Darina AL-JOUNDI (Liban)

De : lalyre7032 (Message d'origine) Envoyé : 2008-03-17 14:46

Le jour ou Nina Simone a cessé de chanter

Darina Al-Joundi / Mohamed Kacimi
Actes/Sud 2008 157 P.


Ce livre est la confession de Darina Al-Joundi,née en 1968 au Liban,sa mère est libanaise chiite,participe à des émissions radiophoniques,son père est syrien,journaliste et réfugié politique.Darina et ses soeurs sont élevées en toute liberté car leur père a déclaré que chez eux " Il est interdit d' interdire " il veut qu'elles deviennent des femmes libres.Cet homme laïc,partisan de la liberté,respecte toutes les religions.Déja comédienne à l'âge de huit ans,lorsque la guerre éclate en 1975,élève d'une école chrétienne,Darina ignore qu'elle est musulmane tant sa liberté est grande.elle s'affirme contre vents et marées grâce à ce père qui fut toujours présent pour le premier alcool,ses premières règles,ses dérapages avec les premiers joints.Mais c'est en grandissant qu'elle va faire l'expèrience de cette liberté,en pleine guerre et sous le bruit des bombes et avec l' accoutumance de la mort qui rôde ,elle s'adonne à la sexualité,au tabac,à seize ans elle en est déja à la drogue dure.Des mariages ratés ou les violences conjugales font partie de la vie quotidienne.Son père lui avait toujours dit que lorsqu'il mourrait il ne voulait pas qu'on récite le Coran et c'est lors de sa mort que le drame se déclenche car fidèle à la parole donnée ,elle détruit la cassette du Coran et met celle de Nina Simone ,la chanteuse préfèrée de son père.Elle est déclarée folle ,enfermée car la société n'aime pas les rebelles et se venge,c'est alors qu'on apprend que la vengeance est fomentée par sa mère.Heureusement elle s'en sort ......

Mon avis : un petit livre poignant mis en forme par Mohamed Kacimi,des faits racontés comme les histoires qu'elle se racontait pour lui permettre de rester en vie et ne pas devenir folle.Sur fond de guerre civile,de villes éventrées,de boîtes de nuit ou l'on danse sous le bruit des bombes ,beaucoup de thèmes sont évoqués mais aussi des réflexions révoltées sur son pays natal.C'est encore un gros coup de coeur pour moi

5/5

Darina Al-Joundi, Le jour où Nina Simone a cessé de chanter


Le récit de l'auteur est très poignant compte tenu de la vie exceptionnelle qu'elle a vécu : la guerre, la violence conjugale, l'alcool, la drogue, etc. Pour moi qui ai habité un an au Liban, les rares indications qu'elle donne sur Beyrouth sont très parlantes. En revanche, ce texte est un récit brut sans mise en forme littéraire. Il s'agit visiblement du texte d'un spectacle. Pour le mettre en forme elle s'est associé avec un autre auteur. De ce point de vue le résultat est décevant. Certains évènements passés sont décrits au futur...
La nécessité de produire un texte cours désert le sujet du livre. Les situations sont trop hativement traitées, c'est dommage. Un bon romancier aurait su utiliser ce matériau pour un faire une excellent roman.

Ma note : 3/5