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ZHOU Daxin (Chine)

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ZHOU Daxin (Chine) Empty ZHOU Daxin (Chine)

Message  Aurore Jeu 17 Sep 2009 - 18:56

Zhou Daxin est un romancier né en 1952.

Il est issu d'une famille de paysans dans la région de Nanyang, au Henan. Après avoir été diplômé de l'école secondaire, il s'est engagé dans l'Armée populaire de Libération où il se fit remarquer comme excellent topographe, puis fut successivement promu chef d'escouade et chef de peloton. Grâce à ses dons littéraires, il se vit affecté comme reporter militaire et finalement comme écrivain professionnel.
Zhou Daxin s'attache beaucoup à son pays natal et voue un amour profond aux siens et par-dessus tout, à sa mère qu'il n'oubliera jamais.
Dans sa petite enfance, il se souvient que celle-ci, à cause de la vie difficile, peinait jour et nuit pour nourrir les six bouches de la famille. Grâce à ce labeur acharné, elle put envoyer deux de ses enfants, son jeune frère et lui, jusqu'à l'école supérieure. Bien qu'elle soit sous-alimentée, elle ne se permettait jamais le "luxe" de consommer les œufs de la famille ! Elle préférait les vendre, ainsi que les fagots qu'elle allait chercher dans la montagne. Toutes ces petites économies, rassemblées avec patience, alimentaient le petit "capital" servant à couvrir les frais d'études de ses enfants et à joindre les deux bouts de la famille. Chaque fois que Zhou Daxin recevait des billets trempés de sueur, son cœur tressaillait d'émotion : aussi décida-t-il d'être très assidu aux études, et ne manqua-t-il jamais les cours même s'il tombait malade, car c'était sa seule façon de ne pas décevoir l'affection maternelle.
Une autre femme qu'il ne pourra effacer de sa mémoire, est son ancienne amie de classe au lycée, une jeune fille jolie et intelligente. Entrés en même temps à l'école, ils se plaçaient souvent, l'un et l'autre, premiers aux examens. Tout au long de ses études, elle avait dû s'occuper non seulement de son père alité et de ses jeunes frères et sœurs, mais aussi de la maison : élever les cochons, couper le bois, faire la cuisine....

Parmi ces créations littéraires et artistiques, ses œuvres décrivant le destin des femmes sont, depuis toujours, l'objet d'une grande attention du public parce que leurs conditions de vie révèlent souvent le degré de civilisation d'un pays !

(Extrait de la préface de Guo Linxiang dans Femmes du Lac au parfum)

Bibliographie :

- Femmes du Lac au parfum (1994)
- Les marches du mandarinat (1998)


Dernière édition par Aurore le Jeu 17 Sep 2009 - 19:20, édité 1 fois

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ZHOU Daxin (Chine) Empty Femmes du Lac au parfum - Zhou Daxin

Message  Aurore Jeu 17 Sep 2009 - 19:19

Femmes du Lac au parfum (aussi appelé Femmes du Lac aux âmes parfumées)
(Editions Littérature chinoise, collection Panda, 183 p., 1994)


Si j'ai tant décrit le rapport qu'entretient l'auteur avec les femmes c'est que ce lien charnel est extrêmement présent tout au long de son œuvre. En effet, Zhou Daxin a dans ce livre tenu la part belle aux femmes mésestimées, celles qui peuplent les régions rurales de la Chine des années 90.

Dans ce livre réunissant deux nouvelles, on assiste à la lente prise de pouvoir du sexe dit faible et assumé comme tel dans la civilisation orientale. Dans la première nouvelle, Femmes du Lac au parfum - qui a obtenu l'Ours d'or en 1993 - c'est une femme de poigne qui prend place dans le récit. Celle-ci, patronne exigeante et intransigeante d'une raffinerie d'huile de sésame, passe d'abord pour une femme ingrate et cruelle. Puis la situation se décante, les fils de son passé sont mis à nu et est révélée au grand jour une femme au grand coeur qui n'est jamais rompue par l'effort.

Dans la seconde nouvelle, Montreurs de singes, c'est une fois de plus une famille rurale qui assure la direction du récit. Le père de famille mène sa progéniture sans possibilité de discuter et tous sont donc soumis au quotidien du cirque ambulant en tant que dresseurs de singes. L'épouse, d'abord transparente, perce enfin l'histoire par son flegme et son assurance tranquille. Et la réflexion qui émane de ce récit est : qui est le plus grotesque dans la farce, l'homme assujetti à ses ambitions ou le singe docile et farceur?

Ce qu'on retient de ce livre est la vertu d'amour et d'abnégation propre aux femmes chinoises qu'a réussi à décrire Zhou Daxin. Par la peinture de leur triste condition, toujours inférieure à celle des hommes, elles sont normalement vouées à être les parfaites femmes d'intérieur dans l'ombre de leur époux. Leur force de caractère leur permet malgré tout de s'élever et de dépasser tous les stéréotypes imposés jusque-là.

On plonge sans effort dans les récits et on lit presque en retenant son souffle tellement les ressorts sont magnifiquement dissimulés. Et j'ai été charmée par l'opiniâtreté et le courage de ces femmes d'aujourd'hui, vivant dans la misère, mais maitresses de leur destin.

4,5/5

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