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Antonio MUNOZ MOLINA (Espagne)

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Message  gallo Mar 23 Déc 2008 - 10:36

De : Freddo (Message d'origine) Envoyé : 19/09/2003 13:08

" Sefarad " de Antonio Munoz Molina
Seuil

Ce talentueux auteur espagnol , un des plus brillants de sa génération , nous brosse ici en 17 nouvelles l 'exil et la diaspora des juifs d'origine espagnols au cours du XX e siècle.

Il nous raconte les persécutions et tortures subies sous les dictatures nazies et communistes et il mêle a ses recits des élements biographiques sur Kafka ,Primo Levi , Margarete Buber Neuman etc

Malgré la longueur des 600 pages , on est pris d ' un bout à l'autre de ces histoires qui nous fascinent par leur accent de véracité.

Cote : 4/5


De : Claarabel Envoyé : 29/03/2004 17:09

Autre recommandation de l'auteur Antonio Munoz Molina, son dernier roman (une petite perle... ) "En l'absence de Blanca" :

Magnifique roman, "En l'absence de Blanca" raconte l'histoire d'un amour absolu d'un homme pour une femme. Histoire banale, sauf qu'elle est servie de la très belle plume d'Antonio Munoz Molina. Ses mots transcendent la relation entre Mario et Blanca, deux êtres que tout opposait, deux êtres qui allaient s'aimer mais à compte à rebours.

Mario est un employé modèle, fonctionnaire ponctuel, fils de paysans, il vit un appartement cossu dans la petite ville de Jaen. Blanca appartient à la classe supérieure, bourgeoise et cultivée. Leur rencontre, improbable, survient un soir de sortie dans un bar: la jeune femme est désoeuvrée, encore écorchée par une violente relation qu'elle termine avec un type, genre artiste maudit.
Mais tout ça, le narrateur nous l'apprend progressivement car son histoire commence avec "la femme qui n'est pas Blanca" mais porte son chemisier de soie verte, ses jeans ajustés et ses chaussures à talons plats. Cette femme qui n'est pas Blanca a les mêmes gestes qu'elle : les poses, la façon de fumer sa cigarette, les chastes baisers qu'elle donne, les regards... Qui est cette imposteuse ?
Et qui est Blanca, d'abord ? On devine l'importance de cette femme, l'importance dans la vie de l'homme qui parle au lecteur. Une femme qu'il a rencontrée, aimée peu à peu, épousée pendant sept ans, puis perdue. Un amour dévastateur, omniscient et désespéré.

Mario raconte son amour. Comment le refus d'aller à une exposition sur Frida Khalo a bouleversé son épouse, laquelle a oublié cette escapade en parlant d'un travail qu'on lui proposait... et d'abord soulagé de la crise passée, l'homme se rendra compte trop tard de ce que cela cachait. Et donc à reculons, Mario remonte sa relation jusqu'à la rencontre, le passé de la jeune femme meurtrie par une aventure malsaine. Il remonte le cours du chapitre de sa vie auprès de Blanca, car celle-ci est partie. On le sait, on le devine. On découvre pourquoi peu à peu.
"Quelle présomption d'avoir tenu l'amour de Blanca pour assuré, quel aveuglement insensé d'avoir pu croire que le danger n'existait plus, que leur vie commune allait se perpétuer, toujours sereine, comme se perpétue votre travail lorsque vous avez réussi un concours. L'accusation indirecte de Blanca était peut-être justifiée: lui, Mario, s'était transformé en un fonctionaire mental, avait pensé que se marier était comme décrocher un poste de titulaire, comme cet emploi de dessinateur qui'il occupait au Conseil général où il accumulait peu à peu expérience, routine et triennats."

"En l'absence de Blanca" parle d'un amour fini, parle d'une histoire entre deux personnes, opposées. Et ces oppositions sillonnent le récit et mènent à la conclusion fatale: deux personnes différentes ne font pas forcément bon ménage...
Magnifique roman. Magnifique surtout par l'écriture très stylisée de l'auteur, une plume élégante et poétique. Un vrai régal.

Seuil, 128 pages, 13 euro.

Vous m'en direz des nouvelles,
Clarabel


De : Claarabel Envoyé : 13/04/2004 15:18

Carlota Fainberg - de Antonio Munoz Molina
(Auteur), Philippe Bataillon (Traduction)

Les spectres sonnent toujours deux fois ...

Si ce n'est le titre du roman, on pourrait s'interroger sur le rôle de Carlota Fainberg dans ce roman d'Antonio Munoz Molina. La blonde et sculpturale Carlota, fantasme d'un homme que Claudio, narrateur de l'histoire, a rencontré par hasard dans un aéroport de Pittsburgh. (...)

Résumons l'histoire du roman : la rencontre entre deux hommes bloqués dans un aéroport et le déballage verbial de ce Marcelo sur un épisode de sa vie, la rencontre de la sublime Carlota Fainberg dans un hôtel de Buenos Aires ...

Le contraste entre les deux hommes est souligné par le narrateur, lui éminent professeur d'universitaire contre cet autre espagnol vulgaire, fruste et prétentieux... Cela donne de truculents commentaires : l'autre "tellement cheap pour dire les choses crûment", lui "adapté aux rites et à la réserve de l'étiquette universitaire nord-américaine"... pour finalement être reconnu comme un pair, "aussi vite comme un de ses compatriotes, c'était que je partageais peut-être, sans m'en rendre compte, quelque chose de sa vulgarité, de sa brutale franchise espagnole."

(L'effet de boomerang ne se fera pas attendre : d'appartenir au "vieux machisme espagnol" lui jouera des tours en fin de roman...)

C'est seulement à mi-parcours du récit qu'est enfin introduite Carlota Fainberg, qu'elle prend sa place dans le roman.. Pff, c'est long !!! ... Et pour quoi ?? deux jours de parties de jambes en l'air et un souvenir impérissable de cette superbe blonde, épouse du directeur de l'hôtel Town Hall, "un espèce de musée archéologique"...

A son tour, Claudio (l'universitaire mal dans sa peau) va suivre les traces des amours de Carlota et Marcelo. A Buenos Aires, le blues va le saisir. Il va louper son intervention sur le poème de Borges. Et découvrir toute la vérité sur Carlota Fainberg.

Mais avant d'en arriver là, comme le chemin semble long !! L'auteur prétend avoir écrit un roman court (187 pages) mais son sujet paraît terriblement brouillon, un condensé de beaucoup de choses en peu de pages... Dommage. Et cet américanisme persistant, ces mots américains glissés dans le récit du narrateur, tendent à peser le style. Antonio Munoz Molina m'avait enchantée avec "En l'absence de Blanca", mais il peine à retenir mon attention avec "Carlota Fainberg".

Roman confus et dispersé pour une trame romanesque qui s'égare à maintes reprises, "Carlota Fainberg" serait presque décevant.


Une petite note de 3 / 5...

Clarabel,


De : sereinejulie1 Envoyé : 31/03/2005 20:22

Antonio MUNOZ MOLINA - Pleine Lune
Points, 439 pages. Prix Femina étranger, 1998

L’assassinat de Fatima, une enfant de 9 ans est l’élément déclencheur autour duquel se tisse la trame narrative de ce roman. L’inspecteur, homme malheureux et introverti, vient de se faire muter dans une petite ville d’Espagne où il est chargé de mener l’enquête. Son investigation le mène à la professeure de Fatima. Ensemble ils tenteront de bâtir un amour tout en essayant de coller un visage au meurtrier. Deux autres personnages principaux tournent autour de l’histoire: le médecin légiste Ferreras et le curé Orduna. Entre en scène, vers la moitié du volume, l’assassin.

Tous les personnages sont écorchés et Antonio Munoz Molina s’attarde à les explorer en promenant un regard intime sur les différents événements qui ont émaillés leur vie privée. Ce n’est pas un polar cauchemardesque avec détours tortueux ni mouvementés et pas forcément lumineux. Les indices sont livrés au compte-goutte, la distillation du meurtrier est lente et la narration se rythme au pas de tortue. C’est un roman de détection classique dont l’approche est d’un simple exposé qui ne se distingue pas particulièrement mais qui, malgré quelques longueurs dans la description des protagonistes, fait sa marque.

Lorsque l’identité du tueur est présentée, la tâche est difficile de maintenir l’intérêt, car l’auteur favorise la caractérisation plutôt qu’un véritable complot, ce qui résulte en une impression de lecture fictive plutôt qu’un roman policier.

Je débute toujours un polar avec une certaine méfiance et avec un léger froncement de sourcils. Toutefois, celui-ci est sans prétention, se lit avec agrément et on conçoit somme toute que ça vaut la peine de l’effort de terminer cette lecture. 4.0

_________________________________________

Ecrivain espagnol, Antonio Muñoz Molina est né en 1956 à Ubeda (Province de Jaén). Après des études d'histoire de l'art à l'Université de Grenade et de journalisme à l'Université de Madrid, il travaille comme journaliste et commence à écrire des romans. Après son premier ouvrage, «El Robinson urbano», il publiera notamment «Beatus ille», «L'Hiver à Lisbonne» (Prix de la critique et Prix national du roman 1987 en Espagne), «Beltenebros», «La Cordoue des Omeyyades», «Le Cavalier polonais», «El dueño del secreto», «Pleine Lune»


De : Francesco183 (Message d'origine) Envoyé : 2008-05-23 04:08

Antonio MUNOZ MOLINA - " Le vent de la lune"

L’auteur nous plonge dans l’été 69 en juillet dans un petit village andalous « Magina » où vit un adolescent de 12 ans , fils de maraî chers , et grand lecteur de romans de science fiction. Il est fasciné cette année là par l’expérience spatiale sur la Lune des astronautes américains Armstrong et Aldrich les premiers hommes à marcher sur l’astre légendaire.
Il suit avec passion l ‘événement sur la télévision que ses parents ont acheté sous l ‘influence de sa tante Lola , personne riche et moderne.
Il vit dans une maison dénuée de tout confort sans eau courante , ni salle de bain ni réfrigérateur et participe courageusement à la dure cueillette des oliviers.
Antonio Munoz Molina ne peut que se remémorer ses états d’adolescents confronté à l’éducation stricte catholique de la période franquiste , aux premiers émois sexuels , à la vie dure et inconfortable de la campagne.
Ce roman intimiste , bouleversant et drôle nous démontre l ‘excellence , la vitalité et la richesse de la littérature espagnole à côté d’autres écrivains comme Mario Vargas Llosa , Arturo Perez Reverte , Ramon Gomez de la Serna.
A noter aussi la très bonne traduction de Georges Bataillon .
Un bonheur de lecture
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Message  Réaliste-romantique Sam 17 Mai 2014 - 12:39

En l’absence de Blanca
124 pages

Mario, fonctionnaire originaire d’un milieu paysan, est marié à Blanca, une femme d’origine plus élevée, qui désire graviter près des milieux artistiques. Lui est aux anges chaque jour, car sa femme est une merveille, elle est sa raison de vivre. Elle, elle apprécie la stabilité que Mario lui offre, mais elle ressent aussi un envie pour une vie différente : elle rêve de la vie culturelle de Madrid, de rencontrer des artistes, de travailler dans le monde de l’art.

La construction du livre est intéressante, dès le début, on sait que le couple ne va plus bien,  et le reste du livre nous permet de découvrir leur histoire, leur rencontre et leur déclin. Le résumé m’apparaissait intéressant, mais j’ai trouvé la lecture plus moyenne. C’est peut-être parce que je n’avais pas beaucoup de sympathie pour les protagonistes, je trouvais Mario trop naïf et Blanca trop précieuse (quoique je connaisse quelqu’un qui lui ressemble beaucoup). Une note moyenne pour moi.

3/5

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Message  petitemartine Mer 23 Aoû 2017 - 9:40

Comme l'ombre qui s'en va

Résumé : ( babelio )
Le 4 avril 1968, James Earl Ray assassine Martin Luther King à Memphis et prend la fuite. Entre le 8 et le 17 mai de la même année, il se cache à Lisbonne où, en 2013, Antonio Muñoz Molina part sur ses traces et se remémore son premier voyage dans la capitale portugaise, alors qu’il essayait d’écrire son deuxième roman, L’Hiver à Lisbonne. La fascinante reconstruction du parcours de l’assassin croise alors le propre passé de l’auteur pour rendre compte de l’essence même de la création romanesque quand, fondée sur le réel, elle va au-delà des faits pour pénétrer dans la conscience des personnages. En prestidigitateur, le grand écrivain espagnol, imaginant les peurs et les obsessions de James Earl Ray, le suivant pas à pas à travers les États-Unis et dans ses déambulations lisboètes, entre et fait entrer le lecteur dans le mystère de l’univers mental d’un homme convaincu que l’on peut impunément tuer un Noir militant des droits civiques.

Mon avis : un roman un peu complexe à décrire que j'ai beaucoup aimé qui mêle histoire et écriture et nous fait voyager dans le temps et dans le monde.
L'auteur suit en parallèle la cavale ( romancée ) de James Earl Ray qui assassina Martin Luther King à Memphis en 1968 et une autre cavale : celle de l'auteur lui même qui de nos jours  tente d'écrire son roman et gagne Lisbonne pour retrouver des traces  de l'assassin mais aussi pour fuir un peu ses problèmes existentiels...
Le lecteur se retrouve donc face à plusieurs histoires. Une biographie qui peu à peu se transforme en autobiographie.
La façon dont l'auteur tente de dresser le portrait psychologique de JE Ray est très fine et très riche. Il se met dans la tête du tueur et - même si tout n'est que fiction et qu'il a choisi volontairement la théorie du coupable solitaire - c'est passionnant. Tant la genèse de son acte, sa haine des noirs, sa cavale d’hôtels en hôtels, son rapport aux femmes, la façon dont on pouvait prendre l'avion en 1968 avec une arme etc... Hallucinant et très bien pensé !
Et l'auteur lui même qui se pose beaucoup de question sur ses obsessions, sa vie intime tant liée à son travail d'écriture, la reconnaissance professionnelle, se lance à la recherche d'informations sur le tueur en cavale qui passa par Lisbonne avant de tenter de rejoindre l'Afrique.
Un plaisir aussi de déambuler dans une atmosphère pesante, chaude et envoutante où la musique a aussi un rôle important : jazz, fado ...
Quant à l'écriture précise et rigoureuse de l'auteur : un plaisir !
Un livre que je ne peux donc que vous conseiller !

Ma note : 5/5 coeur
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Message  Cyrielle Mer 23 Aoû 2017 - 9:45

Oulala tu donnes vraiment envie de le lire, moi qui suis passionnée par l'Histoire des Etats-Unis j'adorai lire ce roman.
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Message  Cyrielle Mer 23 Aoû 2017 - 10:54

Je viens de voir qu'il était dispo à la bibliothèque, dès que j'ai un moment je file renouveler mon inscription et l'emprunter  Very Happy
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Message  Dkois Lun 27 Avr 2020 - 14:45

LE ROYAUME DES VOIX
Antonio MUNZO-MOLINA
POINTS 717 Pages
 
Résumé (4° de couverture)
 
Dans un appartement de New York, pendant la guerre du Golfe, Manuel et Nadia s'émerveillent d'être devenus amants. Dix-huit ans auparavant, ils s'étaient croisés sans se voir, chacun dans sa propre histoire, à Mágina, une petite ville d'Espagne, berceau de leurs familles. Et voici que par le dialogue amoureux, ils exhument un passé qui, depuis plus d'un siècle, complotait leur rencontre. Une foule de voix et de visages oubliés accompagne en effet la fête sensuelle de Nadia, qui a vécu l'exil aux Etats-Unis avec son père, et de Manuel, qui a choisi de s'arracher à l'Espagne, de perdre la mémoire.
 
Mon avis :
 
Malgré tout le respect qui est le mien pour aller au bout des œuvres de mes auteurs préférés, ce Royaume des voix m’est tombé des mains à la page 74. Alors pour m'en sortir en beauté, je dirais que cet abandon est dû à une écriture dont la qualité se mérite. Comme ce marathonien qui n’aura pas le droit à sa médaille parce qu’il n’a pas franchi la ligne d’arrivée, je n’ai de mon côté pas mérité ce roman qui s’en aucun doute est d’une force et d’une qualité d’exception.


Mais voilà, quand, dès les premières pages déjà, l’esprit s’égare et nécessite une attention qui vous dépasse. Quand des phrases couvrent une page entière. Quand les époques se mélangent d’une ligne à l’autre mélangeant elles-mêmes des personnages qu’on n’a pas la courtoisie de vous présenter. Quand vous perdez l’espace-temps et l’espace géographique des événements. Et quand… . Et quand ... . Et bien vous je ne sais pas, mais moi j’abandonne. Pour un roman de 2 ou 300 pages, peut-être aurais-je fait l’effort de poursuivre, mais 700… la distance était trop longue.


Et pourtant, Antonio Munoz-Molina ne m’était pas inconnu à l’entame de ce roman. J’avais lu quelques titres de cet auteur : Pleine lune, Beatus Ille, Carlota Fainberg et d’autres encore. Bien sur cet auteur ne représente pas pour moi un auteur-passion incontournable, mais une rencontre de temps en temps m’était agréable. Ce « Royaume des voix » est donc un rendez-vous manqué. Je retiendrai les rendez-vous réussis et ne manquerai pas, quand l’occasion se présentera, de reprendre un nouvelle œuvre en mains. J’ai entendu parler d’un « Comme une ombre qui s’en va »… Pourquoi donc pas celui-là pour ce prochain rendez-vous.


Toujours par respect et parce que je ne me suis pas assez avancé dans ce roman, je le noterai pas.

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Message  géromino Lun 27 Avr 2020 - 15:33

Dkois, c'est sûr, si tu perds le fil au bout de 74 pages sur plus de 700, ensuite tu perds vite l'envie d'aller voir plus loin...

_________________
                                                                                                                                                                              

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Message  Dkois Lun 27 Avr 2020 - 17:17

Oui. Mais après avoir rédigé mon avis et étant donné qu'aucun n'apparaissait sur notre cher Forum, je suis allé enquêter sur d'autres. Il en ressort que oui, cette lecture est difficile d'accès mais qu'au bout il y a la satisfaction d'un très bon roman. Alors mon cœur balance entre l'éventuel regret d'être passé à côté de ce roman et la satisfaction éventuelle de ne pas avoir perdu mon temps.   scratch

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Message  géromino Sam 19 Juin 2021 - 19:16

"Comme l'ombre qui s'en va"  éd du Seuil 2016  445 pages
                         Antonio MUNOZ MOLINA (Espagne) OIP.KPUVN1l1la61GARZQXJFYwAAAA?w=115&h=180&c=7&o=5&pid=1
                       PetiteMartine en a fait plus haut un très bon commentaire et globalement, je suis de son avis. Je vais juste nuancer certains aspects. 
                       Je rappelle brièvement: 
                       Le 4 avril 1968 Martin Luther King est assassiné; son meurtrier, James Earl Ray, est en fuite, recherché par toutes les polices du monde. Il parvient jusqu'à Lisbonne où il se cache quelques jours, avant de repartir vers l'Angleterre, où il sera finalement intercepté et extradé vers les Etats-Unis. 
                       En parallèle, Molina, qui tente d'écrire un roman (sur un musicien de jazz) et de fuir momentanément sa vie familiale par la même occasion!, séjourne quelques temps à Lisbonne. L'occasion de revenir sur les traces du tueur James Earl Ray -ou quel que soit son nom d'ailleurs, puisqu'à ce stade il a usé de plusieurs patronymes afin de brouiller ses limiers. 
                        Se sentir dans la peau d'un fugitif, de la façon dont Molina en décrit les facettes, a quelque chose de terriblement grisant. Et en même temps, de complètement atterrant! C'est là à mon avis le point fort du livre: la traque vue par les yeux du traqué. On est vraiment dans la peau de Ray, dans son esprit perturbé! Et pour ma part, cet aspect du livre estompe les autres côtés; ceux plus personnels de l'auteur, qui sont relégués au second plan. Chapitre après chapitre, le livre alterne les deux récits, mais moi, il me tardait de retrouver le fugitif dans sa cavale! Connaître son existence, comment il en était arrivé là, comment il allait bien pouvoir s'en sortir: c'est lui le "héros" du livre. Et le portrait qu'en dresse Molina est magistral, saisissant, glaçant! Alors j'avoue que l'histoire personnelle et intime de l'auteur m'a moins captivé. Il y avait une trop grande différence entre les deux.
                        D'un autre côté, j'avais vraiment hâte d'arriver au bout. Et Molina a la fâcheuse tendance à faire durer (dans ce livre, du moins), à redire et revenir sur les faits. Je trouvais que cela n'en finissait plus. 
                        
Note: 4/5

_________________
                                                                                                                                                                              

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Message  Le petit montagnard Lun 19 Juil 2021 - 14:29

Dans la grande nuit des temps

Antonio MUNOZ MOLINA (Espagne) Munoz_10

Fin 1936, Ignacio Abel, architecte espagnol de renom, progressiste et républicain, se retrouve à Rhineberg, petite ville de l’état de New-York, après un périple mouvementé depuis Madrid où la guerre civile a éclaté. Hanté par les récriminations de sa femme, et taraudé par le sort  incertain de ses deux jeunes enfants, il cherche Judith Biely, sa maitresse américaine et repense à sa vie : fils de maçon, devenu architecte à force de sacrifices, marié à une fille de la bourgeoisie madrilène, conservatrice et catholique. Alors que les évènements se transforment peu à peu en guerre civile, Ignacio rencontre Judith Biely, une belle américaine dont il tombe amoureux.
 
Gros roman (750 pages) assez dense où Amour et Guerre se mélangent. Une fois encore, la narration ne suit pas un fil régulier mais se compose d’incessants va-et-vient dans le temps. Au début cela créé une certaine confusion, le temps de comprendre les différentes époques du récit. L’histoire mêle la vie des personnages fictifs à celles des hommes politiques ou des écrivains de l’époque.
 
Note : 3,5/5
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Message  petitemartine Lun 30 Aoû 2021 - 11:04

Antonio MUNOZ MOLINA (Espagne) Beltenebros

BELTENEBROS

4ème de couverture ( Le Seuil ) : Membre d'un réseau antifranquiste, exilé en Angleterre, Darman a pour mission de se rendre clandestinement à Madrid pour éliminer un traître. Ce n'est pas la première fois qu'il doit accomplir ce genre de travail. Vingt ans auparavant, il avait été chargé d'exécuter un de ses amis qui collaborait avec la police de Franco.
Un cabaret interlope, une salle de cinéma désaffectée, un vieil entrepôt servent de décor fantomatique à une traque crépusculaire dans un Madrid où brusquement le cours du temps s'inverse et contraint Dorman à effectuer une relecture périlleuse de son propre passé. Les traîtres sont-ils ceux que l'on désigne comme tels ou, plus machiavéliques, continuent-ils à ourdir dans les souterrains de la ville et les coulisses de l'histoire les maléfices de la trahison et du crime ?
Sur fond de clandestinité et de mensonge, Antonio Muñoz Molina a écrit un thriller au lyrisme flamboyant, un diamant noir incrusté dans la chair vive de la mémoire.

Mon avis : J'illustre mon avis avec l'affiche d'une adaptation cinématographique ( bien que je ne connaisse pas le film ) car je trouve qu'elle nous mets dans l'ambiance du livre.
Lors de ma lecture, j'imaginais justement un film noir des années 50 , Humphrey Bogart, Rita Hayworth ... car il y a une femme fatale forcément !
J'ai beaucoup aimé ce roman , tout à fait d'accord avec l'expression " thriller au lyrisme flamboyant".
J'aime la plume de Molina, son lyrisme, son mystère. On est dans un sombre roman d'espionnage, on se promène dans les bas fond de Madrid.
Le personnage principal se voit contraint de se rendre à Madrid pour éliminer un traitre... Vingt ans en arrière, une mission similaire l'avait déjà mené sur les lieux...  Comme dans plusieurs de ses romans on alterne entre passé et présent jusqu'à ce que ce passé rejoigne le présent.

Je ne suis pas une grande adepte des romans d'espionnage ou policier mais celui-là de part son écriture, son lyrisme, son ambiance et sa tragédie est une petite merveille.

J'ai adoré ! 5/5
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Message  Mandarine Mar 31 Aoû 2021 - 9:02

Je ne connaissais pas du tout mais ton avis donne très envie!! PAL Merci!
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Message  Awara Mar 31 Aoû 2021 - 9:20

Eh oui, tu donnes envie de le lire Petitemartine!
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