Le Deal du moment :
Coffret dresseur d’élite ETB ...
Voir le deal
56.90 €

William S. BURROUGHS (Etats-Unis)

5 participants

Aller en bas

William S. BURROUGHS (Etats-Unis) Empty William S. BURROUGHS (Etats-Unis)

Message  Mousseline Dim 19 Sep 2010 - 23:22

William S. BURROUGHS (Etats-Unis) William-burroughs



Auteur emblématique de la Beat Generation, William Burroughs a marqué de son empreinte sulfureuse la littérature américaine des années soixante. William Burroughs est né à Saint Louis en 1914. à la fin de ses études, il émigre à New York, plonge dans le monde de la pègre et devient héroïnomane. Parallèlement, à l'université de Columbia, il fait la connaissance de Ginsberg et de Kerouac. Vers 1950, Burroughs commence à écrire. En 1954, il s'installe à Tanger qu'il ne quittera qu'en 1964. Après sa cure de désintoxication entreprise à Londres, il écrit beaucoup : "Le Festin nu", "La Machine molle", "Le Ticket qui explosa", "Nova express", "Les Derniers Mots de Dutch Schultz", "Le Job", "Les Garçons sauvages". En 1975, Burroughs retourne vivre à New York, où il est désormais considéré comme une des icônes de la scène littéraire. Il meurt en 1997.



_________________
Mousseline

Magasin général tome 2 : Serge de Loisel et Tripp et L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter May


William S. BURROUGHS (Etats-Unis) Images?q=tbn:ANd9GcSqFD1aClIESDkGXsOqeqeZGVoL4wGrwQXkVIrwWAAIm4TuvdYNWilliam S. BURROUGHS (Etats-Unis) Images?q=tbn:ANd9GcTE2VJ7MYNM7_JAK8U4hVTlUsDshS23LpJy_Gckt7JDKKJYl-Qa

"Happiness is only real when shared." (Christopher McCandless)
Mousseline
Mousseline
Admin

Nombre de messages : 4359
Date d'inscription : 24/10/2008

https://sites.google.com/site/lauteursamericains/home

Revenir en haut Aller en bas

William S. BURROUGHS (Etats-Unis) Empty Re: William S. BURROUGHS (Etats-Unis)

Message  Mousseline Dim 19 Sep 2010 - 23:34

William S. BURROUGHS (Etats-Unis) 9782070348824FS

Junky coeur coeur coeur coeur coeur

(Gallimard/Folio, 2008, 270 pages)

Quoique je suis une inconditionnelle de la littérature américaine, c'est la première fois que je lis un auteur de la "Beat Generation". Il était temps que je m'y mettre car franchement ça manquait à ma culture littéraire.

Toute une claque! On est dans le milieu des hors normes, des mésadaptés. La drogue, la vraie de vraie. On commence à se piquer de temps en temps, et peu à peu on devient accroché, on ne voit pas ça venir. Dans le cas de William Lee cela a commencé avec la morphine, il faisait le tour des médecins de New York pour se procurer des ordonnances, par la suite fallait encore trouver un pharmacien qui accepte ces ordonnances. Jusqu'à temps finalement qu'il n'y ait plus un médecin dans la ville qui accepte de jouer le jeu. Mais à ce moment c'est l'héroïne qui a fait son apparition. Mais ça coûte cher, faut finir par faire des mauvais coups pour s'en tirer et on en vient forcément à la vente. Il y a aussi l'état de manque, la déchéance de l'individu autant physique que mentale, les cures de désintoxication, la prison... Vouloir arrêter...

"On devient drogué parce qu'on n'a pas de fortes motivations dans aucune autre direction. La came l'emporte par défaut. J'ai essayé par curiosité. Je me piquais comme ça, quand je touchais. Je me suis retrouvé accroché."

"Le camé ne voit pas lui-même les progrès de son intoxication. En fait, il n'est pas conscient d'être pris. Il croit que s'il est prudent et respecte quelques règles, comme par exemple de ne se piquer qu'une fois tous les deux jours, il ne risque rien. Il ne respecte pas ces règles et prétend que toutes les piqûres supplémentaires sont exceptionnelles."

On est dans le côté sordide de New York dans les années 40. La drogue. L'alcool. L'homosexualité. Les appartements miteux. Les drogués qui font les poches des pochards pour payer leur came. Par la suite c'est la Nouvelle-Orléans, le Texas, Mexico mais toujours le même milieu.

Ce roman est fabuleux! J'ai l'ai pratiquement lu d'un bout à l'autre tellement c'est prenant. William Burroughs nous entraîne dans le parcours d'un camé. "Junky" est le premier livre de William Burroughs qui a lui même passé par la drogue. C'est une sorte de roman autobiographique mais pas tout à fait. L'écriture est dépouillée, très facile à lire ce qui ne semble pas être le cas pour le reste de l'oeuvre de William Burroughs. J'aimerais aller plus loin dans ma découverte de cet auteur. "Le festin nu" me fait peur, ça me semble être trop délirant pour moi...

Après William Burroughs, il me reste à connaître Jack Kerouac et Allan Ginsberg, ses deux acolytes. J'ai lu Paul Bowles voilà peu de temps. William Burroughs et Paul Bowles se sont rencontrés à Tanger.

Un roman que je suggère fortement. C'est un coup de coeur pour moi.

"A mesure qu'on s'intoxique, tout le reste perd de son importance. La vie se résume à peu de chose : la piqûre, l'attente de la suivante, la cachette, l'ordonnance, la seringue et le compte-gouttes. Le camé lui-même croit souvent qu'il mène une vie normale et que la drogue n'est qu'un accident de parcours. Il ne voit pas que tout ce qu'il fait à part de se droguer est machinal. Ce n'est que lorsqu'il a épuisé son stock qu'il prend conscience de ce que la drogue représente pour lui."

"J'allai à la salle de bain pour me piquer. Je mis beaucoup de temps à trouver une veine. L'aiguille se boucha deux fois et le sang coula le long de mon bras. La came se répandit dans mon corps comme une injonction de mort. Le rêve s'était envolé. Je regardai le sang qui coulait de mon coude au poignet. J'eus soudain pitié de ces veines et de cette chair violée. J'essuyai délicatement le sang sur mon bras."

Note : 5/5



Pour en savoir plus sur William Burroughs : http://fr.wikipedia.org/wiki/William_S._Burroughs

Avez-vous remarqué que les plus grands auteurs ont souvent un parcours tumultueux. La vie de William S. Burroughs me semble tout surpasser. Entre autres, il a tué sa femme d'une balle dans la tête au Mexique dans les années 40 alors qu'il était soul et jouait à Guillaume Tell.

Son fils, William Burroughs jr., est décédé de la drogue à l'âge de 34 ans.


_________________
Mousseline

Magasin général tome 2 : Serge de Loisel et Tripp et L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter May


William S. BURROUGHS (Etats-Unis) Images?q=tbn:ANd9GcSqFD1aClIESDkGXsOqeqeZGVoL4wGrwQXkVIrwWAAIm4TuvdYNWilliam S. BURROUGHS (Etats-Unis) Images?q=tbn:ANd9GcTE2VJ7MYNM7_JAK8U4hVTlUsDshS23LpJy_Gckt7JDKKJYl-Qa

"Happiness is only real when shared." (Christopher McCandless)
Mousseline
Mousseline
Admin

Nombre de messages : 4359
Date d'inscription : 24/10/2008

https://sites.google.com/site/lauteursamericains/home

Revenir en haut Aller en bas

William S. BURROUGHS (Etats-Unis) Empty Re: William S. BURROUGHS (Etats-Unis)

Message  Houppelande Dim 19 Sep 2010 - 23:48

Ta critique est très intéressante Mousseline. En effet, cet auteur peut faire peur, surtout quand on a lu son passé (l'épisode où il tue sa femme j'avais déjà lu ça quelque part). Mais ta critique me convainc d'ajouter ce livre à ma PAL.
Houppelande
Houppelande

Nombre de messages : 403
Age : 40
Date d'inscription : 28/10/2008

Revenir en haut Aller en bas

William S. BURROUGHS (Etats-Unis) Empty Re: William S. BURROUGHS (Etats-Unis)

Message  Cocotte Lun 20 Sep 2010 - 1:47

Tu en parles avec tellement de bien Mousseline! Je le note très certainement!
Cocotte
Cocotte

Nombre de messages : 870
Age : 43
Location : Québec / Canada
Date d'inscription : 26/10/2008

Revenir en haut Aller en bas

William S. BURROUGHS (Etats-Unis) Empty Re: William S. BURROUGHS (Etats-Unis)

Message  anna44 Lun 20 Sep 2010 - 8:49

Whaou, chouette critique Mousseline ! Ce livre m'intéresse !!

_________________
Anne-Claire
anna44
anna44

Nombre de messages : 1736
Age : 42
Location : Québec (Qc)
Date d'inscription : 01/10/2009

Revenir en haut Aller en bas

William S. BURROUGHS (Etats-Unis) Empty Re: William S. BURROUGHS (Etats-Unis)

Message  Dkois Sam 8 Sep 2018 - 15:13

JUNKY
WILLIAM BURROUGHS
10/18 190 Pages
 
Résumé ( Source Folio)
Junky (1953) retrace l'errance, entre New York et Mexico City, de Jack Bill,amateur d'armes, dealer, homosexuel refoulé et morphinomane, parti à la recherche des paradis artificiels. Roman de la toxicomanie comme vision du monde, aussi linéaire et réaliste que Le Festin nu est toxique ethallucinogène, Junky est la clef du cerveau tourmenté de l'ange noir de la Beat Generation. 

Mon avis :
Ce roman pourrait être résumé comme une bande annonce d’une émission de TV commerciale en quête de sujet sensationnel, voir racoleur.

«  Dimanche soir, sur M2X3, 21.00 ne manquez pas le nouveau numéro de notre émission d’information Rendez-vous des voyeurs consacrée cette semaine à l’enfer de la drogue. Vous suivrez nos équipes de reporters qui ont suivi eux-mêmes William Lee (qui n’est autres que le pseudonyme de l’écrivain William Burroughs) dans son voyage en enfer. Enfant d’une famille aisée, tout prédisposait le jeune William à une vie sans histoire si toutefois, il n’était sujet à des hallucinations et des cauchemars chroniques étant enfant.

Premier extrait « J’avais peur d’être seul, et peur du noir, et peur de m’endormir à cause des rêves où une horreur surnaturelle semblait toujours sur le point de prendre forme. J’avais peur qu’un jour en me réveillant, le rêve ne fût pas parti. Je me souviens avoir entendu une bonne parler d’opium et dire qu’en fumer donne de beaux rêves et je me dis : je fumerai de l’opium quand je serai grand »


Instinctivement, il ira rapidement à la rencontre des paradis artificiels. On suivra William dans sa quête aux produits stupéfiants, devenant lui-même dealer, voleur, délinquant. En le suivant dans les quartiers et les bars les plus mal famés de New-York, vous  découvrirez ses compagnons de galère, ses anxiétés de besoin, ses douleurs de manque, ses tentatives de sevrage… et bien sur ses démêlées avec la Police, la prison, les tribunaux. Vous le suivrez jusqu’au Mexique où il fuit pour échapper à la justice Américaine et où il tentera une nouvelle vie, bien décider à laisser une seconde chance à son corps.

Second extrait  « J’allai à la salle de bains pour me piquer. Je mis beaucoup de temps à trouver la veine. L’aiguille se boucha deux fois et le sang coula le long de mon bras. La came se répandit dans mon corps comme une injection de mort. Le rêve s’était envolé. Je regardai le sang qui coulait de mon coude au poignet. J’eus soudain pitié de ces veines et de cette chair violées. J’essuyai délicatement le sang.
-          Je vais laisser tomber, dis-je à haute voix.
Je préparai une solution d’opium et demandai à Ike de ne plus se montrer pendant quelques jours. Il me dit : J’espère que tu y arriveras, petit. J’espère que tu vas arrêter. Je veux bien être pendu si je ne suis pas sincère »


Yke reviendra-t-il avec de la dope ? Cette ultime tentative de William sera-t-elle la bonne ? Vous le saurez Dimanche, 21.00 dans le nouveau numéro exceptionnel de Rendez-vous des voyeurs.
 
J’ironise bien entendu volontairement cet avis, tellement j’ai eu horreur de ses émissions d’investigation que je ne regarde plus depuis longtemps. Le sujet de ce livre s’y prêterai toutefois bien à ce genre d'émission. Mais ce roman de source autobiographique est bien loin de tout racolage et même de moral.

C’est vrai qu’on suit de très près, et de manière très réaliste, cette partie infernale de la vie de l’auteur, mais jamais on ne tombe dans un trash gratuit. « Les choses étaient ainsi, faites-en ce que vous voulez, et puis voilà » semble être le message de ce récit. Pas d’apologie de la drogue, mais une pédagogie par le constat des souffrances physique et morale.

Bref, un beau témoignage qui de plus, se lit très facilement

Ma note 4 / 5

Dkois

Nombre de messages : 3460
Age : 61
Location : Nord France
Date d'inscription : 10/01/2015

Revenir en haut Aller en bas

William S. BURROUGHS (Etats-Unis) Empty Re: William S. BURROUGHS (Etats-Unis)

Message  Dkois Jeu 5 Sep 2019 - 17:26

LES CITES DE LA NUIT ECARLATE
William BURROUGHS
10/18 409 Pages
 
Résumé (source internet…)
 
Trois histoires s'enchevêtrent et se recoupent : une histoire de pirates libertaires qui instaurent l'« Utopie » (où chacun vit comme bon lui semble, sans préjugé ni contrainte) dans une Amérique reconquise, l'histoire du détective privé Clem Snide à la recherche des jeunes garçons coupés en morceaux pour les besoins de la transplantation humaine, et l'histoire de ces six cités écarlates dont le nom magique renferme le secret du voyage dans le temps et l'espace. La narration alterne deux points de vue qui font voyager le lecteur entre le XVIIIe siècle, époque à laquelle les pirates abordent le continent américain par le sud, et l'époque actuelle. « Les Cités de la nuit écarlate » est le premier volume de la dernière trilogie composée par Burroughs. Publié pour la première fois en 1981, il précède « Parages des voies mortes » et « Les Terres occidentales ».
 
 
Mon avis
 
Après avoir lu et apprécié « Junky » de William Burroughs (autobiographie de sa période toxicologique) il était tout naturel de découvrir son œuvre littéraire. Malgré toute l’admiration que certains portent à cette œuvre, je dois bien avouer que mal m’en prit. Parcours de combattant pour suivre et poursuivre ce roman, il en fallu de peu pour que j’abandonne. Pour dire vrai et être franc, je n’ai absolument rien compris !!! Il y a du sexe et de la drogue. En dehors de cela… ?


Si certains d’entre vous, sont disponibles et patients pour m’initier à ce genre de littérature, je suis prêt à être leur élève. Car s’il y a source d’intérêt et de réflexion dans ce roman, ce que je suis prêt à admettre, je n’ai pas le recul suffisant pour la mesurer.
 
Ma note 1 / 5

Dkois

Nombre de messages : 3460
Age : 61
Location : Nord France
Date d'inscription : 10/01/2015

Revenir en haut Aller en bas

William S. BURROUGHS (Etats-Unis) Empty Re: William S. BURROUGHS (Etats-Unis)

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum