Indu SUNDARESAN (Inde)

De : JoAnn_Kamar (Message d'origine) Envoyé : 2005-07-29 22:43
La vingtième épouse - Michel Lafon - 369 pages

Indu Sundaresan est née en Inde et a fait ses études aux Etats-Unis. Enchantée par les histoires que lui racontaient son père (un général) et son grand-père, elle s'inspire de la période Moghol pour écrire ses romans...

L'histoire:
Lorsque Mehrunnisa ("Soleil des femmes") naît sur la route, ses parents ne peuvent pas la garder. La famille a été dépouillée sur la route de Kandahar et la mère, Asmat, n'aurait pas assez de lait. Sur la route dans la caravane d'un marchand, Massoud, Mehrunnisa s'affaiblit de jour en jour, et son père, Ghias, malgré tout son amour pour son enfant et sa femme, décide de l'abandonner.
Les chasseurs de Massoud rencontrent le bébé, la lui apportent, et Massoud reconnaît le châle dans lequel le bébé est enveloppé. Il appelle Ghias et lui dit de s'occuper du bébé comme si c'était le sien, que Massoud l'adoptait, mais qu'il avait besoin de quelqu'un pour l'élever. Pour cela, il leur donne des pièces d'or pour qu'ils s'occupent de leur propre enfant sans qu'il leur fasse comprendre qu'il sait que le bébé leur appartient.
De là, c'est le destin exceptionnel de Mehrunnisa, belle fille aux yeux bleus, et qui se révèle une femme très intelligente et qui lutte pour ce qu'elle veut. Âgée de huit ans, elle croise la route du Prince Salim. Et elle sait qu'elle deviendra son épouse!
Après s'être bagarrée contre mariage forcé, les complots au sein-même de la famille royale, le règne d'Akbar (père de Salim) qui s'achève mystérieusement, la concurrence entre concubines, sa place dans le harém du roi, elle forcera son destion pour devenir la vingtième épouse de Salim, la seule qu'il ait jamais aimée, et elle deviendra Nur Jahan.

Largement inspirée de la réalité, c'est un roman historique que je conseille vivement, plein de romantisme, de poésie, de courage... où la place de la femme a une valeur dans l'empire Moghol grâce à Mehrunnisa, qui gouvernera (après les idées des Britanniques de passage) l'empire auprès son mari pendant quinze ans, dans l'ombre, comme L'Impératrice voilée.

4.5/5

Jo Ann

La vingtième épouse
Ed. Michel Lafon, 2003 c2002, 369 pages, ISBN 2-07-041172-9
Titre original: The Twentieth Wife (traduit de l'anglais (Inde) par Isabelle St.Martin)

Ma note : 4.25/5

Résumé :
En 1577, une petite fille vient au monde dans le désert. Mehrunnisa, "Soleil des femmes", aura un destin bien particulier des sa naissance. Abandonnée, puis retrouvée, elle deviendra un des plus belle femme de l'Empire monguole mais aussi une femme instruite et décidée. À l'âge de 8 ans, elle décide qu'un jour elle sera la femme du prince Salim, qui deviendra l'Empereur Jahangir. Mais elle sera d'abord marié à un soldat renégat à qui elle n'arrive pas à donner d'enfant sauf une fille, prunelle de ses yeux. Son destin, toutefois, sera intimement lié à l'histoire de cet immense Empire et ses pas croiseront à nouveau ceux du grand Empereur.

Mon avis :
J'ai été captivée par la passionnante histoire de cette femme mais surtout de cet Empire dont je ne connaissais rien. La beauté de ce livre est la façon dont l'auteure arrive à nous donner une foule d'informations quant aux us et coutumes de cet époque sans que l'histoire souffre de ralentissement. Il n'y a pas de longueur, au contraire, l'auteure n'hésite pas à nous faire faire des bonds de plusieurs années dans le temps pour garder notre attention éveillée. Et ne vous attendez pas à une histoire d'amour mièvre et insipide, celle-ci est plutôt la trame de fond du récit, celle qui nous permet de suivre différentes perspectives de la même époque (zénana, cour impériale, noble, armée, etc…) car nous suivons tantôt Mehrunnisa, tantôt Jahangir, et quelques autres. Finalement, les adeptes de récit historiques comme moi, devriez aimer ce roman qui se passe sous un règne très peu documenté. Par contre, ne vous attendez pas à de la grande littérature, l'écriture est ordinaire mais au moins n'agace pas.

La vingtième épouse

2002, Ed. Le Club, 370p.

Résumé:
Mehrunnisa naît en 1577 dans l'empire Moghol, siège de la future Inde. Abandonnée puis récupérée par ses parents, elle s'illustre très jeune par un destin hors du commun. Lorsqu'elle voit le prince Salim pour la première fois, elle a huit ans. Elle passera sa vie à l'attendre et à espérer une vie heureuse, passant par des épreuves difficiles mais gardant toujours sa fierté et sa beauté.

Avis:
Très belle histoire de famille et surtout d'amour, dans une époque reculée qui nous renseigne sur le passé de l'Inde.
J'aime beaucoup le style conte des mille et une nuits, où sont décrit beaucoup de bijoux, de vêtements, de richesses... Un petit bémol quand même sur l'écriture que j'ai trouvé un peu simple et surtout un peu baclée sur certains passages. Mais en tous cas un bon moment de détente et de rêverie (ah... l'amour...)
Ma note: 4/5

Sundaresan, Indu, La vingtième épouse, LP n. 30156, 2005

Au 16eme siecle, l'empire moghol, consolide par Akbar, s'etendait sur la moitie nord de l'Inde pour deborder vers les actuels Pakistan, Bangladesh et Birmanie, de Kaboul a Hyderabad.
C'est vers cette immense contree qu'une famille de notables perse, en fuite apres avoir commis des indélicatesses avec le Shah, s'enfuyait.
Leurs biens ayant ete derobes sur la route, leur avenir ne s'annonçait pas sous les meilleurs auspices. C'est en chemin que naquit la petite Mehrunnisa, dont l'étoile semblait bien terne.
Cependant, au terme de nombreuses vicissitudes, elle fut proclamée impératrice de l'empire moghol, sous le nom de Nur Jahan [Lumiere du monde].
L'auteur structure son recit autour de nombreux évènements et personnages dont la véracite historique est, semble-t'il, établie. Les recherches historiques préalables a l'écriture ont manifestement été approfondies, et c'est sans doute en cela que réside l'intérêt de l'ouvrage.
Cependant, j'aurais certainement pris beaucoup plus de plaisir a cette lecture s'il avait été écrit par une Irene Frain ou par un John Shors. Quand l'auteur écrit, au sujet des sentiments de Mehrunnisa pour l'empereur, son futur epoux, qu' "il serait pour elle ce port ou elle pourrait amarrer et laisser reposer ses pensees", on aurait difficilement pu faire plus convenu. J'ai aussi été quelque peu surpris qu'elle lui ait trouve de la 'majeste', tandis que l'auteur venait de nous apprendre qu'etant saoul, il avait du mal a ne pas tituber... J'ai relu ce passage pour être certain d'avoir bien compris ! Notons enfin cette derniere incohérence,sans doute une concession commerciale, le couple qui apparait en couverture du livre n'est pas celui dont les aventures nous sont contées, mais bien les célèbres Jahan Shah et son aimée Mumtaz Mahal, pour laquelle le TAJ fut construit.
Mitigé, donc, mais pour le souffle épique et les aspects historiques, je lui donne une cote honorable.

2,5/5

Redige a Srinagar, le 7 octobre 2009.