Louis-Ferdinand CÉLINE (France)
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Louis-Ferdinand CÉLINE (France)
De : Mousseliine (Message d'origine) Envoyé : 01/06/2004 02:45
[b]Louis-Ferdinand CÉLINE - Voyage au bout de la nuit [/b]
Comment critiquer un tel livre? comment exprimer en quelques lignes ce que j'ai ressenti? Mission impossible. J'espère quand même vous donner le goût de le lire, ça serait trop dommage que vous passiez à côté d'un tel chef d'oeuvre.
Je ne sais pas si c'est le meilleur livre que j'ai lu dans ma vie mais c'est certainement l'un des meilleurs. C'est beau, c'est grandiose. Il n'y a pas une page où l'on peut s'empêcher de souligner un extrait, pas un paragraphe sur lequel on ne peut s'arrêter soit pour réfléchir ou tout simplement se pamer d'admiration devant les propos de l'auteur.
Je partais avec un préjugé défavorable, je m'attendais à un livre enrichissant mais bourré de longues descriptions comme bien des classiques. Et bien on ne s'y ennuie même pas le temps d'une phrase. Céline nous tient en haleine constamment, on veut toujours avancer mais on se retient pour savourer tellement ses mots nous emmènent loin. Et Céline les manie drôlement bien les mots, ses expressions sont savoureuses, on est éblouie par la richesse et la variété de son vocabulaire et par son dynamisme. De plus il a un humour remarquable, un humour noir, sarcastique, ironique, subtile, on lit tout au long avec le sourire même si le fond de l'histoire en fait est plutôt triste mais rien ne peut nous empêcher de rire.
L'histoire: C'est un voyage car l'auteur nous emmène à la guerre, sur le front, et puis c'est Paris, l'Afrique, New York, Détroit, la banlieue parisienne, Toulouse. Mais c'est surtout un grand voyage au fin fond du coeur de l'homme dans ce qu'il a de plus sordide, petit, misérable et crasseux. Une panoplie de personnages interviennent dans ce roman. Ces personnages Céline les décrit avec un talent rare mais sans complaisance, c'est plus souvent laid que beau. C'est une analyse approfondie et critique du comportement humain, de la société, c'est noir mais c'est réaliste.
Je souhaite à tout le monde de découvrir Voyage au bout de la nuit de Céline. Tant qu'à lire autant lire de bons livres, n'est-ce pas! Un livre qui reste, qui restera toujours...
note: 5/5
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[u][b]Louis-Ferdinand Céline[/b][/u]
Louis-Ferdinand Destouches, plus connu sous son nom de plume Louis-Ferdinand Céline, voire Céline, né le 27 mai 1894 à Courbevoie, mort le 1er juillet 1961, était un écrivain et médecin français. Sur le front pendant la Première Guerre mondiale il fut gravement blessé à la tête. Il endura toute sa vie des douleurs physiques et mentales.
Il eut un emploi de médecin puis voyagea aux États-Unis où il devint le conseiller médical de la société des automobiles Ford à Detroit. Ensuite il travailla en Afrique avant de prendre un poste comme docteur pour les pauvres à Paris. Il commença alors à écrire dans son temps libre.
Son roman le mieux connu est aussi son premier : "Voyage au bout de la nuit".
Il dépassa de nombreuses conventions de l'époque, utilisant les rythmes, et dans une certaine mesure, le vocabulaire de l'argot et de parler vulgaire. Le livre devint un succès public, mais Céline ne reçut pas le Prix Goncourt, cependant le vote fut suffisament controversé pour devenir le sujet d'un livre (Goncourt 32 par Eugène Saccomano, 1999).
Ouvertement antisémite et prosélyte nazi pendant la Seconde Guerre mondiale, il échappa à l'épuration en se réfugiant en 1944 à Sigmaringen (Allemagne) en même temps que le gouvernement de Vichy, puis, en 1945, au Danemark. Il fut condamné à une année d'emprisonnement et déclaré une honte nationale. Amnistié, il retourna en France en 1951, gagnant sa vie comme un vieux et presque oublié médecin.
La notoriété revint à lui plus tard avec une trilogie parlant de son exil : D'un château l'autre, Nord et Rigodon.
(Tiré de Wikipédia)
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Bibliographie
[i]Les romans[/i] :
Voyage au bout de la nuit, 1932
Mort à crédit, 1936
Guignol's Band, 1944
Casse-Pipe, 1949
Féerie pour une autre fois I, 1952
Féerie pour une autre fois II, Normance, 1952
D'un château l'autre, 1957
Nord, 1960
Guignol's Band II, 1964
Rigodon, 1969
[i]Théâtre[/i] :
L'Eglise, 1933
Progrès, 1978
[i]Pamphlets[/i] :
Mea Culpa, 1936
Bagatelles pour un massacre, 1937
L'Ecole des cadavres, 1938
Les Beaux Draps, 1941
[hr]
De : la-grande Envoyé : 10/06/2004 15:41
[b]CÉLINE - Voyage au bout de la nuit[/b]
Voilà un livre très difficile à décrire - c'est l'histoire d'un personnage, de sa quête vers quelque chose de mieux, de sa personnalité un peu sombre et désagréable, de sa lâcheté et de son courage. Ferdinand est un homme à la fois simple et complexe, quelqu'un qui a le don de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, mais qui semble toujours trouver le moyen de se sortir du trouble - pas toujours de façon élégante faut-il préciser.
C'est un personnage qui m'a émue, surtout au début du livre alors qu'il fait la guerre et qu'il se pose une tonne de questions sur la nécessité de cette guerre. C'est aussi un personnage qui m'a agacée par sa lâcheté, ses magouilles, pour ne pas savoir se tenir debout. Par contre, dans d'autres situations, il saura faire preuve de courage et de détermination.
Ferdinand est entouré d'une multitude de personnes qui entreront et sortiront de sa vie - mais une des plus importantes sera Robinson, qu'il connaîtra au front et qu'il reverra constamment au cours des années et au fil de ses voyages... pour moi, Robinson aura représenté pour Ferdinand à la fois une vilaine toux dont on arrive pas à se débarasser et une couverture qui nous enveloppe et nous sécurise.
Tout dans ce livre est contraste: Ferdinand est fort puis il est faible. Robinson l'agace puis il l'adore. Les personnages féminins nous sont d.abord présentés comme doux, gentils, séduisants pour ensuite se transformer en peste insupportable dont on veut à tout prix se débarasser.
C'est un livre qu'il faut relire... pour en saisir toutes les nuances, pour en comprendre toutes les leçons, pour y retenir les multiples citations toutes plus frappantes les unes que les autres, en voici quelques-unes:
"Ca prouve qu'on ne peut exister sans plaisir même une seconde, et que c'est bien difficile d'avoir vraiment du chagrin. C'est comme ça l'existence."
"C'est étonnant ce qu'on a du mal à s'imaginer ce qui peut rendre un être plus ou moins agréable aux autres... On veut le servir pourtant, lui être favorable, et on bafouille... C'est pitoyable, dès les premiers mots... On nage."
"C'est comme d'ouvrir une fenêtre dans une prison, trahir. Tout le monde en a envie, mais c'est rare qu'on puisse."
Et c'est tout plein dans le livre... un des rares livres dans lequel j'ai souligné d'ailleurs!
Note: 4.5/5
[hr]
De : van1709 Envoyé : 20/12/2006 17:19
[b]Céline - Voyage au bout de la nuit [/b]
Voyage au bout de la nuit nous fait voyager avec l’auteur. D’abord, il y a la guerre en Europe que le narrateur veut éviter, il songe même à se rendre aux allemands. On assiste à sa rencontre avec Robinson, personnage qui va revenir maintes fois dans le livre. Puis il y a la « fuite » vers l’Afrique et son climat insupportable, le départ involontaire pour l’Amérique et l’envie finalement d’y rester. Là-bas, c’est le désenchantement chez Ford où les gestes répétitifs finissent par lasser et donnent l’envie de partir pour retourner finalement en France.
Je ne sais pas du tout comment faire ma critique et je ne sais pas non plus comment décrire, résumer ce livre. Ce qu’il faut pour comprendre, c’est le lire, et là seulement on peut comprendre ce qu’on gagne à cette lecture absolument passionnante. Celine a un style d’écriture bien particulier, unique, qui nous donne envie de continuer notre lecture et de découvrir tout ce qu’il a à nous raconter. A lire tout simplement.
Citations :
- « Il existe pour le pauvre en ce monde deux grandes manières de crever, soit par l’indifférence absolue de vos semblables en temps de paix, ou par la passion homicide des mêmes en la guerre venue. »
- « Quand la haine des hommes ne comporte aucun risque, leur bêtise est vite convaincue, les motifs viennent tout seuls. »
- « La vérité, c’est une agonie qui n’en finit pas. La vérité de ce monde c’est la mort. Il faut choisir, mourir ou mentir. Je n’ai jamais pu me tuer moi. »
-« A mesure qu’on reste dans un endroit, les choses et les gens se débraillent, pourrissent et se mettent à puer tout exprès pour vous. »
Note : 5/5
[hr]
De: Ernestine
[b] Voyage au bout de la nuit[/b] est une introduction, la première porte vers l'art puissant, émotif de Céline.
Le comique est un paravent pour arriver à l'étude et l'analyse des hommes que nous sommes sans les fioritures de l'éducation, du raisonnable, on dirait aujourd'hui du politiquement correct. Finis les héros si bons, si vilains, voilà les hommes. Alors, si vous avez aimé "Voyage au bout de la nuit", n'hésitez pas à ouvrir les portes suivantes... pour découvrir au fil des romans un art de moins en moins académique, un cri humain de plus en plus puissant et vrai.
"Ce qu'est beau dans le monde animal c'est qu'ils savent sans se dire, tout et tout!... et de très loin! à vitesse-lumière!... nous avons la tête pleine de mots, effrayant le mal qu'on se donne pour s'emberlifiquer en pire! plus rien savoir!... tout barafouiller, rien saisir!" (Extrait D'un château l'autre)
(Ernestine)
[hr]
De: René Simard
[b]Louis-Ferdinand CÉLINE - Voyage au bout de la nuit[/b]
Le voyage que Barmadu entreprend, ira jusqu'au bout de la nuit. Le voyage nous inspire le mépris, sa nuit est longue et ne s'améliore jamais, chaque pas qu'il croit faire vers le bonheur l'en éloigne encore plus; ce qui signifie que malgré la guerre il était beaucoup plus humain à ses 20 ans. Il se cloportise en vieillissant.
C'est un livre d'une pesanteur incroyable, c'est-à-dire qu'il est incroyablement bien écrit et cela dans une langue accessible à tous, mais les dessins qui animent chaque personnages sont dégoûtants. Une lecture insoutenable, un écoeurement, mais si bien écrit que nous y sommes constamment rappeler à y retourner. Un des meilleurs livres que j'ai jamais lus, mais la force morale me manquerait pour le relire une deuxième fois.
(René Simard)
[hr]
De : [b]Poons91Elo[/b] Envoyé : 2008-06-20 15:04
Je ne peux m'empêcher de noircir le tableau magnifique que vous faîtes à propos de Voyage au bout de la nuit de Céline... (Fans de Céline, fermez les yeux!)
Que de pessimissme dans ce roman! Chaque page a été pour moi un supplice... Je n'ai que très très raremment accroché à l'histoire. De plus, je n'ai pas compris l'incipit malgré mes nombreuses relectures! Enfin, je tire quand même un avantage de ce livre, c'est qu'il me rallonge ma liste de lectures personnelles pour le bac Français (je sais, je suis égoïste!). J'ai beaucoup de mal à comprendre pourquoi autant de gens l'aime...
Juste une dernière remarque: je trouve dommage que Céline ait défendu l'idéologie nazie pendant la Seconde Guerre Mondiale!)
Note: 1/5 (Je ne mets bien sûr pasen considération le travail de l'auteur, ni son mérite, ni son talent, il s'agit juste d'un avis personnel)
[hr]
De : Garanemsa Envoyé : 22/07/2008 19:30
ouille que je suis triste aussi car pendant des années ce livre était mon livre de chevet, il m'a d'ailleurs permis de voir clair dans toute cette période troublée ne sachant plus qui était résistant ou traitre à la patrie, cela m'a permis de lire pas mal de livre historique sur ce sujet
car il est vrai qu'au début, je mélangeais un peu, pas facile de s'y retrouver,
mais chacun ses goût
[b]Louis-Ferdinand CÉLINE - Voyage au bout de la nuit [/b]
Comment critiquer un tel livre? comment exprimer en quelques lignes ce que j'ai ressenti? Mission impossible. J'espère quand même vous donner le goût de le lire, ça serait trop dommage que vous passiez à côté d'un tel chef d'oeuvre.
Je ne sais pas si c'est le meilleur livre que j'ai lu dans ma vie mais c'est certainement l'un des meilleurs. C'est beau, c'est grandiose. Il n'y a pas une page où l'on peut s'empêcher de souligner un extrait, pas un paragraphe sur lequel on ne peut s'arrêter soit pour réfléchir ou tout simplement se pamer d'admiration devant les propos de l'auteur.
Je partais avec un préjugé défavorable, je m'attendais à un livre enrichissant mais bourré de longues descriptions comme bien des classiques. Et bien on ne s'y ennuie même pas le temps d'une phrase. Céline nous tient en haleine constamment, on veut toujours avancer mais on se retient pour savourer tellement ses mots nous emmènent loin. Et Céline les manie drôlement bien les mots, ses expressions sont savoureuses, on est éblouie par la richesse et la variété de son vocabulaire et par son dynamisme. De plus il a un humour remarquable, un humour noir, sarcastique, ironique, subtile, on lit tout au long avec le sourire même si le fond de l'histoire en fait est plutôt triste mais rien ne peut nous empêcher de rire.
L'histoire: C'est un voyage car l'auteur nous emmène à la guerre, sur le front, et puis c'est Paris, l'Afrique, New York, Détroit, la banlieue parisienne, Toulouse. Mais c'est surtout un grand voyage au fin fond du coeur de l'homme dans ce qu'il a de plus sordide, petit, misérable et crasseux. Une panoplie de personnages interviennent dans ce roman. Ces personnages Céline les décrit avec un talent rare mais sans complaisance, c'est plus souvent laid que beau. C'est une analyse approfondie et critique du comportement humain, de la société, c'est noir mais c'est réaliste.
Je souhaite à tout le monde de découvrir Voyage au bout de la nuit de Céline. Tant qu'à lire autant lire de bons livres, n'est-ce pas! Un livre qui reste, qui restera toujours...
note: 5/5
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[u][b]Louis-Ferdinand Céline[/b][/u]
Louis-Ferdinand Destouches, plus connu sous son nom de plume Louis-Ferdinand Céline, voire Céline, né le 27 mai 1894 à Courbevoie, mort le 1er juillet 1961, était un écrivain et médecin français. Sur le front pendant la Première Guerre mondiale il fut gravement blessé à la tête. Il endura toute sa vie des douleurs physiques et mentales.
Il eut un emploi de médecin puis voyagea aux États-Unis où il devint le conseiller médical de la société des automobiles Ford à Detroit. Ensuite il travailla en Afrique avant de prendre un poste comme docteur pour les pauvres à Paris. Il commença alors à écrire dans son temps libre.
Son roman le mieux connu est aussi son premier : "Voyage au bout de la nuit".
Il dépassa de nombreuses conventions de l'époque, utilisant les rythmes, et dans une certaine mesure, le vocabulaire de l'argot et de parler vulgaire. Le livre devint un succès public, mais Céline ne reçut pas le Prix Goncourt, cependant le vote fut suffisament controversé pour devenir le sujet d'un livre (Goncourt 32 par Eugène Saccomano, 1999).
Ouvertement antisémite et prosélyte nazi pendant la Seconde Guerre mondiale, il échappa à l'épuration en se réfugiant en 1944 à Sigmaringen (Allemagne) en même temps que le gouvernement de Vichy, puis, en 1945, au Danemark. Il fut condamné à une année d'emprisonnement et déclaré une honte nationale. Amnistié, il retourna en France en 1951, gagnant sa vie comme un vieux et presque oublié médecin.
La notoriété revint à lui plus tard avec une trilogie parlant de son exil : D'un château l'autre, Nord et Rigodon.
(Tiré de Wikipédia)
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Bibliographie
[i]Les romans[/i] :
Voyage au bout de la nuit, 1932
Mort à crédit, 1936
Guignol's Band, 1944
Casse-Pipe, 1949
Féerie pour une autre fois I, 1952
Féerie pour une autre fois II, Normance, 1952
D'un château l'autre, 1957
Nord, 1960
Guignol's Band II, 1964
Rigodon, 1969
[i]Théâtre[/i] :
L'Eglise, 1933
Progrès, 1978
[i]Pamphlets[/i] :
Mea Culpa, 1936
Bagatelles pour un massacre, 1937
L'Ecole des cadavres, 1938
Les Beaux Draps, 1941
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De : la-grande Envoyé : 10/06/2004 15:41
[b]CÉLINE - Voyage au bout de la nuit[/b]
Voilà un livre très difficile à décrire - c'est l'histoire d'un personnage, de sa quête vers quelque chose de mieux, de sa personnalité un peu sombre et désagréable, de sa lâcheté et de son courage. Ferdinand est un homme à la fois simple et complexe, quelqu'un qui a le don de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, mais qui semble toujours trouver le moyen de se sortir du trouble - pas toujours de façon élégante faut-il préciser.
C'est un personnage qui m'a émue, surtout au début du livre alors qu'il fait la guerre et qu'il se pose une tonne de questions sur la nécessité de cette guerre. C'est aussi un personnage qui m'a agacée par sa lâcheté, ses magouilles, pour ne pas savoir se tenir debout. Par contre, dans d'autres situations, il saura faire preuve de courage et de détermination.
Ferdinand est entouré d'une multitude de personnes qui entreront et sortiront de sa vie - mais une des plus importantes sera Robinson, qu'il connaîtra au front et qu'il reverra constamment au cours des années et au fil de ses voyages... pour moi, Robinson aura représenté pour Ferdinand à la fois une vilaine toux dont on arrive pas à se débarasser et une couverture qui nous enveloppe et nous sécurise.
Tout dans ce livre est contraste: Ferdinand est fort puis il est faible. Robinson l'agace puis il l'adore. Les personnages féminins nous sont d.abord présentés comme doux, gentils, séduisants pour ensuite se transformer en peste insupportable dont on veut à tout prix se débarasser.
C'est un livre qu'il faut relire... pour en saisir toutes les nuances, pour en comprendre toutes les leçons, pour y retenir les multiples citations toutes plus frappantes les unes que les autres, en voici quelques-unes:
"Ca prouve qu'on ne peut exister sans plaisir même une seconde, et que c'est bien difficile d'avoir vraiment du chagrin. C'est comme ça l'existence."
"C'est étonnant ce qu'on a du mal à s'imaginer ce qui peut rendre un être plus ou moins agréable aux autres... On veut le servir pourtant, lui être favorable, et on bafouille... C'est pitoyable, dès les premiers mots... On nage."
"C'est comme d'ouvrir une fenêtre dans une prison, trahir. Tout le monde en a envie, mais c'est rare qu'on puisse."
Et c'est tout plein dans le livre... un des rares livres dans lequel j'ai souligné d'ailleurs!
Note: 4.5/5
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De : van1709 Envoyé : 20/12/2006 17:19
[b]Céline - Voyage au bout de la nuit [/b]
Voyage au bout de la nuit nous fait voyager avec l’auteur. D’abord, il y a la guerre en Europe que le narrateur veut éviter, il songe même à se rendre aux allemands. On assiste à sa rencontre avec Robinson, personnage qui va revenir maintes fois dans le livre. Puis il y a la « fuite » vers l’Afrique et son climat insupportable, le départ involontaire pour l’Amérique et l’envie finalement d’y rester. Là-bas, c’est le désenchantement chez Ford où les gestes répétitifs finissent par lasser et donnent l’envie de partir pour retourner finalement en France.
Je ne sais pas du tout comment faire ma critique et je ne sais pas non plus comment décrire, résumer ce livre. Ce qu’il faut pour comprendre, c’est le lire, et là seulement on peut comprendre ce qu’on gagne à cette lecture absolument passionnante. Celine a un style d’écriture bien particulier, unique, qui nous donne envie de continuer notre lecture et de découvrir tout ce qu’il a à nous raconter. A lire tout simplement.
Citations :
- « Il existe pour le pauvre en ce monde deux grandes manières de crever, soit par l’indifférence absolue de vos semblables en temps de paix, ou par la passion homicide des mêmes en la guerre venue. »
- « Quand la haine des hommes ne comporte aucun risque, leur bêtise est vite convaincue, les motifs viennent tout seuls. »
- « La vérité, c’est une agonie qui n’en finit pas. La vérité de ce monde c’est la mort. Il faut choisir, mourir ou mentir. Je n’ai jamais pu me tuer moi. »
-« A mesure qu’on reste dans un endroit, les choses et les gens se débraillent, pourrissent et se mettent à puer tout exprès pour vous. »
Note : 5/5
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De: Ernestine
[b] Voyage au bout de la nuit[/b] est une introduction, la première porte vers l'art puissant, émotif de Céline.
Le comique est un paravent pour arriver à l'étude et l'analyse des hommes que nous sommes sans les fioritures de l'éducation, du raisonnable, on dirait aujourd'hui du politiquement correct. Finis les héros si bons, si vilains, voilà les hommes. Alors, si vous avez aimé "Voyage au bout de la nuit", n'hésitez pas à ouvrir les portes suivantes... pour découvrir au fil des romans un art de moins en moins académique, un cri humain de plus en plus puissant et vrai.
"Ce qu'est beau dans le monde animal c'est qu'ils savent sans se dire, tout et tout!... et de très loin! à vitesse-lumière!... nous avons la tête pleine de mots, effrayant le mal qu'on se donne pour s'emberlifiquer en pire! plus rien savoir!... tout barafouiller, rien saisir!" (Extrait D'un château l'autre)
(Ernestine)
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De: René Simard
[b]Louis-Ferdinand CÉLINE - Voyage au bout de la nuit[/b]
Le voyage que Barmadu entreprend, ira jusqu'au bout de la nuit. Le voyage nous inspire le mépris, sa nuit est longue et ne s'améliore jamais, chaque pas qu'il croit faire vers le bonheur l'en éloigne encore plus; ce qui signifie que malgré la guerre il était beaucoup plus humain à ses 20 ans. Il se cloportise en vieillissant.
C'est un livre d'une pesanteur incroyable, c'est-à-dire qu'il est incroyablement bien écrit et cela dans une langue accessible à tous, mais les dessins qui animent chaque personnages sont dégoûtants. Une lecture insoutenable, un écoeurement, mais si bien écrit que nous y sommes constamment rappeler à y retourner. Un des meilleurs livres que j'ai jamais lus, mais la force morale me manquerait pour le relire une deuxième fois.
(René Simard)
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De : [b]Poons91Elo[/b] Envoyé : 2008-06-20 15:04
Je ne peux m'empêcher de noircir le tableau magnifique que vous faîtes à propos de Voyage au bout de la nuit de Céline... (Fans de Céline, fermez les yeux!)
Que de pessimissme dans ce roman! Chaque page a été pour moi un supplice... Je n'ai que très très raremment accroché à l'histoire. De plus, je n'ai pas compris l'incipit malgré mes nombreuses relectures! Enfin, je tire quand même un avantage de ce livre, c'est qu'il me rallonge ma liste de lectures personnelles pour le bac Français (je sais, je suis égoïste!). J'ai beaucoup de mal à comprendre pourquoi autant de gens l'aime...
Juste une dernière remarque: je trouve dommage que Céline ait défendu l'idéologie nazie pendant la Seconde Guerre Mondiale!)
Note: 1/5 (Je ne mets bien sûr pasen considération le travail de l'auteur, ni son mérite, ni son talent, il s'agit juste d'un avis personnel)
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De : Garanemsa Envoyé : 22/07/2008 19:30
ouille que je suis triste aussi car pendant des années ce livre était mon livre de chevet, il m'a d'ailleurs permis de voir clair dans toute cette période troublée ne sachant plus qui était résistant ou traitre à la patrie, cela m'a permis de lire pas mal de livre historique sur ce sujet
car il est vrai qu'au début, je mélangeais un peu, pas facile de s'y retrouver,
mais chacun ses goût
Voyage au bout de la nuit - Céline
Voyage au bout de la nuit
(Gallimard, collection Folio, 2008, 505 p.)
(Gallimard, collection Folio, 2008, 505 p.)
Je viens de survoler vos avis, afin de ne pas me laisser influencer par les opinions très contrastées les unes et des autres. Car ce livre mérite une appréciation bien personnelle, une réflexion bien en amont du qu'en-dira-t-on, des rumeurs et autres préjugés véhiculés jusque-là.
Ferdinand Bardamu c'est notre anti-héros, c'est l'incarnation du vice et de la faiblesse mais c'est surtout un bien digne représentant de l'espèce humaine. Lâche quand il s'agit de se battre pour la Nation, d'humeur renfrognée quand il s'agit de partir en "exil". Loin du front, il fuit sa mère avec qui il entretient des rapports conflictuels et s'engage pour l'Afrique dont l'exotisme lui laisse à penser à une échappatoire au soleil.
D'aventure en aventure, les péripéties s'enchainent et Ferdinand est un intrus partout. Il gagne le nouveau continent porteur de l'American dream et se laisse transbahuté dans une vie de débauche et de petit pauvre des bas quartiers.
Mais le pain est toujours meilleur ailleurs alors la nuit s'étire jusqu'en France où notre héros exerce maintenant l'enviable métier de médecin. Peu respecté, en tâtonnement dans sa vie sociale, Ferdinand s'emploie à se faire un nom et une clientèle. Son périple s'étend à Toulouse et la quête d'une installation sereine s'éloigne car tous lieux semblent évocateurs d'une certaine représentation de la bassesse de population.
Et les femmes valsent dans sa vie comme des oiseaux de mauvais augure : Lola, Musyne, Molly... qui ne sont que des apparitions fugitives, des réhausseurs de dignité.
Enfin, il y a le fameux Léon, surnommé Robinson, qui est un compagnon de virée, un confrère d'infortune qui semble lié comme un aimant à une destinée funeste.
Quel œuvre magistrale ! C'est splendide de descriptions finement ciselées et originales. Point d'ennui, tout est bon pour rire sur les petits travers du quotidien : des femmes rondelettes hantant les pâtisseries à celles vénales et profiteuses. C'est un bel exercice qu'a réalisé Céline, un portrait truculent du genre humain dans tout son égoïsme et sa noirceur.
Il est des âmes qu'il est bon d'exposer au grand jour et c'est en fomentant une échappée dans la nuit profonde que les êtres paraissent plus petits et miséreux.
Qu'ai-je aimé? D'alterner entre sourires et tristesse, d'être surprise par les tournures, par les images et autres figures de style toutes aussi renversantes les unes que les autres. Je ne suis pas d'accord pour qualifier ce livre de vulgaire classique empli de stéréotypes, car la dimension est bien au-delà et on remercierait volontiers Céline de nous terrasser sous cet obus.
Il dormait comme tout le monde. Il avait l'air bien ordinaire. Ça serait pourtant pas si bête s'il y avait quelque chose pour distinguer les bons des méchants. (p. 160)
Il transpirait des si grosses gouttes que c'était comme s'il avait pleuré avec toute sa figure. (p. 496)
5/5
Dernière édition par Aurore le Jeu 12 Nov 2009 - 10:57, édité 1 fois (Raison : précisions)
Re: Louis-Ferdinand CÉLINE (France)
J'attends avec impatience mon édition du Voyage qui devrait arriver demain dans ma boîte aux lettres
Julescoco- Nombre de messages : 287
Location : Plougastel Daoulas
Date d'inscription : 12/04/2009
Re: Louis-Ferdinand CÉLINE (France)
Docguillaume a écrit:J'attends avec impatience mon édition du Voyage qui devrait arriver demain dans ma boîte aux lettres :bounce:
J'ai celle en grand format, illustrée par Tardi, que j'avais acheté lors de la première édition. La baffe est encore plus grande en grand format ;-)
Invité- Invité
Re: Louis-Ferdinand CÉLINE (France)
Superbe critique Aurore! N'eut été le sujet, je me serais précipité à la bibliothèque. Ça me rebute un peu, mais je prends le titre en note et sûrement, un jour...
@+ Prospéryne
P.S. Franillon, ça peut compter dans l'accumulation de REER livresque ce genre de livres?
@+ Prospéryne
P.S. Franillon, ça peut compter dans l'accumulation de REER livresque ce genre de livres?
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On peut se passer de tout, sauf de la littérature et des chats Graffiti vu à Berlin
Re: Louis-Ferdinand CÉLINE (France)
Veilleur a écrit:Docguillaume a écrit:J'attends avec impatience mon édition du Voyage qui devrait arriver demain dans ma boîte aux lettres
J'ai celle en grand format, illustrée par Tardi, que j'avais acheté lors de la première édition. La baffe est encore plus grande en grand format ;-)
Mon ami a le même ! Il avait essayé mais finalement abandonné, étant un peu perdu avec les phrases. Et aussi parce que c'est un format assez conséquent, qu'on ne peut pas lire partout ! J'essayerais bien de le lire un de ces jours ! Merci de ta critique Aurore !
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9278
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Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Louis-Ferdinand CÉLINE (France)
Ta critique est effectivement très belle Aurore mais je suis comme Prospéryne : ce genre de roman me rebute un peu...
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Lectures en cours :
Terre des oublis, THU HUONG DUONG.
Liza_lou- Nombre de messages : 1625
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Re: Louis-Ferdinand CÉLINE (France)
Superbe critique Aurore! J'ai ce livre dans ma PAL, j'ai bien hâte que son tour arrive!
Cocotte- Nombre de messages : 870
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Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Louis-Ferdinand CÉLINE (France)
Veilleur a écrit:Docguillaume a écrit:J'attends avec impatience mon édition du Voyage qui devrait arriver demain dans ma boîte aux lettres
J'ai celle en grand format, illustrée par Tardi, que j'avais acheté lors de la première édition. La baffe est encore plus grande en grand format ;-)
Depuis quelques temps j'attendais de trouver une vieille édition à prix raisonnable. J'ai fini par en trouver une de l'année 1932, pas une édition originale bien évidemment. La couverture a quelques marques du temps, mais l'exemplaire est globalement très satisfaisant, et pour à peine plus cher que l'édition de poche
J'ai vraiment hâte de débuter cette lecture, je n'ai jamais rien de lu de Celine.
J'ai vu l'édition de Tardi, cette série semble magnifique.
Julescoco- Nombre de messages : 287
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Re: Louis-Ferdinand CÉLINE (France)
VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT
Quel inoubliable voyage celui que je viens d'effectuer en compagnie de Bardamu et de Robinson. Ces deux là se croisent durant la guerre 1914/18, puis se retrouvent en Afrique, à Toulouse et pour finir à Vigny-sur-seine. Leur chemin est semé d'embûches mais ils sont malins et ils avancent toujours, jusqu'au bout de la nuit... Premier livre de Céline en ce qui me concerne, je n'en avais encore jamais lu, ni au lycée, ni de mon propre chef. Il était donc temps que je me rattrape. C'est une découverte qui m'a enchantée et je regrette de ne pouvoir mieux exprimer par écrit ce que j'ai ressenti. Les dessins de Tardi sont très beaux et illustrent magnifiquement le récit. Je n'ai par contre aucune lacune en ce qui le concerne, j'ai lu toutes ces BD !
Note : 5/5
cecile- Nombre de messages : 2360
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Re: Louis-Ferdinand CÉLINE (France)
Voyage au bout de la nuit
Que dire de ce roman qui n'a déjà été dit? Pour rester dans le style de Céline je dirai que j'ai pris une bonne claque à sa lecture.
Heureusement que je ne m'étais pas muni d'un crayon car je pense que mon livre aurait été illisible par la suite: il y a tellement de passages que j'aurais voulu annoter , sur lesquels je revenais. Quelle écriture, quel style à vous couper le souffle!
Maintenant je suis sure d'une chose: il faut dépasser les petites controverses concernant cet auteur et même si je ne peux lui pardonner, loin de là, ses paroles antisémites et ses pamphlets, Céline est vraiment un écrivain de génie.
Ma note 5/5
Que dire de ce roman qui n'a déjà été dit? Pour rester dans le style de Céline je dirai que j'ai pris une bonne claque à sa lecture.
Heureusement que je ne m'étais pas muni d'un crayon car je pense que mon livre aurait été illisible par la suite: il y a tellement de passages que j'aurais voulu annoter , sur lesquels je revenais. Quelle écriture, quel style à vous couper le souffle!
Maintenant je suis sure d'une chose: il faut dépasser les petites controverses concernant cet auteur et même si je ne peux lui pardonner, loin de là, ses paroles antisémites et ses pamphlets, Céline est vraiment un écrivain de génie.
Ma note 5/5
Re: Louis-Ferdinand CÉLINE (France)
J'ai un vrai problème avec cet auteur, l'homme qu'il était ne me donne pas du tout envie de lire son oeuvre. Un jour j'arriverai peut être à faire abstraction de ça.
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Re: Louis-Ferdinand CÉLINE (France)
Pareil pour moi...
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Re: Louis-Ferdinand CÉLINE (France)
"Voyage au bout de la nuit" Folio 1994 505 pages
Voilà, je me suis jeté à l'eau!
Céline lamine la haute société de l'époque avec ses militaires, médecins, docteurs, qui constituent les milieux bien pensants et la bourgeoisie. Il en profite pour dénoncer le système colonial dans son organisation scandaleuse. Il décrit la misère humaine chez les petites gens, leurs travers au quotidien. On ne doute pas une seconde que l'ouvrage a dû faire grincer quelques molaires à sa publication!
Le style est unique, travaillé façon langage populaire. C'est original et ça donne un rythme à la lecture. Mais passé la moitié du livre, j'avais l'impression que l'histoire s'enlisait dans de grands passages plats, avant qu'un soubresaut ne vienne relancer le fil du récit, donnant une lecture en dent de scie; quelques longueurs donc...
J'avais longtemps hésité avant de lire ce livre, hésitations essentiellement dûes à la polémique que Céline traîne derrière lui. Pendant la lecture, je suis parvenu à mettre de côté ses opinions détestables (assez facilement il faut dire, d'autant plus que rien dans les pages ne fait allusion à une quelconque idéologie de ce goût-là). Mais, -et j'y songe depuis que j'ai refermé le livre- voilà un homme qui dénonce, avec justesse et humanisme, tares et travers d'une société dans ce qu'elle n'a pas de plus reluisant, et qui dans le même temps rejoint une des idéologie des plus abjectes qui soit. Et pour moi cet état de fait plane toujours à la seule évocation de son nom. Les casseroles de Céline résonnent trop fort à mes oreilles pour me laisser un souvenir serein de son livre. Même s'il faut bien reconnaître que c'est certainement une oeuvre majeure de la littérature... Je me rend compte aussi que je ne connais Céline que par ses mauvais côtés et sans doute faudrait-il que je creuse un peu plus loin pour découvrir qui était cet écrivain, tellement encensé et tellement détesté.
Ah, aussi: il ne faut surtout pas rater la phénoménale description de New-York, magnifiques passages, phrases savoureuses; un des grands moments du livre.
Note: 4/5
Voilà, je me suis jeté à l'eau!
Céline lamine la haute société de l'époque avec ses militaires, médecins, docteurs, qui constituent les milieux bien pensants et la bourgeoisie. Il en profite pour dénoncer le système colonial dans son organisation scandaleuse. Il décrit la misère humaine chez les petites gens, leurs travers au quotidien. On ne doute pas une seconde que l'ouvrage a dû faire grincer quelques molaires à sa publication!
Le style est unique, travaillé façon langage populaire. C'est original et ça donne un rythme à la lecture. Mais passé la moitié du livre, j'avais l'impression que l'histoire s'enlisait dans de grands passages plats, avant qu'un soubresaut ne vienne relancer le fil du récit, donnant une lecture en dent de scie; quelques longueurs donc...
J'avais longtemps hésité avant de lire ce livre, hésitations essentiellement dûes à la polémique que Céline traîne derrière lui. Pendant la lecture, je suis parvenu à mettre de côté ses opinions détestables (assez facilement il faut dire, d'autant plus que rien dans les pages ne fait allusion à une quelconque idéologie de ce goût-là). Mais, -et j'y songe depuis que j'ai refermé le livre- voilà un homme qui dénonce, avec justesse et humanisme, tares et travers d'une société dans ce qu'elle n'a pas de plus reluisant, et qui dans le même temps rejoint une des idéologie des plus abjectes qui soit. Et pour moi cet état de fait plane toujours à la seule évocation de son nom. Les casseroles de Céline résonnent trop fort à mes oreilles pour me laisser un souvenir serein de son livre. Même s'il faut bien reconnaître que c'est certainement une oeuvre majeure de la littérature... Je me rend compte aussi que je ne connais Céline que par ses mauvais côtés et sans doute faudrait-il que je creuse un peu plus loin pour découvrir qui était cet écrivain, tellement encensé et tellement détesté.
Ah, aussi: il ne faut surtout pas rater la phénoménale description de New-York, magnifiques passages, phrases savoureuses; un des grands moments du livre.
Note: 4/5
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Re: Louis-Ferdinand CÉLINE (France)
"D'un château l'autre" Le Livre de Poche 1963 443 pages
1ère publication en 1957 chez Gallimard
Juin 1944, les alliés débarquent en Normandie. Deux mois après, Paris est libéré. Le Régime de Vichy vit ses derniers instants. Les autorités allemandes décident de "mettre à l'abri" le gouvernement de Pétain dans un château allemand réquisitionné à la hâte. Pierre Assouline retrace cet épisode (anecdotique, mais assez édifiant) de la Deuxième Guerre mondiale dans son roman Sigmaringen.
Céline raconte à sa façon les ultimes tressaillements du Régime de Vichy, et les vicissitudes qui l'ont conduit, lui, sa femme Lili et son chat Bébert (à ne pas oublier!) dans les années tourmentées qui ont suivi l'effondrement du IIIe Reich. Il fuyait lui aussi l'avancée des troupes alliées. Ses pamphlets au vitriol contre les juifs et ses sympathies non voilées pour le Reich ne lui laissaient pas le choix. Il s'est donc retrouvé aussi à Sigmaringen -d'abord au bourg (où il a beaucoup oeuvré en qualité de médecin pour les plus démunis), puis quelques mois au château proprement dit-, avant de s'exiler en mars 1945 au Danemark, où il sera incarcéré onze mois à la prison de Copenhague ("Vesterfangsel", c'est l'autre château du titre). Il ne rentrera en France qu'en 1951.
Je n'ai pas tout lu scrupuleusement mot à mot. Le ton pleurnichard du début (j'ai tout perdu, on m'a tout volé, on a pillé mon appartement, etc...) est grandement exaspérant quand on songe, en comparaison, au sort qui avait été réservé aux juifs déportés et à leurs biens mobiliers et immobiliers. Plus loin, (mais de toute façon, c'est une constante dans le livre), sa plume trempée dans l'acide déverse des kilos de fiel sur les hommes politiques, les éditeurs, les écrivains, etc... Il n'épargne personne, Gallimard en tête, mais aussi Mauriac, Sartre (qu'il renomme Tartre) et puis n'importe quel individu avec qui il a envie de régler ses comptes. La haine et le mépris nourrissent ses propos. C'est un torrent amer et provocateur, tout y est traité par l'ironie et le sarcasme. Ce qu'il raconte n'est pas toujours très clair et le discours haché de points de suspension n'en favorise pas la compréhension. Aperçu:
...Je connais le monde, tout ce qui les touche pas, eux, leurs boyasses, existe pas! tout beau... j'oublie rien!... ni les petits vols, ni les gros,... les noms non plus... tous! rien!... comme tous les un peu imbéciles je me rattrape par la mémoire... la drôlerie que ce fût!... qu'on a profité que j'étais en cellule, l'article 75 ou fouët, pour m'emporter tout! j'ai des nouvelles de mes pillards, je me tiens au courant, ils se portent à merveille! le crime leur a bien profité!... l'agent Tartre, donc!... à mes genoux pendant que les fritz, passé idole de la Jeunesse, Grand Sâr blablateux!... pâmé, menton, cul mou, rillettes, lunettes, odeurs, tout! métis de Mauriac et morbac!... chouïa de Claudel Gnome et Rhône! fragiles hybrides!... bourriques et la peste! le crime paye!...
Ce style, au bout de dix pages, j'en avais déjà assez. C'est épuisant. Mais voilà: en furetant sur internet, je suis tombé sur un inconditionnel de Céline qui propose une méthode pour mieux lire cette prose particulière. En fait, il faudrait lire à haute voix, avec le ton approprié, avec la respiration à laquelle nous soumettent les points de suspension. Et alors là, j'avoue, c'est le jour et la nuit! Effectivement, en s'appliquant à cette discipline de lecture, le texte apparaît tout autre. Il s'en trouve rehaussé d'une originalité incroyable, d'une saveur piquante. Une fois un certain rythme pris, si on se laisse aller au jeu de la ponctuation, on accepte mieux l'idée des "trois petits points". Mais la gymnastique fatigue vite. Et ne rajoute rien à la compréhension.
Céline a ses admirateurs et ses détracteurs. Pour ma part le "génie" célinien n'enlève rien à l'abjecte personnage antisémite qu'était l'auteur. A défaut de lire par conviction, on peut toujours tourner les pages par curiosité.
1ère publication en 1957 chez Gallimard
Juin 1944, les alliés débarquent en Normandie. Deux mois après, Paris est libéré. Le Régime de Vichy vit ses derniers instants. Les autorités allemandes décident de "mettre à l'abri" le gouvernement de Pétain dans un château allemand réquisitionné à la hâte. Pierre Assouline retrace cet épisode (anecdotique, mais assez édifiant) de la Deuxième Guerre mondiale dans son roman Sigmaringen.
Céline raconte à sa façon les ultimes tressaillements du Régime de Vichy, et les vicissitudes qui l'ont conduit, lui, sa femme Lili et son chat Bébert (à ne pas oublier!) dans les années tourmentées qui ont suivi l'effondrement du IIIe Reich. Il fuyait lui aussi l'avancée des troupes alliées. Ses pamphlets au vitriol contre les juifs et ses sympathies non voilées pour le Reich ne lui laissaient pas le choix. Il s'est donc retrouvé aussi à Sigmaringen -d'abord au bourg (où il a beaucoup oeuvré en qualité de médecin pour les plus démunis), puis quelques mois au château proprement dit-, avant de s'exiler en mars 1945 au Danemark, où il sera incarcéré onze mois à la prison de Copenhague ("Vesterfangsel", c'est l'autre château du titre). Il ne rentrera en France qu'en 1951.
Je n'ai pas tout lu scrupuleusement mot à mot. Le ton pleurnichard du début (j'ai tout perdu, on m'a tout volé, on a pillé mon appartement, etc...) est grandement exaspérant quand on songe, en comparaison, au sort qui avait été réservé aux juifs déportés et à leurs biens mobiliers et immobiliers. Plus loin, (mais de toute façon, c'est une constante dans le livre), sa plume trempée dans l'acide déverse des kilos de fiel sur les hommes politiques, les éditeurs, les écrivains, etc... Il n'épargne personne, Gallimard en tête, mais aussi Mauriac, Sartre (qu'il renomme Tartre) et puis n'importe quel individu avec qui il a envie de régler ses comptes. La haine et le mépris nourrissent ses propos. C'est un torrent amer et provocateur, tout y est traité par l'ironie et le sarcasme. Ce qu'il raconte n'est pas toujours très clair et le discours haché de points de suspension n'en favorise pas la compréhension. Aperçu:
...Je connais le monde, tout ce qui les touche pas, eux, leurs boyasses, existe pas! tout beau... j'oublie rien!... ni les petits vols, ni les gros,... les noms non plus... tous! rien!... comme tous les un peu imbéciles je me rattrape par la mémoire... la drôlerie que ce fût!... qu'on a profité que j'étais en cellule, l'article 75 ou fouët, pour m'emporter tout! j'ai des nouvelles de mes pillards, je me tiens au courant, ils se portent à merveille! le crime leur a bien profité!... l'agent Tartre, donc!... à mes genoux pendant que les fritz, passé idole de la Jeunesse, Grand Sâr blablateux!... pâmé, menton, cul mou, rillettes, lunettes, odeurs, tout! métis de Mauriac et morbac!... chouïa de Claudel Gnome et Rhône! fragiles hybrides!... bourriques et la peste! le crime paye!...
Ce style, au bout de dix pages, j'en avais déjà assez. C'est épuisant. Mais voilà: en furetant sur internet, je suis tombé sur un inconditionnel de Céline qui propose une méthode pour mieux lire cette prose particulière. En fait, il faudrait lire à haute voix, avec le ton approprié, avec la respiration à laquelle nous soumettent les points de suspension. Et alors là, j'avoue, c'est le jour et la nuit! Effectivement, en s'appliquant à cette discipline de lecture, le texte apparaît tout autre. Il s'en trouve rehaussé d'une originalité incroyable, d'une saveur piquante. Une fois un certain rythme pris, si on se laisse aller au jeu de la ponctuation, on accepte mieux l'idée des "trois petits points". Mais la gymnastique fatigue vite. Et ne rajoute rien à la compréhension.
Céline a ses admirateurs et ses détracteurs. Pour ma part le "génie" célinien n'enlève rien à l'abjecte personnage antisémite qu'était l'auteur. A défaut de lire par conviction, on peut toujours tourner les pages par curiosité.
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géromino- Nombre de messages : 5635
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Re: Louis-Ferdinand CÉLINE (France)
Mort à crédit
Nous retrouvons Ferdinand, le héros de Voyage au bout de la nuit, pas pour la suite de ses aventures, mais au contraire pour découvrir son enfance, largement autobiographique. Une suite d'expériences familiales, touristiques, scolaires, laborieuses, érotiques etc... Ferdinand grandit au fond d'une impasse à Paris, entre une mère commerçante en mercerie et un père petit employé dans une agence d'Assurances. Les parents s'empoisonnent littéralement l'existence et accablent leur fils de reproches amers et douloureux. Il ne trouve dans sa famille besogneuse et mesquine, qu'une atmosphère étouffante, fébrile, odieuse, de laquelle deux personnalités seulement filtrent comme des rayons de soleil : celles de sa grand-mère Caroline et de son oncle Edouard qui le tire sans cesse d'embarras avec confiance et bonhomie. En sus de leur travail principal, ses parents se livrent à des besognes variées auxquelles Ferdinand doit participer, puis il fait son apprentissage comme garçons de course, emballeur, représentant, secrétaire... sans oublier le petit séjour en Angleterre pour améliorer son Anglais.
Ce fut une lecture difficile, un style très argotique, parfois même trop : je n'ai pas compris certaines phrases car je ne connaissais pas les mots et que je ne devinais pas leur sens dans le contexte. J'ai beaucoup moins apprécié ce roman que Voyage au bout de la nuit. C'est souvent un grand délire littéraire, une sorte diarrhée de mots qui n'en finit pas. C'est souvent assez crade aussi, ça pue, y'a du sang, du vomi, du porno. Je me rappelle pas si c'était la même chose pour Voyage.
Note : 3/5
Nous retrouvons Ferdinand, le héros de Voyage au bout de la nuit, pas pour la suite de ses aventures, mais au contraire pour découvrir son enfance, largement autobiographique. Une suite d'expériences familiales, touristiques, scolaires, laborieuses, érotiques etc... Ferdinand grandit au fond d'une impasse à Paris, entre une mère commerçante en mercerie et un père petit employé dans une agence d'Assurances. Les parents s'empoisonnent littéralement l'existence et accablent leur fils de reproches amers et douloureux. Il ne trouve dans sa famille besogneuse et mesquine, qu'une atmosphère étouffante, fébrile, odieuse, de laquelle deux personnalités seulement filtrent comme des rayons de soleil : celles de sa grand-mère Caroline et de son oncle Edouard qui le tire sans cesse d'embarras avec confiance et bonhomie. En sus de leur travail principal, ses parents se livrent à des besognes variées auxquelles Ferdinand doit participer, puis il fait son apprentissage comme garçons de course, emballeur, représentant, secrétaire... sans oublier le petit séjour en Angleterre pour améliorer son Anglais.
Ce fut une lecture difficile, un style très argotique, parfois même trop : je n'ai pas compris certaines phrases car je ne connaissais pas les mots et que je ne devinais pas leur sens dans le contexte. J'ai beaucoup moins apprécié ce roman que Voyage au bout de la nuit. C'est souvent un grand délire littéraire, une sorte diarrhée de mots qui n'en finit pas. C'est souvent assez crade aussi, ça pue, y'a du sang, du vomi, du porno. Je me rappelle pas si c'était la même chose pour Voyage.
Note : 3/5
Le petit montagnard- Nombre de messages : 1335
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Re: Louis-Ferdinand CÉLINE (France)
Petitmontagnard : " Voyage au bout de la nuit " reste et restera toujours pour moi une référence de la littérature Française. Après cette 1° expérience réussie, je me suis attaqué à d'autres œuvres de L.F Céline dont "Mort à crédit". Si dans "Voyage..." j'y avais trouvé beaucoup de poésie et d'humanisme, dans les autres ce ne fut que venin et aigreur. Ton d'écriture qui finalement correspondait beaucoup plus au personnage de Céline, dont on connais les idées malfaisantes. Et donc je te confirme que "Voyage au bout de la nuit" n'est pas du même tonneau de ce "Mort à crédit"
Dkois- Nombre de messages : 3560
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Date d'inscription : 10/01/2015
Re: Louis-Ferdinand CÉLINE (France)
Petitmontagnard et DKOIS, merci pour ces informations très intéressantes... J'avais adoré Voyage au bout de la nuit, et avais donc très envie de poursuivre avec les autres oeuvres de Céline... Mais ces infos me donnent une autre perspective sur la question...
Mandarine- Nombre de messages : 3347
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Date d'inscription : 10/03/2010
Re: Louis-Ferdinand CÉLINE (France)
Céline Louis-Ferdinand
Guerre
Gallimard 5 mai 2022
184 pages
Quatrième de couverture
Parmi les manuscrits de Louis-Ferdinand Céline récemment retrouvés figurait une liasse de deux cent cinquante feuillets révélant un roman dont l’action se situe dans les Flandres durant la Grande Guerre. Avec la transcription de ce manuscrit de premier jet, écrit quelque deux ans après la parution de Voyage au bout de la nuit (1932), une pièce capitale de l’œuvre de l’écrivain est mise au jour. Car Céline, entre récit autobiographique et œuvre d’imagination, y lève le voile sur l’expérience centrale de son existence : le traumatisme physique et moral du front, dans l’abattoir international en folie ». On y suit la convalescence du brigadier Ferdinand depuis le moment où, gravement blessé, il reprend conscience sur le champ de bataille jusqu’à son départ pour Londres. À l’hôpital de Peurdu-sur-la-lys, objet de toutes les attentions d’une infirmière entreprenante, Ferdinand, s’étant lié d’amitié au souteneur Bébert, trompe la mort et s’affranchit du destin qui lui était jusqu’alors promis. Ce temps brutal de la désillusion et de la prise de conscience, que l’auteur n’avait jamais abordé sous la forme d’un récit littéraire autonome, apparaît ici dans sa lumière la plus crue. Vingt ans après 14, le passé, « toujours saoul d'oubli », prend des « petites mélodies en route qu'on lui demandait pas ». Mais il reste vivant, à jamais inoubliable, et Guerre en témoigne tout autant que la suite de l'œuvre de Céline.
Mon avis
J’ai trouvé cette lecture fascinante et intrigante, une histoire troublante, profondément autobiographique. Guerre qui paraît en librairie fait partie des manuscrits inédits qui furent abandonnés, volés puis perdus de vue, ils réapparaissent anonymement. L’un d’eux raconte les terribles expériences de Céline pendant la première guerre mondiale, il semblerait que ces pages ont un accent de vérité, le livre tenant à la fois du récit et du roman, l’un des personnages le plus important est l’infirmière L’Espinasse qui profite de la situation pour se livrer sur des blessés à des pratiques que la morale réprouve. L-F Céline raconte que grièvement blessé, gisant sur le sol, il avait souvent perdu connaissance avec des morts autour de lui, bien évidemment il est très difficile de faire le partage entre la légende et la réalité bien que des faits furent réels. Guerre a été transcrit d’après un manuscrit de premier jet, dont certaines pages ont fait l’objet de corrections. Je dois ajouter que c’est le premier livre de Céline que j’ai lu, ce qui m’incite à en lire d’autres de cet écrivain… A la fin du livre, on trouve le lexique de la langue populaire, argotique, médicale et militaire ainsi que le répertoire de personnages récurrents mais aussi des feuillets illisibles, choisis du manuscrit….. 4,5/5
lalyre- Nombre de messages : 5806
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Date d'inscription : 01/03/2009
Re: Louis-Ferdinand CÉLINE (France)
Lalyre : Merci pour l'évocation de ce livre. Si on s'en tient aux dates, il a été écrit au début de la carrière littéraire de L.F.C, une époque à laquelle sa plume n'était pas encore imbibée de venin, de fiel et de haine. Je le lirai très certainement pour encore mieux connaitre ce personnage ambigu...
Dkois- Nombre de messages : 3560
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Date d'inscription : 10/01/2015
Re: Louis-Ferdinand CÉLINE (France)
C'est le premier de Céline que j'ai lu mais j'en lirai d'autres pour me faire une idée plus précise de luiDkois a écrit:Lalyre : Merci pour l'évocation de ce livre. Si on s'en tient aux dates, il a été écrit au début de la carrière littéraire de L.F.C, une époque à laquelle sa plume n'était pas encore imbibée de venin, de fiel et de haine. Je le lirai très certainement pour encore mieux connaitre ce personnage ambigu...
lalyre- Nombre de messages : 5806
Age : 92
Location : Belgique
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: Louis-Ferdinand CÉLINE (France)
Merci Lalyre, j'hésitais à le mettre dans ma liste, mais maintenant je n'hésite plus.
J'ai réellement adoré Le Voyage au bout de la nuit, mais ai un peu peur de lire les autres... Celui-ci m'a l'air très bien.
J'ai réellement adoré Le Voyage au bout de la nuit, mais ai un peu peur de lire les autres... Celui-ci m'a l'air très bien.
Mandarine- Nombre de messages : 3347
Age : 38
Date d'inscription : 10/03/2010
Re: Louis-Ferdinand CÉLINE (France)
Lalyre, Mandarine. Comme les différents avis édités précédemment à la page de cet auteur, le détaillent bien, une lecture de Louis Ferdinand Céline est à double tranchant. On n'aime ou on déteste... Je vous laisse faire vos propres avis. "Voyage au bout de la nuit" n'est lui pas négociable: C'est pour moi un chef-d'œuvre de la littérature du XXème siècle. Pour ce qui est des autres...
Pour revenir à ce "Guerre", je suis toujours étonné, voir stupéfait de voir sortir des ouvrages de nulle part, des décennies après leur écriture...
Pour revenir à ce "Guerre", je suis toujours étonné, voir stupéfait de voir sortir des ouvrages de nulle part, des décennies après leur écriture...
Dkois- Nombre de messages : 3560
Age : 61
Location : Nord France
Date d'inscription : 10/01/2015
Re: Louis-Ferdinand CÉLINE (France)
L'appartement de Céline a été pillé à la libération de Paris en 1944 et plusieurs textes originaux ont été volés.
Ce n'est que 50 ans plus tard, à la mort de Céline, et je crois de son épouse, que ces textes ont refait leur apparition dans le milieu littéraire français.
Arte a fait un documentaire sur cette histoire-là, il doit être visible quelque part sur le net.
Ce n'est que 50 ans plus tard, à la mort de Céline, et je crois de son épouse, que ces textes ont refait leur apparition dans le milieu littéraire français.
Arte a fait un documentaire sur cette histoire-là, il doit être visible quelque part sur le net.
Le petit montagnard- Nombre de messages : 1335
Location : Toulouse - France
Date d'inscription : 13/01/2011
Re: Louis-Ferdinand CÉLINE (France)
Petitmontagnard : Selon les dernières info que j'ai pioché ça et là, ce "Guerre" ne serait pas le seul texte retrouvé. D'autres devraient suivre. un "Londres" devrait suivre "Guerre". Affaire à suivre...
Dkois- Nombre de messages : 3560
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Location : Nord France
Date d'inscription : 10/01/2015
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