Erlend LOE (Norvège)

De : bódhran (Message d'origine) Envoyé : 2006-10-15 12:45

Naïf. Super.
10/18 domaine étranger
Traduit du norvégien
Titre original : Naiv. Super.

Quatrième de couverture (qui résume TRES bien le livre)
Battu au croquet par son frere, un jeune homme voit sa vie s'effondrer le jour de ses vingt-cinq ans. Plus rien ne fait sens. En effet, ce n'est pas evident quand on sait une flopee d'informations inutiles, quand on a pas de petite copine mais un bon ami trop loin et un mauvais ami trop pres, et surtout quand on apprend que le temps va plus vite en haut qu'en bas de l'Empire State Building. Quelle plaie! Il faut alors repartir a zero. Mais comment? Un livre simple sur des choses compliquees. Un livre plein de reconfort. Absurde et hilarant. Naif. Super.

Mon avis: très très bon livre, vraiment sympa. J'ai beaucoup aimé le côté un peu décalé. Les phrases courtes. Le fait que l'on parle du temps. un autre coup de coeur!

Note : 5/5



De : 2550Chimère Envoyé : 2007-02-27 14:08

Doppler
Ed Gaïa/203p
Trad (norvégien) : Jean Baptiste Coursaud


Andreas Doppler tombe de vélo en forêt et c’est la révélation. Il quitte femme et enfants et installe sa tente dans les bois. Désormais il vivra de chasse et de cueillette et surtout loin des gens. Car Doppler est un misanthrope, un vrai. Il n’aime pas ses congénères et nous le fait savoir.

L’humour de Loe marche à fond avec moi. J’adore la façon qu’il a de partir d’une anecdote déjà drôle à la base pour la faire dériver dans une histoire encore plus délirante, telle cette partie de chasse où ce brave Doppler se trouve contraint d’adopter un jeune élan dont il vient de tuer la maman (syndrome Bambi assuré) qu’il baptise Bongo. Bref, cet individu qui ne pense pas de bien de son espèce et de la société dans laquelle elle vit me fait rire et j’aime bien le côté allons le plus loin possible dans le délire de l’histoire. Il est au fond très touchant ce personnage qui vit mal sa petite crise de remise en question après la mort de son père (le père est un autre personnage qui me semble doué d’excentricité lui aussi bien qu’on en parle peu dans le roman) et on lui souhaite bonne chance dans sa tentative de réforme de la société norvégienne.

Ma note : 4/5



De : louveloba Envoyé : 2007-09-15 05:01

Autant en emporte la femme (Tatt av kvinnen)
1993 (Editions Gaïa, 2005), 235p.

Marianne débarque dans la vie du narrateur un peu par hasard, elle s'impose, elle l'ennuie déjà à parler toute la nuit sans même remarquer qu'il dort. Entre eux, c'est toujours à qui aura le dernier mot. Ils questionnent les questionnement de l'autre, se disputent, découvrent qu'en fait ils étaient d'accord dès le début. Une histoire d'amour, ça ? A la norvégienne, oui. Absurde, et pourtant on se surprend à retrouver des anecdotes très familières... Les 300 très courts chapitres de ce roman sont comme un journal intime d'un personnage sans nom, sans métier, sans physique, qui pourrait être vous ou moi. Tour à tour lassant, irritant, hilarant, c'est un roman... plaisant.

Ma note: 3,5/5



De : gallomaniac Envoyé : 2007-10-24 17:18

Naïf. Super.

Le hasard m'a permis de lire ce livre pour jeunes. Bódhran en a donné un bon résumé et je partage son avis. Le livre a reçu la mention "Meilleur livre de jeunesse Europeen 2006. Que je ne le donne que 4/5, c'est que je ne suis plus jeune.

Ce n'est pas un livre de philosophie, mais l'auteur a approché des sujets tout à fait philosophiques comme le sens de la vie et le temps. Tout ce qu'il dit sur le temps sort linea recta de la philosophie du temps. C'est amusant, c'est éducatif, c'est sérieux en même temps. Un livre à offrir aux jeunes.

Ma note : 4/5

Naif. Super

10/18



Battu au croquet par son frère, un jeune homme voit sa vie s'effondrer le jour de ses vingt-cinq ans. Plus rien ne fait sens. En effet, ce n'est pas évident quand on sait une flopée d'informations inutiles, quand on n'a pas de petite copine mais un bon ami trop loin et un mauvais ami trop près, et surtout quand on apprend que le temps va plus vite en haut qu'en bas de l'Empire State Building Quelle plaie ! Il faut alors repartir à zéro. Mais comment ? Un livre simple sur des choses compliquées. Un livre plein de réconfort. Absurde et hilarant. Naïf. Super. "Des points, des mots éparpillés aux quatre vents du livre d'Erlend Loe en font un bijou secret, un cadeau inestimable." 4e de couverture

C'est un l'histoire d'un jeune homme qui au jour de ses 25 ans se met à réfléchir sur la vie, ses incohérences, ses bizarreries et cela avec beaucoup d'humour ainsi qu'une écriture riche et rythmée. On ne s'ennuie pas à ses côtés, c'est sûr!! Un petit bijou.

Ma note: 4/5

Erlend Loe : Doppler (Norvège, 2004)
Traduit en néerlandais par Paula Stevens, Ed.De Geus, 2006, 157 pg.

Après un accident de vélo, un homme sent le besoin de s'installer en la forêt norviégienne dans une petite tente à 4 km de la grande ville; souffrant de faim, il tue une élan femelle, dont le petit va le suivre en forêt. Sa solitude est moins grand que voulu: des promeneurs, des skieurs de fond passent; et puis il faut se nourrir. Sa femme et ses deux enfants, qui habitent en ville, viendront parfois le visiter, et puis, le garçon cadet, de l'âge de la crèche, viendra le rejoindre. A travers des rencontres avec un vieux, enfant d'un nazi, et un homme de la droite en manque d'un gourou, il prend le projet de faire un grand totem à l'honneur de son père déçédé récemment. Puis il sent le besoin de partir vers des horizons inconnus, fuyant les responsabilités d'un troisième enfant qui vient de naître.

Un roman d'un ton léger et légèrement cynique qui relative un peu les icones modernes: la télé ,la lecture, Tolkien (le film), mais aussi la vie sauvage en forêt: le personnage est tout juste un soi-disant Robinson. Le sujet me semblait du "Nature writing" mais finalement, on y parle pas tellement de la nature. Il s'agit surtout du caractère un peu décalé du personnage.
Ma note 3,5/5.

Remarque Gallo, l'idée de départ est bonne. Qui n'a pas eu, une fois dans sa vie, envie de s'isoler sur une île déserte ?

B

Oui, Bernard, mais il y a paradoxe: l'auteur montre finement que l'exécution se tourne contre l'idée, par le fait même qu'il y a d'autres qui cherchent dans la même forêt une même solitude....