Août 2012 : Jubilee de Margaret Walker - Critiques
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Août 2012 : Jubilee de Margaret Walker - Critiques
Jubilee de Margaret Walker
Résumé : Vaste épopée à travers l'histoire de la guerre de Sécession aux États-Unis, le livre raconte l'histoire de Vyry, l'arrière-grand-mère de Margaret Walker: esclave, fille d'esclave et d'un maître blanc, son destin se confond avec la longue marche vers la liberté. Partagée entre son amour de jeunesse et son époux, passionnément dévouée à ses enfants, Vyry incarne la promesse d'un monde nouveau.
Postez ici vos critiques sur le livre du mois d'Aout.
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Re: Août 2012 : Jubilee de Margaret Walker - Critiques
Cette saga nous transporte par delà les frontières du temps et de l'espace tant l'on est captivé par la vie de Elvira Dutton que l'on apprend à connaitre dès sa petite enfance. Le roman s'ouvre sur l'agonie de sa mère et le contexte de sa naissance.
On découvrira tout le long la vie de cette fille mulâtre, blanche de peau ressemblant comme deux gouttes d'eau à sa demi soeur, fille légitime de "maître John", un "bon maître" selon les critère de l'époque, critères dont on comprendra la relativité.
On y découvre ses souffrances, la brutalité qu'elle subi de la part de "madame maîtresse Salina" mais aussi ses espoirs de liberté a travers sa rencontre avec Randall Ware, un noir libre et eduqué, ses espoirs s'envolent lorsque celui ci est forcé a l'exil et elle connaitra la liberté grâce à la guerre de Sécession après avoir vu mourir l'un apres l'autre tous les occupants de la grande maison excepté "sa demi soeur" Liliane.
Pensant qu'elle ne reverrai plus Randall Ware dont elle a eu deux enfants elle épouse finalement Innis Brown, ensemble ils partiront en quête d'une terre à eux où ériger une ferme mais bien des ennuis parsèmeront leur quête sur le chemin de la liberté et de l'indépendance.
Le livre nous amène a "vivre" le sud des Etats-Unis par la richesse des descriptions des paysages.
Ce qui fait plus défaut en revanche est la description physique des personnages dont on peine a imaginer les traits et dont les émotions ne sont pas assez exacerbées a mon goût peut être par pudeur de l'auteure; le roman retraçant le récit de la vie de son arrière grand-mère.
A part ce petit bémol, cet ouvrage fut un régal.
4,5/5
On découvrira tout le long la vie de cette fille mulâtre, blanche de peau ressemblant comme deux gouttes d'eau à sa demi soeur, fille légitime de "maître John", un "bon maître" selon les critère de l'époque, critères dont on comprendra la relativité.
On y découvre ses souffrances, la brutalité qu'elle subi de la part de "madame maîtresse Salina" mais aussi ses espoirs de liberté a travers sa rencontre avec Randall Ware, un noir libre et eduqué, ses espoirs s'envolent lorsque celui ci est forcé a l'exil et elle connaitra la liberté grâce à la guerre de Sécession après avoir vu mourir l'un apres l'autre tous les occupants de la grande maison excepté "sa demi soeur" Liliane.
Pensant qu'elle ne reverrai plus Randall Ware dont elle a eu deux enfants elle épouse finalement Innis Brown, ensemble ils partiront en quête d'une terre à eux où ériger une ferme mais bien des ennuis parsèmeront leur quête sur le chemin de la liberté et de l'indépendance.
Le livre nous amène a "vivre" le sud des Etats-Unis par la richesse des descriptions des paysages.
Ce qui fait plus défaut en revanche est la description physique des personnages dont on peine a imaginer les traits et dont les émotions ne sont pas assez exacerbées a mon goût peut être par pudeur de l'auteure; le roman retraçant le récit de la vie de son arrière grand-mère.
A part ce petit bémol, cet ouvrage fut un régal.
4,5/5
Invité- Invité
Re: Août 2012 : Jubilee de Margaret Walker - Critiques
Mon avis: 4/5
Pour moi la base des romans sur l'esclavage c'est Racines d'Alex Haley, difficile d'être aussi touchant et réaliste que ce roman.
C'est pourquoi, Jubille ne m'a pas émut autant que je l'aurai voulu, je ne me suis pas attaché aux personnages autant que je l'espérais.
J'ai aimé la construction du roman avec une première partie centrée sur la vie à la plantation et les conditions des noirs, une seconde partie sur la Guerre de Sécession qui est centré sur la vie des maîtres et une troisième partie sur l'après guerre et l'abolition de l'esclavagisme.
J'ai aimé suivre Vyry de l'enfance à sa vie de femme et de mère, sa recherche de la liberté.
Un bon roman sur l'esclavagisme, bien écrit et bien détaillé.
Pour moi la base des romans sur l'esclavage c'est Racines d'Alex Haley, difficile d'être aussi touchant et réaliste que ce roman.
C'est pourquoi, Jubille ne m'a pas émut autant que je l'aurai voulu, je ne me suis pas attaché aux personnages autant que je l'espérais.
J'ai aimé la construction du roman avec une première partie centrée sur la vie à la plantation et les conditions des noirs, une seconde partie sur la Guerre de Sécession qui est centré sur la vie des maîtres et une troisième partie sur l'après guerre et l'abolition de l'esclavagisme.
J'ai aimé suivre Vyry de l'enfance à sa vie de femme et de mère, sa recherche de la liberté.
Un bon roman sur l'esclavagisme, bien écrit et bien détaillé.
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Re: Août 2012 : Jubilee de Margaret Walker - Critiques
Jubilee
Note : 5/5
Critique : pour moi, Jubilee a été un véritable coup de coeur. Je n'ai pas lu Racines d'Alex Haley donc je ne peux pas comparer avec lui. Dès le début du roman, je suis entrée dans l'histoire et prise d'affection pour Vyry. Le fait que l'histoire soit réelle, Vyry étant la grand-mère de l'auteur, renforce le poids de l'histoire à mon sens. La description de la vie des esclaves dans la plantation de Maitre John est saisissante. Certains passages sont très durs (le marquage de Lucy particulièrement mais aussi le placard, le droit de cuissage du maître sur ses esclaves). Malgré quelques longueurs dans la troisième partie de l'histoire, après la guerre de Sécession, j'ai vraiment adoré ce livre.
Note : 5/5
Critique : pour moi, Jubilee a été un véritable coup de coeur. Je n'ai pas lu Racines d'Alex Haley donc je ne peux pas comparer avec lui. Dès le début du roman, je suis entrée dans l'histoire et prise d'affection pour Vyry. Le fait que l'histoire soit réelle, Vyry étant la grand-mère de l'auteur, renforce le poids de l'histoire à mon sens. La description de la vie des esclaves dans la plantation de Maitre John est saisissante. Certains passages sont très durs (le marquage de Lucy particulièrement mais aussi le placard, le droit de cuissage du maître sur ses esclaves). Malgré quelques longueurs dans la troisième partie de l'histoire, après la guerre de Sécession, j'ai vraiment adoré ce livre.
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Re: Août 2012 : Jubilee de Margaret Walker - Critiques
Jubilee - Margaret Walker
(Éditions du Seuil, 1968, 479 p.)
(Éditions du Seuil, 1968, 479 p.)
En guise d'introduction absolument subjective, je dirais juste que ce livre m'a fait une impression tout bonnement incroyable et m'a été aussi délicieux que son grand frère (de trente ans tout de même) Autant en emporte le vent. Publié en 1966 par Margaret Walker, il relate la vie romancée de son arrière-grand-mère qui tient le rôle du personnage principal (Vyry). L'action débute avant la Guerre de Sécession, en Géorgie et le roman s'ouvre sur la naissance de Vyry, fille d'une esclave noire et de son maître, John Morris Dutton. Esclave comme sa mère, Vyry est placée sous les ordres de Maître John et de son épouse, Salina. Dans cette famille blanche il y a Liliane, la fille, qui ressemble de manière frappante à Vyry (et pour cause !) et Johnny, le frère, tout aussi buté que son père.
On suit dans le roman non seulement la vie dans la Grande Maison (celle des Blancs) mais aussi celle du quartier des esclaves. Dans la première tout est en ordre et des domestiques attitrés veillent aux repas et au soin de l'intérieur. Dans la seconde chacun travaille (soit dans les plantations, soit dans la maison) tous les jours, sans se poser de question car cet ordre-là se perpétue depuis des générations. Mais Vyry rencontre un jour un nègre libre (entendons-nous, c'est bien un Noir circulant librement), Randall Ware, qui s'éprend d'elle et prononce un mot inimaginable "liberté". Germent à l'esprit de Vyry des lendemains tranquilles, affranchis de toute obligation mais y a-t-il seulement une once de possibilité qu'on la libère?
Commence alors, non seulement, une quête désespérée et quasi inaccessible de la liberté mais il apparait aussi une description sans concession des conditions de vie des esclaves, exploités mais aussi battus, vendus et séparés. Cela m'a tiré des larmes de voir avec quelle abnégation ceux-ci continuaient à servir leurs maîtres mais aussi de lire les descriptions de supplices de ceux qui tentaient d'échapper à leur infortune. C'est dur, c'est âpre mais la voix de Vyry est incontestablement la plus belle, la plus affirmée. Quand arrive la Guerre de Sécession, elle ne cherche pas à décamper sans demander son reste. Elle continue à veiller sur sa deuxième "famille" fidèle à une générosité sans nom.
Ce livre est puissant car il évoque la guerre mais aussi l'esclavage et surtout la vie d'après (qui n'est pas de tout repos). Le fil conducteur c'est évidemment Vyry mais aussi Randall Ware, cet amour si prometteur (il a de l'argent, une ferme, un métier). Mais il n'y a pas qu'eux et c'est tout le romanesque de cette histoire ! De la Géorgie à l'Alabama, de la guerre à la reconstruction, cette famille poursuit des rêves, des projets qui pourraient finalement se réaliser. Blancs et Noirs pourraient-il, après tout, vivre en paix et sur un pied d'égalité? Dans ce livre vous suivrez de grands destins mais aussi de cruelles désillusions car à l'époque l'impitoyable société ne fait pas de cadeau. Le charme des dialogues, les multiples personnages sont autant d'atouts qui devraient avoir raison de votre sensibilité. Et évidemment, si vous avez aimé Scarlett O'Hara, vous aimerez cette poigne de fer qu'est Vyry Brown.
Extrait :
- Quand on garde la haine, on devient mauvais et méchant en dedans. On doit aimer tout le monde, comme Dieu nous aime. Et quand tu pardonnes, tu as de la pitié pour celui qui t'a fait du mal, tu rends de l'amour contre de la haine, du bien contre du mal. Et ton cœur, il se gonfle avec du bonheur, tu deviens plus grand en dedans avec un si grand cœur, et tu peux aimer tout le monde, parce que ton cœur est assez grand. Toute ta poitrine, elle se gonfle ! Et, avec un cœur plein d'amour, tu te sens jamais perdu seul au monde ! Mais, quand tu as de la haine, tu te rétrécis en dedans, tu deviens plus petit et tu presses ton cœur jusque tu le dessèches comme un vieux pruneau, et tu es furieux contre les gens, et tu te sens tellement malade tout le temps, que tu as besoin d'un docteur. Les gens avec un cœur plein d'amour, ils ont jamais besoin d'un docteur ! (p. 438)
On suit dans le roman non seulement la vie dans la Grande Maison (celle des Blancs) mais aussi celle du quartier des esclaves. Dans la première tout est en ordre et des domestiques attitrés veillent aux repas et au soin de l'intérieur. Dans la seconde chacun travaille (soit dans les plantations, soit dans la maison) tous les jours, sans se poser de question car cet ordre-là se perpétue depuis des générations. Mais Vyry rencontre un jour un nègre libre (entendons-nous, c'est bien un Noir circulant librement), Randall Ware, qui s'éprend d'elle et prononce un mot inimaginable "liberté". Germent à l'esprit de Vyry des lendemains tranquilles, affranchis de toute obligation mais y a-t-il seulement une once de possibilité qu'on la libère?
Commence alors, non seulement, une quête désespérée et quasi inaccessible de la liberté mais il apparait aussi une description sans concession des conditions de vie des esclaves, exploités mais aussi battus, vendus et séparés. Cela m'a tiré des larmes de voir avec quelle abnégation ceux-ci continuaient à servir leurs maîtres mais aussi de lire les descriptions de supplices de ceux qui tentaient d'échapper à leur infortune. C'est dur, c'est âpre mais la voix de Vyry est incontestablement la plus belle, la plus affirmée. Quand arrive la Guerre de Sécession, elle ne cherche pas à décamper sans demander son reste. Elle continue à veiller sur sa deuxième "famille" fidèle à une générosité sans nom.
Ce livre est puissant car il évoque la guerre mais aussi l'esclavage et surtout la vie d'après (qui n'est pas de tout repos). Le fil conducteur c'est évidemment Vyry mais aussi Randall Ware, cet amour si prometteur (il a de l'argent, une ferme, un métier). Mais il n'y a pas qu'eux et c'est tout le romanesque de cette histoire ! De la Géorgie à l'Alabama, de la guerre à la reconstruction, cette famille poursuit des rêves, des projets qui pourraient finalement se réaliser. Blancs et Noirs pourraient-il, après tout, vivre en paix et sur un pied d'égalité? Dans ce livre vous suivrez de grands destins mais aussi de cruelles désillusions car à l'époque l'impitoyable société ne fait pas de cadeau. Le charme des dialogues, les multiples personnages sont autant d'atouts qui devraient avoir raison de votre sensibilité. Et évidemment, si vous avez aimé Scarlett O'Hara, vous aimerez cette poigne de fer qu'est Vyry Brown.
Extrait :
- Quand on garde la haine, on devient mauvais et méchant en dedans. On doit aimer tout le monde, comme Dieu nous aime. Et quand tu pardonnes, tu as de la pitié pour celui qui t'a fait du mal, tu rends de l'amour contre de la haine, du bien contre du mal. Et ton cœur, il se gonfle avec du bonheur, tu deviens plus grand en dedans avec un si grand cœur, et tu peux aimer tout le monde, parce que ton cœur est assez grand. Toute ta poitrine, elle se gonfle ! Et, avec un cœur plein d'amour, tu te sens jamais perdu seul au monde ! Mais, quand tu as de la haine, tu te rétrécis en dedans, tu deviens plus petit et tu presses ton cœur jusque tu le dessèches comme un vieux pruneau, et tu es furieux contre les gens, et tu te sens tellement malade tout le temps, que tu as besoin d'un docteur. Les gens avec un cœur plein d'amour, ils ont jamais besoin d'un docteur ! (p. 438)
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Re: Août 2012 : Jubilee de Margaret Walker - Critiques
Il raconte non seulement la vie des l'esclaves dans les plantations avec cette distinction bien marquée entre les esclaves de la maison et les esclaves des champs , mais aussi les conditions difficiles après la guerre civile et les problèmes rencontrés dans les Etats qui vont procéder à la ségrégation pendant encore près d'un siècle. J'ai été très touchée par le personnage de Viry qui travaille sans relâche et économise chaque sou pour pouvoir donner une éducation à ses enfants . Que penserait elle si elle savait qu'un homme ayant du sang noir serait un jour président des Etats Unis !! Un coup de coeur pour moi car il fait parti de ces livres que l'on ne peux pas reposer et que l'on a du mal à quitter
Ma note 5/5 Merci cookie de nous avoir fait découvrir ce livre
Ma note 5/5 Merci cookie de nous avoir fait découvrir ce livre
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La Terre - Zola
Re: Août 2012 : Jubilee de Margaret Walker - Critiques
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman, l'histoire de Vyry ressemble sans doute des centaines de femmes à cette époque, on est bien loin "D'autant en emporte le vent" qui donne une vision plus romanesque. Jubilée est très dur par moment, un exemple qui m'a choqué quand les blancs parlent de leur esclave en temps que mâles et femelles. Les pages ont défilé toute seule, j'ai accroché dès le départ. Je dois dire que ce livre m'a donné très envi de lire "Racines"
Ma note :
5/5
Ma note :
5/5
Re: Août 2012 : Jubilee de Margaret Walker - Critiques
Jubilée de Margaret Walker
Points, Grands Romans / 606 pages
C'est un roman captivant qui se laisse dévorer, très classique dans le fond, dans la forme, dans son écriture mais redoutable d' efficacité. Il est porté par des personnages pleins d' humanités et même si parfois les descriptions sont un peu légères, qu' on les aime ou qu' ils nous insupportent aucuns ne nous laissent indifférent. Un regret sur la fin où l'auteur s'éloigne de ses personnages et de son histoire pour tomber dans un discours plus général.
Points, Grands Romans / 606 pages
C'est un roman captivant qui se laisse dévorer, très classique dans le fond, dans la forme, dans son écriture mais redoutable d' efficacité. Il est porté par des personnages pleins d' humanités et même si parfois les descriptions sont un peu légères, qu' on les aime ou qu' ils nous insupportent aucuns ne nous laissent indifférent. Un regret sur la fin où l'auteur s'éloigne de ses personnages et de son histoire pour tomber dans un discours plus général.
4,5/5
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Lectures en cours : Indépendance de Richard Ford ([i]Frank Bascombe T2) $
Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: Août 2012 : Jubilee de Margaret Walker - Critiques
Jubilee de Margaret Walker
(Editions Points, 606 pages)
(Editions Points, 606 pages)
Vyry est la fille d'une esclave noire et du maitre de la plantation, John Morris Dutton. Sa mère est morte à l'âge de 29 ans des suites d'une fausse couche. Vyry a la peau très claire pour une métisse et la confusion est souvent faite avec la "fille légitime" du maître. Elle va vivre des moments difficiles avec les conditions dures imposées aux Noirs mais aussi la guerre de Sécession et la volonté de se bâtir une maison pour sa famille...
J'ai beaucoup aimé cette histoire, la vraie vie de l'arrière-grand-mère de Margaret Walker, l'auteur. Les conditions imposées aux Noirs à cette époque sont incroyables, ils étaient considérés comme des moins que rien, vendus comme du bétail. Vyry a un coeur d'or, elle sait faire la distinction entre les bons et les mauvais sans regarder leur couleur de peau. J'aurais voulu en savoir plus sur leur devenir mais vraiment un grand roman que j'ai eu du mal à lacher. Merci Cookie pour cette découverte !
Note : 4.5/5J'ai beaucoup aimé cette histoire, la vraie vie de l'arrière-grand-mère de Margaret Walker, l'auteur. Les conditions imposées aux Noirs à cette époque sont incroyables, ils étaient considérés comme des moins que rien, vendus comme du bétail. Vyry a un coeur d'or, elle sait faire la distinction entre les bons et les mauvais sans regarder leur couleur de peau. J'aurais voulu en savoir plus sur leur devenir mais vraiment un grand roman que j'ai eu du mal à lacher. Merci Cookie pour cette découverte !
Shan_Ze- Admin
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Re: Août 2012 : Jubilee de Margaret Walker - Critiques
Toutes vos critiques donnent vraiment envie de lire ce livre. J'ai adoré surtout celle d'Aurore
Je note sans hésiter
Aurora
Je note sans hésiter
Aurora
Re: Août 2012 : Jubilee de Margaret Walker - Critiques
JUBILEE
Margaret WALKER
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Jean-Michel Jasienko
Points/Seuil, 2009, 607 pp.
Margaret Walker retrace la vie de son arrière-grand-mère, Vyry, fille d’une esclave noire et du maître blanc de la plantation. Même si elle est claire de peau, elle est née esclave et le restera jusqu’à l’abolition de l’esclavage, malgré la promesse que lui a faite son « père » de lui octroyer la liberté lorsqu’il décèdera. « Mon papa était un Blanc. Il était pas un père pour moi, il était juste mon maître ». répète-t-elle plusieurs fois. On peut entendre la souffrance qu’il y a derrière ces mots. Cette situation était encore plus insupportable quand on sait que Liliane, la fille légitime de John Dutton lui ressemblait étrangement. Ce qui exacerbait la colère de la femme de John Dutton et sa méchanceté à l’égard de Vyry.
Ce livre raconte la vie des esclaves sur une plantation du sud des Etats-Unis, l’arbitraire, la cruauté envers ces hommes, femmes, enfants qui avaient eu la malchance de naître noirs de peau. Lorsque Randall Ware, le forgeron noir libre qui aime Vyry veut la racheter à John Dutton, ce dernier refuse, ne voulant pas se priver d’une excellente cuisinière et au nom d’une arrogance qui prouve que lui est et reste le maître.
La guerre de Sécession apporte ses malheurs dans les deux camps, mais à la fin la liberté est accordée aux esclaves.
Vyry, sans nouvelles du père de ses enfants depuis sept ans, accepte de suivre un brave homme, Innis Brown, qui va prendre soin de cette famille. Ils paient cher pour avoir enfin un toit et l’amitié de quelques familles blanches. Au fil du roman, on mesure leurs difficultés pour jouir modestement de cette liberté. on comprend comment la liberté accordée aux noirs a progressivement été rognée et on voit s’installer les préjugés raciaux qui ont perduré jusqu’à une époque récente… et sont encore parfois présents.
Un beau témoignage sur une page d’histoire douloureuse, éclairé par la figure lumineuse de Vyry qui n’accepte pas que la haine envahisse son cœur. « Elle n’était qu’un signe vivant, elle annonçait l’espérance. Par son pouvoir d’amour et de pardon, elle signifiait une victoire éclatante de la vie». Elle sait faire la part du bon et du mauvais qui peuvent habiter chacun. Sa critique va au-delà de la couleur de la peau et s’attache à la conception même de la société. « Quand on garde les gens séparés, et quand ils peuvent pas se connaître, alors, oui, ils continuent d’avoir de la haine. Sûr qu’on en voit des gens mauvais, dans ce monde… Mais je crois pas que c’est parce qu’ils sont blancs ou noirs ».
Note : 5/5
P.S.1 Merci Cookie pour cette découverte
2 Je viens de lire vos critiques et je dois dire que j'ai bien aimé la fin où l'auteur met en avant le fait que bien que libérés, les noirs (y compris les métis, puique dès que coulent quelques gouttes de sang de parent noir dans ses veines, la personne est aussitôt mise au ban de la société) n'ont encore pas réellement gagné leur indépendance.
Margaret WALKER
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Jean-Michel Jasienko
Points/Seuil, 2009, 607 pp.
Margaret Walker retrace la vie de son arrière-grand-mère, Vyry, fille d’une esclave noire et du maître blanc de la plantation. Même si elle est claire de peau, elle est née esclave et le restera jusqu’à l’abolition de l’esclavage, malgré la promesse que lui a faite son « père » de lui octroyer la liberté lorsqu’il décèdera. « Mon papa était un Blanc. Il était pas un père pour moi, il était juste mon maître ». répète-t-elle plusieurs fois. On peut entendre la souffrance qu’il y a derrière ces mots. Cette situation était encore plus insupportable quand on sait que Liliane, la fille légitime de John Dutton lui ressemblait étrangement. Ce qui exacerbait la colère de la femme de John Dutton et sa méchanceté à l’égard de Vyry.
Ce livre raconte la vie des esclaves sur une plantation du sud des Etats-Unis, l’arbitraire, la cruauté envers ces hommes, femmes, enfants qui avaient eu la malchance de naître noirs de peau. Lorsque Randall Ware, le forgeron noir libre qui aime Vyry veut la racheter à John Dutton, ce dernier refuse, ne voulant pas se priver d’une excellente cuisinière et au nom d’une arrogance qui prouve que lui est et reste le maître.
La guerre de Sécession apporte ses malheurs dans les deux camps, mais à la fin la liberté est accordée aux esclaves.
Vyry, sans nouvelles du père de ses enfants depuis sept ans, accepte de suivre un brave homme, Innis Brown, qui va prendre soin de cette famille. Ils paient cher pour avoir enfin un toit et l’amitié de quelques familles blanches. Au fil du roman, on mesure leurs difficultés pour jouir modestement de cette liberté. on comprend comment la liberté accordée aux noirs a progressivement été rognée et on voit s’installer les préjugés raciaux qui ont perduré jusqu’à une époque récente… et sont encore parfois présents.
Un beau témoignage sur une page d’histoire douloureuse, éclairé par la figure lumineuse de Vyry qui n’accepte pas que la haine envahisse son cœur. « Elle n’était qu’un signe vivant, elle annonçait l’espérance. Par son pouvoir d’amour et de pardon, elle signifiait une victoire éclatante de la vie». Elle sait faire la part du bon et du mauvais qui peuvent habiter chacun. Sa critique va au-delà de la couleur de la peau et s’attache à la conception même de la société. « Quand on garde les gens séparés, et quand ils peuvent pas se connaître, alors, oui, ils continuent d’avoir de la haine. Sûr qu’on en voit des gens mauvais, dans ce monde… Mais je crois pas que c’est parce qu’ils sont blancs ou noirs ».
Note : 5/5
P.S.1 Merci Cookie pour cette découverte
2 Je viens de lire vos critiques et je dois dire que j'ai bien aimé la fin où l'auteur met en avant le fait que bien que libérés, les noirs (y compris les métis, puique dès que coulent quelques gouttes de sang de parent noir dans ses veines, la personne est aussitôt mise au ban de la société) n'ont encore pas réellement gagné leur indépendance.
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Awara- Nombre de messages : 7113
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