A.D.G. (France)
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A.D.G. (France)
De : doriane99 (Message d'origine) Envoyé : 13/04/2008 18:27
A.D.G., de son vrai nom Alain Fournier, dit Camille
Journaliste et romancier français (1945 -2004)
"Posture esthétique ou conviction profonde, A.D.G. est resté célèbre pour avoir représenté la sensibilité d'extrême droite du roman noir dans sa période de renouveau des années 1970, administrant ainsi la preuve que ce genre littéraire ne conduisait pas nécessairement à des idées « progressistes ». En compagnie de celui que d'aucun considèrent comme son « double gauchiste », Jean-Patrick Manchette, il fut, pendant une dizaine d'années, l'un des « auteurs-phares » de la Série noire des éditions Gallimard. Que ce soit dans les titres de ses romans policiers ou dans ses chroniques journalistiques, il restera également connu pour une certaine propension aux jeux de mots." (Wikipédia)
1969 : Lettre ouverte à un magistraillon (Micberth, Illustrations de Bernard Deyriès).
1971 : la Divine Surprise (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 1429, rééd. en coll. « Carré Noir », n° 545)
1971 : les Panadeux (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 1443, rééd. en coll. « Carré Noir », n° 518)
1972 : la Marche Truque... (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 1473, rééd. en coll. « Carré Noir », n° 554)
1972 : la Nuit des grands chiens malades (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 1482, rééd. en coll. « Folio », n° 2224) – adapté au cinéma sous le titre Quelques messieurs trop tranquilles
1972 : les Trois Badours (Gallimard, coll. « Série Noire », rééd. en coll. « Folio policier », n° 229)
1973 : Cradoque's band (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 1493, rééd. en coll. « Carré Noir », n° 373)
1973 : Berry Story (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 1586)
1974 : Je suis un roman noir (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 1692, rééd. en coll. « Carré Noir », n° 468)
1976 : L'otage est sans pitié (Gallimard, coll. « Super noire », n° 43)
1977 : le Grand Môme (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 1717) – Titre qui était un hommage discret à son homonyme Alain-Fournier)
1977 : Juste un rigolo (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 1721, rééd. en coll. « Carré Noir », n° 506)
1980 : Pour venger pépère (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 1806, rééd. en coll. « Folio policier », n° 153)
1980 : les Enquêtes de l'inspecteur Alfred Beaugat (Dargaud, coll. « Pilote ») – Scénario de textes d'A.D.G., dessins de Loro et North – Réunit : Une Aventure de l'inspecteur Alfred Beaugat, le Sale Grand Meaulnes, l'Inspecteur Beaugat monte à Paris et Fripe-futaille contre Lèche-douzils
1981 : la Nuit myope (Balland, coll. « L'Instant romanesque », rééd. en 2003 chez Christian Durante, coll. « Poche-numérique »)
1981 : Balles nègres (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 1825)
1982 : On n'est pas des chiens (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 1862, rééd. en coll. « Folio policier », n° 189)
1986 : Notre frère qui êtes odieux... (Gallimard, coll. « Carré Noir », rééd. en coll. « Folio policier », n° 171)
1987 : Joujoux sur le caillou (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 2089) « roman calédonien » de politique-fiction dédié à Jean-Marie Le Pen
1987 : le Grand Sud (Jean-Claude Lattès) roman d'aventures néo-calédonien
1988 : Les Billets Nickelés (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 2124)
1988 : C'est le bagne ! (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 2134)
2003 : Kangouroad movie (Gallimard, coll. « la Noire ») thriller australien
2007 : J'ai déjà donné (Le Dilettante, 278pp)
De : doriane99 Envoyé : 13/04/2008 18:37
A.D.G. : J'ai déjà donné
Ed Le dilettante, 278p
Pascal Delcroix, avocat, arrive à Nouméa. Son vieil ami, Serguie Djerbitskine (dit Machin) vient de mourir.
"C'est pas tout les choux, ... , c'est bon si on fait un plan d'attaque : on est d'accord que Machin n'est pas mort accidentellement et que s'il est mort accidentellement, ce n'est pas lui ?"
Voilà un exemple de la prose omniprésente dans le livre Sous prétexte d'écrire un "polar noir", l'auteur se gargarise de jeux de mots plus qu'approximatifs, de néologismes ou d'anglicismes francisés (scoupe, fouteboleur, ouisquie) que j'ai trouvés très désagréables à lire (le filleul surnommé Ferline, car son prénom est : Louis-Ferdinand) . Par là-dessus, un propos anti Mitterrandien primaire sans aucun intérêt dans l'histoire... On a l'impression de lire du San Antonio bâclé et sans le talent de Frédéric Dard. L'histoire de fond n'est pas si mal mais j'ai trop peiné pour lire ce livre pour lui donner une appréciation correcte. (Pourtant, j'adore Audiard et ses dialogues mais là : trop, c'est trop !)
1,5/5
A.D.G., de son vrai nom Alain Fournier, dit Camille
Journaliste et romancier français (1945 -2004)
"Posture esthétique ou conviction profonde, A.D.G. est resté célèbre pour avoir représenté la sensibilité d'extrême droite du roman noir dans sa période de renouveau des années 1970, administrant ainsi la preuve que ce genre littéraire ne conduisait pas nécessairement à des idées « progressistes ». En compagnie de celui que d'aucun considèrent comme son « double gauchiste », Jean-Patrick Manchette, il fut, pendant une dizaine d'années, l'un des « auteurs-phares » de la Série noire des éditions Gallimard. Que ce soit dans les titres de ses romans policiers ou dans ses chroniques journalistiques, il restera également connu pour une certaine propension aux jeux de mots." (Wikipédia)
1969 : Lettre ouverte à un magistraillon (Micberth, Illustrations de Bernard Deyriès).
1971 : la Divine Surprise (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 1429, rééd. en coll. « Carré Noir », n° 545)
1971 : les Panadeux (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 1443, rééd. en coll. « Carré Noir », n° 518)
1972 : la Marche Truque... (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 1473, rééd. en coll. « Carré Noir », n° 554)
1972 : la Nuit des grands chiens malades (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 1482, rééd. en coll. « Folio », n° 2224) – adapté au cinéma sous le titre Quelques messieurs trop tranquilles
1972 : les Trois Badours (Gallimard, coll. « Série Noire », rééd. en coll. « Folio policier », n° 229)
1973 : Cradoque's band (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 1493, rééd. en coll. « Carré Noir », n° 373)
1973 : Berry Story (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 1586)
1974 : Je suis un roman noir (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 1692, rééd. en coll. « Carré Noir », n° 468)
1976 : L'otage est sans pitié (Gallimard, coll. « Super noire », n° 43)
1977 : le Grand Môme (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 1717) – Titre qui était un hommage discret à son homonyme Alain-Fournier)
1977 : Juste un rigolo (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 1721, rééd. en coll. « Carré Noir », n° 506)
1980 : Pour venger pépère (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 1806, rééd. en coll. « Folio policier », n° 153)
1980 : les Enquêtes de l'inspecteur Alfred Beaugat (Dargaud, coll. « Pilote ») – Scénario de textes d'A.D.G., dessins de Loro et North – Réunit : Une Aventure de l'inspecteur Alfred Beaugat, le Sale Grand Meaulnes, l'Inspecteur Beaugat monte à Paris et Fripe-futaille contre Lèche-douzils
1981 : la Nuit myope (Balland, coll. « L'Instant romanesque », rééd. en 2003 chez Christian Durante, coll. « Poche-numérique »)
1981 : Balles nègres (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 1825)
1982 : On n'est pas des chiens (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 1862, rééd. en coll. « Folio policier », n° 189)
1986 : Notre frère qui êtes odieux... (Gallimard, coll. « Carré Noir », rééd. en coll. « Folio policier », n° 171)
1987 : Joujoux sur le caillou (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 2089) « roman calédonien » de politique-fiction dédié à Jean-Marie Le Pen
1987 : le Grand Sud (Jean-Claude Lattès) roman d'aventures néo-calédonien
1988 : Les Billets Nickelés (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 2124)
1988 : C'est le bagne ! (Gallimard, coll. « Série Noire », n° 2134)
2003 : Kangouroad movie (Gallimard, coll. « la Noire ») thriller australien
2007 : J'ai déjà donné (Le Dilettante, 278pp)
De : doriane99 Envoyé : 13/04/2008 18:37
A.D.G. : J'ai déjà donné
Ed Le dilettante, 278p
Pascal Delcroix, avocat, arrive à Nouméa. Son vieil ami, Serguie Djerbitskine (dit Machin) vient de mourir.
"C'est pas tout les choux, ... , c'est bon si on fait un plan d'attaque : on est d'accord que Machin n'est pas mort accidentellement et que s'il est mort accidentellement, ce n'est pas lui ?"
Voilà un exemple de la prose omniprésente dans le livre Sous prétexte d'écrire un "polar noir", l'auteur se gargarise de jeux de mots plus qu'approximatifs, de néologismes ou d'anglicismes francisés (scoupe, fouteboleur, ouisquie) que j'ai trouvés très désagréables à lire (le filleul surnommé Ferline, car son prénom est : Louis-Ferdinand) . Par là-dessus, un propos anti Mitterrandien primaire sans aucun intérêt dans l'histoire... On a l'impression de lire du San Antonio bâclé et sans le talent de Frédéric Dard. L'histoire de fond n'est pas si mal mais j'ai trop peiné pour lire ce livre pour lui donner une appréciation correcte. (Pourtant, j'adore Audiard et ses dialogues mais là : trop, c'est trop !)
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gallo- Nombre de messages : 2598
Location : Pays-Bas
Date d'inscription : 29/10/2008
Re: A.D.G. (France)
A.D.G
Kangouroad Movie
Gallimard - 2003 - 323 pages
Résumé :
Paddy O'Flaherty et Pickwick-Pickwick Kadigbaku sont gardiens de la barrière anti-dingos, en Australie, dans le Queensland, l'Outback, le grand Never-Never Land. Le premier est australien, le second aborigène. Ils découvrent, au cours de l'une de leurs inspections, un quintuple meurtre dont ils sont accusés par la police de Cloncurry, ville la plus proche. En route pour cette dernière, ils s'aperçoivent qu'une suissesse, soi-disant étudiante en entomologie, s'est glissée dans leur 4X4 afin d'échapper au quintuple assassinat.
Emprisonnés, puis relâchés, Pickwick disparait. Paddy part, alors, à sa recherche, accompagné de la jeune suissesse. De poursuite en poursuite, de bagarres en bagarres, de rebondissements en rebondissements, de découvertes en découvertes, sans savoir qui est qui, les deux gardiens et leur égérie feront face à de nombreux dangers les entraînant dans le bush, ses pièges et ses personnages atypiques et rugueux.
Mon avis :
C'est à un merveilleux voyage que nous entraîne A.D.G., une ode à l'Australie, ou pour le moins au bush et au Queensland. L'intrigue policière, bien ficelée est agréable dans ses aventures, parfois héroïques, parfois hilarantes, souvent amusantes et quelquefois violentes. Mais quels paysages, quelle faune et quelle flore ! C'est un réel travail d'érudition descriptif auquel s'est attelé A.D.G., ainsi qu'à une recherche historique des moeurs et coutumes des aborigènes, qui retrouvent peu à peu leur terre et leur façon de vivre. Avec Pickwick on découvre la spiritualité aborigène. Il n'est pas question qu'il reste dans une pièce sans fenêtre avec tout ces fantômes ne pouvant s'échapper, on ne regarde pas un mort, on ne prononce pas le nom d'un mort et on retire son visage d'une photo.
Un enfant aborigène est né là où sa mère, enceinte, a reçu son premier coup de pied dans le ventre. Il y a le nom de peau, le seul important, celui d'appellation ne comptant pas, n'est que façade.
Et puis il y le bush, la poussière rouge et latéritique, les cattle ou sheep-station, ferme ou ranch aussi vastes qu'un département français ; le grand Never-Never Land est aussi grand que la Suisse. Les oiseaux, les marsupiaux, les serpents, la végétation, les arbres, une vie autre où les distances n'ont pas cours, le temps et la réflexion, la nature, le soleil se levant dans le Pacifique et se couchant dans l'océan Indien, la chaleur, les couleurs : le rouge de la terre et du soleil au zénith, l'orange du coucher et des cacatoès et bien d'autre encore.
Extraits :
-Des deux côtés de la route, le désert s'étendait, sa terre rouge soulevée par de petits monticules qu'on aurait dit de carton érodé, piqué de buissons d'herbe-sabre et ponctué des taches vert sombre des eucalyptus à l'aubier dénudé.-
-...le brusque envol d'un demi-millier de loriquets verts perchés dans un mulga et qui, piquant vers le ciel azuréen, laissèrent l'arbre nu, comme si les oiseaux avaient été un feuillage vagabond.-
-Des groupes de cacatoès gallahs rose et gris buvaient dans les tankers, immobilisés au-dessus de l'eau dans un incroyable et coordonné vol stationnaire, tandis que le plumage blanc de leurs congénères corellas, posés à proximité, signifiait qu'ils attendaient leur tour, selon la loi commune aux cacatoès qui voit la prééminence du plus coloré.-
-...qu'il n'était pas rare de voir une perruche princesse se poser sur notre capot lors des arrêts-portails, une graine de spinifex au bout du bec et nous contemplant avec une espèce d'espiègle attention.-
Je sais que A.D.G n'a pas, forcément, bonne presse, que son style peut irriter ou déplaire. Cependant, ici, si ce n'est pas du Flaubert, c'est largement au dessus de la moyenne des polars de base, ne serait-ce que de par le langage descriptif utilisé dans sa narration.
L'Australie, quel rêve...
4/5
Quelques photos :
Wombat
Outback
Smooth-Collie ou Bleu-Merle, chiens de berger et de bouviers
Ville de Cloncurry
Road-Train
Barramundi, poisson très apprécié pour sa chair.
Taureau Brahmane, croisé avec un Zébu.
Etalon Brumby
Cacatoès gallah
Cloncurry, endroit le plus chaud d'Australie
Didgeridoo, instrument "Abo"
Barrière anti-dingos, 5614 km, plus que la grande muraille de Chine.
Koalas
Never-Never land
Perruche à ailes d'or, espèce en voie de disparition, sujette à un trafic ayant éradiqué 80% de sa population.
B
Bernard- Nombre de messages : 3697
Age : 79
Location : 94160 Saint-Mandé
Date d'inscription : 28/10/2009
Re: A.D.G. (France)
Voilà un superbe portail exotique! Bravo Bernard!
géromino- Nombre de messages : 5635
Age : 59
Location : Finistère, FRANCE
Date d'inscription : 07/11/2008
Re: A.D.G. (France)
Merci Geromino.
B
B
Bernard- Nombre de messages : 3697
Age : 79
Location : 94160 Saint-Mandé
Date d'inscription : 28/10/2009
Re: A.D.G. (France)
Kangouroad moovie.
Voilà un roman que l'on pourrait croire écrit par un Australien pure souche
et il n'en est rien .
c'est pour moi l'exploit de ce roman.
superbe évocation de l'Australie aride et brûlante. l'auteur sait décrire à la perfection les couchers ou levers de soleil sur le bush , la faune, la flore de ce continent et les autochtones qui y vivent (ou survivent) .
remarquable travail de documentation, doublé d'une intrigue intéressante.
Le héros est sympathique et l'humour est au rendez-vous.
ma note : 3,5/5
merci Bernard pour les photos très évocatrices et bien choisies .
il manque l'araignée Atrax et la vipère des sables ainsi que les mouches à boeufs...mais l'on s'en passe volontiers !
_________________
résister c'est exister
odilette84- Nombre de messages : 2261
Age : 59
Location : Provence
Date d'inscription : 28/10/2008
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