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Emmanuel GAILLARD (Belgique/Congo)

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Emmanuel GAILLARD (Belgique/Congo) Empty Emmanuel GAILLARD (Belgique/Congo)

Message  Mariselya Mer 5 Nov 2008 - 9:19

De : gallomaniac (Message d'origine) Envoyé : 17/05/2008 19:46

Emmanuel GAILLARD, (? 1892-1947 ?), est un auteur belge, inspecteur au Congo, qui a écrit quelques romans colonials et missionaires. Il écrivait en français, mais quelques-uns de ses livres ont des titres en congolais.
J'ai trouvé peu sur lui, juste quelques titres de livres:
Lokouta tè (C'est la vérité), roman congolais.
Na sina na mboula (Après la pluie), roman colonial. 1932.
Ouapi ! (Quelle blague), roman congolais.
Ce qu'on n'ose pas dire.
Djila Moleï (Le long chemin), roman congolais. 1935.
Voleur, drame colonial en quatre actes. 1940.

Congo, vers 1920-1930. Le narrateur raconte des épisodes de la vie d'un jeune nègre, Naésou, qui grandit dans un village de la brousse comme fils de chef. Il voit pour la première fois un blanc quand il devient écolier à l'école des frères en ville. Il apprend bien, et il est baptisé Louis.
Plus tard, il devient clerc de l'administration belge. Il s'efforce d'être comme les blancs, mais les blancs heurtent souvent sa fierté et il s'acoquine un moment avec les chomeurs noirs du quartier nègre. Mais il est gardé sur le droit chemin par un nouvel administrateur, un "bon blanc". Plus tard, il est envoyé à son village, o1u il est confronté avec une question de vengeance: pour lui c'est un cas de conscience, dont il se tire bien mais avec une grande tristesse au coeur. Alors, il de mande conseil à l'adminsitrateur, le "bon blanc": "...pourquoi moi je suis avec les noirs comme un mauvais noir et avec les blanc comme un mauvais blanc et avec vous, comme un bon blanc. (...) Ecoute-moi bien: jamais tu ne feras quelque chose de bon si tu ne te mets pas en tête une bonne fois que t'es nois et que tu seras toujours noir. Louis a bien compris le conseil: le chemin entre les noirs et les blancs est long.

Il me semble que ce bon administrateur est Gaillard lui-même: síl n'apas connu le mouvement négritude, son livre est déjà impregné de l'idée de négritude.
Les épisodes du récit sont entrecoupés de réflexions sur les blancs, qui se lisent comme une critique du colonialisme. Le livre est daté, mais vaut toujours d'être lu. Ma note 4/5.
Mariselya
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