Rupa BAJWA (Inde)

De : Claudia (Message d'origine) Envoyé : 2007-06-22 17:01

coup de coeur : Le vendeur de saris - Rupa Bajwa

C’est l’essence même de l’Inde que Rupa Bajwa, une jeune Indienne de 30 ans, réussit à capter dans ce remarquable premier roman qui a pour cadre sa ville natale, la petite ville d’Amritsar, dans le nord de l’Inde, où sur ordre d’Indira Ghandi, des Sikhs furent massacrés par l’armée indienne dans l’enceinte du Temple d’Or en 1984.

Avec un sens du détail qui évoque Narayan ou Rohinton Mistry, elle croque sur le vif les bruits des rues et des échoppes animées, les odeurs de tandooris et de rotis frais sortis du four, les couleurs chatoyantes des saris, la vie au quotidien des petites gens, et mêle tragédie et comédie pour dénoncer avec une subtile ironie la condition des femmes et les inégalités de la société indienne. Rina Kapoor, fille d’une riche famille d’industriels, qui par défi des conventions fait un mariage d’amour et Shilpa, qu’un mariage arrangé va mener à l’alcoolisme et à la folie, appartiennent à deux mondes séparés par des barrières sociales et culturelles infranchissables.

Dans sa boutique de saris, seul point d’intersection entre la pauvreté la plus abjecte et la richesse la plus ostentatoire, le modeste et attachant Ramchand berce quelques temps l’illusion qu’il peut remettre en question ‘l’équilibre du monde’. Tout seul et péniblement, il apprend à lire et à écrire l’anglais, seul passeport pour Delhi, Chandigarh et le monde du travail. Mais la misère qui l’entoure et l’oppresse physiquement et moralement, va le mener jusqu’au point de rupture, avant qu’il ne se résigne à un retour fataliste au statu quo.

Un grand roman tout simple, plein de tendresse, d’humour et d’humanité.

3/5

Ramchand, 26 ans, vendeur de saris, passe son temps à observer les femmes venant dans le magasin, à écouter leurs conversations, souvent futiles et mesquines. A travers ses réflexions et ses observations, on découvre sa vie, dans sa petite chambre, ses fantasmes sur Sudha, la femme de son propriétaire. Une vie simple, et monotone, jusqu’au jour où il doit se rendre chez les Kapoor pour apporter des saris. Les Kapoor, riches, préparent un mariage, et Ramchand se doit d’être exemplaire. Sur place, il se rend compte de sa pauvreté et surtout de son ignorance. Il décide de reprendre son apprentissage de l’anglais.

Ce livre, c’est les tribulations de Ramchand. Il est intéressant de voir la condition des gens, cette différence flagrante, cette attitude hautaine des riches qui réussissent parce qu’ils sont nés riches et qui n’ont pas de mérites. Sans les circonstances qui tournent mal, beaucoup de choses auraient pu être différentes: Ramchand serait allé à l’école si ce n’est le décès de ses parents, Kamla dont le mariage est un désastre total. On observe les prises de conscience de Ramchand tout au long du livre. Il va se rendre compte de bien des choses, totalement injustes, qui vont le bouleverser et le changer. Une belle découverte.

Note : 4/5

Le vendeur de saris

Le résumé est complet sur les deux premiers commentaires.

Note: 4/5

J'ai particulièrement apprécié l'émotion que dégagent les personnages. L'auteur nous emporte dans la vie de différents personnage, ce qui comtribue à nous faire découvrir l'Inde. Le personnage principal, Ramchand, est très touchant et différent des personnages auxquels on pourrait s'attendre dans un roman indien.

Le vendeur de saris - Rupa Bajwa

J'ai beaucoup aimé ce livre qui est une trés belle découverte sur l'inde, sa culture.

Je me permets de citer une phrase du livre ,

Il avait vu la vanité, l'envie, le despoir.

Cela doit vous donner envie de le lire.

Note: 5/5

Nathalire, Clarize: Attention de toujours indiquer clairement de quel titre vous parlez. Pour l'instant c'est clair mais dans quelques temps il se peut que l'on se demande de quoi vous parliez! Je vais donc corriger vos messages.

Le vendeur de saris - Rupa Bajwa

Le résumé a été fait déjà (heureusement!). J'ai trouvé ce livre intéressant pour comprendre la culture, la vie, et le système des castes qui perdure dans la société indienne.
Mais...du point de vue strictement romanesque, l'intrigue me semble pauvre, assez convenu, et le style d'écriture est sans originalité, assez plat.

2,5/5

Le vendeur de saris - Rupa Bajwa
J'ai lu 2008 , 286 P.

Dans une boutique de saris ,le modeste et attachant Ramchand et ses collègues présentent les saris et les chunis que ce soit à des clientes bourgeoises ou à des femmes du peuple,peu importe,il y a pour tous les goûts et toutes les bourses il y en a en coton,en mousseline ou en soie.Un jour ,il est envoyé par son patron dans une propriété pour exposer sa gamme de saris la plus luxueuse car la fille de la maison va se marier,C'est là qu'il découvre un monde dont il ignorait tout ,le pauvre garçon vivant seul et renfermé....La future mariée Rina Kapoor défie les conventions de sa riche famille et va faire un mariage d'amour.Ramchand comprend la différence des castes lorsqu'il apprend que son ami Shilpa est malheureux à cause d'un mariage arrangé et que sa femme sombre dans l' alcoolisme ,à partir de ça il se rend compte que ces deux mondes sont séparés par des barrières sociales ,dans la boutique il est souvent confronté entre la richesse et la pauvreté abjecte.Ne sachant ni lire ,ni écrire ,il va prendre sa vie en mains ,tout seul il va apprendre lettre par lettre ,à lire et écrire en anglais ,pour pense t-il accéder à un statut plus élevé mais malgré son courage et sa persévèrance ,il devra bien se résigner à rester le petit marchand de saris.....

C'est un roman tout simple écrit avec humanité et l'humour sur fond de bruits de rue et des échoppes des marchands,les couleurs chatoyantes des saris,les odeurs des rotis à peine sortis du four bref toute une ambiance qui rend la lecture plaisante mais sans plus....Je pense quand même que ce roman est réaliste car on ressent très bien la condition des femmes et les inégalités de la société indienne. 4/5
Lalyre

Rupa Bajwa - De sariwinkel (Le vendeur de saris) 2004
Lu en néerlandais, traduction Sjaak de Jong, Meulenhoff 2004, 2006, 270 pg.

Problème de connection, message perdu , tant pis, je saute le résumé.

Bajwa écrit avec finesse comment le vendeur qui aspire à une progression sociale est désillusionné par la découverte que la richesse de l'élite s'est nourri du malheur des basses classes.
Dans le récit le vendeur se voit faire face à trois femmes diverses: la femme dont ils est le locataire et qui lui donne des rêves érotiques; une cliente riche femme qui lui donne des aspirations de montée sociale; et la femme malheureuse d'un collège qui lui donne des sentiments de piété. C'est très humain et très réaliste. Bajwa prend son inspiration sur la ville d'Amritsar, ou elle est est né en 1976 et où elle vit toujours. Elle raconte avec des sentiments justes dans un style très réaliste, qui m'a rappellé R.K.Narajan, auteur indien des années 30-50. Contrairement à pas mal d'auteurs indiens modernes lu pour le thème, pas de longueurs.
J'ai vraiment aimé ce livre, qui aux Pays-Bas est passé inaperçu et que j'ai découvert grâce au club et au thème. Ma note 4,5/5

Cette-fois ci la marque du dentifrice est Colgate

Gallo - il doit y avoir quelque chose qui m'échappe je ne comprends pas le rapport avec Colgate ?

suite à vos commentaires notés il y a bien longtemps maintenant, ce livre remonte enfin de ma PAL et ça y est, je l'ai lu ...voire dévoré

pour qui veut connaitre un peu la vie en Inde, ce roman est tout à fait
adapté car il dévoile de nombreuses facettes de la société de la misère
de certains à l'immense richesse d'autres...
passionnant et enrichissant, on s'attache à ce jeune vendeur de saris...
Intéressant aussi le point de vue de Gallo, qui indique que ce roman s'articule autour de 3 femmes, c'est vrai et je n'y avais pas pensé à la lecture !
Toutefois,
un glossaire à la fin du livre n'aurait pas été du luxe, car trop de
termes indiens parsèment le texte et restent flous voire hermétiques
pour moi ...
ma note 4,5/5

je me demande si cet auteur a écrit autre chose depuis ....