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Philippe CLAUDEL (France)

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Message  Mousseline Lun 10 Nov 2008 - 8:52

De : nimbus (Message d'origine) Envoyé : 30/09/2004 17:36

Philippe Claudel " Les âmes grises"
Stock 2003 285 pages 19 euros.

L'auteur.
Je sais simplement qu'il est né en 1962.

L'histoire.
Afin que vous puissiez apprécier ce livre, il faut que je vous en dise le moins possible! A vingt pages de la fin on ne connaît toujours pas son dénoûment.
Première guerre mondiale, une très petite ville proche de Verdun, quasiment sur la ligne de front. Le narrateur, que l'on ne parviendra à identifier que lentement, au fil du récit, nous parle de deux meurtres qui ont eu lieu à cette période, et de la façon dont on a alors évacué le problème.

Mon opinion.
Voilà un excellent livre à tous les points de vue, avec un titre vraîment bien adapté.
L'écriture est simple, précise, sensible, et la construction narrative est une grande réussite: on avance par petite touches, mais plus on en sait et plus on se pose de questions.
L'ambiance de la guerre, les personnalités des habitants, les rapports entre les gens,...tout celà est vraiment bien rendu.
Un livre captivant, avec un très bon suspens.
Vivement recommandé!

Note: 5 / 5


De : Chantal5500 Envoyé : 30/09/2004 18:15

Philippe Claudel, agrégé de français, a choisi, après quelques années de lycée, d'enseigner à des enfants handicapés moteur, à la maison d'arrêt de Nancy, puis à l'Université de Nancy II. Il devient en 2004, directeur d'une nouvelle collection de romans chez Stock. Le pari "d'Ecrivins" : publier 4 fois par an des textes d'écrivains avec pour seule contrainte, que le vin serve de toile de fond ou soit simplement évoqué.

Pour "les âmes grises", il a reçu le prix Renaudot 2003, et le prix des lectrices de Elle 2004.


De : Rotko21 Envoyé : 04/10/2004 21:30
j'ai beaucoup aimé "les ames grises" + "quelques uns des cent regrets". Mais "j'abandonne" m'a mis en colère : j'ai trouvé le tableau noirci à plaisir, une vulgarité complaisante, et un mauvais coup fait aux dons d'organe ! en effet le protagoniste du livre est une "hyène", nom donné par l'auteur à ceux qui doivent persuader les parents de jeunes mourants de donner les organes !!
je reconnais que mon point de vue est minoritaire, car l'ensemble des critiques est favorable au livre, mais je suis en mesure de montrer des extraits qui étaient (du verbe étayer ! ) mon point de vue.
ceci dit, je répete que les autres livres de Claudel me paraissent très reussis.


De : 2550Chimère Envoyé : 26/10/2004 20:17

LES AMES GRISES de Philippe CLAUDEL
Stock/285p

Résumé : Le narrateur dont on apprend l'identité plus tard raconte ce qu'il sait de ce qu'il appelle l'Affaire qui a eu lieu pendant la 1ère guerre mondiale dans une petite ville proche du front.

Mon avis : Un mystère à résoudre qui n'est qu'un leurre car le véritable intérêt du roman, c'est le narrateur faisant remonter à la surface les souvenirs les plus pénibles de son existence en prenant comme point de départ L'Affaire (un meurtre d'enfant). Parallèlement, il brosse quelques portraits des personnalités locales de sa ville, il évoque également les répercussions de la guerre sur la communauté. On entre dans le récit par l'écriture qui finit par accrocher. Puis au fil des pages, on se passionne pour la résolution de l'enquête criminelle jusqu'à ce qu'enfin, la véritable intrigue du récit soit révélée dans les derniers chapitres. Un très bon roman bien construit à découvrir.

Ma note : 4,5/5


De : Venusia Envoyé : 16/12/2004 03:17
Philippe CLAUDEL - Les âmes grises

Les résumés très simples de Nimbus et de Chimère sont parfaits, je ne trouve rien à rajouter.

Mon avis: J'avoue que j'ai trouvé ce livre un peu ennuyant. Le narrateur spirale autour des événements, et aborde le mystère de 4 ou 5 approches différentes, ce qui fait qu'à plus de 100 pages passées, on ne sait toujours pas dans quelle direction on oeuvre, ni quel est le but de l'histoire. C'est une structure qui me lasse, le style travaillé voile le fait que l'intrigue est somme toute assez mince. Il me fait vaguement penser à La petite fille qui aimait trop les allumettes, et autres romans testamentaires de ce genre.

Ma note: 3 sur 5


De : Chantal5500 Envoyé : 21/02/2005 15:04
Philippe CLAUDEL - LES AMES GRISES :

Ce livre, c'est avant tout une ambiance, ambiance de guerre dans un petit village tout près du front, où juste derrière une butte, se déroule un des plus grands carnages de la première guerre mondiale, avec le bruit des canons qui n'arrête pas ou qui s'arrête brusquement avant de reprendre..., avec les "feux d'artifice" des obus qui tombent un peu partout, avec le passage de bataillons de jeunes de vingt ans pleins de vie , avec le retour de dizaines de charettes par jour de cadavres ou de corps mutilés, en charpie... c'est l'histoire du narrateur qui va connaître un drame dans son amour, c'est l'histoire d'un crime que l'on va juger horriblement, alors qu'à deux pas de là, on assassine à tour de bras et "légalement"...
Les "âmes grises", c'est tout le monde, c'est nos réactions qui ne sont jamais claires face à l'inommable...
C'est un roman gris, dérangeant, mais tellement vrai. Quand on voit de nos jours les immenses cimetières, les restes de tranchées, les paysages et les forêts déformées par les obus (il en reste encore beaucoup fichés dans la terre et encore aujourd'hui, il y a des accidents tous les ans), on ne peut qu'être touché profondément par ce roman.
Il me tarde d'en voir l'adaptation cinématographique...
4,5/5


De : claarabel Envoyé : 21/07/2005 15:13

Philippe CLAUDEL - Les petites mécaniques
Folio, 184 pages

En refermant "Les petites mécaniques" sur le texte de "Tania Vläsi" j'ai du mal à chasser le sentiment de désarroi et de fascination qui a gonflé au cours de sa lecture. C'est troublant, il n'y a pas d'autre mot ! Glauque et sidérant. Philippe Claudel a imaginé une "ruche humaine" où Tania est la Reine reproductrice, une "mécanique à recevoir une semence et à la transformer en une chair nouvelle" !

D'autres personnages aussi surréalistes peuplent ce livre, Eugène Frolon, Igor Beshevich, Georges Piroux, Beata Désidério, Colin le Bihot ou Voos le marchand qui découvre un village de spectres ! L'univers, dans l'ensemble, est incomparable. Claudel se pose au Moyen-Age ou en 1959, auprès de gueux ou de lascars détrousseurs de bourses, fasciné par des mécaniques insaisissables, de pauvres âmes "enfermées dans les moments perdus de vies mal écloses", autant d'impossibles romanciers, "des vies et des bonheurs, quelques deuils, de belles descriptions de rivières, de paysages de forêts sous la pluie, le tout dans une brassée de feuilles qui fleurent encore l'ordure", des bougres enfermés, cloisonnés, baillonnés ou ivres de liberté nouvelle, révélée par la poésie, tel Eugène Frolon en route pour l'Abyssinie sur les pas d'Arthur Rimbaud, dont les "poèmes aux titres étranges avaient eu raison de son confort paisible".
Pour sûr, les treize textes de Philippe Claudel dérangent mais rendent grâce à l'élégance littéraire de l'auteur. Depuis "Les âmes grises", je suis étonnée par la beauté et la fausse simplicité de son style. Dans "Les petites mécaniques" j'ai en plus la conviction d'un penchant pour le glauque et l'irréversible.

4/5

Clarabel


De : Claarabel Envoyé : 21/08/2005 15:39

Philippe CLAUDEL - J'abandonne

Dans le confessionnal d'un hôpital, deux hommes reçoivent une femme, maman d'une adolescente de 17 ans. Cette femme va apprendre le décès de sa fille par ces "hyènes", ainsi qu'ils se surnomment. Et en effet, ils vont lui "sauter dessus", lui sortir un formulaire pour le don d'organes et même si cette procédure relève pour eux d'une mécanique routinière, cette fois-ci sera différente. L'un de ces hommes, le narrateur, est au bout du rouleau. Cela dure depuis quelques temps, amorcé par le décès de sa femme, livré seul avec un bébé de vingt-et-un mois, lassé par des dégoûts accumulés. Il souhaite "abandonner" son job, et tout le reste.

Car le ras-le-bol que met en scène Philippe Claudel est poignant, cru et déchaîné. Son personnage s'en prend à un lot de petits riens quotidiens, depuis une affiche de Bigard, à la retraite de Céline Dion, aux yougouslaves dans la rue, au beaufisme, à la vulgarité et la violence bon marché. Et cette addition d'exaspération, ce trop-plein de lassitudes le marginalise de plus en plus, l'éloigne du monde des vivants, dans lequel tente de l'agripper son adorable petite fille. Vers la fin, l'accélération de la narration permet des révélations chez le caractère de cet homme désemparé. Toutefois son discours met également en péril le choix du don d'organes. Personnellement je ne pense pas que c'était l'intention de l'auteur, il s'est trouvé "embarqué" dans l'engrenage de son action. Or le vif du sujet n'était pas d'ébranler les décisions finales des familles éplorées, plutôt d'assister au naufrage d'un homme, lui-même confronté et traumatisé par ce choix, mais qui perd pied autrement. J'ai trouvé ce livre fascinant. Morbide, mais très poignant, et direct en plein coeur, malgré quelques passages rasants et déroutants.

4/5


De : Claarabel Envoyé : 22/08/2005 14:38

La petite fille de Monsieur Linh
stock, 160 pages

Monsieur Linh a quitté un pays en guerre, un village en ruine et ravagé pour un ailleurs autrement plus étrange. Une ville, immense, bondée de gens qui vont et viennent, où l'on parle une langue différente de la sienne. Qu'importe pour ce vieil homme, il a auprès de lui sa petite fille, Sang Diû. Un bébé de quelques semaines qu'il a sauvé, après la mort de ses propres parents, dont le fils de Monsieur Linh. Homme seul et égaré, il s'est réfugié dans un dortoir avec d'autres exilés mais il ne s'intègre pas auprès d'eux. C'est en se baladant dans les rues de la ville qu'il fait la connaissance d'un homme, gros et imposant, Monsieur Bark. Entre eux deux, une bienveillante relation s'établit...

L'histoire de Monsieur Linh entraîne le lecteur d'entrée de jeu ! C'est la magie des mots, du style de Philippe Claudel, c'est la puissance d'une histoire sans tralala. Tout passe par l'émotion et la pureté. C'est ouah ! Au coeur du roman, la personnalité de Monsieur Linh est lumineuse, bien qu'étant un être marqué et désamparé. Pourtant cet homme est d'une grande noblesse, sa petite fille nichée dans le creux de ses bras, calme et silencieuse et on souhaite au vieillard des jours meilleurs. L'auteur, fidèle à ses proses écorchées, n'en reste pas là... et c'est un "ravissement" qui laisse sans voix !

Extrait :
"La tête de Monsieur Linh est grosse de trop de fatigues, de souffrances, de désillusions. Elle est lourde de trop de défaites et de trop de départs. Qu'est-ce donc que la vie humaine sinon un collier de blessures que l'on passe autour de son cou ? A quoi sert d'aller ainsi dans les jours, les mois, les années, toujours plus faible, toujours meurtri ? Pourquoi faut-il que les lendemains soient toujours plus amers que les jours passés qui le sont déjà trop ?"

4.5/5


De : Chantal5500 Envoyé : 24/09/2005 11:28

Philippe CLAUDEL - LA PETITE FILLE DE MONSIEUR LINH :
Stock - 160 pages

C'est l'histoire d'un vieil homme, obligé de quitter, à cause de la guerre, son pays, plein de chaleur, de beauté, d' odeurs ... Après un voyage interminable passé à la proue d'un navire, à regarder le sillage du bateau et l'horizon où a disparu le pays où il a laissé toute sa vie, il débarque dans une grande ville froide, grise, bruyante, sans odeurs (ou alors celles des fumées des usines ou des pots d'échappement). Mais il n'est pas seul : dans ces bras qu'elle ne quitte pas, sa petite fille de deux mois à peine, la seule survivante de sa famille tuée par les bombes...

A travers l'histoire de Monsieur Linh, c'est l'histoire de tous ces émigrés qui n'ont pas d'autre choix que de quitter leur patrie, et de s'exhiler en terre inconnue où ils trouvent une réalité de la vie totalement différente à la leur : langue, culture, nourriture, climat...C'est l'histoire de leur déracinement, de leur tristesse infinie, de leur découragement, de leur solitude. Ce qui fait tenir Monsieur Linh, c'est sa petite fille. Il veut vivre pour la nourrir, la voir grandir et s'épanouir "comme une fleur de Lotus". L'amitié d'un homme va-t-il les sauver ?

J'ai à nouveau beaucoup aimé l'écriture de Philippe Claudel, très épurée, très coulante, et souvent poétique.Elle m'a souvent fait penser à celle de Marguerite Duras, une écriture où le lecteur, s'il le veut bien, en mettant en marche son imagination, découvre tout un monde de non-dits (ou plutôt de non-écrits) entre les lignes. Comme dans "Les âmes grises", c'est encore ici une peinture des sentiments, des comportements des hommes face à la monstruosité et à la stupidité de la guerre. Dans la dédicace qu'il m'a faite, Philippe Claudel a écrit : "Un récit au plus près de l'humain". J'ajouterai juste : "plein d'émotion".

4,5/5
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Message  Mousseline Lun 10 Nov 2008 - 8:58

De : Misato1111 Envoyé : 25/10/2005 00:29
A la lecture de vos critiques, je dois être bizarre ! Mais bon, je n'ai pas encore terminé le roman !

J'ai donc commencé "La petite fille de Monsieur Linh" dans le métro tout à l'heure, et je me suis ennuyée comme un rat mort. Bon, vous dites tous que l'histoire est belle, alors je vais quand même le continuer, pour ne pas abandonner lâchement ...

Je reviens quand j'ai fini la moitié qui me reste ...


De : MicKaeline Envoyé : 28/11/2005 17:45

"La petite fille de Monsieur Linh"

Sur fond d'exil et de solitude naît une belle amité entre deux hommes qui ne parlent pas du tout la même langue, ne se comprennnent mais, qui malgré tout sont attentifs l'un à l'autre.
Beau beau roman
Coup de coeur pour moi aussi 5/5


De : Papiillon_vole Envoyé : 19/12/2005 21:32

La petite-fille de Monsieur Linh de Philippe Claudel
Stock – 2005 – 160 pages.

Un jour, Monsieur Linh quitte son pays sur un bateau. Monsieur Linh est un vieil homme et son pays est ravagé par la guerre. De sa vie passée il ne reste rien : sa famille a été tuée et son village brûlé. Rien, sauf sa petite-fille, un tout petit bébé qu’il tient précieusement au creux de ses bras. C’est pour cet enfant qu’il a pris la route de l’exil. Et puis le bateau accoste dans un pays étrange et étranger où tout est surprenant pour Monsieur Linh : les gens, les maisons, la langue, les rues, les magasins. Et le froid, surtout. Et pourtant Monsieur Linh part à la découverte de son nouvel environnement, timidement, pas à pas, comme un enfant qui apprend à marcher. C’est son amour pour la petite fille qui le pousse en avant… Un jour, un homme vient s’asseoir sur le même banc que lui. S’engage alors une conversation muette entre deux hommes semblables dans leur solitude et différents dans leur culture. Commence alors une improbable amitié.
Un magnifique roman qui parle de l’exil et du recommencement. A quoi s’accroche-t-on pour survivre quand on a tout perdu et qu’il faut pourtant continuer à vivre ? Et un livre sur l’amitié, aussi, sur la capacité à créer des liens au-delà de tout langage. Une cigarette offerte, un bonjour accepté, une reconnaissance mutuelle… Le style de Philippe Claudel est minimaliste, et pourtant que d’émotion il fait passer. En quelques mots, il fait revivre le pays perdu de Monsieur Linh avec ses rizières, ses buffles, ses maisons sur pilotis. Puis le cauchemar du départ. Les personnages sont parfaitement construits, en quelques traits essentiels. Et quand on arrive à la surprenante fin de l’histoire, que je ne peux vous dévoiler, on mesure toute l’humanité qu’il y a dans le personnage de Monsieur Bark ! C’est peut-être cela la clé de l’amitié : accepter l’autre dans sa différence et dans ses bizarreries…

Ma note : 5 / 5


De : odilette84 Envoyé : 29/12/2005 16:51

Les âmes grises - Philippe Claudel

Hiver 1917, un petit village à quelques kilomètres du front.
La guerre, on ne la voit pas … on l’entend jour et nuit, on la croise aussi à travers ces soldats, gueules cassées, blessés agonisants, ou jeunes hommes partant au front qui hantent les ruelles boueuses et se saoulent pour oublier…
La guerre, on y pense sans cesse.
Ce roman, c’est avant tout une ambiance, faite de tensions et de non-dits.
C’est aussi une remarquable galerie de portraits : Pathétiques, éteints, lâches profitant du malheur des autres ou traînant leur misère… Chacun a une histoire, chacun a une souffrance.
Quand la petite Belle de jour est retrouvée morte étranglée, c’est un drame supplémentaire.
C’est un homme qui raconte. Son métier de policier aidant, il va chercher à comprendre, en douceur, en prenant son temps. Il écrit ces vies brisées, son secret, ces âmes grises enfin…
Joséphine : « Les salauds, les saints, j’en ai jamais vu. Rien n’est ni tout noir, ni tout blanc, c’est le gris qui gagne. Les hommes et leurs âmes, c’est pareil…T’es une âme grise, joliment grise, comme nous tous… »

Ce livre m’a emportée sur le front, dans ce village, la boue grise des rues collée à mes chaussures .
J’ai vu passer devant moi : Joséphine et sa carriole puante de peaux écorchées, le vieux procureur solitaire, la jeune institutrice et son sourire, le juge suffisant et écœurant, le jeune Breton , la petite Belle de jour.

Quel talent !!
De la pudeur, de la poésie et en même temps la violence des sentiments, la tragédie.
Ce livre m’a beaucoup touchée et il résonne encore .
Je n’en suis pas sortie.
C’est un véritable coup de cœur.
Je n’ai qu’une hâte, lire d’autres romans de cet auteur.
Ma note : 5/5
(parce que 6/5 ça n’existe pas…)


De : Sahkti1 Envoyé : 20/01/2006 16:24

Philippe CLAUDEL, Les âmes grises

Philippe Claudel, par des petits riens et des scènes sans prétention arrive parfaitement à restituer l’ambiance de cette période de guerre et ce qui pouvait traverser les habitants de cette partie de l’est de la France. Comme ce sentiment de culpabilité parce qu’on a la chance (est-ce une chance, vraiment ?) de travailler dans une usine qui emploie toute la main-d’œuvre locale et doit continuer à tourner pendant la guerre, permettant ainsi aux ouvriers de ne pas rejoindre l’appel. Culpabilité face à ces hommes bien portants qui partent au combat et reviennent mutilés ou fous, quand ce n’est pas les deux à la fois.

L’essentiel n’est pourtant pas là. Il nous saisira au détour d’une révélation, un faits divers monstrueux qui nous est raconté : le meurtre d’une gamine surnommée Belle de Jour, dont le corps est retrouvé au bord d’un canal. Un crime non élucidé qui appelle rumeurs, vengeances et actes meurtriers. Des morts de personnages connus car décrits par l’auteur, qui peu à peu portent au second plan la mort de tous ces anonymes de la Grande Guerre. Non pas que leurs décès soient moins importants que celui de la fillette, mais cette histoire de village nous est familièrement chère, chacun de nous se retrouve un peu dans les protagonistes, par leurs défauts, leurs qualités, leurs envies et leurs frustrations. Pas d’effet de manche, de sensationnel, juste la vie quotidienne à travers les regards de quelques personnes, suffisant pour nous donner le plaisir de lire un bon roman sous la plume de Philippe Claudel.

Ma note: 3/5


De : Sahkti1 Envoyé : 20/01/2006 18:11

Philippe CLAUDEL, La petite fille de Monsieur Linh

Beaucoup d'éléments m'ont attirée dans ce roman. D'abord la dignité de Monsieur Linh, qui inspire le respect. Ensuite la difficulté d'exprimer la douleur, le regret, la solitude. Exercice difficile car il est très facile de tomber dans le pathos ou de trop décrire ce qui ne peut que se vivre dans le silence de l'âme.

Une partie de l'histoire m'a également fait penser à un magnifique film vu récemment "L'Arc - The Bow" de Kim Ki-Duk, qui relate la difficile relation entre un homme seul et âgé qui a recueilli une fillette à l'âge de sept ans et l'élève sur un bateau au milieu de la mer en attendant qu'elle ait dix-sept ans et qu'il puisse l'épouser. Difficultés de la relation, de la promiscuité, de l'incompréhension.

Beaucoup d'émotion dans ce film tout comme dans ce roman de Philippe Claudel, dans un style assez différent des "Ames grises, ai-je trouvé, parce que plus intériorisé, témoignant d'une autre forme de tristesse, plus proche de l'espoir résigné.

Peut-être certaines longueurs, certains passages prévisibles mais l'écriture demeure belle et fluide, une véritable émotion s'en dégage. J'ai aimé l'ambiance, le poids de l'incommunicabilité entre les êtres, celui de la folie douce aussi qui peu à peu se dégage du récit.

Ma note: 4/5


De : doriane99 Envoyé : 31/01/2006 14:23
Les âmes grises - Philippe CLAUDEL
Prix Renaudot 2003

Le narrateur, dont on ne découvre l'identité que tard, revient sur deux meurtres perpétrés pendant la première guerre mondiale. Il y dépeint les habitants d'une petite ville proche du front.

Mon avis
Une étude de caractères davantage qu'une intrigue policière. Tout le long du livre, il est question de Victimes et de Bourreaux. J'ai été un peu gênée par certains personnages au caractère outré : le juge et son alter-ego le colonel, le "méchant" médecin qui se délecte à l'idée d'étudier sa victime... A l'inverse, j'ai apprécié cette peinture des "âmes grises" : le procureur, le narrateur... aux âmes tourmentées, à la fois victimes et bourreaux.
J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans la première partie du livre qui me semblait brouillonne, je n'arrivais pas à comprendre où l'histoire voulait nous mener, la seconde partie est un petit bijou !

3.5/5 (à cause de la première partie)


De : odilette84 Envoyé : 12/03/2006 12:09

LA PETITE FILLE DE M. LINH - Philippe Claudel

Je ne refais pas le résumé.
J’ai beaucoup aimé ce livre.
Sa structure très linéaire, la poésie du texte, la beauté triste de cette histoire.
Malgré tout, je me suis assez rapidement posé des questions et j’ai un peu commencé à lire le texte autrement. La fin n’était donc pas une surprise réelle. Comme Cuné, après la scène au restaurant, j'avais une idée dernière la tête.
Il faut dire que pour une fois, ce qui ne m’arrive pas tout le temps, j’ai lu ce texte en profondeur, et j’ai même relu deux fois la plupart des paragraphes, car il m’est rarement arrivé de trouve autant de beauté dans une telle simplicité.
Ma note 4/5
Les âmes grises sont indétrônables…


De : zaphod_0 Envoyé : 19/03/2006 23:30

LA PETITE FILLE DE M. LINH - Philippe Claudel

Beau petit livre sur l’amitié, la communication, le respect entre humains, même si l’autre est un étranger.
Assez émouvant aussi, particulièrement si on sait ce que c’est de s’occuper d’un bébé.

« Oui, il y a un vide en lui. Une grande lassitude s’empare de tout son être, mais il ne veut pas que l’enfant s’en rende compte. Il lui faut être fort, pour l’enfant »

C’est écrit dans un langage simple, épuré. Claudel dit beaucoup de choses en en disant peu. Comme les personnages du livres qui ne parlent pas la même langue.

« Il lui sourit. Il s’efforce de mettre beaucoup de choses dans ce sourire, plus de choses que n’importe quel mot ne pourra jamais contenir. »

Et puis il y a cette fin ! Je suis un peu fâché sur Claudel. Il s’est joué de moi. Je lui en veux d’être tombé dans le panneau, même si j’avais noté plusieurs choses bizarres dans le récit.

Mais après tous, cette fin étrange me fait penser qu’il ne s’agit pas simplement de respect, mais de tolérance. Alors, elle n’est peut-être pas si loufoque que cela.

Bien joué, Monsieur Claudel !

4/5
Mousseline
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Message  gallo Ven 12 Déc 2008 - 14:18

De : lalyre7032 Envoyé : 2006-04-08 10:46

Les âmes grises Philippe Claudel Stock

Pendant la première guerre mondiale,dans une petite ville de province à l’est de la France ou toute la société des notables tient son rôle et même la guerre ne semble pas avoir bousculé les habitudes de chacun,jusqu’au jour ou l’on découvre dans l’eau le corps de la petite Belle-de-jour 10 ans,surnommée comme cela car belle comme un ange.et le récit commence par ce fait divers qui justement a eu lieu non loin du château d’un procureur triste qui vit seul depuis la mort de sa femme .Le narrateur qui jadis faisait partie de la police locale porte un lourd secret qu’il nous dévoilera à la fin du livre après nous avoir parlé d’autres morts injustes qui se sont succédées,telles que celles du déserteur accusé du meurtre,la douce et gentille institutrice,le médecin mort de misère et de la femme du narrateur.Et malgré l’assassinat mystérieux et jamais résolu de la fillette car le soupçon rogne les âmes grises des notables,tout reste en place dans l’ambiance de ce roman ou rien n’est blanc,ni noir mais plutôt d’un gris vers lequel on glisse avec une infinie douleur causée par la disparition de ces quelques personnages.

Mon avis : C’est un roman poignant et bouleversant,un sujet réaliste qui parfois dérange car toujours écrit sur un fond de guerre et occultant la mort de centaines d’autres hommes,là-bas sur le front,non loin de là.

5/5 Lalyre



De : Cryssilda_ Envoyé : 2006-05-19 08:45

Les âmes grises de Philippe Claudel

Quelle drôle d'expérience que ce livre... Je l'ai abordé en n'en sachant absolument rien, je n'avais aucune idée de l'histoire, de l'auteur, de rien. Et ce qui est génial dans ce genre d'expérience, c'est quand on fait une belle découverte littéraire, et c'est ce qui m'est arrivé.

J'ai adoré! J'ai aimé tout d'abord l'écriture faussement douce, très poétique parfois, et d'un coup il nous balance des mots crus qui font leur effet. J'ai beaucoup aimé la trame de l'histoire, ce nid de noeuds qui disparait petit à petit. Personnellement, j'ai fait fausse route pendant tout le roman, et je n'ai découvert ce qui se passait qu'à la fin du livre.
Ce qui est fort également, c'est l'atmosphère lourde et humide qu'il a réussi à créer et que l'on ressent dès que l'on se plonge dans ces pages.

Mais qu'est ce que c'est noir par contre! Pas un brin d'optimisme dans tout ça!

Note : 5/5

Cryssilda


De : Venusia Envoyé : 2006-07-07 14:09

La petite fille de Monsieur Linh

Nous rencontrons Monsieur Linh sur un bateau, quittant son pays dévasté par la guerre (le Vietnam assurément, bien que non-explicité dans le texte), en route vers un pays européen non-identifié. Disons la France. Dans ses bras, un poupon emmailloté : sa petite fille. Arrivé en France, il se lie d’amitié avec un veuf solitaire. Malgré l’absence d’une langue commune, les deux hommes en deuil se comprennent et s'acceptent mutuellement.

Force est de me rendre à l’évidence : je suis assez réfractaire aux contes modernes. Peut-être parce que dans le cadre contemporain est absent l’élément de magie ou d’évasion qui me permettrait de suspendre mon incrédulité et d’entrer dans le jeu. Je trébuche sur le moindre non-sens, plutôt que de me laisser porter par le récit. Je pense en autre à Effroyables jardins et L'alchimiste, deux contes modernes qui m'ont agacé plus qu'autre chose.

Donc, j’ai eu plusieurs réactions négatives envers La petite fille de Monsieur Linh, en grande partie liées à l’écriture qui m’a semblé simplifiée au point d’en être scolaire. Ex. :

Parvenus dans une pièce où règne une bonne chaleur, la femme lui désigne une place. Elle le fait asseoir. Il y a des tables, des chaises. C’est très grand.

C’est ce que pense aussi Monsieur Linh. Il fait bon ici. Il n’y a presque personne. Ils ne sont que tous les deux. L’enfant dort. C’est comme si elle était dans un lit. Tout est bien.

Une phrase longuette, suivie de plein de petites phrases courtes, voilà le rythme du roman. C’est lassant, à la fin. Et contagieux. Et pas très difficile, finalement.

Mais ce qui m’a le plus agacé, voire choquée, c’est la vision simpliste du Vietnam présentée par l’auteur. C’est un ramassis d’idées reçues aux relents de colonialisme. Dans sa nouvelle ville française, Monsieur Linh est surpris par la propreté et parce qu’il n’y a personne en guenilles ou qui mendit. Et il n’a jamais vu autant de monde! Dans son petit village entouré de buffles et de rizières, il n’y avait qu’une rue, où les enfants couraient tout nus en riant. Je crois que Philippe Claudel s’est laissé trompé par l’image de cette jeune Vietnamienne courant nue que l’on connais si bien. M. Claudel, elle était nue parce que ses vêtements avaient brûlés suite à une attaque de gaz, pas parce qu’elle aimait se promener nue comme une Pygmée. Et ça continue : quand Monsieur Linh se fait offrir un grog, il se sent tout bizarre, la chaleur de l’alcool lui étant parfaitement inconnue, parce que dans les petits villages asiatiques, l’alcool n’existe pas, etc., vous voyez le genre, c’est en plein le mythe du bon sauvage, et ces petites phrases staccato qui font passer Monsieur Linh pour un demeuré n’aident certainement pas.

Mais je ne suis pas méchante pour l’être gratuitement, je concède volontier que l’idée centrale est astucieuse, je me posais plein de questions et jamais je n’ai soupçonné la chute qui m’a prise par surprise. De ce côté-là c’est réussi.

Donc, comment noter? 2.5 semble sévère, 3 c’est beaucoup trop, mais franchement, sa présentation du Vietnam est trop irresponsable, va pour 2.5.

Si vous cherchez un très beau roman sur l'amitié écrit dans un style épuré et poétique, je vous conseille très fortement Les amis de Kazumi Yumoto, qui est un petit chef-d'oeuvre d'à peu près la même longueur, et où les émotions sont sincères et présentées avec sensibilité.



De : lalyre7032 Envoyé : 2006-12-22 08:55

La petite fille de Monsieur Linh Philippe Claudel Ed.Stock

Un vieux Monsieur se trouve sur un bateau,il fuit sa patrie"on peut imaginer que c'est le Vietnam"Son fils et sa belle- fille sont morts,il serre un bébé contre lui,une petite fille,Sang Diû qui reste le seul lien le retenant à la vie,c'est un bébé sage toujours content.Le voila arrivé en France,pauvre exilé perdu dans une grande ville,recueilli dans un genre de dortoir,il ne quitte pas la petite.Un jour en se promenant il rencontre un vieux Monsieur,c'est Monsieur Black,ils ne parlent pas la même langue mais se comprennent car une profonde amitié se tisse entre-eux,ce sont deux solitaires qui vont se retrouver tous les jours sur un banc en face d'un vieux manège.Mais voici que Monsieur Linh doit passer un examen médical et le voila enfermé dans une maison de retraite avec sa petite fille,mais bientôt il cherchera un moyen de retrouver son vieil ami.Nous voici à la fin du roman et pour moi, ce sera un chute inattendue et ce sera très difficile de me replonger dans un autre livre.

Mon avis : Encore un livre à réflexions sur plusieurs thèmes qui m'ont interpellées tels que :les conditions pénibles des expatriés,la solitude,le courage,l'amour de son prochain,la folie,l'amitié et le déracinement.Un très beau livre écrit avec beaucoup de sensibilité.Mmmm!!! J'aime beaucoup cet auteur que je vais rencontrer le 12 janvier chez mon fils libraire. Un gros coup de coeur pour ce livre. 5/5


De : Lapin_Fringants Envoyé : 2007-03-27 19:55

La petite fille de M. Linh
Philipe Claudel

Oublions le résumé plusieurs fois cité ci-dessus

J'ai lu ce livre dans le cadre de mon cours de francais de 4e secondaire et j'ai été séduit par cette petite écriture simple et légère. Petite parenthèse. À mon avis il est plus facile d'écrire de longues phrases, enrobées d'interminables descriptions que de faire des phrases consises qui vont chercher ce que l'on veut dire vraiment et viennent animer les sentiments du lecteurs et charmer celui-ci. Fermons la parenthèse.

Malheureusement , j'ai entendu le dénouement de l'histoire dans les couloirs de l'école (-.-)'. Cela m'a beaucoup décu de gâcher une si belle lecture; malgré cela, l'écriture si charmante que je citais plus haut était si ennivrante que je me suis laisser aller et j'ai quand même adorer ce bon moment.

Je le recommanderais pour tous les gens qui aime les histoires de vieil homme( comme moi ^^ ), car effectivement ce roman illustre bien la vie de personnes agées qui ont tout perdu et qui tentent de se raccrocher à ce qui leur reste.

4/5
-Sam, 16 ans, Canada


De : van1709 Envoyé : 2007-04-18 13:42

La petite fille de Monsieur Linh

Monsieur Linh est sur un bateau à destination de l’Europe. Il quitte son pays le Vietnam, afin d’essayer de donner une vie meilleure à sa petite fille Sang diû. Il est accueilli parmi des réfugiés, mais il ne s’habitue pas à cette famille avec laquelle il doit cohabiter, et doit supporter leur moquerie, leurs moues dédaigneuses, mais il y est indifférent. Ce n’est qu’après de nombreux jours qu’il ose enfin sortir, avec beaucoup de peur, jusqu’à ce qu’il rencontre Monsieur Bark.

Ce que j’ai aimé, c’est cette amitié qui se noue entre ces deux hommes qui ne peuvent pas se comprendre, mais dont la présence les rassure chacun et leur donne de la compagnie dans un contexte de grande solitude, dans un pays que Monsieur Linh ne connaît pas. On voit son attachement pour sa petite fille, sa raison de vivre, qui lui donne la force de rester et de ne pas tout abandonner. On ne comprend pas la méchanceté de la famille avec qui il vit, le dégoût des femmes, les moqueries des enfants. Le meilleur moment a été la fin, où l’on se rend compte d’une chose, qui en explique bien d’autres.

Note : 4/5



De : Clochette1509 Envoyé : 2007-10-12 15:45

Le rapport de Brodeck - Philippe Claudel
Stock -

FNAC : (car je pense n'être pas assez objective pour raconter l'histoire) :

Nous sommes dans une petit village d'Allemagne, quelque temps après la "guerre". Grodeck, un homme affecté normalement à un travail de description de la faune et de la flore pour l'administration, se trouve un jour assigné à devoir remplir une bien curieuse mission : établir un " rapport " sur "la chose qui s'est passée" concernant "l'étranger" arrivé il y a peu au village... Endossant la charge de la parole collective (et n'hésitant pas à la trahir), Brodeck nous fera ainsi découvrir l'histoire de l'Etranger et ce dont il a été victime...

Mon avis :

Et bien encore une fois, première rencontre avec Philippe Claudel. Et ma foi, quelle rencontre. Que dire ? J'ai tout simplement adoré ce livre. Je l'ai lu d'une traite et j'aurais même voulu que cela ne s'arrête pas.
Philippe Claudel sait tellement bien rendre les ambiances, mais également les émotions de Brodeck. Tout est décrit avec tellement de poésie, les descriptions sont magiques.
On ne peut qu'admirer Brodeck qui est passé à travers d'évènements tragiques et qui malgré cela a su garder une âme pure.
Ce livre nous montre également ce que la peur peut faire faire à un homme. Grand devoir de mémoire et il m'a vraiment profondément touchée. J'ai d'ailleurs toujours en tête la première phrase du livre : Je m'appelle Brodeck et je n'y suis pour rien.

Ma note : 5/5 - Un gros coup de coeur

PS : c'est pénible de ne pas réussir à mettre des mots sur ce que l'on ressent. Ca doit être pour ça que je serai jamais écrivain.

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Message  gallo Ven 12 Déc 2008 - 14:19

De : zeta-b Envoyé : 2007-12-16 13:11

Le rapport de Brodeck

C'est encore une critique difficile à faire !
Ce que j’ai dit sur ce livre dans la discussion de la semaine ne suffit certainement pas à le qualifier. Ce roman est indubitablement un des plus tristes que j’ai eu sous les yeux. Il n’est pas que cela. Je reconnais, comme les autres rates qui l’ont lu, toutes ses qualités littéraires (comme pour le chemin des âmes de Joseph Boyden) qui en font un grand livre. On ne doit pas oublier les guerres, les massacres, les dérives sectaires ou totalitaires. On ne doit certainement pas s’illusionner non plus sur le genre humain et sa capacité à agir pour le bien commun. Mais je n’ai pas envie non plus de n’avoir aucun espoir en l’humanité. Et un tel livre me dit que tous, je dis bien tous, les hommes sont cruels et lâches, capables à un moment ou un autre des pires atrocités pour sauver leur peau. Cela je ne veux pas l’entendre. J’ai beau être pessimiste, je ne veux pas y croire.

C’est une histoire me diront certains ! Le talent de l’auteur fait hélas que cette histoire on y croit, trop, surtout qu’elle évoque des faits qui ont eu lieu ici et ailleurs.

Si je dois juste me baser sur l’excellence de l’écriture, je ne peux que recommander ce roman. Si le thème abordé peut faire débat j’émets des réserves. Dans le village de Brodeck où les hommes laissent libre cours à leurs plus bas instincts, où sont les femmes qui apaisent, où sont les justes qui ont aussi existé et ont mis en danger leurs vies pour sauver celles des autres. "Les bienveillantes" de Littel (que je n’ai pas voulu lire) montrait que chacun peut basculer et devenir un tortionnaire. Encore une fois je ne veux pas croire que cela est vrai et j’espère que cette banalisation de l'extrême violence, de la monstruosité ne va pas perdurer chez nos auteurs.


De : mariselya Envoyé : 2008-01-23 09:15

Fini "Les âmes grises". Quand je pense qu'après "Une vie" de S.VEIL, le Harper Lee "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" et "Un secret" de P.GRIMBERT, je voulais lire quelque chose de plus drôle,ouais,ouais, bien sûr.
Mais je ne suis pas déçue, l'histoire m'est aussi apparue à la lecture (tout comme "Un secret") comme un film (dont je n'ai pas vu les extraits,juste entendu parler).
Le style est particulièrement riche, certaines expressions et certaines comparaisons un vrai délice.
L'histoire est aussi très dure mais la manière de la raconter, un vrai bijou.On tient jusqu'au bout, je n'ai jamais décroché.
En deux mots, le "sujet" : Un matin d'hiver gelé, on découvre le corps d'une fillette de 10 ans au bord de la berge du canal. Elle a été étranglée. Tout le village est en émoi, c'est la cadette de l'aubergiste, nous sommes au début de la 1re guerre mondiale, dans un petit patelin français, pas loin du front. C'est devenu "l'Affaire" du moment. On pourrait penser à un policier , à un Simenon de l'époque. Et dans l'ambiance et les personnages glauques, "gris", c'est presque cela. Les hommes et leurs esprits torturés, malheureux, leurs destins, leurs solitudes. C'est le récit du policier du village qui est tourmenté par certains détails de "l'Affaire" et en filigrane, sa propre tragédie. On sent poindre également une fresque sociale (j'ai pensé à Mauriac et certains portraits tirés au vitriol de certaines figures provinciales "respectables").
JE voulais le lire depuis longtemps, il est d'ailleurs dans ma biblio depuis belle lurette.Je pense que je craignais d'être déçue mais je peux vous dire que ce n'est pas le cas.

Donc 5/5


De : littadict1 Envoyé : 2008-01-29 07:45

LE RAPPORT DE BRODECK de PHILIPPE CLAUDEL
(299 pages)

Brodeck habite un petit village et raconte son passé dans un camp de concentration pendant la guerre, son quotidien dans ce village où il a pour mission d’écrire un rapport sur une chose terrible qu’ont fait les habitants.
Il raconte la cruauté, la lacheté et la peur des hommes. Leur intolérance face à l’original, leur sentiment de force à travers la masse pour accomplir des actes criminels qu’ils n’auraient, bien sûr, jamais fait seuls….

Mon avis : J’ai trouvé ce livre émouvant, poignant. J’ai apprécié le style plutôt réaliste de Philippe CLAUDEL ; il décrit presque les évènements comme une fatalité, c’est également ce qui rend les crimes des hommes encore plus cruels à mon avis dans cette œuvre.

Ma note : 4.5/5


De : gallomaniac Envoyé : 2008-03-02 15:16

Les âmes grises, roman de Philippe Claudel. Ma note 3,5/5
Stock 2003, LP 2007, 280 pg.

Le livre a été amplement commenté; je n'y ajoute qu'un peu.
D'abord, c'est bien écrit. Ensuite je n'ai pas trop aimé le style cynique, surtout au début. Un mauvais secrèt peut aigrir une personne outre-mésure. Si c'est cet aigreur-là qui a inspiré les pages du début, soit; mais il y a des accumulations négativistes excessives qui dépassent les besoins du récit.
La deuxième partie est plus équilibrée de ce point de vue et la meilleure part du roman. Mais la finale: on ne peut pas vraiment parler d'intrigue: le récit est construit autour de trois drames indépendantes; dont une fausse assomption sur un meurtre qui se dénoue de façon improbable; et une basse acte que l'on pressent un peu à mi-chemin du reçit et dont la confession ne demande pas un si long détour.

Quant à la façon de raconter les mystères, Philippe Claudel m'a fait penser à Pierre MAGNAN, l'auteur provençal de romans détectives; mais au plan émotif, Philippe Claudel par moments est le plus fort des deux.
Pour la qualité, il me faudrait donc donner 4/5 ou 4,5/5, mais ma note personnelle n'est que de 3,5/5


De : gallomaniac Envoyé : 2008-04-14 11:20

J'abandonne, de Philippe Claudel. Ma note 2/5.
Ed. bailland, 2000, Folio Gallimard 2004, 112 pg.

Un homme qui vit de la mort des autres ("hyène") ne réussit pas à dépasser son deuil de sa femme perdue il y a 21 mois après la naissance de sa fille, le point lumineux dans cette existence remplie d'idées noires. Il a décidé de choisir la mort, mais quand la mort semble s'approcher, il souhaite vivre vieux pour sa fille.

Broyer le noir pour faire contraste avec un point lumineux de la vie semble la formule utilisée ici. Un exercice de style avec des données tirées de l'actualité et avec quelques touches d'humanité dépravée. Cela m'étonne que le livre a eu le prix Roman France-Télévision 2000


De : Ysla Envoyé : 2008-05-27 07:56

LA PETITE FILLE DE MONSIEUR LINH

Beaucoup de choses ont déjà été dites sur ce court roman dans cette discussion, alors je vais me contenter de donner mon avis : j'ai été bouleversée par ce roman auquel j'attribue sans hésiter un 5/5. C'est très bien écrit, poétique, simple, lumineux. Les personnages principaux sont très attachants. Je ne trouve pas que l'image du pays de monsieur Linh soit caricaturale, car je la vois comme le souvenir qu'en a le vieil homme et toutes les personnes ayant vécu ou vivant à l'étranger idéalisent leur pays, raison de plus si l'exil est contraint comme ici. Pour moi, c'est cela que l'auteur retranscrit. C'est un merveilleux livre sur l'amitié et la tolérance ainsi qu'une dénonciation forte des atrocités de la guerre.

5/5

J'ai très envie de lire "Les âmes grises" maintenant.


De : Ysla Envoyé : 2008-08-11 09:37

LES AMES GRISES

Un des livres les plus pessimistes que j'ai lus ! Quelle tragédie, quel drame que cette histoire ...
Ca se lit très vite car l'histoire est prenante et on veut savoir où ça va nous mener. En fait, ce sont plusieurs drames isolés mais qui d'une certaine façon sont liés. C'est vraiment bien construit et bien écrit. Mais c'est aussi très très noir, il n'y a pas une seule lueur d'espoir.
J'ai aimé mais pas autant que "La petite fille de Monsieur Linh". Je vais poursuivre ma découverte de cet auteur, il m'intéresse.

Ma note : 4.25/5


De : supermartine Envoyé : 2008-08-25 08:08

LA PETITE FILLE DE MONSIEUR LINH

Après le café de l'excelsior, je continue ma découverte de cet auteur.
J'ai retrouvé la même belle écriture pleine de poésie que dans l'excelsior.
Beaucoup de descriptions, une écriture très belle et très simple.
Une belle histoire d'amitié entre ce vieil homme exilé qui a tout perdu et Mr Bark le veuf solitaire lui aussi qu'il rencontre sur un banc devant le camp de réfugiés.

Une chute inattendue ! Mais en repensant à certains passages c'est vrai qu'on aurait dû se poser des questions....

Ma note : 4/5


De : Ysla Envoyé : 2008-10-04 08:55

LE BRUIT DES TROUSSEAUX
Stock, 2002, 93p

Voici un livre court et que je recommande à tout le monde. Philippe Claudel y parle de son expérience de professeur en prison, plus précisément en maison d'arrêt. De brefs paragraphes se succèdent, chacun traitant d'un souvenir, d'une remarque, d'une image précise de cette expérience. Il n'y a pas de lien d'un paragraphe à l'autre, ce qui au départ peut surprendre, mais finalement on s'y habitue et c'est très bien comme ça.
C'est un texte nécessaire, qui parlera à ceux qui sont déjà allés en prison pour enseigner, visiter ou travailler mais aux autres aussi, je pense, car la prison fait partie de notre société.
Et comme à l'accoutumée, c'est très bien écrit et ça se lit tout seul.

Ma note : 5/5


De : Audreyzaz Envoyé : 2008-10-23 17:11

LA PETITE FILLE DE MONSIEUR LINH

Effectivement très belle histoire, très émouvante.
Un livre qui se lit très vite, je l'ai lu en une soirée.
Petit hic cependant, malheureusement en me baladant un jour sur un forum de lecture, j'ai lu l'avis d'une personne qui a révélé la fin de l'histoire c'est vraiment dommage donc dès les premières pages j'ai su...une fin sans surprise donc pour moi, ça m'a un peu gâché mon plaisir. Mais très jolie histoire tout de même.
Je vous le recommande.

Ma note : 3/5 (en raison du fait que je connaissais déjà en partie la fin, et que je trouve que ça a un peu cassé la magie de la chose)
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Message  gallo Ven 12 Déc 2008 - 14:27

De : rutabaga06 Envoyé : 12/08/2006 17:49

Philippe Claudel J'abandonne

C'est en lisant vos critiques que j'ai eu envie d'essayer cet auteur.
Dans une bibliothèque, je suis tombé sur J'abandonne, court livre de 106 pages, j'ai tenté...
Hé bien on ne m'y reprendra plus : l'écriture est tres actuelle ( ca se passe vraiment maintenant aujourd'hui, je ne me sentais pas transportée par le livre dans un autre univers), elle est aussi cinique, sordide et ultra pessimiste.
Résumé
Le personnage principal est un jeune veuf dont le metier est de demander aux gens que l'on prelève les organes de leurs proches décédés brutalement. Il se considére comme une "hyène", il voit en noir tout ce qui l'entoure et critique férocement la société ...

Personnellement ce n'est pas ce que je recherche dans un roman , trop noir peut etre trop "moderne" pour moi...

note : 1,5/5


De : lalyre7032 Envoyé : 11/10/2006 16:25
Le monde sans les enfants et autres histoires - Philippe Claudel
Stock

Vingt histoires à thèmes ou se retrouvent Zazie qui veut inventer un vaccin pour changer les méchants en agneaux.Lucas qui disparaît dans un livre pour échapper à sa famille pénible et désagréable envers lui,le gros Marcel,cahier de classe qui se sent trop serré dans le cartable d'une petite fille etc.Des fées,des chasseurs de cauchemars et d'autres personnages débordants de tendresse.
L'auteur dans ces courtes histoires,aborde des thèmes graves ou tabous tels que la maladie,la mort,la maltraitance,la diffèrence, la guerre, mais aussi tout simplement les petits riens que l'on
doit vaincre pour devenir grand!!!!!

Mon avis :Un véritable bijou dont je suis sortie rêveuse, véritablement enchantée par le style et la façon d'aborder des thèmes sans avoir l'air d'y toucher mais qui incite à la reflexion.De belles illustrations accompagnent les histoires, vraiment c'est un livre merveilleux à lire en famille.
5/5


De : lalyre7032 Envoyé : 23/01/2007 19:05

Meuse l'oubli - Philippe Claudel Folio

Un récit ou le narrateur déroule le lent processus de son deuil suite à la disparition de sa compagne Paule.Pour essayer de conjurer sa peine,il quitte tout et se réfugie dans une petite ville en bord de Meuse,les jours passent dans l'absence de la femme aimée et il égrène ses souvenirs,revenant à ceux de son enfance avec sa mèreprostituée,subissant brimades et humiliations.Au fil des jours,dans un long parcours de souffrance ,il crie sa douleur en noircissant des pages et s'offre enfin le droit des larmes.Une note d'espoir à la fin du livre fait penser que peut-être un jour la douleur s'estompera et qu'il pourra refaire sa vie,

Mon avis :Un livre très sombre et mélancolique,des paysages nostalgiques et une atmosphère brumeuse,de la poésie qui éclaire cette ambiance de deuil et l'auteur nous conte avec pudeur cette souffrance que seul le temps peut atténuer.
Pour le style je note 4,5/5
Lalyre


De : clochette Envoyé : 07/02/2007 16:52

Le Café de l’Excelsior _ Philippe Claudel
Le Livre de Poche _ 84 pages

Trois années de l’enfance d’un orphelin auprès d’un grand-père, patron de café populaire d’une petite ville de Province.
Rien à dire de plus sur ce livre, petit en nombre de pages mais tellement grand par les mots.

C’est mon premier livre de Philippe Claudel mais il m’a donné envie de lire toute son œuvre. L’écriture est réellement magnifique. Un poète de la prose…

Je laisse les extraits parler :
« L’endroit formait une enclave oubliée contre laquelle les rumeurs du monde, et ses agitation, paraissaient se rompre à la façon des hautes vagues sur l’étrave d’un navire. Tout y avait déjà la qualité de l’estompe, comme si le lieu s’apprêtait à se noyer dans un temps au fur et à mesure plus vorace, et qui ne tolérait ni la compassion pour les lieux inspirés, ni la noblesse des rares survivants qui ne cessaient de les hanter. »
« Rien n’aurait dévié la route des ces astres mélancoliques qui avaient passé soixante-dix ans et plus : après avoir couché contre la vitrine leurs chars pétaradants, ces veufs improbables et ces maris égarés qui avaient de leur vie épuisé les surprises, se retrouvaient au vieux bistro et rompaient dans les blancs gommés et les roses picons l’éternité des jours moroses. »
« … et quand je posais ma petite tête de moineau contre la grosse chemise de laine, et sentait tout à la fois le parfum de bois brûlé, le souffle de vin, le soulèvement mesuré de la poitrine, j’embarquais pour un voyage dans une géographie chaleureuse, sans crainte ni redoute, au terme duquel, moi-même cédant au bon sommeil, je retrouvais la tiédeur tendre, enserrante et confuse, du réconfort premier. »
« Nous délaissent sans prévenir les plus beaux de nos jours, et les larmes viennent après, dans les après-midi rejouées de solitude et de remords, quand nous avons atteint l’âge du regret et celui des retours. Les visages et les gestes que nous traquons dans l’ombre des puits de nos mémoires, les rires, les bouquets, les caresses, les silences boudeurs, les taloches aimantes, l’amour et le don de ceux qui nous mènent au seuil de la vie creusent notre souffrance autant qu’ils nous apaisent. Nous vivons parmi de grands pans de lumières hachés de noirs fracas. Il faut nous en convaincre. »

Note : 5/5

Clochette


De : lalyre7032 Envoyé : 18/02/2007 11:37
Le café de l'Excelsior - Philippe Claudel Poche

Le narrateur est un enfant de huit ans,c'est une évocation émue et mélancolique d'un , grand-père adulé qui tenait un bistro dans la région de Nancy.Il nous conte cet homme fort en queule,le coeur sur la main,qui transmet à son petit-fils certaines valeurs de la vie avec une tendresse maladroite.Un grand-père souvent pensif,sans doute plongé dans le souvenir de sa femme partie trop tôt et dont la photographie jaunissait au-dessus d'un globe enfermant une natte de cheveux tressés et qui avaient été les siens.

Mon avis :Un très beau livre,petit par le nombre de pages (83 )mais grand par la beauté des phrases,un roman empreint d'émotion,d'humour,de tendresse et de chaleur humaine.

Une phrase que j'ai retenue parmi beaucoup d'autres : Nous délaissent sans prévenir les plus beaux jours de nos jours,et nos larmes viennent après,dans les après-midi rejouées de solitude et de remords,quand nous avons atteint l'âge du regret et celui des retours

Nous vivons parmi de grands pans de lumière hachés de noirs fracas......
5/5
Lalyre


De : Chantal5500 Envoyé : 25/03/2007 21:25
LE CAFE DE L'EXCELSIOR :
Le Livre de Poche - 84 pages.
Prix des lecteurs du Livre de Poche 2007.

Il a huit ans et il vit avec son grand-père depuis la mort de ses parents. Celui-ci est le patron d'un bistrot d'un village lorrain, minuscule tripot mal entretenu où se retrouvent chaque jour les vieux du village qui viennent y trouver un peu de chaleur masculine, pour jouer aux cartes, parler ou préparer parties de chasse ou de pêche, éviter la messe, ou passer le temps en attendant la mort. L'enfant nous raconte les quelques années qu'il passe là, plein d'amour et de dévotion pour ce grand-père qui, malgré sa maladresse et ses erreurs, lui apporte tant de réconfort. Mais cela ne durera pas...

J'ai retrouvé la très belle écriture de Philippe Claudel, et cette longue nouvelle m'a charmée avant de me frapper au coeur. L'auteur a observé et retransmis des situations, des personnages, des odeurs, qui ont fait resurgir des souvenirs personnels, tout en, petit à petit, nous racontant une histoire qui amène et impose l'émotion. J'ai lu le livre deux fois.

4,5/5


De : lalyre7032 Envoyé : 29/03/2007 11:17

Je vais essayer de raconter ma rencontre avec Philippe Claudel,donc cette rencontre était prévue ce jour-là à 19 h30 mais il se fait que l'après-midi,j'avais quelques courses à faire à Visé et chaque fois que je descends dans cette petite ville,je passe faire un petit kikou chez L'oiseau-lire,librairie fondée et gèrée par mon fils et son épouse et ho!!!! Surprise Philippe Claudel était en avance sur l'horaire et nous avons discuté en privé avec lui ,seigneur!!! que cet écrivain est sympa et simple,il nous a parlé de sa petite fille qu'il a adopté à Saïgon,ce qui m'a amené à lui poser des questions sur le livre Le monde san les enfants et autres nouvelles et gentiment il m'a expliqué que c'était pour la plupart des nouvelles,des réponses aux questions de sa fille qui a 8 ans.Voila pour la première rencontre,donc le soir on s'est retrouvés dans une salle car il y avait beaucoup de monde ,il a beaucoup parlé et nous a souvent fait rire,il nous a aussi lu certains passages de quelques-uns de ces livres.Beaucoup de questions ont fusé et toujours il a répondu avec gentillesse.IL est professeur et ne quitte pas son métier car dit-il,il veut être indépendant vis à vis des éditeurs.Pour moi cette rencontre restera immémorable.J'ai fait dédicacé La petite fille de Monsieur Linh

Hier j'ai rencontré Vincent Engel qui lui aussi est un écrivain très sympa,quand je lui ai dit mon prénom pour la dédicace du livre Raphaèl et Laetitia,il m'a récité un poème de Maurice Carême.

La vie est belle mes ami(es) il faut profiter de chaque instant de bonheur

Lalyre


De : Cryssilda_ Envoyé : 01/07/2007 11:29

Barrio Flores de Philippe Claudel / Photographies de Jean-Michel Marchetti
Editions La Dragonne, 95 pages

Barrio Flores, on ne sait pas trop où ça se trouve finalement... D'après mes recherches sur internet, ça peut être à Cuba, mais pourquoi pas dans n'importe quel bidon-ville du monde?
"Petite Musique", jeune orphelin recueilli par un vieillard, nous raconte son monde de pauvreté mais de poésie et de sourires. Il s'attarde sur chaque personnage qui l'a marqué au court de son enfance, avec toujours beaucoup de nostalgie et de douceur.

Décidément, j'aime beaucoup Philippe Claudel. Tout comme dans Les âmes grises, il arrrive à faire passer tant d'émotions avec des mots simples et de jolies images. Les photos apportent indéniablement beaucoup au récit. Tout cela fait un joli livre plein d'émotions (ok je me répète mais y'a vraiment beaucoup d'émotions), et on a bien du mal à sortir du monde de Petite Musique.

Cryssilda


De : lalyre7032 Envoyé : 24/07/2007 15:19
Le rapport de Brodeck Philippe Claudel Stock Parution âoût 400 P.

Le héros de ce roman s'appelle Brodeck,il ne se souvient pas de ses parents,à l'âge de quatre ans,il est arrivé dans un village de montagne avec Fédorine qui l'a recueilli.Devenu adulte,marié ,une petite fille qu'il nomme Poupchette,il exerce un métier qui consiste à faire de brefs rapports sur l'état de la nature environnante,la flore,la faune,les arbres,les saisons avec le soleil,la neige ou la pluie,un travail que l'administration n'apprécie pas à sa juste valeur.Comme dans tous ces petits villages,il y a un bistrot ou les commèrages vont bon train,ces jours-çi il est question de l'étranger dont on ne sait rien,qui semblerait vouloir rester au village ce qui dérange une partie des villageois.Un soir Brodeck arrive au bistrot ,quelques habitués dont le maire du village sont là mais il est accueilli avec réticence et constatant l'absence de l'étranger, pose des questions.Lui ayant expliqué ce qui venait de se passer,le maire lui demande de faire un rapport en mettant comme sujet " Je " ajoutant,tu l'écris simplement comme pour l'un de tes rapports.Brodeck accepte mais comme c'est un homme honnête et consciencieux,il ne va rien cacher des évènements y ajoutant d'autres faits....En écrivant ses souvenirs affluent,son rapport sera un mélange de son vécu et des secrets bien gardés des villageois,c'est comme cela que l'on apprend qu'il fut déporté dans un camp de concentration,qu'il est rentré au village alors que l'on ne l'attendait plus ( son nom étant déja sur le monument aux morts )retrouvant sa femme dans un état déplorable et sa petite fille dont il ignorait tout.Quand il rentre son rapport ,le maire est consterné,car toute vérité n'est pas bonne à dire.Notre héros prend une décision,mais.........
Un très beau livre que je conseille aux lecteurs qui ont aimé les âmes grises,une atmosphère glauque d'après guerre,une histoire d'amour émouvante,une tendresse infinie pour sa fille.de la poésie,de belles phrases que j'ai relues plusieurs fois .Bref !!!du Philippe Claudel qui m'a fait plonger dans ce roman comme lui seul sait le faire et la fin comme toujours m'a fait imaginer une suite......
5/5


De : Francesco183 Envoyé : 11/11/2007 12:08

Oui Lalyre tu as eu de la chance de rencontrer ce grand écrivain qu'est philippe Claudel.je viens de lire son dernier roman " le rapport de Brodeck" le narrateur se sent poussé par son entourage à écrire un rapport sur ce qui s'est passé dans dans un village de l'est de l Europe dans un pays imaginaire où il s'est passé un meurtre collectif et la majorité des hommes du village y ont participé!! Il fait allusion aux camps de concentration où il était " le chien Brodeck" pour survivre.
Belle écriture , simple et limpide de l'auteur qui aurait mérité le prix Goncourt 2007!
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Message  belledenuit Lun 30 Mar 2009 - 15:52

Le rapport de Brodeck
Edition Stock - 400 pages

Résumé :

Le métier de Brodeck n’est pas de raconter des histoires. Son activité consiste à établir de brèves notices sur l’état de la flore, des arbres, des saisons et du gibier, de la neige et des pluies, un travail sans importance pour son administration. Brodeck ne sait même pas si ses rapports parviennent à destination. Depuis la guerre, les courriers fonctionnent mal, il faudra beaucoup de temps pour que la situation s’améliore. «On ne te demande pas un roman, c’est Rudi Gott, le maréchal-ferrant du village qui a parlé, tu diras les choses, c’est tout, comme pour un de tes rapports.»

Mon avis :

J’ai terminé ce livre qui m’a donné bien du mal dans ma lecture.
Tout d’abord, le thème abordé par Philippe Claudel : les horreurs perpétrés par les nazis lors de la seconde guerre mondiale.
Même si tout est en sous-entendus puisque l’auteur ne fait pas dire clairement par Brodeck les mots qui font mal (camp de concentration, nazis, déportation…), on « voit » toute l’horreur que cet homme a vécu pendant près de deux ans lorsqu’il raconte, par bribes, son histoire.
Ayant lu des ouvrages du même genre il y a peu, j’avoue, j’ai eu une overdose. Si j’avais su qu’il s’agissait de ce thème (entre autre chose), je ne me serais pas plongée dedans maintenant.
Non pas qu’il ne faille pas le lire, bien au contraire, mais un peu de temps entre les lectures du même genre s’impose pour mieux les digérer.
« Elle s’appelait Sarah » de Tatiana de Rosnay est encore dans ma mémoire et avec « le rapport de Brodeck » j'ai eu là la lecture de trop !
Dès le premier chapitre, en comprenant de quoi cela allait traiter, j’ai dit à ma fille : « Ouhhh ça va être une lecture difficile. »
Et effectivement, j’ai eu bien du mal à lire cinquante pages à la suite. Il me fallait faire des coupures régulièrement pour assimiler ce que Brodeck racontait.
Ajouté à cela, la façon dont Philippe Claudel entreprend sa narration.
Brodeck raconte son histoire (en parallèle avec le rapport qu’il doit rédiger) et il prend pour ce faire des détours qui donnent une impression de longueur à l’ouvrage.

D’ailleurs, il le dit lui-même : « J’ai relu tantôt mon récit depuis le début. (…) Cela manque d’ordre. Je pars dans tous les sens (…) » (p 253)

Une chose est sûre : il ne se trompe pas quand il affirme cela !
C’est d’ailleurs déroutant par moment et il faut vraiment bien se concentrer sur la narration pour ne pas perdre le fil de l’histoire.
Mais (parce qu’il y en a un quand même), tout cela est nécessaire pour la fin. On comprend alors le pourquoi de tout ça. Mais cette fin est choquante (en tout cas pour moi). Elle laisse un goût amer au fond de la gorge, un certain écoeurement. C’est détestable.
Ce sera encore un livre que je n’oublierai pas mais que j’aurais préféré découvrir à un autre moment.
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Message  Philcabzi Ven 3 Avr 2009 - 16:42

Les âmes grises
Ed. Stock, 2003, 280 pages, ISBN 978-2-253-10908-2

Ma note : 4/5

Résumé:
Un policier d'une petit bourgade près de V. écrit ce qu'on pourrait appeler ses mémoires mais en mettant de l'accent sur l'Affaire. Cet évènement qui bouleversa toute une communauté sera le meurtre d'une petite fille surnommée Belle de jour. Mais le vieil homme décrira aussi la vie dans un village tout prêt du front de la première guerre mondiale; il décrira l'atmosphère de cette époque troublée.

Mon avis:
J'ai été surprise par ce roman. Jusqu'à environ la moitié du bouquin je n'avais aucune idée où tout ça me mènerait, mais passé cette étape, je ne pouvais plus m'empêcher de lire la suite. L'écriture est belle par endroit, mais je l'ai trouvé plutôt inégale. Quant à l'histoire, elle est plutôt simple, sans rebondissement incroyable, en fait elle est réaliste. Mais ce qui m'a le plus attiré c'est la description de cette époque avec les éclopés de guerre, les veuves, les "lâches" qui travaillent à l'Usine, mais aussi cette façon de démontrer que rien n'est ni personne n'est tout noir ou tout blanc, mais gris, soit les deux à la fois. Bref, une belle lecture mais qui selon moi n'est pas à la hauteur de sa réputation.

Citation:
"Fouiller l'Affaire comme je l'ai fait, c'était sans doute une façon de ne pas me poser la vraie question, celle qu'on refuse tous de voir venir sur nos lèvres et dans nos cerveaux, dans nos âmes, qui ne sont, il est vrai, ni blanches ni noires, mais grises, joliment grises comme me l'avait dit jadis Joséphine."

Merci Mariselya pour cette lecture bien agréable! merci

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Message  Philcabzi Dim 12 Avr 2009 - 15:52

Le monde sans les enfants
Ed. Stock, 2006, 155 pages, ISBN 978-2-253-12179-4

Ma note : 4.75/5

Résumé:
Ce recueil de nouvelles contient 20 petites histoire sous forme de contes, de poèmes, de fables. Agrémentés de dessins, ces textes très courts nous font sourire, nous crèvent le cœur ou nous amènent à réfléchir.

Mon avis:
J'ai vraiment beaucoup aimé ce petit recueil de textes qui parfois semble avoir été écrit par des enfants tant les mots sont frais mais surtout vrais. Certains textes restent en mémoire comme Le petit voisin où le petit Wahid nous décrit sa ville, Bagdad, ou nous fend le cœur comme Le garçon qui entrait dans les livres qui nous parle de maltraitance. La plume de Claudel est magnifique et changeante pour chaque histoire mais toujours très poétique. Si vous étiez sur l'impression que Claudel était sombre après avoir lu Les âmes grises lisez ce petit bijou qui se savoure à tous âges et qui mérite certainement quelques relectures.

Citation:
Dis Papa c'est quoi les fleurs?
De jeunes fées qui ne peuvent marcher
Des pensées bien trop douces sorties des beaux esprits
Les sourires colorés de tous ceux que l'on aime


Encore merci Mariselya pour cette découverte!

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Message  Mariselya Dim 12 Avr 2009 - 18:59

Philcabzi, contente que tu aies apprécié la lecture de Philippe Claudel. Certains titres sont très sombres comme Les Ames grises, je n'ai pas voulu lire "Le rapport de Brodeck" qui est apparemment très dur. J'ai abandonné "Le bruit des trousseaux" et "J'abandonne" pour le côté justement trop sordide. Par contre "La petite fille de Monsieur Linh" et "Le café de l'Excelsior" sont émouvants sans être "difficiles". Phillippe Claudel a travaillé, je crois, dans les prisons en tant que professeur et/ou travailleur social (je ne sais plus très bien Embarassed ) ce qui explique sans doute la noirceur de certains thèmes abordés dans ses livres.

Phil, je suis à vrai dire surtout impatiente et curieuse de recueillir ton avis sur Les derniers rois de Thulé de Jean Malaurie study
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Message  Philcabzi Dim 12 Avr 2009 - 19:03

Mariselya, j'y viens, j'y viens... C'est que ma PAL est énorme!

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Message  Mariselya Dim 12 Avr 2009 - 19:05

PAL énorme ? oui, oui je connais le problème malheureusement /heureusement récurrent wink . Ce n'est certes pas contagieux mais c'est un mal chronique.
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Message  Invité Jeu 16 Avr 2009 - 12:13

les enfants et autres histoires [Claudel, Philippe]



Philippe CLAUDEL (France) Claude10



Auteur:Philippe Claudel
Nombre de Pages: 155
Editions:Livre de Poche
ISBN : 978-2-253-12179-4

Résumé du livre :

Les enfants aujourd'hui ne s'en laissent pas conter, mais ce sont néanmoins des enfants, avec leurs angoisses, leur naïveté, leurs interrogations, leurs espoirs. Ces histoires, souvent cocasses et drôles, leur ouvrent une fenêtre poétique et parfois philosophique sur le monde Au fil des pages, on croise des fées maladroites, des balayeuses de soucis, des chasseurs de cauchemars, des fillettes qui inventent des vaccins pour rendre les gens heureux, et d'autres personnages pleins de tendresse. Toujours avec pudeur et émotion. Philippe Claudel aborde, grâce à eux, des sujets graves ou tabous, comme la maltraitance, la maladie, la guerre, la mort, la différence, mais aussi tout simplement ces petites peurs ou ces complexes que l'on doit vaincre pour devenir grand. Ces histoires sont à partager en famille car les grandes personnes oublient trop facilement les enfants qu'elles ont été, et leur responsabilité à l'égard des générations à venir.

mon ressenti
un monde sans les enfants serait d une tristesse....Heureusement qu’il n’en est rien.
j ai aime cette facon dont l auteur avait d aborder des themes parfois bien graves, de laisser a ces enfants exprimer leurs angoisses par des fables poetiques, des histoires cocasses ou on croise des pesonnages pleins de tendresse.
j en suis sortie rêveuse, malgres que celui ci incite tout de meme à la réflexion. les illustrations qui l accompagnent m ont beaucoup plus.

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Philippe CLAUDEL (France) Empty La petite fille de monsieur Linh

Message  anna44 Ven 9 Oct 2009 - 12:33

La Petite Fille de Monsieur Linh, édition Le Livre de Poche

Ma critique :
Les émotions que j'ai ressenties à la lecture de ce livre sont allées crescendo. Pendant les premières pages, j'étais dans l'expectative, je me demandais pour quelle raison la critique avait encensé cet ouvrage, et j'ai continué à lire. Au fur et à mesure de mon avancement, je me suis attachée aux personnages, à ce vieil homme et à sa petite fille. Ce livre est court et se lit rapidement, mais quand je suis arrivée sur la fin, j'aurais voulu que cela se prolonge et en même temps, je voulais connaître à tout prix la suite.
Philippe Claudel utilise des mots simples, des phrases courtes mais où toute la poésie ressort.

Un extrait (p. 168 de l'édition poche) :
« Qu'est-ce donc que la vie humaine sinon un collier de blessures que l'on passe autour de son cou ? A quoi sert d'aller ainsi dans les jours, les mois, les années, toujours plus faible, toujours meurtri ? Pourquoi faut-il que les lendemains soient toujours plus amers que les jours passés qui le sont déjà trop ? »
Mais ne vous méprenez pas, bien que cet extrait soit empreint d'une grande mélancolie, la joie et les rires ont aussi une place non négligeable dans ce livre.
Le fond du texte mêle une histoire tragique (contexte de la guerre du Vietnam, situation des réfugiés, barrière de la langue) à une jolie histoire d'amitié, mais je me suis laissée embarquer. Peut-être y a-t-il des incohérences, voire des simplifications de l'Histoire... qu'importe ? Laissez vous emporter par la magie...

Ma Note : 5/5, un vrai coup de cœur, et un vrai baume au cœur (c'est en lisant ce genre d'œuvre que je me rappelle pourquoi je suis dingue de lecture !!)

P.S. : c'est le premier livre de Philippe Claudel que je lis, et je pense que je lirai également Les Ames Grises puisque beaucoup d'entre vous ont eu l'air d'apprécier Smile

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Message  Cafrine Mar 12 Jan 2010 - 5:20

Le rapport de Brodeck de Philippe CLAUDEL
Stock - 2007 - 364 p;

Un village niché au coeur des montagnes, des habitants avec leur petit quotidien...c'est là où vit Brodeck, un havre de paix...du moins en apparence.
Un jour, de part sa fonction, Brodeck est chargé par les dirigeants du village de rédiger un rapport sur une sinistre affaire au cours laquelle celui que l'on nomme l'Anderer a trouvé la mort. Brodeck va alors dévoiler les faits, tous les faits révélant la part sombre de ses habitants ainsi qu'un village porteur d'atroces épisodes passés.

"Le rapport de Brodeck", ce titre m'était resté en tête sans que je ne me souvienne précisément de l'histoire... Si les premiers chapitres laissent à penser que c'est un village comme tant d'autres ; où finalement par manque d'actions, le narrateur passe d'un sujet à l'autre...on s'aperçoit bien vite que cette description "positive" n'est qu'une couverture...
La réalité, les faits eux sont minutieusement construits, ordonnés et atroces.
J'ai aimé ce roman a plusieurs titres. Sa construction, tout d'abord avec le paisible "désordonné" de la première partie auquel répond l'horreur bien orchestré de la seconde partie (les faits, les souvenirs, les personnages deviennent de plus en plus clairs au fil des chapitres). Son écriture. Le style de Claudel se lit et se relit avec un plaisir certain. J'ai relevé ici et là de belles phrases et ce malgré le côté glauque de l'intrigue. Enfin, son personnage Brodeck qui de part son vécu est sensé être vivant mais mort à l'intérieur et qui pourtant se révèle à mes yeux au fil de son rapport l'être le plus humain, le plus attachant, le plus émouvant de cette histoire.

Un livre sur les bassesses de l'Homme ; une histoire non indiquée si l'on broye du noir ; un roman d'un réalisme gênant...Mais un récit à lire vraiment !

Ma note 5/5 Philippe CLAUDEL (France) 397940

Un extrait : "Wi sund vroh wen neu kamme" peut signifier "Nous sommes heureux quand une personne nouvelle arrive". Mais cela peut aussi dire "Nous sommes heureux quand il arrive du nouveau", ce qui n'est déjà plus la même chose. Le plus curieux, c'est que "vroh" a deux sens selon le contexte dans lequel on l'emploie, celui de "content", d'heureux", mais aussi celui d'"attentif", de "vigilant", et alors, si on privilégie ce second sens, on se retrouve avec une phrase bizarre et inquiétante (...), une sorte d'avertissement qui contient déjà dans son ventre un petit lot de menaces (...).
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Message  revolte Mar 23 Fév 2010 - 20:26

Vous venez de me donner une forte envie de découvrir cet auteur. Lequel me conseilleriez-vous de lire en premier?
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Message  Invité Mer 24 Fév 2010 - 7:51

Philippe Claudel - Le rapport de Brodeck.
Ce roman, qui pour moi semble le témoignage vrai d'un homme vrai, est un livre difficile à lire, bouleversant et, qui nous remet en question, qui remet en question l'humanité. Je ne peux pas dire que j'ai aimé ce livre, car ceci reviendrait à dire que j'ai aimé l'horreur, la souffrance, l'inhumanité qui hantent ces pages. Pour autant, ce récit est magnifique, intense et malheureusement nécessaire.
Nécessaire car je n'arriverai jamais, malgré mes nombreuses lectures (romans, essais, témoignages) à comprendre la folie humaine, le besoin pour un être humain (homme ou femme) de faire souffrir, d'humilier, d'anéantir un de ses semblables. Car entendons-nous bien, tous les êtres humains, quel qu'ils soient sont identiques... Je suis peut-être trop naïve, mais je n'arrive pas à comprendre pourquoi tant de personnes en détestent d'autres au point d'en commettre des actes innommables. Chaque page de l'ouvrage de Philippe Claudel dépeint toute cette monstruosité qui pourrie le monde, à m'en faire venir la nausée. Chaque page montre les faiblesses humaines, ne cherchant pas à les excuser, mais plutôt d'essayer vainement, de comprendre ce qui pousse un individu à agir ainsi... Et comment un seul homme, avec une idéologie infâme, peut-il ainsi entraîner des millions d'hommes à la mort ?
J'ai toujours, depuis mes années collèges et l'étude de ces périodes sombres de l'histoire, été horrifiée (le mot n'est certainement pas assez fort) de voir jusqu'à quel point l'humain peut tomber. J'imagine la douleur, le courage qu'il a fallu à Philippe Claudel pour essayer de raconter tout cela. Tout au long du livre, Brodeck nous raconte l'atrocité qu'il a vécu, qu'il vit et les poisons que lui-même a pu infliger à d'autres. Mais Brodeck, à travers ces pages, semble tellement différent de ces bourreaux, car il a conscience de l'horreur, de la rage, des ténèbres berçant ce monde et il en a honte ; cette honte le ronge. Il m'a été très sympathique, j'ai eu parfois envie de le prendre dans mes bras, comme le ferait une mère, et de le rassurer, de le protéger...
Souvent à cette lecture j'ai pleuré au point de devoir fermer le livre et le mettre de côté un moment, mais le talent de l'auteur et la voix de Brodeck m'obsédait tellement, jusqu'à n'en plus pouvoir dormir. Ce récit m'habitera sûrement encore fort longtemps. L'auteur signe-là une oeuvre majestueuse, émouvante, intense et horrible à la fois. Mais ce livre est nécessaire et, il me plaît à croire que grâce à de tels ouvrages, lu par des millions, des milliards d'êtres humains, permettront que de telles monstruosités ne se répètent plus jamais... mais ce n'est qu'un rêve qui chaque jour, lorsque je lis les journaux, se retrouve réduit à néant. Merci Brodeck, merci Philippe Claudel.
Extrait :
"La guerre... Peut-être les peuples ont-ils besoin de ces cauchemars. Ils saccagent ce qu'ils ont mis des siècles à construire. On détruit ce qu'hier on louait. On autorise ce que l'on interdisait. On favorise ce que jadis on condamnait. La guerre, c'est une grande main qui balaie le monde. C'est le lieu où triomphe le médiocre, le criminel reçoit l'auréole du saint, on se prosterne devant lui, on l'acclame, on l'adule. Faut-il donc que la vie paraisse aux hommes d'une si lugubre monotonie pour qu'ils désirent ainsi le massacre et la ruine ? Je les ai vus bondir au bord du gouffre, cheminer sur son arête et regarder avec fascination l'horreur du vide dans lequel s'agitaient les plus viles passions. Détruire ! Souiller ! Violer ! Egorger ! Si tu les avais vus..."
Le rapport de Brodeck - Philippe Claudel - Edition Stock page 174
Ma note : 5/5
Philippe Claudel - Les âmes grises
Ma lecture s'est achevé il y a quelques jours, mais l'ambiance du roman m'entoure encore de ses bras froid, humide et triste.
C'est le deuxième roman de Philippe Claudel que je lis, et son écriture à toujours le même charme à mes yeux. J'aime ses mots, sa façon de décrire les choses par de belles petites phrases, j'aime la manière dont il tisse la toile de son roman.
Le livre commence avec la découverte du corp de "Belle de jour" la petite fille de maître Bourrache, le restaurateur. Tout de suite, bon nombre de personnes soupçonne le Procureur Destinat de cet horrible crime. Alors tous, se mettront à regarder son prochain, faisant ressortir des haines, des rancoeurs... La première guerre mondiale fait rage, là, juste derrière la colline. Elle semble épargner ce village, en apparence seulement. Car les soldats sont là dans les rues, les blessés, les morts, tous cela n'est pas fictif.
Les âmes grise est un roman sombre, froid et d'une grande tristesse. J'ai été bouleversé par le destin des différents personnages, j'ai haïe le personnage du juge Mierck, j'ai eu du mal avec le personnage du Procureur Destinat, dont la tristesse semble tellement immense, qu'il en deviendrait presque antipathique...
J'ai été tout de suite happer dans l'histoire de ce village, mais je regrette que l'auteur m'ait ainsi abandonné à la fin de son récit. J'aurai aimé que cela dure plus longtemps. J'aurai aimé lire encore et encore. ll n'empêche que Philippe Claudel m'a une fois de plus convaincu. Bien que les deux ouvrages que j'ai lu soient très sombre, je pense bien continuer de lire un auteur de talent, avec une plume magnifique.
Ma note : 4/5

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Message  dodie Mer 24 Fév 2010 - 11:17

Très belles critiques Ellcryss! J'avais beaucoup aimé Le rapport de Brodeck également.
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Message  Invité Mer 24 Fév 2010 - 18:01

Merci Dodie. Le rapport de Brodeck est une oeuvre immense, et elle me hante encore, parfois.

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Message  Isaby Lun 9 Aoû 2010 - 13:53

La petite fille de Monsieur Linh
stock, 160 pages
4/5

J'ai bien aimé ce court roman, d'ailleurs je me demande s'il ne serait pas plus juste de dire qu'il sagit d'une nouvelle. Qu'importe, c'est l'histoire d'un vieil homme (vietnamien) qui quitte son pays suite à la mort de sa famille et la destruction de son village. Il quitte avec l'espoir d'offrir une meilleure vie à sa petite-fille, un tout petit bébé.

Dans ce nouveau pays dont il ne connait rien, pas même la langue, il fait la connaissance du gros homme. Sur ce banc de parc où ils se rejoindront chaque jour, se tisse peu à peu une amitié salvatrice. Une étrange amitié qui prouve que le coeur n'a pas besoin des mots pour comprendre.

Le style me rappellait vaguement l'écriture d'Éric Emmanuel Shmith.

Un style littéraire dont je n'ai pas l'habitude, mais que j'ai trouvé facile à lire. L'auteur est allé à l'essentiel des mots pour nous faire ressentir cette grande mélancolie et lassitude qui nous tenaille tout au long de cette lecture. J'ai également apprécié que l'auteur s'en soit tenu à 160 pages en plus c'est écrit gros. Pas de Flaflas, juste une chronique de la vie de monsieur Linh! Malheureusement, je connaissais à l'avance un détail important (que je ne vous dévoile pas) de l'hisotire parce que j'ai lu un commentaire "spoiler" si non, je crois que j'aurais mis 5/5


Dernière édition par Isaby le Lun 24 Oct 2011 - 11:38, édité 1 fois

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Message  Ysla Lun 9 Aoû 2010 - 15:59

Oh ! Quel dommage Isaby ! Je crois que pour apprécier ce livre, il ne faut rien lire le concernant avant. A chaque fois que je le recommande à quelqu'un qui ne le connaît pas, je m'empresse de le lui dire !
Bonne continuation dans ta découverte de Claudel. Il me semble que tu veux lire Les âmes grises, il est très bien aussi. Moi, j'ai Le rapport de Brodeck qui m'attend.
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Message  Isaby Lun 9 Aoû 2010 - 20:49

En effet Ysla, je crois avoir découvert un auteur qui me plaît. Si bien que j'ai "mooché" les âmes grises et le rapport Brodeck la même journée. Smile Peut-être une bonne suggestion comme éventuel auteur du mois?

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Message  Philcabzi Lun 1 Nov 2010 - 11:37

Le Café de l'Excelsior
Ed. La Dragonne, 1999, ISBN 978-2-253-12081-0

Ma note: 5/5 coeur

Voir les messages de Lalyre et Chantal pour le résumé.

Mon avis:
J'ai lu ce livre en entier lors du lecturothon et je suis tombée sous le charme. Cette histoire m'a ému, j'a souris, j'ai eu les yeux pleins d'eau, et j'ai eu une folle envie de ce grand-père. C'est un hommage immense à un homme bourru, alcoolique, braconnier et j'en passe mais que son petit-fils voit comme un géant dans l'ombre de lequel il se sent protégé et aimé. Je ne sais pas si ce récit est fictif ou autobiographique mais je me plaît à espérer que ce café existait vraiment.

L'écriture de Claudel est encore une fois d'une grande poésie, et dans ce livre, d'une grande chaleur. Je me suis attardée sur quelques phrases, quelques passages qui sonnaient tellement bien. En voici deux exemples:
Les conspirateurs re retrouvaient alors dans l'arrière-salle et vidaient sur une toile cirée, qui représentaient des carniers vides et des faisans joyeux, la capture nocturne: les nasses ne ramenaient que du fretin, goujons à la gueule barbue, petites brèmes plates, ablettes de fond trop émotives pour demeurer vivantes une fois capturées et qui gisaient, bleutées, raides comme des piquets de tente, avec la gueule ouverte, au milieu de leurs remuants congénères, chabots hydrocéphales, anguilleaux serpentins, vairons à la peau douce comme ne joue de nouveau-né, épinoches hirsutes et qui tendaient leurs dards comme les matamores de mes livres brandissaient leurs épées de carton, barbeaux placides et résignés, écrevisses hautaines.
Les sommeils des siestes paraissent étirer les vies, et les dormeurs du jour se repaissent de force que la nuit jamais ne dévore.

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Message  dodie Lun 1 Nov 2010 - 14:47

Merci Phil pour cette critique. j'aime beaucoup cet auteur et je m'empresse de noter ce titre!
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Message  Chantal Lun 1 Nov 2010 - 15:36

Je ne sais si son récit est autobiographique, mais à moi, il m'a rappelé des tas de souvenirs....notamment quand ma grand-mère m'envoyait le dimanche soir, avec mes cousins, chercher mon grand-père au café du village (lorrain) qui y passait l'après-midi à disputer des parties de tarot interminables avec mes oncles et mon père. Mais les parties de tarot continuaient et nous avions droit à la grenadine avant de continuer à jouer aux abords du café, notamment dans un vieux lavoir dont nous revenions trempés... Very Happy Les gros yeux des mamans et de la grand-mère en rentrant ! Very Happy

C'était séquence nostalgie ! Crying or Very sad
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Message  Shan_Ze Mer 10 Nov 2010 - 22:42

La petite fille de Monsieur Linh de Philippe Claudel
(Le livre de Poche, 184 pages)

J'ai bien aimé suivre ce vieil homme et sa petite-fille exilés dans un pays inconnu, l'amitié entre deux hommes qui se connaissent à peine. Mais la fin... j'ai du mal à y croire. Dans l'ensemble, je n'ai pas été convaincue par le style de Philippe Claudel, l'histoire se passe dans un contexte flou, trop flou par moments et par une narration douce, trop douce, comme dans un rêve. Ça n'est peut-être pas le bon moment pour moi pour ce genre de livres "plein de bons sentiments".

Richard Berry en a fait un film en 2007.

Note : 3/5
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