Anita DESAI (Inde)

Aita DESAI

BIOGRAPHIE:


Anita Desai est une romancière indienne et d'expression anglaise. Elle est née à Mussorie, Inde,le 24 juin 1937.
Anita Desai est née d'un père bengal et d'une mère allemande.
Elle passe une bonne parti de sa vie à New Delhi. Elle partage actuellement son temps entre New Delhi, les États-Unis et l'Angleterre.
Anita Desai est la mère de la romancière Kiran Desai.
Depuis peu Anita Desai ouvre ses romans à d’autres univers, comme le Mexique, vu par un étudiant américain dans Un parcours en zigzag.



Paru le : 30/10/2002
Collection : Folio
Description : 341 pages


Anita Desai parle dans ce livre du poids des traditions Indienne: L'emprise des parents sur la vie et le devenir de leurs enfants.
Elle raconte le quotidien d'une famille composée de 2 soeurs(Uma et Anamika) et d'un fils (Arun) qui suivent trois chemins différents.
Uma est l'aînée, elle n'est pas très belle, maladroite et mauvaise élève même si elle préfererait continuer d'aller à l'école plutôt que de devenir à vie la "bonne" de ses parents. Mais quand sera venu pour elle le moment de trouver un mari, malheureusement, aucun jeune homme ne voudra d'elle et ne lui permettra de s'échapper de cette vie abrutissante !
Sa soeur, Anamika est jolie et trouvera rapidement un prétendant fortuné qui la fera voyager. A savoir si cette vie la comblera et la rendra heureuse, c'est finalement loin d'être une certitude !
Arun, le cadet est le fils tant attendu (mais d'une grossesse non désirée par la mère) qui sera choyé dès sa naissance. Cependant, lui non plus n'aura pas le choix et devra partir aux Etats Unis pour étudier ... et s'ennuyer loin de chez lui.



Ce livre se compose de deux parties. La première qui présente la vie quotidienne de la famille d'UMA (personnage principal) avec toutes les exigences de la tradition Indienne. UMA ne pouvant être mariée car aucun homme ne veut d'elle, est condamnée à rester "vieille fille" auprès de sa famille et d'être l'esclave de ses parents (j'emploie le terme "d'esclave" car j'ai un regard occidental sur sa situation).
UMA devra arrêter l'école à la naissance de son petit frère pour s'occuper de lui à plein temps selon les exigences de sa mère.

La seconde partie, raconte la vie d'ARUN (le fils) qui part étudier aux états unis. L'auteur raconte très bien le contraste entre les deux continents. ARUN va partager pendant un été la vie d'une famille Américaine. Il va être confronté à l'abondance des rayons de supermarchés, à la mère de famille qui n'a qu'un seul but dans sa semaine qui est d'aller faire les courses alors que le congélateur est plein cela sous le regard choqué d'ARUN. Et le plus incompréhensible sera la boulimie de l'adolescente de la famille.
Situation d'autant plus difficile que lui même a toujours refusé de manger depuis sa naissance et que sa mère à toujours décidé de ce qu'il devait manger.

MON AVIS:

Tout d'abord, je dois dire que j'ai beaucoup aimé ce livre pour plusieurs raisons: le style d'écriture que j'ai trouver langoureux et envoûtant. Certains lui reprocheront peut être une tendance à la simplicité. C'est un livre qui est facile à lire mais très prenant, rythmé.
Ensuite, j'ai aimé pour les liens dans l'histoire du livre surtout à la fin. ARUN qui était laissé de côté pendant toute la première partie du livre devient le personnage principal du roman. Et le peu que l'on savait sur lui, sur son enfance prend son importance.

Je conseil vivement de découvrir ce livre.

MA NOTE:

4,5/5 (j'ai presque envie de mettre un 5 que je mets difficilement)

Je note ce livre ! Il a l'air de montrer beaucoup sur les traditions indiennes. Je ne sais pas si je le lirai pour le thème mais je le mets dans ma LAL. Merci Jenily pour cette critique !

Le jeûne et le festin
Folio
341 pages

Quatrième de couverture :

On aurait dit que leurs mères avaient soigné toutes ces jeunes filles comme des fleurs en pot jusqu'au moment où leurs joues seraient assez pleines, leurs lèvres assez brillantes; petits rires et chuchotements aboutissaient à cette grande décision : le mariage. "
Mais il s'agit presque toujours d'une union arrangée où l'amour ne joue aucun rôle. Possessive, autoritaire, étouffante, la famille indienne se révèle être ici un univers de violence, de cruauté et d'angoisse. Ravissante et intelligente, Anamika doit accepter le mari qu'on lui impose et qui sera son bourreau. Uma, laide, sotte et donc impossible à marier, est condamnée à devenir la vieille fille au service de tous. Quant à Arun, le fils, le préféré, celui à qui tout est dû, il se heurtera, aux ÉtatsUnis où il croyait pouvoir respirer un air de liberté, à d'autres contraintes...
Dur, lourd de sensualité inexprimée, Le jeûne et le festin est peut-être le plus beau livre d'Anita Desai.

Un livre très intéressant où l'auteure dessine un portrait de la condition de la femme et des enfants dans la société indienne. Les personnages principaux sont Uma, la jeune fille peu gâtée par la nature, sa soeur Aruna qui elle fera un heureux mariage, et Arun le garçon. C'est Uma qui aura la plus grande place dans le récit, elle sera réduite à s'occuper de ses parents n'ayant pas réussi à accéder au statut de femme mariée. D'abord soumise, elle essaiera courageusement de s'opposer à son père et à sa mère auxquels elle sert de femme à tout faire. Aruna sera peu évoquée peut-être parce-que les gens heureux n'ont pas d'histoire ! Quant à Arun, parti faire des études aux Etats-Unis, il vivra un été dans une famille américaine, et l'auteure nous dresse alors un portrait caricatural du style de vie de là-bas, fort hilarant. C'est avec Arun que se termine le récit. C'est un peu dommage, car j'aurais souhaité vivre avec ses personnages, quelques pages supplémentaires.

Note : 4,75/5

Anita Desai - La claire lumière du jour. (1980)
Traduction Anne-Cécile Pardoux (1993) 10/18, Denoel 315 pg.
Ma note 4/5

Le récit des rélations dans une famille de deux soeurs, deux frères. Ça commence quand ils approchent la quarantaine. La soeur ainée Bim, toujours célibataire, soigne dans la maison paternelle le frère cadet Baba, débile ou autiste, tandis que le frère ainé Raja et la soeur cadette Tara sont mariés et vivent ailleurs avec leurs enfants.
Quelque temps avant le mariage de la fille de Raja, Tara et son mari viennent loger chez Bim et Baba. Raison pour raviver, par des flash-backs, des souvenirs de jeunesse, souvenirs, qui donnent peu à peu une vision, une compréhension, de ce qu'a été leur relation dans leurs années de jeunesse. Tara, de caractère joyeux, mais avec des complexes de culpabilité et un désir caché de partir de leur maison paternelle. Bim, de caractère aigre et soucieux, mais tendre, d'une tendresse chachée dans son for intérieur, qui fait de plus en plus de tâches ménagères et soignantes après la mort de leur mère, puis de leur père.
Le roman qui a l'air de mettre Tara au centre du récit, tourne finalement vers Bim, qui commence à comprendre sa propre tendresse qu'elle a toujours caché sous une rudesse apparente. Et à la fin, on a l'impression que Bim, en approfondant la compréhension de ses deux frères et de sa soeur, découvre le vrai fond de sa personne. C'est le moment qu'elle se sent déborder d'amour et de tendresse pour sa famille et qu'elle perd son aigreur. Cette sensation, c'est la claire lumière du jour.

J'ai été presque heureux d'avoir enfin un livre qui se situe en Inde, sans qu'il parle tout le temps des rites, us et coutumes, des poètes indiens et anglais, de la corruption, des castes, des suppressions par l'élite, des luttes de réligion, d'astrologues et d'horoscopes, du monde d'etudiants et de mariage arrangé, comme font pas mal de livres lu pour le thème et qui commençaient à me donner l'impression de clichés répétés (parfois frisant le plagiat... par exemple, le vol d'une boite à poudre, décrit dans deux livres d'auteurs différents). Anita Desai ne les évite pas, mais elle n'en donne pas des longues détails superflues (on joue tout de même au bridge, au cricket et au tennis, on étudie, on va à l'étranger, et le livre finit tout de même avec un gourou): elle est toute attention aux expériences et sentiments des deux soeurs. C'est intéressant et cela vaut bien 4/5.

Anita Desai - Le jeûne et le festin (1999)
Traduction Anne-Cécile Padoux.
Mercure de France 2001, Folio 2004, 342 pg. Note 3/5.

Encore une histoire de famille dans l'Inde: Mamanpapa et leurs filles Uma, Aruna et leur fils Arun, beaucoup plus jeune, né sur le tard.
Avec Maman paresseuse jouant au bridge et papa sollennel et autoritaire, les deux filles ont plus leur part de jeûne que leur part de festain, surtout l'ainée, Uma, tandis que le frêre est le fils gâté.
Uma est une fille légèrement retardée, qui ne réussit ni son instruction, ni les tâches ménagères, ni ses fiançailles, ni son mariage et vieillit comme vieille fille, bonne à tout faire qui a une tendance à la dévotion peu hindou des soeurs catholiques.
Aruna échappe à l'ambiance clos de cette famille bourgeoise par un mariage brillant et vivra à Bombay dont elle se dit plus enthousiaste qu'elle n'est en fait.
Et Arun, obligé d'étudier, mais qui ne l'aime pas, est envoyé en Amérique, où il vit en isolement à l'université et se sent dépaysé. Cela n'améliore pas quand pour les mois de vacances il va loger dans une famille, où il retrouve le même genre de relations, le même genre de tensions, entre parents et fille, parents et fils que dans sa famille en Inde, mais là, cela se manifeste par un exces de consommation et une fille boulimique-anorexique.

Je n'ai pas été impressionnné par ce récit moyen, assez cliché, écrit dans un langage peu personnel et assez simple, (peut-être pour suggérer le retardement d'Uma). Ma note 3/5.