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Y a-t-il vraiment des incontournables ?

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Message  Invité Jeu 22 Jan 2009 - 21:05

Dans la série d'anciens débâts conservés lors du transfert, il y en a un qui, suite aux discussions sur Yasmina Khadra entamées par quelques rats, revient d'actualité. Je vous invite donc à y jeter un coup d'oeil. Certains commentaires pourront sans doute vous éclairer davantage, qui sait ? Wink

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Y a-t-il vraiment des incontournables ? Empty Re: Y a-t-il vraiment des incontournables ?

Message  Invité Jeu 22 Jan 2009 - 21:10

De : Profgéo (Message d'origine) Envoyé : 2007-12-05 19:18

Y-a-t'il vraiment des livres qui soient de véritables incontournables? Des oeuvres tellement bonnes que l'on ne puisse les sauter sans vraiment rater quelque chose? Et quels sont-ils, ces livres en question?

Je trouvais la section débats un peu trop morne à mon goût, alors, les rats, votre opinion?



De : Profgéo Envoyé : 2007-12-05 19:30

Pour ma part, je crois que oui, il y a des incontournables, mais que ceux-ci ne sont pas tellement légion à vrai dire. Certains livres sont des incontournables pour leur beauté littéraire, d'autres, pour leur histoire, d'autres pour le message qu'ils véhiculent et enfin, d'autres parce qu'ils font parti d'une vague. Mais je ne pense pas que ce soit stable dans le temps. Autant un livre peut être un incontournable à une époque, autant il peut être vieillot et surrané à une autre. Les Harry Potter sont une sorte d'incontournable pour les amateurs de fantaisie de notre époque, un peu à la manière du Seigneur des anneaux lors de sa parution, mais cela ne veut pas dire que le premier va avoir le succès à long terme du second. Et ça ne veut pas dire non plus que l'on est obligé de le lire: un livre comme Les Bienveillantes a fait couler tellement d'encre que l'on peut le considérer comme un incontournable, mais sans en avoir lu une seule page, je peux me faire une idée assez juste du contenu de ce livre. C'est à dire que je connais un incontournable sans l'avoir lu!

Bref, des incontournables, ça existe, mais ne les chercher pas nécessairement dans les cours de littérature!

Autre chose, une personne peut lire un livre et le déclarer coup de coeur absolu, il marque sa vie. Ce livre devient l'incontournable de CETTE personne. Et il y a beaucoup de personnes sur cette belle planète, donc autant d'incontournables en perspective. Un incontournable est donc un truc assez volatil dans le temps et selon les personnes. Mais reste quelques oeuvres qui traversent le temps et qui transforment la littérature de leur époque. Mais je ne crois pas qu'ils soient nécessaire de les lire! Il y a assez de livres à lire comme ça!



De : s-lewerentz Envoyé : 2007-12-06 08:28

Prospéryne, je suis d'accord avec ton dernier paragraphe : des goûts et des couleurs. Aucun incontournable pour moi donc; chacun est libre de ses choix et même si je ne lirai jamais (au hasard) Beckett, je suis pas plus bête qu'une autre pour autant (NB : en ce qui me concerne l'exemple est assez mal choisi, car c'est un de mes auteurs favoris).



De : Calepin0 Envoyé : 2007-12-15 10:17

À mes yeux, c'est une excellente question. Sans trop réutiliser les idées déjà écrites (mais en m'y inspirant fortement ), un autre aspect de l'incontournabilité (vous avez compris que je viens de faire un néologisme, hein ?) d'un livre peut être ceci : que chaque ouvrage a son précurseur clé. Je m'explique. Avant d'avoir entamé des livres plus complexes, il faut bien avoir lu quelque chose qui nous préparait à ces futures lectures, en quelque sorte. On ne lit pas, ou ce ne serait peut-être pas mieux de lire (un exemple que j'aime bien) Guy Gavriel Kay avant d'avoir un bagage en fantasy et en littérature générale. On risque de trouver tout ça trop lourd, trop complexe. Cela implique donc que pour un lecteur néophyte qui veut s'attaquer à ce genre ou à ce style, pour pouvoir apprécier un livre ou un auteur particulier, il a une route littéraire à prendre pour s'y rendre. Et toutes ces histoires ne deviennent-elles pas, en quelque sorte, des incontournables ?

Vous voyez sans doute qu'ici, je reprends l'idée (tout à fait juste à mon sens) que la route vers l'objectif est tout à fait personnelle. Il y a tellement de livres de profondeurs et de styles différents qui peuvent devenir des incontournables pour atteindre d'autres auteurs. Mais là, ça demeure une question de choix, justement.

Vous répliquerez sans doute que certains titres reviennent plus que d'autres. Oui, c'est vrai. Mais sont-ils des "incontournables" pour autant ? Surtout pour les livres plus actuels, je pense qu'il est surtout question de popularité. Les Chevaliers d'Émeraude sont très populaires et forment pour beaucoup des éléments essentiels dans leur culture de fantasy. Mais pour moi, il y a tellement d'autres oeuvres qui peuvent avoir exactement le même rôle, mais qui restent dans l'ombre de ces piliers populaires. En somme, je pense que la publicité qu'on accorde aux oeuvres (en particulier ceux de notre génération) façonne une sorte d'incontournabilité. Mais il y peut y en avoir d'autres.

Il y a aussi un autre type de livre qui peut devenir un incontournable, mais dans un autre type de chemin. Celui qui représente une époque passée, un courant littéraire. Je pense, sans prétendre que j'aie la science infuse (ouf... ce serait bien trop lourd à porter ! ), que les oeuvres d'une époque passée, où bien des spécialistes ont pu donner leur avis, peuvent former des incontournables plus solides et plus sûrs pour représenter un temps précis. Elles ont l'avantage d'avoir eu du recul, d'avoir mûri. Mais encore là, même les spécialistes ne s'entendent pas toujours !



De : Profgéo Envoyé : 2007-12-15 12:07

Wow, j'adore ta réponse Calepin! C'est très réfléchi, très songé et en même temps, très clair! J'aime bien l'idée du chemin vers certaines oeuvres littéraires, comme quoi certaines sont d'excellentes introductions à d'autres, plus fournies, plus soutenues et plus complexe! J'ai par exemple essayé de lire Le Deuxième sexe de Simone de Beauvoir, un livre dont j'ai eu toutes les difficultés du monde à me rendre à la page 20, avant de le laisser tomber. Trop compliqué. La somme des éléments de philosophie et de réflexion profonde contenue dans chaque page dépassait de loin mes connaissances et faisait en sorte que je devais lire chaque page deux ou trois fois avant de la comprendre! Mais n'ayant jamais lu d'écrits féministes avant, je crois que j'étais mal armée pour commencer ce pavé! Un vrai pavé d'idées en tout cas, si ce n'est par le nombre de pages! J'ai lu beaucoup d'essais depuis, mais pas vraiment dans le sujet et ça reste un livre que je pense terminer un jour, mais disons, pas tout de suite!!!!!!!

Pour la fantaisie, c'est sûr et certain que beaucoup de lecteurs plus âgés vont avoir commencé leurs lectures dans le genre avec des séries comme Le Seigneur des Anneaux, mais celui-ci est un incontournable avant tout parce qu'il a été le premier. Ce livre est un reflet de son époque, en même temps que d'un genre qui sortait de sa longue période de gestation pour partir à la conquête du monde. On y voyait d'interminables poèmes (pas sûr qu'une oeuvre avec autant de poésie passerait aussi bien de nos jours!) et les rôles sexuels des hommes et des femmes étaient semblables à ceux de la société d'alors: les hommes partent à la guerre, les femmes s'entassent avec les enfants dans les cavernes du gouffre de Helm en attendant la fin de la bataille. Un écrivain pourrait plus difficilement faire adopter un rôle aussi passif aux femmes dans ses livres aujourd'hui. Des Chevaliers d'Émeraude à L'Assassin Royal, on rencontre de plus en plus d'Eowyn qui part à la guerre défendre ce qu'elle a de plus cher que d'Arwen qui attend sagement à la maison en jouant de la harpe! En ce sens, l'incontournable que demeure l'excellente série de Tolkien l'est surtout pour son rôle fondateur plutôt que par la simple qualité de ses écrits (ce qui ne leur enlève rien). Et le fait que le temps passe crée d'autres incoutournables, certains d'une époque, et d'autres par la conjoncture dans lequel ils sont écrit. Une fantasy décrivant des guerres de religion ou des enjeux dans les relations homme-femme avec le pouvoir passera mieux à notre époque, alors qu'au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, c'était plutôt la lutte contre le mal absolu qui remportait la mise. Sauron, la Sorcière blanche de C.S Lewis, tous des représentations du mal à combattre, qu'ils soient des imitations impalpables des nazis ou des communistes!

Bref, je m'égare! En tout cas, j'aime bien la notion de livres qui mènent à un autre livre, ces premiers devenant des incontournables. Mais selon moi, ce n'est pas seulement une question de popularité, c'est plus le contexte de publication, une question de nouveauté, le sentiment de marcher sur des sentiers pas encore battus qui fait la force des nouvelles séries. Et quiconque aime le genre finira par remonter le sentier, plus ou moins loin selon ses envies, mais il ne restera pas uniquement dans les publications présentes. Les écrivains ne sont pas assez rapides pour soutenir le rythme de lecture!!!!!!!



De : Calepin0
Envoyé : 2007-12-15 13:12

"Et le fait que le temps passe crée d'autres incoutournables, certains d'une époque, et d'autres par la conjoncture dans lequel ils sont écrit."

Oui, je suis tout à fait d'accord ! C'est quelque chose d'ailleurs que j'avais oublié de mentionné ou de précisé. Lorsqu'il était question de popularité, dans mon texte, ce que je n'avais pas abordé était la question qui tue : Pourquoi ? Oui, pourquoi ce titre crée-t-il autant d'effet actuellement ? Prenons encore l'exemple de Les Chevaliers d'Émeraude (après tout, il n'y a que très peu de gens qui n'en on jamais entendu parler). Pour reprendre ton idée (même ton mot ), Prospéryne, je crois qu'il y a en effet une conjecture qui a poussé en avant Les Chevalilers d'Émeraude et elle est loin d'être compliquée : un mélange de mode (le fantasy a la cote ces dernières années), de publicité (très médiatisé) et de pur marketing. Si l'on recule de 15 ans environ, la mode était plus proche des histoires réalistes ou les séries d'horreur (souvenons-nous de la série chair de poule, par exemple) alors que dans les années 60 (pas sûr de moi pour cette date), la science-fiction en était à son âge d'or. Les Chevaliers d'Émeraude auraient-ils eu la même importance à ces époques ? Je suis persuadé que non.

Beaucoup d'auteurs décident d'emprunter la vague d'intérêt populaire. Je pense à Alain Beaulieu (juste à aller voir son site) qui a toujours fait dans le réalisme et qui a choisi, avec la publication de Aux portes de l'Orientie, de basculer dans la vague du merveilleux. Est-ce une bonne idée de vouloir y entrer ? Je pense que la réponse provient de cette question : se sent-on obligé d'y entrer par seul intérêt ou par désir d'être lu ? Hum... la période fantasy pourrait facilement inspiré un nouveau débat, non ?



De : Profgéo
Envoyé : 2007-12-15 16:20
Calepin, on est d'accord pour bien des trucs, mais décidément, pas pour les Chevaliers d'Émeraude!!!!!!!! Je dirais que tout ce que tu dis sur cette série serait plutôt valable pour la série A.N.G.E. Le phénomène Chevaliers d'Émeraude ressemble plus à une vague montante due au bouche à oreille (les éditions de Mortagne étaient pour ainsi dire inconnue avant qu'ils ne se branchent sur la fantasy après tout) et si les derniers tomes ont été fortement médiatisé, ce n'est pas le cas des premiers. D'ailleurs, la plus grosse pancarte portant le nom d'Anne Robillard au Salon du livre de Montréal concernant A.N.G.E. plutôt que les chevaliers. Cependant, la distribution dans les pharmacies et les épiceries (MAMAN!!!!!!!!!) de cette série a dû certainement aidé. Mais je trouve que ça ressemble beaucoup au phénomène Harry Potter. Le premier tome est sorti presque inaperçu et c'est quand le bassin de lecteur mordu des aventures du petit sorcier a commencé à s'élargir et que les ventes ont justifié le tout que le marketing a commencé à faire des siennes, transformant un succès d'estime basé sur les qualités de l'oeuvre en un phénomène médiatique. Le fait que la série sur Enkidiev soit écrite par une québécoise a sûrement du aidé aussi, que voulez-vous, il restera toujours un certain chauvinisme littéraire dans les chaumières! Certe, cette série surfe sur la vague fantasy, mais n'exagéront pas: il faut à la base un produit vendable pour que la machine puisse rouler! De nombreux échecs de marketing sont là pour prouver que seuls, ils ne peuvent vraiment pas faire grand chose!

Au fait, Calepin, j'adore argumenter, alors dis-toi bien que je respecte tes opinions, mais c'est plus fort que moi, quand je trouve un sujet de débat, je ne peux pas m'enpêcher d'en remettre une couche!

Sans rancune



De : Profgéo
Envoyé : 2007-12-15 16:21

J'aurais le goût d'ajouter: Croyez-vous que la stratégie marketing fait de certains livres des incontournables? Au fait, tout le monde peut répondre, pas juste Calepin, même si j'aime bien ses réponses!

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Message  Invité Jeu 22 Jan 2009 - 21:16

De : tokina Envoyé : 2007-12-16 09:11

Bonjour, moi je pense que certains livres sont incontournables parce qu'ils appartiennent à notre patrimoine culturel.

Mais je ne pense pas que la stratégie marketing fait d'un livre, un incontournable.Pour moi, un bon livre , c'est celui que j'ai cherché très longtemps , je l'ai acheter, et j'ai passer des heures à le lire. Et c'est après, dans ce cas, que je peut dire si il s'agit d'un incontournable ou pas.



De : Calepin0 Envoyé : 2007-12-16 23:05

Me ferais-je désirer ?

Tokina précise un élément important en peu de mots : le fait que l'idée du livre "incontournable" n'est pas absolue. Dans ce que j'affirmais un peu plus haut, je faisais la différence entre un incontournable passé (ce que l'on peut nommer comme un classique. Qui représente une époque, un courant, un moment particulier) et des incontournables plus actuels, qui finissent par devenir circonstanciels, ou perdurent dans le temps (ne nous le cachons pas : très peu d'oeuvres passent l'épreuve du temps). Je ne prends pas le temps bien entendu de nommer les incontournables personnels : ceux qui nous touchent parce qu'ils sont venus à point dans notre vie et qui n'ont rien à voir avec les spécialistes en littérature contemporaine ou les listes Renaud Bray des meilleurs vendeurs (ou tout autre librairie qui dresse des listes de ses meilleurs vendeurs).

Là où je suis tout à fait en accord avec l'opinion de Prospéryne, c'est au moment où il est question que Les Chevaliers d'Émeraude aient commencé à se publiciser grandement par le bouche à oreille. Oui, c'est vrai. Mais quand la chose a commencer à vendre le moindrement (sachant que toute oeuvre qui embarque sur la vague actuelle a plus de chance de vendre), qu'est-il arrivé ? Ils ont médiatisé le produit partout, l'auteur (sans doute avec l'appui de bien des partenaires) s'est mise à se costumer et à monter une équipe de personnages représentant ceux de ses histoires, etc. Par la force des choses, par leur présence constante dans le paysage littéraire de Québec, Les Chevaliers d'Émeraude sont devenus une sorte d'incontournables. Pour ce qui est de ANGE, tu as tout à fait raison Prospéryne : son traitement est encore pire. La maison d'édition a véritablement poussé son nouveau titre en le déclarant comme "série culte" sur la 4e de couverture du premier livre (c'est un libraire qui m'a dit ça, j'ignore si c'est vrai). Personnellement, j'ai l'impression de me faire enfoncer ce titre dans la gorge tellement on m'empoisonne de publicité.
Enfin, je crois que la publicité et le marketing façonnent des incontournables de circonstances la plupart du temps. Mais bon, je suis loin d'avoir la science infuse, quand même !



De : ecompta_sofmo1 Envoyé : 2007-12-18 03:49

A tous,

Voilà un débat qui me laisse perplexe car oui je pense que certains livres sont incontournables et à la fois certains livres dits "incontournables" m'ont profondément ennuyée. En particulier "Madame Bovary" qui m'a vraiment barbé et que je n'ai même pas terminé, c'est dire! Quant au "Seigneur des anneaux" ils est pour moi un mystère... Il recèle tous ce que j'aime dans un livre mais je n'accroche pas. J'ignore pourquoi d'autant plus que j'ai adoré "Bilbo le hobbit".

Pour reprendre certains commentaires du dessus, je pense que c'est vraiment une question de gout et de références culturelles.
Je suis également tout à fait d'accord avec Calepin sur le chemin de lecture. Je pense que certains n'aiment pas lire car on leur a imposé des pavés trop indigestes. Je pense en particulier à mon cher et tendre qui, selon lui, n'aime pas lire mais grignote parfois des Harry Potter en cachette. Je lui ai conseillé un livre qui, pour moi, lui plairait et était suffisamment léger et intéressant : bingo! Il a adoré, l'a dévoré et m'en a tant parlé qu'il m'a donné envie de le relire.

C'est dur de conseiller quelqu'un sur des lectures car il faut bien connaitre la personne en question. J'ai une amie qui se plaint de ne pas avoir de culture générale ce qui pour moi s'acquiert dans les livres, c'est mon challenge je réfléchis à ce que je pourrais lui faire découvrir en premier pour une évolution tout en douceur. Je pensais commencer par ce que l'on nomme "les beaux livres" tels que des livres d'art toujours agréables à feuilleter. Si vous avez des suggestions... Bisous à tous!

Youkiii



De : Profgéo Envoyé : 2007-12-18 11:18

Youkii, je suis comme toi, j'ai dévoré Biblo le Hobitt et j'ai trouvé très moyen le Seigneur des Anneaux. À n'y rien comprendre, pourtant, c'est la trilogie qui a fait que Tolkien est considéré comme un génie! Pour ton amie, je te conseille de lui faire lire les livres de Luis Sepulveda: c'est court, très intéressant au niveau des histoires et on y aborde toutes sortes de thèmes dont l'environnement qui est une des préoccupations majeures de l'auteur. L'histoire d'une mouette et du chat qui lui appris à voler et Le vieux qui lisait des romans d'amour sont deux excellents souvenirs de lecture pour ma part.

@+ Prospéryne



De : ecompta_sofmo1 Envoyé : 2007-12-20 03:18

Me voilà rassurée Prospéryne! Je croyais être une dingue à aimer "Bilbo" et pas le "Seigneur des anneaux" THE classique... Je regarderais pour les livres dont tu me parles: merci beaucoup!

Gros gros bisous

Youkiii

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Message  Invité Jeu 22 Jan 2009 - 23:52

Sur la suggestion de Calepin, reprise 2009 du débat ancien sur les incontournables :

Dans le débat de 2007 tokina avait fait des remarques intéressantes :

« Je pense que certains livres sont incontournables parce qu'ils appartiennent à notre patrimoine culturel.
Mais je ne pense pas que la stratégie marketing fait d'un livre, un incontournable. «



Les « incontournables » sont d’abord ce que j’appelle les préférés : ceux des livres que nous avons lus que nous considérons comme les meilleurs, c'est-à-dire ceux qui nous ont laissé un souvenir inoubliable et -critère décisif- ceux que nous relisons.
À ce premier niveau, c’est subjectif.
(p.ex. les miens sont sur : http://terra.antiterra.free.fr/index.php?option=com_content&task=blogcategory&id=46&Itemid=138)

Mais quand on aime lire, on aime à faire partager son plaisir à d’autres. Un grand (ou gros) lecteur est facilement prosélyte et il l’est indiscutablement quand il participe à un forum tel que celui des Rats. Mais à partir de là, il ne suffit pas de dire « génial ! », il faut donner des explications, fournir des arguments. Ce n’est plus simplement, « des goûts et des couleurs », il faut pouvoir convaincre. Là, on entre dans un processus de transmission culturelle : nos préférés se structurent par référence à un ensemble d’acquis culturels : ce que Tokina nomme « notre patrimoine culturel »

Mais cher(e) Tokina, le marketing est une partie intégrante de notre culture. Il agit comme une «fractale», par “emboîtement autosimilaire“ il reproduit la culture ambiante, en même temps qu’il l’influence.
Et c’est ainsi qu’on en arrive à ce que les médias nous présentent comme des « incontournables » : ce qu’il faut avoir vu, lu (et acheté bien sûr) pour participer à la culture ambiante, pour être dans le «mouv». Comme ces innombrables biographies, ou ces « mémoires » de « people », ou ces livres de programmes politiques ou “de société” que chaque élection apporte sur les tables des libraires. Et tous ces livres qui ne sont dits « incontournables » que parce que des millions d’exemplaires ont déjà été vendus de par le monde.

Prosperyne dit : « il faut à mon avis tenir uniquement compte de la littérature en elle-même et se foutre royalement du reste ! »

Mais le genre d’ouvrages que je viens d’évoquer fait partie de la littérature –fût-ce pour le pire peut-être ! Et on les lira parfois, ne serait-ce que par curiosité : curiosité plus « sociologique » que littéraire.

Tokina disait aussi : « pour moi, un bon livre, c'est celui que j'ai cherché très longtemps , je l'ai acheté, et j'ai passé des heures à le lire. Et c'est après, dans ce cas, que je peux dire s’il s'agit d'un incontournable ou pas. »
C’est vrai, mais pour chercher, il faut avoir un désir, une envie de quelque chose –même si cela reste un peu flou. Qu’est-ce qui nous engage dans cette recherche ?

Il fût une époque pas si lointaine –mais aujourd’hui révolue, où l’information était rare et fortement structurée par les grandes institutions. De ce fait des pans entiers de la culture étaient occultés. Mais la curiosité humaine est toujours plus forte que les institutions. Et la curiosité s’avive des efforts qu’on déploie pour cacher certaines choses.
Dans ma jeunesse, le « Lagarde et Michard », l’unique manuel de littérature en usage dans les lycées, évoquait en deux lignes furtives et très obscures des mouvements littéraires entiers (comme les « surréalistes »), ou des écrivains qui sont maintenant des « incontournables » pour les nouveaux manuels scolaires !
Et par quelles galères ne suis-je pas passé pour enfin avoir sous mes yeux « Nadja», « Plume », « Une saison en enfer » ou « Les fleurs du mal » ! Les livres étaient très chers, les bibliothèques moins fournies et les bibliothécaires marquaient plus que des réticences à permettre à un ado d’emprunter Rimbaud ou Baudelaire !
Cela peut paraître incroyable, parce qu'aujourd'hui la situation est exactement inversée : tout est en principe accessible. Mais en même temps tout est mis au même niveau, et comme le nombre de titres nouveaux paraissant chaque année a décuplé, en réalité la recherche est dix, cent fois plus difficile qu’elle ne l’était autrefois.

Certes il faut être tolérant, des goûts et des couleurs …. Chacun son truc …. (au fait, c’était quoi son truc à Adolphe ? ) …. Certes, certes …. mais il faut trier, classer, c’est aussi cela la culture… Pour transmettre ses enthousiasmes, il faut pouvoir les analyser. Mais il faut aussi tenir compte et expliquer ce que tel ou tel ouvrage doit à des phénomènes extra-littéraires, car ces phénomènes sont eux aussi dans notre patrimoine culturel. Et pour bien faire le distinguo, il faut pouvoir décrire ce qui fait l’originalité de chaque écriture ….

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Message  frmwa Jeu 6 Aoû 2009 - 22:33

Il faut laisser passer du temps pour avoir une idée de ce qui est incontournable. Comme les films, certains se démodent très vite, d'autres résistent et trouvent même un éclat plus dense, plus de pertinence avec le temps. Il y a des livres mythiques, fondateurs, comme la Bible, L'Iliade et l'Odyssée, Don Quichotte. On compte en siècles alors.

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Message  Invité Jeu 20 Aoû 2009 - 19:42

Oui il y a des livres incontournables qui font partie de notre culture. En général on les étudie à l'école et pour moi, beaucoup de ceux que j'ai été obligé de lire ne sont pas des incontournables POUR MOI

je ne crois pas qu'au collège et au lycée on donne envie de lire, on nous inculque une culture générale car certains ont déclaré que ces auteurs étaient incontournables pour les petits français !
J'ai souffert le martyr avec "la princesse de clèves" ou les romantiques comme chateaubriant que j'ai du discuter pour le bachot.

Pour moi, un livre incontournable est personnel, c'est celui que l'on a attendu, que l'on a hésité à acheter parce qu'il était cher, mais que les copains ( pas les médias) décrivaient pendant des heures aux pauses café.
Et puis finalement ce livre on l'a, on le dévore, on ne dort plus et quand il est terminé.............on le regrette , qu'il soit terminé, qu'il ne fasse pas 3500 pages......

Je me pose toujours la question de savoir comment un prof de littérature de lycée à notre époque puisse montrer à ces élèves que depuis la fin du XIX, il y a des incontournables , français et étrangers car le monde c'est ouvert depuis ma jeunesse mais les lagarde et michard ont peu changé............

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Message  frmwa Jeu 20 Aoû 2009 - 19:59

janeausten78 a écrit:
J'ai souffert le martyr avec "la princesse de clèves"

Ta peine a été entendue au plus haut niveau...

«Dans la fonction publique, il faut en finir avec la pression des concours et des examens. L'autre jour, je m'amusais, on s'amuse comme on peut, à regarder le programme du concours d'attaché d'administration. Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d'interroger les concurrents sur La Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetière ce qu'elle pensait de La Princesse de Clèves... Imaginez un peu le spectacle ! En tout cas, je l’ai lu il y a tellement longtemps qu’il y a de fortes chances que j’aie raté l’examen ! »

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Message  Philcabzi Ven 21 Aoû 2009 - 0:59

janeausten78 a écrit:Pour moi, un livre incontournable est personnel, c'est celui que l'on a attendu, que l'on a hésité à acheter parce qu'il était cher, mais que les copains ( pas les médias) décrivaient pendant des heures aux pauses café.
Et puis finalement ce livre on l'a, on le dévore, on ne dort plus et quand il est terminé.............on le regrette , qu'il soit terminé, qu'il ne fasse pas 3500 pages......

C'est exactement ça!! cheers

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Message  Invité Mar 25 Aoû 2009 - 18:41

Attention, en utilisant des vocables comme « des incontournables » de ne pas faire de l'éllitisme litéraire.

Et un jour, de décider de détruire tous les livres qui ne sont pas des incourtournables . . . !

Sans doute qu'aucun n'y survivrait . . . !

Ceux qui nous semblent incontournable aujourd'hui, on bien souvent été en forte réprobation à leur époque d'écriture et de parution.
.
.
.

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Y a-t-il vraiment des incontournables ? Empty Re: Y a-t-il vraiment des incontournables ?

Message  frmwa Mar 25 Aoû 2009 - 20:25

Ils ne sont pas incontournables contre les autres. Ils sont incontournables parce qu'ils continuent à faire sens par delà les années, les décennies, ou les siècles.

Même si Kafka disait qu'écrire des livres après le Pentateuque, c'était un péché...

frmwa

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