Autant en emporte le vent et, pourtant, l'impression que j'ai est à l'inverse, il me semble avoir passé plus de temps pour Le chant du bourreau que pour Autant en emporte le vent.
B
Je pense, comme je le disais plus haut, Lulu, que Nicole disparait avec les cendres de Gary, elle n'intéresse plus grand monde. Peut-être est-ce de son fait, pour la tranquillité de ses enfants, une nouvelle vie, etc. Tu as raison de dire, comme nous tous, que le livre pouvait être plus concis, 200 pages au moins de remplissage, et que le style reste journalistique et pourtant, Mailer, sait être un remarquable écrivain. J'ai mis une semaine pour le lire, quinze jours pour Autant en emporte le vent et, pourtant, l'impression que j'ai est à l'inverse, il me semble avoir passé plus de temps pour Le chant du bourreau que pour Autant en emporte le vent.
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Bernard- Nombre de messages : 3697
Age : 78
Location : 94160 Saint-Mandé
Date d'inscription : 28/10/2009
Re: Norman MAILER (Etats-Unis)
Quand j'ai lu ce roman, j'avais aussi fait des recherches pour voir des photos et lire ce qu'on en disait à l'époque dans les journaux.
Je ne sais pas si il y avait tant de pages de supprimées si le livre serait aussi bien. Parce que finalement dans les détails, il y a plein de choses qui se disent. On n'en voit pas toujours l'importance sur le coup.
N'empêche qu'une bonne partie des livres qu'on lit on les oublie. Et je ne crois pas qu'on peut oublier
Le chant du bourreau. En tout cas, pas moi.
Je ne sais pas si il y avait tant de pages de supprimées si le livre serait aussi bien. Parce que finalement dans les détails, il y a plein de choses qui se disent. On n'en voit pas toujours l'importance sur le coup.
N'empêche qu'une bonne partie des livres qu'on lit on les oublie. Et je ne crois pas qu'on peut oublier
Le chant du bourreau. En tout cas, pas moi.
_________________
Mousseline
Magasin général tome 2 : Serge de Loisel et Tripp et L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter May
"Happiness is only real when shared." (Christopher McCandless)
Re: Norman MAILER (Etats-Unis)
Un autre livre intéressant sur un tueur américain célèbre soit Ted Bundy.
Un tueur si proche de Ann Rule - peut-être que tu l'as déjà lu Bernard ?
Un tueur si proche de Ann Rule - peut-être que tu l'as déjà lu Bernard ?
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Mousseline
Magasin général tome 2 : Serge de Loisel et Tripp et L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter May
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Re: Norman MAILER (Etats-Unis)
Je ne crois pas Mousseline que ceux qui ont participé à cette lecture commune oublieront ce livre. Il est de ceux qui restent ancrés dans les mémoires et dont on se souvient toujours, c'est également mon cas.
Ceci étant, après l'avoir refermé, il a une foule de questions qui viennent à l'esprit et n'est-ce pas l'apanage d'un bon livre que de susciter des réactions ? Si !
Le passage sur les tractations relatives aux droits est ennuyeux au possible et trop long ! Tu le dis, toi même, dans tes commentaires et tu qualifies de certaines longueurs ce passage. Nous avons eu, tous, cette réaction et si j'avais été seul à le remarquer, je me serais, alors, demandé si je n'avais pas tort. Comme ce n'est pas le cas, il y a unanimité, c'est que ce passage gêne la lecture. Je n'ai pas parlé de supprimer mais de réduire, comme dit dans mes commentaires. On s'en fiche que l'un faisait du rugby, l'autre était malade, etc.
Personne ne remet en question les qualités stylistiques de Mailer, ni que le livre est passionnant. On ne reste pas indifférent à cette oeuvre.
Je ne connais pas le livre dont tu parles, maintenant je l'ai noté et le lirai, merci à toi. Je pense qu'il s'agit de Un tueur si proche de Ann Rule.
B
Ceci étant, après l'avoir refermé, il a une foule de questions qui viennent à l'esprit et n'est-ce pas l'apanage d'un bon livre que de susciter des réactions ? Si !
Le passage sur les tractations relatives aux droits est ennuyeux au possible et trop long ! Tu le dis, toi même, dans tes commentaires et tu qualifies de certaines longueurs ce passage. Nous avons eu, tous, cette réaction et si j'avais été seul à le remarquer, je me serais, alors, demandé si je n'avais pas tort. Comme ce n'est pas le cas, il y a unanimité, c'est que ce passage gêne la lecture. Je n'ai pas parlé de supprimer mais de réduire, comme dit dans mes commentaires. On s'en fiche que l'un faisait du rugby, l'autre était malade, etc.
Personne ne remet en question les qualités stylistiques de Mailer, ni que le livre est passionnant. On ne reste pas indifférent à cette oeuvre.
Je ne connais pas le livre dont tu parles, maintenant je l'ai noté et le lirai, merci à toi. Je pense qu'il s'agit de Un tueur si proche de Ann Rule.
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Bernard- Nombre de messages : 3697
Age : 78
Location : 94160 Saint-Mandé
Date d'inscription : 28/10/2009
Re: Norman MAILER (Etats-Unis)
Le thème du "chant du bourreau" me rappelle le livre de Caryl Chessman "cellule 2455 couloir de la mort", que j'ai lu il y a très longtemps, quelqu'un connait ?
cecile- Nombre de messages : 2360
Date d'inscription : 11/03/2009
Re: Norman MAILER (Etats-Unis)
Caryl Chessman c'est quand j'étais jeune Cecile. Sur les murs, tagés, on lisait : Libérez Chessman ! Je connais le livre mais ne l'ai jamais lu. C'est bien ?
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Bernard- Nombre de messages : 3697
Age : 78
Location : 94160 Saint-Mandé
Date d'inscription : 28/10/2009
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