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Message  Lacazavent Sam 8 Mai 2010 - 8:59

Dispersés par le vent de Richard Flanagan
Flammarion/373 pages




Richard FLANAGAN (Australie) 9782080681959_cm



Sonja alors enceinte de son premier enfant va retourné sur les traces de son passé dans ce village de Tasmanie. Elle cherche à comprendre pourquoi sa mère alors qu'elle n' était qu'une enfant est partie les abandonnant son père et elle. Que reste-il du couple qu'ils furent d' émigrés slovène en quête de liberté ? Renoué avec son enfance est devenue une nécessité, les souvenirs qui se réveillent, ceux d'un père absent, violent et buveur lui offreront des réponses douloureuses.



Au delà du roman familiale, c'est une réflexion sur l' imigration, l'intégration et l'éxil. Que reste-il à ses familles déracinés ? Les enfants peuvent-ils échapper au sentiment de déracinement des parents ?
Des passages sont magnifiques presque magiques, derrière la violence des actes et de mots on ressent une forme d'absolu tendresse. Poussé par la seule volonté de vivre les personnages vont de l'avant et réparent petit à petit quelqu' une des fêlures. Alternant dans les chapitres le présent et le passé, Richard Flanagan dépeint avec une débauche de sentiment des vies qui furent brisés mais dont il reste dissimulé par la violence omniprésente, le rejet et la pauvreté d' "un gourbi d'immigré" une part de ce que l'homme a de meilleur. À travers l'histoire de ses parents Sonja se découvre ou redécouvre.
J'ai adoré ce roman, cette atmosphère tout en demi teinte où ce qui ne se dit pas à tout autant voir plus d'importance que ce qui est écrit, la construction qui nous fait oscillé dans des sentiments toujours différents. C'est simplement un livre magnifique à lire sans hésiter.

4,75/5


Vous pouvez lire le premier chapitre sur le site d'Amazone : ICI



Richard Flanagan (une photo de Book Reporter) :

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Message  Chantal Sam 8 Mai 2010 - 9:01

Celui-là, je l'avais repéré et je crois bien à bon escient, vu ta belle critique. Richard FLANAGAN (Australie) Icon_biggrin

Donc je le note. Merci
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Message  odilette84 Sam 8 Mai 2010 - 10:33

moi aussi ça me parle bien !

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Message  nauticus45 Sam 8 Mai 2010 - 12:27

Je note aussi!
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Message  Invité Sam 8 Mai 2010 - 13:25

Il est dans ma Pal. Richard FLANAGAN (Australie) Icon_biggrin

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Message  Lacazavent Mar 1 Juin 2010 - 17:48

La fureur et l'ennui de Richard Flanagan
Belfond/ 344pages



Richard FLANAGAN (Australie) Fureur


Gina Davies alias Cristal ou Kristal, jeune strip-stripteaseuse à Sidney est employée comme danseuse dans un "Pole dancing". Un jour de congé alors qu'elle est sur la plage en compagnie d'une de ses amie du club, le petit garçon de cette dernière emporté au large sur sa planche de surf va être sauver par un beau jeune homme, Tariq. Elle reverra cet homme quelques jours plus tard en plein carnaval. Une soirée de rêve suivis d'une nuit d'amour mais le lendemain Tariq disparaît laissant Gina bien loin de se douter que jamais plus sa vie ne sera la même.
Il suffira de quatre jours pour qu'il ne reste plus rien des rêves qu'elle avait pu nourrir plus rien de celle qui fut, à part peut-être sa volonté de toujours prouver aux autres que malgré les épreuves et leurs acharnement elle aura toujours fait les choses "bien".


Ce roman de Richard Flanagan nous emmène dans une Australie, en proie à une peur du terrorisme, à la poursuite d'une strip-teaseuse qui va vivre une incroyable descente au enfer entraînée malgré elle par l' emballement médiatique.
Autant être franche d'entrée de jeu j'ai été relativement déçu par ce roman. Je n' ai rien retrouvé de ce qui m'avait tant séduite dans le roman précédent que j'ai pu lire de lui : "Dispersées par le vent". Les mots ne m'ont pas fait voyagé dans des émotions et des atmosphères. Ajouté à cela une intrigue sur fond d'histoire moderne qui n'est que très très moyennement originale. Peut-être aurais pu être intéresser par la tentative de Gina de disparaître malheureusement pour elle, elle n'a fait que de m'agacer tout au long du roman. Cette pauvre Gina Davies se voit accuser à tord bien évidemment de faire partie d'une très dangereuse cellule terroriste. Certes elle n'est que la victime d'un malheureux concours de circonstances mais ceci dit je ne trouve pas qu'elle fasse grand chose pour se disculper. Au lieu de chercher à prouver son innocence elle va prendre la tangente et essayer de s'isoler d'un univers auquel plus rien ne la retient vraiment. J'avais presque envie qu'on l'attrape !
À mes yeux ce qui sauve ce roman réside dans l'ironie permanente et la dénonciation sous-jacente de certaines dérives induites par des mesures se voulant sécuritaires.
Ce sujet du héros qui se doit de disparaître que ce soit pour sauver sa vie ou pour être libre a été récemment traité avec beaucoup plus de succès je le pense par William Boyd dans son dernier ouvrage "Orages Ordinaires".

Peu de louange pour ce roman que je n'ai finalement trouvé que très moyen. Grosse déception.

3/5


Dernière édition par lacazavent le Mer 16 Juin 2010 - 15:03, édité 1 fois
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Richard FLANAGAN (Australie) Empty La fureur et L'ennui - 10/18 - 3,5/5

Message  zeta Mer 16 Juin 2010 - 14:48

La Poupée, c’est le surnom raccourci que Ferdy, le patron du Chairman’s Lounge a donné à Gina, mais pas pour son joli corps et son visage lisse. La poupée elle danse et se déshabille dans ce club miteux de Sidney. La poupée c’était au départ "la Poupée Russe", car Gina renferme au fond d’elle ses pensées et ses rêves, montrant des facettes de sa personnalité aussi changeantes et cachées que les poupées emboitées les unes dans les autres.

La Poupée n’a qu’une amie, tous les autres elle les nie, les ignore, et un objectif obsessionnel : amasser assez d’argent pour se faire une autre vie. Mais la Poupée va trouver sur son chemin deux hommes qui vont changer sa destinée : le journaliste Richard Cody, et Tariq une conquête éphémère avec qui elle passera une nuit d’amour.

Au matin Tariq est parti, la police fait une descente dans l’immeuble où il habitait. Tariq est recherché comme terroriste et la Poupée a été filmée quelques heures plus tôt en sa compagnie. Richard Cody s’empare de l’histoire et monte une enquête bidon sur de simples présomptions. La Poupée est traquée.

Même si ce roman n’est pas fait pour moi, n’est pas ce que j’aime lire, je ne peux lui nier une certaine efficacité. Pour ma part j’ai trouvé l’enchainement d’événements qui poussent l’héroïne à fuir et à se cacher logique, vraisemblable. J’ai eu vraiment la sensation que la fatalité s’était implacablement mise en marche poussant étape par étape, la poupée dans un cul de sac. C’est dur, sombre, amer et sordide. Dans une société ravagée par les maux de la modernité, du désenchantement, du cynisme, la Poupée a-t-elle une chance ? La grande peur de notre époque, le terrorisme fanatique aveugle, donne aux hommes de pouvoirs toute latitude pour juger et condamner, sans forme de procès. Un roman qui heurte et fait réfléchir à l’influence de l’information fabriquée, au climat d’insécurité entretenu par les médias, à l’absence de prévenance qu’on porte aux autres et à notre degré d’inhumanité.

On a beau déjà savoir qu’aucune image ou interprétation qu’on nous montre n’est fiable, ce roman se veut une piqure de rappel.
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Message  cecile Sam 26 Juin 2010 - 16:15

Mon avis :

Le résumé est déjà fait ci-dessus. Je dois dire que j'ai eu bien du mal à lire ce livre. D'abord parce-que je n'aime pas les chapitres qui se succèdent avec des années différentes, mais c'est un détail auquel on peut s'habituer. L'histoire ne m'a pas émue du tout, contrairement à certaines d'entre-vous, elle m'a plutôt ennuyée. Ces tranches de vie, enfant, adulte, manquaient un peu de piquant. Je l'ai néanmoins lu jusqu'à la fin, mais en me forçant un peu...

Note : 2,5/5
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Message  Lyreek Jeu 22 Juil 2010 - 17:52

Richard FLANAGAN (Australie) Disper10

Dispersés par le vent - Richard Flanagan
10/18 - 392 pages

Après de longues années d'absence, Sonya revient en Tasmanie, où elle a passé son enfance. Alors qu'elle a tout fait pour laisser son passé derrière elle, les souvenirs la rattrappent : le départ de sa mère, alors qu'elle n'avait que 3 ans, la violence et l'alcoolisme de son père, l'integration difficile au sein de la communauté,...
Mais pour accueillir l'enfant qu'elle attend, elle doit s'affranchir de toute la souffrance vécue, affronter ses démons et se tourner vers l'avenir.

Un très beau livre, avec une écriture très poétique, délicate et imagée. J'ai beaucoup aimé suivre l'histoire de Sonya, qui a du mal à trouver sa place, qui traine dans sa vie d'adulte les boulets d'une enfance malheureuse, mais qui fait preuve de beaucoup de courage.
La construction du récit, si elle peut perturber au début, est vraiment très habile, et permet de découvrir petit à petit les personnages, à travers leur passé.
Parfois, l'atmosphère est un peu lourde mais la plume de Richard Flanagan est si légère qu'il n'y parait plus.
C'est un roman qui plaira à tout ceux qui aiment les romans sur l'immigration, il décrit parfaitement bien le sentiment de déracinement et la difficulté d'adaptation, l'envie d'une vie nouvelle sur une terre promise et la réalité bien moins rose. Et c'est aussi une véritable quête d'identité, une plongée nécessaire dans le passé pour exorciser enfin et se tourner vers l'avenir.

4,5/5

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Message  odilette84 Jeu 26 Aoû 2010 - 10:59

dispersés par le vent

abandonné au bout de 60 pages
le style ne me convient pas et la lenteur pour avancer non plus !
il est maintenant sur Pochetroc si des rats sont intéressés ...

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Message  Prospéryne Mar 21 Sep 2010 - 23:13

Désirer Richard Flanagan Belfond 305 pages

Richard FLANAGAN (Australie) 9782714446152

Quatrième de couverture:
Dans une colonie anglaise de Tasmanie, un peintre fait le portraitd'une petite aborigène. Elle se prénomme Mathinna, elle est la filleadoptive de Sir John Franklin et de Lady Jane. Pour le gouverneur etson épouse, l'éducation de la fillette doit illustrer le triomphe de lacivilisation sur l'état sauvage.
En quelques mois, Mathinna devient la coqueluche de la colonie, avant de connaître un destin tragique…

Des années plus tard, Londres bruit du scandale entourant ladisparition de Sir Franklin, accusé de cannibalisme lors de sa dernièreexpédition. Désireuse de laver la mémoire de son mari, Lady Jane setourne vers Charles Dickens, alors au sommet de sa gloire.
De cetterencontre naît une pièce de théâtre qui va prendre une singulièrerésonance sur l'existence du grand écrivain, en proie à une grave criseconjugale…

Critique:
J'ai mis un résumé pris sur Internet, je ne me sentais pas capable d'en mettre un que j'aurais fait moi-même. Parce que l'histoire racontée est complexe et multiple. L'histoire racontée est celle de Mathinna et de Dickens, les Franklin, mari et femme, ne sont pas les protagonistes principaux de cette histoire. Malgré tout, ils forment la trame sur laquelle l'auteur a brodé. Et le récit est plutôt intellectuel. J'ai lu dans la postface de l'auteur que ce livre parlait du désir. Et c'est vrai. Le désir comme étant une émanation du sauvage, qui le soumet aux passions et partant à la débauche. À cela, l'auteur lui oppose la société victorienne, qui grâce à la religion et à la raison s'est supposément délivré des passions et du désir, incarné par un Dickens, qui finit par être en proie à la dépression. Car à force de réfréner ses pulsions et ses passions, il se perd lui-même, entraînant dans sa chute la femme qu'il a épousé et avec lequel il s'est érigé en modèle social avant de la rejeter. Et Mathinna, que tout le monde dit en proie à sa nature sauvage et à ses passions mauvaises, mais qui agit d'une manière que l'on trouverait parfaitement normale pour un enfant de son âge d'aujourd'hui. Dans son esprit, elle est libre, ce que lui apprennent les Blancs ne la dérangent pas. Ce n'est qu'une fois dans la déchéance, lorsque rejetée par les Franklin, elle est retournée de force aux siens qu'elle ne reconnaît plus et qu'elle juge sévèrement comme on le lui a appris, qu'on constate que la perversion est venue de son éducation de blanche et des Blancs qui l'ont rejeté et non d'elle-même. Libre, naturelle et fière, on lui a imposé des valeurs qu'elle n'a pas compris et n'a intériosé qu'une partie du discours, sans le laisser la prendre au point de faire disparaître ses émotions comme le suggérait la morale victorienne. Et les Franklin qui chacun à leur façon l'ont détruite. J'ai beaucoup aimé la (courte) description de l'expédition de Franklin perdue, celle qui a mené à de telles légendes et inspiré à Dickens un de ses plus grands rôles (car l'écrivain était aussi acteur). Ce Dickens, j'ai eu de la difficulté à l'apprivoiser, mais il occupe la moitié du roman, il en est incontournable. Sauf que je crois que j'aimerais maintenant lire une bonne bio de lui pour mieux le comprendre!

Ma note: 3.5/5

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Message  Lacazavent Mer 22 Sep 2010 - 13:46

Richard FLANAGAN (Australie) 638907 pour ta critique Prospéryne, je crois bien qu'il pourra me plaire ce livre Richard FLANAGAN (Australie) Icon_smile
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Message  noemiejardine Sam 18 Déc 2010 - 19:16

Dispersés par le vent

lacazavent, viens de terminer ce roman...
ai vraiment apprécié
ton résumé m'avait plu, merci de m'avoir fait décourvir Flanagan.
Au delà du roman familiale, c'est une réflexion sur l' immigration,
l'intégration et l'éxil. Que reste-il à ses familles déracinés ? Les
enfants peuvent-ils échapper au sentiment de déracinement des parents ?
me dis que c'est aussi une réflexion sur la généalogie...Comment les enfants peuvent-ils échapper à l'histoire de leur famille? Quelles blessures restent indélébiles, inguérissables? comme mère me suis souvent posée cette question....on ne peut y répondre sans peur....
la fin laisse une lueur d'espoir, mais elle est ténue, ténue...et fragile, Dieu qu'elle est fragile.....

La langue est magique, l'ambiance quasi hypnotique....
une très belle découverte
4.5/5

ai trouvé que cette critique me correspondait bien, vous la donne ici
http://mondalire.pagesperso-orange.fr/disperses_par_le_vent.htm
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Message  Réaliste-romantique Lun 23 Mai 2016 - 21:08

La route étroite vers le nord lointain


Souvenirs d’un médecin australien qui menait un groupe de prisonniers dans un camp japonais lors de la Deuxième guerre mondiale. Ils travaillaient sur la ligne de chemin de fer en construction dans la jungle birmane et thaïe (par exemple le Pont de la rivière Kwaï). Les conditions de détention et de travail étaient épouvantables, les hommes tombaient comme des mouches. Dorrigo a tenu en pensant à une femme, mais pas à la sienne, plutôt à celle de son oncle, avec laquelle il a eu une liaison passionnée. Le livre entremêle des récits de la société australienne d’avant guerre, de la guerre elle même, des travaux forcés et des décennies qui ont suivi la guerre.
 
Ce livre est d’une grande richesse par sa complexité. Les différents thèmes sont chacun intéressants par eux-mêmes : la passion entre les amants mariés, la vie horrible dans la jungle, la perspective des Japonais dans le camp, ainsi que des Coréens, gardiens mais eux aussi maltraités par les Japonais. L’auteur traite aussi de l’après guerre : nombre d’Australiens survivant cherchent un sens à leur vie, parfois héros malgré eux. Certains Japonais qui ont commis des atrocités sont élevés au rang de héros, alors que d’autres se fondent dans la société, parfois grâce à la complaisance des Américains qui préfèrent une société forte à la porte de l’URSS.
 
Au début, je trouvais qu’il y avait trop de chapitre d’amour et pas assez de la guerre, mais au milieu du livre, nous sommes enfermés dans le camp de la jungle, avec les maladies, les sévices et les disettes, c’est dur, je m’ennuyais alors des scènes humaines. Un bon livre mais une lecture difficile.
 
Prix Man Booker Prize 2014
   
4,5/5

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Message  kattylou Mar 24 Mai 2016 - 12:13

Le sujet semble effectivement difficile . J'espère qu'ils l'auront à la médiathèque ..
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Message  Awara Mar 24 Mai 2016 - 17:13

Je note cet auteur.

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Message  Shan_Ze Mer 1 Juin 2016 - 22:09

La route étroite vers le Nord lointain de Richard Flanagan
(Actes Sud, 431 pages)

Dorrigo Evans, médecin militaire australien, fait partie des prisonniers travaillant pour la construction de la voie ferrée reliant le Siam à la Birmanie. Cette voie ferrée, la Ligne, est le coeur de l'histoire, là où se nouent et dénouent les différents faits du roman : la naissance d'un amour, les amitiés et autres brouilles entre prisonniers. le point de vue des japonais est aussi partagé pour permettre de comprendre les dominateurs. 
Je ne connaissais pas cette épisode de la seconde guerre mondiale, j'en ressors secouée, écoeurée de découvrir qu'il puisse exister ce genre de violence et d'horreur envers son semblable. Et pourtant, l'écriture de Richard Flanagan est belle, poétique comme le titre, ca rend le revit plus supportable. Je ne savais absolument pas à quoi m'attendre en ouvrant ce livre et ce curieux mélange d'amour et de violence m'a beaucoup touchée.
Merci à Babelio, au prix Relay et aux éditions Actes Sud pour la découverte d'une oeuvre autant que d'un auteur.

Note : 4.75/5
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Message  lalyre Ven 7 Sep 2018 - 15:59

Flanagan Richard
Première personne

Actes Sud  septembre 2018
ISBN 978 2 330 10880 9

398 pages

Quatrième de couverture
Kif Kehlmann est dans l’impasse. Il n’est plus capable de subvenir aux besoins de sa famille. Le roman qu’il essaie d’écrire depuis des années n’avance pas. Et pour couronner le tout, il est tasmanien – un descendant de bagnard, un moins que rien. Mais un soir, il reçoit un coup de fil de Ray, un ami d’enfance aux relations troubles, qui assure depuis quelques mois la protection rapprochée du plus célèbre escroc d’Australie, Siegfried Heidl. Ce dernier, en passe d’être jugé pour avoir fauché plus de sept cents millions de dollars aux banques, cherche quelqu’un pour rédiger ses Mémoires.
Kif n’a-t-il pas toujours voulu devenir écrivain ? Quittant la Tasmanie et sa femme enceinte de huit mois, il rejoint Heidl dans les bureaux de son éditeur à Melbourne, où il disposera de six semaines pour produire un manuscrit. S’engage alors un singulier jeu de dupes. Paranoïaque, manipulateur, le maître fraudeur se dérobe aux questions précises, retarde l’avancée du texte, et distille à plaisir des informations contradictoires. Peu à peu Kif tombe sous l’insidieuse emprise de cet homme qui a placé son existence, par-delà le bien et le mal, sous le signe du mensonge et de la corruption de toute chose. Et qui invite Kif à la faire sienne, la vivre en miroir, tel un adieu à ses valeurs, un affranchissement : une inexorable libération.
Richard FLANAGAN (Australie) Premie10
Mon avis
J’ai trouvé Kif, tellement hésitant devant sa page blanche, bien sûr Ziggy n’est pas coopératif, c’est un homme inconstant et manipulateur dans ses propos, trouvant toujours une excuse pour ne rien dévoiler de son passé, d’ailleurs le peu d’information qu’il donne sont-elles exactes ou inventées ? Bref la tâche devient difficile pour Kif sans parler de l’importante pression de l’éditeur, notre écrivain a besoin d’argent pour entretenir sa petite famille. Ray qui est son ami tout en étant le garde du corps de Ziggy et leur passé revient lors de leurs conversation, leur passé de délinquant, la drogue, l’alcool et les femmes, revenant au présent, on apprend que de nombreux soupçons pèsent sur Ziggy. J’ai l’impression que Richard Flanagan s’est amusé en écrivant ce roman, nous faisant plonger dans un suspense, nous laissant découvrir le monde de l’édition, de la finance et de la politique mais aussi la stratégie de Ziggy l’escroc surtout avec les banques, beaucoup de sujets intéressants sont évoqués dans cette histoire ? Cependant que Kif cherche à percer le mystère de l’homme qui lui fait face, car ne serait-il pas en train de le corrompre ? Personnellement je n’apprécie pas tellement ce genre de lecture ou le plus naïf est toujours pris dans les filets du mal, malgré cela c’est un très bon livre . 4,5/5
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Message  Dkois Mar 25 Sep 2018 - 10:59

A CONTRE COURANT
Richard FLANAGAN
01/18 380 Pages

Résumé (source google e-book)

Aljaz Cosini, guide de rivière, se noie sous les yeux du groupe de clients qu’il était censé encadrer sur un parcours de rafting, en plein cœur de la Tasmanie. À mesure qu’il sombre vers le fond et juste avant que son cerveau ne s’éteigne tout à fait, les souvenirs remontent à la surface, comme autant de visions terribles et merveilleuses. Ce roman puissant, considéré comme un classique de la littérature australienne, est le premier de Richard Flanagan.


Mon avis


 De Richard Flanagan, j'ai auparavant lu "DISPERSES PAR LE VENT" et " LA FUREUR ET L'ENNUI". Si le premier fût un réel coup de cœur, le second m'apparaissant comme un roman des plus communs, me laissa sur ma faim. J'ai donc entamer la lecture de "A CONTRE COURANT" un peu comme on joue la belle d'une partie de carte. 


Et donc ?..."Je préférerai ne pas avoir à répondre à cette question"
 
Que ce roman soit un bon roman est une chose certaine. Richard Flanagan dispose d'une plume précise et affûtée pour dépeindre ses personnages, pour évoquer les événements et nous transmettre la beauté des décors de son histoire : C'est de la très bonne littérature.
Le scénario est également original, crédible et prête à la réflexion. On découvre par ailleurs toute la beauté qui doit être celle de la Tasmanie


Mais alors, qu'est-ce qui nourrit ta perplexité, Dkois ?


L'architecture du roman est complexe dans l'excès. Lors de son agonie, le personnage central revisite sa propre existence, celle de sa famille, proche et lointaine. J'ai bien souvent eu du mal a re-situer les époques, la position familiale de certains personnage, leur lien avec le héros. De plus, parfois il parle de lui-même à la première personne et parfois il s'observe et parle donc de lui à la troisième. Dans un même chapitre, il peut passer d'un sujet à l'autre, effectuer un flash-back inattendu et donc pour reprendre une expression connue "Passer du coq à l'âne". Trop de désordre pour maintenir mon attention et apprécier la juste valeur de cette oeuvre. Bref, cette lecture est avant tout un exercice de tri !!!


Mais pour conclure : Cette belle ?? Gagnante ou perdante pour Flanagan ?


Joker !!! Je me garde le droit de lire une 4° oeuvre pour cette conclusion. J'ai déjà entre lu quelques avis de rats et rates qui devraient m'aider à cela.


Ma note 2.5 / 5

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Message  Awara Mar 25 Sep 2018 - 12:24

Avis mitigé sur cet auteur... Mais tu donnes cependant envie de le découvrir!

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Message  Dkois Mar 25 Sep 2018 - 15:24

Oui Awara parce que je considère que c'est un excellent auteur qui mérite d'être lu. Si tu regardes les avis de nos homologues rats tu t'apercevras que ceux-ci sont favorables pour certains romans et moins pour d'autres. 
Pour moi celui-ci est de la veine de "Dispersés dans le vent" , mais la complexité de sa composition rend la lecture trop ardue. Enfin pour moi. A contre courant n'a pas encore fait l'objet de commentaire. Je serai curieux de les lire. Suis convaincu que c'est un bon roman, c'est peut-être uniquement moi qui suis passé à côté. 
Je ne le déconseille pas. 
Voilà pour mes précisions !!! wink

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Message  petitemartine Mer 26 Sep 2018 - 7:54

Le résumé d' A contre courant est pourtant tentant et assez original. Moi non plus, je ne connais pas l'auteur et en effet, il faudrait que je me fasse ma propre idée.
Cela dit, toutes tes critiques sont très sympas à lire en ce moment DKOIS wink Merci !
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Message  Dkois Sam 7 Mar 2020 - 12:32

LA ROUTE ETROITE VRS LE NORD LOINTAIN
Richard FLANAGAN
Babel 511 Pages
 
Résumé (4° de couverture)
 
En 1941, Dorrigo Evans, jeune officier médecin, vient à peine de tomber amoureux lorsque la guerre s’embrase et le précipite, avec son bataillon, en Orient puis dans l’enfer d’un camp de travail japonais, où les captifs sont affectés à la construction d’une ligne de chemin de fer en pleine jungle, entre le Siam et la Birmanie.
Maltraités par les gardes, affamés, exténués, malades, les prisonniers se raccrochent à ce qu’ils peuvent pour survivre – la camaraderie, l’humour, les souvenirs du pays.
Au coeur de ces ténèbres, c’est l’espoir de retrouver Amy, l’épouse de son oncle avec laquelle il vivait sa bouleversante passion avant de partir au front, qui permet à Dorrigo de subsister.
Cinquante ans plus tard, sollicité pour écrire la préface d’un ouvrage commémoratif, le vieil homme devenu après-guerre un héros national convoque les spectres du passé.
Ceux de tous ces innocents morts pour rien, dont il entend honorer le courage.
Ceux des bourreaux, pénétrés de leur “devoir”, guidés par leur empereur et par la spiritualité des haïkus.
Celui d’Amy enfin, amour absolu et indépassable, qui le hante toujours.
Les voix des victimes et des survivants se mêlent au chant funèbre de Dorrigo, se répondent et font écho. À travers elles, la “Voie ferrée de la Mort”, tragédie méconnue de la Seconde Guerre mondiale, renaît sous nos yeux, par-delà le bien et le mal, dans sa grandeur dérisoire et sa violence implacable.
Porté par une écriture d’une rare intensité poétique, La Route étroite vers le Nord lointain est un roman puissant sur l’absurdité de la condition humaine, une méditation ombreuse sur l’amour et la mort, un cri contre la précarité de la mémoire et l’inacceptable victoire de l’oubli.
 
Mon avis
 
Roman ambitieux où la beauté de l’amour s’oppose à l’horreur de la haine et de la guerre.
Si nous avons  tendance, nous Européens, à résumer la seconde guerre mondiale à ce que nous avons connu ou du moins appris sur le territoire de notre vieux continent, il est bon de savoir que d’autres tragédies se sont jouées ailleurs. Ce roman nous plonge dans la mémoire de la construction de « La voie ferrée de la mort » (entre le Siam et la Birmanie en 1943). Pour construire cette ligne de chemin de fer stratégique pour les Japonais, ceux-ci usèrent de tous les moyens humains disponibles et de tous les moyens répressifs pour y parvenir. C’est ainsi que de nombreux prisonniers furent utilisés et moururent en esclaves.
D’une magnifique écriture réaliste pour décrire l’insupportable,  l’auteur ne fait l’objet d’aucune retenue, ni d’aucune pudeur pour décrire les conditions d’emprisonnement et de travail des prisonniers Australiens.
En parallèle de cela, une histoire d’amour pour contrebalancer cette haine et faire de ce livre une magnifique fresque de ce qu’est le monde est quand il décide de tomber dans l’horreur.

A lire pour son intérêt historique et littéraire.
 
Ma note 4 / 5

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Message  Awara Sam 7 Mar 2020 - 12:48

Merci DKOIS, je note ce livre.
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