Sophie DIVRY (France)
+5
Réaliste-romantique
Chantal
valérie
anna44
Aurore
9 participants
Page 1 sur 1
Sophie DIVRY (France)
Sophie Divry a trente ans et vit à Lyon. Son livre, La cote 400, est son premier roman.
La cote 400 - Sophie Divry
(Les allusifs, 2010, 66 p.)
Une bibliothécaire cinquantenaire fait un tour de ronde dans ses rayonnages avant l’ouverture et tombe sur un lecteur endormi. Il sera, durant tout le livre, le témoin et l’interlocuteur – bien qu’il ne dise pas un mot tout au long de l’histoire – de notre bibliothécaire qui en a gros sur la patate. Elle a envie de parler, elle a besoin de sortir ce qui l’indigne et en cela c’est le livre, les lecteurs qui vont lui donner matière à discussion. La voilà partie dans un énergique monologue qui ne connait pas de fin. Elle exerce son métier depuis vingt-cinq ans et a donc une expérience qu’elle souhaite enfin révéler au grand jour.
Reléguée au rayon Géographie, elle se lamente de ne pas avoir eu le bon rayon car c’est l’Histoire qui la passionne. Et la Littérature, aussi !
Alors elle sent sommeiller toutes ses capacités, toutes ses envies de changer le monde et de partager car qui viendrait en Géographie, dans le sacro-saint sous-sol où elle vit loin de la lumière ?
Au fil des pages elle se dévoile, dérive et extrapole en abordant le livre (bien sûr), la classification universelle de Dewey (que tous les bibliothécaires doivent connaître), la rentrée littéraire, les hommes…
Moi, j’ai besoin de grandes choses. Alors, les hommes, c’est fini. L’amour, je le trouve dans les livres. Je lis beaucoup, ça me console. On n’est jamais seule quand on vit parmi les livres. (p. 18)
Mais il y a ce Martin, fréquent usager de la section, étudiant acharné à la nuque pleine de promesses. Notre bibliothécaire rêve et sublime cet homme qui lui rend visite fréquemment.
Et alors, pourquoi ce titre ? 400 c’est une des classes instaurées par Dewey. Ce système permet de se retrouver en bibliothèque grâce à des subdivisons par sujets : 000 ouvrages généraux, 100 philosophie, 200
religion, etc. Et le voilà le grand problème qui mériterait qu’on s’y penche : la cote 400 est vacante puisqu’on l’a remaniée. A la cote 400 c’est le vide. De quoi polémiquer dans le vaste champ des sujets.
Et en dehors de ça, on pioche dans les réflexions, on les picore, on s’enthousiasme de la verve et du panache de cette bibliothécaire qui nous donnerait bien envie de discutailler des heures et des heures.
Une ode à la lecture, rien de moins !
4,75/5
La cote 400 - Sophie Divry
(Les allusifs, 2010, 66 p.)
Je sors charmée de cette lecture éclair car en 66 pages Sophie Divry a réussi à éveiller de nombreuses problématiques liées au livre. Mais venons-en à l’intrigue !
Une bibliothécaire cinquantenaire fait un tour de ronde dans ses rayonnages avant l’ouverture et tombe sur un lecteur endormi. Il sera, durant tout le livre, le témoin et l’interlocuteur – bien qu’il ne dise pas un mot tout au long de l’histoire – de notre bibliothécaire qui en a gros sur la patate. Elle a envie de parler, elle a besoin de sortir ce qui l’indigne et en cela c’est le livre, les lecteurs qui vont lui donner matière à discussion. La voilà partie dans un énergique monologue qui ne connait pas de fin. Elle exerce son métier depuis vingt-cinq ans et a donc une expérience qu’elle souhaite enfin révéler au grand jour.
Reléguée au rayon Géographie, elle se lamente de ne pas avoir eu le bon rayon car c’est l’Histoire qui la passionne. Et la Littérature, aussi !
Alors elle sent sommeiller toutes ses capacités, toutes ses envies de changer le monde et de partager car qui viendrait en Géographie, dans le sacro-saint sous-sol où elle vit loin de la lumière ?
Au fil des pages elle se dévoile, dérive et extrapole en abordant le livre (bien sûr), la classification universelle de Dewey (que tous les bibliothécaires doivent connaître), la rentrée littéraire, les hommes…
Moi, j’ai besoin de grandes choses. Alors, les hommes, c’est fini. L’amour, je le trouve dans les livres. Je lis beaucoup, ça me console. On n’est jamais seule quand on vit parmi les livres. (p. 18)
Mais il y a ce Martin, fréquent usager de la section, étudiant acharné à la nuque pleine de promesses. Notre bibliothécaire rêve et sublime cet homme qui lui rend visite fréquemment.
Et alors, pourquoi ce titre ? 400 c’est une des classes instaurées par Dewey. Ce système permet de se retrouver en bibliothèque grâce à des subdivisons par sujets : 000 ouvrages généraux, 100 philosophie, 200
religion, etc. Et le voilà le grand problème qui mériterait qu’on s’y penche : la cote 400 est vacante puisqu’on l’a remaniée. A la cote 400 c’est le vide. De quoi polémiquer dans le vaste champ des sujets.
Et en dehors de ça, on pioche dans les réflexions, on les picore, on s’enthousiasme de la verve et du panache de cette bibliothécaire qui nous donnerait bien envie de discutailler des heures et des heures.
Une ode à la lecture, rien de moins !
4,75/5
anna44- Nombre de messages : 1736
Age : 42
Location : Québec (Qc)
Date d'inscription : 01/10/2009
Re: Sophie DIVRY (France)
C'est un de mes cadeaux de Noël et tu me donnes encore plus envie de le lire.
valérie- Nombre de messages : 779
Age : 58
Location : marseille
Date d'inscription : 01/02/2010
Re: Sophie DIVRY (France)
Je le retiens également, merci Aurore !
Chantal- Nombre de messages : 3216
Location : France
Date d'inscription : 22/12/2008
Re: Sophie DIVRY (France)
La cote 400
Une bibliothécaire surprend un lecteur qui s’est retrouvé enfermé pendant la nuit dans sa section géographie au sous-sol d’une bibliothèque de province. Comme il ne peut pas remonter avant l’ouverture, elle lui tient un monologue sur les bibliothèques, le système Dewey, sa bibliothèque et même sa vie.
Le personnage de la bibliothécaire idéaliste, colérique et solitaire est charmant. Ses réflexions sur les livres, l’évolution des bibliothèques et ceux qui les fréquentent intéresseront les lecteurs.
4/5
Réaliste-romantique
Une bibliothécaire surprend un lecteur qui s’est retrouvé enfermé pendant la nuit dans sa section géographie au sous-sol d’une bibliothèque de province. Comme il ne peut pas remonter avant l’ouverture, elle lui tient un monologue sur les bibliothèques, le système Dewey, sa bibliothèque et même sa vie.
Le personnage de la bibliothécaire idéaliste, colérique et solitaire est charmant. Ses réflexions sur les livres, l’évolution des bibliothèques et ceux qui les fréquentent intéresseront les lecteurs.
4/5
Réaliste-romantique
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3220
Age : 48
Location : Outaouais, Québec
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Sophie DIVRY (France)
Trois fois la fin du monde de Sophie Divry
Joseph Kamal a suivi son frère pour faire le casse d'une bijouterie. Résultat : Tonio, le frérot est mort et Joseph se retrouve en prison. La prison c'est un coup de massue : le début de l'horreur entre la violence des gardiens et celle de ses codétenus, il ne sait plus où donner de la tête. Puis, il y a la Catastrophe, l'explosion d'une centrale nucléaire. Beaucoup de gens meurent, lui, il survit. Il se réfugie dans une maison de campagne, loin de tous.
Trois fois la fin du monde, trois épreuves pour Kamal qui tente de garder la tête haute et de préserver sa liberté dans sa cage dorée dont il craint de sortir. Ca m'a fait penser à le mur invisible de Marlen Haushofer, les deux livres évoquent l'enfermement dans un endroit ouvert, même si pour Joseph Kamal, celui-ci est en partie volontaire pour sauver sa liberté, ne pas être sous la contrainte. Les deux personnages des deux romans se créent leurs environnements et leurs animaux domestiques respectifs.
Il reste tout de même bien différent, mais tout aussi prenant, Sophie Divry alterne le narrateur extérieur et Kamal qui se s'extasie sur des petits riens, avec son langage de cité : des truites mis en élevage, la construction d'une barrière... Un livre qui peut faire peur car il s'élève contre le danger du progrès mais le réconcilie avec la beauté (et la cruauté) de la nature.
Note : 4.5/5
Joseph Kamal a suivi son frère pour faire le casse d'une bijouterie. Résultat : Tonio, le frérot est mort et Joseph se retrouve en prison. La prison c'est un coup de massue : le début de l'horreur entre la violence des gardiens et celle de ses codétenus, il ne sait plus où donner de la tête. Puis, il y a la Catastrophe, l'explosion d'une centrale nucléaire. Beaucoup de gens meurent, lui, il survit. Il se réfugie dans une maison de campagne, loin de tous.
Trois fois la fin du monde, trois épreuves pour Kamal qui tente de garder la tête haute et de préserver sa liberté dans sa cage dorée dont il craint de sortir. Ca m'a fait penser à le mur invisible de Marlen Haushofer, les deux livres évoquent l'enfermement dans un endroit ouvert, même si pour Joseph Kamal, celui-ci est en partie volontaire pour sauver sa liberté, ne pas être sous la contrainte. Les deux personnages des deux romans se créent leurs environnements et leurs animaux domestiques respectifs.
Il reste tout de même bien différent, mais tout aussi prenant, Sophie Divry alterne le narrateur extérieur et Kamal qui se s'extasie sur des petits riens, avec son langage de cité : des truites mis en élevage, la construction d'une barrière... Un livre qui peut faire peur car il s'élève contre le danger du progrès mais le réconcilie avec la beauté (et la cruauté) de la nature.
Note : 4.5/5
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9243
Age : 40
Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Sophie DIVRY (France)
Les livres de cette auteur ont l'air originaux, j'aimerais bien la découvrir. Merci pour ta critique, Shan_Ze!
Mandarine- Nombre de messages : 3340
Age : 38
Date d'inscription : 10/03/2010
Re: Sophie DIVRY (France)
Oui je trouve aussi, merci de vos avis.
B
B
Bernard- Nombre de messages : 3697
Age : 78
Location : 94160 Saint-Mandé
Date d'inscription : 28/10/2009
Re: Sophie DIVRY (France)
La côte 400 de Sophie Divry
Troisième livre de Sophie Divry que je lis, troisième texte très différents des deux précédents. Ici, c'est une bibliothécaire qui prend la parole pendant ces 60 pages. le prétexte d'un homme trouvé dans le sous-sol pour s'épancher un peu beaucoup passionnément sur ce lieu où elle se trouve, ces objets sacrés qui l'entourent, la façon de les classer et puis on part sur d'autres sujets comme l'amour... La côte 400 renvoie à un code de rangement de bibliothèque, le Dewey. J'en avais beaucoup entendu parler et je suis contente de découvrir enfin ce monologue sur les livres essentiellement. Elle ne manque pas d'humour, même si elle ne laisse pas l'homme placé une parole. Peut-être un peu dure avec les autres de ce qu'il ressort... Pour elle, pas de goûts ou de couleurs...! Un moment sympa même si, on n'aimerait pas forcément la voir en vrai (hein !).
Note : 4/5
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9243
Age : 40
Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Sophie DIVRY (France)
Trois fois la fin du monde
Joseph se retrouve en prison et sans famille, après un braquage de bijouterie qui a mal tourné, surtout pour son frère, descendu par la police. Joseph se retrouve dans une aile difficile d’une institution totalitaire, mais il réussit néanmoins à survivre et à obtenir un certain rang parmi les caïds. Un jour, une catastrophe se produit qui requiert l’évacuation de la moitié sud de la France. Les prisonniers sont aussi transférés, mais il profite de la confusion pour s’échapper et se cacher dans la Zone. Surprise, il fait parti des chanceux qui peuvent y survivre. Il débute alors une nouvelle vie, dans un village isolé, apprivoisant la solitude. Le contraste est énorme entre la surpopulation carcérale et la population zéro, mais il est néanmoins enfermé à l’extérieur de l’humanité, il ne peut sortir de la zone.
J’ai un faible pour les récits post-apocalyptique. Le début en prison m’a surpris, mais l’écriture de l’auteure m’a gardée et j’ai été soulagé, comme le personnage, de me retrouver dans la campagne. C’est un bon récit très intéressant.
4,5/5
RR
Joseph se retrouve en prison et sans famille, après un braquage de bijouterie qui a mal tourné, surtout pour son frère, descendu par la police. Joseph se retrouve dans une aile difficile d’une institution totalitaire, mais il réussit néanmoins à survivre et à obtenir un certain rang parmi les caïds. Un jour, une catastrophe se produit qui requiert l’évacuation de la moitié sud de la France. Les prisonniers sont aussi transférés, mais il profite de la confusion pour s’échapper et se cacher dans la Zone. Surprise, il fait parti des chanceux qui peuvent y survivre. Il débute alors une nouvelle vie, dans un village isolé, apprivoisant la solitude. Le contraste est énorme entre la surpopulation carcérale et la population zéro, mais il est néanmoins enfermé à l’extérieur de l’humanité, il ne peut sortir de la zone.
J’ai un faible pour les récits post-apocalyptique. Le début en prison m’a surpris, mais l’écriture de l’auteure m’a gardée et j’ai été soulagé, comme le personnage, de me retrouver dans la campagne. C’est un bon récit très intéressant.
4,5/5
RR
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3220
Age : 48
Location : Outaouais, Québec
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Sophie DIVRY (France)
Quatrième de couverture
Elle rêve d’être professeur, mais échoue au certificat et se fait bibliothécaire. Esseulée, soumise aux lois de la classification de Dewey et à l’ordre le plus strict, elle cache ses angoisses dans un métier discret. Les années passent, elle renonce aux hommes, mais un jour un beau chercheur apparaît et la voilà qui remet ses bijoux. Bienvenue dans les névroses d’une femme invisible. Bienvenue à la bibliothèque municipale, temple du savoir où se croisent étudiants, chômeurs, retraités, flâneurs, chacun dans son univers. Mais un jour ce bel ordre finit par se fissurer.
Mon avis
Le sujet est sympa pour les amoureux des livres et curieux du métier de bibliothécaire. Toutefois, le style est vraiment très lourd puisqu’il s’agit d’un long monologue de la bibliothécaire de la section Géographie qui découvre un matin un lecteur oublié la veille qui a passé la nuit sur place.
Pendant les 64 pages de ce roman/nouvelle, la bibliothécaire lui raconte son quotidien et partage avec lui ses observations et ses réflexions sur le métier, les lecteurs et la société en général. C’est assez drôle car la bibliothécaire a son franc-parler et un certain sens de la formule mais j’ai trouvé ça un peu indigeste quand même. Il n’y a pas de pauses dans le discours, pas de paragraphes ni de retours à la ligne, du coup, on lit ça un peu en apnée.
J’ai tout de même apprécié d’en apprendre plus sur l’organisation d’une bibliothèque mais j’ai été soulagée de quitter cette bibliothécaire aigrie qui ne m’a pas donné une bonne image du métier.
3/5
_________________
Lecture en cours : Astrid et Veronika - Linda Olsson
"Lire est le seul moyen de vivre plusieurs fois"
Lyreek- Nombre de messages : 3099
Age : 42
Location : Côte d'Azur, France
Date d'inscription : 26/10/2008
Sujets similaires
» Sophie DIVRY (France)
» Tal Men Sophie (France)
» Sophie CALLE
» SOPHIE c'est pour toi....
» William STYRON (Etats-Unis)
» Tal Men Sophie (France)
» Sophie CALLE
» SOPHIE c'est pour toi....
» William STYRON (Etats-Unis)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|