Debra ADELAIDE (Australie)

Le Guide du Bien-Mourir

4ème de couverture :

"Si vous apprenez qu'il ne vous reste que quelques semaines à vivre, que feriez-vous ? Decideriez-vous de consacrer tout votre temps à vos proches, de régler vos comptes ou de réaliser vos rêves inassouvis ? C'est le dilemne auquel est confronté Delia, 40 ans, deux enfants et une vie bien rangée. Tellement bien rangée que Delia en a fait son gagne-pain : elle rédige des guides pratiques à l'usage des femmes au foyer. Elle va essayer d'apprivoiser l'inéluctable issue et s'attaquer à l'ouvrage le plus ambitieux qui lui aura été donné de rédiger : Le guide du bien-mourir"

L'auteur est australienne et partage son temps entre l'écriture, des fonctions d'éditrice et une chaire à l'université de littérature de Sidney. En Australie, elle est une vraie star, mais elle a connu quand même son sujet : son fils a été atteint et guéri d'une leucémie.



A la bibli, j'ai pris le bouquin sur le présentoir. Je l'ai reposé. Je l'ai repris. Je l'ai reposé. Et je me suis dit que j'étais une dégonflée, que je n'avais aucun courage. Et que je ne pouvais pas le prendre. Alors, je l'ai lu. En deux jours. J'en suis encore toute retournée. Et pourtant, ce que j'ai pu rire !! mais aussi j'ai pleuré, mais pleuré à m'en étouffer, moi qui connais les hôpitaux comme ma poche... Il y a un ou deux passages d'une douleur terrible et un autre parfaitement dégueulasse (faut pas pousser !) qui fait que je ne pourrai plus voir du boudin avec les mêmes yeux !

Le début est franchement casse-pied, les flash-back se mélangent et on ne sait plus où en est Délia, mais peu à peu, je me suis attachée à cette jeune femme qui parle de sa mort sans larmoyer, sans s'apitoyer, qui pense même à se faire remplacer auprès de son mari. Elle est profondément humaine et pour tenir le coup, elle prépare des listes... pour quand elle ne sera plus. Des listes pour l'avenir, pour le mariage de ses filles (qui sont petites pour l'instant...), des recettes de gâteaux... Elle pousse l'humour (macabre parfois, et pourtant...) jusqu'à choisir son cercueil et là, il y a de quoi se fendre la pêche chez le marchand de pompes funèbres !! elle le fait décorer par son mari et ses filles, qui finissent par dessiner dessus comme si c'était une vulgaire boîte.

Pour une cancérophobe comme moi, ce n'était pas le bouquin à lire, mais je dois être aussi un peu maso sur les bords... En tout cas, je n'oublierai jamais ce livre. J'ai envie de le conseiller parce que même si la mort est à bout, j'ai senti de l'espoir à toutes les pages et beaucoup de joie.