Nicolas VANIER (France)

De : lalyre7032 (Message d'origine) Envoyé : 2006-05-09 05:38
Transsibérie,le mythe sauvage Nicolas Vanier Babel

La Sibérie ,entre la Mongolie et l'océan Arctique,grand espace sauvage de montagnes,de taïga et de toundra que Nicolas va parcourir sur une piste éphémère à dos de mulets,en barque de pêcheur ou tiré par des rennes ou des chiens huskies.Accompagné par une équipe franco-russe ,il affronte des tempèratures de
-60° et dans des paysages grandioses il surmonte les difficultés et partage avec son équipe la lassitude et les doutes,parfois la faim et le froid mais aussi le bonheur immense de se trouver au coeur d'une nature à couper le souffle.Cette odyssée qui débute sur les bords du Lac Baïkal s'achèvera à ,Moscou.

Mon avis:Raconté simplement ,ce long périple qui sétale de juin 1990 à septembre 1991 fait rêver par les belles descriptions de cette nature sauvage,ce livre est écrit comme un journal de bord par Nicolas aventurier moderne que j'admire.

4,5/5
Lalyre

---

De : symphonium Envoyé : 2008-01-18 21:20
L'Odyssée blanche

Nicolas Vanier et son équipe se lancent comme défi de parcourir le Grand Nord Canadien de l'Océan Pacifique à l'océan Atlantique. Leur défi est de taille: affronter le froid hivernal pour parcourir 8600 km en 100 jours. Cette piste, à l'état sauvage doit être défrichée. Équipés de motoneiges, l'équipe de l'Odyssée Blanche part au devant pour préparer la piste. En chemin, des Indiens, des Inuits et des trappeurs s'ajouteront aussi à l'aventure. Tout est mis en oeuvre pour que Nicolas qui suit en traîneau à chiens puisse effectuer le travail rondement.

Le récit débute au Yukon. Dès les premières pages, on est plongé dans l'hiver canadien avec sa masse enneigée. L'histoire laisse déjà présager quelque chose de grandiose. Tout au long de ce véritable ode à l'hiver, on suit l'équipe et les chiens.

Cette longue traversée fait naître chez les membres de l'équipe des émotions exacerbées par le froid et la fatigue. En plus de se battre contre les élèments, il y a aussi des conflits personnels qui surgissent. On ressent tour à tour, la colère, le doute de soi et des autres, l'épuisement, le désir de se surpasser et le bonheur de réussir là où personne n'a réussi. Au terme de cette épopée, non seulement auront-ils vaincus les élèments mais ils auront réussis à vaincre leurs limites physiques. Véritable récit de dépassement, l'Odyssée blanche montre le courage de ces hommes qui croyaient en leur aventure.

Le livre rappelle la beauté de l'hiver. On sent que Nicolas Bouvier aime profondément la nature et la nature tient un rôle très présent dans le livre. D'ailleurs, il faut voir les photographies à couper le souffle qui sont inclues dans le livre. Une mer blanche qui semble infinie, des montagnes qui fendent l'air, des aurores boréales superbes, on en voudrait plus.

Puis, sans s'en rendre compte on arrive à la ligne d'arrivée et on a qu'une envie: celle de replonger dans une autre de ses aventures. Un énorme coup de coeur!

5/5

---

De : gallomaniac Envoyé : 2008-02-10 15:37
L'enfant de neige, récit de voyage par Nicolas Vanier. Lu en néerlandais. Ma note 3,5/5.
Ed originale 1996, Traduit par Hendrik Kwint, 2006, Byblos, 282 pg.

Le récit purement déscriptif d'une randonnée de 8 mois avec sa femme et sa fille de 1,5 ans (au départ) dans l'ouest de Canada, d'abord au juillet-aout deux mois avec 4 chevaux et un chien, ensuite 5 mois en construisant une cabane de bois et vivant de la chasse et de la pêche, et enfin conronnement du projet, 3 mois en traineau avec 11 chiens, luttant contre les mousquites et les ours et grizzlys d'abord, contre la neige, contre un froid qui descend parfois à - 45 C et contre la glace accumulée sur les rivières des montagnes ensuite.
La traversée va de Prince George (Britsh Columbia) jusqu'à Dawson pas loin d'Alaska, mais la topographie ne joue pas vraiment un rôle. Le récit est très axé sur la performance et aussi sur l'emerveillement pour sa fille qui supporte bien le froid et la vie primitive: c'est elle, l'enfant de neige.
Le tout est une performance de haut niveau; mais (presque déguisé dans le récit) ... on a le support des transports par avion, on a des centaines de kilos de nourriture sechée et de pédigrée PAL, un équipement moderne de vêtements, des livres, pour chaque jour une nouvelle batterie pour le chauffage supplémentaire du corps de l'enfant; et tout ce qu'il faut pour fotographier et filmer l'aventure. (Donc de cela à dire qu'ils ont fait ce que les Indiens considèrent impossible....)
La lecture est agréable, le livre est bien dans son genre. Ma note 3,5/5.

NB1: Il existe aussi le reportage filmé: "L'enfant de neige"
NB2: Forêt aimerait certainement les belles rencontres avec les bêtes: karibous, orignals, ours, quantité d'oiseaux; mais moins la chasse de ces bêtes - il y a même un grizzly à tuer.

"LOUP" éditions XO 400 pages

D'habitude, chez Nicolas Vanier, l'un des principaux acteurs est l'attelage de chiens, dont la présence dans ses livres constitue l'un des piliers de l'histoire ou du périple. Ici, ne cherchez pas de chiens. Il n'y en a pas.
Nous sommes en Sibérie orientale-en Yakoutie-pays des températures extrèmes, où il peut faire 40° l'été jusqu'à -72° l'hiver. C'est le "royaume" des Evènes, peuple nomade et éleveur de rennes. Un des derniers peuples libres sur Terre. Nicolas Vanier connait bien cette contrée et ses habitants: il y a vécu un an, partageant le quotidien de ces gens, se liant d'amitié avec un chef de clan nommé Nicolaï (tiens,tiens, comme dans le livre...) dont la disparition l'a beaucoup affecté. Autant dire qu'il connait son sujet.

"...Et j'ai repassé un été et un automne avec eux, comme eux: aussi heureux que le sont ces hommes et ces femmes libres, tellement libres."
Nicolas Vanier. "Le voyageur du froid" éd.Du chène / TF1 éditions


Au sein de son clan, Sergueï, adolescent de 17 ans, fils de Nicolaï le chef de ce clan, est promu gardien de la harde. Ces 2000 rennes sont la fierté de ces hommes et de ces femmes, dont la survie dépend presque exclusivement du troupeau. Le renne leur procure de la viande, des vêtements, du fil solide (avec les tendons et les nerfs), de la graisse pour de multiples usages. Il se laisse monter l'été comme un cheval et l'hiver tire le traineau. Pour dire l'importance du renne.
L'ennemi héréditaire est le loup qui décime les troupeaux... Le gardien doit veiller que le loup n'attaque pas; quitte à le tuer.
En protègeant une meute, Sergueï trahit son clan. Pourra-t-il désormais retrouver l'honneur devant les siens et surtout l'amour de Nastazia?

Dans la deuxième partie, SergueÏ est confronté au monde occidental. De riches chasseurs viennent dans SA contrée pour abbatre les mouflons et ne conserver que la tête et les cornes en guise de trophées. Un carnage qui désole et révolte le jeune garçon.

Quand des "pirates de bois" détruisent le Monde des Evènes en saccageant les forêts, les vielles discordes s'effacent et tous s'unissent pour chasser les "illegal loggers".

Derrière un roman que d'aucuns qualifieraient parfois de simpliste, nous découvrons en fait une terrible réalité. Cette fin doucement naïve retranscrit bien le problème qui menace le peuple Evène. La modernité venue de l'occident condamne petit à petit son mode de vie traditionnel. Le profit à tout prix de "commerçants" sans scrupules mine son environnement. Inéluctablement, l'avancée du progrès apporte son lot de destruction et de déculturation.
L'homme est un loup pour l'homme.
Non. Il est bien pire.

".....Il avait entendu dire que ce fléau se répandait depuis quelques années dans toutes les forêts de la Russie et de la Sibérie. Mais jamais il n'aurait cru le voir arriver jusqu'ici!
Il pensait son pays si protégé par son éloignement, si préservé par son inaccessibilité..."

NOTE 4.75/5

Le Chant du Grand Nord
Tome 1 : Le chasseur de rêve
473 pages


Résumé de couverture:
À quinze ans, Ohio est l'un des plus habiles chasseurs de sa tribu, les Nahannis, les Indiens protégés par le Grand Esprit du caribou. Mis au ban de son village, il s'en va seul dans les espaces sauvages du Grand Nord. Mais il a ses chiens, dont Torok, l'incroyable chef de meute, qui veille sur lui.
Ohio est à la recherche de ses origines. Il y a longtemps, sa mère a guidé d'étranges hommes à la peau blanche jusqu'à l'eau salée. Ohio est le fruit de ses amours avec leur chef. Il veut retrouver sa trace, comprendre pourquoi il n'est jamais revenu.
À travers sa longue quête dans les Pays d'en haut, stupéfiants de beauté, Ohio apprendra l'humilité face à meilleur que lui, et la crainte qui magnifie le courage. Grand solitaire, habitué aux plaisirs faciles, il finira par connaître l'amour. Il grandit, et chaque épreuve le rapproche de son destin, la rencontre avec le monde de l'homme blanc, qui porte en lui l'avenir ou la mort de son peuple. Lui qui est, par sa naissance, un trait d'union entre les Blancs et les Indiens, saura-t-il protéger les siens de la destruction qui les guette ?

Il y a plusieurs années je raffolais de ce genre d'histoires mais aujourd'hui je crois que ça ne me convient plus tellement, j'ai tout de même trouvé la lecture agréable pendant une bonne partie du livre mais durant la deuxième moitié mon intérêt a diminué. Une chose que je reproche à ce livre c'est son manque d'originalité. Peut-être que si je n'avais pas déjà lu plusieurs livres du même genre avant je l'aurais davantage apprécié. Je ne sais pas encore si je lirai le tome 2.

3/5

"Mémoires glacées" éd Pocket 375 pages (40 photos couleur avec commentaires)


Baroudeur des contrées glacées, Nicolas Vanier les a sillonnées pendant plus de vingt ans. Il les a parcourues grâce à tous les moyens de locomotion adaptés au milieu rencontré. Cet amoureux des pays froids nous emmène dans son Eden à lui. C'est un passionné qui parle. Il nous fait part de ses expériences heureuses ou malheureuses, ses débuts d'une totale naïveté, puis son assurance grandissante. Il nous dévoile un peu de lui-même, nous fait partager ses passions, ses moments d'émotion, ses coups de gueule, ses rencontres avec des gens surprenants (comme Totoche -un peu le Raboliot de Maurice Genevoix).
Depuis son expédition en Laponie-il avait 20 ans alors- il ne quittera plus le Grand-Nord. Ce sera ensuite le Québec, l'Alaska, la Sibérie. Il n'arrêtera pas de changer de continent à la poursuite de son idéal, de sa passion inassouvie de froid, de neige et de glace durant l'hiver, mais aussi de grands espaces verts, de faune sauvage, l'été, dans des paysages sublimes faits de montagnes, de forêts et de lacs.
Ces territoires immenses, il les a parcourus à cheval, à dos de rennes, en barque ou en canoë, mais surtout en traineau à chiens (plus de 40.000 km!). Ses chiens!!! Il entretient avec eux une relation quasie fusionnelle lors de ses grands périples. Complicité et respect, les maîtres-mots de l'attelage. Il disait d'Otchum: "Mon meilleur ami. Otchum était un Grand. Je lui dois l'immense passion que j'ai aujourd'hui pour les chiens de traineau. Mais je lui dois surtout la vie. Sans lui je ne serais sans doute plus là. Je t'aime Otchum"

En résumé, une superbe invitation au voyage dans les grands espaces glacés, au coeur d'une nature sublime. Avec une anecdote à chaque page, on ne s'ennuie pas une seconde. Une réflexion sur l'Homme et son impact sur son environnement: une belle leçon de géographie et de Science et Vie de la Terre. C'est vraiment un livre à découvrir, autant que son auteur, d'ailleurs.

NOTE 5/5

l'enfant des neiges

Résumé allo-ciné :
Des semaines de randonnée à cheval dans l'immensité des paysages canadiens. Puis une longue halte en plein bois, dès l'automne, au bord d'un lac.
La construction d'une cabane. L'observation passionnée du monde sauvage. La chasse et la pêche. L'hivernage. Enfin, quand les grands froids (jusqu'à -50° ) ont figé lacs et rivières, un parcours de deux mois sur la glace et la neige, en traîneau à chiens. Au total plus de 2000 km à l'écart de toute civilisation...
Montaine, la fille de Nicolas Vanier, n'a que 2 ans lorsqu'il décide avec sa femme de tenter cette aventure. Une expérience unique et inoubliable, que l'explorateur nous fait partager avec passion...

Mon commentaire :
Comment ne pas tomber en admiration devant cet homme formidable qui a osé ce que personne ne pensait : Partager avec sa fille ces grands moments de communion avec la nature.
Tout a toujours été organisé afin que la petite Montaine soit en sécurité. Qu’il en a fallu du courage et de l’amour pour réussir cette épopée. Amour familial pour ne jamais se décourager malgré les épreuves, amour partagé avec ces valeureux chiens de traîneaux prêts à tout pour leur maître, amour enfin de la mère nature, celle qui se donne et qui offre sa beauté en cadeau à tous ceux qui savent la respecter.
Ses règles sont les mêmes pour tous les êtres vivants qui choisissent d’y vivre. Il faut les accepter ou renoncer.
Nicolas Vanier, grand défenseur de la cause a accepté les règles et nous fait partager ses aventures exceptionnelles. Cet homme est d’un courage et d’une résistance qui forcent l’admiration.
Je parle de ce livre comme je parlerai des autres ouvrages de cet auteur, je le sais déjà. Je suis tombée en admiration pour cet explorateur des temps modernes, je suis allée visiter son site officiel
que je vous recommande ici
Car après avoir lu, on veut voir, on rêve de mettre des images sur ces textes
alors c'est vrai que toute une logistique est nécessaire forcément pour nous faire partager ces instants et que l'envers de l'histoire ne nous est pas toujours réellement révélée...mais qu'importe, j'ai rêvé à ces étendues blanches, à ces paysages magiques, à ces animaux sublimes et je n'en demandais pas plus;
L'émotion était au rendez vous et je n'ai qu'une envie poursuivre mes lectures , tout savoir des mushers et du grand nord ...
c'est mon côté fleur bleue qui ressort je le sais bien , mais c'est tellement bon de se laisser émouvoir

Partis de Prince Georges en Colombie Britanique , jusqu’à Dawson au Yukon (Alaska), à travers les Rocheuses du Grand Nord canadien. 700 km à cheval et plus de 1700 km en traineau à chiens, un voyage de 8 mois en tout


le Yukon

Otchum le chien tant aimé, chef de la meute


pour le reste, allez sur le site, je n'ose pas mettre de photos, je ne sais pas si j'en ai le droit...

ma note
5/5

juste une citation indienne : l'homme et la nature sont unis comme mari et femme, ils doivent vivre ensemble en harmonie, se nourrir l'un de l'autre.
tout est dit...

Très jolie critique Odilette, ça donne le goût de le lire!
Et très belle citation aussi, en la lisant je me suis demandée si la relation présente de l'humain envers la nature ne relevait pas de la violence conjugale...

Ton avis est très tentant Odilette. Je note donc avec plaisir. J'ai "Loup" dans ma PAL qui m'attend. J'ai hâte aussi de m'y plonger dedans. J'aime bien Nicolas Vanier.

Moi j'ai vu le film Tv il y a pas mal de temps, et c'était déjà très bien ! Le livre me tente aussi. Et beau commentaire !

Wow ! Une très belle critique Odilette ! Je note ce titre...

Superbe critique Odilette... y'a des gens qui vivent vraiment leur vie!

Mon avis sur "L'or sous la neige" que j'ai lu il y a quelques mois déjà :
L'histoire que nous raconte Nicolas Vanier dans “L'or sous la neige” est une histoire vraie : celle de la ruée vers l'or du Klondike que des milliers d'hommes ont tenté de faire à la fin du XIXème siècle (et plus précisément en 1897). De cette ruée naîtra une ville : Dawson. Là-bas, tous connaîtrons l'espoir de devenir enfin riche par une terre encore inexplorée et peu connue, la déception pour ceux qui n'y parviendront pas malgré des efforts surhumains mais par dessus tout la désillusion de croire que la vie est la même que dans une ville, dans un coin aussi reculé de l'Alaska.
Au travers de son personnage attachant, Matt, l'auteur nous ouvre les yeux sur la difficulté de vivre dans le Grand Nord lorsque l'on n'y a jamais mis les pieds : les blizzards, les engelures sont des lots quasi quotidiens dans une telle vie. Sans compter sur l'absence de toute civilisation et donc de rapport humain.
Mais cette vie est aussi celle de superbes découvertes, comme va s'en rendre compte Matt : la sensation de bien-être lors de ses voyages en traîneau tiré par ses chiens, l'immensité du paysage et sa beauté vierge de toute dégradation due à l'Homme…
En parcourant chaque chapitre, je découvrai un peu plus cet univers si fascinant et angoissant en même temps. La vie des “cheechakos”, comme on les appelait, doit être menée avec beaucoup de volonté et de courage.
On apprend alors que bon nombre de pionniers ont fait marche arrière et ont décidé de retourner d'où ils venaient.
Pour étayer davantage son récit et rendre compte avec plus de force cette réalité de la vie dans le Grand Nord, mais également l'engouement pour la “Rush Gold”, l'édition dans laquelle j'ai lu ce livre a inséré des photos d'époque : la naissance de la ville de Dawson (d'abord avec des tentes puis avec de véritables habitations), les hommes cherchant de l'or…
Même si l'écriture de Nicolas Vanier n'est pas celle que je préfère pour un roman (elle n'est pas très recherchée et nous sommes là dans un style plutôt familier la plupart du temps), son livre reste tout de même très intéressant à découvrir.
Je ne regrette pas cette lecture et ne peux que vous la conseiller si vous aimez vous évader et vivre une aventure extraordinaire.

Ma note : 4/5

Après les chercheurs d'or de la sierra Madre, voici les chercheurs d'or du Klondike dans le grand nord près de l'Alaska.
Ce qui m'a vraiment séduite dans ce livre, c'est qu'il est basé sur des faits réels et relate une période importante de l'histoire des Etats Unis. Tout le monde a entendu parler de la ruée vers l'or, mais peu de gens connaissent l'envers du décor de cet engouement fabuleux qui a mené des milliers de personnes à la mort. Il y a en effet eu très peu d'élus qui ont fait fortune .
le roman est intéressant sous bien des aspects, mais après avoir lu de nombreuses épopées dans le grand nord, il valait ici surtout pour l'aspect historique.
Le jeune héros a un peu trop de chance et survit à tous les dangers,

Spoiler:

Ce qui est passionnant à lire c'est le travail de Musher, la rencontre avec la culture indienne et surtout la vie des chercheurs d'or.
les photos au centre du livre apportent beaucoup à l'ouvrage .
ma note : 4/5

là tu me donnes bien envie !!

Cet auteur est tout à fait pour moi! Vivement que je me remettre à lire... Merci à tous et à toutes pour vos critiques.

oh oui, Mouss il devrait bien te plaire !

(Pocket, 2004, 540 pages)

Le chant du Grand Nord

tome 1 : Le chasseur de rêves

Ohio est un Indien de la nation des Nahannis, son village est établi au Nord-Ouest des Rocheuses. On ne sait pas à quelle époque se déroule ce roman mais il y a encore des bisons, le troc des fourrures se fait dans les plaines du Nord-Ouest jusqu'à la Baie d'Hudson mais les blancs ne se sont pas encore installés dans les grandes montagnes.

Ohio est jeune et intrépide, 15 ans. Il pêche le saumon, trappe les lièvres, manie son canoé dans les rapides avec une grande habileté. Il est rejeté par le sorcier de son village parce qu'il est différent, ses yeux sont de la couleur de la forêt, sa peau est claire. Il devra partir.

Ce n'est pas toujours plausible et parfois c'est même plutôt naïf mais je crois que la vie des Amérindiens est assez conforme avec la réalité. J'ai eu le grand plaisir de découvrir des tribus que je ne connaissais pas malgré toutes mes lectures sur le sujet : Nahannis, Kaskas, Sushines, Chipewyans...

Chasse aux caribous, pêche aux saumons, fabrication de traîneaux, attelage de chiens, froid, blizzard, montagnes, glaciers, grizzlis, trappeurs, bisons...

Ohio part avec son traîneau et ses chiens. Il affrontera maints dangers, la traversée des Rocheuses a été une épreuve presque insurmontable. Il doit aussi se nourrir et les rencontres avec d'autres humains ne sont pas toujours amicales. Au fur et à mesure qu'il avance vers l'est il découvre les méfaits de l'homme blanc.

Nicolas Vanier est admirable. Sa passion pour le Nord transparaît dans ses livres, son amour pour les huskies est palpable. Il parle beaucoup de la beauté et du rythme de la nature mais il ne le fait pas aussi bien que d'autres auteurs comme Jack London qui lui nous fait vraiment ressentir les éléments ou Rick Bass qui est un poète de la vie sauvage. Nicolas Vanier n'est pas un styliste mais son histoire est drôlement prenante, on se laisse entraîner aussi rapidement que si on était sur le traîneau de Ohio avec Torok qui mène l'allure. Cela a le mérite d'être une lecture très divertissante, on oublie tout quand on est plongé dans les aventures d'Ohio mais le côté négatif c'est que l'écriture manque de belles envolées, tout va trop vite.

J'ai aimé que Nicolas Vanier me fasse découvrir l'univers des chiens de traîneau, il décrit parfaitement comment ça se passe. Maintenant quand je verrai un attelage, je penserai à Nicolas Vanier. Ne manquez pas d'aller voir son site où il parle de ses chiens.


"Il avait l'impression d'être seul au monde, seul avec son attelage, de faire corps avec lui. Il n'y avait pas d'autre bruit que la respiration régulière et rassurante de ces huskies, le crissement des skis sur la croûte gelée et dans le ciel le spectacle des aurores boréales déroulant leurs rubans flamboyants. [...] Ohio était bien. Il se sentait capable de traverser le monde jusqu'au bout à condition qu'il y a ait de la neige et du froid."

Et j'ai tout autant aimé voyager à travers les Territoires du Ouest, c'était vraiment fabuleux. C'est la première fois que je lisais un roman qui m'amène dans ces contrées. J'ai découvert le Grand Lac des Esclaves, le fleuve Mackensie...



Un bon roman dans l'ensemble malgré les quelques défauts et je ne manquerai pas le rendez-vous avec le deuxième tome mais pas maintenant, les derniers chapitres m'ont vraiment déçue, pas mal trop mélodramatique... Oui pour l'histoire et l'aventure, non pour l'écriture... n'est pas Jack London qui veut!


Note : 3,75/5