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Lulu WANG (Chine/Pays-Bas)

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Lulu WANG (Chine/Pays-Bas) Empty Lulu WANG (Chine/Pays-Bas)

Message  gallo Jeu 15 Oct 2009 - 18:30

Lulu WANG (Chine/Pays-Bas) 588
Lulu WANG est née le 22 décembre 1960 à Beijing (Chine).
Elle avait écrit à 11 ans un pièce de théatre, pour laquelle on la suspectait à l'ecole de plagiat... mais quand on a vu que c'était un texte original, on a joué la pièce. Depuis l'âge de 12 ans elle écrivait des romans d'amour, qu'elle n'a jamais donné à lire. À 16 ans, elle essayait d'écrire des poèmes, mais de caractère trop impatiente, elle abandonnait le rime. À 18 ans au bac, elle était 4ème de toute la Chine en anglais! Elle a étudié l'anglais à l'Université de Beijing et est diplomée en 1983. En 1984 elle est co-traductrice de China’s Millions d'Anna Louise Strong. Elle peut vivre des traductions, mais elle préfère écrire des romans et des nouvelles, dont une, ("Ogen", "Des Yeux") est dotée d'un prix littéraire. En 1986 elle est invitée de venir aux Pays-Bas pour enseigner le Chinois à l'école normale supérieure de Maastricht. En peu de temps elle apprend le dialect limbourgeois-flamand, puis le néerlandais officiel, pas assez pourtant pour réussir comme écrivaine: ses premiers textes en néerlandais seront refusées à cause de la mauvaise grammaire.
Elle continue d'écrire en néerlandais. Les refus la poussent à écrire un long roman qui l'occupe sept ans: Het Leliethéater, Le théatre des nymphéas, publié en 1997, devenu tout de suite un bestseller, plus de 800.000 exemplaires vendu aux Pays-Bas, traduit en 14 langues et qui a eu en Italie le prix littéraire prestigueux Nonino. Les années qui suivent ce succes sont très chaotique: des invitations de partout, des petits textes sur demande, elle ne réussit pas bien à préparer un deuxième roman, qui pourtant sera édité en 1999: Het tedere kind (1999; Le doux enfant ou L'enfant tendre). Suivent encore : Seringendroom (2001; Rêve de lilas), Bedwelmd (2004; Etourdi) et Heldere Maan (2007; Claire Lune). Elle a aussi édité une série de 10 éditions de télé pour faire connaitre la chine aux débutants.
Devenue auteure renommée, elle a choisi domicile à Den Haag (La Haye). Elle a pris la nationalité néerlandaise.

J'ai lu trois de ses romans en néerlandais pour le thème Chine: Het lelietheater, Het tedere kind, en Bedwelmd.


Dernière édition par gallo le Jeu 15 Oct 2009 - 20:12, édité 1 fois

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Message  gallo Jeu 15 Oct 2009 - 20:11

Lulu Wang - Le Théâtre des nymphéas roman traduit du néerlandais par Isabelle Rosselin, avec la collaboration de Chantal Sandron. Grasset, 1999, 480 p.
En néerlandais: Het lelietheater, 1997, 490 pg.

Soustitreé: une jeunesse en Chine. Les personnages et le récit en soi sont fictives, mais Lulu Wang utilise beaucooup d'élements autobiographiques, selon l'introduction.

Quatre années dans la vie de Lian:
1972, l'année que Lian passe, à 12 ans, auprès de sa mère dans le camp de travail pour intellectuels: elle y a les meilleurs professeurs, mi-légal, mi-clandestin. Lian a envie de raconter aussi, ce qu'elle fait en toute clandestinité au bord d'un lac: le théâtre des Nymphéas. 1971: retour en arrière: à l'école, où elle scelle une amitié avec Kim. Kim est de la plus basse caste et elle subit toutes misères imaginables de ses co-élèves, elle refuse d'apprendre et est dernière de la classe.
1973: Après la réhabilitation de sa mère, Lian retourne à l'ecole ou elle retrouve Kim. Elle essaie d'intégrer Kim, elle la fait étudier afin qu'elle puisse monter parmi l'élite. Kim progresse vite et raflera à la fin les premiers prix. Mais La jalousie est inimaginable et les hautes castes se tournent contre elle de façon sanglante.
1974: Kim, en se mettant en tête d'une bande de jeunes voyous, cherche à se revancher de façon flambante. Cette fin est un climax qui ne fait pas effet vraiment.

Le fil du récit n'est pas vraiment fort: beaucoup de petites choses à raconter, avec pas mal de répetitions. Le récit est plein de sous-entendus politiques, mais aussi plein d'amour pour le Chine et son histoire. La situation en Chine (trahisons, déportations, mais aussi abus de pouvoir pour cause de jalousie) permet que les petites choses dans la vie de Lian s'accompagnent de grandes émotions. Le livre ne manque pas de scènes très dures au camp, à l'école, à la maison. Par contraste, et surprenant, le language utilisé tout au long du livre est très doux, et d'un charme inhabituel. Pour cela, je donne la note 4,5/5.


Lulu Wang : Het tedere kind. (L'enfant doux - je ne sais pas si le livre a été traduit).
1999, 396 pages.

Voilà, l'auteur Wang est évolué. Son néerlandais devient plus riche, avec pas mal de fleurs de style emprunté au Chinois. Un effet que l'on constate facilement dans la littérature d'immigration. Mais son émotivité a grandi avec.
Le sujet est loin d'être doux. Le personnage pricipal est Lilan, jeune auteure Chinoise, immigrée aux Pays-Bas, elle raconte en alternance ses souvenirs de bébé et petite fille incestueusement violée tellement de fois en Chine, et sa vie d'adulte frustrée aux Pays-bas parmi les amis amants refusés mais nécessaires. Le livre devient donc une sorte de journal d'une femme en psychothérapie aux Pays-Bas qui parle de ses souvenirs de jeunesse en Chine. (On parle même de la technique de l'hypnose pour "se souvenir" les mois passées dans le ventre de la mère, et le doute que ces souvenirs sont vraies ou imaginés).
Lilan, petite fille nouveau-né, à six mois, à un, deux, trois ans: elle se souvient de tout, mais elle ne sait pas interpreter les actes incestueuses, qui la traumatisent pour la vie. Les viols sur enfants se repètent d'une telle intensité, que cela vous donne envie de vomir, que cela approche de la porno pour bébéphiles. Et puis la femme adulte Lilan a appris une sexualité dont elle vomit, mais sa vie est un appel à un amour corporel qu'elle ne peut pas réaliser.

Lulu Wang a choisi un sujet lourd, elle a parlé avec pas mal de victimes avant d'ecrire ce livre accusateur. Elle réussit bien l'expresssion du double sentiment de soif d'amour pa- et ma-ternel et d'angoisse grandissante devant le viol subi en dépendance. L'auteure s'est fortement identifiée avec les victimes, et cela d'autant plus qu'elle encadre les details de l'inceste d'autrui dans des détails de lieu et temps autobiographiques.
Ma note 3/5.


Lulu Wang - Bedwelmd (Etourdi - je ne sais pas si le livre a été traduit).
2004, 320 pages.

Chris, un homme néerlandais va pour affaires en Chine, où il tombe amoureux d'une jeune fille Jelai. L'amour rest réciproque, mais Jelai est une femme têtu, qui n'a jamais accepté aucune humiliation, plutôt se tuer que de succomber violée. Jelai, hyperémotive, va mettre Chris à l'epreuve. En même temps, on apprend sur la politique récente en Chine et sur lafaçon de faire des affaires en Chine: pots de vin, chantage financier politique et amoureux (Chris deviendra père après avoir été étourdi...). L'amour finara en divorce et finira bien quand même.
Il y a pas mal de documentation sur la Chine après la fin de la Révolution culturelle. L'auteure met aussi les Pays-Bas en contraste avec la Chine, et cel est assez bien fait, il me semble. L'histoire amoureuse repose sur pas mal de contes chinois.

Mais il y a trop d'artificiel dans l'intrigue. Et ce qui m'a irrité, c'est que le livre déborde d'hypersensibilité. Est-ce que l'auteure aspire la perfection dans les relations homme-femme et pour cela dessine en noir tout homme, sauf Chris? Le récit, on n'y croit plus à la fin, surtout la scène du kidnapping et de la libération de Chris est ... ridicule. Ma note 3/5.

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