Fiona CAPP (Australie)

Fiona Capp est née à Melbourne en 1963. Elle a enseigné la fiction romanesque et le journalisme. Elle signe régulièrement des critiques de livres dans le grand journal de Melbourne The Age.
Elle a publié "Surfer la nuit" (1997), "Le crépuscule de la raison" (2000), "Ce sentiment océanique (2005).

Son livre "Portrait de l'artiste en hors la loi" est publié chez Actes Sud.




Très beau livre de Fiona Capp.

C'est l'histoire de Jemma Musk, en Australie, à la fin du XIX° siècle.
Jemma est une artiste peintre de talent, élevée par un père aux idées libérales, élève de coeur de Ruskin
et fortement attirée par ce qui deviendra l'impressionnisme.
Jemma est une jeune femme trop libre et indépendante pour ne pas avoir rapidement des problèmes dans la petite ville où elle s'est réfugiée après le décès de son père pour échapper au harcèlement d'un jeune ami et collègue de ce dernier.
Son côté entier et intransigeant va rapidement lui occasionner des déboires.
Elle connaîtra pourtant un court moment de bonheur, mariée et mère de famille avant que les circonstances ne l'amènent à fuir la société bien pensante, rigide et moralisatrice de sa ville.

C'est un roman sur la différence, la femme, le mariage, la maternité, la peinture, l'amour, l'amitié, la tendresse, la difficulté de choisir, de se positionner.
L'écriture est simple, belle, limpide, précise, procédant par petites touches comme la peinture que Jemma aime tant.
Jemma est une femme droite, honnête, sincère, à qui son manque de respect des convenances, parfois pris pour de la provocation, attire les ennuis. Mais elle poursuivra sa route, ses choix et finira par trouver un apaisement et un équilibre.

Très belle lecture que je recommande chaleureusement.

Je n'ai pas l'habitude de noter : 4.5

Il me tente terriblement, je le note.

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Portrait de l'artiste en hors la loi
Actes Sud
366 p.
Traductrice : Isabelle Roy

A la fin du XIXe siècle, Jemma Musk, jeune préceptrice dans la petite ville de Wombat Hill, tombe amoureuse d'un immigré suisse, venu rejoindre une partie de sa famille en Australie où il espère faire fortune de son élevage de vaches. Ils se marient et deviennent parent de la petite Lucy.

Mais Jemma est également une libre-penseuse, une artiste qui a l'affront de peindre le monde tel qu'elle le voit et non tel qu'il devrait être. Comme ses modèles, les peintres impressionnistes français, elle fait scandale dans cette petite ville conservatrice. Au fil des coups durs de la vie, elle ne renoncera jamais à ses idéaux et à sa liberté...

J'ai beaucoup aimé cette histoire et en particulier le personnage et l'évolution de Jemma, femme forte et déterminée. J'ai en particulier apprécié le dernier chapitre du roman, qui est à la fois rythmé et riche en émotions.
En revanche, j'ai eu un peu plus de mal avec le style. J'ai lu plusieurs critiques qui, comme Majeanne, louent sa simplicité et sa beauté, mais je l'ai trouvé pour ma part un peu lourd, notamment au début du roman. Disons que je n'ai pas accroché à cette succession de phrases courtes, qui souvent, enfoncent un peu trop le clou, à l'inverse justement du style impressionniste. J'ai cependant aimé l'écriture de certains passages, par exemple le voyage de Gotardo et son arrivée en Australie, ou encore les descriptions des fêtes de la communauté italo-suisse.

Ma note : 3.5/5

Une petite remarque que je me suis faite en écrivant cette critique : il y a deux fautes sur la quatrième de couverture ! L'héroïne y est appelée "Emma" et il est dit que son mari est Italien, alors qu'il est Suisse (bon, OK, il est italophone...) ! Quand même, il faut le faire (surtout "Emma" ) je trouve ça étrange que ces erreurs n'aient pas été corrigées à la relecture...

Il a pas l'air mal ce bouquin, je me l'inscris en pointillé (emprunt bib).
Marion, la 4ème de couverture est un scandale. Je ne les lis plus ! A mon avis ce n'est ni l'auteur, ni le traducteur qui les rédigent ! Alors qui ? L'éditeur, certainement c'est le seul capable de dire n'importe quoi pour vendre...Lamentable !

B

C'est certain que c'est l'éditeur qui rédige ces torchons que sont les quatrièmes de couverture ! Dans le livre que je viens de terminer, c'est pareil : erreur sur le nom du personnage principal et résumé truffé d'erreurs sur le contexte de l'histoire. Moi non plus, je ne les lis presque plus .