Linda JAIVIN (Australie)
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Linda JAIVIN (Australie)
Linda Jaivin est une auteur et traductrice australienne.
(Biographie tirée du site de Linda Jaivin et librement traduite)
Elle est née à New London, dans le Connecticut. Elle a vécu hors des Etats-Unis plus de la moitié de sa vie et est devenue citoyenne australienne depuis maintenant 20 ans. Elle vit désormais à Sydney, ville qu'elle adore, où elle peut nager au Parc Neilson et à la piscine de Boy Charlton. Ses passe-temps sont : lire, Beijing, cuisiner pour ses amis, le théâtre, la langue chinoise, l'histoire et la culture, la danse, l'art, les films et l'écriture.
Elle a étudié en section d'Histoire de l'Asie et du Pacifique à l'école de recherche des études pacifiques et asiatiques à l'Université nationale d'Australie.
A son actif on compte : huit livres (six fictions, deux non-fictions), la plupart ont été traduits internationalement ainsi qu'en Australie où ils figurent sur la liste des best-sellers. Elle a aussi publié essais, nouvelles et quelques pièces de théâtre. Elle traduit bon nombre de livres chinois et s'occupe même du sous-titrage de certains films.
Elle écrit aussi sur l'Art et la culture et intervient de temps en temps dans des émissions de télévision pour débattre de ces sujets.
Elle a étudié en section d'Histoire de l'Asie et du Pacifique à l'école de recherche des études pacifiques et asiatiques à l'Université nationale d'Australie.
A son actif on compte : huit livres (six fictions, deux non-fictions), la plupart ont été traduits internationalement ainsi qu'en Australie où ils figurent sur la liste des best-sellers. Elle a aussi publié essais, nouvelles et quelques pièces de théâtre. Elle traduit bon nombre de livres chinois et s'occupe même du sous-titrage de certains films.
Elle écrit aussi sur l'Art et la culture et intervient de temps en temps dans des émissions de télévision pour débattre de ces sujets.
(Biographie tirée du site de Linda Jaivin et librement traduite)
Re: Linda JAIVIN (Australie)
Un accro dans la toile - Linda Jaivin
(Ed. Florent Massot présente, 2001, 271 p.)
(Ed. Florent Massot présente, 2001, 271 p.)
Eh bien ce livre, je m'y suis lancée avec de sérieux doutes. Il faut avouer que les petites maisons d'édition ont de quoi effrayer : leurs couvertures sont souvent, sinon moches, du moins très peu attrayantes. Celui-ci n'a pas dérogé à la règle et je peux donc me remercier de l'avoir sélectionné au vu du contenu et non de l'emballage.
Et puis en fouillant sur le livre on se rend compte qu'il est édité chez J'ai lu au format poche et où la couverture est tout de même plus fun.
Et puis en fouillant sur le livre on se rend compte qu'il est édité chez J'ai lu au format poche et où la couverture est tout de même plus fun.
Alors, de quoi parle ce livre?
Miles Walker est ligoté sur une chaise, dans un bateau... il ne lui reste que 4 heures à vivre... 4 heures pour repasser sa vie... 4 heures pour essayer de s'en sortir.
Miles Walker est un artiste, avec ses fulgurances créatrices mais aussi ses liens avec les galeristes et les médias, les corruptions.
Voilà pour l'entame et on peut dire qu'on est tout de suite dans le bain. Après Pince-mi et Pince-moi sont dans un bateau, voici la version revisitée avec un Miles prisonnier à son propre piège qui, à force d'approcher les sommités, se voit contraint de boire la tasse (et pas de thé, ah ça non !). Et l'"ennemi" n'est peut-être pas celui qu'on croit !
Car Miles est, comme il se qualifie, un Art hero. Il est celui qui ne doute jamais de son talent même si peu de gens le portent aux nues.
Pour le contexte spatio-temporel, laissez-moi vous dire que nous sommes dans un pays tout à fait autre que l'Australie même si les lieux sont les mêmes, même si le forme, la végétation et les gens sont identiques. Nous sommes en fait dans ce qui est désormais appelé le Strayer (une consonance assez similaire), un petit pays isolé de tout qui se suffit à lui-même.
Je vous livre un passage, certes un peu long mais bien dans le ton de l'histoire :
Il était une fois un pays, qui était un petit pays mais également une très grande île, qui perdit son chemin. Telles que je vois les choses, nous souffrions de la forme existentielle de la dérive des continents. Les étrangers n'avaient jamais réussi à savoir où nous vivions, la plupart d'entre eux nous croyaient à deux sauts de puce d'Hawaï, quand ce n'était pas de l'Allemagne, par le hasard de la prononciation. Sous prétexte que nous avions un carnaval coloré, il y en a qui nous prenaient pour des Brésiliens et, comme bon nombre d'entre nous adoraient le surf, il y en a qui nous confondaient avec les Californiens.
Pour se moquer du problème, nos humoristes avaient surnommé le pays "le Strayer", ce qui sonne un peu comme "l'Australie" à l'oreille et qui veut dire "errant". Nous, les Strayiens, nous aimons rire de nous-mêmes. (p. 18)
En place c'est le Clean State, parti qui prône la dissolution de tous les arts et le boycott de la culture. Sont fortement réprimandés tous ceux qui ont recours aux livres, représentations de théâtre, qui assistent à un quelconque vernissage. Autant vous dire que Miles est une cible directe du gouvernement, d'autant plus qu'il continue à peindre au grand jour. Ses amis, Maddie et ZakPoint, sont artistes eux aussi mais restent dans l'ombre, il sont la rebellion silencieuse. Quant à l'écervelée Destiny Doppler, Premier Ministre et porte-parole des lavages d'esprit, elle se place comme le bouc émissaire mais c'est elle qui a le pouvoir, elle qui exécute, elle qui fait régner la "terreur".
Vous allez me dire : mais quel lien avec le baillonnage de Miles auquel on assiste dès l'incipit? Par les flash-backs on revient sur cette période très officiellement appelée la Tourmente. On comprend comment le petit pion Miles s'est vu déchoir de son piédestal et comment il en est venu à être menacé même par ses amis.
Un livre tout à fait atypique qui m'a plus d'une fois fait sourire. Certaines tournures ou traits d'esprit m'ont particulièrement charmée. J'ai aimé le ton très libéré de Jaivin qui s'est créé son monde imaginaire où elle met en scène toute une galerie de personnages hauts en couleur. On sent que l'auteur maitrise son sujet (l'Art) et ici elle pointe des problématiques bien actuelles telles que la disparition des individualités au profit d'une masse commune. La culture est particulièrement passée au crible dans cette chronique d'un autre temps et on sent que derrière toutes les abstractions le message est de continuer à ressentir et apprécier même ce que l'on ne comprend pas.
Tout à fait surprenante cette lecture ! Une belle immersion dans le monde de l'Art, celui dont on ne cerne même pas les limites.
3,5/5
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